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Brochure ISF - Energies Renouvelables

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RÉDUISEZ VOTRE <strong>ISF</strong><br />

FAITES UN DON À LA<br />

FONDATION ÉNERGIES<br />

POUR LE MONDE<br />

Donnez du souffle à nos projets !


Réduisez votre <strong>ISF</strong> en faisant un don<br />

Reconnue d’utilité publique, la Fondation Énergies<br />

pour le Monde est éligible à recevoir des dons<br />

déductibles de l’<strong>ISF</strong>.<br />

Née en 1990, la fondation met tout en œuvre<br />

pour fournir de l’électricité à ceux qui, partout dans<br />

le monde, en sont privés. Privilégiant les technologies<br />

respectueuses de l’environnement, elle intervient<br />

dans un esprit de partenariat avec les populations<br />

et leurs représentants.<br />

Envoyez vos dons à :<br />

Fondation Énergies pour le Monde<br />

146, rue de l’Université<br />

75007 Paris<br />

Tél.:0144180080<br />

Pour prendre contact avec le directeur<br />

général de la fondation :<br />

yves-bruno.civel@energies-renouvelables.org


Pourquoi Comment p. 2<br />

Les pays d’intervention p. 4<br />

Programmes en cours<br />

z Burkina Faso p. 6<br />

z Madagascar p. 8<br />

z Sénégal p. 10<br />

z Cambodge, Laos et Vietnam p. 11<br />

Noria ou l’art de choisir p. 12<br />

Une entrée dans la modernité p. 14<br />

La Fondation Énergies pour le Monde p. 16


Le mot du Président<br />

Aujourd’hui, 2 milliards d’hommes et de femmes n’ont accès qu’à<br />

des ressources énergétiques très limitées : un peu de bois pour se chauffer<br />

et faire la cuisine, des bougies ou une lampe à pétrole pour s’éclairer…<br />

Pourtant, l’énergie est le moteur du développement.<br />

Sans électricité, impossible d’éclairer les écoles ni conserver au froid<br />

les vaccins. Impossible de pomper l’eau, d’irriguer les cultures ou abreuver<br />

les troupeaux.<br />

Depuis sa création en 1990, la Fondation Énergies pour le Monde<br />

met tout en œuvre pour fournir de l’électricité à ceux qui en sont privés,<br />

sans faire appel aux combustibles fossiles polluants et coûteux, et dans<br />

un esprit de partenariat étroit avec les populations et leurs représentants.<br />

