01.01.2015 Views

Table des matières - Gilles Daniel

Table des matières - Gilles Daniel

Table des matières - Gilles Daniel

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

44 Modélisation et simulation multi-agents pour Sciences de l'Homme et de la Société.<br />

de modélisation. Cette dernière implique un schéma expérimental, un ou <strong>des</strong><br />

paradigmes et une méthodologie. La notion de paradigme se substitue ici à la notion<br />

de vérité dans le cadre général (voir figure 2.1. et [Chapitre 4]).<br />

Avant d’aborder les notions de paradigme et de formalisme, attardons nous un<br />

instant sur la proposition de B. Zeigler dans [ZEI 73]. Un système peut être spécifié<br />

formellement et cette spécification dépend d’un certain niveau de <strong>des</strong>cription. Cette<br />

approche purement formelle permet de décrire un système sans aucune hypothèse<br />

liée à un paradigme ou à un formalisme. Le premier niveau de <strong>des</strong>cription d’un<br />

système diffère peu de la définition de boîtes noires telle que nous l’avons défini<br />

précédemment. Les entrées du système sont liées à un intervalle de temps que l’on<br />

parlera de segment et noté ω. On définit aussi la notion de segment d'entrée ω ou de<br />

trajectoire de sortie ρ qui met en relation un intervalle de temps et la sortie observée.<br />

B. Zeigler nomme ce type de spécifications <strong>des</strong> schémas d’observations. Aucune<br />

relation n’est établie entre les entrées et les sorties. Nous sommes ici en présence<br />

d’une simple observation d’un phénomène. On ne recherche aucune interprétation<br />

au phénomène. Si on établit une relation entre les segments d’entrée et les segments<br />

de sortie alors on définit le deuxième niveau de spécification formelle d’un système.<br />

Ce niveau est appelé observation de la relation d’entrée-sortie. La relation a pour but<br />

de construire un ensemble de couples (ω, ρ) sachant que ω et ρ sont observés sur le<br />

même intervalle de temps. L’inconvénient majeur de cette spécification est d’être<br />

non-déterministe. En effet, pour un même segment d’entrée ω, il peut exister<br />

plusieurs segments de sortie ρ. On n’est donc pas capable de prévoir la sortie par<br />

simple observation de l’entrée du système. Il manque effectivement une notion<br />

essentielle pour les systèmes dynamiques dans les deux premiers niveaux de<br />

spécification : la notion d’état. Il suffit, en effet, d’ajouter la spécification de l’état<br />

initial du système pour rendre déterministe la relation d’entrée-sortie. On parle alors<br />

d’observation de la fonction d’entrée-sortie. Le quatrième niveau d’abstractions<br />

s’attache à définir la spécification formelle d’un système dynamique. A ce niveau,<br />

on va chercher à spécifier le comportement interne du système. Pour cela, on<br />

introduit la notion d’état interne S et de fonctions de transition.<br />

S = [2.1]<br />

où Q est l’ensemble <strong>des</strong> états du système, ∆ la fonction de transition (∆ : Q → Q)<br />

et Λ la fonction de sortie (Λ : Q → Y). L’ensemble Ω est l’ensemble <strong>des</strong> segments<br />

d’entrée admissibles tandis que X est l’ensemble <strong>des</strong> valeurs d’entrée possibles. La<br />

différence réside dans le fait que définit <strong>des</strong> couples (< t1, t2 >, x) où x ∈ X. Cette<br />

formalisation <strong>des</strong> systèmes dynamiques permet de décrire le comportement du<br />

système en fonction de son état interne et <strong>des</strong> événements d’entrée. Or, dans cette<br />

vision, on considère que le système n’est pas autonome et qu’il n’a donc pas de<br />

dynamique propre puisque seuls <strong>des</strong> événements externes peuvent modifier l’état

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!