Leibniz, Akademie-Ausgabe, Transkriptionen - Gottfried Wilhelm ...
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<strong>Leibniz</strong>: Sämtliche Schriften und Briefe, Reihe I, Allgemeiner, politischer und<br />
historischer Briefwechsel, <strong>Transkriptionen</strong> Januar 1704–Dezember 1715<br />
Es wird nachdrücklich darauf hingewiesen, dass es sich bei der Präsentation von<br />
<strong>Transkriptionen</strong> um sehr vorläufige Ergebnisse handelt, bei denen bis zur<br />
Drucklegung mit Sicherheit noch erhebliche Änderungen und Korrekturen notwendig<br />
werden. Bitte beachten Sie die Bemerkung zum Copyright.<br />
Diese <strong>Transkriptionen</strong> wurden von Mitarbeitern der Preußischen <strong>Akademie</strong> der Wissenschaften<br />
sowie von Marianne Barreau, Dr. Nora Gädeke, Isolde Hein, Dr. Monika<br />
Meier, Fabrizio Ottaviani, Janina Schmiedel und Merle Schütte, Dr. Sabine Sellschopp<br />
und Dr. Regina Stuber erstellt.<br />
Inhaltsverzeichnis:<br />
22. 8. 2008
Itis emphatically pointed out that the presentation of these transcriptions represents<br />
highly provisional results from volumes in preparation for which, before final publication<br />
in print, substantial changes will be necessary.<br />
This electronic presentation of <strong>Leibniz</strong>: Sämtliche Schriften und Briefe, Reihe I (representing<br />
work in progress) may not be used, either in part or in total, for publication or<br />
commercial purposes without express written permission. All rights of responsible editors<br />
and publishers are reserved. Contact address: <strong>Leibniz</strong>-Archiv, Waterloostr. 8, 30169<br />
Hannover, Germany; telephone: +49 511 1267 328; fax: +49 511 1267 202; e-mail: leibnizarchiv@gwlb.de<br />
Es wird nachdrücklich darauf hingewiesen, dass es sich bei der Präsentation <strong>Transkriptionen</strong><br />
um sehr vorläufige Ergebnisse handelt, bei denen bis zur Drucklegung mit<br />
Sicherheit noch erhebliche Änderungen und Korrekturen notwendig werden.<br />
Diese elektronische Präsentation von <strong>Leibniz</strong>: Sämtliche Schriften und Briefe, Reihe I<br />
(in Arbeit befindlich) darf ohne ausdrückliche schriftliche Genehmigung weder ganz<br />
noch teilweise zur Veröffentlichung oder für kommerzielle Zwecke verwendet werden.<br />
Alle Rechte der Bearbeiter und Herausgeber vorbehalten. <strong>Leibniz</strong>-Archiv, Waterloostr. 8,<br />
30169 Hannover, Deutschland. Telefon: +49 511 1267 328; Fax: +49 511 1267 202; e-mail:<br />
leibnizarchiv@gwlb.de<br />
22. 8. 2008
382 transkriptionen 1704–1715 N. 338<br />
338. PIERRE DREVET AN LEIBNIZ<br />
Paris, 30. Januar 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 215 Bl. 1–2. 1 Bog. 4 o . 2 1/4 S. Eigh. Aufschrift. Siegel.<br />
Siegelausriss. Bibl.verm.<br />
5 à Paris ce 30 Janvier 1705.<br />
Quoyque je n’aye pas l’honneur d’estre connu de vous, Monsieur, J’ose cependant<br />
prendre la liberté de vous rendre mes devoirs dans la pensée que j’ay que vous les aurez<br />
pour agreables, ainsy que monsieur Broiseau me l’a temoigné, et que vous me permettriez<br />
en mesme temps que je vous dise, qu’apres avoir eu l’avantage de m’attacher à finir la<br />
10 graveure du portrait de feue Son altesse Electorale pour le rendre parfait y ayant apporté<br />
mes soins, il me seroit tres sensible si l’on en faisoit tirer des Estampes par des gens de<br />
vos quartiers qui n’ont pas toute l’habileté et les savoirs faire pour les rendre dans leur<br />
propreté, en les tirant indifferemment sans y apporter tout le soin possible, or Monsieur si<br />
Son Altesse Electorale souhaitoit les faire tirer en cette ville, j’y aurois toute l’application<br />
15 que je dois pour que mon ouvrage ne fut pas alteré, ce qui seroit indubitablement si elles<br />
estoient tirées par gens de peu d’experience, cela estant j’aurois le plaisir de voir mon<br />
ouvrage dans sa beauté naturelle et d’avoir bien employé mon temps pour la satisfaction<br />
de Son altesse Electorale en la reussite de cette graveure sans cependant en avoir tiré<br />
aucun profit[,] y ayant trouvé plus d’ouvrage que je ne le croyois[;] mais comme je n’ay<br />
20 rien à me reprocher ayant employé un grand temps, et refusé mesme à faire plusieurs<br />
portraits de Princes de cette Cour pour m’attacher uniquement à celuy de feue Son<br />
altesse Electorale, j’espere Monsie,ur que vous y aurez quelque égard en me procurant<br />
une petite gratification aupres de Son Altesse Electorale regnante pour toutes les peines<br />
et soins que je me suis donné pour la rendre contente, et que vous voudrez bien en mesme<br />
25 temps que je me dise avec tout le respect que je vous dois<br />
Monsieur Vostre treshumble et obeissant serviteur P. Drevet<br />
Je vous repete Monsieur qu’il me seroit tres douloureux si je voyois mon ouvrage<br />
entre les mains de gens qui le terniroient plustost que de m’en faire honneur, et comme<br />
Zu N. 338: .<br />
22. 8. 2008
N. 340 transkriptionen 1704–1715 383<br />
j’ambitonne qu’il eclate dans les cours des Princes, il seroit à souhaiter que les Estampes<br />
fussent tirées en cette ville[,] attendu que j’y aurois toute l’application pour donner à la<br />
planche ce qui y seroit necessaire et pour mettre les Estampes dans leur perfection.<br />
A Monsieur Monsieur De Leibnits<br />
339. LEIBNIZ AN KURFÜRSTIN SOPHIE CHARLOTTE 5<br />
[ , vor 1. Februar 1705]. [46176. 15961.]<br />
Überlieferung: L Konzept: LBr. 59 Bl. 56. 5 1/2 Zeilen.<br />
Il se loue fort de la bonté avec la quelle V. A. R. a protegé la Societé des Sciences, et<br />
il en espere la continuation, cette societé en ayant besoin, pour obtenir ce que le Roy a<br />
accordé. Il ne solicite point pour luy même. Cependant je crois qu’il meriteroit bien une 10<br />
pension du Roy à cause de son zele pour la gloire et pour le Service de Sa Majesté.<br />
340. CHRISTOPHE BROSSEAU AN LEIBNIZ<br />
[Paris,] 2. Februar 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 215 Bl. 11–12. 1 Bog. 4 o . 3 1/3 S. Eigh. Anschrift.<br />
ce 2 e de Fev er 1705. 15<br />
Lorsque je me donnay l’honneur de vous écrire ma lettre du 19 e de X bre il estoit<br />
vray, Monsieur, que je ne pouvois satisfaire à tout ce que vous me demandiez, et à ce que<br />
d’autres me demandoient aussy, mais aprésent, ou au moins dans 15 jours, je pourray<br />
satisfaire à tout, et beaucoup plus aisément que je n’aurois fait il y a 2 mois[,] tant à<br />
cause de la mauvaise saison, qu’à cause d’autres commissions, qui n’estoient pas prestes, 20<br />
et que je ne pouvois me dispenser de faire tenir avec les vostres. J’en ay confié quelques<br />
unes des plus puissantes à Mons. Paul David qui est icy le correspondant de Mons r de<br />
Zu N. 339:<br />
Zu N. 340: .<br />
22. 8. 2008
384 transkriptionen 1704–1715 N. 341<br />
Nettelberg. Il les a envoyées dans un ballot accompagné d’un grand nombre d’autres par<br />
la voye de Saarlouis où ils ont esté retenus par le Gouverneur de cette place à qui l’on a<br />
envoyé ordre de les rendre.<br />
Je pense sauf vostre meilleur avis que cette voye seroit de moindre dépense, plus<br />
5 prompte que celle de Bâle, et peutestre même plus sure. Si vous l’approuvez nous nous<br />
en servirons. Du reste Mons. Drever veut bien donner avant le départ de la Planche du<br />
Portrait de feu Mg r l’Electeur quelques coups de burin à l’endroit de l’oeil que Mons. de<br />
Goertz a trouvé n’estre pas tout afait bien. Il est toujours d’avis que vous fassiez tirer<br />
icy les estampes de ce portrait, et je ne doute point qu’il ne s’explique là dessus avec<br />
10 vous dans sa lettre incluse. Vostre reponse nous reglera et décidera cet article.<br />
C’est, Monsieur, ce que je puis repondre à vostre petite lettre du 8. Jan er . Je finis<br />
celle cy par vous souhaiter derechef ce nouvel an aussy fertile en prospéritez que le vostre<br />
l’est en découvertes; Je suis sans autre compliment,<br />
Monsieur, vostre serviteur tres humble et tres obéissant Brosseau D.<br />
15 M. de Leibnitz<br />
341. LEIBNIZ AN PH. W. VON BOINEBURG<br />
Hannover, 27. Februar 1705.<br />
Überlieferung: L Konzept: LBr. 84 Bl. 73.<br />
Monsieur<br />
20 Je me suis donné l’honneur d’ecrire à V. E. il y a bien du temps, pour me renouveller<br />
dans votre souvenir à l’occasion de quelque nouvelle année, mais je ne say si la lettre a<br />
esté rendue. Maintenant un garçon libraire, qui va etablir une boutique à Erfort et qui<br />
me dit de cous avoir fait la reverence, Monsieur, et d’avoir imploré vostre protection,<br />
me solicite de vous écrire en sa faveur, pretendant que vous luy avés parlé favorablement<br />
25 de moy. Je n’en importunerois pas V. E. si sa demande ne me paroissoit raisonnable. Il<br />
se plaint que la ville ne veut pas luy permettre d’ouvrir cette boutique sous pretexte,<br />
qu’il y a un statut qui defend aux possesseurs d’une maison ou il y a droit de brasser<br />
d’employer leur industrie à autre chose, à moins de quitter ce droit. Ce statut, s’il y en<br />
a un, me paroist bien extraordinaire, pour le dire entre nous. La police demande tout le<br />
22. 8. 2008
N. 341 transkriptionen 1704–1715 385<br />
contraire, c’est à dire qu’on encourage plustost les gens à faire quelque autre chose que<br />
de brasser, profession qui toute seule ne sauroit tirer un homme de la faineantise. Icy<br />
nous voudrions plustost que nos brasseurs s’evertuassent, à monstrer leur industrie. Je<br />
compare de tels statuts à ceux de mestiers, et à celuy des anciens Sybarites qui portoit:<br />
nemo nostrum frugi esto. Mais si en effect il y avoit un statut si étrange, et si vostre 5<br />
prudence et complaisance pour la ville qui est sous vostre autorité, ne vous permettoit<br />
pas, Monsieur, de le renverser, je crois qu’en faveur des livres et lettres on pourroit<br />
bien procurer une dispense au solicitant de la part de S. A. E. qui ne tireroit point à<br />
consequence. En voilà assez, et il ne m’appartient qu’a vous exposer la chose, et c’est à<br />
V. E. de resoudre ce que vous trouvés convenable sur les lieux. 10<br />
Le monde a bien changé de face, deüuis que je n’ay pas eu l’honneur d’apprendre<br />
des nouvelles de vostre part. Toutes les postes on apprend quelque changement de la<br />
Cour Imperiale. Comme le Comte de Sinzendorf, et le Baron de Seileren sont maintenant<br />
Chanceliers de la Cour, il y a de l’apparence qu’il sera plus aisé à Monsieur le Comte<br />
de Schönborn vostre neveu, d’obtenir l’agrement de la Cour Imperiale ensuite de la 15<br />
presentation de Monsgr. l’Electeur son oncle. Je me suis toujours flatté de pouvoir revoir<br />
un jour V. E. et puis d’aller faire ma cour à S. A. E. C’est de quoy je ne desespere pas<br />
encor, quand j’auray respiré, car la mort de la Reine de Prusse, qui m’attiroit souvent à<br />
Berlin, et qui avoit des bontés infinies pour moy, m’a fort derangé, aussi bien que mille<br />
occupations et distractions. Je m’imagine, Monsieur, que vous aurés vostre Bibliotheque 20<br />
aupres de vous à Erfurt, et que vous l’aures augmentée de temps en temps. Je voudrois<br />
aussi qu’on mist en ordre les memoires de l’illustre famille des Schonborn et de la vostre,<br />
ou les Actions et negotiations de deux Electeurs, de feu Monsieur vostre pere et les<br />
vostres seoient bien instructives. Au reste j’espere que S. A. E. me conserve ses bonnes<br />
graces et je vous supplie, Monsieur, d’y contribuer, et de me garder aussi l’honneur de 25<br />
vostre amitié. Estant avec zele<br />
Monsieur de V. E. etc.<br />
Hannover 27 Juin 1705 <strong>Leibniz</strong>.<br />
A Son Excellence le Comte de Benebourg Chancellan de l’Empereur et son Counseiller<br />
Imperial Aulique. Ministre d’Estat et Gouverneur de S. A. E. à Erfort. 30<br />
22. 8. 2008
386 transkriptionen 1704–1715 N. 342<br />
342. JOHAN HEINRICH OTTO AN LEIBNIZ<br />
Berlin, 28. Februar 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 702 Bl. 7–8. 1 Bog. 4 o . 3 S.<br />
Hoch wohl gebohrner Herr geheimter Rath Gnädigster Herr.<br />
5 Weil Ewr. Excellence mir vollmacht gegeben mich umb einen Jungen Menschen<br />
zu bemühen welchen Sie auff dero Kosten in ein und anderm hier auff der Academi<br />
nach wolten informiren laßen und her nacher daß jenige was zur Seyden Spinnerey von<br />
nöthen, von mir erlernen solte; alß habe einen gefunden, welcher verhoffentlich Ewr. Excel.<br />
wohl anständig sein wird, der zu Erst von guttenn ältern erzogen, und von rechten<br />
10 alter ist, auch sonst guttes ansehen, und lust hat zu diesen vorschlägen, kann schon<br />
zimlich schreiben und rechnen und verspricht träu und fleißig zu sein, wovon sein Vatter<br />
sich auch obligiert, wann also Ewr. Excellence nach bey gefaster resolution dieser<br />
wegen verbleiben, so erwarte baldigen befehl, auff welche ahrt mit dem selben accordiren,<br />
und bey wem er sich weiter addressiren soll, den er izt noch in dinsten ist, kann<br />
15 aber alle stunde abkommen. Ich werde dann auch fleiß anwenden, Ihm alles däutlich<br />
und auffs fordersahmbste zu unter=richten, damit er, weil er lust zu allem hatt, solches<br />
so viel Ehender begreiffe und alß dann Ewr. Excellence desto eher gutte dienste leisten<br />
könne. Zum reisen wird Er auch gutt sein, weil Er schon mit seinen Vatter in Österreich,<br />
Schlesien, Preusen und [an]dern ohrtten gewesen. Stelle alles zu Ewr. Excellense ferner<br />
20 gnädigen verordnung, und verbleibe in erwartung einer gnädigen antwort.<br />
Ewr. Excellence gantz gehorsahmbster Diener Johan Heinrich Otto.<br />
Berlin d. 28 Febr. 1705.<br />
P. S. hie bey ist ein brieff von deßen junge Menschen seinem vatter und Ihm selbst.<br />
Zu N. 342: .<br />
22. 8. 2008
N. 343 transkriptionen 1704–1715 387<br />
343. GOTTFRIED CHRISTIAN BAUMEISTER AN LEIBNIZ<br />
Berlin, 28. Febr. 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 39 Bl. 1–2. 1 Bog. 4 o . 3 S.<br />
Hochwohlgebohrner Herr Geheimbter und Justitz Rath Gnädigster Herr<br />
Eß haben Ewr. Excellence des Herrn Otten Bericht nach, vor dehro abreyse, Ihm 5<br />
hinterlaßen, sich zu bemühen, einen Jungen Menschen zu bekommen welchen Sie von itzt<br />
an, in ein und andern wißenschafften, bey habender Gelegenheit auff der hiesigen König.<br />
Academie, auff dero Kosten informiren laßen wolten, nachgehends aber, nach unterweysung<br />
des jenigen, was zu der Seydenspinnerey vonnöthen sey, Ihm in dero Affairen mit<br />
dem H. Otten, gar nach Italien zu verschicken gemeint. Wann mir nun gestern dieses von 10<br />
ohngefehr vorgetragen wurde, und ich meinen ältesten Sohn dazu wohl tüchtig zu sein<br />
erachtete, so habe nicht versäumen wollen, zu H. Otten zu gehen, umb mit Ihr. Excell ce<br />
selbst deßwegen zu reden, auch zugleich meinen Sohn sehen zu laßen; allein, wie wir hin<br />
komen, waren S e Excell ce vorigen tages schon verreyset. Dehrowegen hat mich Herr Otto<br />
versichert, Ewr. Excellence würden es nicht ungnädig deuten, daß mich diese freyheit 15<br />
gebrauche, nicht allein mit selbst eigenem schreiben, sondern noch mit den beyschluß,<br />
alß welches meines Sohnes Handt ist, zu incommodiren; Ich zweiffele nicht, wann er noch<br />
einige wenige Zeit in Schreiben, Rechnen und dergleichen angeführet werden mögte, er<br />
künfftig durch angeerbter Träwe fleiß und redligkeit alles wieder verdienen würde. Er<br />
ist 17 Jahr alt und ist bereits gewohnt auff Reysen sich zu finden, maßen er mit mir 20<br />
bereits an unterschied. ohrten alß Österreich, Schlesien, Preußen und anderswo gewesen,<br />
sehe derhalben gerne daß er durch Gottes Beystand und hoher Patronen Hülffe zu was<br />
rechtes in der Welt gelangen mögte. Erwarte eine gnädige Antwort und ersterbe mit<br />
unterthänigstem respect<br />
Ewr. Excellence unterthäniger Diener <strong>Gottfried</strong> Christian Baumeister 25<br />
Berlin d. 28 n Febr. 1705.<br />
Zu N. 343: .<br />
22. 8. 2008
388 transkriptionen 1704–1715 N. 344<br />
344. JOHANN CHRISTIAN BAUMEISTER AN LEIBNIZ<br />
Berlin, 28. Februar 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 39 Bl. 3–4. 1 Bog. 4 o . 4 S.<br />
Hochwohlgebohrner Herr Geheimer und Justitz Raht Gnädigster Herr<br />
5 Nachdehm Ewr. Excellence vor dero abreyse an dem H. Otten hieselbst Volmacht<br />
hinterlaßen sich umb einen jungen Menschen zu bemühen, welchen Ewr. Excellence zuforderst<br />
bey hiesiger Academie so wohl in reissen alß auch andern nöhtigen Exercitiis:<br />
Schreiben, Rechnen und dergleichen, wolte erziehen und unterrichten laßen, da mit selbiger<br />
folglich zu andern Ewr. Excellence nützlichen diensten künfftig gebrauchet werden<br />
10 könne, und solchem nach obgedachter Herr Otte mir, dazu tüchtig zu sein vermeinet,<br />
alß habe auff befehl meines vaters und gutbefinden des Herrn Otten durch diese Zeilen<br />
meine geringe Handt zeigen, und Ewr. Excellence die willfährigkeit meiner unterthänigen<br />
Dienste, zugleich hiedurch vortragen wollen, nicht zweiffelnde mich jederzeit so zu verhalten,<br />
wie einen frommen Christen und treuen Diener eigenet und zu kommet, wo mit<br />
15 ich Ewr. Excellence des Höchsten beständigen genaden Schutz anbefehle, ich aber verharre,<br />
in Hoffnung einer erfreulichen und gnädigen verordnung mit tieffster Submission<br />
Lebenslang.<br />
Ewr. Hochwohlgebohrnen Excellence unterthänigster gehorsambster Knecht<br />
Berlin, den 28 Febr. Anno 1705 Johan Christian Baumeister<br />
Zu N. 344: .<br />
22. 8. 2008
N. 345 transkriptionen 1704–1715 389<br />
345. JOHANN CONRAD WECK AN LEIBNIZ<br />
Dresden, 3. März 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 982 Bl. 12–13. 1 Bog. 4 o . 3 S. Eigh. Aufschrift. Siegel.<br />
Siegelausriss mit geringfügigem Textverlust.<br />
HochEdler Herr etc. Hochwerthester Patron 5<br />
Was Dero Excel. an mich befehlicht, ist mir Sonabends gegen Mittag wohl worden,<br />
habe auch nicht ermangelt, beyde Innschlüße selbst incontinenti ad Ser mum zu insinuiren,<br />
dieweil aber alles damahls sich bey konig. Mayest. zur Moritzburg beym großen Conseil<br />
sich befunden nicht denen ministris selbst, sondern nur deren anwesenden Secretarien<br />
M r Brauns. und M r 〈Birberen〉 inmittelst cum recommendativis zu schleiniger Bestellung 10<br />
zu übergeben Gelegenheit gehabt.<br />
Gestern ist unvermuthet Konigliche Mayest. gekommem welchem heute die Ministri<br />
und Generalen gefolget, alß ich nun jezo gleich selbst an beyden orthen auffzuwarten<br />
Gelegenheit gesucht, bringet der Baalzebub ein ander impediment, indem der H. Gen.<br />
Lieutn. Flemming ille ipse, und der H. Gen. Schulenbourg auff offentlicher Straaße eine 15<br />
garstige rencontre gehabt, worbey der erstere nicht wohl und besorglich blessiert worden.<br />
Auff H n Im Hoff Gvelfferbutanum scheinet kein staat in dieser Sache zu machen<br />
zu seyn, daher ich ehester Tages andre Wege zu suchen, und so dann Dero Excel.<br />
vergnügliche Nachricht hoffentlich ertheilen will. Der könig. Preuß e Envoye. M. Mareschall<br />
soll wie mann sagt auch revocirt und von gedachten deßen Herrn die Festung 20<br />
Blaßenburg occupirt worden seyn. So entwe[der] cosa de concerto oder cosa de consequenza<br />
seyn dürffte. In Ungarn siehets sehr schlecht. Adieu.<br />
Ich verharre<br />
Dero Excel. gehorsambster W.<br />
Eyl. Dresd. d. 3. Martz 1705. 25<br />
Ich erwarte cito fernere Instruction.<br />
A Monsieur Monsieur de <strong>Leibniz</strong>. Ministre d’Estat à Hanover. Par Couvert. Cito.<br />
Cito. Citissime<br />
Zu N. 345: .<br />
22. 8. 2008
390 transkriptionen 1704–1715 N. 346<br />
346. JOHN HUTTON AN LEIBNIZ<br />
Whitehall, 4. März 1705.<br />
5 Honored S r<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 436 Bl. 7–8. 1 Bog. 4 o . 3 S. Auf Bl. 7 r o oben links<br />
Notiz von <strong>Leibniz</strong>’ Hand: ” resp‘‘.<br />
I send you a new Edition off Apitius Caelius de arte coquinaria by Martin Lister<br />
with His notes, added to Humblebergius’s. we printed but 120 copies so that it is not to<br />
be sold. this with the 3 d and last partes off my Lord Clarendons History are left att Mons r<br />
de Bothmares in the Hague, who will be plaesed to send them forewards to Hanover for<br />
10 Their Electorall Highnesses.<br />
I recived the favour off your leter from Hanover July 22, 1704. and am glad you<br />
recived M r Newtons book. He is puting it in to Latin. I sent att same time the first<br />
volume of M r Rymers Foedera to His Highness the Prince Elec t . but never heard whether<br />
or no he had it.<br />
15 M r Flamstede is now about to print His works a catalogue whereof I send you here<br />
inclosed, which I sent formerly to Hanover for your perussall. The 2 d part off M r Rymers<br />
Foedera is now finished, and will be abroad in a few weeks.<br />
My Lord Argyle is to represent Her majestie as Her Commissioner in Scotland in<br />
next parleament, he heath a true principle for the protestant succession. His own interest<br />
20 is fixt on the Revolution bottom. He is very young 25 years old only; but heath a great<br />
deal of vigor and spirit, and will find fri[e]nds in his contry, to goe along with him in the<br />
same intrest; the people in Scotland will over be for the illustrious House off Hanover.<br />
Tho some rebs are in ye way.<br />
T’is a melancholy thing att any time to condolle, but much more with a friend and<br />
25 upon such an occasion, the Loss off your most excellent Quen of Prusia can never be<br />
retrived and must be very grievous to Her Royall H s the Electoress as well as to Her<br />
whole family. She was a beautifull branch lopt off from the stock off our Royalle family,<br />
a princess indued with all manner off Royalle and noble vertues, and as Her majestie<br />
was the sheining ornament off Her own Court, She was the Admiration off all the other<br />
Zu N. 346: .<br />
22. 8. 2008
N. 347 transkriptionen 1704–1715 391<br />
Courts in Europe.<br />
As Her birth was illustrious, being descended from a Royalle Race, as well the<br />
greatest, as of the longest and most uninterupted succession now in the Christian world,<br />
Her education with Her naturall and aquired acomplishments, rendered Her the darling<br />
of the age as well as the glory off Her sex; the swetness of Her temper, Her beauty, wit, 5<br />
and charmes of conversation made Her aimiable, and dear to all who had the honor to<br />
know Her. These ware gifts from Heaven which rendered Her majestie, delitia humani<br />
generis. The Bishop off Sallsbury writ to Her Electorall Highness on this subject but,<br />
the less any writs or speaks to Her on so mellancholly a point the better.<br />
Our publick affaires have succeded very well in parleament as well as in ye camp last 10<br />
year, and the quen does expect every thing will be agreed to in the parleament in Scotland<br />
according to Her derections, we have great peace and plenty in all these three Kindomes,<br />
notwithstanding of the great warr, and expence off men and mony, both by sea and land.<br />
My Lord Roxbrough is a very honest young man[.] There Electorall Highness[e]s have<br />
few enimies, and a great many fri[e]nds here in England, may God allmighty preserve 15<br />
Their illustrious family in all its branches, and may I be so happie as to see them here,<br />
where I should be pleased in the greatest synseritie to pay Them my humble duety, and<br />
assure you that I am<br />
Honored S r Your most faithfull affectionat Se r Hutton<br />
Whithall march /4 1705 20<br />
347. CHRISTOPHE BROSSEAU AN LEIBNIZ<br />
[Paris,] 6.März 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 119 Bl. 398. 8 o . 1 1/2 S. Eigh. Anschrift.<br />
ce 6e de mars 1705.<br />
Voicy, Monsieur, la Réponse du Rev d Pere Le Long à la derniere que je luy ay 25<br />
renduë de vostre part.<br />
Zu N. 347: .<br />
22. 8. 2008
392 transkriptionen 1704–1715 N. 348<br />
Il est arrivé il y a 15 jours une disgrace à Mons r Drevet qui l’a empesché de venir<br />
donner un petit coup de burin à l’oeil du Portrait de feu Mg r l’Electeur. Les Imprimeurs<br />
ont fait saisir toutes ses planches sous pretexte que c’estoit à eux, et non à luy à en tirer<br />
les exemplaires. Sans cette disgrace j’aurois pu faire partir d’icy la semaine prochaine tous<br />
5 les livres que J’ay à vous envoyer. Si elle ne finit pas bientost Je prendray la résolution de<br />
vous faire tenir la planche de ce portrait avec tout le reste dans l’estat où elle se trouve.<br />
La saison va devenir belle, et les chemins praticables, ce qui en rendra l’envoy plus aisé.<br />
Du reste, Monsieur, Je suis toujours avec un véritable zele<br />
Vostre tres humble et tres obeissant serviteur Brosseau.<br />
10 M r de Leibnitz<br />
348. PAUL VON PÜCHLER AN LEIBNIZ<br />
Celle, 12. März 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 744 Bl. 19. 4 o . 2 S.<br />
Hoch-Edelgebohrner, Zell, den 12. Mart. ann. 1705.<br />
15 Hochgeehrtester Herr geheimer Rath und Patron,<br />
Auff Dero wehrtestes vom vor-gestrigen dato habe zur dienlichen Nachricht hierdurch<br />
nicht verhalten wollen, daß die beiden reisende Personen aus Schlesien mich gestern<br />
besuchet, und die von Meinem Hochgeehrten Herrn geheimen Rath Ihnen daselbst mitgegebene<br />
63. Rth.in einem versigelten päcklein mit solcher gelegenheit mir zu-gestellt. Ich<br />
20 will auch nicht unterlaßen dieses päcklein dem Herrn Baron von Schüz, der zu begleitung<br />
der Königl. Leich mit beordret, und deswegen jezo ab-wesend ist, sofort bey seiner Zurückkunfft<br />
einzuliffern, und den darüber verlangten Schein meinem hoch-geehrtesten Herrn<br />
geheimen Rath mit nechster Post zuübersenden, auch daß an meinen Sohn in Engelland<br />
beygelegte Schreiben demselben einzuschließen. Hat selbiger Meinem Hoch-geehrtesten<br />
25 Herrn geheimen Rath einigen angenehmen Dienst in procurirung der vor Sie zuerst<br />
geschikten Bücher geleist, ist es seine schuldigkeit gewesen, und mir lieb, daß er sich<br />
Zu N. 348: .<br />
22. 8. 2008
N. 349 transkriptionen 1704–1715 393<br />
in soweit deren acquitirt hat. ich bin versichert, daß er auch gern ferner nach seinem<br />
vermögen dienen wird, gleich auch ich stets darzu geflißen sein werd, alß der nechst<br />
gehors. recommendation meiner und gedachten meines Sohns, ohnausgesezt beharre<br />
Meines Hochgeehrtesten Herrn geheimen Raths und Patrons ergebenster treuer<br />
Diener P. Püchler. 5<br />
349. PAUL VON PÜCHLER AN LEIBNIZ<br />
Celle, 15. März 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 744 Bl. 20. 4 o . 2 S.<br />
Hoch-Edelgebohrner, Zell, d. 15. Mart. ann. 1705.<br />
Hochgeehrtester Herr geheimer Rath und Patron, 10<br />
Daß an mich adressirte päcklein Geld habe dem jungen Herrn Baron von Schüz<br />
hingesandt, es ist solches auch, da Er selbst aber nicht zu Haus gewesen, von seinem<br />
Cammer-diener, der gesagt ordre dahin zu-haben, empfangen, den Schein darüber aber<br />
habe, weil daselb bey abgang dieses noch nicht wider zu Haus gewesen, annoch nicht<br />
erhalten können, und muß demnach die übersendung dieses biß die zukünfftige Post aus- 15<br />
sezen. Bey dem Herrn Cämmerer habe wegen deßen, so von Meinen hochgeehrtesten<br />
Herrn geheimen Rath allhier fällig, vernehmen laßen, und von demselben die antwort<br />
erhalten, daß vor Ostern keine gefälle auß denen Ämbtern mehr ein-triffen, alsdan aber,<br />
und zwar etwan ein 14. tag oder 3. wochen hernach die bezahlung gedachten restes<br />
erfolgen könne, und Er Meinem hoch-geehrtestern Herrn geheimen Rath damit an Hand 20<br />
gehen wolle.<br />
Recommendire mich übrigens gehors. und beharre allezeit<br />
Meines hochgeehrtesten Herrn geheimen Raths und Patrons ergebenster treuer<br />
Diener P. Püchler.<br />
Zu N. 349: .<br />
22. 8. 2008
394 transkriptionen 1704–1715 N. 350<br />
350. JOHANN CONRAD WECK AN LEIBNIZ<br />
[Dresden,] 15. März 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 982 Bl. 14–17. 2 Bog. 4 o . 7 S. Eigh. Aufschrift. Siegel.<br />
HochEdler Herr, Hochwerther Patron, Rapt. d. 18. ♂ij 1705.<br />
5 Ich wüntsche daß dasjenige so ich ohngefehr den 28 sten Febr. in Antwort an Dero<br />
Excel. unter Couvert v. M r Förster abgelaßen, dieselbe bey vollkommenem Wohlstandt<br />
möge gefunden haben. Die Plantagienaffaire belangend, so habe ich bißher darinnen auffs<br />
fleißigste zu negotiren meiner Schuldigkeit nach nicht ermangelt, Inmaaßen auch dißfallß<br />
zu D. Excel. avantage bey der könig. Cammer alles auffs beste resolvirt, und sollen der-<br />
10 selben im K. großen garten Jedoch nur auff 4 biß 5 Jahr so viel Platz alß darzu nöthig<br />
angewiesen, und wenn mann das occupirte spatium sehen [säen] 〈will〉 auch ein civiles<br />
Pachtgeld destinirt werden, zum 〈Tünger〉 aber, welchen der König selbst kauffen muß,<br />
und denen Frohndiensten, weil noch keine zum Garten deputirt seyn, will mann vorjezo<br />
sich noch nicht bequehmen. Allein die resolution sey nun anständig oder nicht, so kann<br />
15 ich versichern, daß mann (indem mir die Gelegenheit des Orths wohl bekandt ist, und<br />
alle ehermahls da gewesene und noch darinnen arbeitende Gärtner, so ich auff gar artige<br />
und bequeme Art dißfallß zu exploriren Gelegenheit gehabt bezeigen[)] auch und<br />
einer der principalsten Gärtner[, der] auch mit pflanzung derer weißen Maulberbäume<br />
(davon Er albereit nebst schöner heller weißer Seide einen guten Vorrath hat) selbst oc-<br />
20 cupirt, und bey König. Mayest. nicht übel gelitten ist, darauf geredet, welchen ich meiner<br />
Meinung indem Er ehemahls die inspection über den großen Garten selbst gehabt ultro<br />
conform gefunden. Solcher einen hier zu bequemern, albereit darzu genug cultivirten,<br />
und schon vermehrten Orth nehmlich auffm Forwerck Osten so vorm Wilßdorfer Thore<br />
immediate an der Stadt und dem alten Churfürst. Garten liegt[,] vorgeschlagen. Dieweil<br />
25 aber gedachtes Forwerck vorjezo von Ihr. Hoheit der König. Fr. Mutter absolute dependirt,<br />
alß stünde dahin, quibus artibus mann dieselbe zu beförderung dieses negotii<br />
und darreichung des Platzes disponiren könne. welches ich praesente rege et consentiente<br />
D no Rumo, zumahlen ihr. Hoheit zu dergleichen Dingen nicht übel geneigt, darinn wohl<br />
informirt, und wie mann sagt von der hiesigen Waxbleich-Fabric selbst maistre ist[,] vor<br />
Zu N. 350: .<br />
22. 8. 2008
N. 351 transkriptionen 1704–1715 395<br />
gar sehr möglich, thunlich, und meines Ermeßens von ungleich großem effect und mehrere<br />
Force halte. Der H. G. L. Flemming ist restituirt, die bewuste affaire vom König nach<br />
beyder gusto debattirt, und selbiger stets entweder beym Konige oder in affairen, daß<br />
ich ihme biß dato reverenze zu machen so viel Mühe ich angewendet nicht Erlaubnis und<br />
also diese Umbstände zu entdecken, Gelegenheit haben können. Doch hoffe ich weil die 5<br />
fröste noch starck continuiren und Kön. May. Reise noch vor ungewiß gehalten wird,<br />
ich will nichts verseumt haben. Und ehester Tage die Frühstunde beobachten. Zwischen<br />
Heßen Caßel und ChurPfaltz gehet ein garstig Fewer wegen Naßau Weilb. auff und giebt<br />
die Pr. besetzung der bayreithischen Lande auch allerley reflexiones. Ich erwarte ehesten<br />
Befehle und verharre 10<br />
Dero Excel. gehors. Weck.<br />
A Monsieur Monsieur de Leibnitz Ministre d’Etat à Hanover. Franco. Cito Cito<br />
Citissime<br />
351. LEIBNIZ AN JOHAN HEINRICH OTTO<br />
Hannover, 19. März 1705. 15<br />
Überlieferung: L Konzept: LBr. 702 Bl. 7–8. 1 Bog. 4 o . 1 S. auf Bl. 8 v o .— Auf Bl. 7–8 r o K<br />
von N. 342.<br />
Wohl Ehrenvester insonders vielgunst er H. und Freund<br />
Hanover 19 Martii 1705<br />
Sein schreiben neben den beylagen habe zurecht erhalten, und erinnere vor euern 20<br />
Jungen Inßkunfftig zu gebrauchen, daß in specie mich bedunckt daß ein gewißes auff der<br />
Academi monathlich gegeben wird, damit man zu den bestimten Zeiten da hin kommen<br />
und sich in Zeichen uben könne. Daß will ich geben. Wegen schreiben und rechnen wurde<br />
auch etwas monathlich nicht ansehen. Zur Seidenziehung und was seine anfuhrung zu der<br />
Seidenziehung und zugehohr betrifft, wurde in denen dießfals nothigen kosten begriffen 25<br />
seyn. Solte er sich denn wohl anlaßen, so kondte ich nach befinden, zumahl wenn nach<br />
Zu N. 351: .<br />
22. 8. 2008
396 transkriptionen 1704–1715 N. 352<br />
Berlin komme, und ihn selbst sehe, ferner mich seinetwegen entschließen, zumahl alsdann<br />
einen ledigen plaz bey mir haben solte. Wenn er auch in mechanicis und kunstdrehen[,]<br />
auch räder- und bewegungswercken sich unter der hand etwas informirte, und umbsähe,<br />
zumal da ich vermeine, daß er eines drehers sohn und die profession gelernet, wäre es<br />
5 desto beßer. Bitte seinen Vater meinetwegen zu grußen. Mein Herr gedencket nicht, ob<br />
er mit dem Gärtner zu Luzenburg gesprochen und ihm meinen brief uberreicht, solches<br />
wird nothig seyn. Wie auch mit Mons. Cracau so bey der Konigin gewesen zusprechen[,]<br />
dem ich einen brief an den H. Ober Cammerherrn mit gegeben. Verbleibe iederzeit<br />
352. PAUL VON PÜCHLER AN LEIBNIZ<br />
10 Celle, 19. März 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 744 Bl. 21. 4 o . 1 S.<br />
Hoch-Edlgebohrner, Hoch-geehrtester Herr geheimer Rath und Patron,<br />
Hiebey kommt der Schein auff die von mir dem Herrn Baron von Schüz eingelifferte<br />
63 Rth. Daselb hat mir zugleich die vor Meinen Hoch-geehrtesten Herrn geheimen Rath<br />
15 an Ihn auß Engelland adressirte Bücher in einer Caissette und neben-paquet zugesandt,<br />
und stehet nun zu deroselben gefälligkeit zu-verordnen, auff waß weise Sie wollen daß<br />
ich solche nach Hanover übermachen soll. Ich recommendire mich übrigens gehors. und<br />
beharre<br />
Meines Hochgeehrtesten Herrn geheimen Raths und Patrons ergebenster treuer<br />
20 Diener P. Püchler.<br />
Zu N. 352: .<br />
22. 8. 2008
N. 353 transkriptionen 1704–1715 397<br />
353. CHRISTOPHE BROSSEAU AN LEIBNIZ<br />
[Paris,] 23. März 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 215 Bl. 13–14. 1 Bog. 4 o . 2 S. u. 4 Z. Eigh. Anschrift.<br />
ce 23 e de mars 1705.<br />
Peu de jours apres la fin du proces que Mons. Drever a eu contre les Imprimeurs de 5<br />
cette ville, il est retombé malade, et come cette maladie peut estre longue, et l’empescher<br />
de toucher, suivant sa promesse, à l’oeil du Portrait de feu Mg r l’Electeur, l’impatience<br />
m’a pris aussy bien qu’à vous, de sorte que j’ay fait partir avant-hier pour Basle sous<br />
l’adresse que vous m’avez marquée de Mons. Bernoully, tant la Planche de ce Portrait,<br />
que vos livres et autres commissions dont vous m’avez chargé. Il y a dans la caisse où 10<br />
tout cela est, quelques autres livres pour Mons r Gakenholts avec un seul pour Mad e de<br />
Kilmanseek, que je vous prie de leur faire rendre. On a marqué fidélement ce que Led t<br />
S r Gakenholts doit payer pour ce qui le concerne ainsy que vous le pourrez voir par le<br />
mémoire que je vous feray tenir au premier jour.<br />
J’ay mis dans ma caisse oblongue et séparée de la vostre un Portrait que Son Ex ce<br />
Mons. le comte de Platten m’a témoigné desirer que je luy envoyasse d’icy, mais elle<br />
ne causera aucune confusion.Voicy une lettre que le R nd Pere Le Long m’apporta luy<br />
même vendredy dernier 3. heures apres le départ de mon pacquet de ce jour là. Je finis la<br />
presente à mon ord re en vous assurant, Monsieur, que je suis toujours avec un veritable<br />
zele, 20<br />
vostre tres humble et tres obeissant serviteur Brosseau D.<br />
M. de Leibnitz<br />
Zu N. 353: .<br />
22. 8. 2008<br />
15
398 transkriptionen 1704–1715 N. 355<br />
354. JOHANN CASIMIR KOLBE VON WARTENBERG AN LEIBNIZ<br />
Oranienburg, 28. März 1705, 17.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 978 Bl. 12. 1 Bog. 4 o . 2 S. Eigh. Anschrift.<br />
Monsieur,<br />
5 Je suis fort obligé de ce que vous avez eu la bonté de faire les compliments dont mon<br />
Epouse et moy avons pris la liberté de vous charger à vôtre depart.<br />
Il est superflu de vous marquer icy la desolation que la deplorable nouvelle de la<br />
mort de nôtre Incomparable Reine a causé generalement; cependant il nous console et<br />
edifie egalement la resignation, avec laquelle Sa Majesté a quitté tout ce qu’Elle avoit<br />
10 dans ce monde. Le Roy va choisir Luzebourg pour son sejour, et ainsi Monsieur, je doute<br />
si Sa Majesté agreera la plantation de meuriers.<br />
Je suis veritablement<br />
Monsieur Vostre treshumble serviteur v. Wartenberg<br />
à Orangebourg ce 28e Mars 1705.<br />
15 Mons. le B. de <strong>Leibniz</strong>.<br />
355. LEIBNIZ AN JOHANN CASIMIR KOLBE VON WARTENBERG<br />
[Berlin, März 1705].<br />
Überlieferung:<br />
L 1 Konzept: LBr. 978 Bl. 10–11. 1 Bog. 4 o . 3/4 S. auf Bl. 11 r o . — Auf Bl. 10 r o /v o L 2 .<br />
20 L 2 Konzept: Ebd. 1 1/2 S auf Bl. 10 r o /v o . — Auf Bl. 11 L 1 .<br />
L 3 Konzept: Ebd. Bl. 9. 4 o . 1 S. u. 6 Z.<br />
〈L 1 〉<br />
Monsieur<br />
Zu N. 354: .<br />
Zu N. 355: .<br />
22. 8. 2008
N. 355 transkriptionen 1704–1715 399<br />
je n’ay pas manqué de m’acquitter des ordres de V. E. en faisant vos complimens.<br />
Monsg r l’Electeur et Mad. l’Electrice vous en sont bien obligés et Mons. le Baron de<br />
Goerz m’a chargé de vous bien marquer sa reconnoissance de vostre souvenir favorable.<br />
Comme V. E. m’a témoigné beaucoup de bonté en partant de Berlin, elle voudra bien<br />
permettre que j’en profite. Mons. d’Ilgen m’a marqué aussi sur M. le Grand Chambellan 5<br />
que je n’avois que 〈—〉 un rerum constat necessaire. Pour cela j’ay pensé faire connoistre<br />
ma resolution; et pour me determiner il faut que je puisse savoir sur quoy je dois faire<br />
fonds. M lle de Pellniz qui m’a honoré encor de sa bienveillance ensorte des bonnes graces<br />
[de] la Reine a bien voulus se charger de me faire apprendre et de bonne maniere [l]es<br />
sentimens de V. E. et ce qui paroistra convenable. 10<br />
Je suis avec toute la reconnoissance possible etc.<br />
〈L 2 〉<br />
Monsieur<br />
je n’ay point manqué de faire les complimens dont V. E. et Mad. la Comtesse<br />
m’avoient chargés, et ils ont esté receus tres obligeamment parce qu’on fait fonds sur 15<br />
tout ce qui vient de vostre part.<br />
Il m’a esté d’une grande consolation, d’avoir appris que la Reine n’est pas seulement<br />
morte avec une resignation et tranquillité d’esprit tout à fait admirable, mais encor d’une<br />
mort peu douloureuse.<br />
Je me suis souvenu d’un dessein que cette grande et incomparable Princesse avoit de 20<br />
vouloir faire planter une bonne quantité de meuriers blancs à Lutzenbourg, en quoy elle<br />
vouloit soulager les commencemens de la Societé Royale des sciences, je luy avois procuré<br />
quelque graine venue d’Italie, qui devoit estre semée ce printemps, et meme j’avois deja<br />
mis ordre par son commendement à faire venir bien plus de ce qu’il faut pour pousser<br />
considerablement cette plantation[.] Si le Roy veut suivre encor en cela les intentions de 25<br />
la Reine, Mons. Cracau en pourra informer V. E. et je ne doute point que Vous n’y soyez<br />
favorable, Monsieur, tant par consideration pour feue sa M té qu’ à cause de la Societé<br />
des sciences.<br />
Et j’en parlerois moins, si le Roy ne m’avoit temoigné luy meme sur l’affaire des<br />
14 complimens | dont nachträgl. erg. | de V. E. et de Mad. la Comtesse L 2 , korr. Hrsg. 26 f. point<br />
qve (1 ) V. E. (2 ) vous n’y soit favorable L 2 , korr. Hrsg. 29 Et j’en parleray L 2 , korr. Hrsg.<br />
22. 8. 2008
400 transkriptionen 1704–1715 N. 356<br />
meuriers l’année passée qu’il n’avoit point abandonné le dessein qu’il avoit marqué à la<br />
Reine et autrement d’en gratifier cette societé. Je suis avec respect Monsieur de V. E.<br />
etc.<br />
〈L 3 〉<br />
5 à Monsieur le Comte de Wartenberg à Berlin mars 1705<br />
Monseigneur<br />
j’ay eu l’honneur de m’aquitter des complimens de V.E. et de Mad. la Comtesse,<br />
qu’on a receu d’une maniere tres obligeante et qui marque qu’on fait fonds sur tout ce<br />
qui vient de vostre part.<br />
10 Les particularités qu’on m’a dit de la mort de la Reine m’ont servi d’une grande<br />
consolation. Car j’ay appris que non [seulement] son esprit a esté libre jusqu’au bout, et<br />
dans une assiette admirable de resignation et de tranquillité, mais encor qu’elle est morte<br />
sans souffrir beaucoup et sans aucune suffocation, la circulation du sang ayant cessé peu<br />
à peu.<br />
15 Je me souviens d’une des intentions de feue Sa M té que le Roy peutestre voudra<br />
faire executer comme beaucoup d’autres. C’est qu’elle vouloit faire planter des meuriers<br />
blancs en bonne quantité à Luzenbourg et soulager en cela les commencemens de la<br />
Societé Royale des sciences. Je luy avois procuré un essay de la graine venue d’Italie,<br />
qui devoit estre semée dans le jardin ce printemps. Mais j’avois mis ordre pour en faire<br />
20 venir encor une quantité considerable, et que j’attends meme. M. Cracau pourra donner<br />
des informations là dessus, en cas que le Roy est disposé à pousser cette affaire. Et je ne<br />
doute point que V. E. tant en consideration de la memoire de cette grande princesse, que<br />
parcequ’ elle favorise toutjours les bons desseins, y contribuera volontiers.<br />
Je suis avec respect Monsieur de V. E. etc.<br />
25 356. LEIBNIZ AN J. F. VON ALVENSLEBEN<br />
Berlin, 15. April 1705. [337. 363.]<br />
Überlieferung: L LBr. 10 Bl. 71<br />
22. 8. 2008
N. 357 transkriptionen 1704–1715 401<br />
Berlin 15 Avril 1705<br />
A Mons. d’Alvenslebe Ministre d’Etat du Roy de Prusse<br />
Ayant appris de Monsgr le Duc Antoine Ulric vostre depart pour Berlin, et ayant<br />
quelque chose à faire à Helmstät, qui est presque la moité du chemin de Berlin j’ay pris<br />
sur le champs là resolution de venir icy, mais sans paroistre, parceque je n’en ay rien dit 5<br />
à Hanover. Ainsi je ne parleray qu’à V. E. et peutestre aussi à Mlle de Pelniz. Si vous<br />
avés, Monsieur, la bonté de continuer je ne doute point que Vostre presence n’acheve de<br />
regler une affaire dont vous avés jetté les fondemens. Mons. le Feldmareschal et Mons.<br />
d’Ilgen ont temoigné beaucoup de penchant à la favoriser. Ce sera maintenant l’occasion;<br />
puisque je dois estre seur de mon fait icy, avant que de me declarer ailleurs. J’en ay écrit 10<br />
au Premier d’Hanover, et j’ecris maintenant au second comme d’Hanover. M. Hugoni<br />
qui a voulu se charger de cettre [!] , estant de mes amis, et qui est le seul qui sait encor<br />
ma presence icy, ayant l’honneur de vous parler, apprendra peutestre comment il y aura<br />
moyen que je vous puisse faire la reverence, sans estre apperçu. Si c’est vers le soir, vous<br />
aurés peut estre occasion le jour de prendre langue Cependant je suis avec beaucoup de 15<br />
reconnoissance Monsieur de V. E. etc.<br />
357. LEIBNIZ AN ILGEN<br />
Hannover, April 1705.<br />
Überlieferung: L LBr 10 Bl. 71<br />
A Mons. d’ Ilgen Ministre d’Estat du Roy de Prusse 20<br />
〈 <strong>Leibniz</strong> möchte ihn nicht mit Briefen belästigen〉 ... pour suivre vos ordres, je<br />
parleray par articles. 1) l’ami dont V.E. a paru favoriser l’establissememnt a pris sa<br />
resolution, Monsieur suivant vostre conseil. Mais comme on ne peut point luy conseiller<br />
1 (1) Hanove bricht ab (2) Berlin 15 Avril 1705 L 4 qui est presque la moité du chemin de<br />
Berlin erg. L 6 Si vous avés, Monsieur, la bonté de continuer je ne doute point que erg. L<br />
7 presence (1) ne pourra (2) ne serve à regler (3) n’acheve de regler L 10 J’en ay écrit au Premier<br />
d’Hanover, et j’ecris maintenant au second comme d’Hanover. erg. L 14 moyen (1) de vous faire (2)<br />
que je vous puisse faire L 14 sans estre apperçu. Si c’est vers le soir, vous aurés peut estre occasion<br />
le jour de prendre langue erg. L<br />
22. 8. 2008
402 transkriptionen 1704–1715 N. 358<br />
d’éteindre une chandelle, avant que d’en avoir allumée, il souhaitte qu’on puisse regler<br />
les choses d’une maniere definitive. Et supplie V. E. d’y penser efficacement et supplie V.<br />
E. d’y contribuer. La presence de M. d’Alvenslebe y pouvant encor servir. 2) Je souhaite<br />
d’apprendre si mon écrit sur la succession du Roy Guillaume a esté ou sera bientost mis<br />
5 sous la presse, comme V. E. le jugeoit à propos. En ce cas on le pourroit mettre pour cet<br />
effect entre les mains de M. Cuneau. 3) S’il y a quelque chose, où je puisse estre utile, V.<br />
E. aura la bonté de me donner des lumieres la dessus. Et au reste, je suis avec beaucoup<br />
de reconnoissance<br />
Monsieur de V. E. etc.<br />
10 Hanover 〈—〉 Avril 1705<br />
358. LEIBNIZ AN HENRIETTE CHARLOTTE VON P ÖLLNITZ<br />
Berlin, 15. April 1705.<br />
Mlle<br />
Überlieferung: L LBr 10 Bl. 71<br />
15 Vous aurez reçû sous le couvert de Mad. la Kilmanseck la lettre que je me suis donné<br />
l’honneur de vous ecrire. Maintenant je vous diray, qu’ayant esté à Helmstat, qui n’est<br />
pas loin de Magdeb. c’est adire de la moitié du chemin vers Berlin, et ayant appris que<br />
M. d’Alvenslebe y estoit maintenant, qui est employé dans l’affaire au sujet de laquelle<br />
j’avois la liberté, Mlle, de vous charger d’une lettre pour M. le Feldmareschal, j’ay pris<br />
20 sur le champ la resolution de pousser jusqu’à Berlin, mais incognito; à en ayant rien dit à<br />
Hanover. Ainsi il n’y a que vous Mlle et M. d’Alvenslebe et le porteur de cette lettre qui<br />
sachent que je suis icy. C’est un jeune homme fort de mes amis, et qui a de la capacité.<br />
〈S’il〉 peut avoir l’honneur de vous 〈entretenir〉 il y aura peutestre moyen que je puisse<br />
avoir l’honneur de vous faire la reverence sans estre apperçu. Je prends encor la liberté<br />
25 de vous recommander les lettres de Mad l’Electrice et le livre des 〉placec /plates〈 que<br />
Mad. la Margrave a eues de M. le General Tungen, dont on desireroit communication<br />
pour Mad. l’Electrice. Je reserve le reste à l’honneur de vous voir, et je suis avec respect<br />
etc.<br />
22. 8. 2008
N. 359 transkriptionen 1704–1715 403<br />
359. JOHAN HEINRICH OTTO AN LEIBNIZ<br />
Berlin, 18. April 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung LBr. 702 Bl. 9–10 1 Bog. 4 o . 3 S. Eigh. Aufschrift. Siegel.<br />
Siegelausriss mit geringfügigem Textverlust.<br />
Hochwohlgebohrner Herr Geheimbter und Justitz Rath. Gnädigster Herr. 5<br />
Ewr. Excell. wollen nicht ungnädig deuten, daß mit der antwort so lange gewartet,<br />
die uhrsache ist, weil von dem H. Craucaw nicht eher biß diese stunde erst antwort<br />
erhalten können, in dem Er bald hie bald dort verreißet geweßen ist, aber berichet Er,<br />
daß die beiden bewusten schachteln voll saamen, zur Lützeburg solten gesäet werden, und<br />
würden dahn nicht mehr erfordert und weil Er deßwegen erst Expresse umb erlaubniß hatt 10<br />
anhalten müßen, alß ist dieses auch schuld an der langsahmen antwort, alles übriges aber<br />
was Ewr. Excell. vor dehro abreyse mit mir mündlich, abgeredet, werde ich so wohl hier<br />
alß zu Potsdam und aller ohrten zu Ewr. Excell. Intereße mit allen fleiß observiren, und<br />
weil ich in meinen vorigen brieff wegen eines jungen menschen erwehnung gethan wor auff<br />
Ewr. Excell. sich auch gnädigst resolviret ihm im zeichnen, auch rechnen und schreiben 15<br />
auff dero kosten informiren zu laßen, alß nimbt Er solches mit unterthänigen danck an, es<br />
ist aber nicht meiner Frauen bruder, der drechseler, wovon ich Ewr. Excell. hier mündlich<br />
gesagt, sondern eines andern mannes sohn, von gutten läuten, weil der Vatter aber hier<br />
nicht gar groß einkommens hat, und sich bißher von eigenen Mitteln erhält, so hat er<br />
den sohn von sich thun müßen, nunmehro aber hat Er ihn auff dieses anbieten zu sich 20<br />
genommen, wann also Ewr. Excell. ihm wochent. noch mit etwas kostgeld begnädigten,<br />
so könte solches dem vater zu hülffe kommen und bleiben so lange bey dem selben, biß<br />
ihm Ewr. Excell. andere verordnung machten, mittler weyle ginge er auff der Academi,<br />
damit Er mit der Zeitt Ewr. Excell. diese angewande kosten wieder einbringen könne, alß<br />
woran gar nicht zweiffele, weil Er sonderliche lust dazu hatt, und dem H. Papen habe 25<br />
ihn auch gewiesen, welchen Er auch wohl gefält, kann auch da es nötig künfftig gutte<br />
bürgen stellen, wollen also Ewr. Excell. nur ferner gnädige anstalt machen, an wem Er<br />
sich zu addressiren und seine verpflegung suchen solte. Alles übrige werde so v[err]ichten<br />
daß Ewr. Excell e nutzen, auch ich Ehre davon tragen werde, weil es aber nun bald Zeit<br />
Zu N. 359: .<br />
22. 8. 2008
404 transkriptionen 1704–1715 N. 360<br />
ist das der saame gesäat muß werden, alß erwarte von Ewr. Excell e hier auff schläunige<br />
antwort, auch wie mi[ch] mit den übrigen saamen verhalten solle. Womit nechst gött.<br />
Empfehlung verharre<br />
Ewr. Excellenc. unterthanigster Diener J. H. Otto.<br />
5 Berlin d. 18 April 1705.<br />
A Son Excellence Monseigneur de Leibnitz President de L’Academie Rojale en Prüsse<br />
treshumblement à Hannover. par Couvert<br />
360. GOTTLIEB JUSTUS VON PÜCHLER AN LEIBNIZ<br />
London, 10./ 21.April 1705.<br />
10 Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 745 Bl. 26–27. 1 Bog. 8 o . 4 S.<br />
Monsieur.<br />
J’ay receu celle du 10 de Mars dont il a plu à Vostre Excellence de m’honorer. La<br />
mort de la Reine de Prusse, dont on a esté fort affligé icy, n’a pu qu’estre tres sensible<br />
à Vostre Excellence; Ses grandes vertues, qui pendant Sa vie ont esté l’admiration de<br />
15 tout le monde, conserveront Sa mémoire à toute posterité; et entre tant de marques de<br />
Ses grandes vertues on peut aussy conter celle, qu’Elle a tousjours fait beaucoup de cas<br />
de Vostre Excellence; Plinius junior en donne un raisonnement fort juste: Scias ipsum<br />
plurimis virtutibus abundare, qui alienas sic amat. Dans une lettre angloise que j’ay<br />
ecrit je me suis expliqué touchant la mort de cette Reine: we have lost the perfection of<br />
20 perfections, accompanied with a transcendent beauty and univeral gracefulness, mais je<br />
ne trouve point cette expression suffisante. je quitte cette matiere, dont le souvenir ne<br />
peut estre que triste, scachant qu’il y a de l’eloquence à se taire, quand ny le caractere,<br />
ny la perte de cette Princesse incomparable ne peut estre exprimée.<br />
Les vers latins que Vostre Excellence a bien voulu m’envoyer ont trouvés icy toute<br />
25 l’approbation qu’ils meritent, je les ay fait metre dans le monthly mercury, les vers de<br />
Mr r Stepney y estant aussy; les paroles suivantes precedent les vers de Vostre Excellence:<br />
Zu N. 360: .<br />
22. 8. 2008
N. 361 transkriptionen 1704–1715 405<br />
Having inserted in our last some verses made by Mr. Stepney on the memorial battle<br />
of Blenheim, ’tis hoped the reader will thank us for inserting these few lines, written by<br />
the famous Monsieur Leibnitz who has so well deserved of the commonwealth of learning.<br />
On m’a aussy asseuré qu’on trouvera dans le monthly mercury prochain les vers de<br />
Vostre Excellence traduits en Anglois. 5<br />
Les 1 livres dont la lettre de Vostre Excellence parle sont tous ceux qu’Elle m’a<br />
ordonné de Luy envoyer et pour lesquels Elle m’a envoyé une liste, je n’en ay point le<br />
compte, car aussy tot que je les ay pris, je les ay payé et livré au marchand.<br />
Pour ce qui est du procés de la bibliotheca Cottoniana l’affaire n’a point esté reglée<br />
la seance derniere du Parlement; Mons. le Secretaire d’Etat Harley m’a fait promettre 10<br />
par un de ses Cousins, qui est fort de mes amys, de vouloir parler aux autres Trustees<br />
pour me donner permission d’entrer dans la dite bibliotheque; je ne scay si je reussiray<br />
dans cette demande, jusques icy cette affaire me semble encore tres difficile à obtenir.<br />
Un de mes Amys icy m’a donné de la part de M r Rymer deux livres in fol. pour les<br />
faire tenir à Vostre Excellence, je les envoyeray dans le cabinet que le jeune Mons. Buno 15<br />
fait venir d’icy, et les ay recommandé au jeune Mons. le Baron de Schutz.<br />
Le Parlement d’Angleterre fut cassé jeudy passé, et les lettres circulaires pour choisir<br />
les membres du nouveau Parlement seront pretes le 19 de ce mois. On ne doute pas que<br />
le Parlement prochain ne sera un Whig-Parliament; les changements qui ont esté faits<br />
icy, ont esté tous en faveur des Whigs. 20<br />
Je suis avec un respect profond<br />
Monsieur de Vostre Excellence le treshumble et tres obeissant serviteur Puchler.<br />
à Londres le 10/21 avril 1705.<br />
361. HEINRICH RÜDIGER VON ILGEN AN LEIBNIZ<br />
Potsdam, 25. April 1705. 25<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 447 Bl. 10–11. 1 Bog. 4 o . 3 S. Mit mehreren Interlin-<br />
1 〈Am Rand angestrichen von L e i b n i z ’ Hand:〉 les livres . . . marchand<br />
Zu N. 361: .<br />
22. 8. 2008
406 transkriptionen 1704–1715 N. 362<br />
earglossen zu schwer lesbaren Wörtern von nicht identifizierter Hand.<br />
Monsieur<br />
J’ay bien receu vostre chere lettre du 8 d’Avril, et je suis tres faché de ce que je<br />
suis obligé de Vous dire que les choses ne sont pas presentement disposées icy d’une<br />
5 manière que je Vous puisse rien promettre touchant l’etablissement de la personne que<br />
Vous sçavés.<br />
Il faudra attendre une conjoncture plus favorable pour cela, et de la quelle je ne<br />
manqueray pas de Vous advertir aussy tost que je le pourray faire avec raison. Il y en a<br />
d’assés importantes pour ne pas encore faire imprimer vostre Ecrit touchant la succession<br />
10 d’Orange. Cela ne diminue pas pourtant en rien l’obligation que nous Vous avés de la<br />
peine que Vous avés pris pour la composition de cet ouvrage.<br />
Au reste Monsieur, Vous sçavés sans doute que le jour de l’enterrement de feu notre<br />
incomparable Reine a été fixé au 29 de juin qui vient. Et comme il nous faut pour ce<br />
temps là des P e r s o n a l i a ou un E h r e n g e d ä c h t n i s pour Sa Majesté, j’ay eu<br />
15 acte de Vous en ecrire et de Vous prier de vouloir bien Vous donner la peine de travailler<br />
à cela, parce que nous croyons qu’il n’y a personne qui s’en puisse mieux acquitter que<br />
Vous pour une infinité de raisons qu[’]i[l] n’est pas necessaire de Vous alleguer icy.<br />
Si entre cela Vous vouliés aussy dresser une Inscription à estre mise sur le Cercueil<br />
de feu Sa Majesté Vous nous feriez plaisir aussy. Cette Inscription doit estre couchée en<br />
20 latin, et il ne faudroit pas la faire trop longue. C’est tout ce que le temps me permet<br />
de Vous dire à cette heure. Je Vous prie d’estre persuadé que l’on ne sçauroit estre plus<br />
veritablement ny avec plus d’estime et de consideration que je le suis<br />
Monsieur Votre tres humble et tres obeissant serviteur Ilgen.<br />
à Potsdam 25 d’Avril 1705.<br />
25 362. CASPAR SCHRECKH AN LEIBNIZ<br />
Augsburg, 11. Mai 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 502 Bl. 42. 4 o . 1 1/2 S.<br />
Zu N. 362: .<br />
22. 8. 2008
N. 363 transkriptionen 1704–1715 407<br />
Monsieur<br />
Dessen sehr werthes indato 7 Aprill pass. sambt denen mitgevolgten 2 beylagen<br />
nacher Baßel lauttend habe wohl erhalten, auch also gleich dahin befordert, wie dann der<br />
Freund wie auß inligender coppia zusehen nachricht gibt daß selbige fleißig überlüffert<br />
habe, auch daß die ihme racomandierte Sachen von Paris angelangt weilen aber ein 5<br />
hanoverischer Hoffmaister sich aldar befände und darumb angemelt, nicht wisse obs an<br />
obigen, oder an ihne würde außgelüffert werden, wovon das eigentliche nechstens zuhören<br />
seyn würdt, und im fall was anhero solle spediert werden, gleich schon vormahls anregung<br />
gethan, würde nöthig seyn, einen Pass darzue zueverschaffen, damit an dem Zoll unterwegs<br />