Dans cette brochure, vous découvrirez les missions, les programmes<br />

et la philosophie de la fondation. Vous verrez aussi combien l’arrivée<br />

d’une énergie pérenne, à un prix abordable et gérée localement transforme<br />

profondément la vie des populations concernées : une dynamique<br />

économique se met en place, la réussite scolaire s’envole, l’insécurité<br />

régresse…<br />

Pour l’aider à poursuivre et développer son œuvre, la Fondation Énergies<br />

pour le Monde compte sur votre soutien !<br />

Alain LIÉBARD<br />

Président de la Fondation Énergies pour le Monde<br />

1


2<br />

POURQUOI COMMENT


Née en 1990, la Fondation Énergies pour<br />

le Monde s’est donné pour but de favoriser<br />

le développement de populations démunies<br />

en leur fournissant de l’énergie au travers<br />

de programmes menés sur tous les continents.<br />

Elle privilégie les technologies<br />

respectueuses de l’environnement, dans<br />

leur diversité, et sans parti pris (énergie<br />

photovoltaïque, solaire thermique, éolienne,<br />

micro-hydraulique, biomasse…).<br />

Ses champs d’actions sont très variés :<br />

z électrification rurale (systèmes collectifs<br />

ou individuels) ;<br />

z agriculture (pompage de l’eau, irrigation) ;<br />

z santé (approvisionnement en eau potable,<br />

éclairage des centres de santé,<br />

réfrigération pour conserver les vaccins,<br />

chauffage de l’eau sanitaire pour les<br />

hôpitaux) ;<br />

z éducation et formation (éclairage d’écoles,<br />

équipements audiovisuels) ;<br />

z vie familiale (éclairage, radio, télévision,<br />

téléphone).<br />

z activité professionnelle (éclairage<br />

de boutiques, motorisation de moulins,<br />

de machines à coudre…).<br />

En partenariat étroit avec tous les acteurs<br />

concernés, la fondation sélectionne<br />

les projets et s’assure de leur pérennité,<br />

grâce à Noria, un puissant système expert<br />

qu’elle a mis au point (lire p. 12). Elle trouve<br />

aussi des financements, assure le suivi<br />

des programmes et favorise une forte<br />

implication des acteurs locaux<br />

et des populations rurales concernées.<br />

En effet, la fondation ne se contente<br />

pas d’installer des panneaux solaires<br />

ou des éoliennes. Elle organise aussi leur<br />

gestion, en formant sur place des techniciens<br />

de maintenance, et en sensibilisant<br />

les habitants aux atouts et aux contraintes<br />

des énergies renouvelables. Enfin, si les<br />

équipements sont financés par la fondation,<br />

l’usager doit acquitter une mensualité<br />

à la hauteur du service rendu. Les fonds,<br />

récoltés par un comité de gestion local,<br />

servent à assurer la maintenance<br />

des installations et leur pérennité.<br />

« Parce qu’elle est reconnue d’utilité<br />

publique et répond aux conditions<br />

des articles 200 et 885-0 V bis A<br />

du Code général des impôts, notre<br />

fondation est éligible pour recevoir<br />

les dons de l’<strong>ISF</strong>. »<br />

Nicolas Guichard,<br />

secrétaire général de la Fondation<br />

Énergies pour le Monde<br />

Depuis sa naissance, la fondation a fait<br />

la preuve de ses compétences. Elle a acquis<br />

une expérience technique solide,<br />

en intervenant dans 27 pays dans le monde,<br />

au travers de programmes d’envergure<br />

échelonnés sur plusieurs années.<br />

LE DON À UNE FONDATION RECONNUE D’UTILITÉ PUBLIQUE<br />

Depuis la loi TEPA de 2007, les contribuables assujettis à l’Impôt de solidarité<br />

sur la fortune (<strong>ISF</strong>) peuvent affecter tout ou partie de cet impôt aux fondations<br />

reconnues d’utilité publique, à l’instar de la Fondation Énergies pour le Monde.<br />

Les dons (numéraires ou titres de sociétés cotées) donnent droit à une réduction<br />

d’<strong>ISF</strong> à hauteur de 75 % du montant des dons, sans que la réduction ne puisse<br />

excéder 50 000 ¤. La réduction est appliquée à l’<strong>ISF</strong> avant calcul éventuel<br />

du plafonnement (bouclier fiscal).<br />

Le don doit être effectué entre le 20 juin de l’année précédant l’année d’imposition<br />

et le 15 juin de l’année d’imposition. Exemple : pour bénéficier de la réduction<br />

de l’<strong>ISF</strong> pour l’année fiscale 2009, le don doit avoir eu lieu entre le 20 juin 2008<br />

