LabelVille - Tourcoing

Le dossier
Propreté : tous concernés
Des bancs des conseils de quartiers à ceux
des écoles ; du Guide des devoirs du citoyen
aux opérations « Quartier propre »… La
Ville agit et sensibilise. Mais pour des rues
débarrassées de leurs immondices et un
cadre de vie rendu plus sain, elle renforce
son action par l’adoption d’un nouveau plan
de propreté et en appelle à la responsabilité
de tous les Tourquennois.
> Opération « Nettoyons la nature »
avec le collège Saint-Gabriel
DR
« Notre perception de la propreté urbaine
doit revenir à ce qu’elle était à ses origines :
une question d’hygiène et de santé publique »
INTERVIEW. Bernard Despierre, Adjoint au maire délégué
aux déplacements, espaces publics, jardins, lumière et plan climat
Label Ville : Fin décembre, la
municipalité votait son nouveau
plan de propreté. Que soustend-il
Bernard Despierre : La question
de fond en matière de propreté
est celle de la production des
déchets. Consommer moins ou en
tout cas mieux, c’est-à-dire sans
emballage ou le moins possible :
voilà le vrai défi. La bonne attitude
consiste à privilégier le
commerce de proximité et, dans
les grandes surfaces, à choisir de
préférence les produits en vrac.
Des linéaires complets y sont
maintenant consacrés. Quand on
achète un produit, on achète en
quelque sorte les déchets qu’il va
produire. Alors posons-nous toujours
la question de savoir ce
qu’ils vont devenir…
LV : Le nouveau plan de propreté
marque une intensification
de la verbalisation à l’égard des
contrevenants aux règles de la
propreté…
BD : Nous sommes excédés par la
recrudescence des dépôts sauvages
dans nos rues, par le comportement
de quelques-uns vis-à-vis de tous
les autres. La pédagogie et les
moyens mis en œuvre jusque-là
ne suffisent pas à éradiquer la
saleté. C’est la raison pour laquelle
nous passons à la verbalisation,
celle-ci étant un outil au service
d’une ville plus propre, plus
agréable à vivre et surtout plus
saine. Notre perception de la
propreté urbaine, en effet, doit
revenir à ce qu’elle était à ses
origines : une question d’hygiène
et de santé publique. En étant
plus répressifs, nous protégeons
les Tourquennois, les monts de
déchets éventrés par les animaux
errants amenant une prolifération
de nuisibles qui peuvent être
porteurs de maladies.
LV : Pour répondre à la situation
actuelle, la Ville continue d’expérimenter,
d’impulser, d’agir…
Mais vous aimez répéter que la
propreté est l’affaire de tous…
BD : De même que tous les quartiers
sont concernés par l’accroissement
des dépôts sauvages, tous
les Tourquennois sont concernés
par la propreté dès lors qu’elle
touche à la santé de la population.
Il n’y a aucune raison de
polluer l’espace des autres avec
nos déchets ménagers ou les déjections
de nos animaux ; ce sont
les nôtres et nous en sommes responsables.
Au contraire, faisons
en sorte que nos déchets puissent
être enlevés dans les conditions
prévues, c‘est-à-dire en conteneurs
devant notre porte, et ramassons
les déjections de nos animaux.
Propos recueillis par Nathalie Hausser
Label Ville 15