Table des matières - Gilles Daniel
Table des matières - Gilles Daniel Table des matières - Gilles Daniel
248 Modélisation et simulation multi-agents pour Sciences de l'Homme et de la Société. Etat initial des automates Etat suivant des automates A B C A B C 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 1 0 0 0 1 1 0 0 0 1 1 1 0 1 0 1 1 1 1 0 0 1 1 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Le nombre d’itérations nécessaires pour se retrouver dans le même état est qualifié de période de l’attracteur. Lorsque la période est de longueur 1, c’est à dire lorsque le réseau reste indéfiniment dans la même position, l’attracteur est un point fixe. On parle de cycle dès que la période est supérieure à 1. Enfin l’ensemble des états du réseau qui conduisent à un attracteur donné forment le bassin d’attraction de l’attracteur. Dans notre exemple, la configuration < 0,0,0 > est un point fixe et les configurations < 0,0,1 > et < 0,1,0 > forment un cycle. Dans ces deux cas, point fixe et cycle coïncident avec le bassin d’attraction correspondant. La configuration < 1,1,1 > est un point fixe et son bassin d’attraction comprend l’ensemble des autres états. Trois configurations n’ont pas de prédécesseurs on les nomme « jardins d’Eden » [WEI 89]. 0,0,0 0,1,0 1,0,0 0,1,1 1,0,1 0,0,1 1,1,0 1,1,1 Figure 11.5. Graphe d’itération du réseau NK = 32. Si l’on considère maintenant un réseau NK= 43, avec une fonction « ET », et trois fonctions « OU », on fait apparaître une conservation de la typologie des attracteurs, avec l’apparition de deux cycles d’ordre 2 supplémentaires, et un élargissement du bassin d’attraction du point fixe associé à la condition ET : < 1,1,1,1 >, qui passe de 3 à 8 éléments. Quelle que soit la configuration de départ, les réseaux NK évoluent vers un attracteur, fixe ou périodique et y restent en l’absence de perturbations (Figure 11.6). 11.2.2.2. Perturbations, complexité et chaos. Pour étudier la stabilité d’un attracteur, on peut introduire des perturbations. On distingue généralement deux types de perturbations : les perturbations d’état et les perturbations structurales. Lorsqu’un seul élément change d’état, la perturbation est minimale. Une telle perturbation peut parfois suffire à faire changer le réseau de bassin d’attraction et donc à modifier sa dynamique. Il peut arriver qu’une telle modification suffise pour entraîner une chaîne de perturbations qui se propage dans
Des réseaux d’automates aux modèles multi-agents. 249 le réseau comme une avalanche. L’état considéré est alors qualifié de « critique ». On parle de perturbation structurale d’un automate pour désigner la modification permanente d’au moins une ou plusieurs connexions ou de la fonction de changement d’état. L’ensemble des propriétés dynamiques du réseau peut se trouver changé de manière radicale. A ET B OU C OU D OU 0,0,0,1 0,0,1,0 1,0,1,1 0,1,1,0 0,1,0,0 0,1,0,1 0,0,0,0 1,0,0,0 1,0,0,1 1,0,1,0 0,1,1,1 1,1,1,1 1,1,0,0 1,1,0,1 1,1,1,0 0,0,1,1 Figure 11.6. Réseau NK = 43 et son graphe d’itération. Dans les systèmes où N = K, le nombre d’entrées de chaque automate est égal au nombre total d’automates du réseau : chaque automate boucle donc sur lui-même. Les propriétés de ces systèmes ont été étudiées par Kauffman. Ils sont très simples, mais le désordre y est maximal et les dynamiques chaotiques. En effet la période des cycles croit exponentiellement, et leur ordre de grandeur moyenne est proche de la racine carrée du nombre d’états distincts. Par exemple pour N = K = 10 on a déjà 2 10 états possibles et donc des cycles d’une longueur moyenne de 2 5 = 32 périodes. 11.2.2.3. Les réseaux de Wolfram et la frontière du chaos Dans le cas où k = 2, on a : 2 2 = 4 configurations d’entrée possibles, et donc 2 4 = 16 règles différentes possibles pour les changements d’état. On peut coder ces règles de 0 à 15 en classant les sorties selon leur valeur binaire. Il est intéressant de classer les configurations d’entrées selon leur valeur binaire, en plaçant les valeurs les plus faibles à gauche. On remarque alors que les règles sont symétriques. Les 8 dernières règles sont les complémentaires des huit premières et peuvent être obtenues en inversant les valeurs de sorties.
