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Table des matières - Gilles Daniel

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304 Modélisation et simulation multi-agents pour Sciences de l'Homme et de la Société.<br />

14.2. Le modèle d’influence sociale d’Orléan<br />

Depuis les travaux de Weidlich et Haag [WEI 83], de nombreux modèles ont été<br />

consacrés au rôle de l’influence sociale sur la formation d’opinions individuelles.<br />

Dans le modèle d’Orléan [ORL 98], [ORL 02a] si les agents accordent une<br />

importance trop grande à l’opinion <strong>des</strong> autres, ils peuvent se retrouver<br />

collectivement piégés dans une situation où la majorité <strong>des</strong> agents font un choix qui<br />

ne correspond pas à leur conviction personnelle. Dans ce modèle, une population de<br />

N agents (i∈A N ≡{1,…N}) se trouve dans un « monde » qui peut être dans deux<br />

M 0,1<br />

σ (t) ∈ 0,1 sur l'état<br />

états : ∈ { }. Chaque agent reçoit une information privée i { }<br />

du monde et une information publique : la moyenne (t) [ 0,1]<br />

η ∈ du choix de ses<br />

« voisins » (sur un voisinage à définir). Chaque agent a une probabilité p (la même<br />

pour tous les agents) de recevoir une « bonne » information privée et une probabilité<br />

1− p de recevoir une « fausse » information privée :<br />

proba( σ i(t) = 1 M = 1) = proba( σ i(t) = 0 M = 0) = p<br />

proba( σ i(t) = 0 M = 1) = proba( σ i(t) = 1 M = 0) = 1−p<br />

[14.1]<br />

L'agent « actif » doit choisir un état ω i ∈{0,1}. Lorsque ses informations privées et<br />

publiques sont contradictoires, il se trouve en situation de dissonance cognitive au sens<br />

de Festinger [FES 57]. Il doit alors arbitrer entre ces deux informations contradictoires.<br />

En cas de contradiction, il adopte le choix majoritaire de son voisinage avec une<br />

probabilité µ et conserve un choix cohérent avec son information privée avec une<br />

probabilité 1-µ. Si µ = 1, les agents ont tous un comportement mimétique, alors que<br />

si µ = 0, ils ne tiennent compte que de leur information privée. Le paramètre µ<br />

donne le degré de mimétisme <strong>des</strong> agents alors que 1-µ peut être interprété comme la<br />

confiance <strong>des</strong> agents dans leur information privée (ou opinion) relativement à<br />

l'information publique. On peut donc désigner par q ( σ , η )<br />

u i i la probabilité qu'un<br />

agent avec un coefficient de mimétisme µ choisisse ω i = 1 lorsqu'il observe une<br />

information privée σ i et que la moyenne du choix de ses « voisins » est η i (t) :<br />

( ) ( )<br />

( ) ( )<br />

si η i(t) < 0,5 qu 1 η i(t) = (1 −µ ) qu 0 η i(t) = 0<br />

si η i(t) > 0,5 qu 1 η i(t) = 1 qu 0 η i(t)<br />

=µ<br />

[14.2]<br />

Considérons le cas de l’influence globale : η i (t) =η j (t) =η(t), ∀i, j∈ A N . Les<br />

équations [14.1] et [14.2] permettent de déterminer la probabilité markovienne de<br />

transition vers 1 (lorsque l'état du monde est M = 1) :<br />

( ) ( ) ( ) ( ) ( )<br />

1 1<br />

p 0→ 1 η (t) = P η (t) = p.qµ 1, η (t) + 1−p .qµ<br />

0, η (t)<br />

[14.3]

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