nicht aufgehalten werden welches also hiemit zur nachricht habe anzeigen wollen 10<br />
und wann mir davon zukombt, werde mich damit gegebenen bevehl nach wissen zuverhalten<br />
worin auch sonsten zue diensten seyn kan, verbleibe willigst nechst Gottlicher<br />
empfhelung<br />
Meines hochgeehrten Herrn 〈d[ienst]&〉 rathwillg er Caspar Schreckh.<br />
1705 a. D i 11 Maggio Augspurg 15<br />
363. J. F. VON ALVENSLEBEN AN LEIBNIZ<br />
Hundisburg, 15. Mai 1705. [356. 378.]<br />
Überlieferung: K LBr. 10 Bl. 72-73<br />
Monsieur<br />
Je vous rends graces de l’exacte restitution d’un des Manuscrits que vous avez receu 20<br />
de moy et je ne manqueray pas de me le faire renvoyer par M. Fiedler. Pour l’autre,<br />
Monsieur, il depend de vous, de vous en servir encore à votre commodité. L’on croit que<br />
le voyage du Roy à Magdebourg se fera la semaine devant celle des Pentecôtes. Je n’en<br />
pourray pas profiter pour faire ma Cour puisque je vais à Carlsbad au commencememnt<br />
de la semaine prochaine. Je suis bien aise cependant que selon les promesses de Monsgr 25<br />
le Duc de Wolfenbüttel cette occasion va servir pour le reglement des interests de nôtre<br />
ami que je souhaite de tout mon coeur voir heureux et content. J’approuve la resolution<br />
en ce qu’il croit devoir preferer une pension raisonnable à un engagement formel<br />
à moins que celuy cy ne soit en fait des emolumens proportionnés à ses merites, et je<br />
22. 8. 2008
408 transkriptionen 1704–1715 N. 364<br />
suis même persuadé qu’apres ce dit premier pas il sera plus recherché plus il temoignera<br />
de l’indifference. La mort de Monsr le C. de Schwerin et les gros appointemens qui retournent<br />
au profit du Roy pourroient dans le temps present fournir la meilleure occasion<br />
pour trouver le fonds d’une bonne pension pour notre ami et rendre invalable les excuses<br />
5 qu’on voudroit emprunter peut estre en un autre temps du manque d’argent ou de fonds<br />
necessaire. Je me sers de l’adresse que vous m’avez enseigné et je vous pris de croire<br />
qu’on ne peut etre avec une passion plus sincere que je suis ...<br />
364. LEIBNIZ AN VOTA<br />
Wolfenbüttel, 20. Mai 1705.<br />
10 Überlieferung: L Konzept: LBr. 968 Bl. 18.<br />
R mo Patri Votae ex Soc. Jesu Confessario Regis Poloniae.<br />
R me Pater Guelfebyti 1e 20 Maji 1705.<br />
Eram Berolini cum mors Reginae Prussorurn nuntiata est. Es re ita perculsus sum,<br />
ut pene exciderem ipse mihi. Quid enim tristius nobis evenire poterat jactura tantae<br />
15 principis Cujus mira suavitate incredibilique virtute mihi propius frui datum erst. Ex meo<br />
etiam dolore Tuum aestimo, qui cum humani generis delitiis maximam privatae voluptatis<br />
materio et perdidi ipse, et Te perdidisse scio. Primis diebus pene ab ictu stupens, non satis<br />
sensi dolorem, qui postea ab ictu tanto acrius erupit ut pene ad morbum res spectaret.<br />
Equidem mens intelligit non summisso tantum sed et alacri animo parendum fatis esse et<br />
20 divina decreta in majus semper eorum bonum cedere, qui divina sunt voluntate coitenti.<br />
sed non ideo jactura sensus homini non stupido eximitur. itaque nihil in se habebit<br />
justissimus luctus noster quod non cum officio et pietate consistat. Et quem admodum<br />
animas in purgatorio ajunt, pro quodam modo dolore gaudere: ita nollem profecto mihi<br />
hune eripi sensum privationis, quem voluptas recordationis comitatur.<br />
25 Gaudeo Te noble vicinum factum ad tempus etsi doleam parum me tanto bono frui<br />
posse. Hac hyeme Dresdam excurreram, et saepe utebar illic consuetudine inclytorum<br />
Virorum, Comitis Flemingii et Baronis Schulenburgii, quos ambos dudum mihl cognitos<br />
Zu N. 364: .<br />
22. 8. 2008
N. 365 transkriptionen 1704–1715 409<br />
et ob maximsa virtutes aestimatos nuper in se invicem exarsisse mihi admodum ingratum<br />
accedit: Puto etiam Regi ipsi et omnibus bonis permolestum accedisse quod conspirantibus<br />
illis pro cujusque gradus et loco, plurima inde cornmoda in rempublicam expectari<br />
par erat.<br />
Crebro etiam collocutus sum incomparabili Mathematico Vestro, cujus nobilitate cer- 5<br />
tat ingenium Domino de Tschirnhaus. Is perpulit cum caeteris amicis ut regem salutarem.<br />
Admissus in seceseum aliquandiu locutus sum maximo principi et vim irigenii non minus<br />
quam humanitatem admiratus. jussit ut cum Tschirnhusio consilia conferrem de condenda<br />
scientiarum Academia, quod et feci. sed vereor ut regis curae praesentes his cogitationibus<br />
congruant, quanquam Tschirnhusius rem mox confectam dare speret, pron- 10<br />
amque principis gubernatioris voluntetem experiatur. Addidi ego rem omnem sine magno<br />
admodum regis sumtu confici posse, et consilia iniri quomodo necessariis reditus ex ipsa<br />
proficiscente in publicam utilitate peterentur. itaque valde velim Tuo beneficio discere<br />
an serio rei favere pergat rex. ita enim putarem cudendum esse ferrum dum calet. Nec<br />
de sumtibus admodum solicitum esse debere modo tantillum in initia impendatur. Tua 15<br />
maxime utilitas poterit haec juvare consilia, qui cum ipse in omni studiorum genere<br />
regnes in studiis juvandis non Tuam unius quam publicam rem ages. Vale etc.<br />
365. BENJAMIN URSINUS VON BÄR AN LEIBNIZ<br />
Berlin, 30. Mai 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 31 Bl. 4–5. 1 Bog. 4 o . Auf Bl. 4 r o oben links Vermerk 20<br />
von <strong>Leibniz</strong>’ Hand: ” resp‘‘.<br />
Wohlgebohrner Herr Geheimter Raht, Hochgeneigter Baron.<br />
Ew. Wohlgebohren hochwehrtes vom 15. Maji, so ich vorgestern empfangen, hat mich<br />
sonderlich erfreuet, nicht nur wegen der treuen sorgfalt, welche dieselbe für das friedens<br />
werk der protestirenden Kirchen nehmen, sondern auch, wegen der höchst rühmlichen 25<br />
Intention Seiner Hochfürst. Durch. des Herzogs von Braunschw. Wolffenbüttel, v. Dero<br />
Gnädigsten Grußes, damit Sie mich zu der ohne dem schuldigen Arbeit, bey diesem Ne-<br />
Zu N. 365: .<br />
22. 8. 2008
410 transkriptionen 1704–1715 N. 366<br />
gotio auffmuntern wollen; v. bitte ich gehorsamst, Ew. Wohlgeb. geruhen S r Hochfürst.<br />
Durch. meine unterthänigste Devotion bestermassen vorauß zu bezeugen, als welche ich<br />
hiernächst mit meinem demüthigsten schreiben, allergehorsamst selbst mit Mehrerm<br />
eröffnen, auch mit ernst v. eyfer, das Hauptwerk Vornehmen v. fortsetzen werde, so<br />
5 bald nur die Leichbegängniß unserer hochseeligsten Königin Majestät vorbey sein wirdt,<br />
weil ich bis dahin gar zu sehr distrahiret bin; in Zeiten, da S e König. Majest. noch<br />
heute alhier wieder erwartet werden, will ich keine Gelegenheit vorbey gehen lassen,<br />
höchstgedachten S r K. Maj. von demjenigen, was Ew. Wohlgeb. mir zu zuschreiben beliebet<br />
umbständlichen Vortrag allerunterthänigst zu thun; Dem H. Abt Fabricius bin ich<br />
10 auch noch zu antworten schuldig; habe aber wegen überhäuffter Geschäffte noch dazu<br />
nicht kommen können, bitte mir Seine Gewogenheit zu conserviren; v. ich bin<br />
Ew. Wohlgebohren ganz ergebener treuer Diener B. Ursinus v. Bär.<br />
in vil. Berlin d. 30. Maij 1705.<br />
366. JOHAN HEINRICH OTTO AN LEIBNIZ<br />
15 Berlin, 6. Juni 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 702 Bl. 11–12. 1 Bog. 4 o . 2 S. auf Bl. 11. Eigh. Aufschrift.<br />
Siegel. Siegelausriss. — Auf Bl. 12 L von N. 367. Auf Bl. 11 r o oben links Vermerk<br />
von <strong>Leibniz</strong>’ Hand: ” resp‘‘.<br />
Hochwohlgebohrner Herr Geheimbter und Justitz Rath Gnädigster Herr<br />
20 Ewr. Excell e gnädigstes vom 8 ten May habe mit schüldigen respect erhalten, auch in<br />
allem dero gnädigen Befehl soweit möglich gewesen nachgelebet, weil sich aber niemand<br />
meiner hat recht annehmen wollen und bey der Fräw. Pelnitzen nichts ausrichten können<br />
so hat es mühe und Zeit erfordert biß ich eine gelegene Stunde gefunden zu erst an<br />
S e Durch. dem CronPrintzen zu gelangen und demselben die nothwendigkeit dieser Sache<br />
25 vorgestellet, welcher dann solches Ihr. May t t dem König sogleich berichtet und nachdem<br />
es vor guth befunden worden ist darauff gnädigst bewilliget, daß ein Platz so bequem<br />
ist, zum Saamen angewiesen werden soll, welches der H. Oberhoffmeister Bülow dem<br />
Zu N. 366: .<br />
22. 8. 2008
N. 367 transkriptionen 1704–1715 411<br />
H. Oberjägermeister Hattefeld andäuten müßen, mir einen solchen Platz anzuzeigen[,]<br />
da dann nicht feyren werde hirauf zu dringen und alles aufs beste zu observiren waß zu<br />
dem fortgang und nutzen dießes wercks erfordert werden kann. werde auch mit nechsten<br />
ein mehrers davon melden. anlangent meine überkunfft nach Zell so werde mich gegen<br />
S e Excel e ankommenden Befehl alle Stunde gefastmachen dero wegen dennoch in Zeiten 5<br />
dero nachricht erwarten wie auch wie es mit dem Jungen menschen sein soll welcher sich<br />
annoch in Hoffnung auf dieses wercks fortgang und S r Excellenc Gnade, außer diensten<br />
hält, Ich sehe gerne daß man ihm amploirete zu dem werck[,] den er gefält nicht allein<br />
mir, sondern auch andern mehr in allem wohl dazu, und wann er ja das drechseln wißen<br />
solte[,] so soll ihn mein Schwiegervatter bald informiren daß Er es mit leichter mühe 10<br />
begreiffen solte, und weil Er gern resolution haben mögte so erwarte zugleich darauff<br />
gnädige antwort und verbleibe lebenslang<br />
Ewr Excell e unterthaniger Diener Johan Heinrich Otto.<br />
Berlin d. 6 Juny 1705. in hogster Eyl<br />
A Son Excellence Monseigneur de Leibnitz President de L’Academie Royale et Con- 15<br />
seiller pour la Chambre de Justice et de la Cour de Son Altesse Serenissime Le Duc de<br />
Braunschweg et Luneburg tres humblement par Coûvert à Hannover.<br />
367. LEIBNIZ AN HENRIETTE CHARLOTTE VON P ÖLLNITZ<br />
[Hannover, nach dem 6. Juni 1705].<br />
Überlieferung: L Konzept: LBr. 702 (J. H. Otto) Bl. 11–12. 1 Bog. 4 o . 1 1/2 S. auf Bl. 12. 20<br />
— Auf Bl. 11 K von N. 366.<br />
Mademoiselle<br />
Cette lettre vous trouvera à peu pres au milieu des tristes fonctions; je voudrois<br />
qu’elle pût faire diversion, en vous detournant un peu de ces noires pensées[.] C’est<br />
ce qui contribue à me la faire écrire, quoyque je n’en aye rien à dire, qui puisse vous 25<br />
donner quelque plaisir; à moins que de vous reciter l’Histoire d’un moine, que Madame<br />
Zu N. 367: .<br />
22. 8. 2008
412 transkriptionen 1704–1715 N. 368<br />
a envoyée à Mad. l’Electrice, que le mari aimoit, mais que la femme vertueuse haissoit<br />
parce qu’il l’avoit solicitée. Le mari se plaignant que sa femme n’aimoit pas les gens<br />
qui luy plaisoient, elle luy en dit la raison. Le mari coiffé de son moine voulut qu’elle<br />
luy donnat un rendés vous; ou pour convaincre sa femme de l’innocence de son ami, ou<br />
5 pour surprendre un traitre; le moine vint, mais il apporta une paire de pistolets disant,<br />
Madame, vous ne trouverés pas ma precaution mauvaise, on m’a attrapé autres fois!<br />
Le mari caché entendant que le moine estoit si bien armé n’osa point paroistre, et se<br />
contenta de dire à sa femme apres le depart du moine: Je n’aurois jamais cru cet homme<br />
si mechant si je ne l’avois vû et entendu.<br />
10 Oserois je vous parler encor, Mademoiselle, de l’homme à meuriers[?] Comme cette<br />
affaire seroit digne d’estre poussée conformement aux intentions de la Reine parce qu’en<br />
peu d’années elle pourroit porter quelque chose considerable et qu’il seroit glorieux que<br />
cela fut à l’avancement des sciences, je souhaiterois que Msg r le Prince Royal fut informé<br />
de son importance et que vous fussiés informée de la qualité de la chose. Il est vray que<br />
15 Maistre Otton me dit d’avoir déja trouvé moyen de parler au Prince Royal et qu’on a<br />
dessein de marquer un champ pour semer. Mais comme ce n’est pas ce qui me contente<br />
à moins qu’on ne l’employe au but que la Reine se proposoit[,] Vous trouverés, M lle , que<br />
la depense (si le Prince Royal vouloit prendre l’affaire en main conformement au but de<br />
la Reine) n’est presque rien et luy feroit bien de l’ honneur. Je vous supplie donc d’y<br />
20 estre favorable et je suis<br />
368. CASPAR SCHRECKH AN LEIBNIZ<br />
Augsburg, 11. Juni 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 502 Bl. 40–41. 1 Bog. 4 o . 2. Eigh. Aufschrift.<br />
Monsieur<br />
25 Nach meinem Jüngsten im verwichnem Monath Maggio womit coppia übersant,<br />
was mir von Baßel auß geschickt worden, so nicht zweiffle auch wohl werde zuhanden<br />
kommen seyn, habe weiters keine andtwort von Ew r Gn den erhalten, also mit disem allein<br />
Zu N. 368: .<br />
22. 8. 2008
N. 369 transkriptionen 1704–1715 413<br />
mitvolgende beylag begleiten wollen, welche von M r Bernoulle Profess s Herrn Sohn so<br />
sich dermahlen alhier bey einem Mahler befündet zugestelt worden, nebens bedeuten daß<br />
auß gegenwärtigem Zurzacher Pfingstmarckht 2 Platten solten an mich gesant werden,<br />
als eine große viereckhigte und eine oblonge kleinere bezeichnet mit M. D. L. und 10 1.<br />
2. welche ich nun werde gewärtig bleiben, und wann vor empfang nicht andre ordine 5<br />
ertheilt würdt, solte das Cast. 10 2. in gegenwart H. Claußen Kupfferstechers eröffnet,<br />
und ihme darauß das Kupfferblatt zum Contrafact zugestelt werden, das übrige werde<br />
wider bestens zusamen machen und gewärtig seyn wie solches sambt der Platten 10 1.<br />
weiters zuversenden verlangt wirdt. Dehme fleißig solle nachgelebt werden, wanns nach<br />
Corti zu spedieren ist wirdts wohl am füeglichsten über Nuernberg beschehen können, 10<br />
alwo ichs schon einem freund werde racomandieren können der es ferner nach Corti mit<br />
guter gelegenheit befordere, indessen worin auch ferners zue diensten seyn kan, verbleibe<br />
nechst Göttlicher empfhelung<br />
Ew r Gn den gehorsamer diener Caspar Schreckh.<br />
1705 a. D i 11 Junii Augspurg. 15<br />
A Monsieur Monsieur Goffroy-Guilleaume de Leibnitz Conseiller intime de S. A. Electoral<br />
à Hanover<br />
369. CASPAR SCHRECKH AN LEIBNIZ<br />
Augsburg, 15. Juni 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 502 Bl. 43. 4 o . 1 1/2 S. 20<br />
Monsieur<br />
Verwichnen Donnerstag habe eine beylag übersandt, so mir H. Professor Bernoulle<br />
von Baßel durch seinen H. Sohn alhier einlüffern lassen, und dabey angedeuth daß die<br />
2 Colli auß dem Zurzacher Marckht an mich solten gesant werden, weillen aber wie mit<br />
mehrerem auß inligendem extract zu ersehen, der Freund dehme solche eingehändigt 25<br />
worden, sich nicht getrauet ohne einen ordenlichen paß sicher und ohne anstoß an den<br />
Zu N. 369: .<br />
22. 8. 2008
414 transkriptionen 1704–1715 N. 370<br />
Zollstöcken anhero zuversenden, als will ers allein nach Schaffhaußen zuadrittieren, da<br />
nichts von daar auß auf anlangen eines Paß von daar auß konde anhero befördert werden,<br />
habe also hievon Ew r Gn den nachricht geben wollen damit die fernere vorsorg so<br />
vonnöthen verschaffen könne, da ich dann nach gutem empfang mich gebendem bevehl<br />
5 nach werde wissen zu verhalten, womit nechst Gottlicher empfhelung verbleibe<br />
Ew r Gn den gehorsamer diener Caspar Schreckh.<br />
1705 a. D i 15 Junii Augspurg.<br />
370. LEIBNIZ AN JOHANN CHRISTOPH VON LIMBACH<br />
[Hannover,] 2. Juli 1705.<br />
10 Überlieferung: L Abfertigung: Hannover <strong>Leibniz</strong>-Bibl. Ms XV 948. Bl. 1–2. 1 Bog. 4 o .<br />
1/2 S. auf Bl. 2 v o .— Auf Bl. 1–2 r o K von N. 371.<br />
Aus meinem Schreiben vom 2 julii 1705<br />
Was meine wenige gedancken über dieß Diploma betrifft, so M. h. H. gesandter verlanget,<br />
so finde daß die Characteres Chronologici wohl zutreffen; ob man schohn aus<br />
15 dem Stylo vermeynen solte, wenn anfang und ende weggethan würden, es wäre nicht im<br />
neündten sondern etwa im zwölfften Seculo geschrieben. In zwischen wäre dienlich auch<br />
die form der Schrifft zu betrachten und solche gegen gleichzeitige zu halten.<br />
Zu N. 370: .<br />
22. 8. 2008
N. 371 transkriptionen 1704–1715 415<br />
371. JOHANN CHRISTOPH VON LIMBACH AN LEIBNIZ<br />
Regensburg, 11. Juli 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: Hannover <strong>Leibniz</strong>-Bibl., Ms XV 948 Bl. 1–2. 1 Bog. 4 o .<br />
3 S. Auf Bl. 1 r o oben rechts Notiz von nicht identifizierter Hand: ” Schreiben des H. von<br />
Limbach betr. ein Diploma, so Kays. Carolus Calvus dem Stifft Ober-Münster zu Regens- 5<br />
purg ertheilet.‘‘ — Auf Bl. 2 r o von <strong>Leibniz</strong>’ Hand: ” vertatur‘‘, auf Bl. 2 v o L von N. 370.<br />
Hochedel undt Vester Herr, Hochgeneigter Herr geheimbde Rath,<br />
undt werther Patron!<br />
Für einiger Zeit habe Copiam eines Diplomatis, so Carolus Crassus dem hiesigen<br />
Stifft Ober-Münster gegeben, übersendet. Nun haben zwar dieselben damahl einen 10<br />
Zweifel daran machen wollen, nachdem aber dieser Tagen das wahre Original aus dem<br />
Stifftgewölbe herfür kommen, undt mir in meinem quartier vorgeleget, also daß es umbständtlich<br />
lesen undt betrachten können; alß habe mir davon Copiam collationatam genommen,<br />
undt hiemit übersenden wollen. Das Siegel war groß, ohngefehr in Diametro 8. daumen<br />
breit, es war auf oder durch das Pergamen also befestiget daß forne undt hinten das wachs 15<br />
feste anklebete, von der Schrifft war nichts mehr zulesen noch einig Bildt zuerkennen,<br />
allein dieses hiebey bemerkte Handtzeichen war, wie fest glaube, von des Keysers Handt<br />
gemachet.<br />
Die Deütung will nicht machen, sondern meines Hochgeneigten Herrn urthel überlaßen;<br />
der mich erfreüen werde, wann dieses communicat einig contento giebet, alß der 20<br />
auch sonst in alle weege verharre.<br />
Meines Hochgeneigten Herrn ergebener gehorsamer diener J. Chr Limbach<br />
Regensburg d. 11. July 1705.<br />
P. S. Ich bitte gantz dienst. mir dero Hochwerthe gedancken zusagen.<br />
Zu N. 371: .<br />
22. 8. 2008
416 transkriptionen 1704–1715 N. 373<br />
372. CASPAR SCHRECKH AN LEIBNIZ<br />
Augsburg, 18. Juli 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 502 Bl. 44–45. 1 Bog. 4 o . 1 S. Eigh. Aufschrift. Siegel.<br />
Monsieur<br />
5 Verwichnen Montag war mein jüngstes womit wegen der von Baßel auß nacher Schaffhaußen<br />
gesandten 2 Colli das nöthige angezeigt, und nun darüber gewärtig seyn will, was<br />
Ew r Gn den wegen weiterer anhero sendung zue ordinieren beliebig seyn wirdt wie mich<br />
zu verhalten habe, umb solche spedition nicht zuhindern, indessen volgt auch hiemit eine<br />
beylag so mir von M r Herman auß Baßel racoman t zukommen zu nöthiger bedienung ich<br />
10 aber verbleibe nechst Gottlicher empfhelung<br />
Ew. Gn den gehorsamer Diener Caspar Schreckh.<br />
1705 a. D i 18 Junii Augspurg<br />
A Monsieur A Monsieur de Leibnitz Conseiller intime de S. A. Electorale à Hanover<br />
373. LEIBNIZ AN VOTA<br />
15 , 19. Juli 1705.<br />
Überlieferung: L Abfertigung: .<br />
Au R. P. Vota Confesseur du Roy de Pologne. Dresde.<br />
Mon tres reverend pere Hanover 19 juillet 1705.<br />
J’espere que vous aurés receu la lettre que je me suis donné l’honneur de vous érire,<br />
20 il y a quelques mois. Cependant Mons. Huyssen m’a envoyé celles que vous avés écrites<br />
à Monsg r l’Electeur et àMadame l’Electrice. j’ay donné une en main propre, et vous<br />
envoye maintenant la reponse. Et l’autre a esté envoyé à Monsg r l’Electeur à Pirmont<br />
Zu N. 372: .<br />
Zu N. 373: .<br />
22. 8. 2008
N. 374 transkriptionen 1704–1715 417<br />
où il estoit allé boire les eaux et d’où il est revenu en bonne santé. La mort de la Reine<br />
l’avoit telement surpris et saisi que les medecins ont trouvé apropos d’envoyer S. A. E. à<br />
ces eaux. Luy et Madame l’Electrice vous estiment tousjours infiniment, et seront ravis de<br />
vous revoir un jour. Et on est bien aise d’apprendre que Vostre paternité Reverendissime<br />
a surmonté heureusement une grande maladie. Cela nous fait esperer, que vous vous 5<br />
porterés bien pour long temps.<br />
Le Pape est constant dans ses bonnes intentions pour le Roy de Pologne. le desaveu<br />
du Roy de Prussea fait aussi un bon effct. il n’y a que le mot: jusqu’à present, qui ait<br />
donné sujet aux reflexions de quelques ans. Mais ces mots n’inferent rien de positif. je<br />
ne say si M. le Grand Tresorier est encor à Berlin. Au reste je suis 〈...〉 10<br />
374. LEIBNIZ AN ANTOINE VERJUS<br />
Hannover, 18. August 1705.<br />
Überlieferung: L Abfertigung: LBr. 954 Bl. 34–35.<br />
Au R. P. Verjus à Paris<br />
Mon tres Reverend Pere Hanover 17 Aoust 1705 15<br />
Comme vous avés le soin des Missions estrangeres, et que vous avés eu la bonté de<br />
favoriser ma correspondance avec vos peres Missionnaires, j’en ay profité de temps en<br />
temps, et je souhaite que l’Europe puisse profiter un peu d’avantage, de l’occasion qu’ils<br />
ont de faire des decouvertes dans la Chine. Car j’apprehende que lors que les Chinois<br />
auront appris nos sciences, ils ne chassent un jour les Européens. De sorte qu’il me semble, 20<br />
qu’il ne faut point perdre les occasions de se dedommager en faisant un echange de leur<br />
connoissances avec les nostres. Car quoyque je voye la plus part de nos missionnaires assez<br />
portés à parler avec mepris des connoissances de[s] Chinois, neantmoins, leur langue<br />
et caracteres, leur manieres de vivre, leur artifices et manufactures, leur jeux mêmes,<br />
différent presqu’ autant des nostres, que si c’estoient des gens d’un autre globe; il est 25<br />
impossible que même une nue, mais exacte description de ce qui se practique parmy<br />
eux, ne nous donne des lumieres tres considerables, et bien plus utiles à mon avis, que<br />
Zu N. 374: .<br />
22. 8. 2008
418 transkriptionen 1704–1715 N. 374<br />
la connoissance des rites et des meubles des Grecs et des Romains où tant de savans<br />
s’attachent. Il est vray que le principal employ des missionnaires est de travailler à<br />
la propagation de la Religion: mais c’est en cela que la recherche de la langue, des<br />
hieroglyphes, de la critique des anciens livres et de l’ancienne Histoire de la Chine et<br />
5 même des sciences chinoises et de leur origine, se trouvera tres importante, en confirmant<br />
l’Histoire de la Sainte Ecriture, en rendant nostre Theologie plus recevable aux Chinois,<br />
et en les faisant rentrer dans l’esprit de leur ancestres, que je crois plus approchant<br />
de celuy des anciens Hebreux et autres non encor corrompus par l’idolatrie, comme<br />
l’exemple de Job nous fait connoistre, quoyque quelques docteurs de Sorbonne puissent<br />
10 dire à l’encontre. Et comme il s’est trouvé que ma nouvelle Arithmetique Binaire (qui au<br />
lieu de la progression decadique, se sert de la dyadique, et n’a point d’autres notes que<br />
0 et 1, et par consequent monstre d’abord beaucoup d’ordre des periodes, et une liaison<br />
merveilleuse en toute sorte de suites des nombres) est parfaitement exprimée par les<br />
anciens caracteres de Fohy dont les Chinois dés le temps de Confutius avoient deja perdu<br />
15 la signification; il me semble que cette decouverte[,] petite à la verité, mais surprenante,<br />
doit contribuer à nous eveiller, tant en Europe, qu’à la Chine, parce qu’elle pourra faire<br />
une grande impression sur l’Empereur de la Chine, et sur des personnes intelligentes<br />
de ce pays, pour reveiller leur curiosité par rapport à la recherche des origines et de<br />
la Theologie et philosophie des anciens Chinois, que ce rapport des caracteres de Fohy<br />
20 monstre de n’avoir pas tousjours esté des gens aussi superficiels, qu’on pourroit bien avoir<br />
crû. Je croy qu’à Rome meme la connoissance de cette decouverte pourra faire un bon<br />
effect, pour donner une meilleure opinion de l’antiquité reculée de ces peuples eloignés.<br />
Et aupres des Chinois mêmes elle peut servir à leur rendre plus recevable un des grands<br />
articles, et non pas des plus aisés de nostre religion, et de nostre Metaphysique, qui porte<br />
25 que Dieu et rien font l’origine de toutes choses, que Dieu a tout creé de rien, et le fait<br />
encor, la conservation n’estant qu’une Creation continuelle. Car cette origine des choses<br />
de Dieu et de rien, reçoit un grand éclaircissement de l’analogie qu’elle a avec l’origine de<br />
tous les nombres de l’unité et du zero, puisque tous les nombres se peuvent et même se<br />
doivent exprimer le plus scientifiquement, par les deux notes 1 et 0[,] et par consequent<br />
30 par un rapport unique et continuel à ces deux premiers Elemens des nombres.<br />
Ainsi la recherche des antiquités, langues, caracteres Histoire, philosophie et Sciences<br />
de la Chine, devant estre si utile pour la propagation de la religion, et d’ailleurs<br />
les Europeens estant si interessés à retirer quelque chose d’utile de la Chine en echange<br />
de leur sciences qu’ils y portent: il paroist important et raisonnable, qu’une partie des<br />
22. 8. 2008
N. 375 transkriptionen 1704–1715 419<br />
Missionnaires soit appliquée principalement à ces recherches qui ne sont pas moins comprises<br />
que les autres dans les fonctions Apostoliques. Et comme on a envoyé de l’Europe<br />
dans la Chine quantité de gens habiles dans toutes sortes de professions; ces personnes<br />
seroient propres à faire la comparaison de ce qui se practique à la Chine avec ce qui se<br />
practique icy. Et il y auroit même moyen à mon avis, d’y interesser l’Empereur luy même 5<br />
et de le porter à y contribuer parce qu’estant Tartare et d’une Nation differente de la<br />
chinoise, il sera ravi qu’on fasse des recueils et des descriptions de toutes les connoissances<br />
chinoises pour en faire part aux Tartares; comme en effect il fait déja travailler à<br />
un grand dictionnaire Tartaro-Chinois, qui n’y sera pas un petit acheminement[,] car à<br />
l’occasion d’un dictionnaire complet, et de l’explication de tous les caracteres chinois en 10<br />
Tartare on pourra entrer dans le detail de toutes les connoissances des Chinois; sur tout<br />
si l’Empereur fait expliquer non seulement les caracteres usuels, mais encor les caracteres<br />
Techniques appropriés à toutes sortes de professions, et les fait eclaircir par des figures, à<br />
quoy nos Européens luy pourront estre très utiles. De sorte qu’il ne s’agit que d’insinuer<br />
les choses de bonne maniere. 15<br />
Au reste comme j’ay parlé au R. P. Bouvet d’une lettre ou dissertation que le celebre<br />
Kepler avoit écrite autresfois à l’occasion d’une Relation du P. Terentius venue de la<br />
Chine dont Kepler prenoit occasion de dire ce qu’il desiroit qu’on observât à la Chine<br />
par rapport à l’Astronomie; le R. P. Bouvet m’a demandé cet écrit de Kepler. Mais<br />
je ne [le] trouve point dans ce pais cy[,] et m’imaginant qu’on le trouvera plustost à 20<br />
Paris, je vous supplie[,] mon Tres Reverend Pere, de donner ordre, qu’on le fasse copier<br />
pour l’envoyer à ce pere[,] et qu’on luy envoye encor d’autres livres qui peuvent servir<br />
à expliquer des hieroglyphes où il s’applique utilement dans la veue de rendre service à<br />
la religion. Mais je vous recommande sur tout (si j’ose prendre cette liberté) de mettre<br />
ordre aux recherches et recueils des connoissances chinoises dans la physique, dans les 25<br />
mecaniques et dans l’histoire[,] dans la Geographie qui nous donneroient des lumieres, ce<br />
but nous devant estre principalement en vue apres la propagation de la foy.<br />
375. JOHANN BARTHOLD KNOCHE AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 25. August 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 481 Bl. 40. 4 o . 2 S. Ausriss am linken Rand mit ger- 30<br />
Zu N. 375: .<br />
22. 8. 2008
420 transkriptionen 1704–1715 N. 376<br />
ingfügigem Textverlust auf Bl. 40 v o .<br />
Wohl Edler etc. Insonders Hochgeehrter Herr Geheimbter Justiz Raht,<br />
Ewr. Excellence habe mit wenigen berichten sollen, daß es mit dem Buche allwo ich<br />
aus zeichnen müßen, bisher zimb. von statten gangen, zu dem ich noch einige habe so ich<br />
5 zuvor schon gemahlet, ob sie nun schon naß gewesen kan ich doch die farben noch alle<br />
kennen, habe dieselbe also übersprungen und mahle anitzo an dem 4 ten Bilde, hoffe also,<br />
weill es mit dem strichen geschwinde daß es eben so gar lange nicht mehr wären wird.<br />
Ulrichs Frauw ist am verwichenen Freytag, auch von hier nach Braunschw. verreiset, hat<br />
das Kostgeldts Buch auch mit sich genommen und Mons. Eccardten nichts gesagt; Es<br />
10 sagen die gemeine Leute untereinander vorgewis alß wehren Ihr[.] Durch. der Herzog von<br />
Zell todt, sonsten ist eben sonder. nichts zu schreiben. Empfehle Ewr. Excell. in Gött.<br />
Obhut und verharre<br />
Ewr. Excellence unterthänigster Diener J. B. Knoche.<br />
Hannover d. 25 ten Aug st Anno 1705.<br />
15 376. ANTOINE VERJUS AN LEIBNIZ<br />
Paris, 12. September 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 954 Bl. 36–37.<br />
Monsieur A Paris le 12 Sept. 1705<br />
Je voys par la letre dont vous m’avez honoré du 16 aoust dernier que vous n’aviez<br />
20 pas encore receu une ample dépesche du R. P. Bouvet, dont le R. P. Le Gobien avoit<br />
chargé M r Brosseau qui la mit dans un paquet ou balot qu’il envoyoit à Hannover, et qui<br />
a demeuré long temps en chemin.<br />
Je ne puis assez vous remercier, Monsieur, de tous vos avis, et de toutes vos sages<br />
exhortations pour exciter la curiosité et l’aplication de nos Peres les plus capables de<br />
25 contribuer à la perfection des sciences. Ils sont presentement tous si apliqués à l’oeuvre<br />
Zu N. 376: .<br />
22. 8. 2008
N. 377 transkriptionen 1704–1715 421<br />
de Dieu, je veux dire à la publication de l’Evangile, et à faire nos establissemens qui y<br />
sont necessaires, qu’il y a quelque sujet d’aprehender que la Curiosité des Sciences n’en<br />
soufre du moins pour quelque temps. Je vous promets cependant de ne rien oublier pour<br />
les exciter à bien remplir ce second devoir de leur mission, qui leur a esté recommandé<br />
autant qu’il pouroit compatir avec la predication de l’evangile. J’envoiray pour cela par 5<br />
la premiere ocasion qui n’est pas eloignée au R. P. de Gerbillon Superieur General de<br />
nos missions Francoises à la Chine cette mesme grande letre dont vous m’avez honoré,<br />
afin qu’il fasse connoistre vos desirs à tous ceux qui se trouveront les plus capables et les<br />
plus en estat de contribuer à vostre satisfaction. J’espere qu’en attendant leurs reponses<br />
celles du P. de Fontenay et du P. Le Gobien que je joindrai à cellecy, pouront vous donner 10<br />
quelques eclaircissemens, sur quelques uns des points dont vous desirez d’estre informé,<br />
en attendant que nous recevions de plus amples instructions de la Chine. Nous faisons<br />
chercher avec soin la dissertation de Kepler afin d’en faire l’usage que vous me marquez.<br />
Le R. Pere de La Chaise[,] Monsieur, vous rend mille graces de vostre souvenir<br />
obligeant, et me charge de vous bien assurer de ses tres humbles services. Nous faisons 15<br />
tous sans cesse des voeux et des prieres pour obtenir de Dieu qu’il acheve et acomplisse<br />
en vous l’ouvrage de sa grace, dont M r de Pellisson nous donnoit autrefois de si bonnes<br />
esperances. Que je donnerois de bon coeur pour cela ce qui me reste de vie et par le zele<br />
que le Seigneur m’a donné pour Nostre S te Religion, et par le respect et l’atachement<br />
tres particulier avec lequel je suis et serai jusqu’au dernier soûpir Monsieur Vostre tres 20<br />
humble et tres obéissant serviteur A. Verjus.<br />
Le Comte de Crecy mon frere qui vous honore Monsieur toûjours tres parfaitement<br />
me charge de vous bien assurer de ses tres humbles services et de vous suplier de vouloir<br />
bien nous envoyer un petit Elenchus de vos derniers ouvrages, afin d’avoir ce qui luy en<br />
manque. 25<br />
377. VOTA AN LEIBNIZ<br />
Dresden, 20. November 1705.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 968 Bl. 20–21.<br />
Zu N. 377: .<br />
22. 8. 2008
422 transkriptionen 1704–1715 N. 377<br />
Monsieur A Dresde ce 20 Novembre 1705.<br />
Si vostre morale toute Chrestienne et toute heroique ne marchoit pas du pair avec<br />
vostre Doctrine, qui, à ne vous pas flatter, ni faire tort à la Verité vous donne le premier<br />
rang en toutes sortes de sciencee, et principalement aux Mathematiques aux quelles le<br />
5 celebre Roy et Philosophe Fohy doit la vie que vous avès rendue à ses ouvrages, et toute<br />
la Chine, et mesmes tout l’Univers doit la nouvelle et admirable connaissance des Cifres<br />
et Nombres; Si di vostre bontè ne surpassoit pas infiniment le crime que j’ay commis en<br />
differant si long temps ma reponce à vostre si obligeante lettre d’Hannover du 19. Juillet,<br />
je desespererois entierement du pardon, et je se ferois comme ces pecheurs qui par des<br />
10 dilations sur dilations de venir à penitence, la rendent toute les jours plus difficile, et<br />
accumulant par là pechès sur pechès, tombent enfin dans un deplorable desespoir.<br />
Il ne me manqueroit pourtant pas des bonnes raisons pour diminuer ma faute, comme<br />
les mouvements perpetuels de la Cour aptes et devant le voyage de Carlesbaden, mes indispositions<br />
mortelles que ni Medecin ni Chirurgien n’a aceu guerir, mais que les remedes<br />
15 ont plustost aigries et irrités. Je pourray aussi me mettre en quelque façon à couvert de<br />
reproche sur les occupations qui excedent de beaucoup sur le peu de temps, et sur mon<br />
tres petit calibre. Mais je ferois comme ces Criminels, qui à force de se disculper, se accusent<br />
au lieu de se couvrir dans les tenebres du silence. Ainsi il m’est plus advantageux,<br />
Monsieur, de ne proferer que le seul peccavi, et de vous laisser toute entiere la gloire d’un<br />
20 genereux pardon.<br />
La Lettre que vous m’avès envoyee de Sa Serenite Electarale Madame l’E1ectrice<br />
d’Hannover est un Thresor. Chasque sillabe est une perle orientale, qui a plus de suc,<br />
que celle de Cleopatre. Touts ces characteres de sa Royale main, ont le Charactere d’une<br />
Reine que troix Royaumes attendent, Mais que toute l’Europe regarde comme un parfaict<br />
25 raccourci dé toutes les perfections souhaittables au une Grande Reine. Il suffit à mon<br />
advis, pour en faire un Juste Eloge, de dire qu’elle estoit une digne Mere de la Reyne<br />
d’immortelle memoire sa fille, comme on ne scauroit mieux ne hausser la gloire de cette<br />
Incomparable Reyne que la mort vient de nous ravir, qu’en disant qu’elle estoit une<br />
tres digne et tres semblable fille d’une si parfaicte Mere, toutes deux originaux de la<br />
30 vertu la plus choisie, que pas une Copie ne scauroit egeler. Je vous suprlie Mens r de<br />
luy temoigner de la maniere la plus energique que vous pourrés mes obligations infinies.<br />
Et de Luy dire que je ne mourrai pas content, si je n’ay encore la consolation de me<br />
presenter une fois à elle. Que cependant je remercie le bon Dieu, qu’il nous conserve<br />
en bonne santè cette heroine des Princesses, pour la tres longue vie de la quelle, j’offre<br />
22. 8. 2008
N. 377 transkriptionen 1704–1715 423<br />
continuellement mes voeux à Dieu, que bien que Sa M té le Roy mon Maistre et le Nonce<br />
du Pape (tres insigne et tres honneste Prelat) Monseig r Spada, m’ayant faict l’honneur<br />
et donnè l’importante surintendence, à la place du dit Nonce, sur Mons r l’ Evesque et<br />
Prince de Varmie, que S. M té et le dit Nonce au nom du Pape obligent à garder la Maison<br />
sans en pouvoir sortir, et beaucoup moins de la Ville de Dresde, sur des forts indices qui 5<br />
ont obligé S. M té à s’en assurer; et par consequent bien que je me trouve en vertu de cet<br />
employ autant onereux qu’il est honorable d’estre à la place du Nonce au nom de S. S té ,<br />
ce qui m’oblige à ne pas m’eloigner d’icy. Toutes fois j’espere d’obtenir de S. M té à la<br />
quelle j’ecrcis presentement quoy qu’on-ne scache pas encore l’endroit certain où elle est<br />
en Pologne, afin qu’elle m’accorde le congè de faire une course à Hannover, ayant apris 10<br />
par une lettre expresse, de M r le Marquis Quirini. qui ne m’a esté rendue qu’hier bien<br />
qu’elle soit dattee du quinzieme d’Octobre, que Son Altesse Elect le Madame l’ Electrice<br />
Dovairiere et S. A. E. Monseig r l’ Electeur Regnant me faut la grace de vouloir que j’aille<br />
à Hannover et ont d’onnè des ordres tres precis au d t M r le Quirini de m’ecrire de leur<br />
part qu’elles le souhaittent et m’attendent. A quoy je souhaitte avec passion d’obeir au 15<br />
plustost, esperant que le Roy et le Nonce substitueront pour quelque temps quelqu’autre<br />
à ma place dans l’employ que je viens de vous marquer. La Difficultè est que ma lettre au<br />
Roy arrive entre ses mains en Pologne ou toutes les postes sont renversees et surprises qui<br />
y vont d’icy, et que la responce du Roy vienne en suretè sans la quelle je me trouve clouè<br />
icy, sans que j’en puisse sortir non sans beaucoup de chagrin de me voir loin de S. M té qui 20<br />
partit de nos frontieres a’Insprûch et avec deux seuls à sa suite, le 23 d’Octobre, et dont<br />
nous n’avons sceu de certain par des lettres sures, que l’heureuse arrivee à Konisberg<br />
le 29 me du d t mois, bien que de touts costès on suppose que S. M té soit dejà joincte au<br />
Czar à dix ou douze lieves de Varsovie où l’on dit que la consternation des Suedois et du<br />
faux couronne est fort grande, voyant le Roy à leurs trousses avec de si grandes forces 25<br />
Saxonnes, Polonnoises, Lithuaniennes, Moscovites et Cosaques, qui apparemment, avec<br />
l’assistence Divine feront voir à l’Europe une scene bien differente de celle qu’on a veu<br />
jusques à present en Pologne.<br />
Je conte les moments Monsieur dans la passion que j’ay de me trouver aux pieds de<br />
leurs AA. EE. pour recevoir leurs commandements, et les feliciter des heureuses Noces du 30<br />
Ser me Prince Electoral avec une si sage, si belle, si vertueuse, et si aimable Princesse que<br />
Dieu e donnee à vostre Cour pour la dedomager autant qu’on le pouvoit souhaitter et<br />
esperer, de l’inestimable perte qu’elle a faicte de la Reyne. d’immortelle memoire. Nous<br />
parlerons Mons r au long (s’il plaist à Dieu) de vostre merveilleuse Interpretation du Roy<br />
22. 8. 2008
424 transkriptionen 1704–1715 N. 378<br />
et Philosophe F’ohy. De vostre admirable Project sur un parfaict Gouverneur et parfaict<br />
Ministre. De l’Academie Royalle vous seul estes capable d’estre 1’Ame, comme j’ay dit<br />
au Roy. et des autres ouvrages de vostre scavoir tres Insigne. Cependant je vous embrasse<br />
et suis<br />
5 Mons r v re tres humble et tres obeis t serv r Vota.<br />
Mille saluts et respects à touts mes bons amis et Patrons de vostre Royale et Elect le<br />
Cour d’Hanover particulier t à M r le Conseiller de la Chambre à qui je suis tres obligé, à<br />
M r Domb ski, à M r 1’Abbé à Mess rs l’Enfan et ses Collegues.<br />
378. J. F. VON ALVENSLEBEN AN LEIBNIZ<br />
10 Magdeburg, 6. Januar 1706. [363. 379.]<br />
Überlieferung: K LBr. 10 Bl. 74-75<br />
à Monsr de <strong>Leibniz</strong><br />
Monsieur,<br />
Encor que j’aye eue l’honneur de profiter de vostre presence à Wolfenbüttel, et d’y<br />
15 jouir de votre conversation, je ne manque pas de repondre à celle qu’il vous a plû de<br />
m’ecrire et que j’ay trouvé icy à mon retour. Je vous souhaite, Monsieur, cette nouvelle<br />
année heureuse en toutes façons, et que Dieu y benisse tous vos desseins à fin que rien<br />
ne manque à vostre contentement. La nouvelle de la mort de Madame Royale notre<br />
Princesse a fort surpris la Cour, et affligé beaucoup le Roy, qui pourtant en a receu la<br />
20 premiere information avec beaucoup de constance et de resignation en la volonté divine.<br />
On dit cependant que la fete du couronnement sera celebrée en grand gala. L’orcan qui<br />
a fait de grands dommages en Hollande aussi bien qu’en Angleterre aura desservi entre<br />
autres les interests du Roy Charles III, parceque l’envoy du secours dont il a tant de<br />
besoin en pourra estre retardé. La Cours de Dresden est toujours en agitation autant<br />
25 presqu’une mer orageuse. Le Comte de Stratman et le Ministre de Dannemarc en sont<br />
partis brusquement sur ce qu’on leur a refusé la production de l’Ordre du Roy pour<br />
l’emprisonnement de Monsr de Patcul: Cette leur demarche fait voir qu’ils considerent<br />
toujour le prisonnier comme Ministre public, quoy que d’autres disent qu’il a renoncé<br />
son caractere il y a du temps. Son beau pere en esperance Monsr de Rumor est parti de<br />
22. 8. 2008
N. 379 transkriptionen 1704–1715 425<br />
Dresden pour trouver le Roy, fut il en Moscovie; et luy demander justice contre l’attentat<br />
du conseil, comme il l’appelle. Peu de temps nous éclaircira quelles suites cette affaire<br />
aura. L’impression de vos collections servantes à l’histoire de Brounswig fera beaucoup<br />
de plaisir au public et augmentera l’obligation que celuy cy vous a en tant d’autres<br />
façons. Le bon Dieu vous donne de la santé et du loisir pour pouvoir continuer à luy etre 5<br />
utile comme vous faites. La demarche des Danois et l’effet qu’ils viennent de donner à<br />
leur menaces me semble se faire du sçû de quelquesuns des Mediateurs, pour sauver leur<br />
reputation apres tant de bruit fait; en ce cas elle servira à la composition du different.<br />
Mais au cas que cette sousintelligence ne fut pas, cela troublera notre Allemagne comme<br />
un feu de paille qui toutes fois fera plus de fumée que l’incendie ne sera grand. La dispute 10<br />
sur les quartiers au Rhin ressemble à une petite guerre, à la quelle les distributeurs de<br />
ces dits quartiers sçauront bien mettre le holà. Cependant elle derange toujours aussi<br />
l’harmonie si necessaire entre les Alliés. Je suis surpassionnement 〈...〉<br />
379. J. F. VON ALVENSLEBEN AN LEIBNIZ<br />
Magdeburg, 1. Februar 1706. [378. 380.] 15<br />
Überlieferung: K LBr. 10 Bl. 76-77<br />
à Magdebourg le 1 Fevrier 1706<br />
Monsieur,<br />
N’etant pas bien assuré si je pourray avoir l’honneur de vous voir à la foire de<br />
Brounswig je fais icy reponce à celle qu’il vous a plu de m’ecrire du 28 passé. J’ay 20<br />
reçeu en même temps qu’elle l’information de Wolfenbüttel, que l’accord dans la Serme<br />
Maison de Brounswig est fait, et je souhaite comme vous, Monsieur, qu’il soit suivi<br />
par le renouvellement d’une amitié sincere. Je n’en doute pas aussi apres la levée des<br />
obstacles qui l’empechoient et qu’on verra regner la confiance avec la joye et les plaisirs<br />
à la place des mesintelligences, qui ont interrompu si long temps les agreables manieres 25<br />
de converser entre le deux Cours de jadis. Il ne me fache que ce que notre incomparable<br />
Reine n’en peut participer, Elle qui temoigna souhaiter si ardemment cette reünion. Il est<br />
vray, Monsieur, que le Roy de Pologne a approuvé l’emprisonnemet de Monsr de Patcul,<br />
mais pour l’approbation du Czaar tant 〈s’en? sien? 〉 faut qu’elle soit arrivée qu’au<br />
contraire l’argent que le Czaar s’est engagé à faire payer pour les Trouppes Saxonnes 30<br />
22. 8. 2008
426 transkriptionen 1704–1715 N. 380<br />
vient d’estre contremandé et qu’on n’en a pas touché un 〈sol〉 la derniere foire de Leipzig.<br />
Le Roy a envoyé le Chambellan Scembeck frere du vice Chancellier de la Couronne au<br />
Czaar pour l’affaire de Patcul; Cependant l’infanterie a ordre de marcher en Pologne<br />
sans argent et sans equippage. Le dit emprisonnement a epouvanté ceux mêmes qu’on<br />
5 croit y avoir bonne part par la peur qu’ils ont d’un pareil traitement tôt ou tard. On<br />
dit même que le Prince de Furstenberg cherche à se demettre du service et à entrer<br />
en celuy de l’Empereur. Peu de temps nous eclaircira, pour quel parti la fortune se<br />
sera declarée en Pologne, où selon toutes apparences on va bientôt venir aux mains.<br />
Les parieurs sont pour les Suedois si le Roy Auguste se laisse encore engager à une<br />
10 bataille. Je doute que l’Angleterre et la Hollande veuillent permettre que la Suede traitât<br />
avec ces deux Etats à la Françoise, sçavoir par prefixation d’une terme peremptoire<br />
dans le debat pour l’Eveché de Lübec, Cette maniere d’agir leur pourroient paroitre un<br />
peu trop haute. Notre Cour a des sentimens fort pacifiques et qui jusqu’icy ne tendent<br />
à nuire à personne. Vous vous souviendrés, Monsieur, comme moy du bruit qu’on fit<br />
15 pendant la guerre passée devant la paix de Riswick contre la pretendue arrogation de<br />
la Cour Imperiale de disposer à sa fantaisie des assignations de quartier d’hyver. Il est<br />
donc quasi impossible que l’Angleterre et la Hollande n’encourent presentement la même<br />
censure et plus forte encore des Etats de notre Allemagne, qui en patissent, quoy que<br />
tout se fasse pour une bonne fin. Ad majorem Dei gloriam disent les Jesuites dans les<br />
20 cas extraordinaires, Ainsi le pro majori bono publico excuse tout dans le temps où nous<br />
sommes. Notre Syndic Mr. Cortrejus promet que son grand ouvrage de droit public verra<br />
le jour au plutot. J’espere, Monsieur, que vos Collections donneront bientot satisfaction<br />
aussi par leur publication à l’attente du public. Le dit Mr Cortrejus a deja fait imprimer<br />
pour avantcoureur: Observata ad concordata Imp. Frid. II et Papae Nicolai V. Je suis<br />
25 trespassionnement 〈...〉<br />
380. J. F. VON ALVENSLEBEN AN LEIBNIZ<br />
Magdeburg, 11. Februar 1706. [379. 381.]<br />
Überlieferung: K LBr. 10 Bl. 78-79<br />
à Monsr <strong>Leibniz</strong> à Magdebourg l 11 Fevrier<br />
30 Monsieur<br />
22. 8. 2008
N. 380 transkriptionen 1704–1715 427<br />
La même raison que vous me dites vous empecher de vous trouver à la foire de<br />
Brounswig sçavoir l’incommode saison me retient icy et comme la visite de la foire d’hyver<br />
de l’année passée me couta cher par un long endommagement de ma santé, je n’ay pu<br />
rien augurer de fort bon pour moy si je me mettois à pareil hazard demy incommode que<br />
je suis deja. L’honneur de vous voir, Monsieur ayant pu etre un des plus grands plaisirs 5<br />
que j’aurois rencontré. je regrette tant moins que je n’ay pû me rendre à Brounswig, que<br />
j’aurois manqué cette satisfaction comme je vois par votre lettre. Vous pouvés etre tres<br />
assuré que la conduite de notre Cour de Berlin a fort contribué au retablissement de la<br />
bonne amitié dans la Serme Maison de Brounswig. Cependant Monsieur, quoyque je me<br />
tienne fort honoré des sentimens avantageux que vous avés de moy à cet egard, je suis trop 10<br />
ingenu pour m’attribuer du merite au delà qu’il m’en convient. Je confesse en homme<br />
d’honneur que depuis le commencement des brouilleries j’ay fait divers personnages selon<br />
que les interests du Roy et de la Cour de Wolfenbüttel et mes ordres là dessus l’ont exigé,<br />
et je ne me suis pas quelques fois flatté beaucoup de l’approbation de votre Cour. Mais<br />
au contraire aussi, on m’a vû travailler avec zele pour ce qu’à Berlin et chez vous on 15<br />
croyoit d’accord etre du bien commun, quoyque par là je ne me sois pas recommendé<br />
à Wolfenbüttel. En ces derniers temps j’ay toujours entretenu SAS Msgr le Duc que la<br />
reünion etoit d’une absolüe necessité, mais je luy ay conseillé en même temps de faire<br />
en sorte qu’elle soit durable et point sujette à quelque nouvelle alteration, en ne faisant<br />
presentement les choses qu’á demi peut etre. Apres la conclusion de la paix, quoyqu’ignore 20<br />
[!] j’usqu’icy une bonne partie de ses circonstances, j’ay felicité sincerement SAS et luy<br />
exhorté à y donner son coeur comme Elle vient y donner la main, et d’eviter pour<br />
l’avenir jusqu’au moindre sujet d’une recidive des mesintelligences. Voicy, Monsieur, une<br />
confession que je ne pourrois faire plus exacte à un directeur de conscience si j’etois<br />
d’une religion qui m’y obligeoit. J’en suis tant plus croyable que ce n’est pas moy qui 25<br />
a profité en façon quelcunque de tous les remûemens qui se sont faits, Car j’en suis,<br />
comme tout le monde sçait du coté des biens et des honneurs où j’en étois il y a long<br />
temps, pour ce qui est des premiers pas par les graces d’aucun Prince mais par le sort<br />
de ma naissance (si ce n’est que j’en aurois pû epargner une partie en faisant toujours le<br />
gentilhomme Campagnard) et pour les dits derniers sçavoir les honneurs, je ne crois pas 30<br />
etre soupçonné de vous d’en avoir fait grande acquisition aprés ma retraite du service<br />
de Wolfenbüttel. Comme l’appendix d’une confession consiste dans l’assurance d’une<br />
bonne intention pour des actions à l’avenir j’ajoute pour rendre la mienne complete que<br />
je feray tout mon possible à ne vivre desormais que pour moy, sans m’intriguer d’aucunes<br />
22. 8. 2008
428 transkriptionen 1704–1715 N. 381<br />
affaires publiques, le soin desquelles je laisseray sans envie à ceux qui y trouvent mieux<br />
leur compte. Vous me pardonnerés Monsieur, si je me suis trop etendu sur une matiere<br />
dont je ne devois vous parler qu’en passant. Les lettres de Pologne nous apprennent<br />
que les Moscovites ont eu encore le malheur d’estre battus par les Suedois et qu’il est<br />
5 demeuré 6/m des premiers sur la place. Je ne crois pas que la peau demange aux Saxons<br />
de venir aussi de leur coté aux coups, du moins Monsr de Schulenbourg me temoigne<br />
etre d’intention de les eviter soigneusement en quoy il me semble agir avec beaucoup de<br />
prudence. L’affaire de Patcul roulera à mon petit avis sur les impressions que les ministres<br />
des puissances etrangeres à la Cour du Czaar luy auront en pû donner, et si elles ont pû<br />
10 destruire celles qu’il peut avoir receues dans la conversation avec le Roy de Pologne. Je<br />
suppose cependant que l’Empereur l’Angleterre et la Hollande voyent à regret la rupture<br />
du traité fait entre leurs Ministres et le prisonnier. Quoy qu’il en soit celuy cy a sujet<br />
de faire provision de beaucoup de patience parce qu’il aura bien du loisir à s’ennuyer au<br />
lieu où il est. On me dit pourtant que le Roy a temoigné à son Ministere qu’il auroit<br />
15 mieux fait de ne l’arreter que dans sa maison, mais la chose etant faite il trouvoit bon<br />
de s’assurer presentement de sa personne le mieux qu’on pourroit. Je suis avec un zele<br />
parfait 〈...〉<br />
〈 im Freiraum neben der Unterschrift:〉 Je vous remercie par avance de la restitution<br />
du livre dont vous faites mention. Toute ma petite bibliotheque et ma personne sont en<br />
20 tout temps entierement à vos services.<br />
381. J. F. VON ALVENSLEBEN AN LEIBNIZ<br />
Hundisburg, 1. März 1706. [380. 388.]<br />
Überlieferung: K LBr. 10 Bl. 80-81<br />
à Monsr de <strong>Leibniz</strong> à Houndisbourg le 1 Mars 1706<br />
25 Monsieur,<br />
Je ne compatis pas moins au malheur de Monsr de Schoulenbourg que vous témoignés<br />
le faire. Il est bien vray qu’il n’est general au monde, dont le sçavoir et la bravoure ne<br />
soient rendus inutiles par la lachêté de ceux qu’il commande, et qu’en ce cas c’est un<br />
extrême injustice de se prendre au premier d’un facheux evenement, Mais comme ce<br />
30 n’est pas aussi par les defaites qu’on augmente sa reputation notre Amy n’a pas tort<br />
22. 8. 2008
N. 381 transkriptionen 1704–1715 429<br />
de s’affliger, comme il fait, de s’etre trouvé malheureusement à la tête de gens d’un tel<br />
calibre. Je luy souhaite cependant un peu moins d’affliction et de l’occasion à combattre<br />
avec de meilleurs trouppes, qui secondent de la maniere qu’il faut les projets et les<br />
intentions de leur Chef. C’est une pitié de voir dans la relation qu’il m’a envoyée le<br />
peu de contenance des Saxons aussi bien que des Moscovites dès le commencement du 5<br />
combat. Pour ces derniers ils me reviennent comme des singes auxquels avec tant soit<br />
peu plus de peine on apprendroit aussi bien le manîment des armes, mais on ne leur<br />
fera pas pour cela venir le courage des hommes. Mais pour les Saxons je crois avec vous,<br />
Monsieur, que l’impunité et outre cela le manque de discipline et de subordination, par<br />
où ces trouppes se contredistinguent en tout point des Suedoises, ne peuvent produire 10<br />
d’autres fruits, et il est étonnant que le Roy Auguste aprés tant de facheux essais ne perde<br />
pas enfin l’appetit de batailler, mais qu’il donne plûtôt des ordres précis à n’en point<br />
eviter l’occasion. La pauvre Saxe se flatte dans son malheur par des nouvelles forgées par<br />
plaisir, et entre autres par celle que le General Wes〈tr〉omirski, qui s’est fait porter (blessé<br />
qu’il est au bas ventre) à Glogau, en a ecrit, sçavoir que le Commendant de ce dit lieu, luy 15<br />
avoit communiqué le recit d’un espion de l’armée de Reinschild que le general de ce nom<br />
avoit receu des lettres qui assuroient la defaite des Suedois prés de Grodno et la mort<br />
de leur Roy. Un Courier de Warsovie arrivé à Dresden confirme l’action de Grodno sans<br />
en sçavoir les particularités. Le Roy Auguste etoit party de Warsovie avant le depart du<br />
Courier, et on craint que depuis il ne soit venu aussi aux mains avec le General Reinschild. 20<br />
La Cavallerie Saxonne echappée de la bataille vend ses chevaux en Silesie, marquant par<br />
là combien peu elle a animum revertendi, et qu’elle juge une desertion entiere moins à<br />
craindre que quelque decimation. Je doute que la Suede cede ses prisonniers aux Alliés,<br />
du moins cette Cession se feroit trop tard pour cette Campagne cy, car les vainqueurs<br />
glorieux voudront toujours faire faire parade de ces prisonniers dans quelque triomphe. 25<br />
Leur condition sera bien à plaindre s’ils doivent faire pour jamais partie des sujets suedois<br />
d’autant que la condition de sujet de Saxe est infiniment et sans contradiction meilleure,<br />
sans parler de la douceur du climat. Ce seroit pourtant en user un peu à la Tartare et<br />
d’une maniere jusqu’icy point usitée parmy les nations chretiennes. —81v— Des lettres<br />
de Wolfenbüttel me font craindre encore pour Msgr le Duc, vû l’âge qu’il a, au quel 30<br />
des legers accidens même seroient toujours à apprehender. Je suis persuadé, Monsieur,<br />
que votre Cour perdroit beaucoup dans sa personne parceque je ne doute nullement de<br />
le voir, s’il vit, aussi chaudement lié à vos interests qu’il s’est porté contre pendant la<br />
mesintelligence. Je voudrois qu’il m’en coûtât beaucoup et que je puisse contribuer à<br />
22. 8. 2008
430 transkriptionen 1704–1715 N. 382<br />
une parfaite amitié entre nos Cours de Berlin et Hannover. Vous sçavés combien je suis<br />
prevenu de l’utilité et même de la necessité reciproque qu’il y a. Cependant la pierre<br />
d’[achoppement] dont vous parlés, de quelque peu de valeur qu’elle soit, pourra eloigner<br />
encore long temps les humeurs de s’entr’entendre. Je me souviens de vous avoir dit dans<br />
5 nos entretiens, que ces sorts d’obstacles à la bonne harmonie ne se levent jamais mieux,<br />
que lors que les interests de deux côtés engagent les Princes à former quelque dessein<br />
plus noble selon les conjonctures des temps. Car alors on trouve bien vite moyen à se<br />
faire chemin par des brossailles de moindre importance. Vous avés trop bonne opinion<br />
de moy, Monsieur, en trouvant à redire à la determination que je me fais de vivre à moy<br />
10 seul le plus que je puis. Le monde n’y perdra rien et j’y gagneray pour ma personne. Je<br />
suis tres parfaitement 〈...〉 serviteur A.<br />
382. JOHANN BARTHOLD KNOCHE AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 19. März 1706.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 481 Bl. 41–42. 1 Bog. 4 o . 2 1/2 S. Eigh. Aufschrift.<br />
