# 12 • TRIMESTRIEL • décEMbRE 2011 - Centre Hospitalier de ...

# 12 • TRIMESTRIEL • décembre 2011

édito #12
dossier
• Restructuration du système des
prescriptions informatisées au CHT
• Le CHPf et l’ESB d’IBM...............................
4
zoom service
• La pompe ambulatoire à insuline................8
“ “
2011 s’achève dans
une situation financière
L’année
difficile pour l’hôpital victime
de son succès.
En effet la progression d’activité a été
spectaculaire tout au long de l’année,
puisque nous enregistrons 10% d’entrées
supplémentaires de patients par rapport à
2010.
Ceci montre que la population nous accorde
massivement sa confiance mais c’est
également un vibrant hommage à l’ensemble
des personnels dont la compétence et la
qualité sont largement reconnues.
J’exprime à chacun d’entre vous, avec mes
remerciements, mes vœux de bonheur pour
2012 et surtout de bonne santé à partager
”
Louis Rolland,
Directeur Général
Te parau iti a te Fa’atere Rahi
‘o Louis ROLLAND tāne
avec vos proches.
”
Tē hope nei te matahiti 2011 nā roto
i te fifi o te terera’a faufa’a o te
fare ma’i ‘o tei ‘ati ho’i nō tōna
‘ohipa maita’i.
Inaha, ‘ua tere fa’ahiahia mau te ‘ohipa i te roara’a o
te matahiti. ‘Ia fa’aau hia i te matahiti 2010, e 10%
feiā ma’i hau tei tomo mai.
‘Ei tāpa’o fa’a’ite ē, e turu pāpū te huira’atira ia
mātou ‘e e tāpa’o ha’amāuruuru roa nō te tā’āto’ara’a
o te feiā rave ‘ohipa ‘o tei ti’aturi maita’i hia nō tō
rātou ‘aravihi ‘e te ‘atu’atu o tā rātou ‘ohipa e rave
noa ra.
Tē fa’atae atu nei au ia ‘outou tāta’itahi tō’u tāpa’o
aroha, tō’u tāpa’o māuruuru ‘e te ‘oa’oa nō te
matahiti 2012. ‘Ia ea na ‘outou ‘e tō ‘outou ‘utuāfare
fēti’i.
5
événement
Sommaire
• Opération «Traversée de la Patagonie».... 12
18
le lien du pacifique
• Certification : en avant les auditeurs !...... 10
dossier
• Compte-rendu de mission......................... 14
le saviez-vous
• SMUR tout terrain...................................... 15
• Exercices sur l’hélistation.......................... 15
rencontre
• Le centre d’asthmologie............................ 16
événement
• Les 30 ans de la Néonatologie.................. 18
œuvre caritative
• Les 25 ans du Téléthon.............................. 20
Départs à la retraite :
Ariane BEGAT-TUHITI,
vaguemestre,
après 42 ans de service
Tous nos voeux de bonheur à notre
charmante hôtesse d’accueil Karine !
La Direction du Centre Hospitalier tient à remercier particulièrement
les agents arrivés en fin de carrière. Ils ont été chacun un élément
fondamental de la vie de notre hôpital. Ils ont su, à leur manière,
porter avec professionnalisme la tâche qui leur incombait.
Mauruuru à chacune et chacun d’entre vous et faa’ito ito !
Nom Emploi Départ le
FLORES Justin Brancardier 31/07/11
LAO MAO Salome Agent administratif 31/07/11
MARO Geneviève Agent de Surface Hospitalier 31/07/11
VIDAL Dominique Auxilière de soins 31/07/11
BOUSSAC Geneviève Infirmier 31/10/11
TEINA Céline Agent de Surface Hospitalier 30/11/11
ARIITAI John Cuisinier 31/12/11
VANTAI Ernest Electricien 31/08/11
TUHITI-BEGAT Ariane Vaguemestre 31/12/11
BUCHIN Rigobert Ambulancier 31/12/11
TAIRUA Faustine Agent de Surface Hospitalier 31/12/11
A toutes et à tous, nos souhaits d’une longue et heureuse retraite.
Eamag est le journal interne gratuit du CHT
• Comité de rédaction : Anne-Marie Jeannette, Directrice de
la Communication et Jean-Réole Halluin, secrétariat
• Conception graphique : CONCEPT
• Photos : F. Payet - CHT • Tirage : 200 exemplaires
Décés de Nicolas KIRIKAVA, 50 ans (1961-2011), agent hospitalier
polyvalent au CTS. Nicolas s’est éteint en novembre 2011 des suites
d’une longue maladie. Sa disparition nous touche profondement et
nous affecte tous au sein du CTS. L’équipe du CTS.
3

dossier
En route vers l’hôpital numérique
DIAPO n° 1
Dans le cadre de l’ouverture du Nouveau Centre Hospitalier de la Polynésie française,
nous allons vous faire un retour d’expérience pragmatique et original concernant la
restructuration du système des prescriptions médicamenteuses
L’hôpital est un lieu d’échange
d’information permanent, tant en
interne qu’avec son écosystème.
Ces informations ne sont pas
nécessairement utiles, elles sont
parfois vitales. C’est pourquoi les
systèmes d’information hospitaliers
(SIH) ont toujours été d’une grande
complexité à concevoir et à mettre en
place. Pour maîtriser les coûts de santé,
les technologies de l’information et de
communication (TIC) doivent désormais
être associées aux autres technologies
pour offrir des soins plus efficients.
Dans le cadre de la construction de
son nouvel hôpital, le CHPf a lancé
son Schéma Directeur du Système
d’Information et de Communication dés
2002. Ce Schéma Directeur fait partie
intégrante du projet d’établissement,
l’ambition stratégique étant d’arriver
à court terme à la notion d’« Hôpital
Numérique ».
L’équipe projet DPU
De gauche à droite : Francis PEZET,
Dr Myriam FLEURE, Chantal VANSON,
Dr Philippe DUPIRE, Floriane ORTOLA,
Patrick DALMASO et
le Dr Yann TURGEON.
Chacune de ces personnes tient à
préciser qu’elle a réalisé ce travail en
collaboration avec son équipe respective
Depuis l’entrée dan le Nouvel Hôpital, l’informatique et le SIH ont
pris une autre dimension.
