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Néphrologie 2002 - Vol 23 N° 5 - Société de néphrologie

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Amylose rénale secondaire à un kyste hydatique du foie.<br />

Rémission clinique après exérèse chirurgicale<br />

H. Kaaroud, F. Ben Moussa, S. Béji, A. Khe<strong>de</strong>r et H. Ben Maïz<br />

Service <strong>de</strong> <strong>néphrologie</strong> et <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine interne, Hôpital Charles Nicolle, Tunis<br />

Résumé • Summary<br />

La révélation d’une amylose rénale ou le risque <strong>de</strong> son aggravation<br />

rapi<strong>de</strong> au décours d’une intervention chirurgicale, ont été<br />

rapportés <strong>de</strong>puis longtemps, en particulier après thoracotomie<br />

pour exérèse <strong>de</strong> foyers tuberculeux amylogènes. Les cas <strong>de</strong> rémission<br />

après éradication du foyer amylogène sont beaucoup plus<br />

rares.<br />

Nous rapportons l’observation d’une patiente âgée <strong>de</strong> 57 ans,<br />

qui vingt jours après une exérèse chirurgicale d’un kyste hydatique<br />

du foie, a présenté un syndrome néphrotique pur en rapport avec<br />

une amylose rénale <strong>de</strong> type AA prouvée histologiquement.<br />

La patiente a reçu <strong>de</strong> la colchicine pendant neuf ans et une<br />

rémission clinique complète <strong>de</strong> son syndrome néphrotique est<br />

obtenue quatre ans après l’intervention chirurgicale.<br />

Nous discutons l’association <strong>de</strong> l’hydatidose avec l’amylose, le<br />

rôle <strong>de</strong> l’intervention chirurgicale sur la révélation <strong>de</strong> l’amylose et<br />

sa rémission, et l’effet <strong>de</strong> la colchicine sur l’évolution <strong>de</strong> l’amylose.<br />

Mots-clés: Amylose rénale – Kyste hydatique – Chirurgie –<br />

Rémission clinique.<br />

Revelation or risk of aggravation of renal amyloidosis after<br />

surgery has been published, particularly after pneumonectomy<br />

for tuberculosis. A few cases of improvement of renal amyloidosis<br />

following treatment of amylogenic focus have been published.<br />

We report the case of a 57 year-old woman who presented<br />

with nephrotic syndrome occured twenty days after surgical<br />

resection of an hydatid cyst of the liver secondary to echinococcus<br />

granulosus. The renal biopsy showed <strong>de</strong>posits of amyloidosis.<br />

Amyloidosis typing (using anti AA sera) revealed an AA type.<br />

The patient received colchicine during nine years.<br />

A complete clinical remission of nephrotic syndrome was<br />

obtained four years after the surgical act.<br />

We discuss the association of hydatidosis and amyloidosis,<br />

surgery and amyloidosis, and remission of renal amyloid and colchicine<br />

therapy.<br />

Key words: Renal amyloidosis – Hydatid cyst – Surgery – Clinical<br />

remission.<br />

●<br />

Abréviations<br />

SAA: Serum amyloid A protein<br />

NA: néphropathie amyloï<strong>de</strong><br />

OMI: œdème <strong>de</strong>s membres inférieurs<br />

KHF: kyste hydatique du foie<br />

LEM: sta<strong>de</strong> larvaire d’échonococcus multilocularis Larval stage<br />

of echinococcus multilocularis<br />

AHC : kyste hydatique alvéolaire Alveolar hydatid cyst<br />

AEF: facteur d’induction <strong>de</strong> l’amylose Amyloid enhancing factor<br />

Ub: ubiquitine<br />

RE: réticulo-endothéliale<br />

FMF: fièvre méditerranéenne familiale<br />

■ Introduction<br />

De nombreuses maladies peuvent se compliquer d’amylose,<br />

en général après plusieurs années d’évolution, et elles sont dites<br />

amylogènes.<br />

L’amylose secondaire (amylose AA) complique le plus souvent<br />

les infections chroniques et les maladies inflammatoires<br />

chroniques.<br />

Au cours <strong>de</strong> ces états inflammatoires, le taux sérique <strong>de</strong> la<br />

protéine SAA (Serum amyloid A protein), précurseur <strong>de</strong> la protéine<br />

