Les Rencontres de Biarritz 2007 - THS 10

ACCÈS AUX TRAITEMENTS VIH ET HÉPATITES
RÉSUMÉ / ABSTRACT
BARY M
ASSELAH K
CATRIX S
BOUKHAIMAIR A
GUILLOT C
Introduction : le Moulin Joly est une consultation hospitalière à Paris qui prend en charge les
personnes en grande précarité, atteintes de maladies infectieuses.
Objectif:. évaluation de l’accès aux traitements antirétroviraux (ARV) et antiviraux en 2006
auprès d’une population toxicomane en grande précarité fréquentant le Moulin Joly.
Méthode : saisie en temps réel sur base de données (accord de la CNIL). Etude rétrospective
de la population toxicomane suivie en 2006.
Résultats : En 2006, 188 usagers de drogues, ont fréquenté le Moulin Joly, dont 23% de femmes,
21% de migrants. L’âge médian de 40,5, (moyenne 39,6), 64% sont sans ressources déclarées,
61% totalement isolés et 45% sont SDF,. La médiane de fréquentation du moulin Joly est de 5
ans.
Dans 57%des cas, le premier produit utilisé est l’héroïne. 11% sont injecteurs à leur arrivée (Vs
en 30% en 2003). Ce chiffre tombe à 4% à la fin de l’étude. Pour les 188 patients, la médiane
de l’ancienneté de la toxicomanie est de 22 ans (moyenne 21).57% ont reçu un traitement de
substitution et 17% n’en ont plus, 26% n’ont en jamais reçu. Mais 2% aurait dû en bénéficier et
ont refusé. La prévalence du VIH dans cette population est de 39 %, du VHC de 57 %, de l’Ag
HBs ou Ac anti HBc isolé, de 7,5 %.
Pour le VIH, le nombre de personnes traitées ayant une indication thérapeutique est élevé, il
atteint 98%. Mais surtout, le nombre de traitements instaurés au cours du suivi a considérablement
augmenté pour les hépatites, grâce aux nouveaux tests non invasifs, tel Fibroscan et
fibrotest. En effet pour les hépatites, 56 sont traités sur 103 ayant une hépatite évolutive en
2006, vs 18 sur 109 en 2003.
Discussion : Le fonctionnement du Moulin Joly, un accueil sans préalable administratif, l’absence
de rendez-vous, un travail d’équipe multidisciplinaire, un guichet unique, semble être
adapté à la prise en charge de populations en grande précarité. Il ressortait des analyses présentées
en 1998 puis 2001 que ces points forts autorisait un accès aux ARV relativement satisfaisant
au sein de ces populations. Mais l’accès aux traitements contre les hépatites restait
préoccupant. Dans notre étude, depuis l’apparition la validation et la pratique des nouveaux
tests pour évaluer la fibrose hépatique, le nombre de traitements institués a été multiplié par
trois.
MOTS CLÉS / KEYWORDS
VIH, VHC, VHB, antirétroviraux, antiviraux, précarité, usagers de drogues, toxicomanie. HIV, HCV, HVB,
Antiretriviral and antiviral therapy, drug useurs, homeless
M.BARY, K. ASSELAH, S. CATRIX, A. BOUKHAIMAIR, C. GUILLOT
Moulin Joly
Hôpîtal H. Dunant
Croix Rouge Française
cmjbary@noos.fr
189