- Page 193 and 194: Modéliser avec et pour les acteurs
- Page 195 and 196: Modéliser avec et pour les acteurs
- Page 197 and 198: Modéliser avec et pour les acteurs
- Page 199 and 200: Modéliser avec et pour les acteurs
- Page 201 and 202: Modéliser avec et pour les acteurs
- Page 203 and 204: Modéliser avec et pour les acteurs
- Page 205 and 206: Modéliser avec et pour les acteurs
- Page 207 and 208: Modéliser avec et pour les acteurs
- Page 209 and 210: Modéliser avec et pour les acteurs
- Page 211 and 212: Modéliser avec et pour les acteurs
- Page 213 and 214: Chapitre 10 Modélisation d’accom
- Page 215 and 216: Modélisation d’accompagnement. 2
- Page 217 and 218: Modélisation d’accompagnement. 2
- Page 219 and 220: Modélisation d’accompagnement. 2
- Page 221 and 222: Modélisation d’accompagnement. 2
- Page 223 and 224: Modélisation d’accompagnement. 2
- Page 225 and 226: Deuxième partie Modélisation et s
- Page 227 and 228: Modélisation multi-agents comme co
- Page 229 and 230: Modélisation multi-agents comme co
- Page 231 and 232: Modélisation multi-agents comme co
- Page 233 and 234: Chapitre 11 Des réseaux d’automa
- Page 235 and 236: Des réseaux d’automates aux mod
- Page 237 and 238: Des réseaux d’automates aux mod
- Page 239 and 240: Des réseaux d’automates aux mod
- Page 241 and 242: Des réseaux d’automates aux mod
- Page 243: Des réseaux d’automates aux mod
- Page 247 and 248: Des réseaux d’automates aux mod
- Page 249 and 250: Des réseaux d’automates aux mod
- Page 251 and 252: Des réseaux d’automates aux mod
- Page 253 and 254: Des réseaux d’automates aux mod
- Page 255 and 256: Des réseaux d’automates aux mod
- Page 257 and 258: Des réseaux d’automates aux mod
- Page 259 and 260: Des réseaux d’automates aux mod
- Page 261 and 262: Chapitre 12 Modélisation, impléme
- Page 263 and 264: Modélisation, implémentation et e
- Page 265 and 266: Modélisation, implémentation et e
- Page 267 and 268: Modélisation, implémentation et e
- Page 269 and 270: Modélisation, implémentation et e
- Page 271 and 272: Modélisation, implémentation et e
- Page 273 and 274: Modélisation, implémentation et e
- Page 275 and 276: Modélisation, implémentation et e
- Page 277 and 278: Chapitre 13 Apprentissage dans les
- Page 279 and 280: Apprentissage dans les modèles mul
- Page 281 and 282: Apprentissage dans les modèles mul
- Page 283 and 284: Apprentissage dans les modèles mul
- Page 285 and 286: Apprentissage dans les modèles mul
- Page 287 and 288: Apprentissage dans les modèles mul
- Page 289 and 290: Apprentissage dans les modèles mul
- Page 291 and 292: Apprentissage dans les modèles mul
- Page 293 and 294: Apprentissage dans les modèles mul
Des réseaux d’automates aux modèles multi-agents. 249<br />
le réseau comme une avalanche. L’état considéré est alors qualifié de « critique ».<br />
On parle de perturbation structurale d’un automate pour désigner la modification<br />
permanente d’au moins une ou plusieurs connexions ou de la fonction de<br />
changement d’état. L’ensemble <strong>des</strong> propriétés dynamiques du réseau peut se trouver<br />
changé de manière radicale.<br />
A<br />
ET<br />
B<br />
OU<br />
C<br />
OU<br />
D<br />
OU<br />
0,0,0,1<br />
0,0,1,0<br />
1,0,1,1<br />
0,1,1,0<br />
0,1,0,0<br />
0,1,0,1<br />
0,0,0,0<br />
1,0,0,0<br />
1,0,0,1<br />
1,0,1,0<br />
0,1,1,1<br />
1,1,1,1<br />
1,1,0,0<br />
1,1,0,1<br />
1,1,1,0<br />
0,0,1,1<br />
Figure 11.6. Réseau NK = 43 et son graphe d’itération.<br />
Dans les systèmes où N = K, le nombre d’entrées de chaque automate est égal au<br />
nombre total d’automates du réseau : chaque automate boucle donc sur lui-même.<br />
Les propriétés de ces systèmes ont été étudiées par Kauffman. Ils sont très simples,<br />
mais le désordre y est maximal et les dynamiques chaotiques. En effet la période <strong>des</strong><br />
cycles croit exponentiellement, et leur ordre de grandeur moyenne est proche de la<br />
racine carrée du nombre d’états distincts. Par exemple pour N = K = 10 on a déjà 2 10<br />
états possibles et donc <strong>des</strong> cycles d’une longueur moyenne de 2 5 = 32 pério<strong>des</strong>.<br />
11.2.2.3. Les réseaux de Wolfram et la frontière du chaos<br />
Dans le cas où k = 2, on a : 2 2 = 4 configurations d’entrée possibles, et donc 2 4 =<br />
16 règles différentes possibles pour les changements d’état. On peut coder ces règles<br />
de 0 à 15 en classant les sorties selon leur valeur binaire. Il est intéressant de classer<br />
les configurations d’entrées selon leur valeur binaire, en plaçant les valeurs les plus<br />
faibles à gauche. On remarque alors que les règles sont symétriques. Les 8 dernières<br />
règles sont les complémentaires <strong>des</strong> huit premières et peuvent être obtenues en<br />
inversant les valeurs de sorties.