15 Siegel. Siegelausriss mit gerinfügigem Textverlust.<br />
WohlEdler etc. Insonders HochzuEhrender H. Geheimbter Justiz Raht,<br />
Ew. Excell. habe unterthänigst berichten sollen, daß der Herr Geheimbte Raht von<br />
Imhoff, gestern Abend einen Expressen herüber geschicket, welcher einen Brief an Ew.<br />
Excell. auf die Post gebracht, den ich heute morgen abgefodert, nachdem der Postmeister<br />
20 vernommen, daß Ew. Excell. verreiset, So habe ihn an Mons. Hodan geben, welches er<br />
zweifelsohne an Ew. Excell. wird eingeschloßen haben, weill der Postmeister verlanget,<br />
daß ein Couvert solte darumb gemachet werden, Sonsten ist bisher noch nichts passiret.<br />
Empfehle mich indeßen in Ew. Excell. hohe Gunst und Gnade, welche ich mich<br />
jederzeit zu wundschen hoffe, und verbleibe in tiefster Affection<br />
25 Ew. Excellence unterthanigster Knecht Joh. Bart. Knoche.<br />
Hannover d. 19. Martii Anno 1706.<br />
Zu N. 382: .<br />
22. 8. 2008
N. 383 transkriptionen 1704–1715 431<br />
P. S. Ew. Excell. wollen so gutig seyn und mir ohnbeschwerde nach Belieben einige<br />
nachricht wißen zu laßen, wie doch die Kammerfrau so bey der Durch. ChurPrinzeßin,<br />
mit nahmen heiße, Weill ich vor der von Ludesch[en] Mädgen, einen Brief an Hansen<br />
Jürge[n] so bey H. General Flemming ist Schreiben, die Mensch laßet Ew. Excell. sehr<br />
dienst. bitten; 5<br />
A Son Excellence Monsieur de <strong>Leibniz</strong> Conseiller privé de la justice de S. A. E. de<br />
Bronsvic-Lunebourg à B r o n s v i c<br />
383. JOHANN BARTHOLD KNOCHE AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 23. März 1706.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 481 Bl. 45. 4 o . 10<br />
WohlEdler etc. Insonders Hochgeehrter Herr Geheimbter Raht,<br />
Ew. Excellenz werden mein Briefgen mit vorigen Posttag verhoffentlich erhalten<br />
haben, wündsche daß Ew. Excell. mögen gesund zu Braunschw. angelanget seyn; berichte<br />
Ew. Excell. daß am verwichenen Freytage abends der gute H. Magister Bilderbeck in dem<br />
H n entschlaffen, welches man doch nicht vermuhten gewesen; heute morgen sind H. Prof. 15<br />
Eccards Bücher durch H. Försters Leute abgeholet, welches M r Hodann Ew. Excell. auch<br />
woll wird berichten,<br />
Ich bin nun fleißig bey dem Buche, allein mit Mons. Harlings Diener gehet es etwas<br />
langsam zu, weill er zu gleich Seinem H n auffwarten muß; der Sattler ist meistentheils<br />
mit dem wagen fertig, Imgleichen auch der Tischler mit dem Tische, Sonsten weis eben 20<br />
sonder. nichts zu schreiben,<br />
Empfehle Ew. Excell. in Gött. Protection undt verharre in tieffester avection<br />
Ew. Excellence unterthänigster Diener Joh. Bart. Knoche.<br />
Hannover d. 23 ten Martii Anno 1706.<br />
Zu N. 383: .<br />
22. 8. 2008
432 transkriptionen 1704–1715 N. 384<br />
384. JOHANN BARTHOLD KNOCHE AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 26. [März] 1706.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 481 Bl. 49–50. 1 Bog. 4 o . 3 S.<br />
WohlEdler etc. Insonders HochzuEhrender Herr Geheimbter Raht,<br />
5 Auff Ew. Excell. Befehle an M r Hodann habe bey dem Ober-Cämmerer wegen der<br />
Auctions Rechnung nachgefraget; es hat aber der Ober-Cämmerer die jenige Rechnung<br />
verlanget, so H. Eccard auffgesezet, undt Ew. Excell. schon unterschrieben haben, alß<br />
habe ich und M r Hodan den Schlüßel zur Stube eröffnet, die Stube auffgeschloßen und die<br />
benandte Rechnung welche in der kleinen Stube im repertorio gelegen, herausgenommen,<br />
10 die Thüre wieder verschloßen, und mit meinem und M r Hodans Pittschafft versiegelt,<br />
Solches ist auch eben mit dem Schlüßel geschehen. Die Rechnung nun, hat H. Försters<br />
Diener, Grelle, zu sich genommen, er wird aber zuvor eine Abschrifft davon machen,<br />
ehe er die Rechnung wieder auff die Cammer giebt, weill ich H. Förstern gesaget, daß<br />
Ew. Excell. eine Copey davon verlangen, Hiebey lieget der Schein, so ich vom Ober-<br />
15 Cammerer wieder gefodert, welchen Ew. Excell. damahls wegen des Augsbourg. wechsells<br />
ihm zugeschicket, Es scheint alß wann H. Förstern die Rechnung nun woll würde bezahlet<br />
werden; Von wegen des Buchs woraus ich mahle, berichte Ew. Excell. das es ziem. von<br />
Statten gehe, und Ew.Excell. ein gut Contentement bey dero Rückkunfft finden werden;<br />
ich zeichne oder mahle in meinem Logiment allwo ich beßer Raum dazu habe, und so offt<br />
20 nicht davon gehen darff, sonsten ist zeither nichts passiret alß daß man saget, es käme von<br />
denen Zel. Hoff-Predigern einer wieder in die hiesige Schloßkirche vor Seel. H. Bilderbeck<br />
in die Stelle. Die Kirche wird nun wied. Renoviret. und bekomt H. Tomaso davor 600<br />
Rthlr. Schließ. empfehle mich in Ew. Excell. hohe Gunst v. Gnade und verbleibe allstets<br />
Ew. Excell. unterthänigster Knecht. Joh. Bart. Knoche.<br />
25 Hannover d. 26 ten Anno 1706.<br />
Zu N. 384: .<br />
22. 8. 2008
N. 385 transkriptionen 1704–1715 433<br />
385. JOHANN BARTHOLD KNOCHE AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 30. März 1706.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 481 Bl. 43–44. 1 Bog. 4 o . 2 S. Eigh. Aufschrift. Siegel.<br />
WohlEdler etc. Insonders Hochgeehrter Herr Geheimbt. Justiz Raht,<br />
Wenn Ew. Excell. sich annoch bey erwundscheten hohen wollseyn befinden, soll es 5<br />
mir eine Herzens Freude seyn. Berichte Ew. Excell. in aller Kürze, daß der Liebe Gott<br />
unsern Jüngsten Söhnlein G o t t f r i e d D a n i e l nach ausgestandenen schwehren<br />
Kinder scheurchen am verwichenen Sonnabend abends zu sich in seyn Ewiges Reich<br />
hingenommen, welches ich heute abends gerne zur Erden bestättigen wollen, alß habe<br />
solches Ew. Excell. benachrichtigen sollen; wie ich von Mons. Hodann vernommen so 10<br />
soll Meister Otto von Berlin hier gewesen seyn, welcher vielleicht Ew. Excell. wiederumb<br />
nach gereiset; Ich wolte auch bey Ew. Excell. vernehmen, wie es mit denen Maul beer<br />
bäumen in meines Vatter Garten solle gehalten werden, weill selbige noch zugedecket<br />
seyn; sonsten weis vor dies mahl nichts sonderliches zu schreiben, Empfehle mich Ew.<br />
Excell. hohe Gunst v. Gnade und verharre in tieffester affection 15<br />
Ew. Excell. unterthänigster Diener J. B. Knoche.<br />
Hannover d. 30 ten Marty Anno 1706.<br />
A Son Excellence A Monsieur le Conseiller privé de <strong>Leibniz</strong> à Wolffenbütel<br />
Zu N. 385: .<br />
22. 8. 2008
434 transkriptionen 1704–1715 N. 386<br />
386. JOHANN BARTHOLD KNOCHE AN JOHANN GEORG SCHNEIDER<br />
Hannover, 17. Mai 1706.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 481 Bl. 46–47. 1 Bog. 4 o . 3 3/4 S.<br />
Insonders Liebwehrter Freundt,<br />
5 Ich hatte mir jeder Zeit fast eingebildet ein Schreiben von euch zu erhalten, wie ihr<br />
mir den zu Berlin bey meiner Abreise gewiß versprochen, nach dem nun solches in so<br />
langer Zeit nicht geschehen, so habe ich wollen deswegen eine kleine Erinnerung thun,<br />
und mich wegen eures Zustandes und eures absehens erkundigen, davon auch die eurigen<br />
sehr nachricht verlangen.<br />
10 Euch ist woll bewust, wie ihr bey meinem H n seyd Kutscher gewesen, daß ihr die<br />
Lisabet so bey der Fr. v. Lüden in Diensten durch Versprechen der Ehe zu falle gebracht;<br />
Nun habt ihr gleichwohl mit theuren Eydschwüren bey eurer Seelen Seeligkeit<br />
auch verbindlich gemacht sie zu heurathen, wie ich selbst von euch gehoret habe, daher<br />
sich jederman verwundert daß ihr in so langer Zeit nicht geschrieben, Euer Sohn ist in-<br />
15 zwischen gestorben, und die Liesabet ist wieder bey der Frau v. Lüden alda sie sich wohl<br />
verhält und guth Lob hat. Ihr Vater ist neulich auch mit todt abgangen daher sie wohl<br />
heyrathen köndte, und sich freyer angefunden weil das väter. Haus zum Rothenberge<br />
zu ihrem gefallen stehet, alleine sie vermeynet, daß sie mit euch vor Gott durch Eyd<br />
verbunden, und erwartet noch eure Rückkunfft. Soltet ihr nun untreu und eydbrüchich<br />
20 seyn so werdet ihr Gottes Rache und den schrecken eines bösen gewißens zu gewarten<br />
haben, man wird es auch bey Erh. Leuthen weder vor redlich noch vor vernunfftig ansehen,<br />
wenn ihr lieber in der welt herumb lauffen wollet, da ihr auch auff keinen grünen<br />
Zweig kommen werdet, als die Persohn mit der ihr versprochen Heurathen und euch mit<br />
ihr sezen und ehr. nehren, wozu es auch bey diesen umbständen an gelegenheit nicht<br />
25 fehlen wird; ihr werdet deswegen mir je eher je beßer nachricht von eurem Zustand und<br />
von euer meynung wißen laßen; den es sonsten dahin kommen köndte, daß ihr Citiret,<br />
öffentlich angeschlagen und beschimpfet werdet, weil die Lisabet ohne der Obrigkeit urtheil<br />
nicht von euch kommen kan, undt wenn die sach rege gemacht würde; dürfftet ihr<br />
umb das eurige im Lande kommen, weil scharffe Befehle ergangen daß die Bauerknechte<br />
Zu N. 386: .<br />
22. 8. 2008
N. 387 transkriptionen 1704–1715 435<br />
nicht außer landes in fremde dienste gehen sollen, Man will sagen ihr wahret nicht mehr<br />
bey dem H. General Grafen v. Flemming. Ihr seyet aber wo ihr wollet, so werdet ihr<br />
doch uberall zur rede gestellet werden können, und wenigstens der Straffe Gottes nicht<br />
entgehen, wenn ihr euren ehrlichen Nahmen in die Schanze schlagen wollet, Gehabt euch<br />
woll, und bedenket euer Zeitliche und Ewige Wohlfahrt. 5<br />
Ich verbleibe Euer guter Freundt J. B. Knoche.<br />
Hannover d. 17 ten May 1706.<br />
387. PFEFFINGER AN LEIBNIZ<br />
Lüneburg, 10. Juni 1706.<br />
Überlieferung: K : LBr. 725 Bl. 179–180. 10<br />
Monsieur<br />
En rendant mille graces à V. E. de la bonté qu’elle a eue pour moi, en parlant avec<br />
Mr. le Directeur de Spörck, j’ay envoyé sa reponse à Mr. Kelp, qui l’aura sans doute<br />
reçeu à l’heure qu’il est. L’homme vent etre encensé, c’est pourquoy je luy ay donné des<br />
paroles musquées, pour tirer encore quelque autre Ms. de luy, que je sçay qu’il possede. 15<br />
Votre Exc. fait des reflections tres justes, sur les evenements du tems. On ecrit icy,<br />
de l’armée, que la terreur s’est tellement saisi des françois, qu’ils en deviennent fols. Les<br />
Princes, qui aspirent à des couronner, moyenant l’alliance du Roy de France, n’y trouvent<br />
pas tout à fait leur compte, l’epigramm français, que vous avés eu la bonté, Monsr. de me<br />
communiquer dans la penultieme, l’exprime assés, du moins touchant le Roi Philippe, et 20<br />
le Roy Jacques detroné; j’eu ay fait sur en allemand, tel que voicy:<br />
Was Jacob länger nicht solt auf dem Haupte tragen;<br />
noch sein unechter Sohn auf sich ererben künt;<br />
auch Conti nicht erwarb, durch Ludwigs starcke Hand:<br />
das sucht ein dffter-Printz, vor Philip, zu erjagen, 25<br />
und sonst zwen fürsten noch, die mit in Franckreichs land!<br />
Was wird denn endlich draus? Sechs König ohne Land.<br />
J’ay pris les 2 Electeurs de Bart. et de Cologne pour des Roys, puisceque les Electeur<br />
valent aller du par avec les tétes couronnées.<br />
22. 8. 2008
436 transkriptionen 1704–1715 N. 388<br />
Ne pourroit on pas changer le vers, contenant les raisons, qui ont obligées Charles<br />
V. de se cacher dans un Cloître:<br />
Ni Metz, ni Moritz, ni Mauritania, ni Mors.<br />
en celuy ay:<br />
5 Ni Po, ni Tajo, ni Mohn, ni Germania, ni Mors<br />
Mr. d’Eyben vent boire les eaux d’Ems à Weyhe, qui est une terre appartenant à<br />
Mr. son Beaupera; hier au sort, il doit être arrivé à Hombourg, je l’attend aujourd’huy<br />
icy, on je me manqueray pas Mr. de m’acquitter de vos ordres, à l’egard des compliments<br />
que je luy doit faire. es les eaux il ira tout droit à Vienne.<br />
10 Je suis avec beaucoup de respect<br />
Monieur<br />
de V. E.<br />
le tres humble et tres obeissant valet Pfeffinger<br />
Que dit V. E. de la Carte du Pais de Luneb. que Mr. Setiel, commissaire à Zele, à<br />
15 faite, il y a une couple d’années; j’y trouve des lividesfau tes, tant à l’egard du blason, que<br />
des riveres sans nom, et generalement par tout. On me l’a voulu attribuer; bel honneur?<br />
P. S. J’ajoute icy le catalogue des Livres de Mr. Schilter, dont j’ay parlé dans une<br />
de mes precedentes.<br />
On interprete le voyage de S. M. le Roy de Prusse à Hanovre, pour un mariage entre<br />
20 le Prince Royal, et Madame la Princesse; dom le donne.<br />
Les gros seigneurs se souciant ordinairement plus d’un bon hanas, ou bonne mute,<br />
que des Livres, il ne faut pas petonner si on laisse vendre la Bibl. de Gudius.<br />
Je recommende la cy jointe à V. E.<br />
388. J. F. VON ALVENSLEBEN AN LEIBNIZ<br />
25 Hundisburg, 9. Oktober 1706. [381. 389.]<br />
Überlieferung: K LBr. 10 Bl. 82-83<br />
Monsieur,<br />
Il est vray, que nous voyons arriver de nos jours des choses si extraordinaires, que je<br />
suis quasi persuadé de mon coté, quod omnia nunc fient, fieri quae posse negabam. Les<br />
30 demarches de la Suede sont de cette nature, lesquelles quoyqu’elles paroissent aussi peu<br />
22. 8. 2008
N. 388 transkriptionen 1704–1715 437<br />
convenables avec la politique qu’avec la saison succedent cependant jusqu’au point, que<br />
personne jusqu’icy ose s’y opposer. J’ay cru du commencement qu’elles etoient comme<br />
ces grands coups de foudre qui portant le feu à la maison d’un particulier surprennent<br />
bien tout le voisinage, jusqu’à ne pouvoir resoudre comment s’y prendre de premier<br />
d’abord, mais dont l’etourdissement ne va pas à laisser consumer la même maison sans 5<br />
prendre pour le moins en temps la precaution necessaire que les flammes ne passent<br />
pas outre, mais presentement, Monsieur, j’avoue que je ne say plus qu’en penser. Le<br />
bonheur de la Suede est admirablement partout. Ce que nos ancêtres ont vû arriver de<br />
leur temps nous devroit inspirer tout autre sentiment qu’on remarque j’usqu’á l’heure<br />
qu’il est, et ce que la Suede a eprouvée de notre temps devroit par moins étre l’objet de 10<br />
san souvenir, et cela d’autant plus, que dans les conjonctures presentes il n’y auroit point<br />
comme alors de puissance capable à reparer les fautes de sa precipitation par son appuy.<br />
Cependant ny l’un ny l’autre se fait, autant que je sçache. Je me defie donc moy même<br />
de mon raisonnement parce qu’il est plus juste que je le croye faux, que de supposer<br />
que le monde cesse d’etre assés politique, et que moy avec quelque peu de gens que je 15<br />
connois raisonnent consecutivement. Les Hollandois agissent en effet comme s’ils etoient<br />
chargés de la tutele de toute l’Europe, et le soin qu’ils prennent de son salut, merite qu’on<br />
leur porte respect de Tuteur, en donnant toute preference à leurs conseils salutaires. Il<br />
y auroit tort de les accuser, comme Mr Beyle le rapporte quelque part, qu’ils aspirent<br />
à la monarchie universelle par la route de vouloir faire la loy aux autres nations, et en 20<br />
s’erigeant à etre les arbitier de la paix et de la guerre, à prescrire à chacun ses bornes et ses<br />
demarches etc. Car le monde semble avoir effectivement, besoin de puissance moderatrice<br />
des ses menées, qui excite les uns et qui fasse aux autres mettre de l’eau dans leur vin.<br />
Le combat entre les Suedois et les Saxons a fait plus de bruit qu’il n’a été d’importance<br />
en effet. La diete des Etats en Saxe a été differée, le Ministere de Dresden pretend la 25<br />
direction, et ily a apparence, qu’il flatte les Suedois de leur faciliter la levée des sommes<br />
d’argent qu’ils demandent, mais en effet c’est pour concourir à ruiner le pays, d’autant<br />
que les visées du dit Ministere 〉sont〈 de regler les impôts en sorte qu’ils puissent fournir<br />
en même temps aux pressans besoins du Roy Auguste, ce qui se pourra appeller allumer<br />
la chandelle par les deux bouts: Made l’Electrice Douairiere de Saxe et le Prince Electoral 30<br />
sont sur le point de decamper de Magdebourg pour chercher d’autre asyle dans les Etats<br />
du Roy de Dennemarc. C’est autant de la peur des intrigues de quelques Ministres Saxons<br />
que de celle qu’ils ont des Suedois qu’ils se trouvent embarassés; et comme on se plaint<br />
que personne ne veut leur parler clair sur la protection qu’ils avoient demandée icy et<br />
22. 8. 2008
438 transkriptionen 1704–1715 N. 389<br />
là, on croit trouver le mieux sa sureté en mettant un rempart d’une quarantaine de<br />
ligues entre soy et ceux qu’on a à craindre. Ils mettent le plus de leur esperance en la<br />
Reine d’Angleterre qui, à ce que j’ay appris, leur paroit assés favorable par l’entremise<br />
du Prince George oncle et frere des dits illustres refugiés. L’orage dont vous me parlés à<br />
5 la fin de votre lettre, Monsieur, est bien conjuré. On devroit en profiter au moins pour<br />
moderer sa conduite. Je le souhaite à fin que le soleil qui va paroitre sur notre horizont ne<br />
se ressente pas du changement de la Lune. Je suis avec un zele tres parfait 〈...〉 serviteur<br />
H. le 9 Oct. 1706.<br />
389. J. F. VON ALVENSLEBEN AN LEIBNIZ<br />
10 Hundisburg, 25. Oktober 1706. [388. 390.]<br />
Überlieferung: K LBr. 10 Bl. 84-85<br />
Monsieur<br />
J’eus la semaine passée la satisfaction dont la votre du 21 fait mention sçavoir de<br />
rendre icy mes treshumbles services Leurs Alt. Alt. SS. Mssgrss le Duc et le Prince<br />
15 hereditaire de Wolfenbuttel pour le sujet que vous sçavés. Le Predicateur qu’ils ont<br />
entendu, est Mr. Treüer de Magdebourg, et ils en ont été si contens, qu’il a d’abord été<br />
nommé Superintendant General à Wolfenbüttel, Abbé à Riddagshausen et Conseiller du<br />
Consistoire. C’est donc une affaire pour ce coup, et on le verra bientôt prendre possession<br />
des ces charges. J’ay eu l’honneur de connoitre Monsr Reinman à Ermsleben, et notre<br />
20 connoissance s’est faite icy chez moy. Tout ce que vous en dites d’avantage sera confirmé<br />
par moy en temps et lieux où il sera besoin. Mais comme les places de predicateurs de<br />
cour à Wolfenbuttel sont remplies par Mr Fiene de Brounsvig, le quel Msgr le Duc a<br />
pris pour son confesseur, et par deux Chapelains à Wolfenbüttel qui à mon avis sont des<br />
gens (à la reserve du premier nommé), de fort mediocres talens, il faudra que pour votre<br />
25 recommandé vous attendiés une autre occasion. Monsr de Schoulenbourg m’a envoyé<br />
une ample relation de la marche de ses trouppes. Je la trouve tout à fait ressemblante à<br />
celle d’un troupeau d’Egyptiens, parce qu’on leur a fait par tout le meme accueil sçavoir<br />
des menaces, quelques fois suivies par les effets, de les aller chasser par force au lieu de<br />
leur fournir le necessaire même pour leur argent. Il essuye encore cent difficultés pour les<br />
30 faire recevoir au Corps d’armée des Alliés et il est resolu en tout cas de laisser retourner<br />
22. 8. 2008
N. 389 transkriptionen 1704–1715 439<br />
les Saxons chacun chez luy, et de n’avoir soin que des Moscovites qui sont l’objet de<br />
la haine plus particuliere du Roy de Suede, et courent risque qu’à leur retour en Saxe<br />
on ne fasse main basse sur eux. Si même Monsr de Schoulenbourg trouvoit moyen de<br />
mettre son monde en quartiers d’hyver dans le pays de deux 〈Ponts/Tents〉, de quoy<br />
pourtant il est à douter par la raison que vous dites, ce seroit à peu pres se vanger sur 5<br />
un petit village pour des maux faites à une grande ville, et ne soulageroit rien la pauvre<br />
Saxe. Quoyque les Alliés fassent de concerts soit tôt soit tard, ces vieux mots: Dum<br />
Romae deliberatur, Saguntum perit, seront toujours applicables à l’etat du dit pays. Car<br />
le moyen de n’ètre pas ruiné bien tot par la levée d’une somme de m/625 écus par mois,<br />
apres que les fourages sont deja la plûpart consommés, qui ameneront sans doute la mort 10<br />
du betail, et la decadence de l’agriculture. Vous avez beaucoup de raison, Monsieur, de<br />
croire, que dans le vieux temps on auroit apparemment pris d’autres mesures, et je crois<br />
de mon coté, que jadis on ne se seroit pris tant reposé sur la foy d’un hermite, que<br />
presentement on le fait sur celle d’un Prince le plus hardy du monde et d’une armée<br />
accoutumée à vaincre. Le Roy de Suede refute tout plat de faire des demandes pour la 15<br />
satisfaction, mais il veut attendre qu’on luy fasse la dessus des propositions. Il est aisé<br />
de s’appercevoir que si la renunciation à la Couronne de Pologne n’en est pas, rien ne<br />
luy paroistra acceptable. Cependant qu’elle apparence y a-il que le Roy Auguste renonce<br />
de bon gré au trône pour n’y regagner pour son pays ruiné de fonds en comble, et qui,<br />
en cas que la surdite somme soit exigée à la rigueur quelques mois de suite, pourra à 20<br />
peine nourrir le plus petit Prince d’Allemagne, sans conter la perte de reputation et cent<br />
autres inconveniens qui peuvent donner la repugnance au dit Roy pour l’abdication de la<br />
Couronne. La Comtesse de Cosel deposera comme je crois le pretieux tresor que le Roy<br />
luy a confré (et qui se fera d’ouverture quoyqu’il en ait emporté la clef) à Wolfenbuttel.<br />
Elle ne paroit pas fort contente des egards que les personnes de son sexe y ont pour 25<br />
elle, mais la galanterie du notre y supplée. Pour l’orage que vous sçavés il pourroit etre<br />
comme une Wetterscheidung comme le peuple l’appelle, qui retourne apres qu’on a crû<br />
n’en avoir plus à craindre. Je n’apprends pas que l’on soit mieux sur ses gardes, mais<br />
qu’au contraire que 〈l’en〉 va le train accoutumé ce qui me persuade tant plus qu’on se<br />
fie trop en sa bonne fortune. Je suis trespassionnement 〈...〉 30<br />
à Houndisbourg le 25 Oct. 1706.<br />
22. 8. 2008
440 transkriptionen 1704–1715 N. 390<br />
390. J. F. VON ALVENSLEBEN AN LEIBNIZ<br />
Hundisburg, 16. November 1706. [389. 391.]<br />
Überlieferung: K LBr. 10 Bl. 86-87<br />
Monsieur,<br />
5 Si votre voyage s’est fait par ce pays cy, vous me permettrés que je me plaigne de<br />
ce que vous ne m’en avés pas fait profiter en prenant le chemin par icy. Je n’auray pas<br />
l’honneur, Monsieur, de vous voir à Berlin. Mes treshumbles respects seront assurés à la<br />
Princesse Royale à Magdebourg, et je laisseray se divertir à notre Cour par le spectacle<br />
de nos magnificences ceux, qui y prennent plus de gout que depuis quelquetems je n’y<br />
10 prends. Les predicateurs de ce pays cy et des autres Etats du Roy ont trop d’occasion<br />
de s’accoutumer à la moderation qu’il faut esperer que M Treuer aura appris ce qui luy<br />
convient en si bonne ecole. Il peut aussi avoir la conscience tant plus tranquille, que ce<br />
qui pourroit luy donner du scrupule doit comme une chose resolue avant qu’il entre en<br />
fonction etre mis sur le conte de son predecesseur et de ceux qui alors etoient en droit<br />
15 de donner leurs avis theologiques. Comme au reste il a autant d’esprit que de zele pour<br />
la religion, il faut croire que le premier ne laissera rien gâter à l’autre et qu’une bonne<br />
mixture des deux le rende tel qu’il est besoin. Il est fort regretté à Magdebourg horsmis<br />
des Pietistes, qui perdent en sa personne un adversaire trop habile pour n’en etre bien<br />
aise, J’espere pourtant, et il est fort necessaire, que sa place sera remplie par un homme<br />
20 de la doctrine vom alten Schrot und Korn, parce qu’il n’y a deja de trop de ceux, qui<br />
par leur pieté affectée font enrager les honnêtes gens, dautant que pour la pluspart elle<br />
est accompagnée d’un caprice qui n’admet ny rime ni raison. J’ay receu aussi une lettre<br />
de Monsieur de Schoulenbourg datée du meme lieu et au meme jour que la votre. Il me<br />
paroit irresolu sur ce qu’il a à faire. aussi seroit il difficle de luy enseigner quelque bon<br />
25 moyen de redresser les affaires de son maitre. Je luy souhaite qu’il sorte au plutôt du<br />
mauvais embarquement où son infortune l’a engagé, car lorsque le navire prend eau de<br />
tout coté, il est juste qu’on songe à un autre où se mettre en si grand cas de besoin. On<br />
dit que le Roy de Suede a receu d’un air riant la nouvelle de la victoire de son ennemi.<br />
J’aimerois mieux appeller cela risum sardonicum que de le croire insensible à une perte<br />
30 de telle consequence. L’expedition du Roy Auguste en Pomeranie ne le dedommageroit<br />
point de la ruine de la Saxe. Il y a trop de difference entre ces deux pays pour etre mis en<br />
parallele de profit. Le dit Roy pourroit croire cependant, que plus la guerre embarasseroit<br />
22. 8. 2008
N. 391 transkriptionen 1704–1715 441<br />
des pays, plus des autres seroient ils necessités à chercher les moyens de la faire finir. Je<br />
m’imagine toujours qu’à moins que le Parlement prochaine d’Angleterre ne soit pour la<br />
paix generale de l’Europe et que consequentement on croye la pouvoir faire cet hyver,<br />
la dite Couronne et les Hollandois seront obligés d’avoir au defaut des lenitifs et quand<br />
ils desesperent de l’effet de ceux cy, recours aux remedes plus forts et proportionnés au 5<br />
mal. Car leur prevoyance ordinaire ne me laisse pas croire qu’ils veuillent hazarder de<br />
rentrer en campagne, à l’hazard de voir la Suede brouiller la scene, ou avec moins de<br />
trouppes (quand il en faudroit laisser pour queller les Suedois) pendant que la France<br />
fait ses derniers efforts pour en amasser plus que jamais. Quoy qu’il en soit c’est aux<br />
autres à songer Bella gerant alii tu felix Prussia nube. Le conseil d’abdication du trône 10<br />
dont vous parlés, Monsieur, ne peut pas etre receu en bonne part, aussi peu que quand<br />
on conseilleroit à un homme de se couper la gorge, et je crois le Roy Auguste autant et<br />
plus capable de recourir à ce dermier remede desesperé, qu’au premier, qui, le salut de<br />
l’ame à part, ne peut pas moins donner de repugnance à un Prince qui aime son honneur<br />
que l’autre. Je suis trespassionnement ... Je crains fort que de la maniere qu’on se prend 15<br />
pour faire reussir le mariage d’Espagne, on n’aille gâter tout et qu’au bout du conte, on<br />
n’aye le regret d’avoir depensé son argent pour rien.<br />
à Houndisbourg le 16 Nov. 1706<br />
391. J. F. VON ALVENSLEBEN AN LEIBNIZ<br />
Magdeburg, 26. November 1706. [390. 392.] 20<br />
Überlieferung: K LBr. 10 Bl. 88-89<br />
à Magdebourg le 26 Nov. 1706.<br />
Monsieur<br />
Je vous suis tres obligé de l’honneur de la votre du 23 et comme je brulois, pour<br />
ainsi dire, d’une impatiente curiosité de sçavoir plus de nouvelles de la paix de Saxe, qui 25<br />
fait l’admiration de tout le monde, vous veneés fort à propos y satisfaire par votre bonté.<br />
Si jamais il y eut au monde ce que les Italiens appellent sopra fin, c’est sans doute le<br />
traité dont il s’agit, et c’est au plus juste titre, que vous le qualifiés de Friede Gottes<br />
car je crois que le Diable luy même n’y voit goutte. Le temps nous decouvrira cependant<br />
qui sera le trompé ou le trompeur: A Trompeur trompeur et demy, n’aura place. De quel 30<br />
22. 8. 2008
442 transkriptionen 1704–1715 N. 391<br />
coté qu’on tourne la medaille le Roy Auguste fera dorernavant une figure extraordinaire<br />
dans le monde soit qu’il demeure sur le theatre, soit qu’il ne reste Roy qu’in partibus<br />
infidelium, Car de l’une et de l’autre maniere personne ne se pourra plus fier en luy<br />
apres ce maitre coup de perfidie ou à l’egard du Czaar, et des Polonois de son parti, ou<br />
5 à l’egard du Roy de Suede. Je ne sçay que juger de ce que Madame la Grand Marechalle<br />
la Comtesse de Pflug, qui est icy, fait son paquet pour retourner en Saxe, Si c’etoit la<br />
femme du Grand Marechal du premier lit, je croirois qu’il voudroit luy jouer piece, mais<br />
comme il aime assez celle cy, il faut croire, qu’il traite plutot en dupe le Grand thresorier<br />
de Pologne que sa propre epouse. Si le Roy Auguste etoit sûr de pouvoir surprendre<br />
10 le General Louenhaupt et tous le autres corps Suedois en suite, comme la Suede luy<br />
impute d’avoir surpris le General Mardefeld contre les loix de la bonne foy, il pourroit<br />
tirer utilité de la signature d’une paix qu’il n’auroit pas eu intention de tenir, mais à<br />
quoy bon, si cela ne se peut point, d’irriter un ennemi maitre de la Saxe, à moins que le<br />
Roy Auguste ne la haisse tant luy meme que de luy souhaiter tout mal imaginable; Car<br />
15 d’ordinaire personne n’est parjure pour rien. Comme la Princesse Royale avoit apporté<br />
une joye generale en cette ville cy, et en toute la province, et que dans un seul jour ses<br />
manieres prevenantes et civiles luy ont gagné les coeurs de tous ceux qui ont eu le bonheur<br />
de l’approcher, ainsi son depart haté a été regretté de tout le monde. Si Elle continue,<br />
comme on ne doute pas, à donner de ces marques de bonté, SAR. se fera adorer de tout le<br />
20 monde, et l’on la regardera comme un don extraordinair et sans prix que le Ciel a voulu<br />
envoyer à l’Etat du Roy, qui en peut tirer pour luy le plus heureux augure. L’infinité des<br />
harangues publiques et des complimens particulieres dont elle a été et va etre accablée,<br />
m’a fait juger pour mon particulier que ce n’etoit pas luy faire tort, que de luy epargner<br />
la peine d’en entendre encore de ma façon, quoyque j’aye eu l’honneur de la voir, de<br />
25 manger avec Elle, et qu’Elle m’ait fait la grace de me parler à table, outre mille bontés<br />
qu’elle a temoignée à ma femme et à mes parens. Je fais cependant mon conte que quand<br />
on luy laissera du repos, le temoignage de mon zele treshumble ne viendra pas trop tard.<br />
Si pourtant, Monsieur, vous vouliés par le credit que vous avez aupres de SAR. contribuer<br />
à ma recommendation, je vous en serois infiniment obligé. La Princesse de Wolfenbuttel<br />
30 est catechisée depuis une huitaine de jours par le Pere Jesuite qui est venu à la dite<br />
Cour, où l’on ne veut pas croire, que d’ordinaire on gate plus par la precipitation qu’en<br />
marchant bride an main. Je crois que Monsr Imhoff s’achette par l’argent du maitre de<br />
si bons protecteurs qu’il dedaigne de faire reflexion sur ce que l’effet d’un conseil mal<br />
ponderé luy pourroit attirer quelque jour d’incommodité. Il a cela de commun avec son<br />
22. 8. 2008
N. 392 transkriptionen 1704–1715 443<br />
frere le Resident en Saxe qu’un avantage present dont ils jouissent en leur particulier, les<br />
rend aveugles sur tout ce qui leur pourroit arriver de mal. Je suis tresparfaitement 〈...〉<br />
392. LEIBNIZ AN J. F. VON ALVENSLEBEN<br />
Berlin, 18. Dezember 1706. [391. 393.]<br />
Überlieferung: L LBr. 10 Bl. 90-91 5<br />
Monsieur<br />
J’avois esperé de vous mander quelque chose de seur, mais je trouve qu’on est presque<br />
aussi incertain sur le traité de Pologne qu’on l’estoit il y a 15 jours. L’on sait que le Roy<br />
est partie de Warsovie la nuit apres le 30, et que la Cour alloit à Cracovie, vers où<br />
le bagage avoit pris les devans: mais on dit que le Roy pour sa personne a fait une 10<br />
course je ne say où. Les uns croyent qu’il est allé en Saxe, et les autres, qu’il est allé<br />
trouver le Czar. Ce sont des resolutions aussi opposées que les chemins; et l’un parti<br />
paroist aussi peu seur que l’autre. L’on dit que le Czar est arrivé à Ostroy, ce qui rend<br />
le voyage du Roy de ce costé plus vraisemblable. Cependant il semble que tant le Czar<br />
que le Roy de Suede pourroient s’assurer de luy, s’ils l’avoient en main tant il s’est mis 15<br />
entre deux selles. L’on dit icy que Madame de Pflug a receu des lettres de son mari,<br />
pour l’aller trouver à Cracovie. Je ne say quelles nouvelles peut avoir receu Madame la<br />
Comtesse de Kosel. Ecrivant dernierement à Monsieur le Duc Antoine je pris la liberté<br />
de dire à S.A. qu’Elle devroit entendre l’enigme du Roy de Pologne, mieux que personne,<br />
ayant à Wolfenbutel la bien aimée de ce prince, lequel luy pourroit dire, comme Samson 20<br />
dit aux Philistins, hättet ihr nicht mit meinem kalbe gepflüget, ihr hättet mein räzel<br />
nicht troffen. Je m’imagine que Madame la Comtesse de Kosel et quelques autres dames<br />
Saxonnes seroient contentes d’avoir le Roy Auguste, sans se soucier du Roy de Pologne et<br />
peutestre qu’elles ont fait leur possible pour le porter à ce qui pouvoit faire son repos au<br />
depens de sa gloire, et auroient pû reussir sans la bataille de Katilisch; l’on asseure que 25<br />
Monsieur de Prinz a vû l’original de la ratification du Traité signé apres cette bataille.<br />
Mais quelques uns pretendent que c’est un blanc-signe. Il est au moins seur que le Roy de<br />
Pologne a desavoué le traité verbalement en parlant au Secretaire que le Roy de Prusse<br />
21 dit: [Richter 14, 18<br />
22. 8. 2008
444 transkriptionen 1704–1715 N. 392<br />
tient à Warsovie, Car le 16 Novembre (jour de la notification faite par l’Ambassadeur<br />
de Suede icy) Sa Mté expedia un Rescriptum à ce secretaire, pour luy donner part de la<br />
notification luy ordonnant d’entretenir les Ministres du Roy de Pologne. Et la poste apres,<br />
on luy envoya le Traité in forma; le temps ayant esté trop court pour le faire d’abord. Ce<br />
5 secretaire en ayant parlé à Monsieur Schonbeck ViceChancellier de Pologne qui a soin des<br />
affaires qui regardent cette Republique, et à M. de Pflug, premier Ministre par rapport à<br />
celles de Saxe; ces deux Ministres en parurent extremement surpris et allarmés. Et le Roy<br />
luy meme voulut en parler à ce secretaire, et luy temoigna d’ignorer ce traité, et d’estre<br />
bien eloigné d’en faire à de telles conditions. Cependant la nouvelle du Traité s’estant<br />
10 repandue bien tost par les partisans de Stanislas, toute la ville de Warsovie, en fut en<br />
rumeur aussi bien que le voisinage. Et l’on croit que cela aura determiné le Roy à en partir<br />
plustost qu’il n’auroit fait sans cela. L’on ne sait pas encor comme le Prince Menzikow<br />
General des Moscovites, et les seigneurs polonnois auront pris la chose. Cependant le<br />
Roy de Pologne a publié des Universaux, qui ordonnent aux partisans de ses ennemis de<br />
15 revenir à luy dans 6 semaines, sous peine d’estre poursuivis suivant la rigeur des loix, et<br />
il a envoyé le General Brand en Prusse pour y poursuivre les partisans de Stanislas. Il en<br />
a dissipé quelques uns, et pris ou resserré d’autres. Le Roy a fait venir aussi en Pologne<br />
les Generaux Fleming et Schulenbourg, et pretend de lever de l’infanterie polonnoise,<br />
sur le pied Allemand. Cependant il se fait un tort infini par son silence, et s’il n’a pas<br />
20 envie d’executer le traité, il ne devroit pas avoir tardé un moment de le desavouer pour<br />
empecher les Suedois de rompre toutes les mesures que les Alliés vouloient prendre pour<br />
delivrer la Saxe par des offices efficaces. Ainsi de quel costé qu’on tourne la medaille il se<br />
trouve tousjours que le prince a agi estrangement contre ses interest, et qu’on a raison<br />
d’estre incertain plus que jamais de ce qu’il fera en effect. Je souhaite que l’affaire aille<br />
25 bien à Wolfenbutel. J’y ay parlé celuy qui pretend donner des instructions aux gens. Mais<br />
il me semble qu’il se pressoit un peu trop. Je ne comprend pas comment on peut aller<br />
à ces demarches, sans avoir aucune seureté de l’affaire en question. Mais il me sembloit<br />
aussi que la personne dont il s’agit, avoit assez bien repondu, que Rome n’estoit pas<br />
bastie en un jour. C’estoit la reponse la plus sage qu’on pouvoit donner à des gens trop<br />
30 pressans. Madame la Princesse Royale m’a fait connoistre, Monsieur, qu’elle se souvient<br />
de vous avec de plaisir; et quand vous serés un jour icy, elle vous marquera fort bien la<br />
continuation de son estime. Je suis avec zele<br />
Monsieur de Vostre Excellence le treshumble et tres obeissant serviteur <strong>Leibniz</strong><br />
22. 8. 2008
N. 393 transkriptionen 1704–1715 445<br />
Berlin ce 14 de Xb. 1706<br />
P.S. 18 Xb. aujourdhuy on a appris par une Estaffette, que le Roy Auguste est<br />
arrivé à Dresde.Voila son enigmé exulique. Nun ist mein mährgen aus, und gehet in eines<br />
andern haus. Il a quitté son masque de Roy de Pologne, car il ne l’estoit plus que masqué<br />
chez les Polonnois depuis trois mois. Son masque luy avoit esté plus 〈heureux〉 que son 5<br />
veritable personnage par la victoire de 〈Kahlis〉. Mais il a eu la delicatesse de n’en point<br />
vouloir profiter, et il a voulu observer justement le traité où il avoit le moins de raison<br />
de le garder. 〈Il〉 y a lieu de croire que les dames ont beaucoup de part à sa resolution. Il<br />
semble qu’il a dit à sa prudence et à sa valeur, taisez vous. Ou bien on peut dire: vostre<br />
prudence est endormie. Si un jour les bonnes qualités de ce prince se reveillent, je crains 10<br />
un cruel retour, et des reflexions accablantes.<br />
393. J. F. VON ALVENSLEBEN AN LEIBNIZ<br />
Magdeburg, 24. Dezember 1706. [392. 394.]<br />
Überlieferung: K LBr. 10 Bl. 92-93<br />
à Magdeb. le 24 Dec 1706 15<br />
Monsieur<br />
Depuis que j’ay receu l’honneur de la votre du 18 les nouvelles de Saxe ne parlent<br />
que de la joye de ce pays sur la reconciliation des Rois, dont les caresses qu’ils s’entrefont<br />
surprennent tout le monde. Cette joye est cependant fort temperée par l’amertume, que<br />
la continuation du sejour des Suedois y cause. Il est vray que les exactions se font de 20<br />
moins mauvaise grace, mais l’argent qu’on prend civilement ne fait pas moins devenir<br />
gueux que celuy qu’on prend par force. Les nouvelles levées suedoises de 4 Regimens<br />
et l’augmentation des vieilles trouppes font assés voir que le Roy de Suede ne songe<br />
pas à jouir tranquillement et en repos de sa gloire acquise. On parle qu’il pretend faire<br />
restituer l’Electeur de Baviere et se faire la justice pretendue à l’egard de la ville de 25<br />
Bremen. Toutes ces deux choses interesseroient l’Allemagne et la derniere en particulier<br />
le cercle de la basse Saxe à un point de ne se pouvoir fier plus gueres en la moderation<br />
1 ce (1) 18 (2) 14 de Xb. 1706<br />
22. 8. 2008
446 transkriptionen 1704–1715 N. 394<br />
de ce Monarque. La harangue de ses Ministres qui ont complimenté le R. Stanislaus sur<br />
la paix a ce me semble quelque chose digne de reflexion en ce qu’elle marque assés de<br />
souvenance de l’envie ouverte ou secrete qu’on y impute à des autres puissances. Comme<br />
ce Prince asserte de ne faire pas des conquetes, et que d’ailleurs il n’aime pas moins la<br />
5 guerre, il faut necessairement s’imaginer, qu’à moins que celle d’avec le Czaar ne luy<br />
donne pas d’occupation encore, qu’il cherchera à se signaler par exemple: en restituant<br />
ceux qu’il voudra croire opprimés en se vangeant de ceux qu’il croira ses ennemis ouverts<br />
ou secrets, en faisant des partages de succession auxquels des autres n’ont pû venir à bout,<br />
en reglant les bornes et les limites de chaque puissance, en donnant la paix à l’Europe<br />
10 etc. Plût à Dieu qu’il voulut s’aviser à ruiner l’Empire Mahometan et commencer par là.<br />
Il est aisé de concevoir que pour luy il fera toujours un personnage tres considerable sur<br />
le theatre de ce monde, mais pour le Roy Auguste il sera toujours semper Augustus in<br />
contrario sensu, et il feroit ce me semble bien de se faire appeller dorernavant Fridericus<br />
tout seul, comme jusqu’icy il avoit quitté ce nom cy pour n’être nommé que par l’autre,<br />
15 car qui peut consenter à une paix telle comme il vient de conclure peut bien passer pour<br />
pacifique per eminentiam. Je n’ay rien appris encore de quels bons voeux les Polonois<br />
qui etoit [!] jadis de son parti ont accompagné son voyage lorsqu’ils ont appris qu’il alloit<br />
hors du Royaume et s’ils songent à se donner eux memes un autre Roy ou à recevoir<br />
celuy que les Suedois leur veulent faire reconnoitre malgré eux. On dit que votre Cour<br />
20 de Hannover va ordonner de considerables levées. Celle de Wolfenbuttel se depouille de<br />
nouveaux de quelques centaines d’hommes en faveur du mariage qu’Elle souhaite par<br />
dessus toute autre chose, et qui pour cela ne demeure pas moins incertain. Je suis tres<br />
passionnement 〈...〉<br />
394. J. F. VON ALVENSLEBEN AN LEIBNIZ<br />
25 Hundisburg, 27. Januar 1707. [393. 486.]<br />
Überlieferung: K LBr. 10 Bl. 94-95<br />
Monsieur,<br />
Quoyque vous ne me marquiés pas dans l’honneur de la votre du 11 si votre sejour<br />
à Berlin va durer encore, je le suppose toujours, croyant que sans cela vous auriés bien<br />
30 voulu m’apprendre où mes lettres devroient etre addressées apres votre depart. Je vous<br />
22. 8. 2008
N. 394 transkriptionen 1704–1715 447<br />
rends graces, Monsieur, de vos nouvelles qui me font juger que la comedie n’est pas finie<br />
encore par l’acte de la paix en Saxe. Mes lettres de ce pays disent qu’on remarque plus<br />
de froideur entre les Rois qu’au commencement de leurs entreveües. On parle de lettres<br />
interceptées dont le contenu ne doit etre gueres conforme à l’abdication, et on en craint<br />
même de facheuses consequences. Le pays voudroit bien faire des efforts pour trouver le 5<br />
credit qu’il faut pour se debarrasser de leur gastes, mais comme sans le retablissement<br />
de la Steuer-Casse personne ne voudra prêter un double, et que toucher cette corde c’est<br />
offenser les Ministres, la confusion continue, et ne cessera que lorsqu’il n’y aura plus<br />
de remede au mal. On ne peut ce me semble mieux descrire l’etat des affaires en ce<br />
pays qu’un de mes amis le fait avec ces paroles: Une paix faite avec precipitation par 10<br />
une terreur panique, conclüe sur des blancs signés, et ratifiée de même fondée sur une<br />
esperance chimerique d’en changer les conditions, ou de n’y satisfaire pas, qu’on n’avoit<br />
qu’à se montrer que tout prendroit une autre face, c’est le rôle du premier acteur, celuy<br />
de l’autre est d’user mal d’une victime que s’est livrée d’elle même, et d’une gloire et des<br />
avantages bien acquises, de tenir en inquietude toute l’Europe sur ses intentions et sur ses 15<br />
veües. Schlußschlängel Je trouve ces pourtraits fort conformes à l’idée que je m’en suis<br />
formée. Cependant, Monsieur, je me trouve un peu embarassé par les reflexions si ceux<br />
qui jusqu’icy font toujours les spectateurs au parterre (ou qui s’intriguans peut étre assez<br />
ne font pourtant aupres du R. de Suede que de l’eau toute claire) regarderont toujours le<br />
jeu de sang froid, lorsque selon les apparences ils verront le theatre en combustion d’un 20<br />
coté et auront à craindre qu’il ne le soit aussi de l’autre. Les grands preparatifs de la<br />
France pour une puissante irruption en Allemagne, et laquelle ils menaçent de pousser<br />
jusqu’à Mayence ou Francfort, demanderoient ce me semble plus de circonspection et des<br />
mesures, tant contre un ennemi ouvert, que contre un qui pourroit le devenir, et qui tous<br />
deux ensemble pourroient faire naitre de terribles catastrophes an Allemagne et en toute 25<br />
l’Europe. Si la Suede preferoit des avantages solides à des imaginaires, elle trouveroit<br />
presentement le moyen de sortir d’affaire comme elle même le pourroit souhaiter, mais<br />
si elle continue à agir comme jusqu’icy il faut tout craindre d’un sonseil mal reglé, et<br />
elle a à s’attendre qu’outre le hazard où elle s’expose, elle ne voye quelque jour defaire<br />
d’un seul coup de plume tout son ouvrage, si j’en excepte le but qu’elle a obtenu de 30<br />
faire enrager l’autheur de la guerre, où on l’a engagée. On dit que l’on propose au<br />
Czaar de luy faire garder Kiow, dont on le tient pour detenteur plûtôt estant obligé à la<br />
restitution par les traités solemnels, que pour possesseur legitime, avec quelque etendue<br />
de ce territoire, et de celuy de Smolensko et que sur ce pied on fera la paix avec luy<br />
22. 8. 2008
448 transkriptionen 1704–1715 N. 284<br />
moyennant la restitution à faire de sa part de ce qu’il a pris sur le R. de Suede. Monsr<br />
Bayle me semble meriter le regret de tous ceux qui aiment les lettres. Athée ou non il<br />
etoit daigne d’une plus longue vie pour son grand sçavoir. Je crois que plusieurs qui ne<br />
l’osoient attaquer vivant, le feront apres sa mort. Vous m’obligerés, Monsieur, de m’en<br />
5 informer plus particulierement, comme il a fini, et quel est son testament dont vous faites<br />
mention. Je suis 〈...〉 Houndisb. le 27 Janvier 1707<br />
284. CHRISTOPH CELLARIUS AN LEIBNIZ<br />
[Halle], 24. Mrz [1707 (?)].<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 147 Bl.1. 4 o . 2/3 S. Bibl.verm.<br />
10 Vir Illustris,<br />
Pauca vides, et e lectulo scripta, cui tertium jam mensem adfixus haereo, ut veteres<br />
calculi dolores, qui neque nunc cessant, tacem. Languent sic Musae meae, immo<br />
〈prostratice〉 jacent. Si quando oculos attollere coeperint, Fabri-Buchnerianum Thesaurum<br />
innumeris accessionibus, in quibus etiam Graevianae quaedam sunt, a calumniis Nor-<br />
15 wegi criminatoris vindicabo: Si quid vitae et virium supererit, revertar ad Geographiam<br />
medii aevi. Vale 24 Marti. Illustr. Nom. T. cultor observantiss. Cellarius<br />
Opuscula benigne accipe.<br />
Zu N. 284: Unser Stck mit der Z. 8 Opuscula angesprochenen Beilage trgt keine Jahreszahl. In der<br />
Zeitspanne zwischen dem 3. Juli 1703 (Beginn der Korrespondenz mit I, 22 N. 16600) und Cellarius’ Tod<br />
am 4. Juni 1707 ist es am ehesten auf den 24. Mrz 1707 zu datieren. Dies ergibt sich aus Cellarius’ Brief<br />
vom 1. Mrz 1706 (LBr. 147 Bl. 7), in dem er ber sein derzeitiges Steinleiden klagt, gleichzeitig aber von<br />
Druckvorbereitungen und vom Vorhaben einer ”Medii aevi Geographia” berichtet. In der nur sporadisch<br />
gefhrten Korrespondenz wre bereits drei Wochen spter ein weiterer Brief weniger zu erwarten als im<br />
folgenden Jahr, insbesondere angesichts des in unserem Stck angesprochenen langwierigen Leidens. K<br />
wre damit die Antwort auf <strong>Leibniz</strong>’ Brief vom 4. Oktober 1706 (LBr. 147 Bl. 8) und das letzte berlieferte<br />
Stck der Korrespondenz. 13 f. Thesaurum: B. Fabri, Thesaurus eruditionis scholasticae olim per A.<br />
Buchnerum recensitus et emend. 15 f. Geographiam medii aevi: nicht erschienen.<br />
22. 8. 2008
N. 397 transkriptionen 1704–1715 449<br />
396. LEIBNIZ AN X<br />
[ , Oktober 170].<br />
Überlieferung: L Konzept: LH I 1, 4 Bl. 61. 8 o . 1/2 S.<br />
HochEdler Hochgeehrter H.<br />
Hiebey komt ein ordre, wegen bezahlung des zu Casel ausgelegten geldes. 5<br />
Den Paß belangend, so ist nach Wien umb mehrer sicherheit willen geschrieben<br />
worden.<br />
397. LEIBNIZ AN GRAF TRAUTMANSDORF<br />
[Wien, Dezember 1708 oder 1712/1713 (?)]. [Der . spanische König wird als Habsburger<br />
bezeichnet. Trautmannsdorf war 1701–1711 Botschafter in der Schweiz. <strong>Leibniz</strong> 10<br />
war im Dezember 1708 und 1712/1713 in Wien..]<br />
Überlieferung: L Konzept: LBr. 938 Bl. 1.<br />
Monsieur<br />
J’ay appris par le gouverneur de M. le Comte de Herberstein que Vostre Excellence<br />
a entendu parler de moy, et en a fait mention dans sa lettre. Je souhaiterois de pouvoir 15<br />
meriter cet honneur par quelque marque de mon zele et de ma reconnoissance si vos<br />
ordres m’en donneroient l’occasion: et en attendant j’ay crû qu’il estoit de mon devoir<br />
de faire connoître par ces mots; que je seray toute ma vie avec tout le respect que je dois,<br />
à sa dignité eminente, et à son merite eclatant,<br />
Monsieur de Vostre Excellence 20<br />
A Son Excellence Monsieur le Comte de Trautmansdorf Conseiller Intime de l’Empereur,<br />
et Amb r extraordinaire de Sa M té Imperiale et de Sa M te Catholique aux Cantons Suisses.<br />
Zu N. 396:<br />
Zu N. 397:<br />
22. 8. 2008
450 transkriptionen 1704–1715 N. 399<br />
398. DE MOULINS AN LEIBNIZ<br />
[Wien, 1708 oder 1712].<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 501 Bl. 342. 8 o . 1 S. Anschrift.<br />
S. Tit. Hochgeehrter Herr Geheimer Raht.<br />
5 Hiedürch habe nur erinnern wollen, den Fürsten von Lichtenstein zu sprechen, nicht<br />
zu vergeßen, vielleicht wenn dieselbe gegen Mittag hingehen, behält er Sie zur Mahlzeit,<br />
da es denn mehr gelegenheit zu allerhand discoursen geben möchte. NB stelle in dero<br />
gütiges bedenken, ob rahtsam sey, gelegentlich zu vernehmen, wenn Ihro Dürchl. zu den<br />
Schrifften kein belieben haben solten, waß Sie denn wohl anwenden wolten, ein particular<br />
10 Experiment zu bekommen, da alle 8 oder 10 tage in jede mark praparirt Silber, über alle<br />
Kosten 1 loht fein probgerechts Gold kan erlanget, und dieses mit viel Marcken practisiret<br />
werden.<br />
Tit. Herrn Geheimte Raht von Leibnitz.<br />
15 399. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 23. Januar 1709.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
T. T. q. n.<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Ich binn von hertzen erfreuet, daß Ew. Exc. glücklich zu Berlin angelanget, und<br />
20 wolte ich gern weitläufftig schreiben, wenn Ulrich nicht so eilfertig wäre; So berichte nur,<br />
daß hier fort gedruckt wird, ich zweifle aber, daß es auf ostern fertig wird, der Materie ist<br />
noch sehr viel. Am indice wird von mir itzt eyfrigst gearbeitet und thue ich sonst nichts<br />
daß mir aber iemand helfen könne ist ohnmüglich, und soll hoffentlich ein schöner index<br />
Zu N. 398:<br />
Zu N. 399: .<br />
22. 8. 2008
N. 400 transkriptionen 1704–1715 451<br />
werden. In 14 tagen werde den andern tomum anfangen.<br />
Mit der nächsten Post will weitläuftig von verschiedenen schreiben. Wünsche itzt<br />
ein gesegnetes neues jahr und bitte gehorsamst mein geneigter Patron zu verbleiben, der<br />
ich binn so lange ich lebe<br />
Ew. Exc. gehorsamster diener Eckhart. 5<br />
Helmstet d. 23. Jan. 1709.<br />
P. S. Meine Frau grüßet gehorsamst, und bittet gehorsamst Ew. Exc. wollen auf<br />
der rückreise uns mit ihrer einsprache zubeehren nicht vergeßen. Es wird uns dieses eine<br />
große consolation seyn.<br />
400. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ 10<br />
Helmstedt, 3. Mai 1709.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Mein bißheriges stilschweigen werden Ew. Exc. mir hochgeneigt vergeben. Mein augen<br />
übel hat solches veruhrsacht, welches zwar bißher dann v. wann etws nachzulaßen 15<br />
geschienen, wenn aber wieder habe wollen zustudieren anfangen, ist es eben wieder so<br />
schlim als vorhin worden. So gar daß nicht 2. stunde in eins lesen kann, in sonderheit<br />
kleinen druck, wo ich nicht will daß mir die augen feuerroth werden sollen. Was mir<br />
dieses vor ein Creutz ist, kann ich nicht sagen. Ich habe verschiedene chirurges v. medicos<br />
consulirt, die wollen äußerlich nichts mehr gebraucht wißen. sondern sagen ich müße 20<br />
sie durch schonen wieder zurechte bringen, da sie durch allzuviele v. starke intention<br />
beym lichte verdorben. Wenn itzo was thun will, so muß den rücken nach dem fenster<br />
kehren, wie H. Hodann, sonst blendet mich der lichtschein. Es sind nun 8. wochen, daß<br />
mich darmit plage, v. habe die gantze zeit am indice nichts thun können v. hoffe ich ihn<br />
doch noch die sommermeße fertig zuhaben, und eher bedarf es auch nicht, weil der druck 25<br />
alsdann erst abgethan seyn wird. H. Heße wird itzo fleißig, ist über dem praelaten kriege.<br />
Mr. Hodann schrieb mir neulich etwas die ordnung der stücke betreffendt, sein brief aber<br />
ist mir unter andre papiere gekommen, daß ihn nicht gleich finden kann; bitte also gehor-<br />
Zu N. 400: .<br />
22. 8. 2008
452 transkriptionen 1704–1715 N. 400<br />
sam ihn zu errinnern, daß er es noch ein mahl schreibe. Der hiesige Holtzschneider will<br />
vor die figur einen thaler haben, dieses deucht mich ist zu viel v. habe daher die figuren<br />
abgefordert v. sende sie hie bey, so kann sie der Hildesheimer geschwind schneiden.<br />
Wenn sie nur in 14 tagen wieder habe. Es muß aber erst Bartelt dem Arminio einen<br />
5 degen an die seite hängen, welches er vergeßen. Es ist auch im Chronico picturato ein<br />
großes eichblat auf deßen figur der text weiset; müste also selbes wohl geschnitten werden,<br />
ob es sonst gleich nicht eben important ist. Das exemplar Chronici picturati muß<br />
in 8 tagen höchstens wieder hieher haben. Vor pfingsten will Tomum primum quoad indicem<br />
gantz fertig haben. Wer die Necrologia excerpirt, muß historisch gelehrt seyn v.<br />
10 wenn da stehet ex gr. Dux Otto, Henricus etc. Bernh. Episc. etc. dabey setzen können<br />
von welchem lande sie Duces oder Episcopi gewesen damit sie im indice suo loco unters<br />
andre gemischt können werden, wenn ich dieses nicht rigide observirt, hätte längst fertig<br />
seyn wollen. Aber mich deucht, cito si sat bene. Ich hoffe das schöne wetter v. Motion<br />
so mir nun im garten machen kann, sollen mir meine machine wieder völlig gangbahr<br />
15 machen. D. Meibom räth mir dabey, weil meine brust schwach v. im lesen sich ein wenig<br />
alterirt befindet, ich solle die milchcur brauchen, Ich kann mich aber noch nicht darzu<br />
resolviren. Ich habe ein wenig H. Leuckfelds Ganderh. Chronik durchlauffen. Die finde<br />
sehr elend. Er confundirt im Catalogo Abbatissarum, wie alle die andern, 2 Sophien mit<br />
ein ander, die gerade auf ein ander certissime gefolget, als die erste Ottonis II. tochter,<br />
20 die andre Henrici II. schwester; wie solches klährlich ex Ditmari loco quodam erhellet,<br />
denn itzt in der eil nicht aufschlagen kann; welches Ew. Exc. leicht selbst ersehen werden,<br />
obgleich Everhardus Presbyter, Bodo et reliqui sie auch confundiren. Ich weiß nicht<br />
ob Ew. Exc. der Theol. Facultät zu Tübingen gedruckten brief in Abt Fabritii sache<br />
gesehen haben, welcher einige curiose redensarten in sich hält. Stadtwegs Chronik muß,<br />
25 wie sie soll gedruket werden, von meinen Studenten copiiren laßen. Sonst will Ew. Exc.<br />
gehorsamst ersuchet haben occasione data mich bey vornehmen leuten, so alhier wollen<br />
kinder erziehen laßen, ohnbeschwert was hauß v. tisch auch information anlanget, zu recommendiren,<br />
welches sie bey mir so gut als in gantz Helmstet nicht, bekommen können.<br />
Und sind in meinem hause von allen verführungen entfernt, da scharfe aufsicht habe.<br />
30 Ich muß wieder willen, da meine leseklocke schlägt schließen, mich Ew. Exc. beharl.<br />
gewogenheit empfehlen, v. binn ich lebenslang<br />
Ew. Exc. gehorsamster diener Eckhart.<br />
Helmstet d. 3. May 1709.<br />
22. 8. 2008
N. 402 transkriptionen 1704–1715 453<br />
401. HODANN AN LEIBNIZ<br />
, 13. Juni 1709.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr 411 Bl. 159<br />
Illustris atque Excellentissime Domine,<br />
Patrone Magne. 5<br />
Simul atque Excellentia Vestra abierat, conveniebat me pictor, qui apud Dominum<br />
Abbatem reliquios depingere incepit. Nuperum erratum suum ita excusabat, se venisse ad<br />
familiarem suum, famulum Domini Abbatis, eumque interrogasse, an per ipsum non posset<br />
sibi monstrari [Textverlust] m ista portiuncula, quam B. Knochius imper [Textverlust]<br />
m reliquerat; famulum autem rem ad Dominum Abbatem detulisse, qui statim ipsum ad 10<br />
depingendum admiserit. De salute, Excellentiae Vestrae nomine Domino Abbati nunciata,<br />
dicebat, nihil sibi constare, mihi forte famulus supra dictus se inscio hoc officiorum<br />
genere favorem Domini Abbatis sibi demereri voluerit. Perfecit picturam illam sibi datam,<br />
quam et Excellentiae Vestrae ostendere volebat, mihique eam conspiciendam offerebat,<br />
addens, Domini Abbati laborem suum valde probari. Si quid ego ex primo hoc Specimine 15<br />
judicare possum, in arte talia pingendi B. Knochium si non superat, at certe equiparat;<br />