et le 15 juin 2009.<br />

3


LES PAYS D’INTERVENTION<br />

Depuis sa création en 1990, la Fondation<br />

Énergies pour le Monde est intervenue dans<br />

27 pays. La plupart sont situés en Afrique<br />

subsaharienne, là où les besoins sont les plus<br />

criants : la consommation énergétique y est<br />

en effet la plus faible du monde et moins<br />

de 15 % des habitants ont accès à l’électricité.<br />

Sur l’ensemble de la planète, une trentaine<br />

de programmes d’envergure, échelonnés<br />

sur plusieurs années, ont été menés.<br />

1<br />

z 700 000 personnes ont vu<br />

leurs conditions de vie améliorées.<br />

2<br />

z Des opérations dans 27 pays.<br />

z 5000 tonnes de CO 2 évitées.<br />

3<br />

4<br />

PROGRAMMES<br />

1 Haïti<br />

2 Brésil<br />

3 Argentine


26<br />

19<br />

7<br />

21<br />

22<br />

4<br />

5<br />

6<br />

8<br />

11<br />

14<br />

20 24<br />

23 25<br />

9<br />

10<br />

12<br />

13<br />

15<br />

16<br />

17<br />

27<br />

18<br />

7 Maroc<br />

19 Géorgie<br />

21 Népal<br />

26 Chine<br />

5 Mauritanie<br />

11 Niger<br />

14 Tchad<br />

22 Bangladesh 24 Laos<br />

27 Vanuatu<br />

4 Sénégal 6 Mali<br />

8 Burkina Faso<br />

15 République centrafricaine<br />

20 Inde<br />

23 Cambodge 25 Vietnam<br />

9 Côte d’Ivoire<br />

10 Togo<br />

12 Cameroun<br />

13 Congo<br />

16 Ouganda<br />

17 Tanzanie<br />

5<br />

18 Madagascar


PROGRAMMES EN COURS<br />

BURKINA FASO<br />

z Tripler le taux d’électrification d’une province<br />

Dans le Kourittenga,<br />

100 000 personnes vont bénéficier<br />

de l’arrivée de l’électricité solaire.<br />

Le Burkina Faso est un pays d’Afrique<br />

de l’Ouest essentiellement agricole, où près<br />

de 80 % de la population réside en zone<br />

rurale. Seuls les principaux centres urbains<br />

sont électrifiés. L’énergie est, après<br />

l’alimentation, le deuxième poste de dépense<br />

d’un foyer burkinabé. il y consacre en<br />

moyenne 9 ¤ par mois, sur un budget de 65 ¤,<br />

pour l’achat de pétrole, bougies et piles.<br />

La province du Kourittenga compte<br />

300 000 habitants, dont 2 % seulement ont<br />

accès à l’électricité. Après trois ans d’études<br />

et de concertation avec les populations<br />

locales, leurs représentants et<br />

l’administration, 12 villages ont été retenus<br />

en raison de leur cohésion sociale, de leur<br />

stabilité politique et de leur réel dynamisme<br />

économique (marchés, commerces, artisans).<br />

Trop éloignés du réseau électrique, les sites<br />

bénéficient en revanche d’un ensoleillement<br />

important. C’est la raison pour laquelle<br />

l’énergie solaire photovoltaïque a été<br />

privilégiée. 1 300 capteurs individuels seront<br />

installés sur les habitations, les commerces<br />

et les ateliers artisanaux pour fournir<br />

de l’électricité à 13 000 habitants. Au total,<br />

100 000 personnes bénéficieront<br />

du programme en fréquentant les bâtiments<br />

publics électrifiés : écoles, centres<br />

de santé, sans oublier pompes à eau<br />

et éclairage public…<br />

Le montage financier est innovant.<br />

Associant investissements privés et publics,<br />

il permet à un unique opérateur privé<br />

régional d’exploiter les infrastructures<br />

électriques en dégageant une certaine<br />

rentabilité. En contrepartie, le ministère<br />

de l’Énergie burkinabé veille au respect<br />

des engagements de l’exploitant.<br />

Les collectivités locales et les organismes<br />

nationaux en charge de l’énergie<br />

sont en mesure de contrôler la qualité<br />

des installations et du service.<br />

6<br />

2 % seulement des habitants de la province<br />

du Kourittenga ont accès à l’électricité.