L’ensemble des médecins utilisent désormais le Dossier Médical
Partagé du Patient Web : le DMP Web. Ce portail permet d’unifier l’accès
à certaines données du Système d’Information Hospitalier depuis un seul
point en s’appuyant sur une vision unique, cohérente et exhaustive autour
des données du patient et de la production de soins. Cette application
DMP Web permet aux médecins d’avoir l’ensemble des informations du
dossier patient (administratives, cliniques, biologiques avec l’accès à un
serveur de résultats biologiques, compte-rendu opératoire, compte rendu
de consultations, Imagerie médicale grâce à l’interopérabilité entre le DMP
Web et le Serveur d’Imagerie Médicale prescriptions médicamenteuses,
biologiques, demandes d’examens d’imagerie….).
Maintenant, grâce à notre système de dossiers de santé intégrés, les
médecins disposent d’informations très complètes sur les patients.
Les informations complémentaires permettent au personnel de santé
de prendre de meilleures décisions cliniques, ce qui conduit à une
amélioration des soins de santé et au final, à l’obtention de meilleurs
résultats en matière de santé
Coté circuit du médicament la quasi-totalité des médecins prescrivent
les médicaments par informatique sur la base du DMP Web et dans un
progiciel spécifique Asclépios III pour les chimiothérapies, ce logiciel
étant lui aussi intégré directement sur le DMP Web.
La partie administration du circuit du médicament qui est faite par les
infirmières est en cours de test en GastroEntérologie et va être déployé
dans les mois à venir dans les autres services. Vous trouverez dans les
pages suivantes le E-Poster que le CHPf avait présenté à ce sujet lors du
congrès HIT 2011 en mai dernier.
Coté système de gestion de laboratoire, l’ensemble du processus (de la
demande d’examen biologique au rendu en temps réel du résultat dans
le DMP Web ) est désormais dématérialisé et depuis peu nous avons pu
arrêter les impressions papier.
Idem coté stockage et diffusion des images de radiologie l’ensemble
de la production d’image du service d’imagerie médicale (IRM, scanner,
écographie..) est désormais numérisé et accessible en temps réel au
travers du DMP Web. Cela génère des économies considérables de films
radiologiques.
L’architecture logicielle très originale et très novatrice mise en place
au CHPf a été récompensée par IBM au travers de son programme de
référencement client.
http://www-01.ibm.com/software/fr/temoignages-clients/Centre_
Hospitalier_Polynesie_Francaise_chpf/
L’équipe projet du Dossier Patient Unique
L’équipe a dans un premier temps réalisé un énorme travail d’audit et
d’uniformisation des différents dossiers de soins papier présents dans
l’établissement. Elle travaille actuellement sur la réalisation d’un cahier
des charges en vue de compléter l’informatisation du Dossier Patient
Unique (Dossier Soin et Dossier Médical).
Cette équipe assure la maîtrise d’ouvrage du projet ; les prescriptions
médicamenteuses sont maintenant utilisées par la quasi-totalité des
médecins. Le déploiement de l’administration des médicaments est en
cours dans le service de Gastro-entérologie, et va être progressivement
étendu à l’ensemble des autres services de l’établissement.
DIAPO n° 2
Le Schéma Directeur du Système d’Information et de Communication du CHPf a retenu
dès 2004 le circuit du médicament comme un chantier clef à réaliser avant la migration
vers notre nouveau site hospitalier. Le système mis en place sur l’ancien site, basé sur une
circulation informatisée de l’information pharmaceutique mais nécessitant une intervention
humaine lourde devait être adapté à l’augmentation de surface et aux nouvelles activités
médicales prévues sur le nouvel hôpital.
La pharmacie du centre hospitalier souhaitait, non pas régler uniquement les problèmes
de l’exercice du contrôle pharmaceutique, mais mettre le soignant, notamment le
prescripteur, au cœur de sa démarche en prenant en compte ses contraintes et ses
attentes, et facilitant ainsi sa collaboration.
Un premier cahier des charges a été rédigé pour tenter de trouver une solution commerciale.
En fonction des propositions des éditeurs nationaux, le pharmacien de l’hôpital s’est
déplacé sur des sites métropolitains où les outils avaient été déployés. Aucun progiciel n’a
pu répondre à ses attentes, notamment au vu de ce qui était déjà développé sur l’ancien
site et qui, finalement, ne répondait pas moins bien que la plupart des produits visités.
DIAPO n° 3
Partant de ce constat, il a été décidé de moderniser la solution développée sur l’ancien
site en l’intégrant à l’architecture orientée service (SOA) du CHPf sur la base d’un
environnement web (java) une prescription informatisée qui réutilise l’existant (« comment
changer sans tout changer »), tout en restant simple et très convivial répondant ainsi aux
utilisateurs médicaux.
Un forum de discussion pour faire évoluer le produit local a également été crée.
DIAPO n° 4
Cette solution d’un circuit du médicament développé en local, théoriquement temporaire,
a suscité beaucoup d’intérêt des prescripteurs qui ont joué le jeu (2 mois après le
démarrage plus de 95% des médecins prescrivent) et répondu positivement à la montée
en charge. Ce système a été associé à une lecture code à barre des entrées dans une
armoire informatisée (codes à barre GS1 des médicaments), qui permettra à terme une
traçabilité informatique de la prescription, y compris des produits sanguins stables, voire
des stupéfiants.
Modelable, celui-ci s’adapte aux besoins exprimés par les utilisateurs. Un système
similaire a été introduit pour les dispositifs médicaux via du plein vide sur la base des
codes à barres (norme GS1).
DIAPO n° 5
Cette solution a permis à la pharmacie de gérer l’ensemble
des circuits, maîtrisant ainsi la gestion dans les services tout
en approvisionnant les structures de soins via le personnel
de la pharmacie ou par transfert pneumatique.
En supprimant les allers-retours entre le service et la
pharmacie, le personnel soignant pourra mieux se consacrer
aux patients (12 heures d’infirmière par semaine économisé
et redonné aux soins). Il est vraisemblable que cette solution
temporaire devienne définitive vu la qualité finale du produit
et le travail fourni par les services informatiques.