ideo ipsum etiam monui, ut strenue in opere coepto pergeret. Opto ut valeat Excellentiae<br />
Vestrae faveatque<br />
Humillimo Suo J. F. Hodann<br />
Hanovera d. 13. Iun. 1709 20<br />
402. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 26. Juni 1709.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H Geh. Rath.<br />
Bey guter gelegenheit nehme die freiheit beyliegendes an mich adressirtes zu senden, 25<br />
Zu N. 402: .<br />
22. 8. 2008
454 transkriptionen 1704–1715 N. 403<br />
Ich habe unter Ew. Exc. couvert an h. Hodan wegen der Holtzschnitte geschrieben, weiß<br />
aber nicht warum keine antwort kriege. Der drucker hat 2. tage warten müßen. indem<br />
der an einer stelle ist wo eine figur hin gehöret. Bitte also höchlich H. Förster, an den mit<br />
dieser Gelegenheit eile halbe unmöglich schreiben kann, zu erinnern daß er alles eiligst<br />
5 sende. Ich binn<br />
Ew. Exc. gehorsamster diener Eckhart<br />
Helmst. 1709. mitwochen nacht nach Johanni<br />
P. S. Meine Augen sind noch sehr schlimm.<br />
403. LEIBNIZ AN ANTOINE VERJUS<br />
10 [Hannover, Juni (?) 1706].<br />
Überlieferung: L Konzept: LBr. 105 Bl. 52.<br />
Mon tres Reverend Pere<br />
Je n’ose point vous importuner souvent, mais ayant appris de Mons. Brosseau qu’il<br />
avoit informé V. R. des Manuscrits chinois qui me sont venus sans que je sache on quoy<br />
15 ils consistent; et que vous aviés la bonté de vouloir faire écrire pour en avoir quelque<br />
information; j’ay crû qu’il estoit de mon devoir de vous en remercier, et de vous adresser<br />
en meme temps la lettre cyjointe pour le R. P. Bouvet, qui me les a envoyés apparemment.<br />
Pour ce qui est de la Religion dont vous aviés dit quelque chose, mon Tres R. P.[,]<br />
dans une reponse dont vous m’aviés honnoré[,] vous savés mieux que personne combien<br />
20 il est difficile de vuider certaines questions, et combien il est dur, d’imposer là dessus<br />
sous peine d’anatheme des decisions nouvelles<br />
Je ne puis dissimuler V. R. que je souhaite avec ardeur, qu’on mettre ordre à profiter<br />
mieux que par le passé de l’occasion qu’on a d’apprendre les connoissances des Chinois<br />
et de les transporter en Europe en echange des nostres que les Missionaires leur portent.<br />
25 Car il est fort apparent que les Europeens en seront chassés un jour, et qu’on regrettera<br />
l’occasion perdue[.]<br />
Le fameux Kepler ayant écrit un jour quelque discours à l’occasion d’une lettre que<br />
Zu N. 403: .<br />
22. 8. 2008
N. 404 transkriptionen 1704–1715 455<br />
P. Terentius de Vostre Compagnie avoit écrit de la Chine, sur des matieres qui ont du<br />
rapport à l’Astronomie, je l’avois indiqué au P. Bouvet, qui m’a prié de vous faire souvenir<br />
de le luy procurer, et de faire aussi aupres de vous [les] memes instances que j’ay fait à<br />
luy, pour faire penser d’avantage à l’acquisition des connoissances Chinoises[.] Il faudroit<br />
pour cet effect y envoyer des jeunes gens choisis et mener en Europe quelques Chinois 5<br />
bien instruits. Et il seroit à souhaiter que parmy vos missionaires ily en eut une dixaine<br />
de fort habiles, qui s’appliquassent expres à ces connoissances. C’est dommage que les<br />
observations Geographiques de vos peres chinois ne paroissent point[.] En les envoyant<br />
[ils] avoient voulu qu’on m’en fit quelque part, mais il n’y a pas eu moyen de l’obtenir.<br />
J’avois souhaitté des lumieres sur les nations et les langues de la haute Tartarie et entre 10<br />
autres sur ce qu’on sait de la mer orientale au delà du fleuve Amur.<br />
Je pense à donner au public des Essais de mes demonstrations philosophiques. J’ay<br />
procederay d’une façon tout à fait mathematique et par une maniere de calcul; et je<br />
croy d’y avoir demonstré, mon systeme des Monades et de l’Harmonie preestablie, avec<br />
quelques autres verités importantes pour porter les hommes à la pieté et à la vertu. Le 15<br />
mal est, que d’autres occupations indispensables m’en detournent, et qu’il seroit difficile<br />
de trouver quelqu’un dont l’assistance me pourroit soulager. Mais il est temps de finir.<br />
Je suis avec respect<br />
Mon tres Rev. Pere<br />
404. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ 20<br />
Helmstedt, 2. Juli 1709.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Vir Illustris atque Excellentissime<br />
Figuras ligno incisas ab Hodanno ad me missas accepi, et statim typographo tradidi,<br />
ut suo quamque loco inserat. Dum autem operae usque ad annum 798 in Chronici Pic- 25<br />
turati impressione pervenere, observavi figuram anno isti adjunctam non posse omitti,<br />
quia textus ad illam provocat, jussi itaque ut vacuum spatium pro illa relinquerent,<br />
Zu N. 404: .<br />
22. 8. 2008
456 transkriptionen 1704–1715 N. 404<br />
Teque, Vir Excellentissime, precor, velis Försterum per Dom. Hodannum monere, ut<br />
eam quoque figuram quam primum ligno incidi curet, sed ea magnitudine, quam scheda<br />
hic adjecta exhibet, ita inseri potest suo loco. Cum omnia commata et distinctiones,<br />
quae in veteri exemplo omnino desunt, supplere non possim, ubi tamen commode fieri<br />
5 potest, ea insero; et nomina quoque propria majusculis ab initio literis imprimi facio,<br />
quo lectores barbarum scriptorem facilius intelligere possint. Catalogi Nimeeriani meum<br />
exemplum mitto, quia apud Bibliopolam non amplius haberi potuit. Si Tuae Excellentiae<br />
in redimendis quibusdam libris utilis esse potero, mihi gratulabor. Halberstadienses<br />
libros mittam cum rhedario, qui Dn. Bohemerum Pyrmontanis aquis elutum huc reve-<br />
10 het, ita portorium parvi constabit. Etsi Brunsvigam eos mitterem, ob molem nimiam<br />
tua rheda avehi non poterunt. Oculi mihi convalescere incipiunt, sed adhuc tamen a<br />
scribendo abstinere debeo, ne iterum eos irritem. Uxor mea etiam nondum a quotidiana<br />
febri, qua jam per octo hebdomadas laboravit, liberata est. Sed Deus dabit his quoque<br />
finem. In tenebris, quibus hactenus circumfusus fui, animum etymologicis exercitation-<br />
15 ibus recreavi, putoque me in nonnullis invenisse, non quod pueri in faba. In Lege Salica<br />
editionis Heroldinae varia, credo, evolvi. Ex. gr. illud Malbergi chreo mosdo, vel ut alii<br />
codices habent mordo est cadaveris expoliatio, chreo secundum mea vetera Glossaria est<br />
cadaver, et expoliatio in L. S. semper redditur per mordo, murto, aut mosdo in aliis<br />
Codicibus. moren itaque unum est idemque cum mosen mausen, ut kören, eligere, cum<br />
20 keesen, kiesen etc.<br />
Tit. XXXIII. cinitus, quos nomen ego cinoedum, interpretor, vocatur in Malb. quintuo;<br />
an hoc a quinde, quene foemina, mulier et 〈 — 〉 sive, ut nos dicimus, fot uotum<br />
est?, et un ex hoc corruptum est nostrum hundsf. . . Certe mihi hoc populare convicii<br />
verbum antiquius apud nos videtur, quam ut a Comicorum Iean F. . . ortum putem.<br />
25 Tit. XXXIV. Chreodiba erit cadaveris incensio, et ita diben comburere, pro quo<br />
dicimus stäven, stöben unde stube et stoven pro hypocausto, apud Graecos nobis, superat<br />
radix ���� accendo, uro, a quo ���� accensio.<br />
Tit. XLIV de Harouuena est de gerouuen gerauben sive de rapina.<br />
Tit. LIV. de Andocmito est de alieni ablatione; alienus aliquoties in L. S. per ando<br />
30 redditur, et metten, metzen scis esse scindere, abscindere unde schmeissen et Sax. smiten,<br />
jacere hoc est quasi a se abscindere, a se mittere.<br />
Tit. XXII. est tho wespho quod corruptum est ex thowerpus ut ex Ms. Guelferbyt.<br />
conjicio; sed quid additum ibi ac faltho? Quid etiam in Leg. S. Leudardi, anthedio,<br />
seulando efa, selandostadio, inzymus, haec et pauca alia si scirem, sine haesitatione me<br />
22. 8. 2008
N. 405 transkriptionen 1704–1715 457<br />
Legem Sal. explicare posse affirmare auderem. Fac mihi hanc gratiam, Vir Summe, et<br />
quid Tibi de his videatur vel verbulo indica. Te enim sequi, tibi obedire in studiis, quae<br />
ad miraculum calles, mihi perpetua res est, et aliquando, si vitam et sanitatem concedet<br />
Deus susceptis laboribus parem, summa laus erit. Vale, Vir Summe, et fave<br />
Excellentiae Tuae devoto clienti Eccardo 5<br />
Helmst. raptim d. 2. Jul. 1709.<br />
405. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 2. August 1709.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath 10<br />
Ich hätte längst meiner schuldigkeit nach antworten sollen, allein meine nachdem<br />
wieder garschlimm gewordene augen haben kein schreiben leiden wollen, wie ich denn<br />
auch itzo noch mich zwingen muß dieses auf zu setzen. Sie sind 〈—〉 geschwollen v.<br />
feurig v. lauffen immer über. Ich brauche alles was kann, v habe in allen in einen halben<br />
jahre 9 Spanische fliegen legen laßen, werde auch an eine Fontenelle müßen, wo nicht der 15<br />
brunnen, der zu Braunschweig auf aller unser medicorum einrathen trincken will, helfen<br />
solte. Das malum habe in der kälte bekommen v. ist so pertinax das wie Gott mein zeuge<br />
ist, in einen halben jahr weder am indice noch vor mich was arbeiten können. Itzt ist es<br />
so schlim, daß gar meine publicas v. privatas lectiones habe einstellen müßen: welches<br />
doch ohngern thue. Wo es nach dem brunnen beßer wird, will den indicem schon schaffen, 20<br />
davon den ersten theil exceptis Hildeshemensibus gantz fertig habe. Am teutschen habe<br />
nichts schaffen können. Ich habe mich recht entsetzt, daß mich H. Förster ohn alle raison<br />
angegeben, als hielte ich den druck auf v. hätte solches der buchdrucker geschrieben. Ich<br />
habe H. Hodanns schreiben demselben zugesandt, darauf er selber kommen v. theuer<br />
geschworen, er habe dergl. niemals geschrieben v. were es auch wieder die wahrheit. Er 25<br />
hätte nur gemeldet, es wäre schwere arbeit zu setzen v. zu corrigiren v. könne er ohn<br />
möglich 5. bogen die woche machen, weil es 2. mahl corrigirt werden v. das exemplar<br />
allezeit dabey geschickt seyn müste: so käme es auch, das, wenn ich läse oder mein<br />
Zu N. 405: .<br />
22. 8. 2008
458 transkriptionen 1704–1715 N. 406<br />
student, der mir diesen sommer v. vorigen winter außerm corrigiren nichts gethan, im<br />
collegio wäre, er manig mahl eine stunde warten müße, wie wohl dieses selten geschiehet.<br />
Dieses hat H. Heße geschrieben. Ich habe viele schwere mühe mit dem corrigiren. Ich<br />
laße das Picturatum Chronicon distingviren v. große buchstaben bey nomina propria<br />
5 mache, so mir im corrigiren viel mühe giebt, wenn es aber nach Ew. Exc. meinung, ut<br />
jacebat, wäre gedruckt worden, würde es schwerlich ein jeder verstanden haben. Auf der<br />
auction habe beyliegendes erhandelt, ich hätte ein mehrers bekommen können, allein es<br />
wurden die sachen ein wenig zu hoch getrieben. Den krausischen Catalogum kann hier<br />
nicht kriegen, sonst hätte ihn gern gesendet. Ew. Exc. haben die gutheit vor mich v.<br />
10 glauben, daß ich mir das großeste vergnügen ihnen treu zu dienen mache, aber wenn<br />
Gott mich aufhält, so muß wohl einige dinge ein wenig differiren. Wenn ja der brunnen<br />
nicht helfen solte, so muß diesen sommer noch eine kleine reise thun, damit vieleicht,<br />
durch die motion v. animum in itinere liberum et studiis non occupatum vieleicht, das<br />
übel hebe. Ich binn lebenslang mit tiefster devotion<br />
15 Ew. Excellentz gehorsamster diener Eckhart.<br />
Helmstet. d. 2. Aug. 1709.<br />
P.S. Nach Br. wohin morgen reise will ich den Engelhusium collatum mit nehmen,<br />
v. ihn Ew. Exc. entweder dar zeigen, oder hinüber senden. Ich will auch da was ferner<br />
gedruckt mit hinnehmen, da es itzt in eil nicht zusammen kriegen kann.<br />
20 406. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, August 1709.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hochwohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Es ist mir hertzlich leid gewesen, daß die ehre Ew. Exc. auf zuwarten nicht wieder<br />
25 genießen können. Ich meinte nach so langen ferien wieder eyfrig zu studieren. Allein<br />
ich habe es wieder an dem lincken auge gehabt. Gestern ist es ein wenig aufgekommen,<br />
ist aber noch sehr dick. Ich muß deßhalben wohl wieder ein paar vesicatoria legen, so<br />
werden ja endlich die flüße weggehen, und ich wieder im stande seyn meinen verrichtungen<br />
Zu N. 406: .<br />
22. 8. 2008
N. 407 transkriptionen 1704–1715 459<br />
vorzustehen. Den Engelhusium sende hiebey. Mein Studente hatte ihn mit eingepackt.<br />
Es gehet am drucke itzo eyfrig fort v. sind sie jetzt bey den legibus Brunsvicensibus.<br />
Hoffe also es werde alles nicht lange nach Michaelis fertig werden. Wenn nur in 14 tagen<br />
wieder gut binn, so will den indicem schon schaffen, in ordnung kann ihn doch nicht eher<br />
bringen bis das gantze werk fertig ist. 5<br />
Hier grassirt die rothe ruhr sehr stark v. sind schon bey 20. personen dran gestorben.<br />
Wenn Ew. Exc. bitten dürfte umb nur eine geringe nachricht von Otii Franco-Gallia v.<br />
deßen inhalt, so würde ich sehr erfreuet seyn; indem es mir entfallen v. das buch hier nicht<br />
zuhaben. Ich gebrauchte auf ein wenig Daumii tractat de causis amissarum radicum Lat.<br />
Linguae v. deßen Ms tum de causis amissarum radicum Gr. Linguae so Ew. Exc. von mir 10<br />
bey sich haben, v. würde ich vor übersendung deßen sehr verbunden seyn, wolte es auch<br />
gern wieder zusenden. Ich habe itzt bekommen die Copey aller derjen. briefschafften, so<br />
Se. Durchl. vnser Gnädigster Hertzog in puncto der Priester v. religions 〈veränderiigs〉<br />
dispüte geschrieben haben oder geschrieben bekommen, so itzt abschreiben laße. Wären<br />
Ew. Exc. es zulesen curios so wolte es gern communiciren. Was noch dem opere soll 15<br />
angehänget werden v. ich noch nicht habe, muß ohngefehr in drey wochen hier seyn.<br />
H. Wagner ist heute nach dem Hartze gereiset. Ich binn in eyl<br />
Ew. Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Helmstet d. 〈—〉 1709.<br />
P.S. Bitte gütigst zu vergeben, daß so flüchtig schreibe. Ich kann nur ein auge ge- 20<br />
brauchen. Die jahrzahlen so im Engelhusio ex Ms to zur seiten notirt, müßen wohl bey<br />
behalten werden. Wo Sie aber hinzusetzen, weil wir keine marginalia haben, weiß eben<br />
nicht.<br />
407. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 23. September 1709. 25<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Mein malum an den augen, so de die in diem ärger wird, leidet nicht, daß viel<br />
Zu N. 407: .<br />
22. 8. 2008
460 transkriptionen 1704–1715 N. 408<br />
schreibe. Ich binn miserabel dran v. kann zu nichts kommen; doch habe gute hofnung<br />
bald zu genesen, da itzt nebst den augen auch die eine seite des halses und gesichts voller<br />
großer schweren ist v. sich also die materie anders wo heraus zu geben v. von den augen<br />
wegzugewehnen scheinet. Wo dieses nicht geschiht muß zum Sonticulo meine zuflucht<br />
5 nehmen, so ungern ichs auch thue. In coecitate habe inliegende verse gemacht, so Ew.<br />
Exc. urthel unterwerfe. Die Tabulam genealogicam will nächstens abschreiben laßen. Mit<br />
dem druck ist man biß fast zu ende des ordinarii Brunsvicensis gekommen Engelhusium<br />
werden wir also baldig brauchen. Vor wenig tagen habe eine veränderung der lufft zu<br />
machen eine kleine tour nach Wolfenbütel gethan, da hörte von jemand daß Mr. Koch<br />
10 bey die bibliothek solte, v. daß des Hertzogs Durchl. über der tafel gesagt, sie wolten<br />
ihm 300 thlr. pension geben. Ob dieses wahr sey, stehet dahin. Ich wolte einige teutsche<br />
Ms ta durchblättern, allein ich fand das Gitter zu geschloßen v. H. Reinerding sagte, man<br />
müße Ms ta zu besehen, expressen erlaub von des Hertzogs Durchl. haben, welches mir<br />
wunderlich bey so einer celebren bibliothek vorkomt. Er wiese mir D. Luthers dintefaß,<br />
15 v da hatte ich allen trost v. marchirte wieder zurücke. Ich binn<br />
Ew. Exc. gehorsamster diener Eckhart.<br />
Helmstet d. 23. Sept. 1709.<br />
408. CASIMIRE OUDIN AN LEIBNIZ<br />
Leiden, 3. Oktober 1709. [94. 476.]<br />
20 Überlieferung: K Abfertigung<br />
à Leyden le 3 Octobre 1709<br />
Monsieur<br />
J’ay pris la liberté de vous escrire, par la commodité d’un jeune homme qui est de<br />
Hanovre, et qui s’en retourne chez luy, lequel m’a promis de vous donner la presente<br />
25 en main propre. Quoy que vous soiéz occupé de plusieurs affaires d’importance, vous ne<br />
trouveréz pas mauvais, que je vous demande, ce que je cherche depuis longtemps et que<br />
je ne peux trouver, car je vous crois seul capable de me l’apprendre. C’est touchant un<br />
Certain H e n r i c u s d e E r f o r d i a o u d e S a x o n i a , qui a escript Chronicon<br />
de rebus memorabilibus ab orbe condito ad annum 1340 ou environ. Flacius Illyricus la<br />
30 cite et apres luy Joannes Wolphius, le premier in Catalogo Testium Veritatis lib 18 pag<br />
22. 8. 2008
N. 409 transkriptionen 1704–1715 461<br />
mihi 1720 et le second dans son Recueil des Choses memorables, et l’un et l’autre en<br />
rapportent des fragments: ce qui m’a faict juger qu’il estoit imprimé, quelque part en<br />
Allemagne. Je vous prie donc, dans quelque moment de loisir et à vostre commodité, de<br />
bien vouloir m’enseigner sur cela, et me respondre si vous en cognoisséz quelques MSS<br />
dans les Bibliotheques d’Allemagne, et me les indiquer. De mesme, si l’Ouvrage est im- 5<br />
primé, en quel lieu, chez quy et en quelle forme. C’est ce que je cherche depuis longtemps<br />
et que je n’ay pu trouver, quoy que j’ay feuilleté plus d’une vingtaine d’autheurs où je<br />
croiois me pouvoir eclaircir. On imprime de nouveau les Anciennes Leçons de Henri Canisius<br />
par les soings de Monsieur Basnage. Je vous crois l’homme de toute l’Allemagne,<br />
qui puisse le plus aider à le corriger et embellir: et comme vostre genie n’est point de 10<br />
cacher ce qui peut servir à la posterité, je crois que vous auréz part à son accroissement.<br />
Je prie Dieu qu’il vous conserve en santé, et suis avec sincerité et estime<br />
Monsieur Vostre tres humble et affectioné serviteur Casimire Oudin<br />
409. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 11. Oktober 1709. 15<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hoch Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Wie leidt mirs thut, daß meine schuldigkeit im schreiben nicht beßer und genauer<br />
in acht nehmen kann, als ich zu thun wegen meines schwachen Gesichts vermag, ist mir<br />
hertzlich leid. Die maledie, so in Br. am gesichte gehabt v. Ew. Exc. gesehen, ist nur ein 20<br />
kinderspiel gewesen, gegen dem zustande, so bißher daran gehabt: doch nun scheint es<br />
algemach beßer zu werden, zum wenigsten scheint das schweren nachzulaßen. Ich muß<br />
aber mich sehr in acht nehmen v. hätte mich vor ein paar tagen, da ein Programma vor<br />
meine neue lectiones publicas auf zu setzen ein wenig beschäftigt war v. etwas lange in<br />
eins hinschrieb, sie bald wieder verdorben; indem sie mir sehr dicke auffschwollen, daß 25<br />
die lieder kaum zu kriegen kunte v. brennen sie mir noch sehr stark anitzo. Ich habe<br />
indeßen gestern wiederum den indicem hervor gekriegt v. will auch kein privat Collegium<br />
8 f. Canisius: Théologien hollandais; il était le secretaire d’Erasme.<br />
Zu N. 409: .<br />
22. 8. 2008
462 transkriptionen 1704–1715 N. 410<br />
anfangen, damit die zeit auff ihn wenden könne, doch muß ein wenig Zeit zu den publicis<br />
lectionibus haben. Das schlimste ist daß bey lichte noch nichts arbeiten darf. Jedoch<br />
hoffe mit dem indice eben sobald als der drucker mit dem werke selbst fertig zu werden.<br />
Wenn aber alles fertig ist, so kann ihn denn erst rangiren v. in ordnung bringen, wie<br />
5 Ew. Exc. leicht begreifen werden; Enfin ich zweifle doch nicht, es solle alles von mir zu<br />
rechter zeit fertig geschafft werden. Bißhero hat der buchdrucker wieder ein wenig langsam<br />
fortgefahren v. hat nur itzt erst den Ordinarium Brunsv. absolviret. Doch itzt fängt er<br />
wieder an fleißig zu seyn. Es geschicht dieses vieleicht connivente Förstero. Hier ist jetzt<br />
eine schlimme Zeit: es kommen keine studenten, die hier sind haben nichts zu verzehren<br />
10 v. anzuwenden: und pretia rerum v. das korn schlagen von tage zu tage auf, daß ich fast<br />
nicht sehe, wie man wenn nicht bald eine änderung wird, auskommen wolle. Daß Ew. Exc.<br />
meine schlechte verse contentirt, freuet mich sehr v. sende sie hierbey abgeschrieben nebst<br />
der Tabula Genealogica, die in allem ohne dubio ist, außer was Theophanonem anbetrifft,<br />
davon Ditmarus sagen will, als sey sie nicht Romani Imp. tochter, allein es hat Du Cange<br />
15 ein beßers gewiesen, v. Ditmari irthum nebst Meibomii fehler klar demonstriret, auch<br />
aus probatis autoribus festgesetzt, daß Theophano Annae leibliche schwester v. Romani<br />
würkl. tochter gewesen. Inliegendes bitte gehorsamst, ohnbeschwert an H. Hodannen<br />
zugeben. Ich binn so lange ich lebe<br />
Ew r Hoch Wohlg. Exc. gehorsamster diener Eckhart.<br />
20 Helmstet d. 11. Okt. 1709.<br />
P.S. Wo der Hertzogs Durchl. meine Verse gefallen solten, würde mich, sehr freuen,<br />
v. wolte ich alsdann mit mehreren fleiß, wenn da wißen könte, ob die Czarowitzische<br />
mariage fort ginge, ein mahl ein großes Carmen modo veterum elaboratorum im teutschen<br />
versuchen.<br />
25 410. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 28. Oktober 1709.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester Hr. Geheimbder Rath etc.<br />
Zu N. 410: .<br />
22. 8. 2008
N. 411 transkriptionen 1704–1715 463<br />
Ich habe nicht unterlaßen sollen Ew. Exc. gütiger censur beykommendes programma<br />
zu unterwerfen. Weil auch höre, daß nunmehro etwas zu Berlin gedruckt werden soll,<br />
so wolte an Ew. Exc. wohl meine wenige gedancken über das in legibus veteribus oft<br />
vorkommende wort 〈—〉 einsenden, dabey der uhrsprung des wortes Herr v. schelm und<br />
einiger andrer zuberüren wären, welche eine connexion mit diesem haben; wenn nur 5<br />
ohngefähr wüste auf was vor manier man dergl. abgefaßet haben wolte. Meine augen<br />
werden, Gottlob, von tage zu tage beßer v. habe ich bono cum deo wieder am indice<br />
zuarbeiten angefangen, muß aber offt abbrechen, damit sie nicht wieder irritire. Ich habe<br />
bißher noch ein und anders in primo tomo nach gehohlet, so wegen damahls vermeinter<br />
eile übergangen, als die nomina der dörfer unsrer v. andrer lande, so im indice multas 10<br />
ob causas müßen specificiret werden, v. wäre H. Coch zu errinnern, daß er es auch<br />
thäte. Es soll nun an mir nicht fehlen, aber H. Heße hat wieder bey 3 wochen ferien<br />
gemacht unter allerley praetext v. ich kann ihn nicht zwingen. H. Schram hat mich<br />
gebethen beyliegendes programma Ew. Exc. von seinetwegen zu offeriren. Mir kömt es<br />
eben nicht alzu gut gemacht zuseyn vor v. hat er auch über seinem Lockium eben keine 15<br />
auditores. Bey machung des Programmatis habe in unserm holtze eine alte begräbniß<br />
städte gefunden, v. durch ein paar studenten öffnen laßen, da war eine urna inne, die<br />
aber gantz zerbröckelt war, nebst ein paar kleinen weißen knochen v. asche. Ich weiß<br />
nicht ob Ew. Exc. Relandi Miscellaneorum tomum III. gekaufft haben. Er hat in selben<br />
eine curiöse abhandlung von den Sprachen der Orientalischen v. Americanischen Inseln, 20<br />
v. hat weit beßre meynungen meines geringen erachtens nach als Hr. Hardt.<br />
Ich empfehle mich Ew. Exc. gehorsamst v. binn lebenslang<br />
Ew. Excell. gehorsamster diener Eckhart.<br />
Helmstet. d. 28. Okt. 1709.<br />
411. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ 25<br />
, 1709.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Vir Illustris atque Excellentissime Patrone Colend me<br />
Zu N. 411: .<br />
22. 8. 2008
464 transkriptionen 1704–1715 N. 411<br />
Magna cum animi voluptate eruditissimi La Crozii literas et responsionem ad eas<br />
tuam perlegi. Utinam intensissimi capitis dolores permitterent, ut ad singula et ego aliquid<br />
dicere possem! Tecum omnino sentio, Cimbros et Britones omnino unam gentem esse:<br />
sed Cimbros a Britonibus descendere vel centum argumentis refelli posset. E contrario<br />
5 a Cimbris Britones ortos puto; ut Angli nostri a Saxonibus Anglis et ex Chersoneso<br />
Cimbrica orti fuerunt. Cimbrorum nomen generale est, et habitatores, incolas, in genere<br />
denotat. Vocaverint se ita inter se Cimbri, et hinc apud exteros, vocis eius 〈—〉 non intelligentibus,<br />
pro nomine proprio acceptum est; ut apud Ungaros Magyarum apud Sarmatas<br />
Slavorum, apud nos Teutonum nomen. Cimbros et omnes Celtas ex orientalioribus terris<br />
10 in occidentem diversis migrationibus, diverso tempore et diversis viis venisse multa sunt,<br />
quae mihi persuadent. Una eorum colina poterit per Aestios et litora sive mari Balthico<br />
vicinas terras in Chersonesum Cimbricam penetrasse; et inde in Britanniam venisse.<br />
Olim Cimbros inter Borysthenem et Tanaim coluisse, authorum veterum et praecipue<br />
Herodoti narratio mihi verisimile fecit. Nec plane illa spernenda, licet mera traditione<br />
15 nitatur. Notabile est, spectrorum genus, quod plebs semideorum instar reveretur, et nos<br />
bergmänlein et Nixen vocamus, Russorum plebi Cumeros dici, ut superioribus Germanis,<br />
qui in Celtarum locum in iis terris successerunt ephialtes et spectrum quod alias die<br />
weisse frau dicimus, vocatur die nacht-trutte, die trutte a Druidibus scilicet. Alia Cimbrorum<br />
Colonia per Pannoniam iverit et se Alpibus Galliaeque et nostrae regionis parti<br />
20 quae inter Danubium et Moenum est, se infuderit. In hoc enim tractu plures Celtarum<br />
reliquias in nominibus locorum, ritibus vulgi et vocabulis quibusdam provincialibus invenio.<br />
Cimbri omnes unam linguam habuerunt, unde Lhuydio concedi potest derivatio<br />
Morimarussii maris.<br />
Errat Lhuydius, cum putat ex nulla lingua nisi ex Cambrica murussa pro mortuo<br />
25 exponi posse. Slavica enim lingua idem vocabulam habet. Lusatis mretz vel maretz est<br />
mori, quod et in reliquis dialectis Slavicis occurrit licet paulo aliter enunciatum. Ammianus<br />
Marcell. Slavum introducit, in rebellione adversus imperatorem Tacitus ait Aestones<br />
habere linguam Britannicae propiorem exclamantem muhra, mahra. hoc est moriatur:<br />
si vera loquitur, ejusdem tempore ibi adhuc poterunt quaedam reliquiae veterum Cim-<br />
30 brorum haesisse. Iam vero nihil ibi est, quod cum Cimbris eorumque lingua notanter<br />
conveniat.<br />
Lhydan pro Armorica est idem ac litoralis regio. Quis scit an non a Romanis ea vox<br />
mutuata? Ejus tamen rationem non illi, sed nos reddere possumus. Svevis letze A S. list,<br />
fines, extremitates h. e. sectiones provinciarum sunt. Inde pagus vicinus Zur List h. e. ad<br />
22. 8. 2008
N. 411 transkriptionen 1704–1715 465<br />
fines ditionis urbis Hanoveranae, dicitur. Convenit cum leiste, litze lesse etc. Quam facile<br />
autem ex vetustissimo letze, litze fit littus? verbum litzen, unde jam schlitzen, schleißen,<br />
est rumpere, scindere, separare. Est ergo letz separatio.<br />
Lithuania, Lettia longe diversam nominis rationem habet. dicta enim est ita quasi<br />
sylvestris, a les, lias et liath Slavonicis et pro sylva usitatis vocabulis. Non enim tam 5<br />
littoralis, quam sylvestris est<br />
Iuniorem immobilia bona accipere ex haereditate et hic inter Hanoveranos obtinet;<br />
uti junior, domus haereditatem accipiat.<br />
Getae et Gothi diversissimi fuerunt. Getae Graecis ita dicti sunt, veteribus attestantibus,<br />
qui a Romanis Davi vel Daci dicebantur. Romani Davorum nomen ex terminatione 10<br />
locorum Geticorum et Thracicorum in dava desumserunt. Graeci forte Getarum nomen a<br />
Cotys nomine finxerunt, quod regibus apud Getas fere commune erat, ipsique, ut suspicor<br />
certis ex causis, se ab antiquissimo quodam Coty ortos crediderunt. Linguae vestigia Geticae<br />
quae reperio, cum Celtico conveniunt, ut in Meis Antiq. Russicis aliquando videre<br />
erit, unde Celtis cognatos una cum Thracibus crediderim. Extincti Getae plane sunt 15<br />
per Romanorum colonias, quarum vestigia adhuc in Moldavico et Waldachio sermone<br />
semi-Latino percipiuntur.<br />
Gothi ex Prussia orti, ubi adhuc quaedam pars terrae Witland audit. Scis ex Vitis<br />
Chersonesi Cimbricae Iutas factos; annon et a Witis et Vitingis Prussiae Iuti, Iutones<br />
et Gothi fieri potuerunt? Sermonis Gothorum Germanici evidentia testimonia habemus. 20<br />
Gothos ipsos se Getas dixisse non est mirum. Historiarum illi rudes erant, et haeserant<br />
aliquando in terris veterum Getarum, quorum tamen tunc nec voca nec vestigium amplius<br />
extabat; unde facile sibi imaginari potuerunt, se Getas esse; a quibus etiam descendere<br />
gloriosum ipsis videbatur.<br />
Cognatio inter Cimbricam sive Celticam et nostram linguam extra dubium dudum 25<br />
posita est a Cluverio, qui omnia veterum Celtarum nomina propria cum Germanicis<br />
adhuc usitatis convenire ostendit. Non usitata nobis linguae dialectus, sed et provincialis<br />
illa rusticorum, et veteres glossae librique ante aliquot annorum centenas conscripti hic<br />
consulendi sunt; si judicare velimus. Quae Cl. LaCrozius exhibuit, pleraque conveniunt.<br />
Fl. Wall. avon) Sax. aue et Teut. ach, quod et cum Latino aqua aliquatenus convenit. 30<br />
Aven, aben est de loco movere, et achen nobis sequi; ut hoc in Etymis meis ostendo.<br />
Bluydhin) jam cum quo conveniat, non incidit, composita vox esse videtur. Nos<br />
etiam olim annum non jahr, sed winter diximus, et unius rei plura possunt esse nomina<br />
et diversissima in eadem lingua.<br />
22. 8. 2008
466 transkriptionen 1704–1715 N. 411<br />
Aqua dwr) apud nos quidem periit; sed quis scit an non ex water abbreviatum sit,<br />
ut iterum Cantabricum ura ex dwr prodisse videtur.<br />
Fluvius Sturia mihi olim Turia audivisse existimatur et ab eo Turingos derivo. An<br />
hic commune quid cum dwr habet?<br />
5 Klyst) Nos Saxones etiam dicimus lustern pro auscultare.<br />
Jch) Convenit cum ochse, uchse, omnino.<br />
Kig) Danis kod, caro. Nobis köder, esca ad capiendos pisces hamo appressa. d. in<br />
pronunciatione rustica apud nos fere semper in g mutatur.<br />
Cynfon) Vox composita ex cyn Wallico, cuneus, vel figura a lato in acutum desinente,<br />
10 qualem cauda habet; et fon, Dan. vet. fant et Germ praeposito sibilo Schwantz, a wenden,<br />
vertere; Est ergo proprie figura cuneiformis mobilis. Cyn ipsum idem esse videtur cum<br />
nostro kegel facto ex cyn vel ken, kegn, kegen, kegel et forte utrumque est ex comis.<br />
Nêv) convenit cum Slavonico nebo, nebe, coelum, quod in catechesi Theotisca ostendi<br />
idem esse ac excavatum; et in hac significatione convenire cum Graecorum �������, Lat.<br />
15 palatus, et coelum. Nobis nave, modiolus, neber, terebra, nabel, umbilicus, et narbe 〈—〉<br />
etiam ab excavatione vel cavando dicta sunt, ut appareat et nos adhuc cognata habere.<br />
byss) Quid si idem esset spiss, spitz, die spitzen der hand? sibilum enim olim ante<br />
b, p, f , v, w nunquam habuimus temporibus vetustis. Congruit haec appellatio digitis.<br />
Map) Scoti dicunt mac, quia p efferre non bene possunt. An map cum knape, nape;<br />
20 knabe, nabe, puer, connexum quid habet? k in knabe est particula ge, con. Nabe illud ex<br />
nahen, appropinquare, deducerem, ut sit appropinquatus, nobis additus, adjunctus; et<br />
talis revera est puer et filius. sed nihil definio.<br />
Karreg) Al. et krag, krac puto primario rupem denotare. Uti autem rupes a rumpendo<br />
dicitur, ita et krachen superioribus Germanis est rumpere, frangere. Nosti forte Franco-<br />
25 furti diversorium zum Krachbein dictum, quos os diffractum in insigni ante fores depicto<br />
praefert. Ab illo krachen est sibilo praeposito schrock fractura et ipsum schrecken prae<br />
tremore dissilire, rumpi. Ein nusskracher est ein nussbrecher, frangibulum nucum.<br />
Ty) domus convenit cum decke, dach; quidsi ex latino tectum esset?<br />
Tân) ignis. Tündem olim nunc zünden est incendere, inde Sax. tunder, Germ. zun-<br />
30 der, id quod incendit. Deba, deva, diba in Lege Salica est combustio; quod est a deban<br />
veteri pro quo nunc stöven dicimus, et pro calefacere usurpamus, cum olim comburere<br />
significaverit.<br />
Plentyn) Est diminutivum a plant, liberi, filii, parvuli. Terminatio yn, yng Germanica<br />
et in derivativis apud nos frequens est. Plant est a planta generare. Et putaverim<br />
22. 8. 2008
N. 411 transkriptionen 1704–1715 467<br />
ferme Cambros Latinum verbum plantare et vocem planta suum fecisse et ab inanimatis<br />
ad animata transtulisse, suoque more inflexisse. Sic nos ehepflantzen, liberos vocamos.<br />
Tavod) Nos pro Zunge Sax. Tunge olim tuge, toge, diximus, ut tractus sive aliquid in<br />
longum protensum indicetur. A tehen vero Saxonico jam togen, olim vero toget aut togot<br />
et ab tractus; quam facile autem id in tagot et tavod corrumpi potuit? Certe convenientia 5<br />
quaedam est inter duo nomina.<br />
Blaidh) Ex Walachus factum scis wlochus et Plochus. Certe ex nostro Welf , wolf<br />
a welgan, deglubere, derivato, eodem modo wold (ut ex Arnolf quotidie Arnold apud<br />
veteres fieri scimus) et inde wlod, wlad, blaidh, fieri potest.<br />
Lhau) an convenit cum Sax. langen ol. lagen, apportare, ut sit quis apportator. 10<br />
Guraig) Apud Svevos adhuc gurre de foemina et equa vetula dicitur, ut vel centies<br />
audivi. In contemtum scilicet vox vetusta apud nos venit. karl, kurl, kerl apud nos olim<br />
fuit maritus quod convenit.<br />
Truyn) Nasus. Hujus quidem simile jam non invenimus. Sed notandum omnia membrorum<br />
vetera nomina apud nos deperiisse. Quae enim jam habemus, pleraque ex Ro- 15<br />
manorum sermone irrepserunt.<br />
Davad) an non hoc ex Romano ovis. Nos ovem foeminam eve dicimus.<br />
Troed) in animalibus pedem tratze et contr. tatze vocamus. Ex tratze Saxon. fieret<br />
trad, quod cum Cambrico convenit.<br />
bleu) capillus, Polon. nlossy, Bohem. wlas, Dalm. vlas idem est; et convenit cum 20<br />
nostro flas, linum, et wolle, lana, quae capilliformes sunt. Ex wolle, bolle, ble, bleu prodire<br />
quis non videt. Variat in dialectis pronunciatio, ut diversa saepe vox appareat, quae eadem<br />
est.<br />
Guaed) sanguis. Guadum, weid Germanis veteribus idem ac blau fuit; et hic blut<br />
redditur quaed. Hic est quaedam convenientia. Sed quae? de hoc disquirendum erit. 25<br />
Conveniunt blau et guad et blud et guad. An inde est, quod sanguis per venas transparens,<br />
lividus videatur esse? Crediderim hoc ferme. Weid pro colore livido, coeruleo in Glossariis<br />
veteribus occurrit et inde weid herba, nomen habet. Videtur et water, wasser a colore<br />
suo inde esse. Compositum enim est.<br />
Hayl) Helle nobis est clarus. Et sibilus cum h commutari solet, ita �����, sol et hayl 30<br />
idem esse puto.<br />
Duur) terra. A Romanis est et ex terra corruptum.<br />
Bol) nos balch, ventrem appellamus, quod idem est. Significat, das bol oder hohl ist.<br />
Vellem, ut quae de linguis meditatus est Cl. La-Crozius vel per partes prodirent.<br />
22. 8. 2008
468 transkriptionen 1704–1715 N. 412<br />
Posset inserere subinde quaedam Diariis, quae prodeunt; ita paulatim in usum communem<br />
et gloriam authoris legi possent. Lingua Graeca praeter orientis spolia, dimida in<br />
parte Germanica et Celtica est. Quicquid enim ex Thracibus, Phrygiis et Lydiis habuit,<br />
Celtico vicinum admodum fuisse existimo. Si migrationes populorum illorum et sedes an-<br />
5 imo volvo. Gallos in Asiam ivisse per Venetos cognatos non credere possum. Iter enim per<br />
illas regiones nimis difficile habuissent. Per superiorem Germaniam, quae tunc nondum a<br />
Germanis, sed a Celtis ipsis habitata usque ad Moenum erat, in Pannoniam et inde porro<br />
eos movisse statuo. Et ii ipsi jam dictae Germaniae superioris habitatores Celtae videntur<br />
illi fuisse, qui in Asiam iverunt. Sedibus ab ipsis vacuefactis se infuderunt postea Ger-<br />
10 mani et Celtarum parvum numerum ibi restantem sub suam dominationem redegerunt.<br />
Ita mihi videntur omnia cohaerere.<br />
Sed ad haec dilucide deducenda jam vires deficiunt homini valetudinario, sed<br />
Illustris atque Excellentissimi Nominis Tui cultori devotissimo Eccardo.<br />
Ignosce, quaeso scripturae tot lituris plenae. Describendi labores jam non ferunt<br />
15 vires.<br />
Etymologia vocis blut mihi verisimilis valde videtur.<br />
412. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 14. Januar 1710.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
20 Hoch WohlGebohrner Hochgeehrtester Herr Geheimbder Rath<br />
Ich hoffe Ew. Exc. werden nicht ungütig vermerken, daß ich auf deren verschiedene<br />
Schreiben nicht gleich geantwortet habe; wenn vermelde, daß Meiner Frauen fast tödliche<br />
kranckheit, mich auch so afficiret daß, da sie in etwas wiedergenesen, ich mich kranck<br />
nach Braunschweig habe müßen führen laßen, vmb durch meiner Schwiegermutter gute<br />
25 pflege mich wieder zu erhohlen; da denn geschehen, daß Ew. Exc. v. H. Hodanns briefe<br />
erst gestern abend hier gefunden. Indeßen ist doch an dem werke fortgefahren worden<br />
v. habe ich so lange die correctur per amicum versehen laßen. Im drucke ist man biß in<br />
die leges Metallicas Goslar gekommen, so das letzte teutsche stück ist, v. will ich den<br />
Zu N. 412: .<br />
22. 8. 2008
N. 413 transkriptionen 1704–1715 469<br />
buchdrucker so viel als möglich treiben, welches auch H. Förster an seiner seite thun muß.<br />
Ich wolte nun, daß mir daßjenige was in indicem gebracht worden, zugesandt würde, so<br />
könte algemach zur rangirung anstalt machen v. gegen deßen, daß der Index aufgeklebet<br />
werden soll, hoffe einen andern studiosum an der hand wieder zu haben, der mir ein<br />
wenig helfen könne. Ich habe darzu H. Secretar. Reinerdings sohn im vorschlage, doch 5<br />
weiß noch nicht gewiß ob ihn nehmen werde. Ew. Exc. wolten vor einiger zeit von des<br />
H rn von Eyben instituto edendarum constitutionem Imperial. nachricht haben, wenn sie<br />
selbe noch nicht bekommen haben, so kann seinen eignen entwurf davon mit nächsten<br />
zusenden. Indeßen aber versichert seyn, daß ich zu verfertigung des operis allen möglichen<br />
fleiß anwende v. noch ferner anweden werde. ich hoffe auch alles nach Ew. Exc. begehren 10<br />
zu verrichten. Bey der Academie gehet es ziemlich uneinig her, v. ist H. Wagnern der tort,<br />
so er mir neulich einem guten freunde zu gefallen gethan, da er eben demselben zu willen<br />
einen studiosum der öffentl. duelliret loß sprechen wollen (quod tam aperte a nemine<br />
hactenus factum,) zieml. versaltzen worden, da sich ihm H. D. Werlof hart wiedersetzet<br />
v. so begegnet hat, daß ers so leicht nicht vergeßen wird. Ich habe Gott lob nichts damit 15<br />
zu thun v. habe mir fest vorgenommen, hinführo Gott zudienen mein amt redlich v. fleißig<br />
zu thun, v. die nebenstunden zu nützlichen dingen anzuwenden, hingegen aber in egard<br />
anderer alles gehen zu laßen, wie es gehet v. wo ich unschuldig beneidet werde, lieber<br />
stillzuschweigen, als wiederum solche ungerechte leute gegen mich weiter zu animiren<br />
v. meine gemüthsruhe zuturbiren. Und habe ich denn meiner rechtschaffenen conduite 20<br />
wegen keinen großen verdienst v. bekomme heimlich die übelthäter zu absolviren keine<br />
praesente, so habe ein gut gewißen. Nächst diesem wünsche Ew. Exc. ein gesegnetes v.<br />
beglücktes neues nebst vielen folgenden jahren empfehle mich nebst Meiner Frau Dero<br />
hohen gewogenheit v. binn lebenslang<br />
Ew. Exc. gehorsamster diener J. G. Eckhart. 25<br />
Helmstedt. d. 14. Jan. 1710.<br />
P.S. Herr Hodann wird die gutheit haben v. H. Förstern sagen, ich wolle ihm mit<br />
nächstem antworten auch ohnbeschwert einliegenden brief bestellen.<br />
413. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 24. Januar 1710. 30<br />
Zu N. 413: .<br />
22. 8. 2008
470 transkriptionen 1704–1715 N. 414<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Ew. Exc. schreiben habe wohl erhalten v. will in der auction sorge tragen, daß nach<br />
ihrem gefallen etwas erhandele. Wie gerne ich auch den druck befördern wolle, weiß<br />
5 Gott; aber der buchtrucker causiret immer, er könne nicht genug papier anschaffen v.<br />
müße also andre dinge darzwischen machen, wie denn seit meinen neulichen nur ein<br />
bogen gedruckt worden. Die leges habe alle revidiret v. damit nichts versehen werde, so<br />
corrigire nach dem exemplari M sto von Wolfenbütel. Wenn Ew. Exc. auch den Catalogum<br />
Abbatum Helmstadiensium wollen einrücken laßen, worinn auch ein und ander notabels,<br />
10 so wolte ihn zusenden. Itzo gleich, kann ihn nicht finden. Herrn Hackemannen geht es<br />
itzt mit seinem Reincke fuchs sehr übel: und hat er freylich nur recht, daß er über<br />
das buch gelesen: daß er aber so gelesen, wie im Churfl. rescript gegen ihn stehet, das<br />
kann fast nicht glauben. Unterdeßen saget man hier nicht undeutlich, er werde wohl gar<br />
abgedancket werden: und sind verschiedene die auff seine professionem moralium lauren.<br />
15 Solte indeßen 〈je〉 er ein unglück haben, welches ihm aber nicht wünsche, so weiß nicht,<br />
ob nicht umb die reunion der Poesie mit der Historie anhalten könte. H. Kempen hat<br />
man inliegende unförmliche v. stachelhaffte disputation vom brete nehmen v. zuhalten<br />
verbieten laßen. Derselbe läst itzo seine poesien drucken, so aus lauter Chronodistichis<br />
und versibus leoninis bestehen.<br />
20 Herr Wagner hat wieder eine kleine blut stürtzung gehabt, wovon er elend außsiehet.<br />
Ich binn vor einige tage unserer facultät decanus worden, v. werde vieleicht bald einige<br />
in Magistros promoviren. Ich binn<br />
Ew. Excell. gehorsamster diener Eckhart.<br />
Helmstet d. 24. Jan. 1710.<br />
25 Meine Frau empfiehlet sich gehorsamst, sie ist mir wieder aufs neue befallen; hälts<br />
aber noch immer mit dem König von Schweden, der vieleicht noch nicht wohl ist.<br />
414. HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 31. Januar 1710.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
22. 8. 2008
N. 415 transkriptionen 1704–1715 471<br />
Wolgeborner,<br />
Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
Ich überschicke hiebey die 2 bogen von dem andern Tomo, worüber ich den indicem<br />
auf dem beykommenden bogen gemachte Ew. Excellenz beliebe so gütig zu seyn, und<br />
beydes an gehörigen Ort zu legen, damit nichts davon verlohren gehe. 5<br />
Von der hie entstandenen Feuers brunst wird vielleicht Ulrich schon Nachricht gegeben<br />
haben. Man hat Gott zu danken, daß es mir bey den zweyen hausern blieben ist, an<br />
welchen die Obern Gemächer gantz weggebrandt sind. Der Tambour, welcher um 8 Uhr<br />
seinen gewöhnlichen Streich schlug, so bald als er die Feuer klocke hörete, veränderte er<br />
den schlag, und darauf ward die gantze Stadt rege. Die Gefahr währete wol 1 1<br />
2<br />
Stunde. 10<br />
bey den hohen Häusern ist ein niedriges gestanden, über welches die Flamme weggegangen,<br />
und also nicht weiter Schaden thun können. Es soll ein Zimmermann und 2 Soldaten<br />
dabey umkommen seyn. Ob Herr Förster, der in der Gegend seine Verlags bücher liegen<br />
gehabt, Schaden gelitten habe: darnach habe mich noch nicht erkundigen können. Die<br />
ich sonst darum gefraget, haben mir nicht können Nachricht davon geben. Diese Nacht 15<br />
hat es hie sehr starck gefrohren. befehle Eure Excellenz dem Schutz Gottes, und bleibe<br />
deroselben<br />
unterthanigster diener J. F. Hodann<br />
Hannover den letzten Januar. 1710.<br />
415. HODANN AN LEIBNIZ 20<br />
Hannover, 4. Februar 1710.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wolgebohrener,<br />
Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
Der brief an Monsieur Burnet ist, so bald ich ihm über kommen, bestellet worden. 25<br />
Ob ich zwar nicht weiß, daß bey Ex. Excellenz Abwesenheit das Siegel an der Bibliothec<br />
iemahls solte versehret worden seyn, so habe dennoch nach Ew. Excellenz befehl ein<br />
Schloß davor geleget, welches meines bedünkens niemand so leicht wird aufmachen. Ulrich<br />
ist, wie ich höre, den freitag morgen von hie abgereiset. Er wird wol vorgewendet haben,<br />
daß ihn das sich hie begebende Unglück der Feuers-brunst habe aufgehalten. Jacob ist 30<br />
22. 8. 2008
472 transkriptionen 1704–1715 N. 415<br />
ietzo fleissig, und Paul muß auch das seinige thun. Sie sitzen beyde bey mir oben auf der<br />
Stuben.<br />
Vergangenen Sontag ist ein Zimmerknecht, der bey der Feuersbrunst umkommen,<br />
öffentlich auf Unkosten des Raths mit einer leichpredigt begraben worden. Von den Sol-<br />
5 daten, so dabey gewesen, sollen 14 verletzet seyn, denen Se Churfürstl. Durchl. sollen 30<br />
thl haben lassen austheilen. einige von den verletzeten sind gestorben. Herr Förster hat<br />
keinen Schaden bey dem brandt gelitten. Es soll in voriger Woche noch an mehr Orten,<br />
als in des Herren Grafen, H. Schlenn[-] hause, und auf der Oster Strassen in einem Hause<br />
Feuer gewesen seyn, welches aber insgesamt bald gedämpft worden. Man meinete, der<br />
10 hiesige hoff würde heute, als den Dienstag, nach Braunschweig sich begeben: die Reise<br />
ist wegen einiger der Churfürstinnen zugestossenen Unpaßligkeit aufgeschoben worden:<br />
sie wird doch vielleicht übermorgen vor sich gehen. Gestern Abend soll die Curfürstinn<br />
auf der redoute gewesen seyn.<br />
Wegen des gartens bin bey Herr Cartn gewesen: welches sagete, es wäre ietzo an den<br />
15 Sachen noch nichts zuthun. So bald es aber das Wetter zuliesse, wolte er sich der Sache,<br />
wie er versprochen, mit Fleiß annehmen. Des Juden Lefmanns buchhalter ist verreiset,<br />
und wird gegen folgende Woche rest wieder kommen; er wird auch vielleicht seinem<br />
Herren die Sache noch nicht vorgetragen haben, weil er mir davon nichts zu sagen wuste.<br />
Künfftige Woche wil ich, geliebt es Gott, einmahl wieder zu ihm gehen. Die fehlende<br />
20 Holländische Monats Sache sind am Sonnabend zusammen von Herr Försters leuten<br />
eingelieffert worden, daß also nunmehro nichts mehr mahngelt als nur ein Stück von der<br />
Histoire des ouvrages des Savons, welches ich Monsieur Crellen schon hinterbracht. Sie<br />
haben auch ein neubuch hergeschicket, nehmlich Memoires et negotiations [feiretes] de la<br />
cour de France, touchant la paix de Munster. Ich wolte es dem bringer wieder mit geben:<br />
25 er sagete aber, es könte hie wol bleiben biß zu Ew. Excellenz wiederkunft, Befehle Ew.<br />
Excellenz den Schutz Gottes, und verbleibe Deroselben unterthänigster diener<br />
J. F. Hodann<br />
Hannover d. 4. Febr. 1710<br />
P.S. Hie bey wird auch seyn ein brief von dem factor deus des Sehl. Wierings drück-<br />
30 erey, in welchem stehen wird, daß die Schuld wegen der Zeit in Sehl. kleinen Hause soll<br />
bezahlet werden. Der neue Wirth heist, wo ich nicht irre Algower. Der diener hat mir die<br />
assignation gezeiget.<br />
22. 8. 2008
N. 417 transkriptionen 1704–1715 473<br />
416. LEIBNIZ AN JOHANN GEORG ECKHART<br />
Braunschweig, 21. Februar 1710.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Vir Celeberrime Fautor et amice honoratissime<br />
Transmissae Indicis rite accepi: dabo operam ut maturè ad TE omnia redeant. Gled- 5<br />
itsinius junior, quantum intelligo ad Batavos usque excurret, nec nisi redux ad nos inviset.<br />
Si forte loca de Comecia occurrunt, ea ut notes peto; et caeterorum quoque data occasione<br />
sis memor.<br />
In fine Chronici Brunsvicensis versu Saxonico scripti, inveni brevem narrationem de<br />
Luneburgensi bello Magni Torquati et ejus filiorum. Eam adjicere adhuc operae pretium 10<br />
erit, si nondum operi inserta est. Inveni et vitam Mathildis reginae in Ms. Gvelfebytano,<br />
quam cum edito conferam; et si qua alicuius momenti discrepantia occurrit, notabo.<br />
Verba multum differunt subinde, sed res eadem sunt ferè. Spero impressionem urgeri a<br />
Typographo, et rogo, ut si quid morae intercedet, mature significes. Inclusas reddi peto.<br />
Quod superest vale et me ama. Dabam Brunsvigae 21 Feb. 1710 dum in procinctu 15<br />
sum ad reditum, cras enim Hanoverae esse spero.<br />
deditissimus G. G. Leibnitius<br />
417. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 10. März 1710.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: 20<br />
Wohlgebohrner<br />
Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Ew. Exc. habe billig umb vergebung zu bitten daß niht eher geantwortet. Es hat<br />
mich eine abermahlige v. fast tödliche kranckheit meiner Frauen, dadurch ich auch leider<br />
spem proximam prolis verlohren, bißher so allarmiret v. in desordre gesetzt daß ich auch 25<br />
Zu N. 416: .<br />
Zu N. 417: .<br />
22. 8. 2008
474 transkriptionen 1704–1715 N. 418<br />
mit genauer noth meine publicos labores verrichten können. Nun binn eifrig über dem<br />
indice aus, v. wolte ihn hertzlich gern vor Ostern zum stande haben, damit hernach<br />
wieder privatim ein wenig arbeiten könte. Der drucker ist auch fleißig v. ist im Rolevink<br />
beschäftigt, wolten Ew. Exc. noch was über neulich geschicktes hinzuthun, so müste es<br />
5 bald herkommen. H. Hodann wird auch so gut seyn v. mir specificiren was schon ex tomo<br />
II. et III. in indicem gebracht ist, damit ich wiße was mir noch übrig, v. wenn Ew. Exc.<br />
die schon elaborirte dinge durchgelesen, so mögte sie gern herüber haben, damit unter<br />
der hand zur rangirung anstalt machen könne. Von dem wort Comecia sind mir zwey<br />
exempel in Chronico Hildesheimensi Scriptor. Brunsv. T. I. p. 754. et 757. vorkommen,<br />
10 nemblich Comecia Rowen v. Comecia Bocla, so keine comitatus seyn können. In eben<br />
dem Chronico werden sich noch einige exempel finden, so ich aber nicht gleich wieder in<br />
die augen kriegen kann. Solten mehr exempla vorkommen, will ich sie gleich notificiren.<br />
Oldermanni disputatio komt hierbey, darüber ich hertzlich gern Ew. Exc. gedancken<br />
wißen möchte. Sende auch einige verse, so neulich auf unsre Magistros gemacht, darinnen<br />
15 meines erachtens des professoris Poeseos seine die schlechtesten. Über meine phaleucos<br />
bitte Ew. Exc. censur aus, ich habe sie aus dem stegreiffe gemacht. Das licht recept will<br />
proxime senden. Hierbey sende auch ein theil des noch nicht vieleicht gelesenen operis.<br />
Künftig will das übrige schicken, wie auch den rest des indicis primi tomi, so noch bey<br />
mir habe. Einliegendes an H. Förstern bitte gehorsamst eylich bestellen zulaßen, damit<br />
20 bald das exemplar erhalte. So etwan ein 〈packet〉 an mich zu senden könte es geschehen<br />
unter umschlag an meine Schwiegermutter in Br. denn von dar kann es durch den bothen<br />
sicher v. frey haben da mit ihm ein jahr gedinge habe. Wenn Ew. Exc. etwa das von mir<br />
in Bremen abcopirte Glossarium Rabani mauri finden, so bitte ich mirs gehorsamst auf<br />
ein 8 tage aus umb die hinten an ex Bedae arte metrica geschriebene glossen den meinigen<br />
25 beyzufügen. Ich empfehle mich gehorsamst v. binn<br />
Ew. Exc. gehorsamster diener Eckhart.<br />
Helmstet d. 10. Mart. 1710.<br />
418. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 18. März 1710.<br />
30 Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Zu N. 418: .<br />
22. 8. 2008
N. 419 transkriptionen 1704–1715 475<br />
Vir Illustris atque Excellentissime Patrone Colendissime<br />
Mitto, quod hactenus hic loci impressum est atque experto a Förstero, quae ipsi designavi,<br />
Lipsiensia, et accuratam recensionem eorum, quae Hanoverae in indicem redacta<br />
sunt a Domino Hodanno. Quae misisti, jam in schedulas sectata et secundum Alphabetum<br />
distributa sunt. Ultima indicis in Morenam et reliqua, proxime mittam. Quo ordine 5<br />
autem et quibus sub titulis, supra columnas ponendis debeant comparere in opere ea,<br />
quae imprimenda adhuc misisti, ex Te, Vir Excellentissime, lubenter scire vellem. Typographus<br />
diligens est in suo opere, neque jam, si modo sic pergat, monitore eget. De<br />
Studioso Iuris solicitus quesivi, sed hactemus nondum tibi commodum aliquem inveni.<br />
Dn. Eggelingius Bremensis nuper ad me misit D ni Mastrichtii dissertationem Ms tam de 10<br />
Ioduta, in qua non una notatu digna habet; sed errat dum nihil aliud esse putat, me<br />
quidem judice, ac gedüte, gedeute, memoriam. Certiorem quoque me fecit Eggelingius D.<br />
Meieri Glossarium jam esse apud D. Andersen Hamburgi, qui editionem promittat. Figuras<br />
aeneas Concionis Funebris Electoralis iterum iterumque ex Te officiosissime peto, ut<br />
et exemplar imaginis Tuae, quod in larario erudito mihi reponendum et colendum erit. 15<br />
Lator harum est juvenis Medicinae Doctor Ludiae avunculus Lemkenius nomine, qui tuae<br />
gratiae se commendatum cupit et offeret dissertationem de Magnesia alba. Ego vero mihi<br />
Tuum patrocinium exopto qui sum Excellentissime Nominis Tui cultor et cliens devotus<br />
Eccardus<br />
Helmst d. 18. Mart. 1710. 20<br />
419. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 25. März 1710.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Das packet mit Excerptis Arnpeckianis v. reliquis habe wohl erhalten v. soll alles so 25<br />
geordnet werden, wie Ew. Exc. befehlen. Allein mit den Helmstadiensibus ist Ew. Exc.<br />
ordre zu spät kommen. Denn bey ihrem hier seyn, befohlen sie dieselbe vor den Rollevinck<br />
zu setzen v. sagten, es köne so wie es wäre bleiben, welchen ich auch nachgekommen, hoffe<br />
Zu N. 419: .<br />
22. 8. 2008
476 transkriptionen 1704–1715 N. 420<br />
also es werde nichts versehen seyn. Was noch übrig v. hieher soll, muß eiligst gesandt<br />
werden, denn der Rollevinck ist zum ende v. was ich hier habe, wird wenig ausmachen.<br />
Ich binn<br />
in eil Ew. Exc. gehorsamster diener Eckhart<br />
5 Helmstet. d. 25. Mart 1710.<br />
420. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 9. April 1710.<br />
Überlieferung: K Abfertigung;<br />
Vir Illustris atque Excellentissime<br />
10 Duos, quos misisti fasciculos, recte accepi et monitis circa eos Tuis morem gessi.<br />
Typographus jam in excerptis Bavarici Chronici versatur et materia, quae imprimenda<br />
restat, octo plagulas conficiet, atque ita propediem opus hic quidem ad finem suum perductum<br />
erit; modo Försterus, quae Lipsiae impressa sunt, mitteret, ut indicem absolvere<br />
possem. Intra octiduum certe habebis reliquias ejus, quas nondum vidisti. Decanatus<br />
15 onus et molestiae, quae inde in me redundant, me multum in studio bonarum literarum<br />
impediunt. Dabit tamen Deus et his quoque finem. Fuit apud me Studiosus, qui quidem<br />
de patriae suae Salderae antiquitatibus vellet disputatiunculam conscribere. Disuasi<br />
hoc nullius fere momenti argumentum et nobiliora quaedam proposui, sed ille tamen<br />
reposuit se causas non unas habere, quae faciant, ut caeteris hanc materiam praeferat.<br />
20 Credo, Serenissimi Principis haereditarii qui locum illum amat, et patrem ipsius, Pastoris<br />
officio ibi fungentem, gratiam aucupari velle. Digressiunculis quibusdam exornanda<br />
res esset, nisi Tibi displiceret, cui maximum opus versanti ne voculam quidem occupare<br />
vellem. Quid igitur Tibi videatur et quid velis, ut mihi quamprimum significes, etiam<br />
atque etiam rogo. De qua quondam locutus sum disputatione eam jam mitto, sed cum<br />
25 in molem nimiam excresceret ea, Autor specimina linguarum, praeter duo, quae communicaveram,<br />
omisit. Qui has Tibi afferet, natus est ex patria Clarorum Hanoveranorum<br />
familia, homo in suo genere diligens et probus. Uxor mea nondum convaluit et Deum mihi<br />
valde iratum esse oportet, qui mihi tot calamitates domesticas, vix tanto oneri sufficienti,<br />
Zu N. 420: .<br />
22. 8. 2008
