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Table des matières - Gilles Daniel

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316 Modélisation et simulation multi-agents pour Sciences de l'Homme et de la Société.<br />

d’hétérogénéité <strong>des</strong> croyances est nécessaire pour explorer utilement les propriétés<br />

dynamiques de ce modèle. Supposons en effet que tous les agents forment initialement<br />

la croyance que leurs opposants jouent M. Leur meilleure réponse, conditionnellement<br />

à cette croyance initiale consistera précisément à jouer M, ce qui renforcera<br />

globalement la croyance initiale de ces agents. Supposons maintenant que tous les<br />

agents forment initialement la croyance que leurs opposants jouent M dans une<br />

proportion telle que σ i se trouve dans le tiers sud-ouest du simplexe (noté σ i ∈ S M ).<br />

Leur meilleure réponse, est encore de jouer M. On peut montrer [YOU 93], [AXT 01]<br />

que cette zone est un attracteur stable au sens de Foster, Young [FOS 90] dans une<br />

situation « raisonnablement bruitée », les agents continueront à jouer M, à l’exception<br />

<strong>des</strong> déviations dues au bruit.<br />

H (1,0,0)<br />

Équilibre de<br />

stratégie mixte<br />

σ = (p, q, r)<br />

Indifférence<br />

entre L et M<br />

Best<br />

reply: L<br />

Best<br />

reply: M<br />

H (1,0,0)<br />

Équilibre en<br />

stratégie mixte : σ<br />

Best<br />

reply:<br />

h<br />

M (0,0,1)<br />

L (0,0,1)<br />

M (0,1,0)<br />

L (0,0,1)<br />

L ’équilibre en stratégie mixte est commun à ces trois<br />

« frontières »: σ = (14/35, 6/35, 15/35)<br />

Figure 14.7. : La représentation <strong>des</strong> croyances <strong>des</strong> agents sur un simplexe.<br />

Notons que dans le modèle d’AEY, les agents n’ont pas de croyance sur les<br />

croyances <strong>des</strong> autres agents, mais uniquement sur leurs actions. Les croyances initiales<br />

d’un agent peuvent être interprétées comme son héritage « culturel » et ses croyances<br />

actualisées comme le produit de « l’histoire » de ses dernières rencontres. Au-delà <strong>des</strong><br />

pério<strong>des</strong> initiales, l’hétérogénéité <strong>des</strong> agents est donc largement « interactionnelle » au<br />

sens où ceux-ci ne diffèrent que par leurs croyances, qui sont par construction le<br />

produit de l’histoire <strong>des</strong> rencontres passées. Un « état social » de ce monde : Σ, peut<br />

être vu comme une matrice (de taille Nx3): Σ = (p s , q s , 1−p s −q s ), avec p s = (p 1 ,…,p N ) et<br />

q s = (q 1 ,…,q N ). Cette matrice contient les croyances <strong>des</strong> agents sur le comportement<br />

moyen de leurs opposants, construit comme un échantillon de taille m. La<br />

représentation graphique de cet état social correspond à l’ensemble <strong>des</strong> points du<br />

simplexe à coordonnées dans Σ (Figure 14.7). Dans ce modèle, une « norme sociale »<br />

peut être définie comme un état auto-entretenu dans lequel la mémoire <strong>des</strong> agents (et<br />

donc leur comportement de « meilleure réponse ») resterait inchangée, si certains<br />

agents ne déviaient pas aléatoirement. Toutes coordonnées correspondent à une (ou<br />

<strong>des</strong>) zone(s) bien identifiée(s) du simplexe. Une telle « norme sociale » apparaît alors<br />

comme un phénomène émergent <strong>des</strong> interactions. Chaque agent essaye d’inférer la

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