4
Ea Mag #12 5

dossier
L’architecture logicielle très originale et très novatrice
mise en place au CHPf a été récompensée par IBM au
travers de son programme de référencement client.
Vous trouverez ci-joint l’étude de cas réalisé par IBM.
Le Centre Hospitalier
de Polynésie française
et l’ESB d’IBM ou
comment transformer
le SIH sans tout changer
Sur ce territoire aussi vaste que l’Europe, vivent 280 000
habitants dispersés sur 118 îles. Pour rallier Papeete, la
capitale, à l’île la plus éloignée, quatre heures d’avion sont
nécessaires. Cette particularité géographique impose à
la Polynésie française une organisation sanitaire spécifi
que, fondée sur de nombreux dispensaires, des hôpitaux
périphériques et un centre hospitalier important, le Centre
Hospitalier de Polynésie française (CHPf) d’une capacité de
534 lits. Le projet d’implantation du CHPf dans de nouveaux
locaux - effectif depuis novembre 2010 - a donné lieu à
l’élaboration du premier schéma directeur de son SIH. Pour
le mettre en oeuvre, une solution novatrice et ambitieuse a
été retenue : l’offre Enterprise Service Bus (ESB) d’IBM et
sa plateforme SOA intégrée.
Aperçu
L’enjeu pour le Centre Hospitalier de Polynésie Française
Moderniser son système d’information hospitalier (SIH) pour mieux soigner
et mieux gérer, en privilégiant une approche flexible qui réutilise au maximum
le patrimoine applicatif existant.
La solution
Urbanisation du SIH et mise en oeuvre par IBM et Belharra, partenaire IBM, d’une
architecture orientée services (SOA) avec le bus IBM WebSphere Enterprise Service Bus.
Les bénéfices
Un outil commun et sécurisé d’échange des données relatives au patient à travers
le dossier médical partagé et l’orchestration des processus métiers.
• Pour le patient : amélioration de la qualité des soins et du service rendu.
• Pour le personnel : recentrage sur le patient, optimisation du temps de travail,
changement technologique minimisé.
• Pour le CHPf : interopérabilité des applications et facilité d’intégration de
nouvelles briques logicielles, meilleure effi cacité de la structure hospitalière.
Un bus applicatif pour « changer
sans tout changer »
Francis Pezet, Directeur du Système
d’information et de l’organisation du CHPf,
parle avec enthousiasme de ce qui fut un défi
d’envergure : « La perspective de ce nouvel
hôpital, à la pointe du progrès, nous a conduits
à nous poser la question de l’évolution du
système d’information. Nous étions tous
convaincus, aussi bien côté informatique
que côté corps médical, que le SIH était
indispensable au bon fonctionnement de
l’hôpital. Mais malgré une bonne base
applicative, l’infrastructure était hétérogène,
rigide et difficile à maintenir. Le schéma
directeur nous a permis d’étudier plusieurs
solutions sans jamais perdre de vue la finalité
du SIH : connaître pour mieux soigner et
mieux gérer. »
Trois scénarios ont été élaborés dès 2001 :
poursuivre avec l’existant autour du serveur
d’application IBM AS/400 et intégrer des
progiciels selon les besoins, remplacer le
portefeuille applicatif sous la forme d’un «
big bang » par un ERP hospitalier ou adopter
une approche intermédiaire : « Le scénario
1 ne nous faisait pas avancer et le scénario
2 présentait des risques trop importants
d’autant que nous avions mis en place un
embryon de dossier médical patient partagé
(DMP) qui donnait satisfaction. Nous avons
retenu le scénario 3 qui visait à doter le
CHPf d’une infrastructure EAI (Enterprise
Application Integration) pour, finalement,
nous orienter vers un ESB lors de la révision
du schéma directeur en 2005. »
En somme, résume le DSIO, « avec cette
solution, nous pouvions changer sans tout
changer. »
L’ESB d’IBM et l’interopérabilité : une
solution fl exible et puissante
Pourquoi ce changement Poursuivant son
étude avec l’aide de la SSII Belharra, le CHPf a
favorisé l’approche la plus flexible possible pour
faire communiquer les briques applicatives
entre elles et alimenter le DMP, qui constitue
désormais la mémoire santé du patient.
L’architecture orientée services et la
connectivité apportée par l’ESB répondaient
à ce besoin fondamental d’interopérabilité et
au souhait de l’établissement de préserver les
investissements antérieurs, autant matériels
qu’applicatifs.
Après avoir comparé les solutions du marché,
le choix technologique du CHPf s’est porté en
juin 2009 sur le bus applicatif IBM WebSphere
Enterprise Service Bus pour les raisons
suivantes :
• Une solution puissante et mature, en phase
avec les standards en vigueur (services Web,
langage XML, transformation et routage
intelligent des messages…).
• Une offre parfaitement intégrée dans la
stratégie logicielle d’IBM.
• Un support et un accompagnement de qualité
de la part d’IBM et de l’intégrateur Belharra.
En septembre 2009, le Centre Hospitalier de
Polynésie française a commencé à déployer
le bus IBM et les services Web en mettant en
place un vaste projet d’urbanisation du SIH. .
« Nous avons commencé par une cartographie
technique et fonctionnelle de l’existant,
commente Francis Pezet. La phase suivante
a porté sur la mise en œuvre d’un socle de
développement Java/J2EE qui a permis
d’isoler certains référentiels de base comme
le serveur d’identité des patients qui peut
être appelé comme un service Web par un
progiciel métier. »
L’accompagnement par IBM et Belharra qui
ont construit l’offre globale puis contribué
à sa mise en oeuvre - la formation et le
transfert de compétence étant assurés par la
SSII - et la participation étroite des équipes
techniques et médicales en interne, ont été
des facteurs clés de succès. « Le facteur
humain est capital », insiste-t-il.
Des flux d’information optimisés
Francis Pezet compare l’hôpital dont la
fonction première est de produire des
soins, à une multinationale dotée de sites
de production multiples. « Comme dans le
domaine industriel, nos activités sont de plus
en plus liées. Le patient passe d’une unité de
soin à une autre, des urgences en chirurgie
orthopédique via la radiologie, par exemple.