N. 421 transkriptionen 1704–1715 477<br />
immittit. Vale et porro favore Tuo dignare<br />
Illustris atque Excellentissime Nominis Tui cultorem devotum Eccardum<br />
Helmst. d. 9. April 1710.<br />
A Son Excellence Monsieur de Leibnitz Conseiller privé de Son Alt. Elect. de Bronsv.<br />
et Luneb. a Hanover 5<br />
421. LEIBNIZ AN JOHANN GEORG ECKHART<br />
Hannover, 16. April 1710.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Vir Celeberrime, Amice Honoratissime<br />
Mitto ecce Indicem Helmoldi, quem rogo ut inspicias, nam is qui descripsit ex Hel- 10<br />
moldo Bangertino, et ad nostros numeros secundum Tabulam in id conditam, accomodavit,<br />
non fuit magnus Latinus. Numeri minores numeris paginarum adjecti, significant<br />
paragraphos, quos etsi alias non designemus, hic tamen utiles erunt quaerenti. In discindendo<br />
non erunt divellenda Helmoldina.<br />
In Luccensibus primum ponenda antiqua Narratio cum binis diplomatis, deinde per 15<br />
modum appendicis adjicietur catalogus Abbatum, quippe recentius opus.<br />
Sequetur adhuc catalogus Abbatum S. Michaelis in Luneburg, qui plagulam non<br />
excedet.<br />
Quae absoluta sunt, rogo ut quam primum mittas, ut Index promoveri possit.<br />
Vereor ut ille absolvatur in tempore; sed modo opus ipsum prodeat, submitti deinde 20<br />
poterit.<br />
In Salderae antiquitatibus enucleandis, potissima credo familiae Salderorum, sane<br />
olim celebris, ratio habenda erit.<br />
Pro disputatione submissa gratias ago. Laudanda est autoris diligentia. Videtur<br />
subinde Dn. de Hart sententias sequi, quae utique saepe non sunt. 25<br />
Juvenis, qui literas ad me attulit, visus est bonae notae. Vale.<br />
Dabam Hanoverae 16 April 1710 deditissimus G. G. Leibnitius.<br />
Zu N. 421: .<br />
22. 8. 2008
478 transkriptionen 1704–1715 N. 423<br />
422. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 2. Mai 1710.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
5 Wie neulich nach hause kahm v. die Indices vornahm habe alles wohl gefunden, was<br />
noch nicht gesandt zusein vermeinte. Mit dem setzen ists so weit kommen daß der Bodo<br />
wohl wird hinten an kommen müßen. Bitte also gehorsamst die suite eilig zu senden. Ich<br />
lege hiebey was itzt im hause habe, die suite soll künftig folgen: da denn auch eine neue<br />
meinung D. Dietmari Jenensis beyfügen will de origine Thuringorum et vero situ Dispargi<br />
10 castelli welche mir, da es in finibus Thuringorum gelegen haben soll, sehr wahrscheinlich<br />
vorkomt. Ich empfehle mich Ew. Exc. gehorsamst v. binn<br />
Ew. Exc. gehorsamster diener Eckhart<br />
Helmstet d. 2. Mai. 1710.<br />
P.S. Ew. Exc. briefe v. pacqvete habe alle wohl empfangen.<br />
15 423. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 23. Mai 1710.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Ich habe gewiß große uhrsache mich sehr zu entschuldigen daß so lange nicht geschrieben:<br />
20 Allein ich hoffe Ew. Exc. werden gütigst mir diesen Fehler verzeihen, wenn berichte daß<br />
ich sehr schwerlich kranck gewesen an einer sorte von hitzigen fieber, welches sich aber<br />
Gotlob nun nachdem adergelaßen gegeben: ich habe aber dagegen eben so einen zufall<br />
an die augen bekommen, wie vorm jahre hatte, doch hoffe es solle sich eher als selbiges<br />
mahl geben. Ubersandte sachen habe alle wohl empfangen v. erwarte nun den schluß,<br />
25 indem der drucker Bodonen bald absolviret. Was von den Helmstadiensibus mir wißend<br />
Zu N. 422: .<br />
Zu N. 423: .<br />
22. 8. 2008
N. 424 transkriptionen 1704–1715 479<br />
will certissime mit der dienstags post schreiben. Ich habe nicht eher von dem kloster die<br />
bücher haben können, da der Probst verreiset gewesen. Itzt sendet er mir einen großen<br />
Catalogum der folgenden Abte zu, der könte auch obiter vieleicht mit erwehnet werden.<br />
Übern Indice bin nun mit allen vermögen aus.<br />
Mit nächsten ein mehrers ich binn Ew. Exc. gehorsamster diener Eckhart 5<br />
Helmstet d. 23. Mai.1710.<br />
424. LEIBNIZ AN JOHANN GEORG ECKHART<br />
Hannover, 27. Juni 1710.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
HochEdler etc. insonders Hochg. H. Professor 10<br />
Nachdem ich den Wechselbrief zu erkauffung der Manuskriptorum Gudianorum erhalten,<br />
so ist es nun an dem, daß die Sache zu ende gebracht werde, und weil ich von<br />
M. h. H. in Braunschweig vernommen, daß ihm aniezo gelegen sich darinn gebrauchen zu<br />
laßen; so würde am besten seyn, daß selbiger sich künfftige Mittwoch in Zell einfände,<br />
dahin ich alsdann auch selbigen tag kommen will, und von dannen mit M. h. H. nach 15<br />
Hamburg gehen werde, umb alda die nöthige anstalt zur execution zu machen.<br />
Es komt die Post von Helmstadt dienstags abens in Braunschweig an, und gehet<br />
von dannen folgenden tages nach Zell, zwischen also nicht wir werden dergestalt zusammentreffen<br />
können, worauf ich mich dann verlaße. Wolte M. h. H. meinen kleinen discurs<br />
von der Teütschen Sprache mitbringen, so köndten wir unterwegens davon sprechen. Ich 20<br />
verbleibe iederzeit<br />
Meines Hochg. H. Professoris Dienstergebenster G.W. v. <strong>Leibniz</strong><br />
Hanover Freytags frühe 27 Junii 1710<br />
Ich pflege zu Zell in dem Wirthshause abzutreten so ein Eckhaus nicht weit von H.<br />
Geheimen Rath Fabritio. 25<br />
Zu N. 424: .<br />
22. 8. 2008
480 transkriptionen 1704–1715 N. 426<br />
425. LEIBNIZ AN JOHANN GEORG ECKHART<br />
Schirensee, 11. Juli 1710.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Weilen H. Professor Eccard von Helmstadt eine parthey gewißer vor die Hochfürstl.<br />
5 Wolfenbutelische Bibliothec erhandleten Bücher in zweyen langen Kasten bey sich hat,<br />
so wird iederman nach standes gebühr ersuchet, Ihn mit denenselbigen ohne hinderniß<br />
passiren zu laßen, auch ihm da nöthig beförderlich zu seyn, welches man bey gelegenheit<br />
zu verdienen suchen wird. Gegeben Schirensee den 11 Julii 1710<br />
G. W. v. <strong>Leibniz</strong> Chur und Furstl. Braunschw. Luneb. geheimter Rath<br />
10 426. LEIBNIZ AN JOHANN GEORG ECKHART<br />
Hannover, 7. August 1710.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
M. Eccard Professeur à Helmstat<br />
Hanover 7 Aug. 〈1710〉<br />
15 HochEdler etc. insonders Hochg. H.<br />
Ich habe die nachricht so M. h. H. Professor mir aus Braunschw. zugeschrieben auff<br />
der Post, und iezo die von Hamburg mit gebrachte 3 Manuscripta durch H. D. Wagnern<br />
alhier erhalten, von welchen vernehme daß M. h. H. sich wieder in Helmstadt eingefunden<br />
Weil ich zu M. h. H. vergnügen deßen Hamb. reise mit veranlaßet, so will hoffen es<br />
20 werde er die guthigkeit haben, soviel müglich dahin zu sehen, daß deswegen der Index<br />
nicht gehindert werde. Ersuche demnach, sobald müglich den Indicem zu revidiren und<br />
dann zerschneiden und nach den buchstaben sortiren zu laßen. Die Zeit zu gewinnen<br />
kondte man erst bloß alle A zusammen werfen laßen, desgleichen alle B. und so fort,<br />
und dann solche buchstaben nehmlich die ersten A, B, C , nach gebührender ordnung<br />
25 auffpappen laßen, (doch relictis spatiis ad inserendum et corrigendum nehmlich zwischen<br />
Zu N. 425: .<br />
Zu N. 426: .<br />
22. 8. 2008
N. 427 transkriptionen 1704–1715 481<br />
ieden zeddel ein spatium noch vor einen zeddel,) so kan man alhier solche buchstaben<br />
vollends ajustiren, und aus H. Kochen und H. Hodanns excerptis suppliren. Inzwischen<br />
folgen die andern bogen von Meinem Hochg. H. auch, und wir schicken eines nach den<br />
andern von hier nach Leipzig. Bitte sich dieses soviel muglich ohnbeschwehrt angelegen<br />
seyn zu laßen 5<br />
Ich verlange zugleich zu wißen,<br />
1) ob M. h. H. alles was in Tomo 1. pro Indice excerpiret habe, oder ob etwas noch<br />
übrig, solches wolten wir hier suppliren.<br />
2) erinnere mich nicht ob M. h. H. schon die Praefation oder Introduction Tomi 1.<br />
in Indicem bracht, und wie er die excerpta darauß bezeichnet. Bitte deswegen umb 10<br />
nachricht.<br />
3.) verlange zu wißen ob und was M. h. H. ex Tomo 2 et 3 in indicem bracht, damit<br />
nichts vergeßen auch nichts 2 mahl gemacht werde.<br />
4.) bitte mir die Errata Typographica zu schicken die M. h. H. observiret, daß ich sie<br />
suo loco notire. Auff diese dinge alle bitte nachricht mit nächster Post, desgleichen wenn 15<br />
M. h. H. nach Braunschweig kommen werde, ich werde nicht kommen als gegen ende der<br />
ersten Meßwoche. Sonderlich aber hoffe mit ehisten einige auffgepappete buchstaben,<br />
damit es zu Leipzig an materi nicht fehle, sonst die Druckerey entgehen würde, wenn<br />
man da einmahl die Leute mit was anders occupiret.<br />
427. FRAU R. E. ECKHART AN LEIBNIZ 20<br />
Helmstedt, 22. August 1710.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Herr HochgeEhrter Herr geheimte rath<br />
Ich habe so gleig bey meiner wieder kunft, nach den buch druker Heßen geschikt,<br />
und den letzen bogen abfodern laßen, nehmlich num. 36 er hat sich aber entschuldiget, 25<br />
und vor gewendet, er hette es mit den druck dieses bogens noch bis hieher an stehenlaßen<br />
in der meinung, es solte noch was dar zu kohmen ehe finis dar untter gesetzet würde, und<br />
habe also den bogen nicht über schicken könen, welches ich doch gerne gesehen hette,<br />
Zu N. 427: .<br />
22. 8. 2008
482 transkriptionen 1704–1715 N. 428<br />
um den herrn geheimte rath damit zu contentiren der buch druker er wartet befehll ob<br />
er den bogen druken solte ohne das was noch dar zu kehme, so wolte er selbigen bogen<br />
gleig ferfertigen übrigens wünsche ich den herrn geheimterath beständige gesundheit und<br />
bin Meines wohl gebohrns herrn geheimte raths<br />
5 gehorsamer dinerin R E Eckharten<br />
Helmstet den 22 Aug 1710.<br />
(P. S. ich hoffe das mein man morgen als Sonnabents wieder hir kohmen wirt die<br />
herrn Studenten haben schon fleißig nach gefragt ich erindere auch gehorsamsten wegen<br />
des versprochen biltnis in kupffer gestochen[)].<br />
10 428. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 29. August 1710.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Bem. von <strong>Leibniz</strong>’ Hand: was vom le Comte zu Helmstadt ob Elementa Theologiae<br />
Procli ediret,<br />
15 Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Ew. Ex. schreiben habe empfangen v. wolte hertzlich gerne des indicis particulam<br />
senden, allein ich werde erst in 2. tagen mit sortiren fertig. Es ist ein haufen zeug v.<br />
meint man nicht das es so lange aufhalte. Damit desto geschwinder fortgehe, so will<br />
gleich litteram a hinüber senden, daß er drüben auffgepapt werde, die weil hier B fertig<br />
20 wird. Im andern v. dritten tomo habe nichts excerpiret. Im ersten habe noch Morenam v.<br />
Anonymum Weingartensem zu machen, wolte mich H. Hodann subleviren, so solte mir es<br />
lieb seyn. Ich binn diese woche biß in die nacht fleißig gewesen allein nun kann bald nicht<br />
mehr aus den augen sehen, so geschwollen sind sie mir. Was damit anfange 〈mag〉 der liebe<br />
Gott wißen. Damit nichts versäume habe mich resolivirt im Nacken eine fontenelle legen<br />
25 zu laßen, ob aber Ew. Exc. dieses approbirten, möchte wohl wißen. Rolevinck kömt hiebey<br />
v. zwar meine edition. Das finis ist noch nicht fertig gemacht, wird wohl morgen werden.<br />
Wenn der index abgethan ist, will ein haufen supplementa von fabulis provincialibus v.<br />
andern kleinigkeiten zu senden; indem ich sehr vieler nach gerade erinnere. Sonst fält<br />
Zu N. 428: .<br />
22. 8. 2008
N. 429 transkriptionen 1704–1715 483<br />
mir ein, daß zu Leipzig 1605 im 8. Gu. Aretini Musica gedruckt sey. Ob dieses der alte<br />
Guido oder ein neuer Guilielus sey, binn ungewiß. Ich finde in einem Catalogo, daß eben<br />
derselbe Aristoxenis Elementa harmonica publicirt habe, daher fast meinen solte, es sey<br />
ein neuer. Zu Nordhausen sind über 500 häuser abgebrant. Ich verharre<br />
Ew. Exc. gehorsamster diener Eckhart. 5<br />
Helmstet d. 29. Aug. 1710.<br />
429. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 5. September 1710.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath 10<br />
Mit dem Drucke ist es just noch zeit gewesen, bitte also gehorsamst mir das excerptum<br />
Chronici Goslariensis Ms tum citissime zusenden, so kann es bey kommen. Die<br />
Praefationem Legum Wisbyensium will indeßen drucken laßen v. was da von überbleibt,<br />
kann mit obigen excerptis einen neuen buchstaben machen. Mit indicis rangirung binn<br />
nun fertig, will also morgen das auffpappen angehen; aber gehülfen kann noch nicht 15<br />
bekommen. Wie gestern ohngefähr in Spelmanni vitam Alfredi sahe, fand ich im Appendice<br />
VII. p. 209. daß Spelmannus von Mechtilde Abbatissa Quedlinburgensi Ottonis M.<br />
ex Edgitha Angla filia sagt, es habe ihr ein Engelsachse, den er Quaestoren Ethelwardum<br />
nennet, seine Historiam dediciret; welches ich sonst nicht gefunden.<br />
Ich empfehle mich Ew. Exc. Wohlgewogenheit gehorsamst v. binn 20<br />
Ew. Excell. gehorsamster diener Eckhart.<br />
Helmstet. d. 5. Sept. 1710.<br />
Zu N. 429: .<br />
22. 8. 2008
484 transkriptionen 1704–1715 N. 431<br />
430. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 26. September 1710.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
5 Nun habe einmahl den anfang zum auffpappen gemacht v. soll mit nächsten etwas<br />
kommen. Ich habe weiß Gott gethan, was gekont, allein die sache läßt sich nicht<br />
geschwinder machen v. will ein jeder zettel angesehen seyn. Indeßen habe auf des Hrn.<br />
Erbprintzen Durchl. einen einfall gehabt der hierbey komt und sich Ew. Exc. gnädiger<br />
censur unterwirfft. So habe auch ein geschwind gemachtes stück auf den jungen<br />
10 D. Walthausen angeschloßen, darinnen der Vicetinus das beste thun müßen. Ew. Exc.<br />
werden vergeben, daß dieselbe mit dergleichen nugis beschwere: mit der zeit habe vieleicht<br />
gelegenheit etwas beßers zuofferiren indeßen binn lebenslang<br />
Ew. Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart<br />
Helmstet d. 26. Sept. 1710.<br />
15 431. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 3. Oktober 1710.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Wie sehr mich es schmertzet, daß nicht zun zweke gelangen kommen, mit bestellung<br />
20 des qvartiers, weiß mein Gott. Und habe ich alles gethan, was thun können. Hätte ich<br />
meine schuld erwehnet, so würden sie es gar nicht einmahl acceptiret haben, da sie mir in<br />
hauptwerke leider gar schlecht bey gestanden. Und würden Ew. Exc. wenn sie den rechten<br />
grund wie mirs ergangen, hören würden, gewiß einige erbarmniß gegen mich haben. Ich<br />
muß gestehen wenn Ew. Exc. nach rechten mit mir verfahren wolten, so müste auch mit<br />
25 meiner ruin sehen, wie mich abfände: allein ich will hoffen Ew. Exc. werden noch die gnade<br />
Zu N. 430: .<br />
Zu N. 431: .<br />
22. 8. 2008
N. 432 transkriptionen 1704–1715 485<br />
haben ein wenig mit mir in die gelegenheit zusehen. Ich kann dagegen ihnen wiederum<br />
zwar nichts darbieten als das danckbahrste und erkentlichste hertze von der welt. Ich<br />
habe mich nach gerade ja aus gar vieler unrichtigkeit gebracht, daran ich die wenigste<br />
schuld gehabt, v. doch umb nicht andre zu beschimpfen bezahlen müßen, v. habe ich<br />
die hofnung auch hieraus in ein v. andern jahr zukommen, wenn gott gesundheit giebet. 5<br />
Wer arbeiten will und kann, dem wird es nicht an brote fehlen. Wie treulich v. fleißig ich<br />
mein ampt thue ist Gott v. mir bewust, v. hoffe ich, daß mein Gnädigster Herr, wo mir<br />
ein wenig unter die arme gegriffen wird, noch einigen nutzen bey der Academie von mir<br />
haben soll. Übern Indice binn mit macht aus, allein Ew. Exc. glauben nicht wie viel das<br />
aufkleben, wo von der anfang gemacht, mühe kostet; jedoch hoffe in 5. wochen höchstens 10<br />
alles fertig zu haben. Und da man auf die Meße das werk nicht haben kann, so deucht<br />
mich es wäre beßer, daß auch das, was zu Hanover wäre, zugleich hier her gesant v. ein<br />
getheilt wäre: denn es fallen ein haufen zettel ab, davon nur die bloße zahl der paginae<br />
annotirt wird, v. einige müßen auch in specialibus titulis in ihre ordnug kommen, welches<br />
sonst mögte versehen werden. Es ist anitzt der junge Doctor Eisenhart in Hanover, der 15<br />
könte v. würde gern ein riß papier oder mehr mit hehr nehmen. Ein tage oder 4. a dato<br />
an werde wohl nicht arbeiten können, weil mein Mr. Reinerding verreiset, v. hier alle<br />
tage orationes gehalten werden theils auf des Erbprintzen einzug, da denn Mr. Hohorst<br />
in Teutschen versen peroriren wird, theils von unsern neuen Professoribus Theologiae.<br />
Gestern stelte H. Böhmer den Theologum politicum in einer rede vor. Übrigens bitte 20<br />
nochmahls die gnade vor mich zu haben v. bey dem Hrn von Bernstorff gnädig vor mich<br />
vor zusprechen daß doch zu beforderung meines ampts noch eine kleine zulage erhalten<br />
möge: solte solches bald können laß gemachet werden, so wolte es herzlich gerne gleich<br />
Ew. Exc. assigniren, biß sie völlig contentiret wären.<br />
Ich verharre indeßen Ew. Excellenz gehorsamster diener J. G. Eckhart 25<br />
Helmstet d. 3. Octobr 1710.<br />
Weil umb den Indicem fertig zu haben, meine Lectiones anitzo nicht halte so hoffe<br />
Ew. Exc. werden solches bey Hrn. von Bernstorff gütigst excusiren.<br />
432. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 17. Oktober 1710. 30<br />
Zu N. 432: .<br />
22. 8. 2008
486 transkriptionen 1704–1715 N. 432<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Ew. Exc. haben noch im sinne gehabt Luneburgenses Leges veteres bey das werk zu<br />
fügen: nun plaget mich der Buchdrucker unerhört v. saget, wo er sie nicht mit nächster<br />
5 post bekäme, so könne er sie vor ostern nicht liefern weil er beyde hände voll mit anderer<br />
arbeit zu thun habe. Bitte also inständig besagte Leges, so bald es seyn kann herüber zu<br />
senden. Ich habe vorigen posttag eben dergleichen an H. Hodann gebethen sonsten habe<br />
ohngefähr im Chronico quodam ex Jo. a Leidis Chronico Belgico v. zwar ex l. 5. c. 9<br />
citirt gesehen ein diploma, wodurch gewiße leute Ono, Addo et Rothard genannt an S.<br />
10 Martini Kirche nach Utrecht geschenckt pro remedio animae Wiberti, sicut nobis ipse et<br />
filius ejus Walbertus ad perficiendum legitime contradiderunt, quicquid in 〈Oesterbleck〉<br />
et in Prost, videbatur possidere; omneque quod sub lege Francorum in eorum erat dominio<br />
— Acta a - est haec traditio publice in 〈Oesterbleck〉 VIII cal. Januar. an - incarn dom.<br />
nostri J. C. 834 indict 12. Regni etiam glorios mi Imp. Aug. Ludovici anno 21. Ich gebe<br />
15 Ew. Exc. zu bedenken anheim, ob nicht Wicbertus v. Walbertus unsre Duces seyn so<br />
daherum güter gehabt. Aliud agendo habe auch einige origines nominum propriorum wie<br />
mich deucht gefunden. E. gr. Holland deucht mir benennet zu seyn ab holen: landt holen<br />
Frisonibus adhuc est durch teiche v. dämme an der See land machen. Cauci haben ihren<br />
nahmen von den Kogen oder dem aus der see beteichten lande v. dieses komt mit der<br />
20 alten ihrer beschreibung der Cauchorum überein. 〈Serjri〉, welche Cluverius nirgent recht<br />
hinbringen kann, scheinen in Scoringia tornandis oder den eußeren Jutland, so in medio<br />
aevo Sciringen v. das vor Allburg glegene castell Hall, Sciringes heall genennet worden,<br />
Sciringen aber und Scoring ist auf alt Sächsisch terra littoralis. Wer weiß ob Hirri so<br />
bey die Scyros vielfältig gesetzt werden nicht derselben nachbarn gewesen seyn, wo itzo<br />
25 Hiering liegt, Fenni scheinen herzukommen vom Schwedischen veen palus indem sie sich<br />
auch in ihrer sprache Sou mainen nennen à sou, palus et maa, terra v. ist ihr land überall<br />
sumpfig. Biarmii et Permii sind vieleicht a Finnico Pyr, circulus, fines, margo et maa,<br />
terra, qs die Gräntzländer. Situs convenit. Samogeti, sind Slavici generis v. heißen also<br />
a Samo, terra et kat, gat, angulus, qs. die im winckel wohnen; situs m. ubique convenit.<br />
30 Kobold est vox Slavica significans proprie fabrum, sive metallarium, deinde Cyclopem,<br />
spectrum metallicum. Lappones forte non a lohen, currere nostro, sed a sua voce lappu<br />
quod Finnis finis est sive extremus, weil sie extremi hominum in Septentrione sind. An<br />
Turcitingi forte habitarunt, ubi jam Aboa in finibus Finlandiae sita est? Aboa certe Finnis<br />
dicitur adhuc veteri forte nomine Turcu. Kesori, wovon die Rußischen annales schreiben,<br />
22. 8. 2008
N. 433 transkriptionen 1704–1715 487<br />
daß sie einfälle in ihr land gethan, sind die Lieflander umb Revel herum gewesen, wie<br />
denn Revel bey den Finnen noch Kesvi heißt. Ich habe auch sonst noch ein Haufen<br />
dergleichen Observationes welche hoffentlich mein opus originum ein wenig angenehm<br />
machen sollen. Wenn Gott nur gesunde augen geben wolte. Von diesen mögte gern Ew.<br />
Exc. judicium hören. denn mir kömt offt primo intuitu etwas glaubwürdig vor, welches 5<br />
ich hernach selbst anders befinde. Ich mögte auch gern Ew. Exc. rath haben, was etwa vor<br />
eine curiose materie zum Programmate nehmen könne, wenn proximè die Geographie zu<br />
lesen anfange. Ich habe gedacht, obetwa aus der alten historie nehme die volcker v. örther<br />
so Cluverius v. Cellarius in Germania antiqua unrecht placiret, oder ob ich handelte von<br />
denen so wohl natürlichen als politischen veränderungen des erdbodens intra proximum 10<br />
decennium, dieses fält aber ein wenig zu weit. Wüsten mir aber Ew. Exc. sonst eine neue<br />
materie vorzuschlagen, so sich zur Geographie schickte, würde solches mit schuldigstem<br />
dancke erkennen. Ich empfehle hienächst dero patrocinis v. binn<br />
Ew. Exc. gehorsamster diener J. G. Eckhart<br />
Helmstet. d. 17 Oct. 1710. 15<br />
433. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
, vor 5. Dezember 1710.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Ew. Exc. letztes schreiben habe wegen des vor mich traurigen inhalts nicht alsobald 20<br />
beantworten können: ich habe indeßen auf alle wege getrachtet etwas auß zufinden;<br />
wodurch Ew. Exc. besänftiget und mir gnädiger gemacht werden können: alleine biß dato<br />
habe so geschwind niemand zu finden vermogt, der mir die Ew. Exc. schuldige summe<br />
sogleich vorstrecken wollen. Daß ich also noch nichts als meinen guten willen Ew. Exc.<br />
offeriren kann. Muß dabey unterthänig bitten noch ein wenig mit mir in gedult zustehen: 25<br />
die interesse will aufs richtigste abführen v. ostern 10. Michaelis die andern 〈10.〉 thlr.<br />
allezeit zahlen so lange biß in ein v. andern jahre (denn künftiges jahr kann noch nicht) im<br />
stande binn alles richtig abzuführen. Hätte die großen kranckheiten in meinen hause nun<br />
Zu N. 433: .<br />
22. 8. 2008
488 transkriptionen 1704–1715 N. 433<br />
in drey jahren her nicht gehabt, so solten Sie schon bezahlet seyn. Hingegen habe ja alle<br />
mein interesse auß den augen gesetzt v. Ew. Exc. treulichst v. so fleißig als meiner augen<br />
wegen gekunt, stetig gedienet, auch zu außzierung des werks was nur gekönet beytragen<br />
helfen; daß ich gehoffet hätte,es würde mir in egard deßen, daß interesse eben nicht hoch<br />
5 angerechnet werden: da ja meinen Studiosum fast drey jahr im geringsten vor mich nicht<br />
brauchen können v. er immer mit corrigiren oder andern kleinigkeiten die zeit versäumet:<br />
der mich doch jährl. über 100 thlr. zustehen kommt, v. den ich zu frembder arbeit zu<br />
halten nicht eben schuldig binn. Andre dinge mach nicht gern erwehnen, damit ich auch<br />
den schein eines undanckbahren clienten vermeide. Ew. Exc. gegen mich gehabte gnade<br />
10 erkenne mit der tieffsten ergebenheit v. meine daß ich mich der continuation deroselben<br />
auch so gar unwürdig nicht gemacht habe. Ich habe gebethen, daß Sie vor mich umb eine<br />
zulage gnädige vorsprache zu thun geruhen möchten: nicht darum eben daß sie hierdurch<br />
dero bezahlung haben mögten: sondern weil es billig, daß bey meiner schweren profession<br />
vorandern etwas hätte, da ich nichts vergeße was zur beforderung meines ampts gehört,<br />
15 v. mich dadurch fast mit ruiniret habe. Es verstehet dieses niemand beßer als Ew. Exc. v.<br />
daher habe auch sie unterthänig dergleichen vorzustellen versuchet. Große arbeiten kann<br />
zwar wegen meines ampts hier außer gnädigster dispensation davon, nicht vor Ew. Exc.<br />
verheißen; aber allerley kleinigkeiten beyzutragen, untersuchungen von diesen v. jenen<br />
zuthun, würde mir eine freude seyn, wenn ein billiges soulagement bey meiner profes-<br />
20 sion hätte. Und daß Ew. Exc. dergleichen mit ihrer incommodität entbehren, als die mit<br />
geschäfften überhaüfet sind, solches weiß ich gantz wohl. Was sonderliches außzufinden,<br />
erkenne ich mich freylich zu ungelehrt, v. ohnmächtig, doch habe pro viribus bißhero,<br />
was etwa gefunden, communiciret v. wird mein eintzig vergnügen seyn solches continuiren<br />
zu können. Am Indice zu arbeiten haben meine augen mir 2. jahr her verbothen, übern<br />
25 ersten Tomum aber hoffe ihn mit fleiß biß auf einige kleinigkeiten gemacht zu haben: die<br />
rangirung habe auch gleich vorgenommen; da aber wir wegen des Lesens sehr scharfe ordre<br />
von Hanover erhalten, habe ohne permission, worum Ew. Exc. mündl. und schrifftlich<br />
ersuchet v. nicht erhalten, selbst nichts thun können als anordnen, aber mein Student hat<br />
an meiner stat gethan, was er gekont. Und komt A hiebey der erst heute fertig worden, v.<br />
30 daher außer den ersten bogen, von mir nicht hat können durch gesehen werden: weil H.<br />
Hodann in seinen wunderlichen briefe selbigen so eilfertig gefordert. Den druck habe ich<br />
ja nicht fertig schaffen können v. da hat es ja biß dato an gefehlet. Auf Ew. Exc. ordre<br />
habe drey mahl den schluß aufhalten müßen: da denn wieder meinen willen der drucker<br />
allezeit andre arbeiten vorgenommen. Ich sende H. Hodann B v. C. damit er probire,<br />
22. 8. 2008
N. 433 transkriptionen 1704–1715 489<br />
ob es so geschwind fortgehe: mir ists unmöglich einen sogroßen indicem aufen stutz zu<br />
schaffen v. eher hat ja ohnmöglich die aufpapung v. ordinirung geschehen können biß der<br />
druck absolviret. Sonst berichte, daß alle Professores nun zulagen haben; H. Prof. Koch<br />
hat eben so viel als ich bekommen, welches ihm gerne gönne v. sind ihm von Hanover 200<br />
thlr. zugedacht worden, damit er seine vorhabenden werke verfertigen könne; ich weiß 5<br />
nicht ob sie seinen Polyhistorem Logicum verstehen, deßen erstes specimen eben nicht<br />
so sonderlich ist. Zum wenigsten da (1) die schwereste Profession habe (2) Nun stätig<br />
her wie bekant einige zeit aufwenden müßen, davor schlecht bezahlet werden (3) weil ich<br />
auch zu unsrer Academie aufnahme das meinige contribuire v. derjenige binn, den man<br />
außwerts noch mit am meisten kennet v. hin v. wieder mit ziemlichen Elogio erwehnet, 10<br />
auch das große werk der originem Germanicae linguae da auch große kosten zu hören so<br />
weit habe, daß hofnung ist, daß ichs redlich absolviren werde; auß diesen uhrsachen habe<br />
die zulage unterthänigst zu bitten ja nicht geringe uhrsache. Wären alle so gesint als ich,<br />
so solte es mit unserer Universität gewiß beßer stehen. Wiewohl sie itzt zieml. zu nimbt.<br />
in dem eine ziemliche zahl von Adel hier sind nebst 3 Grafen von Kallenberg. Ich lese tags 15<br />
5 stunden v. Mitwoch v. Sonnabend 1. in re literaria: daß nimt mir alle zeit v. auch kräfte<br />
weg, wegen des starken redens, so mine kehle nicht gewohnt ist, umb doch einmal etwas<br />
Geld zu verdienen v. ehrlich aus zu kommen, so muß alle kräfte anstreken. Hoffe auch<br />
Gott werde meine gute intention befordern und die Gnädigste Herschafft regieren, daß<br />
Sie mein treues gemüth erkennen v. einen ehrlichen diener nicht fallen laßen. Ich muß itzt 20<br />
Historiam germanicam lesen, da stehe offt hier v. dar wegen mangel nöthiger bücher an,<br />
v. muß mich schämen, daß nicht wie braüchlich die nöthigsten Scriptores vorzeigen kann.<br />
Ich bitte also Ew. Exc. umb Gottes willen mich nicht ohne ihr patrocinium zu laßen, v.<br />
dahin gütigst zu sehen, daß doch noch ein hundert v. 50 thlr. und also 500 zusammen<br />
bekomme. Denn ohne dieses kann unmöglich leben v. meinen ampte so vorstehen, wie 25<br />
sichs gehöret. Ich muß v. will Ew. Exc. außer diesen so wahr zu Gott zu kommen hoffe<br />
vergnügen indem was ihnen schuldig binn: aber wenn diese zulage erhielte, würde mir es<br />
mir eher thunlich v. leichter fallen, wie Sie leicht selbst sehen. Ew. Exc. pflegen ja sonst<br />
auch wohl gegen frembde im fall der noth sich gütig zu erweisen v. ihnen ihre vorsprache<br />
zu gönnen; so werden sie dieselbe auch einen alten treuen diener v. domestico nicht ver- 30<br />
sagen; der wenn es Ew. Exc. befehle betrifft alles eigens interesse aus den augen setzet,<br />
wie ich solches in meinen gewißen überzeuget binn. Es sind itzo so schwere zeiten, daß<br />
man ohne dem fast nicht fortkommen kann, v. wird noch elender werden, wenn, wie bald<br />
geschehen dürffte, die zufuhr ins land gesperret werden wird;<br />
22. 8. 2008
490 transkriptionen 1704–1715 N. 434<br />
Ich habe Ew. Exc. meine hertzensmeynung entdeket, ich hoffe nicht, daß sie mich<br />
desperat zu machen suchen werden. Sende in übrigen hiebey das bekante Carmen v.<br />
bitte es gütig aufzunehmen. Habe es sonst niemand außgetheilet. Binn hiemit in tiefster<br />
ergebenheit<br />
5 Ew. r Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
P. S. Indem viel am indice gearbeitet so sind die Homonymi Duces v. Comites etc.<br />
so confundirt, daß man erst Studieren muß zu wem dieses oder jenes gehöret.<br />
P. S. Ich habe 2. Chronica Halberstediensia, davon eins aus Winnigstadio ist das<br />
andre aber ein guter neuer Historicus muß gemacht haben, bekommen. Ist Ew. Exc.<br />
10 damit was gedient, so will sie copiren laßen. Ich habe geschrieben daß ich den gantzen<br />
A senden wolte allein da ihn revidire, finde noch ein v. anders zu ändern, so H. Hodann<br />
nicht verstehet. Soll also das übrige freytags folgen.<br />
Wenn man raisonnable zeit gönnen will so will den indicem machen, sonst hexen kan<br />
nicht, wie H. Hodann ja glauben muß.<br />
15 434. LEIBNIZ AN JOHANN GEORG ECKHART<br />
Hannover, 5. Dezember 1710.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
HochEdler insonders Hochg. H. Professor<br />
Deßen angenehmes mit den beyschlüßen habe zurecht erhalten, und endtlich daraus<br />
20 den zustand der Sach sowohl wegen des Indicis als Druckes, einiger maßen ersehen. Nun<br />
hatte ich aus vorigem vermeynet der Drucker wäre damahls als ich das letzte, nehmlich<br />
das Necrologium Fuldense zum theil geschickt, in arbeit begriffen gewesen, und hatte ich<br />
deswegen mit M. h. H. erinnerung mit dem Rest zu eilen. Nun scheinet aber daß er auch<br />
das vorige noch nicht verfertiget. Thut man also unrecht, wenn man die verhinderung<br />
25 der arbeit auff die ausruffung des finals schiebet. Hat es am Drucker gefehlet, hatte H.<br />
Förster davon avertiret werden können, er clagt aber daß er lange von M. h. H. nichts<br />
erhalten gehabt, worüber ich auch clagen müßen.<br />
Was den Indicem anlanget, bestehet die Sach theils in der oder des gehülffen, theils<br />
Zu N. 434: .<br />
22. 8. 2008
N. 434 transkriptionen 1704–1715 491<br />
in eigner arbeit. Die hülff-arbeit bestehet im zerschneiden, sortiren und auffpappen. Das<br />
letzte ist jungensarbeit, und kan durch leüte verrichtet werden, die nichts von der sach<br />
wißen; wie ich damit gnugsame Proben thun laßen. Zum zerschneiden gehöret ein wenig<br />
mehr attention, doch beduncket mich daß auch eben ein studiosus es zu verrichten nicht<br />
nöthig, sondern selbiger nur etwa an den stellen so zweiffelhafft, linien zu ziehen hätte, 5<br />
das übrige kan auch ein junge zu wege bringen. Und wenn der studiosus auch nur etwas<br />
zeichnet bey denen Zeddeln, da man de vocabulo initiali zweifeln möchte, so kan hernach<br />
ein Knabe der das Lateinische Alphabet kennet, die zeddeln nach selbigen vertheilen,<br />
und bis auffs Pappen mit nadeln aufstecken.<br />
Was M. h. H. oder sonst des Directoris eigene arbeit dabey betrifft, würde solche 10<br />
eigentlich statt haben, wenn das aufpappen geschehen, und freylich wohl etwas attention<br />
und zeit erfordern, aber man hätte sich gleichwohl allmählig in stand sezen können,<br />
umb dazu zu gelangen, daß nehmlich M. h. H. die buchstaben ajustirte, à mesure daß<br />
sie aufgepappet worden. Die kleine interruption voriges Sommers (die ich M. h. H. zum<br />
besten veranlaßet, und sonst wohl anders zu meinem zweck gelangen können,) hatte 15<br />
wohl verdienet, mit desto mehrern nachdruck eingebracht zu werden. Daß M. h. H. umb<br />
dieser arbeit willen seine studiosos in 3 jahren nicht brauchen können, wird aus dem<br />
so gethan, niemand schließen. Zur correctur die selbigen zu brauchen ist nicht sicher<br />
gewesen, wie es die that mit schaden erwiesen. Wäre es hier gedruckt worden, würde<br />
ich mich nicht enthalten haben können den Druck wenigstens einmahl selbst mit fleiß 20<br />
anzusehen, und ist es sonderlich mit dem Arnulfo schade daß er versäumet worden. Ich<br />
habe alles möglige gethan, umb M. h. H. Professorem hiebey zu subleviren daher die<br />
Indices Tomi 2 et 3. auch ein ziemliches theil primi hier excerpiret worden, und also nur<br />
die einrichtung übrig blieben, die auch meistentheils abgewelzet werden können. Muß<br />
mich also über die clagten billig verwundern. M. h. H. hat nie vorher geclaget, daß ihn 25<br />
die ordre so wegen der Lectionen ergangen, an verrichtung des übernommenen verhindert,<br />
sonst wäre leicht auf die nöthige Zeit rath zu schaffen gewesen. Daß M. h. H. an seiten der<br />
gd sten Herrschafft weiter geholffen würde, dazu hatte vielleicht einige punctualität, und<br />
beförderung bey diesen werck mit dienen können; da iezo H. Forsters inständige Clagten<br />
keinen guthen effect gethan. Ich werde sobald mirs müglich selbst hinüberkommen, und 30<br />
sehen müßen was zu thun, denn daß die sach länger aufgehalten werde, kan man bey dem<br />
Mann nicht verantworten, muß also das werck wills Gott in die nächste Frankfurter Meße<br />
kommen. Ich werde wie allezeit also auch künfftig M. h. H. zu dienen nicht unterlaßen,<br />
hätte aber gewiß auch von ganz frembden in dieser Sach ein mehrers hoffen können.<br />
22. 8. 2008
492 transkriptionen 1704–1715 N. 435<br />
Ich habe die M. h. H. zugestoßene ungelegenheiten iederzeit mit leidwesen vernommen<br />
und billig in betrachtung gezogen; aber es beduncket mich nichts desto minder daß man<br />
alzuviel procrastiret, und abgetreten.<br />
Die Homonymia nominum propriorum hatte zum theil meinem einrathen nach durch<br />
5 einige specificam additionem verhütet werden können; man ist aber auch alhier meinen<br />
gedancken nicht allezeit nachgegangen. Wie dann freylich einer nicht allemahl in des<br />
andern Sinne treffen kan.<br />
Die Manuscripta Halberstadensia wurden pro Bibliotheca vel hac, vel Wolfebytana<br />
guth seyn; Winnigstadium hat man zu Wolfenbutel schohn, hier aber nicht, der recentior<br />
10 möchte vielleicht Georgius Torquatus seyn, wo mich des nahmens recht besinne. 〈Ware〉<br />
die frage was diese Ms a oder deren Copeyen kosten würden.<br />
Ich befinde daß ich auff ein gewißes schreiben von M. h. H. noch nicht geantwortet,<br />
darinn derivationes enthalten. Wicbertus und Walbertus beym Johanne de Leidis sind<br />
zweifelsfrey die bekandten. Holland nennen die alten schrifften Holtland. Die übrigen<br />
15 derivationes scheinen probabel. Es wäre vielleicht guth ein programma de Mappis Geographicis<br />
earumque delectu et usu zu machen. Ich verbleibe iederzeit<br />
Meines insonders Hochg. H. Professoris dienstergebenster G. W. v. <strong>Leibniz</strong><br />
Hanover den 5 Decemb 1710<br />
P. S. Die andere materi seze iezo auß: M. h. H. weiß wohl daß sie occasione des<br />
20 quartiers getrieben worden und die umbstande dabey dazu contribuiret, welche den<br />
außgang vermuthen machen.<br />
435. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 8. Dezember 1710.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
25 Wohlgebohrner Herr Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Ew. r Exc. schreiben habe wohl erhalten v. melde itzt in eil, daß das werk alhier<br />
nunmehro fertig sey, und wird wills Gott Freytags, da itzt die letzte form noch nicht<br />
abgedruckt ist, übersandt werden. Da denn auch der rest des A in einem paqvet folgen<br />
Zu N. 435: .<br />
22. 8. 2008
N. 436 transkriptionen 1704–1715 493<br />
soll. Am D laße itzt rangiren v. kleben. H. Förstern bitte gehorsamst auch von fertig<br />
seyung des werks part zu geben. Ich binn<br />
Ew. Exc. gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Helmstet d. 8. December 1710.<br />
Ew. r Exc. zusprache soll uns sehr erfreuen v. habe ich schon dero kammer zurechte 5<br />
machen laßen.<br />
436. LEIBNIZ AN JOHANN GEORG ECKHART<br />
Hannover, 9. Dezember 1710.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
HochEdler etc. insonders Hochg. H. 10<br />
Eine Probe zu machen was bey dem Indice thunlich, habe ich literam C. vorgenommen,<br />
weil H. Hodan lit. B. vor sich gehabt, und mich erst Sonnabend umb 5 uhr resolviret<br />
zu versuchen ob ich vor der dinstagspost fertig werden könne, ob mir schohn<br />
Sontags nur einige stunden geholffen werden können. Ich habe von Maculatur Papier<br />
zweymahl 24 behaltniße vor die 24 Buchstaben des Alphabets machen laßen, und zur 15<br />
ersten eintheilung habe gebrauchet Jacoben, und einen Jungen, welche aber beyde kein<br />
Latein verstehen, mit genauer noth die buchstaben kennen und sich in das Abc, nicht<br />
wohl finden können, sie haben also alle Zeddel geleget unter ca, ce, etc. Hernach haben sie<br />
ca wieder vorgenommen, und eingetheilet in cab, cac, cad, etc. Die lezte eintheilung darauff<br />
habe ich selbst thun müßen, wie wohl sonst ein schüler wohl thun können, also daß 20<br />
ich nur zu revidiren gehabt hätte, alleine wie gedacht, ich habe solche selbst gethan, und<br />
einige große Atlantische Bücher genommen, umb indes 4 oder 5 bindgenfaden gebunden,<br />
und die Zeddelgen nach der ordnung zwischen den bindfaden und das Buch gestecket;<br />
wie ich sie nun dergestalt rangiret, hat sie Jacob mit nadeln auff papier gestecket, ich<br />
revidiret, wiewohl H. Hodann sich auch bey einige gemacht; und so sind sie hernach von 25<br />
dem jungen auffgepappet worden. Und so schicke ich M. h. H. die literam c zur probe. Es<br />
ist aber die lezte Revision noch übrig, dabey die überflüßigen repetitiones abzuschaffen,<br />
und die numeri wo es zulanglich dafür zu laßen, auch sonst alles zum Druck zu ajustiren,<br />
Zu N. 436: .<br />
22. 8. 2008
494 transkriptionen 1704–1715 N. 437<br />
hoffe M. h. H. werde die guthigkeit haben, solches zu übernehmen. Ich werde in etlichen<br />
tagen verreisen müßen; werde vielleicht von Wolfenbütel einen tour zu ihm thun, bitte<br />
M. h. H. wolle sich die sach angelegen seyn laßen. Wenn er will, ist es in etlichen wochen<br />
gethan Es fallen doch die ferien ein, da man dem lesen in Collegiis stillstand geben kan.<br />
5 Ich verbleibe iederzeit Meines insonders Hochg. Professoris Dienstergebenster G. W.<br />
v. <strong>Leibniz</strong><br />
Hannover 9 Decemb. 1710<br />
437. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, Dezember 1710.<br />
10 Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hochwohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Ew. r Exc. sende hiebey die svite des A. was neulich zu gesandt wird Mr. Schmidt<br />
bey H. Hofrath Amelung Praeceptor wohl geliefert haben. Vier lagen fehlen noch die<br />
sollen proxime kommen. Was roth umbzogen ist, muß in einen contextu gesetzt werden.<br />
15 Es macht der index ein hauffen mühe v. will ich doch alles gerne thun was mir müglich<br />
ist. Ew. Exc. wolten einen man wißen der Polnisch könte: dieses war zu meiner zeit ein<br />
alter Reformirter Lieutenant, mit einem auge, der in der gantzen stadt wohl bekanndt<br />
war und Ulrich kennet ihn auch: den nahmen weiß ich nicht. Itzt theilet mein Studiosus<br />
den D. ein, soll auch möglichst depechirt werden. Ich binn<br />
20 Ew. Exc. gantz gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Helmstet. d. Dec. 1710. freytags.<br />
Zu N. 437: .<br />
22. 8. 2008
N. 439 transkriptionen 1704–1715 495<br />
438. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 23. Dezember 1710.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Ew. Exc. sende den rest des A. und B. nebst C. sollen künftigen posttag kommen, wie 5<br />
denn nicht uhrsache mit recht über mich zu klagen geben werde, wenn man die arbeit<br />
recht betrachtet. Ich treibe auf meinem studenten unmenschlich stark, allein ich muß<br />
gestehen, daß ich ihn noch nicht verdrießlicher v. langsamer gehabt habe. Der buchstabe<br />
E. ist auch fast gantz fertig v. F. will selber die heiligen tage auf kleben, da sonst zu der<br />
zeit niemandt haben kann. Ich wolte nach Braunschweig gereiset sein, allein meine frau 10<br />
ist mir wieder gefährlich befallen v. betlägerig v. ich selber kann kaum noch fort gehen:<br />
Gott siehet mein elend, auf den ich mich eintzig und sonst auf niemand verlaßen kann.<br />
Indeßen will Ew. Exc. nochmahls gebethen haben bey des H rn von Bernstorf Excell. mein<br />
Gnädiger vorsprecher zu seyn v. zu glauben; daß ich nichts mehr wünsche, als von Sie,<br />
wie ich wahrhaftig binn, angesehen zu werden vor 15<br />
Ew. Excell. gehorsamsten diener J. G. Eckhart.<br />
Helmst. d. 23. Dec. 1710.<br />
439. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 29. Dezember 1710.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: 20<br />
Hochwohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Ich habe heute die Svite des indicis senden wollen, allein ein grausamer kopfschmertzen<br />
hat mich verhindert, freytags soll er gewiß kommen. Die feyertage habe sehr schlecht passirt;<br />
indem so wohl meine Frau als ich unpaß gewesen. unterdeßen sende einige Zettel, so<br />
noch zum A gehören v. unter den neulich übersandten waren. Es kömt auch ein brief an 25<br />
Zu N. 438: .<br />
Zu N. 439: .<br />
22. 8. 2008
496 transkriptionen 1704–1715 N. 440<br />
H. Förstern hiebey, woran ja dem drucker so viel gelegen: weil ich meine daß er das werk<br />
betrifft, so habe ihm nicht refusiren mögen v. bitte Ew. Exc. gehorsamst ihn bestellen zu<br />
laßen. Die ihnen ermangelnde bogen, werden sie hoffentlich gefunden haben; indem sie<br />
richtig zu gesant habe, oder sie werden sie doch von H. Förstern bekommen haben. Die<br />
5 A zetteln wird H. Hodann schon einkleben. Ich wolte wünschen daß im aufkleben noch<br />
einige hülfe haben könte: ich habe darzu nur eine person, sie aber haben viele v. können<br />
es poussiren. Ich bin<br />
Ew. Excell. gehorsamster knecht J. G. Eckhart<br />
Helmstet d. 29. Decemb. 1710.<br />
10 440. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 29. Dezember 1710.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Ew. r Exc. habe eben geschrieben. Nun habe zwar in willens gehabt nach Braun-<br />
15 schweig zureisen: allein Ew. r Exc. gegenwart zu genießen ist mir viel angenehmer v. will<br />
ich deßwegen hier leiben. Bitte auch gehorsamst Ew. Exc. wollen nicht so ungnädig auf<br />
mich sein v. mein hauß vorbey gehen. Sie haben hier ja commodere gelegenheit als sonst<br />
wo, v. machen uns nicht die geringste ungelegenheit; indem ich weiß, daß sie mit uns<br />
vorlieb nehmen. Meine Frau empfiehlet sich gehorsamst v. bittet eben daßelbe v. wenn<br />
20 sie gleich nicht alzu munter ist, so hat sie doch eine gute köchin, daß sie also nicht braucht<br />
viel wunder zu haben. Ich bitte also nochmahls unterthänig mir den trost dero zusprache<br />
in meinem hause zu gönnen v. zu glauben, daß ich mit dem ergebensten gemüthe sey so<br />
lange ich lebe<br />
Ew. r Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
25 Helmstet in eil d. 29. December 1710<br />
Übermorgen früh will Ew. r Exc. zimmer heitzen laßen v. hoffen daß Sie uns denn<br />
mit ihrer zusprache beehren werden.<br />
Zu N. 440: .<br />
22. 8. 2008
N. 441 transkriptionen 1704–1715 497<br />
441. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 18. März 1711.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Bey Ew. Exc. habe höchlich umb vergebung zu bitten, daß vergangnen posttag in- 5<br />
liegendes, da es schon gehabt, nicht gesandt habe. Meine Frau wahr damahls, so schlecht<br />
v. kranck, daß ich nicht meinte, daß sie behalten hätte: wie sie denn 14 tage schwerlich<br />
gelegen. Vor drey tagen aber hat es sich geändert und ist sie Gott lob so weit wieder,<br />
daß sie ein wenig aufsitzen kann. Auch kömt der appetit wieder, daher baldige vollige<br />
gesundheit hoffe. Über Ew. Exc. Tractat will nun mich her machen und nach dero inten- 10<br />
tion mit einigen noten vermehren, die aber erst zusenden werde, ehe sie druken laße. Die<br />
Johamna papissa hat mich recht erfreuet, v. wünsche sie bald gedruckt zu sehen. Sonst<br />
mögte auch gern Ew. Exc. nunmehro wie ich höre gedruckten Theodicaea haben. Der<br />
blaue Wagner, so eben, wie Ew. Exc. weg waren hier kahm, hat mir viel davon vorgesagt,<br />
ich habe es aber biß dato noch nicht zu gesichte bekommen. Das ist wahrhaftig ein 15<br />
wunderlicher Mensch. Er ist hier 8. tage gewesen. Meine Frau fragte ihn von was vor<br />
religion er wäre? Da antwortete er: er wäre kein Lutherisch Kalb. Sie fragte drauf; ob er<br />
denn ein Lutherisch rind wäre. Wie er bey tische (denn aus barmhertzigkeit nahm ihn ins<br />
haus v. ließ ihn mit eßen) immer von der wahren weltweißheit nach seiner art sprach, v.<br />
immer alle leute vor narren scholt, so hörte ich mit gedult zu v. lachte in mir selbst; aber 20<br />
meine Frau sagte ihm, er mögte doch nicht immer von weißheit plaudern: von worten<br />
wäre nichts zu machen, er müße sich in der that weise erzeigen, wenn man seinen dingen<br />
und vorgeben glauben solte. Da wurde er böse blieb zwar noch drey tage im hause wolte<br />
aber mit mir nicht eßen noch trinken. Ich ließ ihm, wenn er außging nachlauren, ob er<br />
etwa in den gasthof ginge: allein er ist vors thor ambuliren gegangen v. hat recht ehrlich 25<br />
2. tage gefastet, den dritten aber sich eine semmel gekauft v. darzu das waßer, so man<br />
ihm zu waschen gebracht, getrunken. Er wolte nach Hamburg v. Coppenhagen reiten.<br />
Ein studente aber, so ihn glaub ich was vexiret, hat ihm von einer schönen informatur<br />
gesagt, auf deßen wort, ist er wieder nacher Halberstat gegangen. Wenn die ehre habe<br />
Ew. Exc. zu sehen, werde eine gantze menge lustige streiche von ihm erzehlen. 30<br />
Zu N. 441: .<br />
22. 8. 2008
498 transkriptionen 1704–1715 N. 442<br />
Sonst hoffe Ew. Exc. werden bald der gelehrten welt von Berlin aus mit vielen raren<br />
neulichkeiten erfreuen, und auch indeßen meiner Etymologischen grillen gelegentlich im<br />
besten gedencken, damit vieleicht auch ein mahl das glück bekomme, ein membrum der<br />
gelehrten königlichen geselschafft zu werden v. mein vorhabendes werck unter Sr. Königl.<br />
5 Majestät hohen schutz ausarbeiten zu können. Ich binn lebenslang in tiefster ergebenheit<br />
Ew. Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart<br />
Helmstet in eil den 18. Mart. 1711.<br />
442. FRAU R. E. ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 25. März 1711.<br />
10 Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Insonders hochgeEhrtester H. geheimteRaht<br />
Des H. Geheimteraht schreiben hat mein man wohl er haltten, und sich in seiner<br />
krankheit hertzlich gefreüt das sie noch vor seine studien ein guttes andenken haben,<br />
er mag sich über meine schwere krankheit wohl chagriniret haben und ist daher selbst<br />
15 betlegrich geworden und so schwag das er sich die Ehre nicht nehmen kan selbst zu<br />
schreiben in deßen hoft er werde H. Hodann schon berichtet haben das das register<br />
gleig nach des H. geheimteRahts ab reise von hir vollenkohmen nach Hanover geschikt.<br />
H. Hodann hat ihn auch wegen frans beüme consuliret und hat mein man ihn 41 stük<br />
aus gezeignet, auch auf sein ersuchen die selbige von Hamburg verschrieben der preis<br />
20 wirt wohl nicht der wohlfeilste sein, weil vor 2 Jahren alles erfroren und noch nicht viel<br />
wiederum auf gezogen worden er hat verschrieben 13 äpfel stäme 13 birn stäme das<br />
übrige hat er so ein gedeillet das der herr geheimterath von besten sortten von apricosen<br />
pfirschen kirschen und pflaumen und also von allen etwaßen haben möchten, wünschet<br />
dar bey das sie balt bekohmen und der H. geheimteRaht sich mit den früchten ergötzen<br />
25 mögen, der 〈Blauwagner〉 ist aber mahl arivirt, er trauet sich dieses mahl nicht bey uns<br />
〈unweltweißen〉 leütten wieder zu logiren sondern hat sich in die betel herberge gegeben,<br />
was er aber hir mache kan nicht wießen so balt als mein man kan wieder auf sein wirt er<br />
des H. GeheimtenRahts tractat vor nehmen, H. D Meibom saget er hette die 〈hectica〉<br />
Zu N. 442: .<br />
22. 8. 2008
N. 443 transkriptionen 1704–1715 499<br />
im magen er ist auch so matt das er den kopf nicht auf haltten kan, doch hoffe zu Gott er<br />
sol wieder da von befreyet werden, ich vor meine person bin gottlob föllig wieder beßer,<br />
und soll mich eine große freüde seyn den hern geheimte Raht hir wieder auf zuwarten[.]<br />
was sie meinen man von Berlin versprochen hat ihn sehr erfreüet und wirt ihn noch mehr<br />
auf munttern wen er es erhält, was sie befohlen an H. D Wagner ist bestellet, ich kan den 5<br />
herrn geheimtenRaht versichern, das wie mein man, ihren brief erhaltten so gestärket, als<br />
vielle pulwers nicht duhn würden, der maschinen macher hat nun eine lebendige maschine<br />
zur welt gebracht, übrigens bittet mein man gehorsamst den herrn geheimteRaht, auch<br />
Jacob zu erlauben bey seinen bruder nach zu fragen ob er mein man antwortten wolte<br />
auch zu gleig wießet zu duhn das er krank were, wir Entfehllen uns gehorsamst, und ich 10<br />
bin<br />
Ewr. Excellentz Ergebenste dinerin R E Eckharten<br />
Helmstet den 25 Märtz 1711.<br />
443. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, [3. April] 1711. 15<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester Hr Geheimbder Rath<br />
Inliegendes ist bey meiner schweren kranckheit einen Posttag vergeßen worden: will<br />
hoffen es sey nichts dran versäumet. Binn noch sehr matt, habe aldägig das fieber, aber<br />
auch noch einen Hectischen zufall dabey. Der kopf kann, so gern er will, nicht arbeiten, 20<br />
doch hoffe es solle sich geben, zum wenigsten ist hertz v. muth noch frisch. So bald<br />
ich kann, will an Ew. Exc. tractat v. auch einen kleinen entwurf de vocabulis in lingua<br />
Germanica Slavonicis machen. Unterdeßen bitte gehorsamst mein gnädiger Patron zu<br />
seyn.<br />
Der ich binn Ew. r Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart. 25<br />
Helmstet am Heil. Oster-Abend 1711.<br />
Meine Frau grüßet gehorsamst<br />
P. S. Daß Hr. Kempen bey strafe der remotion ab officio H. Böhmers wegen das<br />
Zu N. 443: .<br />
22. 8. 2008
500 transkriptionen 1704–1715 N. 445<br />
opponiren verbothen wird bekandt seyn. Er hat also dreist in einem tractate seine oppositiones<br />
und den rechten verlauf der sache erzehlet v. also calumniam removirt, darüber<br />
aber Böhmer et adhaerentes feuer v. flammen speyen v. deliberiren, ob sie ihn wollen<br />
hängen oder köpfen laßen.<br />
5 444. X AN X<br />
Dresden, 3. April 1711.<br />
Überlieferung: K LBr. 10 Bl. 96<br />
〈 1/2 Seite Lob der vorzüglichen Eigenschaften des Zarewitsch〉 [...] Il est avec cela<br />
fort amoureux de Madame la Princesse de Wolfenbuttel, jusques à ne pouvoir plus passer<br />
10 de jour sans la voir; on dit que du côté de Madame la Princesse l’amour commence de<br />
faire même quelques progês; tout le monde les regarde comme deux Epoux amans. Ce<br />
Prince me disoit l’autre jour qu’il remercioit mille fois Dieu de luy avoir donné une si<br />
belle et si charmante Epouse. Il se loue extremement de son Groß Herr Vatter. Il m’a fait<br />
voir les chevaux que S.A.S luy a envoyés; l’un s’appelle l’ardent, l’autre le Monarque, le<br />
15 troisiême le leger, et le quatriême le Lincksfuß. Vous voyés, Monsieur, sur quel pied je<br />
me suis mis chés ce Prince.<br />
445. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 9. Juni 1711.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
20 Wohlgebohrner Insonders Hochgeehrter H. Geheimbder Rath<br />
Ewr. Excell. habe gehorsamst ersuchen sollen, wegen der Scriptorum rerum Moscoviticarum,<br />
Russicarum v. Tartaricarum, so ich wohl aus der Bibliothek auf eine kurtze zeit v. zu behuf<br />
meines werks durch zu laufen haben mögte. Item, wenn der Kadlubko daselbst befind-<br />
Zu N. 445: .<br />
22. 8. 2008
N. 446 transkriptionen 1704–1715 501<br />
lich wäre, so mögte ihn auch wohl mit verlangen. Wenn Ewre Exc. auch das Diploma<br />
societatis mir senden wolten, so könte es unser Universitäts bothe Bastian, welcher morgen<br />
umb 12. uhr aus Wolfenbütel abgehet, mitnehmen, als mit welchen ich es franco<br />
bekomme, da ich einen jahr contract mit ihm habe. Neulich habe in der eil des Grotii<br />
verse vergeßen, so itzo bey liegen. In der gedruckten Genealogie habe ich, ich weiß nicht 5<br />
wie, eine person außgelaßen, so im bey 〈—〉 eingezeichnet. Ich glaube aber es werden<br />
wenige dieses versehen merken, so ich auch in brevi facienda altera editione, da die beweise<br />
beysetzen will, außbeßern will. Daß diploma Hildeshusanum soll mit nächsten an<br />
Ewre Excell. kommen. Ich binn hienächst in eil<br />
Ew. r Excellentz gehorsamster diener J. G. Eckhart. 10<br />
Helmstet d. 9. Jun. 1711.<br />
Inliegendes bitte gehorsamst ohnbeschwert bestellen zulaßen.<br />
446. LEIBNIZ AN JOHANN GEORG ECKHART<br />
Braunschweig, 10. Juni 1711.<br />
Überlieferung: L Konzept: 15<br />
an H. Professor Eccard zu Helmstädt<br />
HochEdler etc. insonders Hochg. H.<br />
Meines Hochg. H. Professoris schreiben samt beylagen habe alhier gefunden, bedancke<br />
mich wegen des Bogens de origine decussata und wegen der Grotianischen verse.<br />
Die Briefe sollen bestellet werden. 20<br />
Es hat mich geschwahnet daß der coffre nicht recht bestellet, wie er sich dann bey der<br />
Frau Hofräthin nicht findet, so wenig als der Brief von mir. Der Fuhrman der ihn in Berlin<br />
nach Braunschweig zu bringen übernommen, und deswegen die Fracht bekommen, nennet<br />
sich Andres Meynike oder Meymert. Es findet sich daß er in Halberstadt wohnhafft, aber<br />
nach Braunschweig in etlichen monathen nicht kommen, also zu vermuthen er werde den 25<br />
coffre haben in Halberstadt stehen laßen. Er soll anverwandte, oder verschwägerte in<br />
Helmstädt haben. Solches würde bey Fuhrleuten, und in Wirtshaüsern leicht zu erfahren<br />
und zu vernehmen seyn, wo er sich eigentlich aufhalten und wo er in Halberstadt wohne.<br />
Zu N. 446: .<br />
22. 8. 2008
502 transkriptionen 1704–1715 N. 447<br />
Bey solchen umbständen muß ich M. h. H. Professorem ersuchen daß er ohnbeschwehrt<br />
belieben möge deswegen an einen bekandten freund in Halberstadt zu schreiben, der<br />
den coffre abzufordern und nach Braunschweig zu schicken die güthigkeit habe. Bey<br />
dem coffre ist auch ein dreyeckigtes in Mattten eingewickeltes Kästlein, welches zugleich<br />
5 abzufordern und zu übersenden. Die Frau Hofräthin wird hoffentlich erlauben daß beydes<br />
bey ihr nieder gesezet werde. Dieser mein brief köndte nach Halberstad an den Freund<br />
geschicket werden, und ihm zur vollmacht wegen der abforderung dienen. Ich werde solche<br />