amyloï<strong>de</strong> A est très augmenté.<br />

Ces précurseurs sont polymorphes et il est possible que certains<br />

variants soient plus amyloïdogènes que d’autres.<br />

Chez la souris il existe <strong>de</strong>ux protéines SAA 1 et SAA 2 et seule<br />

la protéine SAA 2 est retrouvée dans les dépôts amyloï<strong>de</strong>s induits<br />

après l’injection <strong>de</strong> caséinate. En revanche, chez l’homme où il<br />

existe au moins six protéines SAA, il n’a pas encore été possible<br />

<strong>de</strong> caractériser un variant particulièrement amyloïdogène.<br />

Ainsi, les mécanismes <strong>de</strong> la production et <strong>de</strong> la déposition<br />

définitive <strong>de</strong> la substance amyloï<strong>de</strong> restent encore obscurs<br />

L’amylose est une maladie systémique et l’atteinte rénale est<br />

fréquente et a un mauvais pronostic. Les cas <strong>de</strong> rémission <strong>de</strong> la<br />

néphropathie amyloï<strong>de</strong> (NA) sont rarement décrits.<br />

<strong>Néphrologie</strong> <strong>Vol</strong>. <strong>23</strong> n° 5 <strong>2002</strong>, pp. 213-218 213<br />

article original


article original<br />

Nous rapportons dans cette observation le cas d’une amylose<br />

rénale révélée par une intervention chirurgicale sur un kyste<br />

hydatique du foie (KHF) avec une rémission <strong>de</strong> la NA observée<br />

quatre ans après le geste opératoire.<br />

Nous discutons à ce propos, l’association hydatidose et amylose,<br />

la relation entre chirurgie et amylose, le traitement par la<br />

colchicine et la rémission <strong>de</strong> l’amylose rénale.<br />

■ Observation<br />

Madame LT, âgée <strong>de</strong> 57 ans est hospitalisée au mois <strong>de</strong> juillet<br />

1988 pour exploration d’une néphropathie glomérulaire. Dans<br />

les antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la patiente on note une hypertension artérielle<br />

connue et traitée <strong>de</strong>puis quelques années mais sans notion<br />

d’œdème.<br />

L’histoire <strong>de</strong> sa néphropathie remonte au mois d’octobre<br />

1987 (soit neuf mois avant son hospitalisation) marquée par l’apparition<br />

vingt jours après une intervention chirurgicale sur un<br />

KHF dû à Echinococcus granulosus, d’œdème <strong>de</strong>s membres inférieurs<br />

(OMI) et <strong>de</strong>s lombes qui n’ont pas été explorés.<br />

L’examen clinique à l’admission trouve un poids à 53 kg 500,<br />

<strong>de</strong>s OMI, une tension artérielle en position couchée et <strong>de</strong>bout à<br />

120/80 mmHg (sans traitement), une diurèse conservée, une albuminurie<br />

à trois croix au Labstix sans hématurie microscopique.<br />

Par ailleurs, la patiente n’a pas <strong>de</strong> signes extra-rénaux. La<br />

créatininémie est <strong>de</strong> 113 µmol/l avec une clairance à 39,3 ml/mn.<br />

Cette insuffisance rénale est fonctionnelle en rapport avec un<br />

syndrome néphrotique pur et intense avec une protéinurie <strong>de</strong> 24<br />

heures à 9,4 g, une hypoprotidémie à 53 g/l et une hypoalbuminémie<br />

à 20 g/l. La vitesse <strong>de</strong> sédimentation est à 100/110 mm,<br />

l’hémoglobine est à 13,7 g/dl, les leucocytes sont à 5,5 10/mm 3 ,<br />

le cholestérol est à 6 mmol/l et les triglycéri<strong>de</strong>s sont à 1,7 mmol/l.<br />

La radiographie thoracique est normale, l’intra<strong>de</strong>rmo-réaction<br />

est négative ainsi que la recherche <strong>de</strong> BK.<br />

L’échographie abdominale objective une importante hypertrophie<br />

du foie gauche (hépatectomie droite), les <strong>de</strong>ux reins et la<br />

rate sont <strong>de</strong> taille normale.<br />

Le diagnostic d’une amylose rénale est évoqué <strong>de</strong>vant les<br />

antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> KHF, l’hépatomégalie, l’intensité du syndrome<br />

néphrotique et son caractère pur, ainsi que l’apparition <strong>de</strong> la<br />

symptomatologie rénale après l’intervention chirurgicale.<br />

Ce diagnostic est confirmé par l’examen histologique rénal<br />

qui a montré une NA avec <strong>de</strong>s dépôts glomérulaires et vasculaires<br />