L’expérience de la Fondation Énergies pour le Monde<br />

Burkina Faso<br />

La Fondation Énergies pour le Monde travaille au Burkina Faso depuis 1999.<br />

Elle y a notamment lancé en 2002 le “Crédit Énergie”, qui accorde des prêts pour<br />

l’achat de kits photovoltaïques individuels. À ce jour, 245 familles ont pu<br />

en bénéficier. Pour accroître le nombre d’usagers, la fondation a installé, à partir<br />

de 2005, 185 kits comparables dans deux villages du Kourittenga. Cette fois,<br />

les usagers paient une facture mensuelle adaptée à leurs capacités de paiement.<br />

Trois ans plus tard, l’opération a fait l’objet d’une évaluation indépendante.<br />

Les modalités d’exploitation ont été jugées pérennes, adaptées et comprises<br />

par la population. Électrifier 12 villages supplémentaires, dans la même zone,<br />

est la suite logique de ces premiers succès.<br />

7


MADAGASCAR<br />

z De l’électricité verte pour 1 million de ruraux à Madagascar<br />

8<br />

41 centrales solaires photovoltaïques,<br />

23 éoliennes, 9 microcentrales<br />

hydrauliques… Ce programme,<br />

le plus important porté<br />

par la fondation, vise à électrifier<br />

pas moins de 73 communes rurales<br />

et à doubler le taux d’électrification<br />

de la région.<br />

Située au large des côtes africaines,<br />

Madagascar est une île un peu plus grande<br />

que la France métropolitaine, mais trois fois<br />

moins peuplée. Le taux de couverture<br />

nationale en électricité est d’environ 28 %,<br />

mais il tombe à 5 % en zone rurale, où vit<br />

70 % de la population. Cette électrification<br />

est produite par des groupes électrogènes,<br />

une solution onéreuse, polluante et<br />

inadaptée à un habitat dispersé.<br />

Trois années d’études ont été nécessaires<br />

à la fondation et à ses partenaires pour<br />

sélectionner 73 communes dans la moitié sud<br />

du pays dans lesquelles l’installation<br />

de systèmes d’énergies renouvelables<br />

est viable techniquement et économiquement.<br />

Un million de Malgaches seront bénéficiaires<br />

du programme, grâce à l’électrification, entre<br />

autres, des infrastructures publiques (centres<br />

de santé, administrations, écoles…).<br />

Réparties dans 9 régions, les communes<br />

concernées présentent des contextes très<br />

variés, tant géographiques, climatiques<br />

qu’économiques. Les zones côtières<br />

accueilleront principalement des éoliennes,<br />

les régions montagneuses de petites<br />

centrales hydrauliques tandis qu’ailleurs,<br />

l’essentiel sera fourni par l’énergie solaire<br />

photovoltaïque. Les technologies retenues<br />

sont fiables et capables de résister au sable<br />

et aux cyclones. Elles sont disponibles<br />

auprès de fournisseurs-installateurs présents<br />

à Madagascar, en mesure d’assurer<br />

dans la durée un service après-vente.<br />

L’organisation pour l’exploitation des<br />

équipements que propose la fondation<br />

est le résultat de nombreuses concertations<br />

avec les acteurs concernés. Ensemble, ils ont<br />

décidé de confier à un opérateur privé<br />

la charge de réaliser et gérer l’exploitation<br />

des infrastructures d’un même groupe<br />

de communes. L’État souhaite en effet voir se<br />

développer une gestion privée de l’électricité.<br />

Les communes préfèrent quant à elles avoir<br />

affaire à des professionnels sur le terrain<br />

plutôt qu’à des instances administratives.<br />

Enfin, l’exploitant dispose d’un réseau local<br />

suffisamment important, lui permettant<br />

de réduire ses frais d’exploitation.<br />

D’un autre côté, pour éviter toute injustice<br />

sociale, des modalités de paiement<br />

adaptées sont mises en place. L’expérience<br />

menée au village d’Antetezambato<br />

(dans le sud de l’île) montre que, si les tarifs<br />

sont adaptés et les usagers sensibilisés, il est<br />

possible d’obtenir des taux de recouvrement<br />

très élevés (95 %).