L’enjeu du SIH est d’amener rapidement
la bonne information à la bonne personne
au bon moment en faisant communiquer la
quarantaine de progiciels métiers utilisés
dans l’hôpital. »
La nouvelle architecture, plus ouverte et
plus flexible, optimise la gestion des flux
d’information. Un exemple de réalisation
rendue possible : la restructuration du système
des prescriptions. Selon Francis Pezet, .
« L’enjeu du SIH
est d’amener
rapidement la bonne
information à la
bonne personne
au bon moment en
faisant communiquer
la quarantaine de
progiciels métiers
utilisés dans
l’hôpital. »
– Francis Pezet,
Directeur du Système
d’information et de
l’organisation du
Centre Hospitalier de
Polynésie française
« Avec le bus ESB
d’IBM, l’informatique
se met au service
des métiers. Qui
mieux qu’un médecin
sait quelle solution lui
convient le mieux
L’architecture SOA
et les services
Web respectent le
patrimoine applicatif,
intègrent facilement
de nouvelles
applications et
résolvent tous
les problèmes
d’interopérabilité
des SIH. »
– Francis Pezet
« il a suffit de moderniser l’ancien circuit du
médicament en l’intégrant à l’architecture SOA
pour qu’il réponde parfaitement aux besoins
de traçabilité et de maîtrise du stock. En plus,
nous économisons 12 heures d’infirmière par
semaine et par service, redonnées aux soins
grâce à la suppression des allers-retours
entre la pharmacie et les services, sans parler
des économies substantielles en terme de
médicaments. »
Une architecture au service des
métiers de l’hôpital
Les orientations stratégiques retenues lors
de la définition du schéma directeur du SIH
et de son actualisation pour la période 2008-
2013, sont à ce jour concrètement traduites
dans le fonctionnement de l’hôpital :
• Le CHPf possède une vision unique,
cohérente et exhaustive des données
(médicales et administratives) du patient et
de la production de soins, ce qui améliore la
qualité de la prise en charge du patient.
• Des outils de pilotage permettent une
meilleure connaissance de l’activité et une
gestion plus rigoureuse des ressources.
• L’adoption et la généralisation des normes
propres à l’informatique de santé comme les
normes HL7 et IHE sont facilitées.
Francis Pezet est catégorique : « Avec le bus ESB
d’IBM, l’informatique se met au service des
métiers. Qui mieux qu’un médecin sait quelle
solution lui convient le mieux L’architecture
SOA et les services Web respectent le
patrimoine applicatif, intègrent facilement de
nouvelles applications et résolvent tous les
problèmes d’interopérabilité des SIH. »
A cheval entre un Centre hospitalier régional
et un Centre hospitalier universitaire, le
CHPf dispose d’un plateau technique de
pointe et propose un éventail de soins très
large : médecine, chirurgie, maternité,
pédiatrie, cardiologie, oncologie, rééducation
fonctionnelle, scanner…
Aujourd’hui équipé d’un SIH à l’état de l’art, pivot
de son fonctionnement, il invite à la constitution
d’une communauté hospitalière regroupant
5 établissements de Polynésie française. .
Il est prévu dans le cadre du Schéma Directeur
Stratégique du Système d’Information de
Santé de la Polynésie française que la même
architecture à base de bus ESB soit au cœur
du futur Réseau Santé Polynésien.
6
Ea Mag #12 7

zoom service
adaptée à une augmentation des besoins en
insuline sous forme de bolus en particulier
au moment des repas.
Cette forme de traitement a de nombreux
avantages sur le plan de l’équilibration d’un
diabète, mais requiert une participation
active des patients dans la manipulation
de l’appareil et dans la programmation des
débits. Le patient doit changer de cathéter
tous les 3 jours.
C’est pourquoi une formation du patient est
nécessaire par une équipe pluridisciplinaire
(médecin, infirmière, diététicienne),
conformément aux recommandations strictes
des centres de référence. Elle se déroule
durant une hospitalisation programmée.
Cette formation est adaptée aux besoins
du patient et dispensée selon son rythme
d’apprentissage.
Quels sont les avantages de la pompe
à insuline
2010, en collaboration avec le centre pilote
de Montpellier. Les premiers patients ont pu
bénéficier de cette nouvelle technologie, dès
le mois de juillet 2010.
Actuellement, le service d’endocrinodiabétologie
poursuit son programme en
développant son utilisation intra-hospitalière
et en équipant des
patients diabétiques
de type 1, ainsi que
certains diabétiques
de type 2 sous multi
injections, et a prévu
pour 2012 de poser
de plus en plus de
pompes pour les
grossesses ou dans
les situations intra ou
extra-hospitalières
nécessitant un
équilibre glycémique
strict.
La pompe ambulatoire
à insuline : Une avancée dans la prise
en charge des patients diabétiques.
Depuis plus de 20 ans, des patients
diabétiques ont pu bénéficier des
pompes à insuline. Cette technique
d’injection a fait de gros progrès
depuis, améliorant ainsi l’équilibre
de leur diabète tout en allégeant les
contraintes de la maladie dans leur
vie quotidienne.
Mme TEURA Marie-Dominique,
IDE référente en éducation diabétique
En juin 2010, le service de diabétologie
du CHT est devenu « centre initiateur
de référence » sur le territoire,
pour l’utilisation des pompes à insuline.
Cette nouvelle thérapeutique est un atout
supplémentaire dans la prise en charge du
diabète en Polynésie.
Qu’est-ce qu’une pompe à insuline
La pompe à insuline est un petit appareil de la
taille d’un téléphone portable (100 grammes)
que l’on porte sur soi en permanence. Il est
composé d’un boîtier relié à un cathéter sous
cutané par une fine tubulure.
La pompe à insuline permet de distribuer
de l’insuline en continu selon les besoins
physiologiques du patient, mais elle peut être
Cette nouvelle thérapie présente des
avantages au niveau de la délivrance d’insuline
en continu. En effet, celle-ci reproduit plus
fidèlement le fonctionnement de base du
pancréas d’une personne non diabétique,
avec également la possibilité d’administrer
des bolus au moment des repas ou si la
personne fait des « extras ».