<strong>de</strong> type AA au typage par le sérum anti- AA <strong>de</strong> DAKO.<br />

La mala<strong>de</strong> est alors mise sous colchicine à raison <strong>de</strong> 1 mg/j et<br />

furosémi<strong>de</strong> à 40 mg/j à partir du mois d’août 1988. Le traitement<br />

par la colchicine a été poursuivi pendant neuf ans.<br />

L’évolution a été marquée par la diminution <strong>de</strong> la protéinurie<br />

à 1,2 g/24 heures au mois <strong>de</strong> février 1989 pour s’annuler au<br />

mois <strong>de</strong> septembre 1991 soit quatre ans après l’intervention chirurgicale,<br />

sur le KHF. Parallèlement on a constaté la réapparition<br />

<strong>de</strong> l’hypertension artérielle malgré un traitement diurétique pour<br />

les OMI nécessitant l’introduction d’un autre traitement antihypertenseur<br />

(alpha méthyl Dopa). Jusqu’au mois <strong>de</strong> mars 1999, la<br />

mala<strong>de</strong> est toujours en vie avec un poids à 53 kg, une protéinurie<br />

nulle au Labstix, une TA à 130/80 mmHg sous traitement et une<br />

créatininémie à 41 µmol/l (clairance à 93 ml/mn).<br />

214<br />

■ Discussion<br />

L’amylose rénale est une complication fréquente et sévère <strong>de</strong><br />

l’amylose systémique. Le syndrome néphrotique est fréquent et<br />

a un mauvais pronostic.<br />

Des protéines amyloï<strong>de</strong>s AL, AA et <strong>de</strong>s amyloses inclassables<br />

ont été localisées dans le tissu rénal. L’amylose AL est associée le<br />

plus souvent au myélome multiple et la protéine amyloï<strong>de</strong> est<br />

obtenue par clivage protéolytique <strong>de</strong> la région variable <strong>de</strong> la<br />

chaîne légère <strong>de</strong>s immunoglobulines.<br />

L’amylose AA est secondaire le plus souvent aux maladies<br />

inflammatoires chroniques et à la maladie périodique, mais surtout<br />

aux maladies infectieuses chroniques dans les pays en voie<br />

<strong>de</strong> développement.<br />

Parmi ces <strong>de</strong>rnières, les causes parasitaires telles que la leishmaniose,<br />

malaria, filarisiose, schistosomiase et l’ecchinococcose<br />

sont rarement responsables d’amylose.<br />

Le précurseur <strong>de</strong> la protéine amyloï<strong>de</strong> AA est la protéine SAA<br />

(sérum amyloï<strong>de</strong> A protein).<br />

En pathologie expérimentale, l’effet amylogène potentiel<br />

d’une souche d’Echonococcus multilocularis au sta<strong>de</strong> larvaire<br />

(Larval stage of Echinococcus multilocularis: LEM), le kyste hydatique<br />

alvéolaire (alveolar hydatid cyst: AHC) est établi. <strong>23</strong>,24 En<br />

effet, les souris C57BL/6j sont hautement prédisposées à la formation<br />

<strong>de</strong>s dépôts amyloï<strong>de</strong>s au niveau <strong>de</strong> multiples organes, le<br />

foie, la rate et le tractus gastro-intestinal. 5,14 L’analyse chimique<br />

<strong>de</strong> l’amylose splénique, hépatique et gastro-intestinale a montré<br />

qu’elle dérive <strong>de</strong> l’isoforme SAA 2 , synthétisé par les hépatocytes<br />

et par conséquent <strong>de</strong> l’amylose AA. 5,12<br />

Basé sur le fait qu’il existe une séquence homologue entre le<br />

SAA 2 <strong>de</strong>s souris et les dépôts AA dans les tissus, il a été proposé<br />

qu’une protéolyse partielle suivie par une polymérisation <strong>de</strong> la<br />

portion amino-terminale <strong>de</strong> SAA 2 donne les dépôts AA in vivo.<br />

Actuellement il n’existe pas <strong>de</strong> paramètre fonctionnel fiable pour<br />

suivre le processus <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong> l’amylose AA. Mais ce qui<br />

est clair c’est qu’en réponse à un stimulus inflammatoire, on<br />

assiste à une augmentation du taux <strong>de</strong> SAA 2 et que la protéine<br />

