Béton armé : la construction d'une image - CDH - EPFL

ANNEXE 5
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Un réseau d’acteurs en jeu : engouements et résistances
« VII ème Congrès du Béton Armé. Communication de M. de Mollins sur la
réglementation des constructions en Béton Armé, en Allemagne et en Suisse. »,
in Le Béton Armé, n°57, février 1903, pp.149-152.
Extrait d’un article de la revue mensuelle : Le Béton Armé créée en 1898 par
l’organe des concessionnaires et des agents du système Hennebique. Cette revue
permet à l’entreprise de rendre compte des actualités du béton armé, de montrer
l’étendue de ses réalisations et sa portée internationale, et de donner réponse
aux critiques qui lui sont faites.
Cet article est en réalité la retranscription du discours prononcé par S. de
Mollins, agent Hennebique en Suisse, à l’occasion du VII ème Congrès du Béton
Armé sur le thème de la réglementation.
En 1903, la Société des Ingénieurs et Architectes Suisses (SIA) est en train
d’établir des normes provisoires pour les constructions en béton armé. La
France se trouve dans une situation semblable, ayant lancé ses études en 1901 à
travers une première commission dont faisait partie M. Hennebique.
L’Allemagne possède déjà, à cette période, des polices de construction par
villes qui ne constituent pas pour autant une loi fédérale. S. de Mollins
s’exprime alors dans ce contexte qu’il connaît bien puisque la firme Hennebique
exerce son activité dans ces pays.
Cette première page donne la teinte de tout le discours de S. de Mollins ; il
expose et décrit la complexité et les aberrations d’un système réglementaire
allemand pour étayer les nombreuses réserves que la société Hennebique
manifeste à l’égard des normes provisoires émergeant en Suisse. Ces grands
entrepreneurs n’ont effectivement pas d’avantages à ce qu’une réglementation
stricte vienne entraver leurs activités. S. de Mollins dénonce la fausseté des
formules et coefficients énoncés dans ces prescriptions allemandes et
l’incompétence des personnes qui les ont produites. Dans la suite de l’article, il
montre que ces observations et pressions ont conduit à l’enlisement de la
commission SIA suisse qui finit par démissionner. Elle sera remplacée par une
seconde qui poursuit l’étude...