Madagascar<br />

L’expérience de la Fondation Énergies pour le Monde<br />

Doubler le taux<br />

d’électrification dans<br />

le sud de Madagascar.<br />

UN BOUQUET ÉNERGÉTIQUE BIEN GARNI<br />

La Fondation Énergies pour le Monde est présente depuis longtemps à Madagascar.<br />

Dès 1997, elle électrifiait une trentaine de dispensaires de la province<br />

de Fianarantsoa. Elle a aussi mis en place des pompes solaires dans douze villages<br />

fréquemment touchés par la sécheresse. Achevé en 2006, le programme a permis<br />

à 17 000 personnes de bénéficier d’une eau de bonne qualité. Parmi les dernières<br />

réalisations : la microcentrale hydraulique de 42 kW du hameau d’Antetezambato,<br />

à 250 km au sud de la capitale. Couplée à un réseau local de distribution,<br />

elle alimente 186 foyers. Grâce à elle, de nouvelles activités ont émergé<br />

(ferme-école, atelier de soudure et de réparation…).<br />

9


SÉNÉGAL<br />

z Réduire la fracture énergétique entre la campagne et la ville…<br />

10<br />

Présente depuis 1992 au Sénégal,<br />

la fondation participe activement<br />

à la généralisation du service rural<br />

de l’électricité sur toute<br />

la Basse-Casamance.<br />

Grâce à la démarche Noria (lire p. 12)<br />

et au terme de trois années de concertation,<br />

a été mis en place un programme<br />

d’électrification rurale de grande envergure<br />

s’étendant à l’ensemble de la région de<br />

Basse-Casamance, à l’extrême sud du pays.<br />

La fondation a pointé huit zones prioritaires,<br />

totalisant 88 villages, pour répliquer à grande<br />

échelle l’expérience pilote particulièrement<br />

réussie de Djilonguia.<br />

Dans ce village, des kits solaires<br />

photovoltaïques familiaux équipent depuis<br />

plusieurs années 100 ménages, soit près de<br />

1 000 personnes, ainsi qu’une école, un centre<br />

de santé et 8 points d’éclairage public.<br />

Une électrification dynamisée par ses habitants,<br />

qui ont su en faire le levier d’un important<br />

développement économique local (vente<br />

de produits frais, artisanat, maraîchage).<br />

Aux côtés des élus, a été constitué<br />

un comité de gestion ad hoc chargé<br />

de l’exploitation des installations mais<br />

aussi d’en assurer la pérennité. Le projet<br />

est porté par une collectivité territoriale<br />

et s’inscrit dans la stratégie nationale<br />

d’accès à l’électricité.<br />

Sénégal<br />

L’expérience de la Fondation Énergies pour le Monde<br />

La fondation intervient au Sénégal depuis 1992. Elle est notamment à l’origine<br />

de l’électrification de 40 dispensaires de santé par systèmes photovoltaïques,<br />

la plupart situés en Basse-Casamance. Des pompes solaires installées<br />

dans 14 jardins maraîchers gérés par des groupements féminins ont permis<br />

d’accroître la production de légumes, et de réduire le travail de puisage de l’eau.


CAMBODGE, LAOS ET VIETNAM<br />

z L’électrification rurale pour 75 villages<br />

Toujours soucieuse de s’adapter<br />

aux conditions locales, la fondation<br />

propose une large palette<br />

de solutions technologiques,<br />

dont certaines sont très novatrices.<br />

Ce programme se déroule dans trois provinces<br />

du Mékong : Kampong Thom au Cambodge,<br />

Oudomxay au Laos et Dak Nong au Vietnam.<br />

Dans la première, des kits solaires<br />

photovoltaïques et la valorisation de la<br />

biomasse remplacent avantageusement les<br />

batteries actuelles. Au Laos, dans une région<br />

vallonnée, un mix entre micro-hydraulique,<br />

photovoltaïque et biomasse est prévu.<br />

Au Vietnam, est en revanche privilégiée<br />

la vente de kits solaires par microcrédit.<br />

Au total, sur les trois pays, 8 000 familles<br />

vivant dans 75 villages sont concernées,<br />

soit plus de 43 000 personnes.<br />

Laos<br />

Cambodge<br />

Vietnam<br />

L’expérience de la Fondation Énergies pour le Monde<br />

La fondation est présente en Asie du Sud-Est depuis 1995 dans le cadre de projets<br />

d’électrification de dispensaires, au Cambodge, et de villages, au Laos et au<br />