AA est générée en extra-cellulaire à partir <strong>de</strong> SAA 2 en présence<br />

d’un facteur d’induction <strong>de</strong> l’amylose (amyloid enhancing factor:<br />

AEF). 12,13 L’AEF est une molécule <strong>de</strong> bas poids moléculaire<br />

sécrétée par les neutrophiles et les macrophages. 14 Des étu<strong>de</strong>s<br />

récentes ont montré qu’il existe une séquence homologue entre<br />

ce pepti<strong>de</strong> et l’ubiquitine (Ub). 11<br />

L’augmentation <strong>de</strong> la synthèse <strong>de</strong> l’Ub dans les cellules RE et<br />

les leucocytes <strong>de</strong>s souris en réponse à une stimulation par le AHC<br />

ainsi que sa colocalisation avec la protéine SAA et sa liaison à<br />

l’amylose AA sont tous <strong>de</strong>s arguments témoignant <strong>de</strong> l’interaction<br />

entre l’Ub et la protéine SAA in situ. 11<br />

La zone marginale splénique est la zone préférée pour les<br />

dépôts amyloï<strong>de</strong>s. Elle est impliquée aussi dans le processus <strong>de</strong><br />

séquestration <strong>de</strong>s particules provenant <strong>de</strong> la circulation périphérique.<br />

Le profil enzymatique <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> cette zone a été étudié.<br />

L’aci<strong>de</strong> phosphate et l’estérase non spécifique ont été utilisés<br />

comme <strong>de</strong>s marqueurs pour suivre les fluctuations lysosomiales<br />

<strong>de</strong>s splénocytes. L’activité <strong>de</strong> ces enzymes augmente durant la<br />

phase pré-amyloï<strong>de</strong> pour diminuer ou disparaître après l’amyloïdogenèse.<br />

La stimulation prolongée <strong>de</strong>s cellules RE par l’antigène<br />

<strong>de</strong> AHC va compromettre la capacité <strong>de</strong>s cellules RE pour<br />

dégra<strong>de</strong>r les macromolécules telles que la SAA 2 déposée dans la<br />

matrice extra-cellulaire résultant d’une réduction progressive <strong>de</strong>s<br />

enzymes lysosomiales. 12<br />

<strong>Néphrologie</strong> <strong>Vol</strong>. <strong>23</strong> n° 5 <strong>2002</strong>


Dans le modèle expérimental, plusieurs facteurs interviennent<br />

dans la rapidité <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s dépôts amyloï<strong>de</strong>s.<br />

Trois groupes <strong>de</strong> souris C57BL/6j âgées <strong>de</strong> huit à douze<br />

semaines sont infectées en intra-péritonéale par 10, 50 et 250<br />

AHC. La pério<strong>de</strong> d’induction <strong>de</strong> l’amylose AA dépend <strong>de</strong> la<br />

quantité <strong>de</strong> kystes injectés. En effet, cette pério<strong>de</strong> est réduite <strong>de</strong><br />

cinq semaines dans le groupe <strong>de</strong> 50 kystes à sept jours dans le<br />

groupe <strong>de</strong> 250 kystes. Donc plus la stimulation antigénique est<br />

importante plus la formation <strong>de</strong>s dépôts est accélérée. 12<br />

L’injection <strong>de</strong> silice qui est cytotoxique pour les cellules RE<br />

provoque une libération <strong>de</strong>s enzymes lysosomiales et cytoplasmiques<br />

dans les tissus et réduit la pério<strong>de</strong> d’induction <strong>de</strong> l’amylose<br />

dans le groupe <strong>de</strong> 250 kystes <strong>de</strong> sept jours à quatre jours.<br />

Ainsi, plus la stimulation antigénique est cytotoxique pour les<br />

cellules RE, plus la formation <strong>de</strong>s dépôts est rapi<strong>de</strong>. 12<br />