güthigkeit anderwerts zu verdienen suchen, der ich iederzeit verbleibe<br />
Meines hochg. H. Professoris Dienstergebenster G. W. v. <strong>Leibniz</strong><br />
10 Braunschweig dienstag den 10 Junii 1711<br />
P. S. Meine schuldigste empfehlung an die Frau Professorin, mit wiederhohlung der<br />
danksagung. Das diploma gehet hiebey.<br />
447. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 12. Juni 1711.<br />
15 Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Insonders Hochgeehrter Hr. Geheimbder Rath<br />
Ew. r Exc. schreiben habe mit vergnügen erhalten v. dancke gehorsamst vor das<br />
diploma, werde nun sehen, wie meine mir gegebne stelle bey der Königl. Societät, so gut<br />
ich kann vertrete und mit ehesten etwas entwerfen, welches deroselben Censur untergeben<br />
20 will. Meinen Catechismum wolte wohl dem Typographo Academiae gönnen, wenn nur<br />
einige Exemplaria kriegen könte. Mit dem fuhrman kann hier keine nachricht haben,<br />
allein ich will morgen, da die breyhaus-post hingehet, an einen guten freund schreiben<br />
v. genaue nachricht einhohlen auch sogleich Ewr. Excell. advisiren. Ich binn<br />
Ew r Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
25 Helmstet d. 12. Jun. 1711.<br />
P. S. Vieleicht habe Montags oder Dienstags die ehre Ew. r Excell. zu Wolfenbütel<br />
oder Saltzdalum aufzuwarten. Selbigen tag ist die wahl Vice-Rectoris Hackemanni, bey<br />
welcher nicht gern präsens seyn wolte: und unser praepositus S. Ludgeri will mich mit<br />
nach Saltzdalum denselben tag nehmen.<br />
Zu N. 447: .<br />
22. 8. 2008
N. 449 transkriptionen 1704–1715 503<br />
448. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 19. Juni 1711.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester Hr. Geheimbder Rath<br />
Ew r Exc. melde kürtzl. daß nacher Halberstadt geschrieben; weil aber der bier wagen 5<br />
des Abens spät hingekommen v. der hitze wegen in der Nacht wieder weggefahren so<br />
habe noch keine antwort bekommen: die ich aber nun stündlich erwarte. An Hr. Secret.<br />
Reinerdingen habe wegen einiger Moscowitischen tractaten ex Bibl. Augusta geschrieben.<br />
Hofe sie werden durch Ew. Exc. intercession mir abgefolget werden. Ich binn<br />
Ew r Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart. 10<br />
Helmstet d. 19. Jun. 1711.<br />
449. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, Juni 1711.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester Hr. Geheimbder Rath 15<br />
Ewr. Exc. Cofre wegen habe schon vorlängst nach Halberstat geschrieben an den<br />
H rn Hofrath Schwartzen, welcher den fuhrman auch gleich suchen laßen. Er ist aber<br />
eben verreiset gewesen v. seine leute haben keinen bescheid gewust. Ich hofe er würde<br />
nun wieder kommen seyn und ich erwarte stündlich nachricht wie ich denn noch gestern<br />
deßwegen errinnerung gethan habe. Hier gehet es wunderlich her. Was die Facultäten 20<br />
betrifft, so haben wir ein Rescript bekommen, daß uns kein eintrag geschehen solte in<br />
unsre rechte. Unterdeßen haben die Theologi in einem Programmate das erschlichene<br />
Edict, daß die ankommende studiosi Theologiae bey ihnen consilium studiorum philosophicorum<br />
hohlen solten, drucken laßen. Dagegen me tamen non consentiente philosophi<br />
auch ein programma gemacht und ihr recht angeführet. Es hat selbiges H. Hart aufge- 25<br />
Zu N. 448: .<br />
Zu N. 449: .<br />
22. 8. 2008
504 transkriptionen 1704–1715 N. 449<br />
setzt und ist es weder gehauen noch gestochen. Stehet also die sache noch so hinn v.<br />
haben hactenus die Theologi die victorie in händen. Mit der Vice-Rector wahl ist es blut<br />
schlecht vor H. Hackeman abgelaufen; als welcher seiner übeln conduite wegen, daß er<br />
sich vielfältig prostituiret, auch ohne satisfaction zu kriegen öffentlich ohrfeigen bekom-<br />
5 men, den fiscum philosophicum betrogen v. deßwegen einen Revers außgestellet, ferner<br />
in der Facultät alles wieder der Collegen willen und nach seinem kopfe gethan v. Collegas<br />
noch darzu verlachet, dieser v. andern vielen streiche wegen, die keinem Professori anstehen,<br />
ist er excludiret worden. Indem die Academie noch mehr bey exteris verächtlich<br />
machen würde, wenn wir den guten Mann zum haupte hätten, der ohnefehlbar greuliche<br />
10 soloecismos begehen würde. Mann also nach hofe geschrieben, daß man ihn nicht wehlen<br />
könte v. bethe Sn. Hochfürstl. Durchl. mögten den sequentem als D. Koch an seine stadt<br />
annehmen. Wo sie aber ja Hr. Hackeman ihr vice Rectorat verleihen wolten (wie ihme<br />
den H. Cantzler gut ist v. ohne zweifel vertreten wird) so mögten sie doch die Gnadigste<br />
verfaßung machen daß er sine quatuor decanis nichts unternehmen dürfe. Es sind alle<br />
15 Collegen wieder ihn, außer H rn D. Wagnern v. Herrn Hart, v. hat H. Wagner alles was im<br />
ersteren seinentwegen gehaltenen Consistorio geredet worden, ihm wieder gesaget. Daher<br />
im folgenden Consistorio man die anstalt gemacht, daß singuli zum Vice-Rectore coram<br />
Secretario Academiae ihr votum ad protocollum gesaget v. also keiner wißen können,<br />
was die andern votiret. Ich binn den tag umb einer alteration zu entgehen, nicht zuhause<br />
20 gewesen; und binn mit dem Praeposito S. Ludgeri nacher Saltzdahlum indeßen gewesen:<br />
Morgends aber wie wieder kahm muste schrifftlich mein votum einsenden. Herr D. Wagner<br />
ist ein wenig zu hitzig v. thäte er wohl, wenn er ein wenig diejenigen menagirte,<br />
die ihm hernach tausent streiche wieder versetzen können. Sie wolten gerne es dahin<br />
spielen, daß die facultät sich Hrn Hackemanns annehme; allein ich sehe nicht wie dieses<br />
25 geschehen kann. Ich melire mich sonst in alle diese händel nicht; und studire meiner weise<br />
nach weg. Sonst will Ewr. Excell. gehorsamst gebethen haben umb communication der<br />
Moscovitischen Genealogischen Tabelle des Herrn von Sparfenfelds; vieleicht giebt mir<br />
dieselbe in ein v. andern obscuris einig licht: wie wohl ich glaube, daß er auch viel nicht<br />
gesehen, so ich gefunden. Weil einige zeit auf die Grillen gewandt, so will nun sehen,<br />
30 daß in ein 14 tagen davon komme, wenn nur Gott gesundheit geben wolte. Ich binn sehr<br />
übel dran, indem die große mattigkeit anoch bey mir anhält, welche mir auch den kopf<br />
nicht so aufgeräumet seyn läßet, als es wohl sonst gewesen. Die Genealogie laße itzt, vom<br />
buchführer ersuchet, noch ein mahl drucken v. die probationen dabey: will selbe so bald<br />
sie fertig zusenden. Ich habe auch endlich das vor mehr als eines jahres zeit weggesandte<br />
22. 8. 2008
N. 450 transkriptionen 1704–1715 505<br />
tract. de studio Etymologico linguae German. impenso endlich fertig bekommen; welches<br />
auch gehorsamst offeriren werde, wenn die exemplaria erst erhalten habe. Es sind einige<br />
druckfehler drinne. Ich habe es Sr. Churf. Durchl. dediciret; weil des H rn von Bernstorf<br />
Exc. wird geschrieben, daß sie mir eine zulage verschaffen wolten, wenn ich meines werks<br />
dessein oder ein specimen davon würde drucken laßen. Will nun hoffen es solle guten 5<br />
effect haben, worzu aber Ew r Excell. das meiste contribuiren können; Als da sonst niemand<br />
die sache verstehet v. davon uhrtheilen kann. Es ist ein Rescript vom directorio<br />
kommen, darinnen H rn Harten als Bibliothecario befohlen einen Catalogum der bibliotheken<br />
zu machen v. drucken zu laßen, damit jeder Professor ein exemplar davon haben<br />
könne v. wiße was vor bücher daseyn, welches sehr nützlich v. nöthig v. mir insonderheit 10<br />
angenehm ist. Meine Frau grüßet gehorsamst v. ich binn<br />
Ewr. Excellentz gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Helmstet d. Jun. 1711.<br />
Inliegendes bitte gehorsamst an H. Förstern zu senden. Wenn die Glossae Rabani<br />
Mauri so von Bremen Ew. r Exc. mit brachte, sich finden, bitte gehors. umb das dahinten 15<br />
geschriebene Glossariolum in Bedae artem metricam.<br />
450. LEIBNIZ AN JOHANN GEORG ECKHART<br />
, [Juni 1711].<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
HochEdler etc. insonders Hochg. H. Professor 20<br />
Deßen angenehmes habe zurecht erhalten, und bitte dienstlich ferner zu erinnern,<br />
daß nach dem Fuhrman gefragt, bey ihm und seinen Leuten nähere erkundigung eingezogen,<br />
und sie in entstehung deßen bedroht werden, damit sie sich der sach desto mehr<br />
annehmen, und man desto ehe zu dem coffer und pack komme. Es ist in der that ein großer<br />
excess, und große unverantwortliche unrichtigkeit. Immaßen es nun über 2 Monath, daß 25<br />
das übernommene solte geliefert worden seyn, aber wegen meiner reise nach Leipzig nicht<br />
ehe nachgefraget worden, in dem ich praesupponirt, daß der fuhrman seine schuldigkeit<br />
beobachtet haben würde. Es ist schohn etliche wochen, daß ich M. h. H. ersuchet deswe-<br />
Zu N. 450: .<br />
22. 8. 2008
506 transkriptionen 1704–1715 N. 451<br />
gen nach Halberstadt zu schreiben, will also hoffen, man werde endtlich des fuhrmans<br />
und der sach habhafft werden können, wenn nur nach nothdurfft erinnert, und getrieben<br />
wird; weswegen M. h. H. bitte der Sach sich also anzunehmen, als ob sie sein eigen wäre.<br />
451. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
5 Helmstedt, 7. Juli 1711.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester Hr. Geheimbder Rath<br />
Vorgestern habe von H. Hofrath Schwartzen nachricht erhalten, daß der fuhrman<br />
mit dem kuffer schon auf sein antreiben nach Braunschweig gefahren. Will ich also itzt<br />
10 an Mama schreiben, daß sie, wo es nicht schon geschehen, itzo gleich alles nacher Hanover<br />
nebst einen Odris brieffe an Ew. Exc. sende. Daß der Uhrmacher den kürtzern gezogen,<br />
wird bekandt sein. Sonst habe aus Hrn Geh. Rath von Schleunitz relation gesehen, daß der<br />
Czar zufrieden, daß unsers Gnädigsten Hertzogs Durchl. die depensen des beylagers thue,<br />
welches er aber biß in den November ausgestellet haben will, damit er selber dabey sein<br />
15 könne. Wie denn auch König Augustus mit seiner Gemahlin zu kommen feste promittiret.<br />
Ich binn mit schuldiger ergebenheit<br />
Ew. Excell. gantz gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Helmstet d. 7. Jul. 1711.<br />
Zu N. 451: .<br />
22. 8. 2008
N. 453 transkriptionen 1704–1715 507<br />
452. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 9. Juli 1711.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester Hr. Geheimbder Rath<br />
Ew. Exc. melde in eil, daß der kupfer in Halberstat wircklich bey dem fuhrmane 5<br />
ist. Wie nachgefraget worden, ob er ihn nicht wolle hinliefern, wo er versprochen, hat er<br />
sancte promittirt in ein v. andern tage nach Braunschweig zu fahren. Da aber nach ein<br />
paar tagen wieder nachgefraget worden, ist er auf die Naumburger Straße gefahren. Muß<br />
also vernehmen, was ich mit ihm anfangen soll, wenn er etwa nach seiner retour noch<br />
kein wort hielte. Wiewohl ich auch ohne dem ihn strenge anzutreiben den guten freund 10<br />
gebethen habe. Ich empfehle mich Ew. r Exc. gehorsamst v. binn<br />
Ew. r Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Helmstet d. 9. Jul. 1711.<br />
453. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 21. Juli 1711. 15<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Insonders Hochgeehrter Hr. Geheimbder Rath<br />
Ew. Exc. schreiben hat mich sehr erfreuet, und werde ich mich eußerst befleißigen,<br />
daß dero recommendation mich nicht gantz unwürdig bezeigen möge. Von der ersten<br />
Genealogie habe kein einig exemplar mehr: die adre aber ist bald fertig womit aufwarten 20<br />
werde. In der erstern habe mich der Sophien Waldemari Danici Gemahlin Vater wegen<br />
auf alle neuern Genealogos verlaßen: v. geglaubt, sie würden diese sache wohl erwogen<br />
haben: Allein wie ich recht zugesehen, haben sie mich betrogen. Itzt habe in diesem<br />
punct sie geändert v. kann ich wohl auf 10nerley differente arten die deduction machen.<br />
Alberici locus ad an. 1141. wo er von Leopoldi Marchionis nachkommen redet, hat mich 25<br />
Zu N. 452: .<br />
Zu N. 453: .<br />
22. 8. 2008
508 transkriptionen 1704–1715 N. 454<br />
sehr vexirt, nemlich aber habe gesehen, daß er alles vnter ein ander mischet, wie Ew r<br />
Exc. im tractate sehen werden. Die sachen Caesair etc. habe Ew r Exc. übersandt; weil<br />
sie sich aber nicht finden; so laße sie nochmals abschreiben v. sollen künftige noch folgen.<br />
Mit dem fuhrman gehet mir es übel. Denn da mir gemeint, er habe den kuffer geliefert, so<br />
5 sagt nun der vogel auf abermahlig anfragen: Er habe keine bezahlung davor bekommen<br />
v. könne man nicht praetendiren, daß er also umb des kuffers wegen nach Br. fahre. Ew r<br />
Exc. haben die gutheit und berichten mir den accord mit selben item was ihm gezahlet ist<br />
oder noch gezahlet werden muß: so will selbst leiber hin reisen v. ihn abholen. Ich müste<br />
aber so dann wohl eine volmacht von Ewr. Exc. hand haben. Des Hrn von Greifencrantz<br />
10 deduction zusehen binn curieux. Ich selbst kann itzt beyderley wohl verschiedene mahl<br />
variiren: binn aber beym sichersten geblieben.<br />
Ich binn Ewr. Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Helmstet d. 21. Jul. 1711.<br />
P. S. Des Hertzogs Durchl. mit dem Czarowitz sind zu Qvedlinburg gewesen v. wollen<br />
15 heute mittag hier bey unserm Cathol. Probst speisen, da sie denn auch wohl hier schlafen<br />
werden.<br />
454. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 31. Juli 1711.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
20 Wohlgebohrner Hochgeehrtester Hr Geheimbder Rath.<br />
In höchster eil sende die Genealogische deduction und bitte Ew. Excell. gütige Censur<br />
drüber aus. Wegen des kuffers zu Halberstat wolte gern wie verlanget, bescheidt haben;<br />
was mit dem fuhrman thun solle. ich binn<br />
Ew. Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
25 Helmstet d. 31. Jul. 1711.<br />
Zu N. 454: .<br />
22. 8. 2008
N. 456 transkriptionen 1704–1715 509<br />
455. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 7. August 1711.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester Hr. Geheimbder Rath<br />
Wegen des kuffers binn sehr erfreuet, daß er richtig angekommen. Walberti diploma 5<br />
v. Heisterbacensis scriptum sollen mit der nächsten Post kommen; Mein Reinerding hat<br />
nun 3. wochen dran getüntelt v. könte in drey tagen geschrieben werden. Hiebey sende<br />
eine disputation; worauf der Praeses viele mühe gewandt. Hat aber nichts als einen Commentarium<br />
über Arnoldi verba zusammen bringen können. Doch hat er auf mein anweisen<br />
in Geographicis noch ein v. anders errathen. Es ist aber ärgerlich, daß so viel vitia ty- 10<br />
pographica drinnen sind. Ich wolte ihn gern persvadiren, daß er eine land karte dabey<br />
stecken laßen: aber er hat, glaube ich, die kosten gescheuet. H. Hakeman ist nun auf<br />
Sereniss.directoris befehl Vice-Rector worden, und hat uns in seiner Oration brafe stiche<br />
gegeben. Ich verharre<br />
Ew r Excellentz gehorsamster diener J. G. Eckhart. 15<br />
Helmstet d. 7. Aug. 1711.<br />
456. STAFFE AN LEIBNIZ<br />
Berlin, 24. August 1711.<br />
Überlieferung: K Lbr 888 Bl. 16-17<br />
Monsieur 20<br />
Rien ne m’a peu etre plus agreable que l’honneur de cette agreable lettre que vous<br />
m’avez ecrite en faveur de Monsieur Blome, Gentilhomme de Holstein, non obstant, que<br />
je n’ay pas lieu d’esperer de voir ce jeune Cavalier à l’Academie, à cause de l’anciennetè<br />
de votre lettre, laquelle je trouve dattée le 9 de janvier passè. Peut etre que les parents de<br />
ce jeune homme ont changé de dessein. Cependant, Monsieur, je vous ay une obligation 25<br />
Zu N. 455: .<br />
22. 8. 2008
510 transkriptionen 1704–1715 N. 457<br />
tres parfaite de vos bons soins de notre Academie, qu’en a besoin, car le nombre y diminue<br />
de jour en jour: Les raisons vous sont connues, Monsieur; Le bon Dieu nous donne la paix<br />
et nous delivre de la peste laquelle n’est pas encor entierement cessée dans le voisinage.<br />
Alors il faut esperer que le nombre des Academistes augmentera. Les nouvelles de ce pays<br />
5 vous seront tres connues. L’on a étè occupè par les marches de trouppes de Saxe et de<br />
Moscovie; lesquels sont entrè deja au Pays de Mecklenbourg, l’on verra si celuy là sera le<br />
theatre de la guerre: ces trouppes ont gardè un ordre si exact dans leur marche, que c’est<br />
merveille. Nous avons eu une perte tres-grande à notre Cour par la mort du jeune Prince:<br />
le bon Dieu veuille nous rendre au double ce que nous venons de perdre. Cette mort a<br />
10 excitè une guerre entre nos Medicins, Mr. Hoffman, est entrè le premier en Lice, accusant<br />
les autres Medicins de la Cour de je ne say quelle faute. Mr. Gundeltrheimer à la téte<br />
des autres se declare son party; vous savez Monsieur que c’est un rude combattant, ainsy<br />
vous pouvez croire que Mr. Hoffman aura de la peine de sortir d’affaire. Pour moy, qui<br />
n’entend goute dans tout ce debat, je ne fais que cette conclusion, que dores en avant il<br />
15 n’y aura plus de plaisir d’etre malade. Je prie Dieu de vous en preserver aussi, Monsieur,<br />
et je vous supplie de conserver votre amitiè et bienveiullance, envers notre Academie et<br />
envers moy, qui suis avec Zele et sincerité Monsieur Votre tres humble et tres obeissant<br />
serviteur De Staffe<br />
Berlin 1711 ce 24. d’Aout<br />
20 457. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 6. Oktober 1711.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Ew. Exc. dancke nochmahls gehorsamst vor viele güte v. Gnade, insonderheit vor<br />
25 die biß Peine gegebene fuhre. Sende hiebey den Catalogum von hochstämmigen bäumen;<br />
solten noch mehr verlanget werden, so will auch andrer Gärtner baum-register aufsuchen.<br />
Der Preiß ist viel geringer als der Hamburger.<br />
Sonst wolte bitten, daß Ew. Exc. mir nachricht zugeben beliebten, ob alles im Blon-<br />
Zu N. 457: .<br />
22. 8. 2008
N. 458 transkriptionen 1704–1715 511<br />
dello befindl. Genealogias sec. 10. 11. 12. oder welche ich etwa vor erst andern untersuchen<br />
solle; so will mich gleich an die arbeit machen. Meine Frau empfiehlt sich gehorsamst und<br />
ich binn<br />
Ew. Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Helmstet d. 6. Oct. 1711. 5<br />
458. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 23. November 1711.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
〉 Bemerkung von <strong>Leibniz</strong>’ Hand:〉 semirespons.<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester Hr. Geheimbder Rath 10<br />
Ew r Excell. habe bißhero wegen ihrer Abwesenheit nicht mit Schreiben aufgewartet,<br />
Indeßen aber mich hertzlich gefreuet, daß S. Czar. Maj. dem gemeinen Gerüchte nach<br />
dieselbe mit einer ansehnlichen jährlichen pension beehret haben. Gott laße Ew. Excell.<br />
derselben viele und lange jahre in vergnügung, mich aber dabey dero hohen patrocinii<br />
jederzeit genießen: Als weßen ich anitzo vor andern benöthigt seyn werde. Indem ich 15<br />
vernehme, daß der Hr. Cantzler in Br. auf die in Hanover vor mich gefaste gnädigste<br />
resolution gar nicht übel zu sprechen seyn soll. Er hat bald gegen diesen, bald gegen<br />
jenen gesagt, ich würde abdancken, ich wäre kräncklich v. könte nicht das lesen außhalten,<br />
deßwegen man mir ein gnaden Geld vermachen wolte v. einen andern setzen. Wie aber<br />
dieses alles falsch v. glaube ich, nur mich zu kräncken gesaget wird, so ist es mir hertzlich 20<br />
nahe gegangen. Und Ew. Excell. wißen selbst wohl, daß ich von des Herrn von Bernstorf<br />
Excell. vorschlage nicht ein wort gewust, eher ich nach Hanover gekommen, und auch<br />
dergleichen im geringsten nicht gesucht, sondern da mirs vorgeschlagen worden, acceptiret<br />
habe; in hofnung dem Durchl. Hause unterthänigste v. desto beßere dienste zu thun.<br />
H. Hackeman hat unterdeßen, ehe ich noch resolution erhalten, wie man es mit mir 25<br />
halten wolle, possession gefaßet v. öffentlich ans bret geschlagen, daß er in omnibus<br />
Historiae partibus lesen wolle, welches mir von dem Menschen sehr nahe gehet, der seine<br />
eigne profession versäumet v. in versen nicht einmahl die gemeinste regeln der prosodie<br />
Zu N. 458: .<br />
22. 8. 2008
512 transkriptionen 1704–1715 N. 458<br />
weiß, wie beyliegendes lästerliche specimen ausweiset. Es wird dadurch indeßen meine<br />
profession preiß werden v. wenn ich in ein v. andern jahr wieder sie exerciren werde so wird<br />
ein jeder drinnen zu lesen macht haben wollen. Wenn Ew. Excell. bey Meines Gnädigsten<br />
Herrn Durchl. etwan meiner gedencken könten, würde es unfehlbahr einen guten effect<br />
5 vor mich haben. Ich will auch selbst ein unterthänigste Memorial an dieselbe senden und<br />
captandae gratiae ergo einen bogen gedruckt beylegen, welcher mir vorgestern abend über<br />
durchblätterung des Blondelli eingefallen. Es ist derselbe noch nicht abgedruckt, daher<br />
nur itzt den ersten Correctur-bogen sende und Ew r Excell. censur über die Genealogie und<br />
verse gehorsamst ausbitte. Morgen hoffe einige exemplare zuschicken. Wegen des rothen<br />
10 boli berichte, daß selber hier zu haben, aber er ist von kieß unrein v. muß gesaubert<br />
werden, daher er alsdenn fast eben so hoch komt als wenn man ihn hier pfund weise<br />
kaufft. Das pfund gilt 6 D. ungefähr v. hat H. D. Meibom zu einer plancke von 76. Manns<br />
schritten ungefähr auf einer seite vor einen orthsthaler deßelben gebraucht; Wäre er in<br />
Hanover theurer, könte hier eine parthey kauffen, da man ihn denn wohl wohlfeiler haben<br />
15 könte. Sonst habe wohl gesehen, daß ohne register im Blondello nicht alles commode<br />
zufinden, daher itzt eins drüber mache. Im untersuchen sehe ich auch wohl, daß der<br />
gelehrte Man die tabellen bißweilen in der eil gemacht v. also viele fauten begangen. Z. E.<br />
er hat gesehen, daß Keyser Romanus Jun. Hugonis Regis Ital. filiam Bertam zur Gemahlin<br />
gehabt, daher er gleich Theophanonem v. Annam zu ihren töchtern v. Lotharii Imp.<br />
20 nachkommen gemacht, nicht sich besinnende, daß Berta keine kinder gehabt, diese aber<br />
von einer so genanten Theophanone gebohren worden. Und dergl. versehen sind gar viele.<br />
Ich wolte aber wünschen daß mehr neuere Genealogische bücher beysammen hätte; so<br />
würde mit viel leichterer mühe alles untersuchen können. Es solte mich hertzlich erfreuen,<br />
wenn Ew. Excell. mit des H rn Hertzogs Durchl. (welche ja, wie man sagt, Ihr. Czar. Hoheit<br />
25 biß hieher begleiten sollen) auch zu uns kähme: da denn ich v. meine Frau hertzlich<br />
bitten, unser Hauß mit dero gegenwart zu beehren, und bey uns verlieb zu nehmen. Ich<br />
habe sonst neulich eine correspondence mit einem Gelehrten in Siebenbürgen nachmens<br />
Kölöseri, der keyserl. berg-Inspector aldar und ein antiqvarius ist, auf veranlaßung eines<br />
guten freundes, angefangen; wodurch ich noch ein v. anders curioses zu erhalten gedencke.<br />
30 Mögte gerne wißen, wo der H. von Huyssen itzt wäre. Er hat mich umb einen feinen<br />
menschen zum Secretairen ersuchet, den ihm itzt verschaffen könte. H. Reinderdingen<br />
sein sohn ist von mir weg: indem er gemeinet, er versäume sich in seinen studien bey<br />
mir. Ich binn auch wohl damit zufrieden; denn er war so faul als ich noch keinen gehabt.<br />
Meine Frau machet ihre gehorsamste empfehlung an Ew. Exc. und ich binn in tiefster<br />
22. 8. 2008
N. 459 transkriptionen 1704–1715 513<br />
ergebenheit lebenslang<br />
Ew. Excellentz gehorsamster diener J. G. Eckhart<br />
Helmstet d. 23. Nov. 1711.<br />
P. S. Wie itzt höre, soll der H Cantzler gesagt haben, man wolle endlich zur zulage<br />
was bey tragen; allein nicht aus dem fundo Academiae dieses aber ist mir gar nicht 5<br />
gelegen: weil auff solche art nichts beständigs hätte und nach angewanter mühe vieleicht<br />
im alter darben müste. Ew. Exc. vertraue ich mich hierunter gäntzlich an v. bitte mein<br />
bestes zu suchen v. hochgeneigt zu befördern helfen.<br />
459. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 14. Dezember 1711. 10<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Ew r Excell. schreiben habe wohl erhalten, bitte aber höchlich um vergebung daß<br />
heute nicht alles beantworten kann. Weil unvermuthet die zeit verfloßen v. ich ins Consistorium<br />
muß. Sende hiebey meine verse v. bitte Ew. Excell. censur drüber. H. Schram 15<br />
hat wohl erhalten, was geschickt. Vom bolo will über 8. tage eine parthey mit nach<br />
Braunschweig nehmen v. von dar Ew. Exc. zusenden. Ich binn<br />
Ew. Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Helmstet d. 14. Dec. 1711.<br />
Zu N. 459: .<br />
22. 8. 2008
514 transkriptionen 1704–1715 N. 460<br />
460. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 16. Dezember 1711.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
5 den rest der Zettel habe empfangen v. laße sie itzt zuschneiden. Künftigen Montag<br />
reiset Mr. Hamerstein von hier nach Hanover demselben will das revidirte C. v. B so hier<br />
fertig worden mit geben, nebst den reliquiis zu a v. b. Die revision thue hertzlich gerne<br />
v. gehet gut fort aber das aufkleben gehet bey mir gar zu langsam, in dem mein Mr.<br />
Reinerding ob der arbeit ungewohnt oder sonst aus caprice so langsam drüber macht,<br />
10 daß ihn bey einer haare fast aufgesagt hätte. Ich laße ihn bey meiner frauen in der<br />
stuben sitzen, damit er in fürchten seyn soll; es will aber doch nicht viel helfen. Diesen<br />
künftigen dienstag werde nacher Braunschweig verreisen, da habe schöne zeit zur revision,<br />
wenn nur viel fertig wäre: will doch sehen daß E noch vor der abreise zu rechte komt.<br />
Dort will auch sehen was müglich vor Ew. Exc. des quartiers wegen außrichten kann:<br />
15 durch briefe ists nicht möglich: Und glauben Sie nur, daß ich ja mein interesse, welches<br />
nicht gerne verabsäume, dabey habe, wenn es in gute wege richte. Gott kennet meine<br />
redliche intention v. wie ich gern bezahlen will, aber eine kleine dilation werden Ew.<br />
Exc. mir hoffentlich noch gönnen, wovor ich gewiß auf alle weise danckbahr zu seyn<br />
suchen werde. Wenn des Hrn von Bernstorf Exc. solte wiederkommen seyn, so bitte doch<br />
20 gehorsamst meiner nicht zu vergeßen, und wegen einer billigen zulage anregung zu thun.<br />
Es wird solches, wo ichs nicht kann, Gott Ew. Exc. vergelten. Künftigen montag sende<br />
das Versprochene v. wenn ein wenig zeit habe, eine gantz wahrscheinliche conjectur v.<br />
ableitung der dreyen nahmen Rha, Wolga v. Eebel, so einem fluße bey geleget sind a<br />
diversis populis cum accolentibus; umb drüber ihr urtheil zuhören. Mit Holland binn nun<br />
25 selber eins daß es Holtland geheißen, propter rationes ex natura regionis et ex magna<br />
arborum copia, qui ibi sub terra jacentes inveniuntur, depromptas. Ich verharre hienächst<br />
Ew. Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Helmstet d. 16. Dec. 1711.<br />
H. Förster wird den schluß des wercks, so gestern an ihn mit den bothen gesant,<br />
30 liefern. H. Försters brief bitte gehorsamst gleich bestellen zu laßen.<br />
Zu N. 460: .<br />
22. 8. 2008
N. 461 transkriptionen 1704–1715 515<br />
461. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Braunschweig, 26. Dezember 1711.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Sonders Hochgeehrter Hr. Geheimer Rath<br />
Ich habe höchlich umb vergebung zu bitten, daß so lange nicht an Ew. Excell. 5<br />
geschrieben, Ich muß gestehen, daß nothwendige haußsorgen mich ein wenig dran verhindert;<br />
indem Meine Frau nach Braunschweig gesandt, ihre wochen da zu halten: da denn<br />
vorher allerley in ordnung bringen müßen. Ich selbst binn mit hieher gereiset, ich werde<br />
aber bald nach dem Feyertagen wieder zurück gehen, und alsdenn in der einsamkeit recht<br />
fleißig seyn: da denn auch den Indicem in Blondellum abschreiben v. gleich zusenden will. 10<br />
Was neulich von H. Hackeman geschrieben, ist mir sehr nahe gegangen; doch hat er auf<br />
mein remonstriren, es bleiben laßen: wiewohl sein auditorium ohnedem bald würde ledig<br />
worden seyn; indem die Studenten bey mir Gotlob ein beßers gewohnet, als sie bey ihm<br />
hätten hören würden. Aber er thut dergl. nur ehrliche leute zu kräncken. Neulich wie<br />
die Moscowitische Cronprintzeßin hier durch kahm; fand ich auch ohngefähr bey H. von 15<br />
Schleinitz stehen v. die von Ew. Exc. zu schreibende Historie des hauses critisiren v. zwar<br />
so absurde, daß mich ohnmöglich entbrechen konte, ihn der wahrheit gemäß zubegegnen<br />
v. lügen zu strafen: indem er grausam von seiner Italiänischen reise aufschnitte v. was<br />
er vor herliche dinge detegiret, davon Ew. Excell. vorher nicht gewust: ich beantwortete<br />
es aber mit lachen so daß er gerne seine worte wieder gehabt hätte: wie abgeschmackt 20<br />
er vom uhsprung des Durchl. Hauses sprach kann icht sagen: Er berufft sich auch auf<br />
Ew. Excell. brief, den er drucken laßen, darinnen sie selbst seim erfahrenheit in Historicis<br />
rühmten; ich replicirte, es würden ihme Ew. Exc. schon selbst gesagt haben, mit was intention<br />
derselbe geschrieben, v. habe er sich deswegen garnicht zurühmen. Enfin ich habe<br />
gesehen, daß er ein böser mensch ist; v. glauben ihm zwar kluge leute v. sachverständige 25<br />
nicht, wenn er aber bey unerfahrnern komt, so bleibt doch manigmahl von seinen verleumbdungen<br />
etwas hängen. Der H. Cantzler hier ist ihm gantz ergeben v. meint der, es<br />
seyn lauter evangelia was er saget. Ich glaube sicher, daß er denselben aufgehetzet, daß<br />
er meine sache so lange aufgehalten. Ew. Excell. wißen selbst wohl, daß ich an den mir zu<br />
Hanover gethanen vorschlag nicht gedacht, biß er von des H rn von Bernstorf Exc. an mich 30<br />
Zu N. 461: .<br />
22. 8. 2008
516 transkriptionen 1704–1715 N. 461<br />
geschehen. Muß also ich, da ich ihn acceptiret, ja nicht schaden leiden; ich hätte ohne<br />
dem eine zulage prätendiret auch vor andern verdienet, die biß 800 thlr. ziehen, und der<br />
Academie schimpf v. schande davor machen. Daß ich kranck gewesen, davor kann nicht<br />
v. daß ich, da es ein hectisches wesen gewesen, mich geschonet, v. nicht stracks wieder<br />
5 gelesen v. mich ruiniret, solches wird mir niemand verdencken. Denn es ist der Gnädigsten<br />
herschafft mehr dran gelegen, wie ich glaube, daß sie einen alten Professorem lebend<br />
behalten als daß Sie 10. neue junge leute bekommen. Ich habe doch, wie wohl hätte<br />
thun können, wenn andrer exempel gefolget wäre, nicht müßig geseßen, sondern allerley<br />
elaboriret, davon die Universität keinen schaden haben soll. Denn Helmstät fehlet vor<br />
10 andern, daß die Professores zu commode sind v. sich durch solide schrifften nicht bekandt<br />
machen v. in renomée setzen. Mein zeug ist zwar das gelehrteste nicht, doch sehe, daß<br />
es ziemlich approbiret wird. Von meiner reise nach Hanover an biß itzt habe publice<br />
nicht gelesen; weil H rn von Bernstorfs Exc. mir sagten, ich solle mich je eher je lieber<br />
praepariren, daß nun an der Historie Ew r Excell. an die hand gehen könne. Solches habe<br />
15 gethan, v. meine sachen so ordiniret, daß 2. v. mehr jahre sie liegen laßen kann, habe<br />
auch wieder vetera studia Historica repetiret, damit wieder in den zug kommen v. Ewr.<br />
Exc. dienen könne. Weil aber die zu Hanover fest gestellte dispensation so lange außen<br />
bleibet; so habe H rn von Bernstorfs Excell. neulich errinnert v. dabey nochmahls gedacht<br />
1) Daß es würde nöthig seyn, damit ich ohne schaden bliebe daß ich 150 thlr. zulage<br />
20 v. also in allem 500 thlr. besoldung hätte. Die zeiten sind schwer, meine Profession<br />
kostbahr, und gehet viel drauf wenn man die haußhaltungs vorthel nicht in acht nehmen<br />
kann, auch sonst keine accidentien hat.<br />
2) Müste die zulage ex fundo Academiae kommen; weil sonst nicht gesichert, daß sie<br />
nach verrichteter arbeit behalte; oder man müste mir ihretwegen einen aparten Character<br />
25 geben.<br />
3) Weil von Ew. Exc. entfernet, nicht eben immer so gut arbeiten kann, als wenn<br />
bey derselben v. mich ihres raths erhohlen kann; v. daher nach Hanover zureisen v. dar<br />
zubleiben ist, so würde nöthig seyn, mich die reisen v. daseyn zu defrayiren. Denn Meine<br />
Frau muß in Helmstet bleiben v. mein dasiges kleines wesen in acht nehmen v. ich kann<br />
30 denn auch desto ruhiger v. fleißiger seyn. Aber da mir also doch die tisch außgabe zu thun<br />
ist, so ist billig, daß in Hanover außgelöset werde. Wenn man mir die woche ein gewißes<br />
kostgeld setzte v. vor jede reise auch ein gewißes determinirte, so könte ruhig seyn. Was<br />
ich vor einige jahre von dem verbleiben in Hanover vor schaden gehabt, denselben habe<br />
noch nicht verwonnen. Man sagte mir damahls 300 thlr. davon zu und 200 habe, wie<br />
22. 8. 2008
N. 461 transkriptionen 1704–1715 517<br />
sie selbst wißen, nur bekommen; daher auch neulich des H rn v. Bernstorf Excell. noch<br />
einmahl erinnert. Ich wolte gern daß alles vorher ausgemachet würde, so dürfte hernach<br />
die Hrn. Ministros nicht incommodiren v. ich wäre ruhig. In dergleichen außgaben ist<br />
man gar zu genaue, v. unser einer kann ja, wie gern man auch Gnädigster Herschafft<br />
dienet, den verschuß nicht thun. 5<br />
4) Habe bey des H rn von Bernstorfs Exc. errinnert, daß es nöthig seyn werde, das<br />
land ein wenig zu visitiren; die particulier archiven v. bibliotheken durchzusuchen, des<br />
uhrsprungs der geschlechter wegen sich zu erkundigen etc. worzu kleine reisen je eher je<br />
lieber gethan werden müßten. Mann könte es so machen, daß man sie vornähme, wenn<br />
man sich müde gerbeitet oder Ew. Excell. nothwendig ohne dem außreiseten. Wenn man 10<br />
einen andern hierzu brauchte, der würde Ew. Exc. intention nicht wißen. Und die wahrheit<br />
zu sagen, da ich arbeit thäte, mögte auch gern das bißl plaisir v. motion davon haben.<br />
Ich weiß wohl, daß H. Coch sich hierin gern gebrauchen ließe, item daß der H. Geheimbte<br />
Justitz Rath Schrader wohl meinet, er habe schon alles dergl. observiret; allein ich binn<br />
sicher, daß der erstere nach Ew. Exc. absicht schwerlich dieses außrichten würde; v. daß 15<br />
secundo noch viel nach zuhohlen ist.<br />
Was mich betrifft, so versichre ich, daß wenn mit der besoldung man mich billig<br />
ansiehet v. das benöthigte reichet, ich alsdenn viel mehr außrichten werde, als wohl sonst<br />
gethann. Indem selbst trachten werde, ein ende in allem zu finden v. hernach in ruhe<br />
Professor zu seyn. Da denn keinen substituten brauchen werde; wie der H. Cantzler hier 20<br />
gesaget. Ich wolte, daß in die Dispensation mit einflöße, daß, wenn man etwa einem committirte,<br />
indeßen daß ich auf befel Durchl. Herschaft anderwärts occupirt wäre, in meiner<br />
Profession zu lesen, solches mir ohne schaden seyn solte: v. solte derselbe ad interim substituirte,<br />
wenn ich selbst wieder lesen könte, ohne meine vergönstigung sich alles lesens<br />
in meiner profession enthalten: denen übrigen Professoribus ordinariis, solte gantz v. gar, 25<br />
unter anschlag publice v. privatim Historica zu lesen verbothen seyn; damit mir kein<br />
praejuditz geschähe v. meine profession indeßen nicht gewiß würde. Der applausus beym<br />
Studenten ist ein wunderlich ding; es kann ihn so leicht ein ungelehrter als gelehrter<br />
Mann erhalten; v. wenn sich einer unterdeßen bey den Studenten insinuirte, könte er<br />
mir hernach tausend tort thun: Heimliches lesen ohne anschlag haben viele gethan, ich 30<br />
es aber niemahls, wie wohl andre gethan, übel genommen: aber das anschlagen ans bret<br />
muß allein jeden ordinario in seiner Profession vorbehalten werden. Übrigens gehet die<br />
dispensatio auf publicas lectiones: denn zu privatis ist niemand verbunden v. geschehen<br />
dieselbe vortheils wegen nach belieben. Ewr. Excell. habe alles weitläuftig in eil vorstellen<br />
22. 8. 2008
518 transkriptionen 1704–1715 N. 462<br />
sollen, damit sie von allem recht informiret seyn v. mir mit deren mir so nöthigen patrocinio<br />
behülflich seyn können. Ich werde dieses lebenslang mit unterthänigen diensten<br />
zu erkennen mich befleißigen. Gott siehet meine redliche intention, aber wenn Durchl.<br />
Herschafft mir meinen unterhalt nicht giebet, so kann unmöglich. Neulich werden Ew.<br />
5 Exc. meine verse erhalten haben, nun sende die Historiam studii Etymol., welche nun<br />
erst v. H. Förstern erhalten. Ew. Exc. urtheil drüber erwarte mit verlangen. Es werden<br />
dieselbe in allem viele additionen haben, deren gern theilhaft seyn mögte. H. von Stade<br />
hat ein artig tract. von den Schweren teutschen Wörtern in D. Luthers version der bibel<br />
ediret; er schreibt er sende mir 2 exemplare v. eins davon vor Ew. Exc. allein es scheint,<br />
10 der überbringer habe sie unterschlagen, indem keins bekommen, sondern es vor mich im<br />
buchladen kaufen müßen. Ich habe ihm solches geschrieben v. hoffe, er werde alsobald<br />
an Ew. Exc. eins spediren. Ich habe ihm meine meynung über etl. Wörter dabey gesant:<br />
die ich in copia an Ew. Exc. proxime senden, v. dero censur drüber erwarten will. Meine<br />
frau grüßet gehorsamst v. ich binn<br />
15 Ew. Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Braunschw. d. 26. Dec. 1711.<br />
P. S. Was der Ochsenkopf im Meklenburgischen wapen bedeute habe neulich gefunden.<br />
Die neuern meinen lächerlich, es sey Caput bucephali; allein der gröste theil des<br />
Mecklenburgischen ist terra polaborum. Im Wendischen nun heißet wol, auch bola, boala,<br />
20 ein ochse, ein bulle; und glawa oder auch hlanna, einen kopf; daß also zusammen gesetzt<br />
bola hlanna, wie Polawa oder der Polaben land klinget v. der Ochsenkopf deßen arme<br />
parlante ist.<br />
462. LEIBNIZ AN JOHANN GEORG ECKHART<br />
, 1711.<br />
25 Überlieferung: L Konzept: . . . Leichte Einschränkung der Lesbarkeit durch eingerissene<br />
Blattränder.<br />
Vir Celeberrime<br />
Magna cum voluptate, nec sine profectu Libellum Tuum legi, qui Historiam lit-<br />
Zu N. 462: .<br />
22. 8. 2008
N. 462 transkriptionen 1704–1715 519<br />
erariam Etymologiae Germanicae complectitur. Ostendis hoc apparatu ea lectionis varietate,<br />
quantum in ipso quod moliris Germanicae Linguae Glossario a Te expectari possit.<br />
Quin ipse mihi gratulor quod Te jam ab annis compluribus ad hoc studii genus excitavi,<br />
quod ut persequare condigno laboris fructu, et absolvere tandem aliquando possis, quae<br />
tot insignes viri affecta, vel potius tentata reliquere, Valetudinem Tibi et caetera secunda 5<br />
opto. Velim ut Tibi diversas Germaniae provincias lustrare et in Angliam Scandinaviamque<br />
ipsam trajicere liceat, ad majorem Operis destinati perfectionem; neque eam Tibi<br />
commoditatem contingere posse despero. Johannes Rayus Anglus, rei Botanicae studio<br />
celeberrimus cum diversas Angliae provincias obiret, etiam ad vocabula localia colligenda<br />
animum adjecit. Estque apud me editum specimen utilissimi laboris 10<br />
(2) Proderit diversis gentibus reperiri qui hanc curam sibi commendatum habeant<br />
conferantque dialectorum non grammaticam tantum, sed et vocabula, quemadmodum<br />
etiam doctissimus Menagius subinde apud Gallos fecit. Ita demum optime obsoleta verba<br />
et usitatorum origines restituentur vel ementur ita multa jura, multi ritus, multa hodie<br />
per lapsum temporis obscurata illustrabuntur, et revocabuntur ad suos fontes; quod 15<br />
proderit etiam interdum ad vim et momenta rerum praesentium rectius constituenda<br />
atque intelligenda, quae saepe per abusum, vel neglectum hominum a genuino usu discessere.<br />
Asseverari autem potest, nullius linguae hodiernae in Europa utilius origines quam Germanicae<br />
indagari; quia ut saepe a me est monitum, post migrationes gentium Germanicarum<br />
in Galliam Italiam, Hispaniam et Britanniam, non minus jura, leges, mores, quam 20<br />
linguae et illustres familiae ex Germanicis institutis fluxere. Et dubitari nequit, totam<br />
quanta est nobilitatis rationem, qualis hodie per Europam obtinet a Germanicis gentibus<br />
introductam et in posteros propagatam esse. Nam Romanae diversissima ratio erat a<br />
nostra.<br />
(3) Ipsi Galli Itali, Hispani, Britanni, quoties linguam quisque suam ad causas re- 25<br />
vocat, plerumque vel in Latina vel in Germanica incidunt, atque adeo nobis laborare<br />
coguntur vel inviti. Certe Eruditi Angli, Scoti et Septentrionales illi scilicet Dani, Svedi,<br />
Norwagi, Islandi, quid aliud studio suo sane laudatissimo in linguis suis faciunt, quam<br />
quod Germanicas dialectos excolunt? Etsi quidam eorum hoc se facere negent vel non<br />
agnoscant Britanni Gallique Etymologias indagantes non raro incidunt in reliquias vet- 30<br />
eris linguae Gallicae, quae apud Wallienses, et Cornubienses Angliae, et Britones Galliae<br />
utcunque superest. Sed veterem linguam Gallicam, certe in Gallia Belgicae Celticaeque<br />
plurimum Germanicae affinem fuisse; et, ubi maxime differebat, non magis ab ea discessisse,<br />
quam Latinam a Graeca, multis indiciis comperi, etsi alterum populum ab altero<br />
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nisi in confiniis intellectum fuisse dicere non ausim.<br />
(4) Itaque pleraque apud has gentes ex Germanico petenda manifestum est. Et<br />
proinde ut hactenus qui literas humaniores tractabant sola fere Latina et Graeca ante<br />
oculos habuere; ita nunc spero non ignobiliore et non raro utiliore Cura paulatim homines<br />
5 ad Germanicas propagines indagandas excitatum iri. Queis si accedat philologia linguarum,<br />
Arabicae cognatarum et tandem literatura Sinensis; impletus erit philologiae<br />
orbis in linguis plerisque quae antiqua monumenta ostendere possunt. Ut caeteras nunc<br />
taceam late per hunc orbem diffusas, Sarmatico-Slavonicam, Hungarico-Finnonicam, et<br />
Turco-Tartaricam; quae serius scribi coepere; neque eo minus sed diligentius examinari<br />
10 merentur, quod nec futurum dubito, quando Magni Russorum Czaris sapientissimo consilio<br />
id agitur, ut profundae Septentrionis tenebrae luce doctrinae discutiantur.<br />
(5) Caeterum exploratissimum habes Vir doctissime, magno me studio a multis annis<br />
animum adjecisse, ad hoc doctrinae genus, et alia licet agendo multa collegisse multa<br />
annotasse, multa in usum seposuisse multa etiam excogitasse in Etymologia praeser-<br />
15 tim Germanica; sed cum aliis distractus non occupationibus tantum et curis, sed etiam<br />
consiliis, circa alia studiorum genera, in quibus fortasse majus operae pretium facere<br />
posse mihi aliisque videbar, haec digerere, et qua par est diligentia tractare posse non<br />
sperarem; aliorum studia excitare conatus sum. Forte Theologus Bremensium celebris<br />
Gerardus Mejerus junior, Gerhardi illius Doctoris Reformati filius, cujus Bibliothecam<br />
20 Theologicam non spernendam habemus, Hanoveram venerat, ut amicum veterem Gerardum<br />
Molanum Abbatem Luccensem virum insignem inviseret. Ibi notitia inter nos<br />
contracta, data nescio qua occasione coepi graviter queri, de neglectu Philologiae Germanicae,<br />
cujus studium tam nobile atque utile esset. Probavit mea vota vir clarissimus,<br />
inflammatusque est cupiditate quaedam in hoc tam amplo pulchroque studio decurrendi:<br />
25 nec mora, domum reversus a verbis in rem venit, serioque in id incumbere coepit, ut subsidia<br />
laboris undecunque corrogaret. Itaque vocabula patriae viciniaeque collegit, id est<br />
dialecti, quam merito Saxonicam appellant docti, etsi vulgo Saxoniae inferioris propria<br />
censeatur; et plebejo vocabulo dicatur plat-teutsch Nam quae superior hodie dicitur Saxonia<br />
si Thuringiam adimas, habitatur a Saxonum Coloniis quae Slavis successere, et qua<br />
30 parte Bohemiae Franconiaeque accedit multum ex Francica loquela traxit; et medium<br />
quoddam idioma composuit, quod hodie in libris Germanorum cathedrisque Ecclesiasticis,<br />
apud Protestantes certe regnat, quod a Luthero usurpatum esset.<br />
(6) Meierus praeterea libros Anglo-saxonicos Runicos, et quae Britannorum et Septentrionalium<br />
studio in linguis et antiquitatibus patriis illustrandis acta sunt sedulo con-<br />
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N. 462 transkriptionen 1704–1715 521<br />
quisivit. Et cum bonam partem linguarum Europaearum intelligeret, nec in Orientalibus<br />
hospes esset, nec rei familiaris cura ab erectioribus cogitationibus diverteretur, abundaret<br />
denique doctrina multiplici; poterat aliquid egregium in hoc genere praestare, si vita<br />
mansisset. Sed Deo aliter visum, evocatusque est de statione, cum nihil tale metueremus.<br />
Apparatum tamen insignem et glossarium Saxonicum affectum reliquit. Nesciebamus 5<br />
ambo Amplissimum Egregium Iurisconsultum Johannem Schilterum in similes curas incubuisse;<br />
cum ab eo Epinicion Ludovico Regi Francorum dictum, et novissime specimina<br />
eorum accepi quae Otfridi et Notgeri gratia moliebatur[.] Sed ipsi quoque mox abruptum<br />
est vitae filum, ita duobus egregiis viris privati sumus, a quibus Philologia Germanica<br />
magna incrementa expectabat. 10<br />
(7) Itaque vides rem ad Te non tamen tanquam ad Triarios rediisse, nam Triarii<br />
veterani erant, tu vigens aetate succedes viris insignibus, et velut traditam tibi lampada<br />
accepisti. Intelligo tamen non deesse Tibi socios elegantissimae tractationis, et extincto<br />
apud Gryphiswaldenses Palthenio, superest Stadae Dn. de Staden, vir plane eximius, qui<br />
quam bene possit mereri de Germania, etsi provecta aetate nupero in Otfridum spec- 15<br />
imine ostendit. Sed plurimum nobis ab Amplissimo Viro Dn. de Andersen Hamburgensis<br />
Reipublicae Syndico promitto, cui par est vigor aetatis et animi solaque negocia obstaculum<br />
facere possunt, quo minus spei nostrae per omnia satisfaciat[.] Nam cum anno superiore<br />
mihi comes ivisses Holsatici Itineris ad Gudiana Manuscripta insignia Serenissimo<br />
Duci Antonio Ulrico sapientissimo Principi Augustaequae ejus bibliothecae vindicanda, a 20<br />
nobis in transitu salutatus, ostendit quantum et praestitisset jam et porro praestare posset.<br />
Nam cum sit juris omnis, sed maxime patrii consultissimus, ex veteribus monumentis<br />
multa eruit ad jurisprudentiam Germanicam adhibitis Linguae antiquae documentis ornandam.<br />
Sed imprimis Dn. Frischius Berolini adjutor esse poterit, cui multa est doctrina<br />
multus linguarum usus, sed patrii maxime sermonis studium insigne, ea denique industria 25<br />
quae multum me ab ipso sperare jubent.<br />
(9) Perutilem ille Societati Regiae Berolinensi operam navat, in quam cum Tu quoque<br />
nuper ascitus sis pro merito; non dubito quin vestris studiis effici possit, ut ea certe<br />
pars scopi, quem sibi praefixit Regia Societas, linguae scilicet Germanicae illustratio<br />
obtineatur, ne Gallis nos in hoc genere semper cedere necesse sit, apud quos Menagius 30<br />
magno et praeclaro opere Etymologico alias gentes provocavit. Sed in Te maxime ea<br />
res recumbit, postquam vel in ipso titulo Tui libri novi, lexicon linguae Germanicae<br />
Etymologicon 〈nobis〉 spondes, et jam plurimum in hoc labore progressus es.<br />
(10) Excitavit me Tuus libellus, ut excuterem veteres schedas, et quia nunc coram<br />
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adesse Tibi in eo componendo versanti, non licuit, paralipomena quaedam ad Te perscriberem<br />
et alia suggererem occasione se ex Tuis praebente; quae et Tibi calcar addere, et<br />
ad alios magis magisque in haec conamina inflammandos prodesse fortasse possint. Video<br />
enim passim gliscere ingenia patriae eruditionis amore, et quae nuper Johannes Petrus Lu-<br />
5 dovicus, et Nicolaus Gundlingius Viri consultissimi apud Halas dedere in lucem, facientia<br />
ad Antiquitates Germanicas, ea mihi egregia multa continere videntur, et quasi praeludia<br />
majorum, et apud alios etiam exemplo profutura. Quin ipse Christianus Thomasius, vir<br />
illustris, cum antea Germaniam patriae linguae elegantia ornasset, nunc etiam in antiqua<br />
ejus jura inquirere studet, et tam in feudalibus quam in Criminalibus insignia specimina<br />
10 dedit. Quod si sic pergitur, nihil habebimus Germani, cur in hoc genere aliis gentibus<br />
invideamus.<br />
(12) Sed antequam ad rem ipsam accedam, et notationes ad Tuam Bibliothecam<br />
Etymologiae Teutonicae adjiciam, non possum non addere, inter caeteras utilitates hujus<br />
doctrinae non Infimam esse, illustrationem antiquitatum patrii juris, eumque scopum<br />
15 Tibi hac in re maxime propositum esse debere; vel ex Illustrissimi Bernstorfii sententia,<br />
qui plurimum his studiis favet, quia quantum inde fructus etiam in negotiis capi possit<br />
pro sua prudentia intelligit Me admodum juvene Henricus Gisebertus jurisconsultus<br />
Cimber cum localia Germaniae jura magna diligentia contulisset, passim etiam voces<br />
singulares annotaverat, explicaveratque. Dederat primum periculum Statutorum, inde<br />
20 Leges Mosaicas ex gentium praesertim Germanicarum juribus moribusque illustraverat,<br />
postremo etiam Justinianum Harmonicum in lucem praetulerat, edideratque jam tum<br />
Epistolam quandam Exhortatoriam ad se meam. Ejus audio multa superesse collectanea,<br />
haud dubie plurimum profutura.<br />
(13) Hujus exemplo statuta et consuetudines patrias a Te inspici, et in scripturis<br />
25 etiam documentisque anterioribus operam poni e re erit. Duo potissimum magna juris<br />
capita diligentem disquisitionem hic merentur: unum de statu hominum, alterum de jure<br />
praediorum. Ad statum hominum pertinent gradus varii per Germaniam servorum, libertorum,<br />
ingenuorum. Et olim quidem omnes ingenui jure inferioris nobilitatis fruebantur,<br />
ut nunc quoque apud Anglos Polonosque fere res sese habet sed alibi passim in Europa<br />
30 discrimen invectum est, quod suas habet non contemnendes rationes. Itaque varii etiam<br />
nobilitatis habentur gradus. Extant qui de servis et Hominibus propriis Germanorum,<br />
et de nobilitate etiam non male scripserunt, sed multum tamen aliorum industriae reliquerunt.<br />
(14) Circa jura etiam praediorum multae et magnae nobis sunt varietates. Nec de<br />
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servitutibus tantum loquor praediorum maxime rusticorum, sed potissimum de jure quo<br />
praedia ipsa tenentur. Olim mansi in ingenuiles et serviles distinguebantur, et ambo<br />
rursus subsecabantur multipliciter[.] Hodie praedia aut nobilia aut communia sunt, et<br />
Nobilia vel Immediata sub Imperatore[.] Atque haec quae Ordinibus Imperii subsunt<br />
multa rursus habent discrimina; nam ut Schriftsassios et Amtsassios praeteream, alia 5<br />
jurisdictionem annexam habent, alia sola immunitate gaudent. Et jurisdictio etsi in altam<br />
et bassam discriminetur, non tamen eae ubique eodem sensu accipiuntur. Praeterea<br />
omnia bona (sive nobilia sive communia) vel allodialia, vel vasallatica sunt. Nam et qui<br />
solum Imperatorem superiorem agnoscunt tamen vasalli cujusdam Principis inferioris<br />
esse possunt. Quod discrimen aegre capiebant, aut capere volebant Galli, quando vasal- 10<br />
los trium Episcopatuum pace Westfalica cessorum pro subditis habendis contendebant[.]<br />
Vicissim quaedam ditiones Imperio immediate subjectae allodii jure tenentur quod olim<br />
frequentius quam nunc occurrit[.] Interdum praedia jure emphyteutico, aut censitico,<br />
aut colonario vel etiam plane litonico tenentur. In quibus multa sunt discrimina quae<br />
discussionem merentur[.] Haec autem in hominibus pariter atque in praediis fere ortum 15<br />
habent ex antiquis casibus provinciae, prout incolae mutati, pulsi, opressi sunt, variisque<br />
conditionibus a victoribus in foedus recepti[.] Itaque interiora originum, etiam ignorata<br />
Historicis, ex his subinde eruentur. Et utiliter ex diversis Germaniae provinciis studia<br />
conferentur ad antiquitates patrias eruderandas.<br />
Sed proprius ad rem Etymologicam accedo[.] 20<br />
Nomina ex instituto esse Aristoteles contra Platonem tueri instituit; in quo contradicendi<br />
magis quam veritatis studio impulsus videtur. Verum quidem est, nomina rebus<br />
naturalia non esse, non tamen deliberatione hominum nisi raro, sed potius instinctu<br />
quodam affectuum indita sunt. Quod recte Plato in Cratylo docuit, et ante eum Moses<br />
innuere videtur, tum in iis quae de Adamo narrat onomatotheta, tum ipsis vocabulorum 25<br />
originationibus quas affert[.] Itaque vocabula habent aliquod fundamentum in natura,<br />
sed accessit aliquod ex accidenti, ut vocant. Diversi enim onomatothetae suos quisque<br />
respectus, suas occasiones secuti; diversa nomina imponent, ut ex Georgio Dalgarno,<br />
Johanne Wilkinsio aliisque patet, qui novas linguas confinxerunt. Multo magis variabit<br />
vulgus quod ad imponenda nomina non rationes sed affectus impulere. Neque ulla datur 30<br />
lingua plane naturalis (Natursprache) qualem Jacobus Bohemus scriptor non sine ingenio<br />
fanaticus extitisse credidit[.] Porro haec in nominum origines inquisitio, vix quicquam vel<br />
cum Cabbala Judaeorum, vel cum studio Nominalium cognationis habet. Cabbalistae non<br />
causas quaerebant nominum, sed mysteria significationum, in lusibus fere verborum fun-<br />
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524 transkriptionen 1704–1715 N. 462<br />
data, ut ex Reuchlini libro de verbo mirifico, Joh. Pici Mirandulani quibusdam, aliisque<br />
scriptis hujusmodi intelligi potest; Nominales autem multo adhuc minus de nominum etymologia<br />
soliciti fuere. Id enim contendebant, universalia quae Philosophi speculantur non<br />
esse in rebus, sed in Terminis sita, nec Nominales illi magis quam Reales ipsi Etymolo-<br />
5 gias curabant[.] Cabbalam autem Rabbinorum multo adhuc minus, neque aut Occamus<br />
aut Gregorius Ariminensis Nominalium principes, aut alii hujus farinae in Cabbala, vel<br />
in re Etymologica operam posuerunt aut prae caeteris rerum explicationi vocabulorum<br />
originationes praemittere soliti sunt. Et mos hoc faciendi in Academicis dispositionibus<br />
non a Scholasticis, sed ex Topicis venit, ubi est locus ab Etymo illud eleganter observas,<br />
10 ridiculas illis temporibus, quibus philosophia Scholastica regnabat, Etymologias prolatas<br />
fuisse. Et talis illa est, olim a me observata Laterani, quae vult dictum hoc palatium, a<br />
latente rana quam illic (si Diis placet) Nero evomuisset.<br />
(16) Johannis a Janua vocabularium cujus meministi, suos etiamnum usus habere<br />
potest, et a Frehero citatur sub nomine Balbi. Balbus (inquit) Catholico Ducatus, conduc-<br />
15 tus vel Guida ita in notis ad constitutionem Adolphi de Insulis Rheni[.] Id est quod vulgo<br />
inscribitur Catholicon, celebratum etiam in bello Grammaticali. Et antiquissima ejus editio<br />
est anni 1460 Moguntiae in fol. Quae ita finit: Explicit Catholicon altissimi praesidio,<br />
cujus nutu infantium linguae fiunt disertae, quique nimio saepe parvulis revelat, quod<br />
sapientibus celat. Hic liber egregius Catholicon, Dominicae incarnationis<br />
20 MCCCCLX alma in urbe Moguntina nacionis inclitae Germanicae, quam Dei clementia<br />
tam alto ingenii lumine donoque gratuito caeteris terrarum nationibus praeferre illustrareque<br />
dignatus est, non calami styli aut pennae suffragio, sed mira patronarum<br />
formarumque concordia proporcione et modulo impressus atque confectus est. Autor in<br />
hac editione non nominatur. Sed alia extat itidem in folii forma, anno (ut codici Biblio-<br />
25 thecae Augustae Guelfebytanae ascriptum erat) 1477. Ubi ita habetur: Incipit summa<br />