Vietnam. Deux électrifications avec un réseau local de distribution sont en cours.<br />

Celui de Phakéo, au Laos, est alimenté par une petite centrale photovoltaïque.<br />

À Samboun, au Cambodge, c’est un groupe électrogène fonctionnant au biogaz<br />

issu de résidus de récoltes (maïs, arbustes…) qui sera utilisé.<br />

11


NORIA OU L’ART DE CHOISIR<br />

Depuis 2005, les grands programmes<br />

de la fondation ne pourraient<br />

voir le jour sans le recours à Noria,<br />

un système expert développé<br />

en interne, qui déduit,<br />

avec une logique sans faille,<br />

les conditions de leur réussite.<br />

La sélection des villages à électrifier ne doit<br />

rien au hasard. Elle est le fruit d’une patiente<br />

approche baptisée Noria (Nouvelles<br />

orientations pour la réalisation<br />

d’investissements adaptés). L’acronyme<br />

s’inspire de la fontaine égyptienne dont<br />

les godets, inlassablement, remontent l’eau<br />

du Nil. En effet, ce système expert,<br />

spécialement développé par la fondation,<br />

jouit d’un pouvoir de déduction sans faille.<br />

Alimenté par des milliers de données<br />

recueillies sur le terrain et par les aspirations<br />

des populations et de leurs représentants,<br />

il est à même de déterminer la région la plus<br />

propice à l’installation d’un programme<br />

d’électrification rurale, mais<br />

aussi les villages les plus favorables,<br />

les technologies les plus appropriées,<br />

les montages financiers les plus opportuns !<br />

12<br />

Un programme d’électrification ne peut réussir<br />

sans l’implication des populations.


