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Table des matières - Gilles Daniel

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Des réseaux d’automates aux modèles multi-agents. 239<br />

Un <strong>des</strong> premiers réseaux d’automates cellulaires a été construit directement en<br />

dimension deux par von Neumann [VON 66] pour représenter la logique d’un<br />

processus d’autoreproduction. Le monde artificiel de von Neumann se présente sous<br />

la forme d’un réseau composé de mailles carrées où les cellules peuvent prendre<br />

place à chaque intersection. On peut aussi concevoir d’autres formes de structures de<br />

réseaux 44 , la seule contrainte étant de conserver à la fois une symétrie de translation<br />

et une symétrie de rotation autour <strong>des</strong> nœuds du réseau. Ainsi une symétrie de<br />

rotation d’ordre 3 donnera <strong>des</strong> figures triangulaires, une symétrie de rotation d’ordre<br />

6 <strong>des</strong> alvéoles hexagonales etc. Dans les réseaux à maillage carré, ou treillis carré,<br />

les structures d’interactions les plus répandues sont : le voisinage de von Neumann,<br />

où chaque automate n’a que ses 4 voisins directs et le voisinage de Moore où l’on<br />

inclut les voisins situés sur les diagonales (Figure 11.1) :<br />

Voisinage de von Neumann<br />

Voisinage de Moore<br />

N<br />

NO<br />

N<br />

NE<br />

O X E O X<br />

E<br />

S<br />

SE<br />

S<br />

SE<br />

Figure 11.1. Quelques voisinages fixes dans un réseau d’automates de dimension deux.<br />

11.2.1.2. Des réseaux réguliers aux réseaux aléatoires : les « petits mon<strong>des</strong> »<br />

Les automates cellulaires reposent généralement sur <strong>des</strong> structures « maillées »<br />

localement déployées dans un espace de faible dimension qui convient bien à la<br />

représentation <strong>des</strong> structures géographiques [Chapitre 15]. Les réseaux sociaux, au<br />

contraire, nécessitent de se situer dans <strong>des</strong> espaces de grande dimension mais à faible<br />

connectivité. L’intérêt pour les réseaux sociaux remonte au moins à Simmel, en 1908<br />

avec Die Kreuzung Sozialer Kreise. Mais alors que l’étude formelle de ce type de<br />

réseaux est aux sources de la sociométrie [MOR 34], il faut attendre les années<br />

soixante pour qu’un certain nombre de faits stylisés critiques soient mis en évidence et<br />

les années quatre-vingt-dix pour que nous disposions d’outils formels commo<strong>des</strong> pour<br />

formaliser de manière simple ces réseaux dans un cadre général 45 . Introduit par <strong>des</strong><br />

physiciens [WAT 98], [WAT 99a], [WAT 99b], [BAR 99], [ALB 02], [PAS 04],<br />

[NEW 06] ce cadre formel est également développé depuis par les informaticiens.<br />

Nous utilisons ici une typologie proposée par Marc Barthelemy [AMA 00].<br />

44 cf. [Chapitre 15] pour une présentation plus détaillée de ce type de réseaux.<br />

45 Les travaux en question sont en cours de confrontation avec l’important travail conceptuel<br />

et formel de la sociologie <strong>des</strong> réseaux qui n’est pas présenté ici en tant que tel. Pour une<br />

introduction en français à cette littérature, cf. [DEG 94], [LAZ 98].

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