L’amylose est une affection systémique au cours <strong>de</strong> laquelle<br />

l’atteinte rénale est la plus expressive sur le plan clinique, et c’est<br />

ainsi que les anomalies rénales constituent une circonstance <strong>de</strong><br />

découverte fréquente <strong>de</strong> cette pathologie.<br />

Dans notre pays, l’amylose rénale constitue encore une cause<br />

importante d’insuffisance rénale chronique. Entre 1978 et 1998,<br />

nous avons colligé 395 cas d’amylose rénale prouvée histologiquement.<br />

Les étiologies restent dominées par les infections chroniques<br />

et surtout la tuberculose qui constitue la première cause<br />

suivie par la maladie périodique et les maladies inflammatoires<br />

chroniques. 1 Chez huit <strong>de</strong> nos patients une hydatidose le plus<br />

souvent multiple est retrouvée comme l’unique cause <strong>de</strong> l’amylose<br />

rénale. Cette hydatidose est à Echinococcus granulosus,<br />

espèce exclusive en Tunisie. 4<br />

Dans notre observation, l’amylose <strong>de</strong> type AA est vraisemblablement<br />

secondaire au KHF puisque l’enquête étiologique n’a<br />

pas trouvé les autres causes classiques.<br />

L’association kyste hydatique et glomérulonéphrite est déjà<br />

signalée. La glomérulonéphrite extra-membraneuse est le plus<br />

fréquemment retrouvée 10,20,22 alors que l’amylose rénale est rarement<br />

rapportée comme complication du kyste hydatique. 7,27,28 Au<br />

cours <strong>de</strong> cette parasitose, plusieurs organes peuvent être touchés<br />

par les dépôts amyloï<strong>de</strong>s notamment le foie, la rate et le rein.<br />

Sur une série <strong>de</strong> sept patients ayant une échinococcose<br />

hépatique et/ou biliaire Ali-khan et coll. 15 ont pratiqué une coloration<br />

au rouge Congo sur six biopsies hépatiques et <strong>de</strong>ux biopsies<br />

rénales. Des dépôts amyloï<strong>de</strong>s ont été retrouvés sur <strong>de</strong>ux<br />

biopsies hépatiques. Le typage <strong>de</strong> l’amylose par la technique <strong>de</strong><br />

Wright a révélé une amylose <strong>de</strong> type AA comme c’est le cas <strong>de</strong><br />

notre patiente.<br />

En pathologie humaine, l’effet amylogène <strong>de</strong> LEM n’est pas<br />

bien élucidé et le mécanisme <strong>de</strong> dépôts amyloï<strong>de</strong>s semble différent<br />

<strong>de</strong> celui observé en pathologie expérimentale.<br />

Dans l’espèce animale et humaine, les cas d’amyloses rapportés,<br />

compliquent les kystes hydatiques dus au développement<br />

<strong>de</strong> la forme larvaire d’Echinococcus multilocularis. Alors<br />

que dans une étu<strong>de</strong> faite par Robertson et coll. 17 la recherche<br />

systématique d’une amylose était négative sur <strong>de</strong>s biopsies rectales<br />

faites chez six patients ayant <strong>de</strong>s kystes hydatiques dus au<br />

développement <strong>de</strong> la forme larvaire d’Echinococcus granulosus.<br />

Mais il n’y a pas <strong>de</strong> raisons laissant supposer que la pathogénie<br />

<strong>de</strong>s dépôts amyloï<strong>de</strong>s diffère selon la forme larvaire du parasite.<br />

L’amylose complique habituellement <strong>de</strong>s kystes anciens avec<br />

une atteinte parenchymateuse très évoluée. 15 Chez notre<br />

patiente, le KHF évolue <strong>de</strong>puis au moins huit ans et l’hépatectomie<br />

droite a été pratiquée <strong>de</strong>vant l’importance <strong>de</strong>s lésions touchant<br />

tout le foie droit.<br />

Dans cette observation la chirurgie a révélé la NA jusque-là<br />

méconnue. En préopératoire, il n’y avait pas d’œdème, la fonction<br />

rénale était normale, mais la protéinurie n’a pas été recherchée.<br />

Dans notre expérience, l’acte opératoire a révélé l’amylose<br />

rénale dans seize cas. 2 Le délai d’apparition <strong>de</strong> la symptomatologie<br />

rénale était <strong>de</strong> quelques jours à quatre mois. Tous les<br />

mala<strong>de</strong>s ont développé <strong>de</strong>s OMI en rapport avec un syndrome<br />

néphrotique associé à une insuffisance rénale aiguë dans quatre<br />

cas. Parmi les dix patients suivis pendant une durée moyenne <strong>de</strong><br />