L’utilisation d’une pompe à insuline permet
également de diminuer les hypoglycémies
sévères, notamment de nuit dans certains
diabètes très instables. Ce traitement permet
au patient une plus grande flexibilité des
horaires de repas et d’éviter les nombreuses
injections d’insuline à l’aide du stylo à insuline
(12 changements de cathéter par mois
versus 120 injections par stylos ou seringues)
notamment chez les enfants et adolescents.
La mise en place de cette nouvelle
thérapeutique au CHT.
Pour initier le projet, le centre hospitalier
a acquis 6 pompes « Paradigm », ainsi que
des holters glycémiques (enregistrement
glycémique continu dans le tissu intersticiel).
Une convention, ainsi qu’un cahier des
charges (calqué sur les recommandations
de l’AFSSAPS) , a été mise en place avec la
CPS, précisant les critères d’attribution des
pompes à insuline. Une astreinte médicale
24/24h est organisée, conformément à la
législation. L’ensemble du personnel soignant
de diabétologie a reçu une formation initiale à
l’utilisation de ces pompes à insuline en juin
Le traitement par pompe permet d’obtenir un
meilleur équilibre du diabète.
En l’associant à une insulinothérapie
fonctionnelle, pour les diabétiques de type 1
et certains type 2, il est possible de donner au
diabétique insulinodépendant la plus grande
autonomie possible quant au maniement de
son insuline, en préservant sa liberté vis à vis
de son alimentation et de ses activités. Ce
projet d’insulinothérapie fonctionnelle pour
l’accompagnement des patients diabétiques
de type 1, est en cours d’élaboration dans
notre service et devrait démarrer durant le
dernier trimestre 2011.
Article préparé par :
Mme Marie-Dominique TEURA,
IDE référente en éducation
diabétique.
Mme Isabelle SIGUIE,
cadre de santé de l’unité
d’Endocrino-Diabétologie.
Dr Frédérique RACHEDI,
responsable du service
Endocrino-diabétologie
8
Ea Mag #12 9

le lien du pacifique
cette double page est un extrait de «l’
ouvre boîte N°47», le journal interne du CHT de nouméa
Certification :
En avant les auditeurs !
À compter de 2012, une politique
annuelle d’audits internes sera mise
en place.
Ces audits concerneront tous les
secteurs d’activité, tous les sites et
toutes les catégories professionnelles.
Les procédures retenues seront
déterminées en fonction des
problématiques constatées. À ce jour,
25 auditeurs internes viennent d’être
formés.
Pourquoi former des auditeurs internes
La certification V3, la prochaine étape
de notre engagement dans la démarche
qualité contraint notre établissement à
mettre en oeuvre une politique d’évaluation.
Cette politique doit inclure la mise en place
d’indicateurs, doit pérenniser l’évaluation de
nos pratiques professionnelles par secteur
d’activité (les E.P.P.) et doit formaliser
l’organisation d’audits internes de nos
procédures et modes opératoires.
À ce titre, nous devons anticiper et former
au sein de notre structure des personnes
référentes.
Pour cela du 3 au 4 mai 2011, 25 auditeurs
internes ont été formés par Olivier Michel,
consultant du GRIEPS. Cette formation
a eu pour but de leur dispenser à la fois
une formation théorique et pratique sur
les différents outils indispensables à la
réalisation de ces évaluations internes et une
mise en situation, sous la forme de jeux de
rôles, les confrontant à toutes les différentes
phases d’un audit.
Ces jeux de rôles, de l’avis des « élèves »
auditeurs, ont permis d’appréhender de
manière plus simple la mission à réaliser. Ces
auditeurs, regroupés en binômes, ont réalisé
de mai à juin 2011, par le biais d’entretiens
individuels autour d’une procédure, 12 audits
auxquels vous avez peut-être été invités à
participer.
En juillet, les auditeurs internes se sont
retrouvés pour partager leur expérience,
les difficultés rencontrées sur le terrain, le
ressenti des professionnels face à cet audit,
les sujets de satisfaction constatés.
Les personnes formées
Fonction
Service
BALLANDE Joëlle Cadre sup. de santé DSSI
BAYONNAS Brigitte IDE Néphrologie
BEGUIN Pauline Assistante qualité laboratoire Qualité
BERGE Xavier Médecin Urgences
BICHE Véronique IDE DSSI
BONNEAU Stéphane IDE Pneumologie
D’AMBRA Jacques Manipulateur radio Imagerie médicale
DANIGO Géraldine Cadre sup. de santé Secteur Magenta
DESMOTTES Jérôme Ingénieur Économique
DETRONC Christine Chef de bureau Aff. financières
DUMONT Alexandre Chef de bureau Ressources humaines
FONGUE Karine Ingénieur Informatique
HINOHALAGAHU Céline Secrétaire Don du sang
NIVARD Olivier Technicien Technique
NOLLET Maxime Agent Cuisine centrale
LE PROVOST Christine IDE Hygiène
PERRAUDEAU François Coord. Secrétaires médicales Clientèle
RAGANI Nicole Cadre de santé UMA
ROULEAU Vincent Médecin Laboratoire d’Anapath
THEUIL Marlène Cadre en hémovigilance DSSI
VASTEL Florence Cadre de santé Chir. B2
WABUTRUNE Marie-Léonie Cadre de santé Médecine interne
WETISCHEK Muriel Cadre de santé Neurologie
L’audit interne, c’est quoi
L’audit interne a pour utilité, avant toute
chose, de vérifier :
> La connaissance d’un document interne à
notre établissement (Savoir qu’il existe, savoir
où le trouver en cas de besoin).
> L’application et la pertinence de ce même
document (Répond- il à vos attentes ).
L’audit ne juge pas vos compétences
Il a pour rôle de vérifier que l’organisation,
mise en place en regard de certaines règles
institutionnelles, soit connue, appliquée et
pertinente pour le plus grand nombre, mais
aussi de la réviser si cela est nécessaire.
Un audit et ensuite
Les observations relevées par les auditeurs
internes au cours de l’audit seront
communiquées aux créateurs des procédures
qui pourront ainsi agir directement sur
la procédure : en actualisant des points
obsolètes, en apportant des précisions sur
des « zones de flou », en la retravaillant
avec d’autres services impliqués. Ces audits
pourront également générer par exemple
des actions de communication autour de ces
procédures s’il s’avère qu’elles n’étaient pas
connues des agents.