quae vocatur Catholicon edita a Fratre Johanne a Janua[.] In utriusque editionis fine haec<br />
leguntur: Immensas omnipotenti Deo patri et filio et spiritui sancto gratiarum referrimus<br />
Actiones, qui nostrum Catholicon ex multis et diversis doctorum texturis elaboratum<br />
atque contextum, licet per multa annorum curricula in millesimo ducentesimo octoges-<br />
30 imo sexto anno, nonis Marcii ad finem usque perduxit.<br />
(17) Sed ille ex professo Etymologum non egit, rectiusque eos lustrabimus, qui de<br />
Harmonia linguarum egerunt et praesertim linguam Germanicam aliis compararunt. Th.<br />
Hayne in libello de cognatione linguarum notat primum Sigismundum Gelenium Bohemum<br />
dictionarium plurium linguarum typis mandasse. Lexicon symphoniacum ipse<br />
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vocat. Citas editum Basileae 1543. Ego editionem vidi Anni 1537. 4 o , apud Frobenium[.]<br />
Libellus est parvae molis, sed non spernendae diligentiae; et methodi elegantis[.]<br />
Prima pars est ��� ��������, confertque quatuor linguas, Graecam, Latinam,<br />
Germanicam, Slavinicam, sic enim appellat. Altera ��� �����, constatque collationibus<br />
tribus: Graecae, Latinae, Germanicae; Latinae, Germanicae, Slavinicae; Graecae, 5<br />
Latinae, Slavinicae; Graecae, Germanicae[,] Slavinicae[.] Tertia constat collatione Germanicae<br />
et Graecae, (ubi fere vocabula Helveticorum provincialia adhibet) ac tandem<br />
Graecae et Latinae. Thesaurus Hieronymi Megiseri polyglottus merito a Te commendatur.<br />
Est enim labor utilissimus, et qui resumi promoverique mereretur. Cuilibet vocabulo<br />
Latino addit[.] Autor respondentia aliarum linguarum quotcunque nancisci potuit, 10<br />
et quod laudo, characteribus iisdem semper, nempe Latinis; expressa. Poteras hac occasione<br />
et alterius libelli polyglotti etsi minoris, jucundi tamen et utilis, ab ipso editi<br />
meminisse. Is ita inscribitur. Paroemiologia polyglottos hoc est proverbia et sententiae<br />
complurimum linguarum ex sacris videlicet Hebraeorum fontibus, atque ex optimis ac<br />
probatissimis quibusque Graecae et Latinae Linguae scriptoribus desumtae et in locos 15<br />
communes digestae, et cum Italorum, Hispanorum, Gallorum, Germanorum, Belgarum,<br />
Slavonum, Arabum, Turcarum, denique aliquarumque nationum sententiosis proverbiis<br />
collatae Auctore Hieronymo Megisero Lipsiae sumtibus Henningis Grosii Bibliopolae Lipsiensis<br />
1605. 12 o . Paginarum est 240, et capita vel titulos complectitur centum. Fortasse<br />
etiam notasse non inutile erit Nicolaum Erythraeum opus magnum fuisse molitum, in 20<br />
quo sexaginta linguarum vocabula conjungebantur. Id a se conscribi ipse ait in suis ad<br />
Virgilium notis.<br />
(18) Poteras et Insignis viri Conradi Gesneri Mithridatem referre, de variis linguis<br />
erudite pro illo tempore tractantem, (quem primum arbitror orationes Dominicas in linguarum<br />
specimen collegisse) et deinde a Casp. Wasero notis illustratum; et Theodori 25<br />
Bibliandri libellum ingeniosum de communi ratione linguarum: Quando Thomae Hayne<br />
Angli meministi, cujus ad manus mihi est libellus inscriptus: Linguarum cognatio seu de<br />
linguis in genere et de variarum linguarum Harmonia dissertatio Autore Thoma Hayne<br />
olim Oxoniens. e Coll. Lincoln. Prodiit Londini in 8 o 1639. pagg. 68. Totus hic libellus<br />
tendit ad comprobandam communem sententiam origine linguarum ex Hebraea, quae 30<br />
etiam est sententia Bibliandri et Postelli, et Matthiae Flacii qui in praefatione Otfridi a se<br />
editi, se quoque aliquando in hoc demonstrando laborasse scribit. Et sane ante Goropium<br />
Becanum et Philippum Cluverium pauci dissentire ausi sunt. Illud fatendum videtur Linguam<br />
Hebraicam qualis hodie noscitur nimis hiulcam et incompositam esse quam ut prim-<br />
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526 transkriptionen 1704–1715 N. 462<br />
igenia omnium aut a Deo ipso inventa credi possit. Esse pulcherrimi operis reliquias, et<br />
velut naufragii Tabulas facilius concedam. Sed eam quaestionem nunc mitto, tantumque<br />
observo Haynium referre Guilielmi Lamplughi opus quo vocabula Graeca latina, Anglica<br />
Hebraicis vocibus in Epitoma lexici Buxtorfiani, adaptabantur, sibi creditum a moriente<br />
5 et in Bibliotheca Bodlejana depositum fuisse. Idem memorat Henricum Jacobinum Collegii<br />
Mertonensis apud Oxonienses socium, amicum suum Artis quoddam Etymologicae<br />
systema sibi fabricasse; et methodo hactenus intentata per certas proprietatum classes<br />
voluisse voces primitivas disponere, donec in paucissimis desinerent principiis, ut haec<br />
verborum philosophia exacte imitetur illum rerum. Similis fere Methodus fuit quam sibi<br />
10 proposuerat Gerardus Meierus junior Theologus Bremensis 〈� ����������〉 ut ex ejus ad<br />
me Epistolis intelligi potest. Sed haec ut saepe succedunt ita non semper locum habent<br />
quia multi casus et variae saepe circumstantiae leves atque occasiones accidentariae voces<br />
aut vocum significationes pariunt mutantque: neque a philosophis sed a vulgo linguae<br />
conduntur. Itaque in his dicendum: ne quid nimis; et in hac maxime philosophia verborum<br />
15 locum habet illud vetus, philosophandum esse, sed sobrie et paucis.<br />
(19) Georgium Crucigerum in Harmonia linguarum quatuor Cardinalium Hebraicae,<br />
Graecae, Latinae et Germanicae, Francofurti 1616 in fol. edita ais rem totam si Diis<br />
placet, fugidis allusiunculis demonstrare. In quo vereor ne sis paulo severior judex. Certe<br />
Professor hic Marpurgensis laudatur a Salomone Glassio Philolog. sac. p. 943 ed. 2 dae et<br />
20 Thomas Haynius Crucigerum ait Harmoniam quatuor linguarum copiosissimam et plenissimam<br />
concinnasse et dextre in Tabulis perpetuis digessisse. Facile quidem crediderim<br />
non semper rem acu tetigisse; sed nihil facilius est quam labi in materia conjecturali. Suffecerit<br />
non pauca proba ab eo de propriis scriniis suppeditari. Ante eum studiose in linguis<br />
iisdem ad Hebraicam revocandis laboravit Johannes Avenarius, vulgo Habermannus, vir<br />
25 non tantum ob doctrinam, sed etiam ob sacrum laborem precationum Germanicarum passim<br />
receptarum apud patres familias et in varias linguas conversarum celebris, quem a Te<br />
praeteritum video. Nempe A. D. 1568 Witebergae in fol. prodiit. Liber Radicum seu Lexicon<br />
Hebraicum, in quo omnium vocabulorum Biblicorum propriae ac certae redduntur<br />
significationes, cum vera ac dilucida multorum librorum Sacrae Scripturae explicatione.<br />
30 Adjecta est plerisque radicibus symphonicarum linguarum derivatio. Autore M. Johanne<br />
Avenario Egrano qui dedicat Augusto Electori. Hunc laborem ne facile spernas, ecce<br />
judicium Merici Casauboni, viri certe non spernendi; p. 188 libri de lingua Hebraea et<br />
Saxonica his verbis: Libenter Johannem Avenarium hoc loco commemorabo, quem ego<br />
judico in hoc argumento modestissime et optimo judicio versatum esse. De Germanicis<br />
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N. 462 transkriptionen 1704–1715 527<br />
ejus meum non est judicium; in Graecis autem ex Hebraico eruendis pauca ejus hactenus<br />
obiter et ex re nata tantum versanti mihi occurrerunt, in quibus sagacitatem suam non<br />
optime probaret. Ut mirer in tanto Hebraizantium numero, qui Hebraicas origines tam<br />
studiose consectantur, majori in pretio non esse istud opus, quo nihil in isto genere perfectius<br />
prodiisse persuasum habeo. 5<br />
(20) Habet Avenarius artificium interpretandi voces Hebraicas, quod vellem tam esset<br />
firmum, quam est eleganter inventum. Se non è vero, al meno è ben trovato. Nempe<br />
vocabula quaedam Hebraica dubiae significationis interpretatur ex vocabulis aliarum<br />
linguarum, etiam Europaearum quae judicat inde derivata. Bina exempla adducam,<br />
quia certe novitas methodi considerationem meretur[.] 〈������〉 vaasalledah (Jobi VI. 10<br />
vers 10) quid significet (inquit) nec Rabbinorum nec interpretum quisquam hactenus<br />
vere explicavit. D. Hieronymus vertit per, affligere, alii per, orare, petere; Graeci 〈���<br />
�������〉[.] Rabbi David Kimchi exponit per, calefacere, urere; R. Mosche per succidere[,]<br />
perdere. Sed verissima et loco accommodatissima interpretatio sumi potest ex latina<br />
derivatione. Debet igitur verti, et consolidescam; id est recipiam animum. Itaque putat 15<br />
ex Latino, solidum, solidare, verum sensum erui hujus Hebraicae vocis. Sic et Deut. XXI<br />
quod LXX interpretes vertere 〈��� �����¥�� �����〉, et D. Hieronymus: nec opprimere<br />
per potentiam poteris eam; noster ex latino vocabulo interpretatur. Nam radicem 〈���〉<br />
significare putat merere, vel mereri; et sensum esse: captivam uxorem tuam non poteris<br />
vendere, nec pro serva habere, seu ejus labore tibi stipendia mereri, tanquam per man- 20<br />
cipium. Nec se hoc temere facere credit autor quia ipsi Rabini in multarum radicum significatione<br />
saepe allegent Arabicam, in qua Thema sensu, quem ipsi probant, usurpatur.<br />
Quanquam meo judicio ut verum fatear, multum hic intersit inter Linguas, nam Arabicam<br />
et situ gentium, et ipsa textura admodum vicinam esse Hebraicae constat. Ut<br />
Hebraicas quasdam radices ex Arabico petere, mihi non minus rationi consentaneum 25<br />
videatur, quam Saxonicas quasdam apud nos amissas ex Scandica aut Islandica Teutonismi<br />
dialecto renovare. Itaque Nicolaus Clenardus Arabicae linguae sese applicuit magno<br />
studio, et in Mauritaniam ejus gratia profectus est, quod magnam ex ea lucem ad linguam<br />
sacram intelligendam affulgere judicaret; ut ex Epistulis ejus patet, Atque hoc aliquoties<br />
dixi viro acuminis et doctrinae non vulgaris Henrico Huthmanno, qui cum rector esset 30<br />
Ilefeldensis scholae, magnam posuit operam in vero et (ut Samuel Bohlius appellabat<br />
exhibebatque) formali sensu radicum Hebraicarum, ex collatis locis omnibus indagando,<br />
tanquam hypothesi quadam quae phaenomenis omnibus satisfaceret. Sed mihi videbatur,<br />
eum qui cognatas Hebraeae linguas, et diffusissimam cultissimamque omnium Arabicam<br />
22. 8. 2008
528 transkriptionen 1704–1715 N. 462<br />
in radicibus Hebraicis investigandis non adhiberet, similem esse Astronomo qui ad Astrorum<br />
leges pervestigandas observationibus sui tantum coeli uteretur, eas autem consulere<br />
negligeret, quae in locis remotis factae essent.<br />
(21) Nostro etiam tempore Theologus Wratislaviensis magnae doctrinae et famae,<br />
5 Caspar Neumannus, novas meditationes de lingua Hebraica in lucem protulit, ingenio suo<br />
et seculi elegantia dignas. Ubi primum Radices Hebraicas, quae vulgo triliterae habentur,<br />
magna verisimilitudine ad biliteras reducit, ut ex scriptis ejus sub titulo Geneseos, deinde<br />
Exodi linguae Sanctae editis constat. Longiusque etiam produxit hanc Philosophiam, ac<br />
singularum literarum vim ac potestatem naturalem investigavit: atque hac velut clave<br />
10 aliquando utitur ad difficiles Hebraeorum vocabulorum sensus eruendos. Edidit elegantem<br />
admodum Epistolam mihi inscriptam, A. D. 1707. Ubi agit de Gemmis Urim et<br />
Tummim, Exod. XXVIII. 30. de cibo Samariae obsessae 2. Reg. VII. 25. una cum responsione<br />
ad quaestionem amici, utrum aliqua in Sacra Scriptura dentur vestigia vocis Caffé,<br />
occasione loci 2 Sam. XVII. 28 pro novo specimine Hypotheseos de significatione liter-<br />
15 arum Hebraicarum Hieroglyphica, cujus praemittit Breviarium. Quod huc redit: A l e p h<br />
significare activitatem et motum; B e t h trinam dimensionem; G i m e l flexum et<br />
obliquitatem; D a l e t h protrusionem ac promotionem, H e praesentiam; V a u copulam<br />
et annexum; D s a i n protrusionem vehementiorem et arcte stringentem; C h e t h<br />
consocietatem, compositionem, et combinationem in genere; T e t retroactionem ac re-<br />
20 cessum; I o d extensionem et longitudinem; C a p h Curvitatem, concavitatem, versationem;<br />
L a m e d adversationem, additionem, accessum, impulsum et pressuram quamcunque;<br />
M e m magnitudinem et 〈ampliationem〉; N u n propagationem ab uno ad aliud;<br />
S a m e c h cincturam et coarctationem; A j i n objectivitatem, obviationem, observationem;<br />
P e anfractum et angulum quemcunque; T s a d e contiguitatem et arc-<br />
25 tam successionem; K o p h circuitum, ambitum; R e s c h egressum, exterioritatem[,]<br />
extremitatem; S c h i n Numeri ternarii, gradusque tertii, id est superlativi et summi.<br />
T a u sequelae continuationis successionis. In his non pauca sunt ad meam mentem,<br />
quae etiam in Iapheticis seu Celto-Scythicis deprehendere mihi visus sum, velut in literis<br />
Gimel, Daled, Tet, Caph, Mem, Koph. In nonnullis haereo, nam nisi fallor magis consen-<br />
30 taneum naturae foret, si Dalet et Tau haberent significationes cognatas; Si significatio<br />
ipsius Tsad esset composita ex significatione ��� T et S; L, R, S, et Vau vel W, mihi<br />
motum quendam diverso licet modo significare in nostris videntur. Sed haec altioris disquisitionis<br />
materiam praebent, neque tamen semper in linguis, saltem vulgaribus, locum<br />
habere possunt, ut causam supra dictam.<br />
22. 8. 2008
N. 462 transkriptionen 1704–1715 529<br />
Caeterum ex his principiis vir doctissimus et ingeniosissimus, Gemmas duodecim<br />
pectoralis judicat (cujus Tu quoque mentionem facis) Urim dictas a fulgore, Thummim<br />
a superficie plana atque aequali quam habebant, ut nomina tribuum insculpi possent.<br />
Cibum apud Samaritas durante obsidione magni emtum, statuit fuisse non excrementa<br />
columbarum ut Duce Paraphrasta Chaldaico interpretantur, sed frumenti et leguminum 5<br />
ejectamenta, stomacho columbarum destinata cum loco supra dicto Davidi in fuga constituto<br />
fabae et tostum aliquid 〈���〉 allatum fuisset, probabile videri posset, Caffè hodie<br />
receptum designari. Sed respondet inventum novum esse ex relatione Arabum; deinde<br />
non esse fabas proprie unde potus ille paratur, sed fructum arboris, lauri baccas imitantem:<br />
denique Kali potius significare aliquid attritum vel contusum, polentam. Sed haec 10<br />
obiter, quanquam non praeter rem.<br />
Nunc ad Tuam studii Etymologici Historiam redeo, mirorque omissum a Te esse<br />
opus recens, Tibi non ignotum certe, insigne et amplum etsi posthumum viri nuper<br />
Clarissimi[,] Ludovici Tomassini ex Congregatione Oratorii Parisina Theologi: cujus hic<br />
est titulus: Glossarium universale Hebraicum, quo ad Hebraicae linguae fontes linguae 15<br />
et dialecti pene omnes revocantur, Auctore Ludovico Thomassino Oratorii D. J. presbytero<br />
Parisiis ex Typographia Regia 1697. fol. de quo opere etsi viros quosdam philologia<br />
doctos contemtim loqui animadvertam; video tamen, magno complurimum annorum<br />
labore congesta esse vocabula cognata tum Hebraeis tum inter se, nec raro ingeniose<br />
connexa. Exemplum dabo Arez terra Hebraeis Chaldaeis Arac, Aris, Arisa, Chaldaeis 20<br />
et Arabibus hortulanus; Germanis Erd terra, Erz Metallum quod et foditur ex terra et<br />
������ arvum arare et aripennis Gall. arpent, seu arandi mensura[.] Huc et rus ruris,<br />
et ��� terra. ���� Juno quam Varro terram interpretatur ut Jovem coelum. Nec ab ert<br />
Germanico abludit Latinum terra, et rursus Celticum torfa de cespite combustili. Ab<br />
��� est ����� in terram usque ab ista ���� infra, et 〈—〉 agricola, et ����� fodio ����� 25<br />
sepulcrum 〈�����〉 humatus, 〈�����〉 murus 〈������ ������〉 legumen terrae haerens<br />
herba, ervum (cicer), haricot Gallicus. Hinc notat Aretium Italiae dictum videri, a vasis<br />
de terra fictilibus quae illic laudata fiebant. De quo Plinius XXXV. 14 major, inquit<br />
hominum pars terrenis utitur vasis. Samia etiam nunc in esculentis laudantur, retinet<br />
hanc nobilitatem et Aretium in Italia. Huc et 〈�������〉 ����� ������� apud Stephanum 30<br />
unde Heminas et vasa fictilia commendat Persius sat. I. Addit ab Arac fluxisse videri<br />
〈�����〉 vas olearium apud Graecos et ����� apud Polducem vas figulinum urceo simile<br />
et urceum ipsum, Et Hebr Aron lat. urna, et 〈������〉 vel 〈������〉, phialam Hesychio<br />
et Athenaeo. Hinc et orcus inferi et ����� terra, et ����� albus a terra alba seu creta,<br />
22. 8. 2008
530 transkriptionen 1704–1715 N. 462<br />
Latinis argilla marga (mergel) mark pro medulla. Inde denique ������� argentum. Nec<br />
minus hinc ���� vel ochra, et aes aeris, atque aerugo, et aurum ipsum, et ������ flavus.<br />
Hos nexus plerosque non spernendos arbitror. Quanquam autor ad multa minus verisimilia<br />
procedat, quae omitto. Fac (quod agnosco) multa ut solet in hoc studio dubitationi<br />
5 obnoxia esse, multa etiam aliter constitui debere; non ideo minus profutura, annotata<br />
sunt, quibus uti possint olim qui haec amplius elaborabunt. Certe magnam laudem aliis<br />
scriptis sibi peperit Thomassinus, Theologicis et literariis, et in opere dogmatum Theologicorum,<br />
tum in his praesertim quae de Gratia et praedestinatione scripsit, quando de<br />
ea re maxime litigebatur, denique in opere de disciplina Ecclesiastica elaboratissimo, non<br />
10 ob doctrinam tantum, sed etiam ob judicium et moderationem laudato. Itaque non usque<br />
adeo in hoc labore (etsi nugis admodum obnoxio) ineptire facile credas. Praefatio operis<br />
multa lectu digna habet, sed unde facile intelligas Teutonismum non satis autori exploratum<br />
fuisse, et aliorum maxime Anglorum fide nostra tractasse. In eo etiam lapsus est<br />
quod Aegyptiacam linguam veterem et Persicam Hebraeae aut Arabicae affines putavit<br />
15 (§ 4 num. 8) et quod sibi persuasit Hispanos animalia tantum terrigena (quae scilicet sine<br />
parentibus si credimus nasci possint) non a Deo creata, in Insulis Americanis 〈invenisse〉<br />
(§ 4 n. 10). Caeterum Boschartum mire et merito laudat, et Matthiam Martinium etiam<br />
fatetur in Cadmoo Graeco-phoenice plurimum sibi profuisse ad Graeca Hebraico fonti<br />
reddenda. Stephanum etiam Guichardum (cujus Tu quoque mentionem facis) laudat,<br />
20 et nuperum Academiae Parisinae lumen appellat ab ipso Vossio et Hottingero celebratum[,]<br />
cujus Titulum ascribere placet: L’Harmonie Etymologique des Langues, Hebraique,<br />
Chaldaique, Syrique; Greque[,] Latine, Françoise, Italienne, Espagnole; Allemande, Flamande,<br />
Angloise, etc. Par M r Estienne Guichard à Paris 1606 [.] Ipse autem Tomassinus<br />
Methodum suam Grammatices edidit vivus tanquam introductionem in hoc universale<br />
25 Glossarium quod moliebatur; eique Methodo etiam Glossarium antiqum Saxonicum inseruit,<br />
quod vetustius arbitratur Glossario Abbatis Aelfrici ad Svinnerii dictionarium<br />
adjecto.<br />
Multi alii memorari poterant qui alias linguas sed Germanicam inprimis cum Hebraea<br />
comparaverunt, nam ut Joh. Fungeri lexicon trilingue, et Joh. 〈Minsaei〉 Angli lexi-<br />
30 con, et Christiani Becmanni manductionem, nunc praeteream: certe Andream Helwigium<br />
merito adduxisti qui impulsu Laurentii Rhodomanni linguae Germanicae vocabula cum<br />
Latina Graeca et Hebraica contulit. Extat libellus hoc titulo: Etymologiae sive origines<br />
dictionum Germanicarum ex tribus illis nobilibus antiquitatis eruditae linguis, Latina<br />
Graeca, Hebraea derivatarum auctore M. Andrea Helvigio P. L. C. Francofurti 1611 in<br />
22. 8. 2008
N. 462 transkriptionen 1704–1715 531<br />
8 o . Etsi autem fortasse labatur, dum Germanica ex iis linguis nata putat, quae ex eodem<br />
cum ipsa fonte potarunt, ipsa tamen comparatione prodesse potest. Nec mirum est, ex<br />
Hebraeis nostra duxisse, cum omnes non Theologi tantum sed et eruditi in eam sententiam<br />
olim conspirarint Hebraeam esse linguarum matricem, quam studiose inprimis<br />
defendit Chr. Crinesius in libro de Confusione linguarum. Isaacum Casaubonum Graeca 5<br />
ad fontes Hebraicas justo opere reducere conatum constat, Magnamque vocabulorum jam<br />
collatorum farraginem apud ipsum vidit Thomas Erpenius ut in oratione de lingua Hebraea<br />
refert. Sed periisse collectanea oportet, quia apud filium Mericum non comparuere.<br />
Sed et Ulyssis Aldrovandi de Linguarum et Academiarum diversitate libri duo citantur<br />
in Catalogo qui Tomo secundo ornithologiae ejus praemissus est; in eo tractatu probabat 10<br />
variis argumentis Hebraeam linguam omnium antiquissimam haberi debere; ut ipse habet<br />
Ornithologiae lib. 13. c. 5. in synonym. Fortasse superest opusculum manuscriptum in<br />
Museo Aldrovandino, quod Bononiae studiose asservatur[.] Linguam Gallicam veterem<br />
cum Phoenicia id est Hebraea contulit Bochartus lib. 1 Canaan c. 42. Ea collatio in<br />
plerisque etiam ad Germanos pertinet. Sed et Martinus Martinius in lexico Etymologico 15<br />
saepe Latina, interdum et Germanica ad Hebraea revocat. Voces Tuscas ad Syriacam<br />
linguam (Hebraeae utique cognatam) reducere tentat Paul. Merula in Cosm. p. 2. lib. 4.<br />
Idem de Sabinis facit Scaliger ad Varronem. Scis creditum Tuscos ex Lydis venisse, qui<br />
utique non admodum a Syris remoti fuere. Habetur Tabula quaedam Eugubina, Hetrusce<br />
ut creditur, scripta in quam commentarium edidit Bernadinus Baldus, linguaque 20<br />
Hebraica tanquam clave utitur. Sed multi sunt quibus haec Tabula non minus videtur<br />
supposititia, quam Antiquitates Hetruscae Curtii Inghirami, quas peculiari libello Leo<br />
Allatius refutavit. Petrus Franciscus Gambullarius libro inscripto origine della lingua<br />
Toscana p. 66 voces Tuscas recenset quas ex lingua Aramaea natas putat, et p. 685<br />
conatur ostendere nomina propria urbium Tuscarum esse Aramaea. Quanquam verear 25<br />
ut successus consilio respondeat. Ex Celtis pleraque prosecta malim Punica.<br />
(30) Ab Hebraizantibus nunc venio ad Graecissantes, qui ex Graecis fontibus cum<br />
alia tum nostra derivant vel certe Graecam aliis linguis et nostrae quoque comparant.<br />
Quid Rudolfus Agricola et Johannes de Dalburg Praesul Wormatiensis olim in Graecis<br />
Germanicisque comparandis praestiterint non constat, nam annotationes eorum inter- 30<br />
cedere. Aventinus qui post Trithemium memorat Dalburgii labores pauca ipse in specimen<br />
dedit. Gelenii Crucigeri Guichardi labores jam attigimus; Georgii Henrici Ursini novissimum<br />
Opusculum recte commendas[.] Nec tantum Carolus Bovillus quem cap. 7 memoras<br />
a Wolfg. Hungero refutatum, sed et Joachimus Perionius et Henricus Stephanus (traité<br />
22. 8. 2008
532 transkriptionen 1704–1715 N. 462<br />
de la conformité du langage François avec le Grec.) aliique Galli eruditi Gallicas voces<br />
hodiernas etiam quae a Latinis non dependent passim ad Graecos fontes revocarunt, cum<br />
tamen saepe propior adesset Germanica origo, et veterum Gallorum superstes apud Aremoricos<br />
semi Germanica[.] Sed Latina a Graecis multo felicius ducuntur. Et [rati sunt<br />
5 nonnulli viri — ] docti totum [patriae] Italiae [trans —] ab antiquo Graecis impletum<br />
fuisse et ante Aeneae adventum verum an falsum Pelasgos in Latium venisse[.] Composta<br />
ergo est lingua Latina ex Graeca et Italica antiquissima indigenarum ex Celtis id<br />
est Gallis Germanisque ortorum; fere ut hodierna lingua Anglica ex Saxonico vetere et<br />
Gallico seu semilatino novo; nisi quod videtur plus adhuc Graeci in Latino quam La-<br />
10 tini in Anglico deprehendi; itaque Graecos Latinitatis fontes (etsi olim a Varrone et aliis<br />
��������� quadam neglectos,) 〈recentiores〉 uberius aperuere veluti Jul. Caes. Scaliger<br />
in opere de causis latinae Linguae, Filius ejus Josephus (etsi saepe Patri dissonus) ad<br />
Varronem et alios. Sed diligenter imprimis integris Lexicis Latinis Etymologicis Matthias<br />
Martinius et Gerh. Joh. Vossius. Etsi omnes non satis Celtica in consilium adhibuerint.<br />
15 Non ita pridem vir doctus in Dania Romam Atticam edidit, et res ipsa per se loquitur[.]<br />
Vellem tamen ad maturitatem venissent Francisci Guieti Andevagensis in hoc argumentum<br />
impensi multorum annorum labores, nam gravis aetate sine incommodis senectutis<br />
obiit. Sed plura memoriae suae doctrinaeque, quam chartis crediderat operae tamen erit<br />
audire, quae ea de re in vita ejus habentur, notis in Terentium adjecta quae Boeclerianae<br />
20 editioni accessere. Guietus linguarum Graecae et Latinae non elegantiam duntaxat — —<br />
— [.] Haec autor vitae. Caeterum etsi scriptis Guieti nihil in re Etymologica, institutioni<br />
tamen ejus et ut sic dicam disciplinae, certe exhortationi et consiliis Aegidii Menagii, qui<br />
seni Isenacensi juvenis amicus fuit, inclytos in hoc studio labores debemus. Menagius qui<br />
ad Latinae propagines Gallicam Italiamque felicius transtulit.<br />
25 [Sed ad Graecos — — — — — — — ] spernendum cum non tantum [tam — — — ]<br />
Maria Bellinus Italus nuper [edidit] quo in Epistola [ad] Eruditissimos Actorum [Lipsiensium]<br />
collectores data — — — scribit sibi in itinere Germanico visos incolas Graece loqui<br />
vix majore discrimine quam quod est inter Bononienses et caeteros Italos, tantum ex paucis<br />
hausta potuit praejudicata opinio. Prae caeteris multo doctrinae apparatu Germanica<br />
30 ex Graecis duxere viri insignes, Mericus Casaubonus Isaaci filius, et Franciscus Junius<br />
Francisci filius, quorum in labores nonnihil inspiciemus. Et Casaubonus quidem Commentationes<br />
de quatuor Linguis (Hebraea, Graeca, Latina, et Saxonica) parte priore de<br />
Hebraea et Saxonica edita Londini 1650. 12 o . Ubi inprimis docere instituit, linguae Anglo-<br />
Saxonicae, id est Teutonicae pene omnia (sic ait p. 115) origine Graeca esse quanquam<br />
22. 8. 2008
N. 462 transkriptionen 1704–1715 533<br />
rem rectius temperet pag. 217. Germanicam Graecae filiam aut certe consanguineam esse<br />
pronuntiet. Linguam certe Teutonicam commendat merito. Quam tota Europa diffudere<br />
populi a quibus Romanum pessundatum est Imperium (etsi vellem Hunnos Germanis<br />
non accensuisset qui Sarmatae fuere). Et cum Salmasio (diss. de lingu. Hellenist) arbitratur<br />
etiam Thraciam Phrygiamque originis Germanicae fuisse. Sed de hoc ego (ut 5<br />
obiter dicam) pronuntiare non audeo. Et sane in Phrygiis vocabulis quae Bochartus<br />
Epistola contra Aeneae in Italiam adventum collegit, non multa Germanis respondentia<br />
invenio[.] Nempe 〈������〉 bellum, Germanis autem arimanni sunt militares viri; 〈 —<br />
〉, calcei, Germanis schu, et 〈 — 〉 aqua, nobis water quanquam dubitari possit, an non<br />
hoc cognatum Graeco ����, (Celtis dur) praeposito ut saepe digammate Aeolico. Sane 10<br />
���, ignis, Germanis fir, feuer, ���� vel ����, canis, hund vocabula Phrygia a Platone<br />
annotata a Germanis vel Celtis potuere ad Graecos et per hos ad Phryges penetrasse: quemadmodum,<br />
et 〈�����〉, Graecis ������ latinis erinaceus nostris i g e l , et p e r g a m a<br />
������, berg, burg. Caetera, ut ������ mus, 〈�����〉 ursa, 〈�������〉 aurum, 〈����〉<br />
lilium, 〈�������〉 Vulpes, ����� lupus, 〈������〉 rex etc. nihil habent Germanico affine 15<br />
Thraces Getis cognatos fuisse veteres testantur. Sed an Getae Teutonici generis fuerint<br />
dubito, et a Gothis eos distinguere malo, quos credo serius in illas regiones venisse. Etsi<br />
jam antea Bastarnas vicinos Getis Germanos fuisse judicem.<br />
Sed ad Casauboni institutum redeamus, Is a pag. 236 ad p. 376. Indicem vocabulorum<br />
Anglo-saxonicorum a Graecis derivatorum texit. Ego sequestratis illis, nominibus 20<br />
quae serius per commercia, artes et sacra ad Teutones cum rebus venere, ut �������,<br />
kirch, ����� Wein, ���������� impfen. Agnosco plurima esse in Graeca Germanicaque<br />
manifeste inter se respondentia, quorum indiculum etiam Boxhornius dedit libello ad<br />
Grammaticam Reginae Christinae dicatam annexo, sed Casaubonianam collationem proprius<br />
inspiciamus, et nonnullas animadversiones in specimen adjiciamus. 25<br />
(32) 〈���������〉, gestire, Anglis to be g l a d sed glad Germanis est laeve, facile<br />
tactu. Itaque Anglicum i am glad, je suis bien aise, quandam animi facilitatem notat<br />
〈 — 〉 terribilis, hinc Angl. ghost, spiritus sed g e i s t spiritus est a gest fermentatione,<br />
quae expirat. ������ superbus, jactator leas Anglosax. mendax. Sed l o o s e Germanis<br />
origine sua, quod non est astrictum. Itaque dicimus de homine lasciviente, quem Galli 30<br />
libertinum appellarent. Leas deinde falsus dolosus antiquis, consentiunt Latinum laxus,<br />
Gall lache. An lusingar, hinc sit an a luscinia non definio. Sed lügen mendacium lie<br />
Angl. malim referre ad ������, ����� fabulas, sagas[.] ��� capra Angl. a goat sed hoc<br />
a Germanico gais. Rectius nostro bok, conferetur apud Hesychium ����, et Gallicum<br />
22. 8. 2008
534 transkriptionen 1704–1715 N. 462<br />
biche. Ab �������, occurrere, respondere, putat esse Anglicum patt de re quae quadrat;<br />
et fitt de re apta. Sed es bat, convenit prodest, Germanis est ex eodem fonte cum beter,<br />
besser, melius, Graec ��������. Et passen est convenire, een passer Belgis circinus. Ex<br />
patt, factum esse Anglicum fitt non illibenter admiserim. Aptum malim conferre cum<br />
5 ���� necto.<br />
Multa alia in litera � transmitto, quae non probo. Illud laudo, consentire �������,<br />
et Angl. earne, obtinere; nempe Erndte Germanis generaliter de assecutione rei quam<br />
expetimus videtur accepta vox, et favet ernst, serius, id est ad rem quam expetit attentus;<br />
sed hodie speciatim Erndte messim significat, ernden metere.<br />
10 In litera � ������� acum, non contulerim cum needle, Ang. Germ. nadel, quae<br />
videntur esse a nendo, nehen.<br />
In � ������ consentire Anglico to game ludere, non est verisimile; id malim, ambas<br />
voces oriri ab eodem fonte, nempe a radicali cum, cui respondet sam Angl. sammen<br />
(zusammen) Germ.<br />
15 In � ����� fabulam, consentire Anglico dreame, nostro traum somnio ingeniosum<br />
est, nescio an verum. Trauen Germanis videtur esse origine sua opiniari, deinde fidere,<br />
etiam Anglis i trow est credo. An ergo traum origine opinio, deinde somnium?<br />
In �, ��������, ������ tabulae pictae, confert Anglico carve, sculpere, sed id est<br />
idem cum Germanico graben fodere, sculpere, cui consentit �������. Minus adhuc quadrat<br />
20 cornell Angulus; id enim est a corn, horn, cornu, id est acumine, prominentia.<br />
In � cum ������, non male ducit Germanicum sichel, sed non recte respirit intermedium<br />
secula, quae Varroni teste usurpata vox Latinis pro falce. Nempe consentit et<br />
secare.<br />
A ������� mulcere, vel a ��������� disserere esse Angl tale fabula, Belg. taele sermo<br />
25 minime verisimile judico. Malim tal esse radicale, et habere ������������. Hinc et picam<br />
avem loquacem appelamus dole.<br />
(34) Cum 〈 — 〉 calefacio, to yawne oscitare, non contulerim. Nam cum gawne convenit<br />
gappen, gaffen, quod est os aperire ore hiante et patulo stare, velut attonitum<br />
novitate. �������� maleficus, vafer, Angl. goblins, terriculamenta infantum, Germanis<br />
30 Kobold spiritus nescio qui domestici. Haec non inepte conferuntur. Velim tamen amplius<br />
inquiri. Memini Te aliquid Slavonicum hic suspicari. ������� sortior, ������ sors,<br />
Anglis luck Germanis gelück; conferuntur non inepte, sed Teutonismi intelligens, intermedia<br />
videbit langen erlangen, (attingere, obtinere) gelingen (succedere) gelük successus.<br />
Origo autem est in Germanico lang, longum; nam extenditur, et ut sic dicam allongatur<br />
22. 8. 2008
N. 462 transkriptionen 1704–1715 535<br />
brachium, ut aliquid capias obtineasque. Sane et Graecorum ����� lancea vel hasta,<br />
radicem similem longitudinem indicantem apud ipsos fuisse ostendit. 〈 — 〉 magnum<br />
Angl. maine. Sed hoc videtur esse a Germanico gemein, communi, late fuso; unde et<br />
menge, multitudo; mang, mancher. At apud Graecos opposito sensu ����� est rarus<br />
����� avis, confertur a Casaubono cum hen Gallina, sed praestabat conferre cum arn 5<br />
aquila, quasi ave excellente.<br />
(35) �������� virgo, confert cum bride, braut. Sed vocem braut alibi ad veriorem<br />
originem revocavi, conferatur ������ non tantum Graeco, sed et Belgico sensu. �����<br />
tractus, Angl. roome, Germanis raum, consentire agnosco. Sed non aeque ���� vergo, inclino,<br />
et ripe Ang. maturus, quod maturae segetes propendeant quod est paulo remotius. 10<br />
Germanis reif maturum est etiam abundans, paratum. ������� asper, consentire puto<br />
non tantum cum Anglico straine sed et cum Germanico streng, latino strenuus, et stringo.<br />
������ urgeo, festino confert cum Anglico sparrow-hawke, Germ. sperber Gall. epervier.<br />
Sed sciendum est sperber, sperb-aar Sparrow-hawke, esse accipitrem passeres seu minutas<br />
aves captantem, id enim est sparrow, sperling. Quod etiam notavit Frischius noster. 15<br />
������� putat Casaubonus apud Homerum significare mercatorem qui per lucra habet<br />
quod comedat, et comparat huic Anglicum to truc mercari. Sane conspirat Gallicum<br />
troquer commutare, et drug Angl. Gallis drogue, quod ipse de comestilibus, quae cruda<br />
comedi possunt interpretatur. Caeterum videndum an non origo sit trecken, trahere, dum<br />
mercatores exportant extrahuntque merces, soletque vox trecken adhiberi cum copiose 20<br />
extrahuntur, veluti cum multae naves frumento onustae per Visurgim, Albim, Vistulam<br />
descendunt; quasi sit quod trahat. Nisi quis malit truc, drug, troquer esse a trug, fraude,<br />
vel a tru fide, quae duo opposita, ut saepe fit sunt ab eodem fonte.<br />
(36) Ab ����� esse Anglicum ewer, aut potius ab �����, cujus cornua olim Germanis<br />
pocula vel vasa dedissent, parum verisimile est. Nollem dixisset vir doctissimus ������ 25<br />
praesaepe occasionem dedisse Anglo fatt pinguis (quod Germanis est fett) quia ad praesaepe<br />
saginata animalia pinguescant: derivationes tam longe petitae facile faciant quidvis<br />
ex quovis. Fat, fet videtur proprie esse plenum. Fasen Flandris est farcire, fasel Belgis<br />
foetus in utero apud Kilianum. Et forte conspirat fascis. ���� forceps, chela cancris non<br />
male confertur cum clau unguibus animalium. Sed addiderim clove Anglis esse fissum ab 30<br />
eadem origine. Addantur quae notavi ad Cambricum cloven ramus. ����� emo, nolim<br />
conferre cum owne quod Anglis est proprium nam hoc est a Germanico eigen, cujus idem<br />
sensus. Haec speciminis ergo ad Casauboni Graeco-Teutonica annotare e re visum est.<br />
Multa ille habet alia, quibus non assentior, multa tamen etiam plausibila et profutura.<br />
22. 8. 2008
536 transkriptionen 1704–1715 N. 464<br />
463. JOHANN GEORG ECKHART AN JOHANN FRIEDRICH HODANN (?)<br />
, 1711.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Mon cher Monsieur<br />
5 Weil die post ehr gehen möchte, als zu sie komme, so melde, daß gestern mit Ulrichen<br />
wegen legung des sparges geredet. Der sagt der Gärtner wolte eitel pferdemist<br />
darzuhaben; allein das muß er nicht verstehen; Der pferdemist treibt zwar v. würde<br />
diesen winter die pflanzen gleich hervor bringen, aber gewiß auch verbrennen v. ist der<br />
mist gantz gut, der geführet ist. Die pflanzen wolte Ulrich von H. Carl nehmen, allein<br />
10 die braunschweigischen sind viel beßer v. komt das schock biß auf 24 g. wenn sie recht<br />
gut sind, sonst kann man sie wohl wohlfeiler haben. Ulrich meint man bräuchte 100.<br />
schock allein ich wolte rathen vor erst 20 schock mitzubringen, so siehet man wie weit<br />
die gehen v. kann den folgenden post tag mehr kriegen. Denn biß Michaelis ist es zeit<br />
damit. Der H. Geheimbde rath könte sie selbst mitbringen v. kann man sie so lange in<br />
15 die erde graben biß man sie braucht. Das schadet ihnen nichts Monsieur Hodan mache<br />
doch meine gehorsamste empfehlung an den Hrn geheimbden Rath und glaube daß ich<br />
sey<br />
Meines Hochgeehrten Herrn ergebenster diener J. G. Eckhart.<br />
Umb halb 9. hoffe sie selbst zusprechen.<br />
20 464. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Braunschweig, 2. Januar 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester Herr Geheimbder Rath<br />
Ewr. Excell. geehrtestes habe eben da von Braunschweig nacher Helmstät reisen<br />
Zu N. 463: .<br />
Zu N. 464: .<br />
22. 8. 2008
N. 465 transkriptionen 1704–1715 537<br />
wollen erhalten; Ich ersehe darauß nicht ohne großes vergnügen, daß Ew. Excell. vor<br />
mein glück annoch sorge tragen, und da mir einige momenta eingefallen, die wohl beßer<br />
mündlich als schrifflich werde außrichten können; so habe mir vorgenommen zukünftigen<br />
Mitwochen Ewr. Excell. in Hanover aufzuwarten. Ich begehre nichts unbilliges, v. habe<br />
gern drein gewilliget, daß Mr. Meibom meine vices vertreten solle; allein ich habe nicht 5<br />
verstehen können; daß es auf beständig seyn solle. Denn dergleichen ist sehr bedächtlich.<br />
Er mag meriten haben, wie er will, so ist er ein junger mensch, und wird mann auch mir,<br />
hoffe ich, justice thun und erst denn einen andern vor tüchtiger erkennen, wenn er mehr<br />
als ich gethan hat. Ich bin bißhero eingezogen und stille gewesen v. habe nach vermögen<br />
mein ambt gethan; ich sehe aber, daß andre durch verschiedene wege mir vorgebeuget und 10<br />
expectances und anwartungen auch titels erhalten von dingen, die sie vieleicht nicht so<br />
gut als ich verstehen v. ist vieleicht auch Meinem Gnädigsten Herrn nicht so viel mit ihren<br />
diensten als mit dem meinigen gedienet. Enfin es sind viele andre dinge, so mir im kopfe<br />
liegen und bedencklich sind, die, geliebts Gott, Donnerstags mit Ew r Excell. zu überlegen<br />
mir die freyheit nehmen will. Doch wenn Ew r Excell. meine überkunfft mißfallen solte, 15<br />
so bitte gehorsamst mir nur mit der Post ein paar wörtlein zu schreiben, die ich denn<br />
Morgens früh empfangen v. mich darnach richten kann. Den extract meines briefes an<br />
H rn von Stade habe hiebey geleget. Gott gebe hienächst ein erfreulich neues jahr und<br />
erhalte Sie bey beständiger gesundheit viele folgende jahre, damit Sie die Gelehrte Welt<br />
noch ferner erbauen und auch mir dero Gütiges Patrocinium genießen laßen können. Ich 20<br />
verharre hienächst<br />
Ewr. Excellentz Gantz gehorsamer diener J. G. Eckhart.<br />
Braunschw. d. 2. Jan. 1712.<br />
465. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Braunschweig, 21. Januar 1712. 25<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Ew. Exc. dancke gehorsamst vor viele erzeigte gütigkeiten insonderheit vor dero<br />
Zu N. 465: .<br />
22. 8. 2008
538 transkriptionen 1704–1715 N. 466<br />
pferde v. wagen, womit gestern gotlob glücklich überkommen. Mit den stämmen ist es<br />
ohnmöglich selbe aus der erde zu kriegen; ich will aber sorge tragen, daß so bald das<br />
wetter aufgehet, sie umb billigen preiß überkommen; indeßen können nur Ew. Exc. aus<br />
beystehendem Catalogo auß zeichnen was sie belieben v. mir baldig zusenden so will<br />
5 mit dem Gärtner selbst abrede nehmen daß Sie was gutes kriegen. Aber den einliegenden<br />
Catalogum erwarte wieder zurücke, weil Mama auch etwas von den unterstrichnen<br />
haben will. Es empfiehlet dieselbe Ew. Exc. sich gehorsamst v. hat etwas von obste<br />
senden wollen; allein der frost machet, daß sie solches biß auf gelinderes wetter außsetzen<br />
muß. Meine Frau nimbt sich die freyheit ein wenig von eingemachten nüßen v. kirschen<br />
10 zusenden v. wünschet, daß Sie Ew. Exc. schmecken mögen; Ich aber, daß ich bald höre,<br />
daß Ew. Exc. völlig restituiret seyn. H. Fendrich Most komt erst heute abend von einer<br />
hochzeit zu hause will also morgen früh ihm daß Geld v. brief gegen quittung senden. Des<br />
Hrn Hertzogs Durchl. wollen Montag abend in Hanover seyn. Was Ew. Exc. mir sonst<br />
befohlen will wohl in acht nehmen der ich verharre<br />
15 Ew. Excell. Meines hochgeehrtesten Hrn. Geheimbden Raths unterthäniger diener<br />
J. G. Eckhart.<br />
Braunschweig D. 21. Jan. 1712.<br />
Inliegenden brief bitte ohnbeschwert an die Frau Baringen reichen zu laßen.<br />
A Son Excellence Monsieur de Leibnitz Conseiller privé de Son Alt. Electorale de<br />
20 Bronsv. et Luneb. à Hanover.<br />
466. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Braunschweig, 30. Januar 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester Hr. Geheimbder Rath<br />
25 Ewr. Excell. sende hiebey die Qvittung von Hr. Fendrich Must und berichte, daß<br />
zeit meines hierseyns selbst des Gärtner Behrens bäume besehen. Ich finde sie aber noch<br />
etwas schwach v. sind die birnen von 2 jahren die äpfel von 3. à 4. jahren gepfropft. Der<br />
Gärtner sagt, die birnen wären beßer als wenn sie älter wären, weil sie als denn vom<br />
Zu N. 466: .<br />
22. 8. 2008
N. 467 transkriptionen 1704–1715 539<br />
froste schaden haben würden. Ob aber diese sorten, die nicht ihre völlige höhe haben,<br />
Ew. Excell. anstehen, hierüber erwarte ordre. Hoppen seine sind eben so. Mit den sorbet<br />
will nächstens schreiben, da itzt Mama nicht zu hause. Ich werde vieleicht künftigen<br />
Mitwochen Nach Helmstet reisen, wann denn vorher Ew. Excell. willen weiß, so will schon<br />
machen, daß nicht allein von aufgezeichneten sorten alles richtig, sondern auch die besten 5<br />
stämme vor Ew. Excell. aufbehalten werden. Von hiesigen kupferstecher habe hiebey<br />
einige proben aus der Octavia, so itzt gedruckt wird, v. der Hochseel. Erbprintzeßin<br />
Portrait, beygeleget. Mich deucht der man steche ziemlich gut v. stelle Ew. Excell. zu<br />
bedencken anheim, ob er nicht von sigeln v. andern sachen vor die historie nach gerade<br />
arbeiten könne. So wäre er in der nähe v. könte man alles nach gelegenheit ohne gar zu 10<br />
schwere kosten kriegen. Ich binn<br />
Ew r Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Braunschweig d. 30. Jan.1712.<br />
467. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Braunschweig, 7. Februar 1712. 15<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Sonders Hochgeehrter Hr. Geheimbder Rath<br />
Ew r Excell. Schreiben habe wohlempfangen. Und binn ich gewißer uhrsachen wegen,<br />
so mündlich erzehlen werde, vor der Meße nicht nach Helmstet gereiset: indem mich<br />
nicht gern in dasige händel, so gar wunderlich sind mischen mögte, und hier viel gutes in 20<br />
durchsehung einiger raren bücher, die sonst nicht habe, stifften kann. Mit den bäumen<br />
will Ew. Excell. wohl versorgen, v. ist mir sehr lieb daß Sie hier kommen, so können sie<br />
selbst sehen, wie mich bemühen will, die besten außzusuchen. Wenn Ew. Excell. noch<br />
kein qvartier bestellt haben, so bitte gehorsamst von meiner Schwieger Mutter wegen in<br />
ihrem hause verlieb zu nehmen; Sie hat diese meße keine frembde eingenommen v. wird 25<br />
sich ein plaisir machen, Ew. Excell. nach ihrem geringen vermögen zubewirthen. Daß<br />
meine sache nun communiciret ist, solches ist mir hertzlich angenehm gewesen, v. hoffe,<br />
ich werde nun einmahl beruhigt werden. Ich verharre in eil<br />
Zu N. 467: .<br />
22. 8. 2008
540 transkriptionen 1704–1715 N. 468<br />
Ew r Excell gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Braunschweig d. 7. Febr. 1712.<br />
P.S. Wegen qvartiers will künftigen Posttag nachricht erwarten, ob sie bey uns verlieb<br />
zu nehmen, die gutheit haben wollen.<br />
5 468. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Braunschweig, 17. Februar 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hoch Wohlgebohrner Herr, Hochgeehrtester Herr Geheimbder Rath<br />
Ew r Excell. habe ich bißhero als meinen hohen Gönner und besten befestiger meines<br />
10 Glücks billig in tiefer ergebenheit verehret: und, da anitzo der liebe Gott meine Frau<br />
glücklich entbunden und uns mit einem kleinen Töchterlein erfreuet hat; so weiß ich auch<br />
vor daßelbe nägst Gott und der Durchl. Frau Churfürstin Hoheit keinen beßern beystand<br />
auf erden, als eben Ew. Excell. zu finden. Sie werden deßwegen nicht ungnädig aufnehmen,<br />
wenn, sonderlich auf inständiges anhalten meiner lieben Frauen, ich mich erkühne Ew re<br />
15 Excell. zu deßen Tauf-Paten hiemit gehorsamst zu bitten. Auß Ew. Excell. gegen mich<br />
gewöhnlicher gütigkeit schließe ich gewiß, daß ihnen dieses mein wohlgemeintes unterwinden,<br />
nicht gar unangenehm fallen wird. Wann aber dieselbe abwesend seyn v. also<br />
dem morgen Geliebts Gott vorzunehmenden Taufhandel nicht persöhnlich beywohnen<br />
können; so hoffe, es werde ihnen auch nicht zuwieder seyn, wenn dero stelle dabey durch<br />
20 eine schickliche person, als etwan Hrn. von Ingersleben oder Hrn. Rath Fabern, vertreten<br />
laße. Ew. Excell. Gnade, so Sie in annehmung dieses Christlichen wercks gegen mich<br />
haben werden, werde ich nebst meiner Frau, die gehorsamst grüßet, lebenslang mit dem<br />
danckbahrsten hertzen erkennen, der ich binn<br />
Ew r Excellentz Meines Hochgeehrtesten Hr. Geheimbden Raths unterthäniger diener<br />
25 Jo. Georg Eckhart.<br />
Braunschweig d. 17. Febr. 1712.<br />
Zu N. 468: .<br />
22. 8. 2008
N. 470 transkriptionen 1704–1715 541<br />
469. LEIBNIZ AN JOHANN GEORG ECKHART<br />
Hannover, 19. Februar 1712.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
HochEdler insonders Hochg. H<br />
Daß Mein Hochg. H. Professor nebenst seiner Eheliebsten mich zum gevattern 〈bey 5<br />
der tauffe ihres〉 eingebohrnen Töchterleins ernennen wollen, solches halte vor ein besonderes<br />
zeichen ihrer gewogenheit, und bedancke mich deswegen zuförderst, erfreue mich<br />
wegen der glucklichen Niederkunfft, und gratulire dazu von herzen, wundschende der Frau<br />
Sechswöchnerin bald vollkommene und beständige gesundheit und ihnen beyden daß Sie<br />
freüde an ihrem lieben Kinde erleben mögen. Ich wündsche auch fur mich in stand zu seyn 10<br />
daß ich dienen könne, der ich iederzeit verbleibe nebenst reservirung meiner schuldigkeit<br />
Meines Hochg. H. Professoris dienstergebenster G. W. v. L<br />
Hanover 19 Feb. 1712.<br />
470. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Braunschweig, 2. März 1712. 15<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Sonders Hochgeehrter H. Geheimbder Rath<br />
Die bäume werden diese Woche ohnfehlbar an sie kommen; Wenn Sie nun die birnen<br />
meinem letztern nach auch haben wollen, können Ew. Exc. nur an meine Frau schreiben.<br />
Der ich alles schon ingeknüpfet. Ich setze mich eben auf die Post v. schreibe dieses im 20<br />
Posthause, empfehle mich Ew. Exc. gehorsamst v. binn<br />
Ew r Excell. gantz gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Br. d. 2. Mart. 1712.<br />
Wegen meiner sache habe noch nichts erfahren, muß mit der nächsten post wohl ein<br />
mahl beym Hrn von Bernstorf anklopfen. 25<br />
Zu N. 469: .<br />
Zu N. 470: .<br />
22. 8. 2008
542 transkriptionen 1704–1715 N. 472<br />
A. Son Excellence Monsieur de Leibnitz Conseiller privé de Son Alt. Electorale de<br />
Bronsv. et Lunebourg à Hanover.<br />
683. 38227 FRAU R. E. ECKHART AN LEIBNIZ<br />
, 6. März 1712.<br />
5 Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner hochgeEhrtester Herr GeheimtRaht<br />
bey dieser gelegenheit über schike die verlangten baüme, habe aber nicht geringer als<br />
wie 3 thl 9 mg. die fuhr erhandeln können, ich wünsche von hertzen das die baüme alle<br />
wohl bekohmen mögen, damit der herr geheimteRaht die früchte davon mit gesuntheit,<br />
10 ville vielle Jahre zu genießen haben, in deßen Entfehlle mich gehorsamst, und verbleibe<br />
Meines hochgeEhrten Herrn geheimteRahts gans gehorsamste dinerin R E Eckharten<br />
d. 〈—〉 6 Märtz 1712.<br />
472. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 7. März 1712.<br />
15 Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Sonders Hochgeehrter Hr. Geheimbder Rath<br />
Habe mit vergnügen vernommen, daß meine sache befördert werde: ich will nun<br />
auch mit allem eyfer an die genealogica gehen v. alles beytragen, was nur kann. Indeßen<br />
muß berichten, daß wie ungefähr in die Scriptores Brunsvicenses gesehen, da Tomo II.<br />
20 p. 377. pagus Barthega stehet, so Hartega heißen soll, wie ich doch in erratis auch annotiret<br />
sehe, mir hiebey eingefallen, daß auf diesem Diplomate das gantze fundament<br />
der Praetension der Hertzogen von Br. v. Lüneburg zu der hohen Landesobrigkeit über<br />
und umb Derneburg fundiret ist. Wie ich solches aus Finckii geschriebnen bericht de<br />
Zu N. 683: .<br />
Zu N. 472: .<br />
22. 8. 2008
N. 473 transkriptionen 1704–1715 543<br />
Jure et Facto Derenburgensi ersehen. Er ziehet dieses diploma an, es wird aber drinne<br />
der Comes nicht Ippo oder Sippo, sondern Poppo, welches auch der bey den grafen<br />
von Blanckenburg gewöhnlichste nahme ist, genennet. Sonst sehe ich aus diesen acten<br />
gar deutl. wie hernach die Äbtißin 〈—〉 anno 1340 die Grafen von Blanckenburg, hernach<br />
1451. den Churfürsten von Brandenburg damit belehnet habe. Umb dieser letztern 5<br />
hernach hat hinwieder diesen Flecken v. schloß an die Grafen von Blanckenburg Reinsteinischer<br />
linie 1451. gegeben v. wieder die alten lehnbriefs formeln das wort Herschafft<br />
eingerücket, da vorhin man alzeit nur schloß v Stadt Derneburg gesagt. Doch Ewre Excell.<br />
werden dieses v. den verfolg schon beßer als ich wißen. Das dorf Redeborum heißet itzt<br />
Redeber oder Redber v. liegt nahe bey Derneburg. Hier gehts wunderlich her. H. Hacke- 10<br />
man hat viel schlimmes gethan, aber man hat ihm auch viel böses wieder gethan. Doch<br />
sehe nicht wie er sich entschuldigen will, daß er alle monumenta v. privilegia auch sonst<br />
nachrichten der Philosophischen Fakultät nebst den schlüßeln zum gewölbe, worinne<br />
die deponirten gelder, item kostbahren meßgewandte der Universität liegen, mit hinweg<br />
genommen. Wieder seinen eydt ohne vorher abgelegte rechnung über etl. hundert thaler 15<br />
v. den gantzen fiscum der Academie auß gereiset v. solche biß dato noch nicht herbey<br />
geschaffet. Doch ich dancke gott, daß mit diesen händeln unverworren binn v. mich beydes<br />
theils versehen nichts angehen. Ich empfehle mich an Ewre Excell. gehorsamst v.<br />
binn<br />
Ewr. Excellentz gehorsamster diener J. G. Eckhart. 20<br />
Helmstet d. 7. Mertz 1712.<br />
P.S. die bäume werden hoffentl. arriviret seyn.<br />
A Son Excellence Monsieur de Leibnitz Conseiller privé de Son Alt. Electoral de<br />
Bronsv. et Lunebourg à Hanover.<br />
473. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ 25<br />
, März 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hochwohlgebohrner Hochgebietender Herr Geheimde Rath<br />
Zu N. 473: .<br />
22. 8. 2008
544 transkriptionen 1704–1715 N. 474<br />
Die Bäume sind ehegestern als am Mittwochen ankommen, und hat der Gärtner<br />
vor rathsahm angesehen gleich einige von denen, die er gekennet zu setzen. Aus des<br />
Gärtners Briefe an Ew. Excellence, (den nothwendig habe aufmachen müssen, weil die<br />
Frau Bahringen gemeinet, es wäre einige Nachricht darinn von den Bäumen, so ihr sollen<br />
5 gesandt werden) vernehme, daß die numer oder der Catalogus von den Bäumen schon<br />
vergangenen Sonnabend übersandt sey, und würde also Ew. Excellence denselben am<br />
Sontage bekommen haben. Da nun derselbe nicht hergegeben, so können keine Bäume<br />
gesetzet werden, als die der Gärtner kennet. Auf Verlangen aber desselben habe an den<br />
Gärtner zu Braunschweig H. Herman Behrens geschrieben, und ihn gebeten die numer<br />
10 oder den Catalogum noch einmahl zu senden damit man bey dem ietzo sehr beqvemen<br />
Wetter an dem pflantzen nicht aufgehalten werde. Ich habe den Gärtner an dem setzen<br />
nicht können hindern, weil ich vermuthet, die Sache sey schon vorher abgeredet gewesen,<br />
wie sie ohngefehr stehen solten. So wird er auch überdem wissen, wie es sich am besten<br />
schicken wird. Er wird es aber anstehen lassen ferner Bäume, die er nicht kennet, zu<br />
15 setzen, biß er entweder den Catalogum von dem Gärtner noch einmahl empfänget, oder<br />
Ew. Exellence verhoffentlich morgen oder übermorgen wiederkommen. Ich habe aber<br />
auch deswegen an den Gärtner geschrieben, weil es etwa könte geschehen seyn, daß Ew.<br />
Excellence den am Sontage empfangenen Catalogum verleget hätten, und man alsdann<br />
doch um einen andern müsse anhalten.<br />
20 474. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 8. April 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester Hr. Geheimbder Rath<br />
Ich will hoffen, es werden Ew. Excell. nun wieder völlig von dero unpäßlichkeit<br />
25 genesen seyn, die mich gewiß nicht wenig bißher beunruhiget hat. Und soll mich hertzlich<br />
freuen, wenn von Ew. Excell. selbst die bestätigung davon hören werde. Ich habe nun nach<br />
aller abgelegter hinderniß, diese woche die Genealogische Untersuchungen angefangen,<br />
und werde Ew r Excell. von zeit zu zeit was mir vorkommen, nunmehro hinterbringen.<br />
Zu N. 474: .<br />
22. 8. 2008
N. 475 transkriptionen 1704–1715 545<br />
Ein viertzehn tage hat sich das vorm jahre gehabte fieber wieder einstellen wollen, allein<br />
ich habe es Gottlob noch wieder vertrieben, ehe es recht possession gefaßet. Sonst hat Mr.<br />
Werlhof mich ersuchet bey Ewr. Excell. zu intercediren umb ein paar verse auf seinen Seel.<br />
Vater. Es haben H. Perizonius, H. von Eyben, H. Thomasius etc. auch welche eingesandt.<br />
Wenn Ew re Excell. ihn wolten bitseelig seyn laßen, würde ihm lieb seyn, wenn er sie bald 5<br />
erhalten mögte. Meine Frau empfiehlet sich mit ihrer kleinen gantz gehorsamst und ich<br />
binn<br />
Ew r Excellentz Meines Hochgeehrtesten Hrn Geheimbden Raths gehorsamster diener<br />
J. G. Eckhart<br />
Helmstet d. 8. April 1712. 10<br />
P.S. Von meiner sache ist noch nichts an mich kommen, v. beunruhiget mich sehr,<br />
daß nicht recht weiß, was hiebey zu thun habe.<br />
475. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 15. April 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: 15<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester Hr. Geheimer Rath<br />
Daß ich der Historischen sachen eingedenck sey, werden Ew. Exc. aus meinen neulichen<br />
gesehen haben. Eher habe nicht dran kommen können. Indem doch diejenigen sachen,<br />
so vorher vor mich v. als Professor hier entworfen und angefangen, erst in solchen stand<br />
setzen müßen, daß sie dereinst gebrauchen kann v. nicht alle vorige dran gewandte zeit 20<br />
verlohren gehe. Kann aber 〈schweren,〉 daß an die Moscowitischen Sachen nicht gedacht:<br />
v. weiß nicht wie ich das unglük habe, in so wunderliche suspicion zu kommen. Nein,<br />
so viel v. wohl ist mir meine vorige mühe nicht bezahlet worden, daß mich in Churfl.<br />
Durchl. Ungnade der Moscowiter wegen setzen solte. Und wenn ich die mit großter mühe<br />
ausgeklaubete sachen ein mahl ediren solte, welches noch viele jahre zeit hat, so soll es 25<br />
nicht von den Moscowitern seinen nahmen haben, sonder Origines Sarmaticae heißen v.<br />
so eingerichtet seyn, daß es diesen titel führen kann. Bißher muß wohl gestehen, haben<br />
mich aus ein wochen oder 〈4〉 die Schwedischen antiqvitaeten v. sprachsachen aufgehal-<br />
Zu N. 475: .<br />
22. 8. 2008
546 transkriptionen 1704–1715 N. 475<br />
ten, so excerpiret habe, weil nicht wuste, ob selbe raren bücher so wieder bekommen<br />
könte. Über Blondellum habe auch den Indicem gemacht v. schreibe ihn itzt selber ab.<br />
Ich habe auch das Ms tum Hamerslebiense conferirt v. draus ersehen, daß es nur in ordnung<br />
der Capitel vom Kilschen Ms to differiret, sonsten aber mit selben eins ist. Und<br />
5 hat es der Seel. Hofman nur halb abgeschrieben. Ich habe draus Anselmi Havelbergensis<br />
Tract. de Canonicis Regularibus gantz abgeschrieben; weil vom Nortberto eine artige<br />
passage drinnen, so communiciren will v. zur Historie kommen kann. Es war auch drinnen<br />
der Catalogus Episcoporum Hildes. der Tomo III gedruckt, ebenso wie er ediret v.<br />