quarante mois, quatre sont décédés, <strong>de</strong>ux ont développé une<br />

insuffisance rénale chronique terminale, <strong>de</strong>ux ont gardé un état<br />

stationnaire et <strong>de</strong>ux (dont l’observation actuelle) ont fait une<br />

rémission clinique complète <strong>de</strong> leur NA.<br />

L’aggravation <strong>de</strong> l’amylose rénale après une intervention chirurgicale<br />

a été rapportée par d’autres auteurs. Les mécanismes<br />

exacts <strong>de</strong> cette aggravation ne sont pas connus.<br />

Le sepsis, la déshydratation, l’hypercoagulabilité avec possibilité<br />

<strong>de</strong> thrombose <strong>de</strong> veines rénales et le stress ont été avancés<br />

comme <strong>de</strong>s explications possibles à cette aggravation. Mais <strong>de</strong>s<br />

insuffisances rénales aiguës postopératoires ont été décrites<br />

même en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ces facteurs. En effet, cette complication<br />

peut survenir même si le geste est minime comportant l’incision<br />

d’un abcès cutané. 2<br />

Quoi qu’il en soit, il faut toujours être pru<strong>de</strong>nt dans l’indication<br />

opératoire chez les mala<strong>de</strong>s atteints d’amylose et exiger une<br />

surveillance stricte en péri-opératoire avec si possible une anticoagulation<br />

efficace.<br />

La rémission clinique au cours <strong>de</strong> la NA est possible surtout<br />

après traitement médical <strong>de</strong> la maladie causale. 25,26 Cette rémission<br />

est fréquente surtout dans l’arthrite chronique juvénile où<br />

elle est observée avec une fréquence <strong>de</strong> 30 à 40%.<br />

L’effet préventif <strong>de</strong> la colchicine sur les dépôts amyloï<strong>de</strong>s est<br />

prouvé dans l’amylose expérimentale obtenue chez la souris<br />

après injection <strong>de</strong> caséinate.<br />

Dans une étu<strong>de</strong> récente <strong>de</strong> Sobh, en plus <strong>de</strong> son effet préventif<br />

déjà prouvé, un effet curatif a été obtenu chez <strong>de</strong>s Hamsters<br />

infectés par Schistosomia haematobium. 6<br />

En effet, chez les Hamsters traités par <strong>de</strong> la colchicine en<br />

association à un antiparasitaire, une réduction significative <strong>de</strong>s<br />

dépôts amyloï<strong>de</strong>s a été observée, comparés aux Hamsters traités<br />

par colchicine seule ou par un antiparasitaire seul.<br />

Dans l’espèce humaine, la colchicine trouve son indication<br />

surtout au cours <strong>de</strong> la fièvre méditerranéenne familiale (FMF).<br />

Elle a été utilisée au cours <strong>de</strong> cette affection <strong>de</strong>puis 1972 avec<br />

succès dans la prévention <strong>de</strong> la NA. Mais d’après certains<br />

auteurs, la colchicine exercerait aussi une action curative et<br />

empêcherait l’évolution vers l’insuffisance rénale.<br />

Les effets encourageants <strong>de</strong> la colchicine au cours <strong>de</strong> la FMF<br />

ont conduit à étendre ses indications au traitement <strong>de</strong> la NA<br />

compliquant d’autres affections, seule ou en association avec le<br />

traitement spécifique <strong>de</strong> la maladie causale et en absence d’insuffisance<br />

rénale.<br />

Ainsi, elle a été utilisée avec succès dans une amylose compliquant<br />

une colite ulcérative, une amylose systémique et une amylose<br />

primitive touchant la vessie.<br />

Une <strong>de</strong>s propriétés fondamentales <strong>de</strong> la colchicine est <strong>de</strong> se<br />

lier à la tubuline, protéine essentielle <strong>de</strong>s structures microtubulaires<br />