Quels sont les audits déjà réalisés
L’application des procédures suivantes a fait l’objet d’un audit
lors du second semestre 2011 (ces procédures sont disponibles
sur le logiciel APTA via intranet).
Les déchets hospitaliers en Hygiène GESO-HYG-PR-04 -01
DAOM GESO-HYG-DO-09 -01
Déchets chimiques toxiques GESO-HYG-DO-11 -01
Déchets pièces anatomiques GESO-HYG-DO-12 -01
DASRI GESO-HYG-DO-10 -01
Identification d’un patient non-identifié
INST-QUA-PR-25-1
Fiche modification identité
INST-DAF-EN-03-1
Dépôt et retrait des objets de valeur
INST-QUA-PR-21.01
Signalement des EI
INST-QUA-PR-2
Procédure des procédures
INST-QUA-PR-1
Accès aux informations concernant la santé d’une personne INST-QUA-PR-14-1
Distribution livret d’accueil
INST-QUA-PR-13
Fiche de présentation des services
INST-QUA-EN-09
Tarifs d’ hospitalisation
INST-QUA-EN-11
Gestion des visites de nuit
INST-SECU-PR-011
Procédure organisation des prélèvements à fins d’analyses INST-QUA-PR-1
Distribution CGR O négatif au SAMU
SPEC-STS-MO-63
Mise en place et utilisation du chariot d’urgence
SPEC-SAU-MO-21
Paroles d’auditeurs
Nicole RAGANI
Cadre santé
de l’UMA
« La formation suivie
énonce clairement
le concept de l’audit
interne. L’importance
du savoir-être est
mise en avant. Les outils et les mises
en situation sont utilisables tout de
suite. Être auditeur interne au CHT pour
moi, c’est participer au développement
de l’autoévaluation de l’institution,
travailler pour «la qualité au plus près
de la réalité». »
Brigitte BAYONNAS
IDE en Néphrologie
« Grâce à la
personnalité des
formateurs (externe
et internes),
l’ambiance était
décontractée. Ils
ont obtenu l’adhésion des auditeurs
et une bonne cohésion du groupe.
Personnellement, j’ai trouvé les
auditeurs internes sérieux et motivés,
malgré le travail supplémentaire et le
temps à consacrer à ces «audits tests».
Florence PECOUT
Cadre Pharmacie
« Personnellement
j’ai trouvé la
formation claire et
détaillée. Les jeux
de rôles étaient très
proches de la réalité
constatée après sur le terrain et nous
ont bien aidés. »
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Ea Mag #12 11

événement
Humanisation des locaux du service
d’oncologie, par une décoration personnalisée,
ameublement de la salle d’attente, création
d’une noria de taxis qui ramènent les patients
à leurs domiciles après les séances de
chimiothérapie ou de radiothérapie. Soins par
massages et relaxations durant le temps de
l’hospitalisation, mais également ouverture de
groupes de paroles dirigés par un psychologue
destinés aux soignants confrontés à
l’accompagnement des malades atteints par
le cancer… Voilà les principales actions mises
en place depuis par cette association !
Opération «Traversée de la Patagonie»
C’est en décembre 2005 que
l’association APRLC (Association
Polynésienne de Recherche et de Lutte
contre le Cancer) voit le jour sous
l’égide du Docteur Eric Jauffret.
L’association récupère des dons
provenant des laboratoires médicaux
et les utilise au service des patients.
ainsi qu’elle s’entoure de .
deux psychologues, collaborateurs
C’est
supplémentaires, recrutés à .
mi-temps et rémunérés par l’association.
Un poste à temps plein, pris en charge .
par le CHPF, a depuis remplacé ces postes à
mi-temps.
Dès 2006, l’APRLC voit ses dons augmentés
par le sponsoring de l’ASCEP et notamment
par la création de leur événement sportif la
TAHITIENNE ; course réservée aux femmes
et dont le thème est la mobilisation autour
des cancers féminins. Quelques initiatives
personnelles comme celles organisées par
l’association des professeurs de l’école Anne
Marie JAVOUHEY ou encore les dons provenant
des familles des malades contribuent à la
pérennité de cette association.
En 2009, l’association se réorganise, après
le départ du Dr Jauffret autour d’un nouveau
bureau dont la présidente est Madame
Sylvana PUHITINI assistée de Madame
Sophie PORTEU-BARBEDET la secrétaire et
de Monsieur René SABATIER le trésorier.
Nous essayons, maintenant, d’étendre nos
activités à tous les services de l’hôpital où
sont gérés les patients atteints de cancer
mais également aux autres hôpitaux du
territoire. C’est ainsi qu’une proposition
d’aide sur l’hôpital de RAIATEA est en
train de s’organiser pour les patients en
chimiothérapie hospitalisés à UTUROA !
L’APRLC ne pourrait effectuer ses missions
sans la motivation et le professionnalisme du
personnel soignant du service d’Oncologie qui
a toujours travaillé en étroite collaboration avec
l’association, afin d’améliorer, les conditions
d’hospitalisation de leurs patients.
Cette motivation au quotidien à appuyer les
actions de l’APRLC se traduit par des initiatives
personnelles et la mise en place d’actions
proposées par le personnel lui-même ! C’est
ainsi qu’une journée de détente à Moorea
pour une rencontre entre les patients de cette
île et de ceux de Tahiti sera organisée début
décembre. Ou bien encore que chaque patient
du service d’Oncologie se verra remettre cette
année, un petit cadeau de noël, sous forme
d’un coffret de friandises !
Désirant faire toujours plus pour nos patients
nous avons voulu cette année, susciter
l’espoir dans un avenir meilleur, qu’apporte
la guérison pour ces patients.
Pour cela nous avons décidé de créer un
événement sportif : La traversée de la
Patagonie en vélo en autonomie absolue !
Parti de VALPARAISO (CHILI) sur le Pacifique
Sud, nous rejoindrons après 3000 km
d’efforts la ville de USHUAIA (ARGENTINE)
sur l’Atlantique Sud.