Noria est composé de trois outils<br />

complémentaires.<br />

z D’abord, un ensemble de bases de données<br />

dans lesquelles sont stockées et organisées<br />

toutes les informations recueillies,<br />

notamment sur le terrain, par modules<br />

thématiques, du plus large (les institutions<br />

nationales) au plus précis (la capacité<br />

de paiement des usagers, par exemple).<br />

z Ensuite, un logiciel de cartographie permet<br />

de croiser ces informations en fonction<br />

de leur localisation. Très puissant, Noria<br />

permet de superposer sur une même carte<br />

les données collectées, de les superposer,<br />

de croiser les critères de sélection et de<br />

délimiter des zones d’électrification viables.<br />

z Enfin, un logiciel de calculs aide la fondation<br />

à définir la technologie requise (solaire,<br />

éolien…), les montages financiers<br />

et le type d’organisation (association,<br />

coopérative, entreprise privée…)<br />

les plus pertinents pour optimiser<br />

le programme choisi.<br />

Mahaboboka<br />

Manombo<br />

Sakaraha<br />

Mangily<br />

Ifaty<br />

Andranohinaly<br />

Belalanda<br />

Toliara<br />

Bezaha<br />

Saint-Augustin<br />

Ambohimahavelona<br />

Soalara<br />

Betioky<br />

Bases solides<br />

Pour rendre son verdict, Noria nécessite trois<br />

années d’enquêtes approfondies réalisées<br />

par des bureaux d’études locaux. La première<br />

est consacrée à collecter des informations<br />

d’ordre général : institutions, cadre fiscal,<br />

contexte économique et social… On y entre<br />

également des critères de sélection,<br />

déterminés avec les autorités locales, puis<br />

le tout est passé à la moulinette de Noria.<br />

En croisant données et critères, le système<br />

sélectionne différentes zones prioritaires.<br />

Le travail de collecte reprend alors à l’échelle<br />

de la zone circonscrite. Les études portent<br />

sur les villages (accessibilité, densité<br />

de population, gisements énergétiques,<br />

dynamisme économique, relations sociales…).<br />

Puis nouvelle moulinette de Noria, qui en<br />

extrait alors les villages les plus indiqués<br />

pour accueillir le programme.<br />

Enfin, la troisième année, l’enquête<br />

s’intéresse à un panel d’usagers potentiels,<br />

qui sont interrogés, dans leur langue,<br />

sur leurs besoins en énergie, leurs capacités<br />

de paiement… Noria intègre ces dernières<br />

données, puis les analyse, avant de proposer<br />

les modalités d’application (techniques,<br />

financières et d’organisation) les plus<br />

susceptibles d’assurer la réussite<br />

du programme.<br />

C’est à partir de ces conclusions, établies<br />

sur des bases solides et validées localement,<br />

que les experts de la fondation rédigent<br />

le texte du programme. Il sera ensuite soumis<br />

à des bailleurs de fonds et des investisseurs<br />

potentiels.<br />

13


UNE ENTRÉE DANS LA MODERNITÉ<br />

Création d’emplois, hausse<br />

des revenus, conditions<br />

de travail améliorées,<br />

réussite scolaire, baisse<br />

de la mortalité infantile<br />

et de l’insécurité…<br />

L’arrivée de l’électricité<br />

s’apparente à une véritable<br />

révolution en milieu rural.<br />

Environnement<br />

AMÉLIORER L’ENVIRONNEMENT<br />

Les pays en développement ont souvent<br />

des écosystèmes fragiles. Le recours<br />

aux énergies renouvelables réduit<br />

les pollutions dues aux piles, aux fumées,<br />

ainsi qu’au transport et à l’utilisation<br />

de pétrole. À lui seul, le programme<br />

d’électrification rurale de Madagascar<br />

permet, sur 20 ans, d’éviter la production de<br />

65 000 tonnes de CO 2 .<br />

Économie<br />

CRÉATION D’EMPLOIS DIRECTS<br />

Techniciens de maintenance, comptable,<br />

personnel de collecte et d’encadrement…<br />

RÉDUCTION DE LA FACTURE ÉNERGÉTIQUE<br />

En échangeant piles et pétrole contre<br />

la fourniture d’une électricité d’origine<br />

renouvelable, les usagers soulagent<br />

leur budget d’environ 20 %.<br />

ACCROISSEMENT DU TEMPS DISPONIBLE<br />

Avec les lampes électriques, les activités<br />

domestiques, commerciales et artisanales<br />

peuvent être poursuivies après la tombée<br />

du jour. L’occasion de produire des revenus<br />

complémentaires (artisanat, agriculture,<br />

pêche…) qui contribuent à réduire<br />

la pauvreté.<br />

NOUVELLES ACTIVITÉS<br />

Les produits agricoles peuvent être conservés<br />

au froid ou transformés par des appareils<br />

électriques. Les activités artisanales<br />

traditionnelles sont modernisées.<br />

14


Social<br />

ÉDUCATION<br />

L’éclairage et les outils audiovisuels offrent<br />