<strong>de</strong> la cellule. C’est par l’intermédiaire <strong>de</strong> cette action<br />

qu’elle bloque la division cellulaire en métaphase. Par ailleurs,<br />

<strong>Néphrologie</strong> <strong>Vol</strong>. <strong>23</strong> n° 5 <strong>2002</strong> 215<br />

article original


article original<br />

elle diminue la synthèse du précurseur SAA, inhibe son endocytose<br />

et inhibe la formation <strong>de</strong> fibrilles insolubles. 6<br />

Sur nos 395 cas d’amylose rénale, une rémission clinique est<br />

constatée chez onze patients après traitement médical <strong>de</strong> la<br />

maladie causale, associé à un traitement par la colchicine dans<br />

dix cas, mais les dépôts amyloï<strong>de</strong>s ont persisté sur les biopsies<br />

itératives pratiquées chez quatre patients. 3 La rémission clinique<br />

après le traitement chirurgical d’un foyer amylogène est rarement<br />

rapportée. Cette rémission pourrait être expliquée par la<br />

suppression <strong>de</strong> la simulation antigénique. Une telle évolution a<br />

été rapportée après l’éradication d’un cancer hépatique considéré<br />

comme cause <strong>de</strong> l’amylose. 8 Dans notre observation, la<br />

rémission clinique <strong>de</strong> la NA est observée après l’éradication du<br />

foyer amylogène et le traitement par la colchicine.<br />

Au cours <strong>de</strong> la NA, le traitement <strong>de</strong> la maladie causale doit<br />

être toujours envisagé notamment lorsqu’il s’agit d’un foyer<br />

infectieux ou d’un rhumatisme inflammatoire, que l’on peut traiter<br />

médicalement. La suppression chirurgicale d’un foyer amylogène<br />

doit être discutée avec pru<strong>de</strong>nce, étant donné le risque<br />

potentiel d’aggravation brutale <strong>de</strong> la NA et l’apparition d’une<br />

insuffisance rénale 9,18,19,29,30 bien que la rémission reste possible.<br />

Après une phase <strong>de</strong> rémission qui peut durer <strong>de</strong> quelques<br />

mois à quelques années, une rechute du syndrome néphrotique<br />

et l’apparition d’une insuffisance rénale sont souvent observées.<br />

La rémission <strong>de</strong> la NA dans le cas <strong>de</strong> notre observation est<br />

durable. En effet, douze ans après l’intervention, la patiente est<br />

en vie avec une protéinurie nulle et une fonction rénale normale.<br />

■ Conclusion<br />

Le kyste hydatique, cause non classique <strong>de</strong> l’amylose est<br />

retrouvé comme seule étiologie possible chez notre patiente.<br />

L’acte opératoire portant sur ce foyer considéré comme amylogène<br />

a révélé la NA. La rémission clinique après l’éradication du<br />

KHF pourrait être un argument supplémentaire certain en faveur<br />

du rôle amylogène <strong>de</strong> cette parasitose si la patiente n’avait pas<br />

reçu le traitement par la colchicine.<br />

Le risque <strong>de</strong> survenue d’une NA après une intervention chirurgicale<br />

sur un foyer amylogène doit être pris en considération.<br />

Les anomalies rénales constatées au décours <strong>de</strong> l’intervention<br />

peuvent disparaître secondairement. Cette rémission n’est pas<br />

synonyme <strong>de</strong> guérison.<br />

Adresse <strong>de</strong> correspondance:<br />

Dr Hayet Kaaroud<br />

Service <strong>de</strong> <strong>néphrologie</strong> et <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine interne (Pr H. Ben Maïz)<br />

Hôpital Charles Nicolle<br />

1006 BS Tunis<br />

Tunisie<br />

1. Ben Moussa F, Kaaroud H, Ab<strong>de</strong>rrahim E, Goucha R, Ben Abdallah T,<br />

Hedri H, El Younsi F, Ben Hamida F, Khe<strong>de</strong>r A, Ben Maiz H. L’amylose<br />

rénale: à propos <strong>de</strong> 395 cas. Journées annuelles <strong>de</strong> la <strong>Société</strong> <strong>de</strong> <strong>néphrologie</strong>.<br />

Paris, 30 septembre, 1 er et 2 octobre 1998.<br />

216<br />

Références<br />

2. Kaaroud H, Ben Moussa F, Ab<strong>de</strong>rrahim E, Goucha R, Ben Abdallah T,<br />

Hedri H, El Younsi F, Ben Hamida F, Khe<strong>de</strong>r A, Ben Maiz H. Influence <strong>de</strong> la<br />

chirurgie sur l’amylose rénale. Journées annuelles <strong>de</strong> la <strong>Société</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>néphrologie</strong>. Paris, 30 septembre, 1 er et 2 octobre 1998.<br />

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Date <strong>de</strong> soumission : décembre 2000 Date d’acceptation : décembre 2001<br />

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