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Table des matières - Gilles Daniel

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20 Modélisation et simulation multi-agents pour Sciences de l'Homme et de la Société.<br />

analyse éthologiques mais aussi par <strong>des</strong> simulations [DRO 92] qu’elles avaient ce<br />

comportement simplement parce qu’elles suivent un chemin de phéromones<br />

déposées par les fourmis qui ramènent de la nourriture au nid (cf. section 1.5.3). La<br />

dimension collective a mis plus longtemps à être reconnue dans les SMA, mais elle<br />

fait partie intégrante de ces systèmes. Le quadrant en bas à gauche représente<br />

l’aspect collectif intérieur d’un SMA, c'est-à-dire l’ensemble <strong>des</strong> connaissances<br />

communes (au sens commun du terme : connaissances partagées), <strong>des</strong> ontologies,<br />

ainsi que <strong>des</strong> normes sociales intégrées par les agents. C’est cet « espace <strong>des</strong> idées »,<br />

que l’on appelle parfois ‘noosphère’, qui constitue l’ensemble de l’intersubjectivité<br />

<strong>des</strong> agents, ce qui fait qu’ils sont capables de travailler ensemble, de communiquer,<br />

de collaborer et de suivre <strong>des</strong> règles communes. Le dernier quadrant qui se situe en<br />

bas à droite représente l’aspect collectif extérieur d’un SMA, ce qui correspond à<br />

l’espace de la structure sociale : la notion d’organisation, d’institution, etc. c'est-àdire<br />

tout ce qui représente l’aspect organisationnel d’un SMA. Bien qu’étudié après<br />

les autres aspects, c’est tout un ensemble de travaux qui portent maintenant sur cette<br />

perspective en identifiant les concepts de rôles, de groupes et de normes.<br />

1.4. L’aspect individuel intérieur : les architectures d’agents<br />

On considère généralement qu’il existe deux gran<strong>des</strong> manières d’approcher les<br />

architectures d’agents : l’approche réactiviste qui considère les relations perceptionaction<br />

(ou stimulus-réponse) et l’approche cognitiviste qui repose sur la notion de<br />

représentation explicite de l’environnement et <strong>des</strong> autres agents. Enfin une<br />

troisième, appelée hybride, consiste à essayer de rapprocher les deux premières.<br />

1.4.1. Architectures réactives<br />

Un agent réactif n'a pas de représentation de son environnement ou <strong>des</strong> autres<br />

agents. Son comportement est décrit par <strong>des</strong> boucles sensorimotrices simples, c'est-àdire<br />

par <strong>des</strong> mécanismes directs associant les perceptions aux réactions. Les agents<br />

réactifs ne disposent généralement pas de fonctions cognitives et leur fonction<br />

conative se borne à mettre simplement les perceptions en relation avec les tâches qui<br />

décrivent la suite <strong>des</strong> actions à entreprendre. Les architectures les plus connues dans ce<br />

domaine sont celle de hiérarchie de tâches (subsomption), dans laquelle les tâches<br />

éventuellement en concurrence seront arbitrées par une priorité donnée a priori<br />

[BRO 86], celle de tâches en compétition ou les tâches concurrentes voient leur poids<br />

d’activation modifié en fonction de mécanismes de renforcement [DRO 93], et celles<br />

fonctionnant par fusion de consignes comme dans les architectures à base de réseaux<br />

de neurones. Certaines approches combinent ces différentes architecture au sein d’une<br />

architecture intégrée, comme celle de Tyrell par exemple, qui combine les contrôles<br />

par priorité et par fusion en une architecture hiérarchique [TYR 93]. Enfin, il existe

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