01.01.2015 Views

Table des matières - Gilles Daniel

Table des matières - Gilles Daniel

Table des matières - Gilles Daniel

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

240 Modélisation et simulation multi-agents pour Sciences de l'Homme et de la Société.<br />

A - Réseaux à décroissance exponentielle de la connectivité<br />

En 1967, Stanley Milgram publie les résultats de son expérience sur les<br />

« réseaux petit monde » [MIL 67]. Il avait demandé à <strong>des</strong> habitants d'Omaha<br />

(Nebraska), d'envoyer un paquet à un habitant inconnu de Boston (Massachusetts),<br />

en s'aidant de leurs relations pour faire une chaîne jusqu'au <strong>des</strong>tinataire. Ceux qui<br />

réussirent à envoyer le paquet à bon port passèrent généralement par moins de dix<br />

intermédiaires, avec une moyenne de « six degrés de séparation ». Watts et Strogatz,<br />

à partir de leur article de 1998 dans Nature [WAT 98] vont initier l’étude analytique<br />

<strong>des</strong> propriétés génériques d’une première classe de ces réseaux correspondant au<br />

problème de Milgram, les réseaux « exponentiels » 46 . Plus spécifiquement, Watts et<br />

Strogatz identifient deux propriétés <strong>des</strong> réseaux, la longueur caractéristique<br />

moyenne et le coefficient de clustering, qui permettent de faire la différence entre les<br />

réseaux aléatoires, réseaux réguliers et les réseaux petit monde (Figure 11.2).<br />

(a) réseau régulier<br />

cyclique dimension 1<br />

connectivité 6<br />

(b) réseau régulier<br />

complètement<br />

connecté<br />

(c) réseau aléatoire:<br />

connectivité<br />

Contrainte<br />

(d) Petit monde:<br />

connectivité 4 3 liens<br />

re-câblés<br />

Figure 11.2. Réseau régulier, aléatoire, et “petit monde” (Source: Moduleco/MadKit - [PHA 04a]).<br />

La longueur caractéristique moyenne L <strong>des</strong> chemins dans le réseau est égale à la<br />

moyenne pour toutes les paires de nœuds i, j du plus cours chemin d(i, j) entre ces<br />

paires. Pour un réseau aléatoire et un réseau petit monde (avec 0.001 < p < 0.01), la<br />

valeur de L est de l’ordre de : log(N) / log(), alors que pour un réseau régulier,<br />

L est de l’ordre de N / (2), ou N est le nombre de nœuds (d’automates) et <br />

la connectivité moyenne du réseau. Le coefficient de clustering C mesure la moyenne<br />

du nombre de connexion d’un nœud du réseau sur le nombre maximal de connexions<br />

possibles. C’est donc une mesure de l’ordre local. Pour un réseau totalement connecté<br />

(b) on a C = 1, pour un réseau aléatoire C ≅ /N qui tend vers 1/N pour un réseau<br />

aléatoire suffisamment grand). Enfin, pour un réseau petit monde à la Watts et<br />

Strogatz, la valeur de C est proche de celle du réseau régulier dont il s’approche le<br />

plus. On voit ainsi qu’un réseau petit monde a les mêmes caractéristiques d’ordre local<br />

46 Appelés ainsi car la distribution statistique <strong>des</strong> connectivités décroit exponentiellement, ce<br />

qui permet en particulier de donner un sens aux mesures de moyenne et de variance.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!