Une exposition du matériel qui sera utilisé
pendant le raid a été organisé les 08/09 et 10
novembre 2011 dans les locaux du CHPF. Nous
voulions par cette exposition, matérialiser ce
projet et ainsi faire participer tous les patients
qui, psychologiquement, nous suivrons dans
cette aventure !
Notre devise « Tous ensemble contre la
maladie. »
Cette devise prend toute son ampleur par l’engagement de cinq
personnes dont certaines sont membres du personnel, dans
l’accompagnement d’un ancien malade.
Opéré d’une grave lésion cérébrale, il effectuera ce périple avec nous,
prouvant ainsi que le sport peut améliorer la guérison et permettre
de mieux organiser sa reprise dans une vie active et dans de bonnes
conditions.
Partis en janvier 2012, nous serons de retour à la mi-février avec des
photos, un film et certainement des centaines d’anecdotes à partager
avec vous !
René Sabatier Trésorier de l’A.P.R.L.C.
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Ea Mag #12 13

dossier
Compte-rendu de
la mission de prise
en charge des séquelles
de malformations faciales
congénitales
Missionnaire : Monsieur le Professeur Jacques Mercier,
PUPH de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie au CHU
de Nantes.
Lundi 5 septembre
Consultation pré-opératoire des patients
sélectionnés pour cette mission et avis sur
les calendriers opératoires des patients à
opérer dans le futur.
Mardi 6 septembre
Intervention chirurgicale:
Fermeture d’une large communication buccopalatine
bilatérale. Chirurgie de recours
d’indication très délicate. Pronostic fonctionnel
très altéré en cas de non intervention.
Durée intervention : 5h00.
Age de la patiente : 7 ans.
Mercredi 7 septembre
Intervention chirurgicale:
Cure chirurgicale d’une forme rare d’ankylose
temporo - mandibulaire post - traumatique
entraînant une limitation d’ouverture buccale à
10mm et gêne fonctionnelle prépondérante.
Incubation en urgence impossible en cas .
d’accident, pronostic vital en jeu en cas d’accident.
Durée du geste 6h00.
Age du patient : 5 ans.
Jeudi 8 septembre
Intervention chirurgicale:
Gingivopériosto-plastie et cheilo-rhinoplastie
chez patiente présentant une séquelle de
fente labio-maxillo-palatine opérée dans
l’enfance sans prise en charge au décours.
Greffe osseuse d’origine tibiale pour greffe de
la perte de substance alvéolo-palatine.
Durée intervention : 7h00.
Age de la patiente : 21 ans.
La patiente a un bébé de 1 an, ce qui aurait
rendu l’EVASAN très pénible sur le plan
personnel.
le saviez-vous
SMUR tout terrain
Le Service Mobile d’Urgence et de
Réanimation (SMUR) du Centre
Hospitalier du Taaone vient de recevoir
un véhicule polyvalent de secours qui
permettra à ce service d’intervenir
dans des zones difficiles d’accès pour
ses ambulances.
Ce véhicule tout terrain pourra en effet
transporter en dehors des routes
carrossables une victime ou un patient
couché, médicalisé pour le confier ensuite à
une ambulance de réanimation qui assurera
l’évacuation vers l’hôpital. Ce véhicule
permettra également en période de crise de
servir de base de transmissions sur le terrain
car il a la capacité de tracter les différentes
remorques du Poste Médical Avancé (PMA).
Son financement a été rendu possible dans le
cadre du contrat de Projet entre le Pays et l’Etat
sur l’action 3.1 de l’année 2008 qui prévoyait
en outre l’équipement en ambulances de
plusieurs structures de la Direction de la
Santé (Taravao, Moorea, Tubuai, Raiatea,
Nuku-Hiva, Ua-Pou, Hiva-Oa). Ce véhicule
finalise ainsi cette opération d’investissement
inscrit dans le cadre du renforcement des
moyens d’urgence du Pays.
Exercices sur l’hélistation du CHT
« Cette mission a été sur le plan chirurgical
et humain une réussite. Les patients ont été
opérés dans d’excellentes conditions par un
opérateur hors pair. La réussite chirurgicale
est au rendez-vous et pour ma part, j’ai non
seulement encore appris chirurgicalement
mais j’ai pu m’enorgueillir devant le
Professeur MERCIER, de conditions de
travail de très bonne qualité. » Dr VINCENT
Vendredi 9 septembre
Intervention chirurgicale:
Fermeture d’une large communication bucconasale
chez patiente multi-opérée, porteuse
d’une grave séquelle de fente labio-maxillopalatine.
Chirurgie de recours d’indication
très délicate. Pronostic fonctionnel très altéré
en cas de non intervention.
Durée intervention : 3h30.
Age de la patiente : 5 ans.
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Ea Mag #12 15

encontre
de mettre en valeur le rôle fondamental de
l’oxygène dans la respiration cellulaire et
la production d’énergie par l’organisme. Le
slogan « l’air c’est la vie » était illustré par
des exemples simples de pathologies cardiorespiratoires.
Le deuxième atelier était animé par nos
partenaires du CCSATT sur le thème du
tabac. Le tabagisme, ses méfaits sur la
santé et les principes du sevrage tabagique
étaient présenté et discuté. Cet atelier était
tenu en complètementarité avec celui sur
la respiration par le biais du monoxyde de
carbone (CO), gaz qui peut provoquer une
intoxication mortelle. Le dosage du CO dans
l’air expiré est en effet utilisé dans le sevrage
tabagique et illustre bien la toxicité générale
du tabac. Ce stand a eu beaucoup de succès
auprès des adolescents à la recherche
d’informations et de conseils sur ce thème.
Le centre
d’asthmologie
à la fête de la science 2011
La 20 e édition de la fête de la science
s’est déroulée du 18 au 22 octobre 2011
sous le chapiteau de la présidence sur
le thème de la chimie.
À
cette occasion, le centre d’asthmologie
du CHPF et ses personnels (Dr Eric
PARRAT, Lysiane LY-TANG, Mylène
ALBERT) ont été conviés par les organisateurs
à animer un stand sur les maladies
respiratoires au sein d’un espace « air ».
