01.01.2015 Views

Table des matières - Gilles Daniel

Table des matières - Gilles Daniel

Table des matières - Gilles Daniel

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

332 Modélisation et simulation multi-agents pour Sciences de l'Homme et de la Société.<br />

Les modélisations qui mettent en jeu l’espace géographique, doivent s’appuyer<br />

sur <strong>des</strong> structures de données particulières, géométriques et topologiques, telles que<br />

celles utilisées dans les systèmes d’information géographique (SIG). Mais, lorsqu’on<br />

souhaite ajouter de la dynamique à un tel système, en général, les outils disponibles<br />

dans le commerce ne permettent pas un accès satisfaisant aux structures de données,<br />

ce qui pose un problème sérieux. Il est alors utile de bien connaître les principes de<br />

structuration géométriques et topologiques de manière à les adapter au contexte<br />

dynamique pour les intégrer directement dans le nouveau système. Ainsi, nous<br />

aborderons les concepts théoriques d’espace, de temps, de matière et d’objet<br />

géographique, mobile ou déformable. Puis, s’appuyant sur ces concepts théoriques<br />

nous pourrons aborder <strong>des</strong> concepts plus techniques de structuration géométrique et<br />

topologique d’un maillage cellulaire associé à un ensemble d’objets géographiques,<br />

permettant ainsi une modélisation par automates cellulaires (AC) ou systèmes multiagents<br />

dans un espace géographique.<br />

15.2. Espace, matière et objet géographiques<br />

Le concept d’objet géographique est pris ici dans un sens très général,<br />

systémique. Nous allons voir comment l’objet est le concept à travers lequel se<br />

structurent les notions premières d’espace, de temps et de matière-énergie.<br />

15.2.1. Espace géométrique, espace matériel<br />

On peut concevoir l’espace comme un réceptacle vide dans lequel on dispose <strong>des</strong><br />

objets (vision euclidienne et newtonnienne de l’espace). On peut aussi définir l’espace<br />

comme constitué <strong>des</strong> relations entre les objets. Dans cette acception, l’espace ne préexiste<br />

pas aux objets, il n’existe que par le fait que les objets existent les uns par rapport aux<br />

autres et interagissent entre eux (vision structuraliste et même einsteinnienne).<br />

La difficulté de la formalisation <strong>des</strong> objets vient de leur matière. Un objet ne peut<br />

être défini seulement par sa géométrie, c’est-à-dire par un ensemble de localisations<br />

dans un espace : il ne serait alors que figure géométrique, donc abstrait, immatériel.<br />

2 2 2<br />

Par exemple, l’ensemble <strong>des</strong> localisations (x, y) du plan qui vérifient x + y ≤ R est<br />

un disque de rayon R. Cette figure contient une infinité de points formant un<br />

continuum spatial. Si l’on veut matérialiser le disque pour en faire un objet, on pourrait<br />

« remplir » chaque point avec de la matière, mais ces grains de matière seraient alors<br />

infiniment fins et en nombre infini, ceci indépendamment de l’échelle d’observation.<br />

Cette conception contredit le principe de finitude de la matière. Le modèle euclidien de<br />

la géométrie échoue alors à représenter correctement un objet matérialisé. Il faut<br />

admettre le caractère fini mais néanmoins continu de la matière à un certain niveau<br />

d’observation (macroscopique), et le caractère discontinu à un niveau plus fin

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!