de meilleures conditions de travail aux élèves<br />

et aux enseignants, tant à l’école<br />

qu’à la maison. Taux de fréquentation<br />

et de réussite scolaire augmentent, dans<br />

des proportions parfois spectaculaires.<br />

SANTÉ<br />

À la maison, les lampes électriques mettent<br />

fin à l’emploi de bougies et de pétrole<br />

lampant, produits inflammables et dangereux<br />

pour la santé. La conservation au froid<br />

des médicaments et des vaccins, l’utilisation<br />

d’équipements médicaux électriques<br />

ou encore l’éclairage correct des salles<br />

de soins sont désormais possibles.<br />

ACCÈS À L’EAU PROPRE<br />

La couverture d’un puits et l’installation d’une<br />

pompe électrique au fond de celui-ci facilitent<br />

l’approvisionnement en eau tout en réduisant<br />

fortement les risques de contamination.<br />

SÉCURITÉ<br />

L’éclairage public favorise la lutte<br />

contre l’insécurité, en réduisant notamment<br />

le nombre de vols. Partout, la sécurité<br />

est le bénéfice de l’électricité le plus souvent<br />

cité par les populations.<br />

ACCÈS À L’INFORMATION<br />

L’accès à la radio, la télévision<br />

et internet ouvre de nouvelles fenêtres<br />

sur la compréhension du monde.<br />

La recharge sur place des téléphones<br />

portables facilite les liens avec l’extérieur.<br />

ÉGALITÉ DES GENRES<br />

Le confort domestique et les conditions<br />

de vie sont largement améliorés, notamment<br />

pour les femmes, qui peuvent aussi<br />

développer des activités artisanales (vannerie,<br />

couture, petite restauration…). À Djilonguia,<br />

au Sénégal, un groupe de femmes connaît<br />

un vif succès en vendant des jus de fruits<br />

et des sorbets produits localement.<br />

Au-delà de tous les bienfaits ici<br />

recensés, l’arrivée de l’électricité<br />

signe surtout l’entrée dans<br />

la modernité, et marque souvent<br />

le déclenchement d’une dynamique<br />

de développement vertueux<br />

et durable.<br />

15


LA FONDATION ÉNERGIES POUR LE MONDE<br />

16<br />

La Fondation Énergies pour le Monde a été reconnue d’utilité publique<br />

par décret du Premier ministre le 8 mars 1990.<br />

Elle a été créée à l’initiative de l’Observatoire des Énergies <strong>Renouvelables</strong>.<br />

Le but de la Fondation Énergies pour le Monde consiste à :<br />

z Intervenir sur les questions énergétiques avec l’objectif d’aider au développement<br />

des populations défavorisées dans le respect de l’environnement.<br />

La Fondation Énergies pour le Monde s’est dotée de moyens d’action pour :<br />

z Mener des études d’identification, de faisabilité et de planification énergétique<br />

z Conseiller des gouvernements et des collectivités territoriales<br />

z Former et accompagner les opérateurs locaux<br />

z Participer au financement et conduire des projets de terrain dans un souci<br />

de pérennité<br />

z Organiser des campagnes de communication, d’information et de sensibilisation<br />

z Recueillir, diffuser des informations et éditer des publications<br />

z Réunir des partenaires financiers et techniques autour d’un projet<br />

z Lever des fonds<br />

Fondation Énergies pour le Monde<br />

146, rue de l’Université<br />

75007 Paris<br />

France<br />

Tél. : +33(0)1 44 18 00 80<br />

Fax : +33(0)1 44 18 00 36<br />

www.energies-renouvelables.org<br />

Fondateurs : Observ’ER (Observatoire des Énergies<br />

<strong>Renouvelables</strong>) • Crédit Agricole SA • Caisse des Dépôts<br />

• EDF • GDF Suez • Total • Areva • Ministère<br />

de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi • Agence<br />

de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie •<br />

Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement<br />

durable et de l’Aménagement du territoire • Ministère<br />

de la Coopération • Ministère des Affaires étrangères<br />

et européennes • Ministère de l’Intérieur<br />

Partenaires : Dix mille donateurs privés • Commission<br />

européenne • Programme des Nations unies<br />

pour le développement (Pnud, New York) • Institut<br />

de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie<br />

(IEPF, Québec) • Banque mondiale • Agence française<br />

de développement • Crédit Coopératif • Agence<br />

régionale de l’environnement et des nouvelles énergies<br />

d’Île-de-France (Arene)


Crédits photographiques :<br />

Rémy Delacloche, sauf p. 13 : GoogleEarth (haut)<br />

et Fondation Énergies pour le Monde (bas).<br />

Secrétaire de rédaction :<br />

Emmanuel Thévenon<br />

Conception graphique :<br />

Lucie Sauget/Pop Agency

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