Nos partenaires du centre de Consultation
Spécialisée d’Alcoologie et de Toxicomanie
(CCSAT, Dr BRUGIROUX) et l’APAIR Tahiti
s’étaient joints à nous pour cet événement.
Tout au long de la semaine, les scolaires
et les particuliers ont été accueillis sur le
stand doté d’un large affichage. Trois ateliers
thématiques ont été tenus en permanence.
Le troisième atelier concernait la qualité
de l’air, la pollution et les maladies
respiratoires. Ce sujet d’importance,
puisque nous ne choisissons pas l’air que
nous respirons, a particulièrement retenu
l’attention des enseignants. Plusieurs
classes de seconde et première de la filière
générale avaient pris rendez-vous dans le
cadre d’un sujet de travail. Les principaux
polluants atmosphériques et domestiques,
et leurs relations avec les maladies
respiratoires telles que l’asthme, la BPCO
et le cancer bronchique étaient présentés.
Les conséquences de plus en plus néfastes
pour la santé de la pollution atmosphérique
industrielle et de la circulation routière sont
maintenant médiatisées par le biais des pics
d’ozone et des risques cancérigènes des
particules diesel. Moins connue, la pollution
domestique n’en est pas moins importante.
De nombreux agents chimiques toxiques sont
en effet de plus en plus présents dans l’air de
nos habitations : tabac, pesticides, solvants
… mais aussi des agents organiques tels que
les allergènes (acariens en particulier) qui
ont une forte relation avec l’augmentation de
la fréquence de l’asthme. Les visiteurs ont été
sensibilisés aux impératifs de protection de la
qualité de l’air et de prévention des maladies
respiratoires.
La fête de la science 2011 et le stand du
centre d’asthmolologie du CHPf ont rencontré
un grand succès auprès des enfants et des
adolescents. Les thèmes de la qualité de
l’air et des maladies respiratoires ont été
présentés par le Docteur Eric PARRAT au
cours d’une conférence grand public et
d’interventions radiophoniques.
Le premier atelier concernait la respiration.
Particulièrement adapté aux plus jeunes
(CE2, CM1, CM2) il illustrait sur un mode
ludique les mécanismes de la respiration et
le parcours des gaz dans l’organisme (O2,
CO2). Tour à tour étaient décrits la ventilation
pulmonaire, la circulation sanguine, le
transport de l’oxygène par l’hémoglobine
et le métabolisme cellulaire de l’oxygène
(O2) conduisant à la production de dioxyde
de carbone (CO2). Le matériel mis à notre
disposition par l’APAIR Tahiti permettait
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Ea Mag #12 17

événement
Les 30 ans de la Néonatologie
C’est dans le service de réanimation adulte qu’a commencé
la prise en charge des nouveaux nés. Ils étaient
effectivement intubés dans ce service.
En 1981, le service de néonatologie ouvre
ses portes au 4 ème étage de l’Hôpital
Mamao. Le docteur Micheline PAPOUIN
et toute son équipe médicale et paramédicale
intègrent donc leurs nouveaux locaux. Ainsi,
l’unité s’engage à réanimer dans le respect
des règles éthiques les prématurés.
En 30 ans, le service n’a au de cesse de
progresser notamment dans la technique
de réanimation, les soins de développement,
l’élargissement de l’équipe médicale et
paramédicale, sans oublier la création de
l’unité « kangourou ».
Actuellement le service peut accueillir neuf
nouveau-nés ou prématurés en réanimation,
16 en soins intensifs et six nouveau-nés avec
leur mère en unité « kangourou ». L’équipe
est composée de cinq pédiatres, une cadre
puéricultrice et environ soixante dix agents
paramédicaux infirmier(e)s, puéricultrices/
teurs, aides-soignantes, responsables de la
biberonnerie, une secrétaire, quatre ASH et
deux hôtesses.
Le 17 septembre 2011, toute l’équipe a fêté
les 30 ans du service de néonatalogie chez
Mme PAPOUIN RAUZY. Tous ceux et celles
qui ont apporté leur pierre à cette unité y
ont été cordialement invités. L’heure était
donc aux retrouvailles, alors que certains se
remémorent leurs jeunes années, d’autres
se projettent vers l’avenir. Une pensée
particulière aux personnes qui n’ont pas pu se
déplacer notamment celles qui travaillaient et
ceux qui ont disparu comme Evelyne MESTRE
grande dame de la biberonnerie Lactatrium
et qui a tant donné.
La journée a commencé au son du pahu,
typique des Marquises sans oublier le mave
mai (Merci Tatate, Tema), avec un chant
d’accueil écrit spécialement pour l’occasion
(merci Henriette), un discours avec un pêle
mêle de photos retraçant la vie du service
offert par l’ensemble des personnes invitées
(Merci Marie-Line MINJARD), des danses
traditionnelles (Merci Henriette, Hinano,
Doriel, Brigitte Haberstroh, Gene, Virginie,
Hilda, Jenny, Rosita, Brigitte Beigne, Brigitte
Guillot, Vivi). Une journée merveilleuse haute
en couleurs, pleines de sourires. Autour d’un
bon ma’a Tahiti, tous et toutes n’ont cessé de
se souvenir…
Et sur ce beau navire, citons Gisèle MOUTET
(AS), Léonie TOM SING VIEN (AS), Léa
VAHINETUA (AS), Noélline FONG (AS), sans
oublier le capitaine Mme Micheline PAPOUIN
RAUZY Pédiatre et Chef de service qui œuvrent
depuis 30 ans en Néonatalogie.
Un grand merci à toute l’équipe de
néonatologie pour avoir organisé cette jolie
fête à l’initiative de taote Micheline. Ce fût
une totale réussite ! Mauruu’ru
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Ea Mag #12 19

œuvre caritative
Un grand merci à tous les personnels qui ont participé au
Téléthon 2011 dans l’enceinte du CHT.
Un grand merci tout particulièrement à Maeva VAN BASTOLAER-
MATUANUI, l’ADOSC, au personnel de pédiatrie, Tarati et son
groupe de musiciens, aux hôtesses, au groupe de Makau FOSTER
venu danser bénévolement et à toutes celles et ceux qui ont
participés et ne sont pas cités.