sonst ein haufen neue sachen, die gerne excerpirt hätte, wenn die zeit nicht wäre zu kurtz<br />
10 geworden. Ins künftige hoffe satisfaction völlig zu thun, indem nicht das geringste anders<br />
vornehmen will, als was Historiam domus angehet. Aber ich finde höchst nöthig Ew.<br />
Excell. eher was hauptsachliches praestire zu sprechen v. wenn sie bald nach Wolfenb.<br />
kähmen wolte ihnen da aufwarten, wenn nur die zeit wüste. Man könte denn Libros Genealogicos<br />
aufsuchen, so man zu Hanover nicht hätte: denn ohne dergl. apparat ist es sehr<br />
15 sauer, alles ex fontibus hervor zu finden, was andre schon zusammen getragen, zumahl<br />
ich hier dergl. bücher wenig finde. Wenn Ew. Exc. gesundheit es lidte v. das wetter gut<br />
wäre, könte denn auch eine kleine tour nach Quedlinburg gethan werden, v. könte ich dar<br />
excerpireten ex Chartis Quedlinb. was nöthig. Denn ich weiß per tertium das H. Kettner<br />
noch Ew. Exc. überkunft verlanget v. gern allerley communiciren will. In meiner sachen<br />
20 aber wünsche von hertzen einen schluß zu sehen, wenn man ungewiß ist, so ist man in<br />
sorgen v. kan das seine nicht mit freuden thun. Es ist ja auf allen Universitäten bräuchl.<br />
das wohl professores ad interim zu was anders gebrauchet werden. Die zulage könte ich ja<br />
praetendiren, wenn ich auch nichts absonderliches davor thäte v. wollen 500 thlr. wenig<br />
in diesen theuren jahren sagen, da sonst keinen pfennig accidentien habe. Meine gesund-<br />
25 heit ist noch elend: vorgestern habe das fieber v. zwar 4 stunden frost v. 2 stunden hitze<br />
gehabt, gehe doch dabey, obwohl sehr mat herumb. Heute erwarte es wieder, doch hoffe,<br />
es solle außen bleiben. Ich kann fast nichts eßen v. trincken. Unsre Universität nimbt<br />
Gottlob an studenten zu v. sind eine große menge neue leute ankommen; sonderl. viele<br />
aus dem Schwedischen. Ich empfehle mich Ew. Excell. gehorsamst, v. bitte mein patron<br />
30 zu seyn, der ich verbleibe<br />
Ew. Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Helmstet d. 15. April 1712.<br />
P.S. In Bibl. Belgica wird von Mylio gedacht, daß er ein Glossarium veteris linguae<br />
Belgicae ediren wollen. Ghilini hat dieses auch im Theatro etc. Eine kleine antwort wegen<br />
22. 8. 2008
N. 476 transkriptionen 1704–1715 547<br />
der Wolfenb. reise bitte gehorsamst aus.<br />
476. CASIMIRE OUDIN AN LEIBNIZ<br />
Leiden, 26. Mai 1712. [408.]<br />
Überlieferung: K Abfertigung<br />
à Leyde le 26 May 1712 5<br />
Monsieur<br />
Vostre lettre du 7 d’Avril à Hanovre 1712 m’a esté rendue par le garçon de boutique<br />
du Sieur Vander Linden le jeune, le 21 du mesme mois. Elle m’a donné de la joie, ne<br />
croiant pas qu’il y eut personne au monde qui pensat à moy. Je n’ay pas seu, que le 2 d et<br />
3 Tome Brunswicensium fut imprimé que par vostre lettre, et ils ne sont venu[s] à Leyde 10<br />
que depuis peu de temps, car j’en estois en peine, et croiois que les diverses occupations<br />
que vous pouviéz avoir, vous empeschoint de les conduire à bout. Je n’ay point perdu<br />
de temps pour les parcourir et feuilleter à la haste. J’ay connu si j’y entend quelque<br />
chose, que vous ne vouléz point, qu’on y face de S p i c i l é g e , rien n’aiant echappé<br />
à vostre diligence. En parcourant vos I n t r o d u c t i o n s , j’ay appris deux choses 15<br />
qui m’ont beaucoup pleus. l’une, que Monsieur E c c a r d est professeur en Histoire<br />
dans l’Academie de Helmstat, ce que je vous attribue, et qui augmente l’estime que j’ay<br />
tousjours eu de vostre personne. L’autre, que les MSS de la Bibliotheque de Marquardus<br />
Gudius n’ont point esté dispersé par une A u x t i o n b i z a r r e , mais qu’ils sont<br />
venus à la Bibliotheque de Wolfenbutel, ce qui m’a resjouit et instruit, afin d’en parler 20<br />
dans l’occasion, Et sur tout dans une Dissertation des Ouvrages S. Maximi Monachi, à<br />
l’occasion du MS singulier que Monsieur Gudius avoit, dans la Bibliotheque. Je deviens<br />
viel et pesant, et ne suis plus capable d’un grand estude. J’ay eu une maladie de 4 mois<br />
dans l’hiver de 1710, dont je sens encor des refles dans l’Esté de 1712: Car ce que j’ay<br />
souffert dans les froidures de 1710, me reviennent dans les chaleurs de 1712. Je n’apporte 25<br />
autre remede à mes incomoditéz,que la patience, qui est la meilleur[e] herbe du Jardin de<br />
Medecine. Il faut que le bastiment tombe, par un endroit, ou par un autre. J’ay profité<br />
23 viel A coté de viel, l’ancienne langue avait aussi<br />
22. 8. 2008
548 transkriptionen 1704–1715 N. 477<br />
de ce que vous m’avéz escript touchant H e n r y d e H e r v o r d i a , dont je crois<br />
avoir trouvé un exemplaire Anonyme dans les MSS de Leipsic,comme il est constant par<br />
le titre de l’ouvrage et la dedicace, selon les Citations de Wolphius. Pour ce qui est de<br />
J e h a n d e E s s e n d i a , je n’en ay jamais oui parler, et je n’en scaurais que ce<br />
5 qu’il vous plaira de m’en apprendre, afin que j’en puisse parler, n’aiant pas lu Monsieur<br />
Fabricius là dessus. Cela se fera à votre commodité, cognoissant votre penchant, pour les<br />
personnes de lettres. Je vis dans une grande solitude, ne cognoissant personne qui puisse<br />
m’eclaircir ou aider dans mes doutes. Je prie Dieu qu’il vous comble de ses graces et vous<br />
conserve pour le public, estant<br />
10 Monsieur Votre tres humble et obeissant Serviteur Casimire Oudin<br />
Monsieur Monsieur de Leibnitz Conseiller d’Estat de son Altesse Electorale de<br />
Brunswic. Hanovre.<br />
477. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 31. Mai 1712.<br />
15 Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester Hr. Geheimbder Rath.<br />
Ew. Excell. Schreiben habe wohl erhalten nebst Churfl. Durchl. gnädigsten Rescript[.]<br />
Ich wundre mich aber höchlich, daß da man mir von einer beständigen zulage<br />
geredet: in dem Rescripte stehet, ich solle sie nur so lange als die arbeit an dem werke<br />
20 währete behalten. Ich muß mit Ewr. Excell. mündl. reden v. dero raths mich erhohlen,<br />
wie ich dieses redressirt bekomme. Denn auf diese art wäre ich schlecht versorget. Das<br />
kostgeld von 2. thlr. ist auch sehr schlecht v. kann ich in Hanover keine Mahlzeit geringer<br />
als 6 gg eßen v. muß einem jungen kostgeld geben, den meiner schwächlichkeit wegen<br />
v. auch wohlstandshalben mitbringen muß. Ich will doch voritzt Churfl. Durchl. befehle<br />
25 unterthänigste folge leisten v. so bald überkommen, als es seyn kann. Ich weiß aber nicht<br />
ob es vor 8. à 14 tagen geschehen kann. Indem noch nothwendig hier vor meiner Abreise<br />
meine kleinen sachen einrichten muß, daß ich ohne schaden eine zeit abwesend seyn kann.<br />
Und hoffe ich Ewre Excell. werde mich deßwegen entschuldigt halten v. bey des Hrn. von<br />
Zu N. 477: .<br />
22. 8. 2008
N. 478 transkriptionen 1704–1715 549<br />
Bernstorf Excell. meine excuse machen. Uber 14 tage aber will gewiß kommen. Will alles<br />
in acht nehmen was Ewre Excell. zu thun v. mit zu bringen befohlen.<br />
Hr D. Leißer fängt heute an zu lesen v. macht seine gehorsamste empfehlung. Er hat<br />
schon seines Programmatis wegen seine feinde.<br />
Ich verharre in eil 5<br />
Ew r Excell. gantz gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Helmstet d. 31. Maj.<br />
Ich freue mich bloß, daß Ewer Excel. werde aufwarten v. dienste thun können v.<br />
will gewiß recht fleißig seyn v. damit hoffentl. dero recommendation erwerben, daß beßer<br />
bedacht werde. Denn es gehet mir nahe, daß ich mich wieder verschlimmern soll v. mag 10<br />
die condition niemand sagen.<br />
478. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 7. Juni 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester Hr. Geheimbder Rath 15<br />
Ew r Excell Schreiben habe erhalten v. sende hiebey auf ihren befehl die verlangte<br />
erde. Ich habe auf meinem garten alles damit anstreichen laßen v. finde daß es gut hält,<br />
wenn man sie mit ein wenig leimwaßer v. mit rinderblut anfeuchtet. Ich binn nun bald<br />
im stande Ew r Excell. aufzuwarten v. will die andre woche wenn Ewre Excell. sonst zu<br />
hause sind, abreisen; solten sie aber verreisen, so hätte wohl hier noch ein wenig zuthun. 20<br />
Meine frau machet ihre gehorsamste empfehlung v. ich verharre<br />
Ew r Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Helmstet d. 7. Jun. 1712.<br />
Den sack bitte nur an meine schwiegermutter zurückgeben zu laßen.<br />
Zu N. 478: .<br />
22. 8. 2008
550 transkriptionen 1704–1715 N. 480<br />
479. LEIBNIZ AN CASIMIRE OUDIN<br />
, 20. Juni 1712.<br />
Überlieferung: L Konzept<br />
vous trouverés que johannes de Essendia est mentionné par Werner Rolefink dans<br />
5 l’ouvrage de moribus et situ antiquoru[m] saxorum inseré dans mon Troisieme Tome<br />
livre 2. chap. 3 p. 621[.] Mons. jean Albert Fabricius n’en parle point dans ses ouvrages que<br />
je sache, mais il l’avoit, et il l’a communiqué, comme je le marque dans mon introduction,<br />
au 3 me Tome (partem) 1 du livre de Rolevink. votre indication me servira à trouver Henric<br />
de Hervordia dans la Bibliotheque pauline de Leipzig.<br />
10 C’est moy qui ay porté (Mgr) le duc de Wolfenbutel à acheter les MS[S] du celebre<br />
Marquardus Gudius , et j’ay fait un voyage exprés pour cela en Holstein, il y a 3 ans.<br />
c’est un ement considerable de la fameuse Bibliotheque de Wolfenbutel.<br />
Cfr. 10<br />
480. CASIMIRE OUDIN AN LEIBNIZ<br />
15 , 20. Juni 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung<br />
Monsieur<br />
Vostre lettre du 20 Juin 1712 à Hanovre, m’a [- -] (Gobel) qui a bien voulu m’e<br />
l’apporter luy mesme [- -] sincerité, comme j’ay coustume de faire. J’ay le [- -] de Essendia,<br />
20 et j’avois desja remarqué les mesme[s] [- -] pag 621. Mais je n’ay pas osé en faire un<br />
P a r a [ g r a p h e ] [- -] pour l’ouvrage, ny quand au temps qu’il vivoit [- -] n’en ai<br />
parlé, que incidament.<br />
Quand à H e r m a n n u s (C o r n e r u s ) dont vous m’escrivez, j’en ai un Paragraphe<br />
tres specifique en l’anne 1430 jusque à 1440, où j’ay allegué en abbregé les cir-<br />
25 constances de sa vie et ses emplois, tous les MSS que j’en ay peu descouvrir, et plusieurs<br />
11 Gudius: vgl. Oudin an L. 12 V 26.<br />
22. 8. 2008
N. 481 transkriptionen 1704–1715 551<br />
autheurs, qui en ont parlé. De sorte que ce paragraphe donne une idée juste de cet escrivain.<br />
Pour ce qui est de ces autres ouvrages et supplemens de M a r t i n P o l o n u s ,<br />
dont vous me parléz, vous ne scauriez qu’obliger le publique, en le produisant au jour.<br />
Pour Henric de Hervordia, voiéz in Catalogo MSS Lipsiensium pag 301 dicti Catalogi,<br />
inter MSS Codd Philosophicos, in libris Historicis in folio, Codice 34 Num 1 Chronicon 5<br />
ab (orbis) exorti usque ad Carolum IV Imperatorem, cui et dedicatum est. Vide Joan<br />
Wolfium Rerum memorabilium Vol I ad annum 1350 pag 639 vel circiter, ubi de Opere<br />
isto, cuius symbolas quasdam profert. Comme je peux me tromper dans ma conjecture,<br />
quand vous auréz examiné l’affaire, si je me suis trompé, vous auréz la bonté de m’en<br />
advertir, afin que je n’en trompe point d’autres. 10<br />
Par occasion je souhaite de scavoir de Monsieur Leibnitz, s’il pouroit me faire cognoistre,<br />
quel est l’Anonyme qui a escript le Magnum Chronicon Belgicum, qui estoit un<br />
Religieux ou Chanoine Regulier de Nuitz dans l’Archeveché de Cologne, et qui estoit<br />
au Siege de cette ville attaquée par Charles le Hardy, come il le dit Luymesme. J’ay<br />
faict escripre à Duisbourg pour le sçavoir de divers professeurs, qui n’en sont point es- 15<br />
loignés, mais je n’ay eu aucune response. J’ay prié aussi quelques persones de lettres<br />
allantes à Cologne, de passer par Nuitz, et voire ces Chanoines Reguliers sur ce point,<br />
mais cela a aussi esté sans succéz. Je n’ay dans tout mon ouvrage que 4 ou 5 Anonymes,<br />
et je ne trouve que vous, qui m’en puisse donner cognoissance. Il me semble, que cette<br />
Chronique allant si bas, jusqu’a 1477, on devroit facilement trouver le nom de L’Autheur, 20<br />
puis qu’elle marque en détail, le nombre des Religieux de cette Abbaye ou Prevosté, et<br />
comme ils furent dispersés en divers Lieux, pendant ce Siège. Mais que cette recherche,<br />
ne vous embarasse point: le credit où vous estez, m’a faict juger, que vous en pouviez<br />
plus scavoir, que moy. Je suis avec affection<br />
Monsieur Vostre tres humble et obeissant serviteur Casimire Oudin 25<br />
481. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 21. Juni 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Zu N. 481: .<br />
22. 8. 2008
552 transkriptionen 1704–1715 N. 482<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester Hr. Geheimbder Rath<br />
Ich bitte höchlich umb vergebung, daß vergangne woche nicht aufwarten können,<br />
indem gerne erst meine besoldung 〈ein〉 nehmen v. den beutel auf die reise ein wenig<br />
praepariren wollen, daneben auch das mich treffende Decanat erst annehmen müßen: Nun<br />
5 will morgen geliebts Gott hier abreisen, v. nach kurtzer verbleibung in Br. den Sontag<br />
früh mit der Post wills Gott gewiß in Hanover seyn. Weil nun die gnädigste Herschaft mir<br />
stube v. Cammer frey zu halten versprochen, so stelle in Ewr. Excell. gütiges belieben, ob<br />
sie mich in dero hause zu logiren platz haben, oder aber ich etwan in der nachbahrschafft,<br />
doch in einem feinem hause, unterzubringen sey. Meine frau empfiehlet sich gehorsamst<br />
10 v. ich binn<br />
Ew r Excell. gantz gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Helmstet d. 21. Jun. 1712.<br />
482. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Braunschweig, 2. August 1712.<br />
15 Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbter Rath<br />
Diesen Moment komme in Braunschweig v. weil die Post gleich auf Helmstet will, so<br />
berichte nur, daß alles wohl überbracht v. bey meiner Fr. Schwieger-Mutter deponiret.<br />
Ich habe auch mitgebracht die verlangten Ms ta aus der Hamburgischen bibliothek wovor<br />
20 unter meiner hand nahmen mir obligation ausgestellet. Sie sind auch hier in Br. Habe<br />
die ehre, wo Gott will, vieleicht in der Meße aufzuwarten. Die sachen müßen nicht lange<br />
eingepackt bleiben. Denn es könte der stet anhaltende regen vieleicht auf den seiten<br />
hinein geschlagen seyn.<br />
Ich binn Ew. Exc. gehorsamster diener J. G. Eckhart<br />
25 Br. d. 2. Aug. 1712<br />
A Son Excellence Monsieur de Leibnitz Conseiller privé de Son Alt. Elector. de<br />
Bronsv. et Luneb. Cito à Hanover<br />
Zu N. 482: .<br />
22. 8. 2008
N. 484 transkriptionen 1704–1715 553<br />
483. LEIBNIZ AN JOHANN FRIEDRICH HODANN<br />
Celle, 13. August 1712.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Zell den 13 Augusti 1712 Sonnabends<br />
Ich habe zwar verhoffet heute wieder in Hanover zu seyn. Es kan sich aber leicht 5<br />
verziehen bis morgen abends[,] weil der H. von Schleüniz biß dahin oder wohl gar bis<br />
montags sich hier aufzuhalten gezwungen wird. Ich habe es melden wollen, damit man<br />
nicht meyne ich sey weiter gereiset. Ich verhoffe es wird soviel an geld vorhanden seyn,<br />
als zu nöthigen Dingen erfordert werden wird. Auff allen fall aber kan man leicht etliche<br />
Thaler zu borge bekommen. Der H. professor wird vermuthlich verreiset seyn. 10<br />
Hr. Rühlman bitte meinetwegen zu grüßen.<br />
Auff den fall daß die Frau von Schleüniz noch etwas herüber schicken solte, so<br />
köndten die an mich haltende briefe mit herüber kommen weswegen man sich durch<br />
Ulrichen oder Heinrichen dort im Hause erkundigen kan, damit man solches erfahre.<br />
484. LEIBNIZ AN JOHANN FRIEDRICH HODANN 15<br />
Braunschweig, 30. August 1712.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Braunschweig den 30 Augusti Dienstags. 1712.<br />
Ich habe zwar diese Woche noch in Hanover zu seyn verhoffet, werde es aber biß<br />
in die künfftige verspahren müßen. Und erwarte inzwischen annoch briefe von Hanover. 20<br />
Bitte H. Hodann wolle beyde inliegenden briefe bestellen laßen, und den einen so von<br />
mir nach Basel gehet, H. Secretario Schlemm zu schicken; den andern aber bey der Frau<br />
von Belau auff der Leinstraße einliefern laßen.<br />
Den H. Professor und H. Rühlman bitte meinetwegen zu grüßen; auch bey der Frau<br />
Professorin nebenst dienstl. empfehlung von mir zu entschuldigen, daß Deroselben ich 25<br />
Zu N. 483: .<br />
Zu N. 484: .<br />
22. 8. 2008
554 transkriptionen 1704–1715 N. 485<br />
alda noch nicht aufwarte. Verlange auch zu vernehmen, wie lange H. D. Wagner noch in<br />
Hanover seyn wird. Und wenn des Churf. Durchl. wieder von Winhausen zurück kommen<br />
wird.<br />
Ulrich wird zweifelsohne bey dem garten und Seidenwerck die nothdurfft beobachten,<br />
5 und laße ich den H. Professor dienstl. ersuchen sich deswegen zu erkundigen. etc.<br />
485. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 27. September 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester Herr Geheimbder Rath<br />
10 Ich nehme die freyheit Ew r Excell. mit diesen zu melden, wie der H. Geh. Rath von<br />
Bernstorf mich sontag Abends zu sich fordern laßen und mir befohlen Ew r Excell. wißen<br />
zu laßen, daß Se. Churfl. Durchl. vieleicht an künftiger wochen ende oder im anfang<br />
der drauf folgenden woche nach der Goer gehen würden und vor her Ew r Excell. noch<br />
sprechen wolten. Ließen sie also nebst dienstl. gruß Sie ersuchen entweder zu ende dieser<br />
15 oder zu anfang der folgenden wochen hier zu kommen, welches hiemit Ew r Excell. habe<br />
berichten sollen. Daß sonst die Ms ta von Wien unterwegens sind, wird H. Hodan berichtet<br />
haben. Ich habe mich an Genealogicis in deßen exerciret; binn aber ein wenig überdrüßig<br />
worden und habe mich ein paar tage mit etymologien divertiret. Heute aber will wieder<br />
an dieselbe gehen. Übrigens verharre in schuldiger ergebenheit<br />
20 Ew r Excellentz Meines Hochgeehrtesten Hrn Geheimbden Raths gehorsamster diener<br />
J. G. Eckhart.<br />
Hanover in eil d. 27. Septembr. 1712<br />
P.S Sonst habe originem fabulae von Ottonis III. gemahlin v. deren verbrennung<br />
gefunden.<br />
Zu N. 485: .<br />
22. 8. 2008
N. 486 transkriptionen 1704–1715 555<br />
486. LEIBNIZ AN J. F. VON ALVENSLEBEN<br />
Hannover, 5 Oktober 1712. [394. 487.]<br />
Überlieferung: L LBr. 10 Bl. 97<br />
A M. d’Alvenslebe Ministre d’Etat du Roy de Prusse<br />
Hanover 5 d’Octob 1712 5<br />
Monsieur<br />
Mon zele pour le bien public et pour le service de nos Sermes Maistres a fait que<br />
j’ay parlé à M. de Bernsdorf de ce que je vous ay oui dire dernierement Monsieur sur la<br />
necessité d’un retablissement entier d’une bonne intelligence, entre la Cour du Roy, et<br />
celle de l’Electeur. Il m’a marqué avec des expressions tres efficaces tout l’eloignement où 10<br />
l’on étoit icy de toute rancune et passion, et combien on seroit ravi de pouvoir parvenir<br />
à cette bonne intelligence si necessaire pour l’interest de la liberté publique, et de la<br />
religion protestante mais qu’il ne me pouvoit point dissimuler qu’on y mettoit à Berlin<br />
des obstacles presque invincibles. Il me parloit entre autres de la grande animosité qu’il<br />
disoit que votre Cour avoit fait paroitre dans l’affaire de Hildesheim, quoyqu’elle fut 15<br />
asseurée, que l’intention de l’Electeur ne tendoit qu’à obliger le Chapitre de l’Eglise<br />
Cathedrale là, à donner satisfaction sur des points que le Roy luy même avoit toujours<br />
trouvé justes. Il reconnoist fort bien qu’une bonne intelligence procureroit à l’une et<br />
l’autre Cour, des avantages incomparables plus grands que tout ce qui fait leur collision;<br />
mais enfin il semble croire qu’on n’a point d’inclination à Berlin à la faire cesser. Que 20<br />
pour luy en particulier, il souhaitoit de pouvoir donner des preuves de son zele pour le<br />
bien commun, et de sa devotion pour le Roy; et qu’il voudroit que vous luy procurassiés<br />
l’occasion, Monsieur, de vous en convaincre, etant persuadé de votre penetration et de<br />
votre droiture. En effect, je crois que personne seroit plus propre que vous, Monsieur, à<br />
faire reussir une si bonne oeuvre et les principaux princes protestans de l’Empire, ont 25<br />
plus que jamais sujet de s’entendre et s’assister, puisque selon toutes les apparences la<br />
Maison de Bourbon sera bientôt en état de traiter tout le monde de haut en bas si Dieu<br />
n’y met ordre, et si on ne s’y oppose avec beaucoup de vigeur et de concert. —97v—<br />
Nous apprendrons bientot si l’entreprise sur Rugen aura echoué ou reussi. On croit que les<br />
Moscovites evacueront Elbing, et il seroit juste que les trouppes du Roy rentrassent si non 30<br />
dans la ville, au moins dans les environs, où ils avoient leur quartiers avant l’invasion<br />
des Suedois, qui n’ont eu, et n’auroient pas plus d’egards aux droits de sanctité, que<br />
22. 8. 2008
556 transkriptionen 1704–1715 N. 487<br />
d’autres, s’ils en etoient les maistres.<br />
487. J. F. VON ALVENSLEBEN AN LEIBNIZ<br />
Braunschweig, 20. Oktober 1712. [486. 516.]<br />
Überlieferung: K LBr. 10 Bl. 98-99<br />
5 Monsieur<br />
Je me suis flatté d’avoir l’honneur de vous trouver icy, et c’est ce qui m’a fait<br />
differer de repondre à celle dont vous m’avez honoré, dans l’esperance de le pouvoir<br />
faire de bouche. Je suis ravi, Monsieur, d’apprendre par la dite lettre que Mons. de<br />
Bernstorff temoigne des sentimens si bien disposés à la bonne intelligence qui fut le sujet<br />
10 de notre entretien à Salzthalen, et comme il n’y a gueres long temps qu’un des principaux<br />
Ministres de notre Cour de Berlin m’a ecrit en des termes qui marquent pour le moins<br />
aussi expressivement que ceux, dont il y plû au susdit Ministre de se servir, qu’on n’y etoit<br />
retenu par aucune animosité de repondre à tout ce qui selon l’equité pourroit contribuer<br />
à la dite intelligence, je crois que nous devons prendre cette disposition pour un heureux<br />
15 augure de voir avec le temps arriver ce que votre zele et le mien pour l’interest public et<br />
pour le service de nos Sermes Maitres nous fait souhaiter. Je crois cependant, Monsieur,<br />
que comme vous et moy nous pouvons borner à des souhaits jusqu’à ce qu’on nous<br />
authorise à passer de là à la realité des services, ceux des Ministres de nos Cours de part<br />
et dàutre ne se voulussent pas tenir au seul temoignage de paroles, mais avec le pouvoir<br />
20 que Dieu et les Maitres leur donne mettre la main à une oeuvre si salutaire, apres qu’ils<br />
en connoissent si parfaitement la necessité, et le bien qui en proviendroit à toute l’Europe<br />
et aux Princes de l’intelligence desquels il s’agit. Vous m’obligerés infiniment, s’il vous<br />
plait remercier treshumblement Monsr de Bernstorff de ma part de la favorable opinion<br />
qu’il vous a marqué avoir de moy, et de l’assurer que je n’aurois pas de plus grande<br />
25 joye, que de l’y pouvoir confirmer par des services qui luy pussent etre agreables. Vous<br />
sçavez, Monsieur la singuliere veneration que j’ay pour le merite achevé de ce Ministre,<br />
dont l’habilité souveraine (s’il m’est permis de me servir de ce mot) le fera sans peine<br />
reüssir en tout ce qu’il envisagera de moyens capables de procurer le retablissement de<br />
l’intelligence en question. Je suis avec un zele tresparticulier 〈...〉<br />
30 à Brounswig le 20 Octobre 1712<br />
22. 8. 2008
N. 489 transkriptionen 1704–1715 557<br />
488. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 4. November 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wolgebohrner, Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
Ich habe dem Herrn Professori wegen des Gartens geschrieben und ihn gebeten 5<br />
nöthige Erinnerungen zu thun.<br />
Wegen der Stadthalterschafft, so S r Durchl. dem Churfürsten zugedacht wird, saget<br />
man daß sie nur über Westfrießland gehen werde, und daß er zugleich werde die Vormundschafft<br />
haben über den Posthumum des letzten Statthalters. Am Montage soll hie<br />
ein Courier kommen seyn, den man nach der Görde gewiesen. Sein anbringen ist nicht 10<br />
bekandt.<br />
Der Buchbinder hat bey 〈H. Henninges〉 noch zu thun; er meinet aber folgende Woche<br />
anzutreten. Ew. Excellence schrieben letzt, es wäre nicht nöthig die Hamburger Briefe<br />
nachzuschiken. Ich verstehe dadurch die Zeitungen, und halte sie allso zurück. Befehle<br />
Ew. Excellence dem Schutz Gottes, und bleibe 15<br />
Ew. Excellence unterthäniger Diener J. F. Hodann<br />
Hanover d. 4. Novemb. 1712.<br />
489. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 8. November 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: 20<br />
Wolgebohrner, Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
Es ist nach Ew. Excellence Befehl wegen des Leders, so man etwa zu Wolffenbüttel<br />
beym einbinden vor die Bibliothec zu brauchen vor hat, nach Hameln geschrieben worden,<br />
und haben sie, ob gleich solches nicht verlanget, 2 Felle, so ohne Fett zubereitet, zur Probe<br />
übersandt. Ich habe gemeinet, es würde am besten seyn sol[c]he dem H. Hoffrath Hertel 25<br />
Zu N. 488: .<br />
Zu N. 489: .<br />
22. 8. 2008
558 transkriptionen 1704–1715 N. 490<br />
zuzusenden, damit er sie selber könne in Augenschein nehmen, und schliessen, was man<br />
vor gut findet. Vor die Felle habe gegeben 24 mg, welche Ew. Excellence von Herr Herteln,<br />
wo man die Felle behält, können nach Belieben wiederfodern und sich zahlen lassen. Sie<br />
können zu Hameln machen so viel, als man nöthig hat; es sollen aber zu Zelle auch gute<br />
5 Felle bereitet werden.<br />
Von der Stadthalterschafft des Churfürsten wird nichts mehr gesaget. Vergangenen<br />
Sontag ist auf einen gewissen Kramer ein pasqvil an das Gericht geschlagen gefunden<br />
worden. Den Freitag soll einer gehenget werden, so mit dem falschen Müntzwesen zu<br />
thun gehabt. Morgen, wills Gott, wird der Buchbinder zu arbeiten anfangen. Befehle<br />
10 Ew. Excellence dem Schutz Gottes, und bleibe<br />
Ew Excellence unterthäniger Diener J. F. Hodann<br />
Hanover d. 8 Novemb. 1712.<br />
490. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 11. November 1712.<br />
15 Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wolgebohrner Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
Berichte Ew. Excellence, daß gestern ein paqvet mit Gelde, darinn 300 thl seyn<br />
sollen, auf der Post ankommen, so vielleicht von Berlin gesandt worden. Ich habe es<br />
abholen lassen und in Verwahrung genommen.<br />
20 Der Buchbinder ist ehegestern angetreten und arbeitet fleissig. Herr Henninges hat<br />
ihm die Woche 1 1/2 thl gegeben, welches, weil es den Tag nur 9 g. bringet, nicht zuviel.<br />
Er wil die Bücher gantz fertig machen biß auf den Glantz, der dem Leder, so darum, muß<br />
gegeben werden. Denn so können sie hernach noch vergüldet werden, wenn es Ew. Excellence<br />
beliebte, oder man kann sonst damit machen, was verlanget wird. Er wird nöthig<br />
25 haben Buchstaben die Titul hinten aufzumachen, zu Büchern in folio ein Alphabet, und<br />
in 4 o und 8 o auch zu ieder art ein Alphabet. Solten die Bücher mit Golde beschlagen<br />
werden, müsten daseyn ein paar folio Ecken und 7 Mittel Stempel vom grösten biß zum<br />
kleinesten, von Messing gemachet. Sie sollen in Leipzig und Halberstadt zu bekommen<br />
Zu N. 490: .<br />
22. 8. 2008
N. 491 transkriptionen 1704–1715 559<br />
seyn beym Stempel Stecher, der die Buchbinder Stempel machet. Wenn Ew. Excellence<br />
der Orten hinkämen, könten Sie etwa dergleichen da kauffen lassen. Befehle Ew. Excellence<br />
dem Schutz Gottes und bin<br />
Ew. Excellence Unterthäniger Diener J. F. Hodann<br />
Hanover d. 11. Novemb. 1712 5<br />
491. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 13. November 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wolgebohrner Hochgebietender Herr Geheimde Rath<br />
Der Buchbinder hat bißher fleissig gearbeitet: vergangenen Sontag aber ist er nach 10<br />
Hildesheim aus gewissen Ursachen beruffen worden. Ich bin zwar seinetwegen bey dem<br />
Regimentsqvartier Meister gewesen, habe aber nicht erhalten können, daß er würcklich hie<br />
bliebe. Denn, sagte er, weil mit dem Buchbinder noch andere, die sich hie aufzuhalten<br />
Urlaub hätten, wären dahin entboten, so würden solche, wenn Entschuldigungen bey<br />
einem angingen, auch wissen, Entschuldigungen vorzubringen, und würde also keiner 15<br />
wollen hinüber gehen. Er wolle es aber machen, daß er mit ehesten wieder hie käme; wie<br />
denn auch der Buchbinder die Hoffnung hat mit ehesten wieder hie zu seyn.<br />
Ich habe gestern einige ungewisse Gerüchte gehöret, wovon doch Meldung thun wil.<br />
Man sagete, 12 regimenter von des Churfürsten trouppen, so in Englischen Sold gestanden,<br />
würden ins Land kommen denn die Holländer wolten ihnen nicht geben, was 20<br />
ihnen die Engländer gegeben hätten; so wolte auch der Churfürst, sie solten ihr Geld im<br />
Lande verzehren. So hätten auch die Sachsen und Moscowiter in Pommern eine Nieder-<br />
Lage erlitten. Man hat bißher gemeinet, das prächtige grosse Haus auf der Oster Strasse<br />
würde von den Landständen gebauet. Jetzo aber saget man, daß Haus würde aufgerichtet<br />
für den Printz Maximilian, welcher hie kommen und seine Wohnung drinn nehmen würde. 25<br />
Befehle Ew. Excellence dem Schutz Gottes und bleibe<br />
Ew. Excellence unterthäniger Diener J. F. Hodann<br />
Hanover d. 13 Nov. 1712.<br />
Zu N. 491: .<br />
22. 8. 2008
560 transkriptionen 1704–1715 N. 492<br />
492. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 18. November 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wolgebohrner, Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
5 Daß MSC. ist nunmehr gantz abgeschrieben und H. Rath Coch gegeben zur Collation,<br />
wozu er gar willig gewesen. Ob der Herr Professor mit dem Psalterio fertig, davon<br />
habe nichts gehöret: wenn die hiesige collation aber geschehen, wil ihm schreiben, damit<br />
man auf die Rücksendung bedacht sey. Es ist nicht gut, daß der Buchbinder nun eben nach<br />
Hildesheim gemust, da das Buch solte wieder eingehefftet werden, weil ers aus einander<br />
10 genommen und also am besten wieder zurecht machen könte. Inzwischen hoffe, er solle<br />
bald wieder hie sey[n]. Die Briefe an Ew. Excellence habe allezeit so mit wegbefodert,<br />
daß die paqvete nicht zu dicke worden, und ist von Briefen ietzo nichts mehr hie: paqvete<br />
aber sind 4 da, die entweder zu dicke oder zu Groß zu senden und eines mit Gelde von<br />
Berlin. d. 18 Nov. habe Ew. Excellence Brief vom 9 ejusd. erhalten. Herr Förster hat<br />
15 unter andern kleinen Italiänischen Sachen auch ein gar groß Buch hergesandt, so den<br />
titul hat Galeria di Minerva[.] Es handelt von allerhand alten und neuen Büchern, und<br />
ist auch ein Auszug darin von den Ephemeridibus Eruditorum, so hin und her heraus<br />
kommen, und unter andern auch von der Leipziger Actis Erudit. Die Rechnung von den<br />
Büchern wil er senden: Mons. Crell meinete, es würde besagte buch etwa 12 thl kommen;<br />
20 und solches, deucht mir, wird es wol wehrt seyn, weil es so weit herkomt. Es siehet zwar<br />
hinten, vielleicht wegen Feuchtigkeit, so dazu kommen, etwas übel aus; doch ist es vorn<br />
gantz gut und die Schrifft im Buche hat keinen Mangel.<br />
Am Garten ist immer fleissig gearbeitet worden. Ulrich meinet Ew. Excellence Gedancken<br />
davon gar wol zu wissen und wil dem gegebenen Befehl völlig nachkommen. Er hat noch<br />
25 Mist zugekauffet über den, der vor Ew. Excellence Abreise in Bestellung gewesen; auch<br />
hat er hie und da Buchsbaum müssen zusammen suchen zur Zierde zu pflantzen. Es hat<br />
aber ietzo schon mehr gekostet, als anfangs war angegeben, und möchte wol noch was<br />
kosten. Ich wolte gern das Geld zu rathe halten und gebe ungern so viel aus: allein es<br />
muß doch geschehen, was befohlen worden. Habe noch nicht vornommen, daß von den<br />
30 Herren Geheimden Räthen iemand hie. Wünsche, daß die Bade Cur zu Ew. Excellence<br />
Zu N. 492: .<br />
22. 8. 2008
N. 493 transkriptionen 1704–1715 561<br />
Gesundheit mag dienlich seyn und daß Ihnen die Reise mag wol bekommen. Wir haben<br />
hie vom Sontage an biß Mitwochen einen dicken nicht wolriechenden Nebel gehabt: nach<br />
der Zeit ist etwas klärere doch regenigte Lufft. Befehle Ew. Excellence dem Schutz Gottes<br />
und bin<br />
Ew. Excellence unterthäniger Diener J. F. Hodann 5<br />
Hanover d. 18 Nov. 1712.<br />
493. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 25. November 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wolgebohrner Hochgebietender Herr Geheimde Rath. 10<br />
Vergangenen Sontag habe von dem H. Professor Eckhart einen Brief empfangen,<br />
worinn er sich sehr beklaget, daß er schwerlich kranck gewesen und noch nicht recht<br />
wieder gesund sey und reissen in den Gliedern habe. Was ich ihm hinüber geschrieben,<br />
daß an dem Garten geschehe, das billiget er alles. Es hat schon so viel gekostet, daß<br />
ich vergangenen Sonnabend von dem mir gelassenen Gelde nur noch 20 1/3 thl übrig 15<br />
behalten. Solten Ew. Excellence mit der Wiederkunfft etwas verziehen wollen, würde es<br />
nöthig seyn, daß mich Ew. Excellence mit einer Vorschrifft an die Fr. von Lüde versehen<br />
etwas im Fall der Noth von ihr auf zunehmen. Es soll nichts unnütz davon verbrauchet<br />
werden. Ich habe zwar das paqvet Geld von Berlin in Verwahrung, solches werde aber<br />
wegen verschiedener Ursachen nicht dürffen aufmachen, und wird es also besser seyn 20<br />
anderwerts, wo es die Noth erfodert, was aufzunehmen. Wegen des Buchbinders müchte<br />
man vielleicht noch was bedürffen.<br />
Vergangenen Dienstag war bey mir der Herr Hennigen der das Wendische Lexicon<br />
verfertiget. Er wolte Ew. Excellence gerne aufgewartet haben, wenn sie wären zu Hause<br />
gewesen. Er hat dem H. Professor noch einige zu seinem Zweck dienende Sache von hie 25<br />
aus zugesandt. So war auch gestern der H. Doct. Kisker von Rinteln hie, und fragte nach<br />
Ew. Excellence. Von hie gehet er nach dem Rodenberge visitation zu halten. Er sagte,<br />
der Herr Jablonski wäre nach Polen gangen um mit den daselbst befindlichen Gemeinen<br />
Zu N. 493: .<br />
22. 8. 2008
562 transkriptionen 1704–1715 N. 494<br />
einen Synodum zu halten. Der Herr von Oberg soll von den Herren Geheimden Räthen<br />
hie seyn, und sonst niemand. Man meinet, der Churfürst werde noch in 2 Wochen nicht<br />
hie kommen. Befehle Ew. Excellence dem Schutz Gottes und bleibe<br />
Ew. Excellence unterthäniger Diener J. F. Hodann<br />
5 Hanover d. 25 Novemb. 1712.<br />
494. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 29. November 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wolgebohrner, Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
10 Vergangenen Sonnabend den 26 Nov. habe zugleich 2 Briefe von Ew. Excellence<br />
durch H. Schlemmen erhalten. Einer derselben kam von Dreßden, und war von 20 Nov.<br />
Wie der Buchbinder vor einiger Zeit habe nach Hidesheim kommen müssen, habe vor<br />
einiger Zeit gemeldet. Gestern ist er wieder in Ew. Excellence Arbeit getreten, und hoffe,<br />
er werde nun ein wenig aushalten. Seinentwegen habe mit dem Regiments qvartier Meister<br />
15 2 Mahl geredet. In der Arbeit ist er gar fleissig.<br />
Der Herr Rath Coch, welchen gestern besuchet, wird morgen, wie er gesaget, mit<br />
der Collation des MSC. fertig. Er hat versprochen, sie solle so seyn, daß man sich darauf<br />
verlassen könne. Ich habe vorher, ehe es dem H. Coch in die Hände kömmen, schon verschiedenes<br />
von den Abschrifften nachgelesen, und, weil bey einer ieden Lage ein neuer<br />
20 Abschreiber auch eine neue Sache angefangen, so habe, was bey den Lagen gefehlet, ersetzen<br />
und einige Bogen seber abschreiben müssen: habe auch alles in Ordnung gebracht,<br />
und bey einen ieden Bogen die Zahl der 〈Folge〉 geschrieben. So bald ichs nun von dem<br />
H. Rath Coch wieder kriege, soll der Buchbinder es wieder einhefften, und wil ich darauf,<br />
so viel die Zeit leiden wird, die abschrifften nach dem MSC. nach sehen. Ich habe<br />
25 sonst viel zu thun gehabt, die von unten herauf, und von oben herunter gebrachte Bücher<br />
ein wenig in Ordnung zu bringen, damit ich dem Buchbinder was könte zu thun geben.<br />
Mit solchen bin nun fertig, und habe nun noch vor mir, die im Cabinet liegen, deren<br />
auch nicht wenig. Dem H. Residenten Moyer habe 1/2 g., wie Ew. Excellence verlaget,<br />
Zu N. 494: .<br />
22. 8. 2008
N. 494 transkriptionen 1704–1715 563<br />
zugeschiket.<br />
Von dem Garten wil berichten, was ich zum Theil selber gesehen, zum Theil mir aber<br />
von Ulrichen berichtet ist. 9 Alleen sind mit Obstbaumen bepflanzet, und die aus denselben<br />
weggenommene Maulbeerbaume andererorts versetzet. 6 Felder sind mit Spargen<br />
bepflanzet, 4. in die Qveer und 2 in die Lange, und sind dieselben wol mit Mist ver- 5<br />
wahret. Alles ist mit Buchsbaum umgeben; auch die Plätze, so noch ledig, und die man<br />
etwa brauchen wil süß Holtz oder Erdschocken drein zu pflantzen, item die Rebatten, in<br />
welche auch Obst Bäume gepflantzet. 12 Riegen Maulbeerbäume sind den Garten hinab<br />
vom Hauße an in gleicher Linie aufgeführet und stehen doch mit in der Hecke. Die Hecken<br />
sind durch den gantzen Garten gemachet, und werden ietzo mit Stöckern und Weiden 10<br />
bebunden. In die Zaunhecke beym Stakit sind auch Maulbeer Bäume gesetzet die Hecke<br />
damit zu binden. Die Bäume an der Plancke sind mit Stroh und Mist verbunden, und<br />
ist sonst überall geschehen, was befohlen worden. Es hat aber auch viel Geld gekostet.<br />
Ich habe alle Wochen die Rechnungen gemacht, und bey der letzten von vergangenen<br />
Sonntage 1 thl 18 g. 〈7 d〉 übrig behalten. Nun wird die Arbeit noch diese Woche fort 15<br />
gesetzet, und noch etliche Thaler kosten: Wo es aber herkommen solle, kann nicht sehen.<br />
Anfangs muß es auf Ulrichen ankommen lassen, der das Werck vornehmlich getrieben.<br />
Doch wenn Geld soll da seyn, Wird es wol auf mich ankommen. Ehe Ew. Excellence<br />
Vorschrifft nicht habe, mag niemand um Geld ansprechen; es wäre denn, daß dies mein<br />
Schreiben Ew. Excellence nicht gleich zu Händen käme, und also die Antwort und die 20<br />
verlangete Vorschrifft etwas zurückbliebe. Ich habe immer gemeinet, des Ausgebens solte<br />
einmahl ein Ende werden. Von der letzten Rechnung hat Ulrich allein 18 thl kriegt, und<br />
die übrigen lauffen allezeit auf 20 und etliche Th[a]ler hinaus; da denn leicht zu sehen, wo<br />
das Geld geblieben. Wegen des Buchbinders habe noch nichtes ausgegeben, als nur einige<br />
nöthige Sachen zum planiren anzuschaffen. Künfftig wird er aber wol wöchentlich etwas 25<br />
fodren, denn Was er bey H. Henninges bekommen, daß hat er an Bett-geräth und dergleichen<br />
angeleget. Bitte also Ew. Excellence aufs fleissigste, weil Sie die höchste Nothdurfft<br />
sehen, Sie wollen mit einer Vorschrifft an die Frau von Lüde, oder wo Sie es sonst am<br />
besten meinen, an die Hand gehen, und dieselbe, so bald als müglich, übersenden. Gleichwie<br />
die bißherigen Rechnungen meinerSeits allezeit richtig gewesen, also sollen auch 30<br />
folgende mit Gottes hülffe richtig seyn. Befehle Ew. Excellence dem Schutz Gottes und<br />
bleibe<br />
Ew. Excellence unterthäniger Diener J. F. Hodann<br />
Hanover d. 29 Novemb. 1712.<br />
22. 8. 2008
564 transkriptionen 1704–1715 N. 495<br />
495. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 2. Dezember 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wolgebohrner, Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
5 Ehegestern bin bey dem Herrn Abt gewesen, und habe mit ihm wegen des Closters<br />
S. Isibordi und Abtes Jongelini geredet. Er sagte, er wolte das Zetteln, so von Ew.<br />
Excellence kommen, dem H. Abt zu Marienrode, von dem er die vorige Nachricht gehabt,<br />
zuschicken. Der würde aber, weil er nach der Catholiqven Art mehr ein guter Haushalter<br />
als ein gelehrter Mann wäre, wenig drauf antworten können. Ich sagte ihm ferner, ich<br />
10 hätte etwa 6 Lagen von seinem Exemplar von des Bodini MSC. zu beyzeiten durchgelesen,<br />
und fünde es sehr unrichtig geschrieben: Ich wolte sehen, ob ich die Collation mit der<br />
Zeit könte zu Ende kriegen; wo mirs aber darzu würde an Zeit fehlen, wolte ich die Sache<br />
iemand anders auftragen. Worauf er sagte, er achtete das Buch nicht, und solte ich es<br />
ihm nur wieder zusenden, welches ich auch gethan. Die Göttingische Sache, gedachte er,<br />
15 hätte Herr Hoffrath Hattorff unter Händen, auf dessen relation es ankäme.<br />
Man saget, der Churfürste werde morgen wieder hie seyn. Der Herr Cammer president<br />
ist am Ende vergangener Woche wieder hie gewesen: von dem Herrn von Bernstorff<br />
höre noch nichts. Gestern war hie ein Gerüchte, als wenn Moscau, Sachsen und Schweden<br />
Friede, oder zum wenigsten einen Waffen Stillstand gemachet hätten. Ietzo gleich<br />
20 empfange von Ew. Excellence ein paqvet, worinn Briefe an den H. von Bernstorff, Bülau<br />
und Greiffencrantz. Sie sollen gleich bestellet werden. Befehle Ew. Excellence dem Schutz<br />
Gottes und bin<br />
Ew. Excellence unterthäniger Diener J. F. Hodann.<br />
Hanover. d. 2 Decemb. 1712<br />
25 P.S. Bitte Ew. Excellence unterthänig an die Vorschrifft zugedencken um zu nöthigen<br />
<strong>Ausgabe</strong>n einig Geld aufzunehmen. Denn ich bin ietzo gantz entblösset. Der Garte hat<br />
gar zu viel gekostet.<br />
Zu N. 495: .<br />
22. 8. 2008
N. 528 transkriptionen 1704–1715 565<br />
528. JOHN CHAMBERLAYNE AN LEIBNIZ<br />
Westminster, 24. November (5. Dezember) 1713.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 149 Bl. 1. 1 Bog. 4 o . 2 S.<br />
Mon tres Honoré Monsieur De Westminster ce 24 de Novemb. 1703<br />
La Crainte d’interrompre vos Grandes Negotiations à Vienne, er ailleurs m’a em- 5<br />
peché de vous importuner jusques à cette heure, mais etant informé que vous etez<br />
de retour de la Cour de Sa Maj. Imp. je reprend la Plume pour vous dire Monsieur<br />
que j’ay preparé une nouvelle Edition de l’Oraison Dominicale (i n c e n t u m f e r e<br />
l i n g u i s ) et que j’ay ajouté un autre Centaine presque; mes Amis me flattent que j’ay<br />
redressé de Fautes et que ma Methode est plus utile que la derniere, et quelques uns 10<br />
de mes Sçavans Correspondants, comme le D r Nicolson Eveque de Carlile, le D r Wotton,<br />
M r le Professeur Relandus, ont bien voulu enrichir mon Recueil par des Discours ou<br />
Dissertations Epistolaires sur l’origine des Langues, leurs Relations ou Analogie, Changemens<br />
etc; le dit M r Reland a eu la bonté aussi de prendre le soin de faire graver par les<br />
meilleurs Mains plusieurs des versions dans les Langes orientales et de faire imprimer 15<br />
toutes les restes à Utrecht; oserai-je vous prier aussi Monsieur d’y ajouter quelque petit<br />
Discours sur le meme sujet? vous qui peutetre entendez plus de ces versions là qu’aucun<br />
autre, et qui connoissez le Genie de Toutes? C’est une fort grande Hardiesse de vous le<br />
demander, mais en revange, je vous supplie de commander en toutes les occasions ou je<br />
vous pourrois etre utile, 20<br />
Monsieur votre tres Humble et tres Fidele Serviteur Jean Chamberlayne.<br />
Zu N. 528: K folgt auf <strong>Leibniz</strong>’ Brief vom 20. November 1710 und wird beantwortet durch <strong>Leibniz</strong>’<br />
Brief vom 13. Januar 1714. Die Datumsangabe ” 1703‘‘ dürfte auf einen Schreibfehler zurückgehen.<br />
8 Edition: J. Chamberlayne, Oratio dominica, Una cum Dissertationibus nonnullis, 1715. 13 Dissertations<br />
Epistolaires: a. a. O., 1715. Mit separater Paginierung. Die Beiträge (o. T.) von W. Nicholson, W. Wotton,<br />
A. Reland sind gedruckt S. 1–21, S. 37–75, S. 94–124. 16 ajouter: <strong>Leibniz</strong>, Dissertationes ex occasione<br />
Sylloges Orationum Dominicarum scriptae ad Joannem Chamberlaynium, in: J. Chamberlayne,<br />
a. a. O., 1715, zweite Paginierung, S. 22–30, s. a. LBr. 149 Bl. 16–19.<br />
22. 8. 2008
566 transkriptionen 1704–1715 N. 497<br />
497. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 6. Dezember 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wolgebohrner Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
5 Vergangenen Sontag als am 4 Decemb. schickte der H. Profess. Eckhart das mitgenommene<br />
Psalterium Notkeri wieder. Der Codex Epistolaris ist nun auch wieder eingebunden, und<br />
habe ich nachgehends hin und wieder von den Abschrifften verschiedene Stücke nach dem<br />
MSC. durchgesehen. Der Herr Rath Koch hat seinen Fleiß dabey gethan, und viel Mühe<br />
mit der Correctur gehabt. Indessen weil es neben einen andern durchgelesen, so ist in der<br />
10 Eyle mal etwas stehen blieben, das doch dem Verstande eben nicht hinderlich. Was mir<br />
zu ändern vorkommen, habe ausgebessert. Die meisten von den Abschreibern haben sich<br />
ziemlich gehalten. Der Herr Geheimde Justiz Rath von Schrader hat das MSC. verlanget<br />
zu sehen: des wegen ich es ihm heute werde zusenden müssen. Gestern ist der Herr von<br />
Bernstorff noch nicht hie gewesen. Wenn er hie komt, und ich habe das MSC. wieder,<br />
15 wil ich gleich machen, daß beyde wieder weg kommen; sintemahl sie würcklich schon 2<br />
Monate sind hie gewesen, und hätten nach der Zusage des Herrn von Huldeberg schon<br />
den 4 Novemb. sollen wieder in Wien seyn.<br />
Mit Gedörreten Borstorffer Apfeln werden Ew. Excellence auf eine Zeitlang versehen<br />
seyn. Ein Hinte ist von uns geschehlet und gedrocknet worden. Uber demselben habe<br />
20 noch eine Metze gekauffet, so schon aufgedrocknet gewesen[.] Befehle Ew. Excellence<br />
dem Schutz Gottes und bin<br />
Ew. Excellence unterthänigster Diener J. F. Hodann<br />
Hanover d. 6 Decemb. 1712<br />
P.S S ne Churfürstl Durchl. sey den 3 Decemb. wieder hie kommen. Von Herr Prof.<br />
25 Hackmann hat man gesaget, er wäre Catholisch worden. Ietzo soll er hie seyn, und meinen<br />
einige, seine Bedienung werde ihm genommen werden.<br />
Zu N. 497: .<br />
22. 8. 2008
N. 499 transkriptionen 1704–1715 567<br />
498. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 9. Dezember 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wolgebohrner, Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
Gestern habe beyde Manuscripta, den Codicem Epistolarem und Psalterium Notk- 5<br />
eri, wieder nach dem Herrn von Bernstorff gebracht: hoffe, er werde sie wieder wegbefodern.<br />
Er fragte ob Ew. Excellence schon in Wolffenbüttel oder Braunschweig wären,<br />
welches, weil ich davon keine Versicherung hatte, nicht bejahen kunte. Man hat vielfältig<br />
gesaget, es ist auch in den Zeitungen davon gewesen, daß die im Englischen Sold gestandene<br />
Völcker würden ins Land kommen; ja einige haben gemeinet, sie würden ins 10<br />
Hildesheimische verleget werden: ietzo aber saget man, sie hätten Befehl gekriegt zurück<br />
zu bleiben: Ulrich bemühet sich ietzo um Linden, die zur Laube können gebrauchet werden.<br />
Vergangene Woche bin ihm 4 thl schuldig blieben, was er diese Woche noch fodern<br />
wird, weiß noch nicht. Ich kan ihm nicht helffen. Befehle Ew. Excellence dem Schutz<br />
Gottes und bleibe 15<br />
Ew. Excellence unterthäniger Diener Joh. Frieder. Hodann.<br />
Hanover d. 9 Decemb. 1712.<br />
499. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 13. Dezember 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: 20<br />
Num. 1<br />
Wolgebohrner Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
Ew. Excellence Brief aus Dreßden vom 30 Novemb. habe den 9 ten Decemb. erhalten.<br />
Habe bißher alle Wochen 2 Mahl geschrieben Dienstags und Freytages, nur ein<br />
mahl ausgenommen, da der Prediger aus dem Zellischen, so das Wendische Lexicon 25<br />
Zu N. 498: .<br />
Zu N. 499: .<br />
22. 8. 2008
568 transkriptionen 1704–1715 N. 499<br />
gemacht, mich durch seine Anwesenheit verhinderte, auch sonst nichts zu berichten oder<br />
zu übersenden war.<br />
Ew. Excellence haben vor weniger Zeit selbst an Herr Göbel geschrieben, welcher<br />
Brief hie auf die Post gegeben worden. Es könte seyn, daß der Brief nicht bestellet worden<br />
5 in Leiden, weil, wo mir recht, nicht darauf gestanden, in welchem Hause er solte abgegeben<br />
werden. Ich habe deswegen nach des Herrn Groß Voigtes Hause gesandt um nach seinem<br />
Auffenthalt zu fragen, oder auch zu vernehmen, ob der Secretarius oder Cammerdiener<br />
nicht etwa einen Brief von mir könte mit einschliessen: allein der Herr Groß Voigt ist mit<br />
seinen Leuten ietzo zu Zelle. Ob Ew. Excellence wegen der Auction in Haag, den letzten<br />
10 Octob. angefangen, an ihn geschrieben, weiß ich nicht. Wenn solches geschehen, könte es<br />
seyn, daß er wol den Brief nicht einmahl empfangen, weil sein Aufenthalt nicht darauf<br />
gestanden; oder er hätte vielleicht keine Gelegenheit gehabt im Haag was auszurichten,<br />
weil er in Leiden sich aufhält. Doch so würde er wol davon geschrieben haben. Seine<br />
Antwort hält er auch wol zurück, weil er meinet, Ew. Excellence sein ietzo nicht hie.<br />
15 Der Herr von Lüde von Hameln ist hie gewesen bey Zusammenkunfft der Landstände,<br />
da man absonderlich soll darauf bedacht gewesen seyn eine Menge Geldes aufzubringen<br />
zu einem Weisenhause in Zelle und auch zu andern Sachen. Von dem Soldaten Rudolf<br />
von Zeitz hatte er ein Handschrifft, in welcher der Soldat Rudolf bekennete, daß er von<br />
ihm einen thl empfangen. Solchen habe nach Empfangung der Handschrifft dem Herrn<br />
20 von Lüde wiedergegeben.<br />
Von Borßdorffer Äpfeln, die dies Jahr gar seltsam gewesen, habe einen Hinten gekauf-<br />
fet, denselben geschelet und aufgetrocknet. Die werden sich wol brauchen lassen. Hernach<br />
habe von dem Amptman von Oldenstadt noch eine Metze schon getrocknete Borstorffer<br />
gekauffet, die recht groß seyn, und wol gefallen sollen.<br />
25 Ich habe nun schon über 8 Tage kein Geld mehr von Ew. Excellence gehabt. Denn<br />
was mir gelassen worden, ist auf den Garten Bau und auf unumgängliche <strong>Ausgabe</strong>n<br />
verwendet worden. Ulrich hat wegen des Gartenbaues noch verschiedenes zufodern, ich<br />
habe ihn aber in 14 Tagen nichts geben können; so hat auch Herman in 14 Tagen kein<br />
Kostgeld gekriegt. Der Buchbinder hat nunmehr über 80 Stücke schon so weit fertig,<br />
30 daß sie diese Woche ins Leder kommen. Nun sind zwar schon 2 Decher Leder gekaufft,<br />
allein man wird mit denselben gar nicht zukommen. Dem Buchbinder habe auf seine<br />
Arbeit noch nichts geben können, davon er sich doch guten Theils unterhalten muß.<br />
Ohne dem fallen bey dem Binden nöthige <strong>Ausgabe</strong>n vor. Ew. Excellence werden hieraus<br />
die hiesige Nothdurfft sehen, und zu veranstalten belieben, daß mir hie auf eine genug<br />
22. 8. 2008
N. 500 transkriptionen 1704–1715 569<br />
sahme Vorschrifft etwas ausgezahlet werde. Von mir soll wegen der Sachen, die hie im<br />
Hause verrichtet werden, kein Heller unnützlich angewandt werden. Doch vielleicht haben<br />
Ew. Excellence auf meine vorige Schreiben schon nöthige VerOrdnung gethan. Befehle<br />
Ew. Excellence dem Schutz Gottes und bin<br />
Ew. Excellence unterthaniger Diener J. F. Hodann 5<br />
Hanover d. 13 Decemb. 1712.<br />
500. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 16. Dezember 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Num. 2 10<br />
Wolgebohrner, Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
Es komt hiebey ein Brief, so vielleicht von Herr Göbel. In selben wird er etwa<br />
berichtet haben, wie es um die erhandelte Bücher stehe. So ist auch hiebey ein Brieff mit<br />
einem Jesuiter Siegel, und kurtz vorher ist ein paqvet kommen in 4 o mit eben solchen<br />
Siegel, welches zu groß zu über senden. Was in solchem paqvet, davon wird vielleicht der 15<br />
überkommende Brief Nachricht geben.<br />
Der Buchbinder hat die Bücher grün gesprenget, wie es Ew. Excellence vor rathsahm<br />
ansahen und wie es der Buchbinder selbst vor Gut befunden. Vom Leder haben wir zu<br />
dem gehabten, noch einen Decher müssen zu nehmen um die Bücher beziehen zu können.<br />
Befehle Ew. Excellence dem Schutz Gottes und bleibe 20<br />
Ew. Excellence unterthäniger Diener J. F. Hodann<br />
Hanover d. 16 Decemb. 1712.<br />
Zu N. 500: .<br />
22. 8. 2008
570 transkriptionen 1704–1715 N. 502<br />
501. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 20. Dezember 1712.<br />
Num. 3<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
5 Wolgebohrner Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
Es ist ietzo wieder hie ein Prediger aus der Pfaltz, welcher um einige Beysteuer<br />
anhält. Er ist vorher in Hamburg gewesen, und von da hieher kommen. Der Herr von<br />
Bernstorff ist vergangene Woche nicht wol auf gewesen; doch hat man ihn ehegestern am<br />
Sontage wieder in der Kirchen gesehen. So soll auch der Herr Cammer Praesident nicht<br />
10 völlig gesund seyn.<br />
Die meisten Bücher, so der Buchbinder unter Handen gehabt, sind biß auf das auspolieren<br />
fertig, und wird er noch diese Woche anfangen neue vorzunehmen. Befehle Ew.<br />
Excellence dem Schutz Gottes und bin<br />
Ew. Excellence unterthäniger Diener J. F. Hodann<br />
15 Hanover d. 20 Decemb. 1712.<br />
P.S. Es komt hiebey ein Brief von Joh. Henrichen, welchen ich von der Post eingelöset.<br />
Ew. Excellence wollen die Gutheit haben und ihm selben zustellen.<br />
502. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 20. Dezember 1712.<br />
20 Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Wie gern Ew. Excell. ich vorlängst schreiben wollen, so habe doch vor meinen schlimmen<br />
zufall an der hüfte v. dabey habenden fieber nicht darzu kommen können. Ich weiß<br />
nicht wie es ist, daß Gott mich mit leibesschwachheit immer angreifet; Indeßen habe doch<br />
25 zu lesen angefangen v. zwar mit großen applausu. An der Historie binn in revidendo et<br />
Zu N. 501: .<br />
Zu N. 502: .<br />
22. 8. 2008
N. 502 transkriptionen 1704–1715 571<br />
relegendo beschäfftigt v. werde hin v. wieder noch kleine additiunculas finden. Das Ms tum<br />
psalterium habe gantz copiret: allein der bibliothecarius hat uns bezogen v. von den 2.<br />
daseyenden Exemplaren, dasjenige, woran 50 psalme fehlen, geschickt. Mr. Rühlman ist<br />
eben nicht der fleißigste, doch ist er mit dem indice zumachen beynahe fertig. Ich kann<br />
ihn nicht darzu kriegen, daß er additiones zusammen trägt, v. meint er, glaub ich, das 5<br />
schreiben seye ihm zu beschwerlich. Ich habe auf alle art gedacht ihn vom vielen trincken<br />
abzuwehnen, allein es ist nichts zu thun, er muß nachmittag v. abend 5 halbe stübchen<br />
haben v. denn ist er voll v. weiß nicht was er thut. Doch ist er in moribus viel beßer<br />
geworden; denn da er anfangs mit allen leuten disputirte v. recht haben wolte, so haben<br />
sie ihn glaub ich ein paar mahl bey tische braf ablaufen laßen, welches ihn klüger gemacht. 10<br />
Einige mahl hat ihn auch meine frau brav die wahrheit gesaget. Es ist schade umb ihn.<br />
Denn er ist capable was gutes zu thun. Itzt mercke wohl arbeitet er heimlich an etwas<br />
Thüringischem, er verbirget es aber vor mir; wie er denn auch heimlich kleine schulden<br />
machet; die aber eben nichts importiren. Umb ihn lust zumachen habe ihm gerathen, die<br />
neuen publicisten durchzulaufen v. aus selben zu annotiren, wo sie sich etwan auf sachen 15<br />
berufen, die in das intervallum tomi Primi fallen, auch etwa ihre dabey begehende fehler<br />
zu bemerken; aber mich deucht, er hat keine ohren darzu. Und ich wolte wohl, das Ewre<br />
Excell. ihn nach belieben etwas zu thun injungirten v. schreiben, sie würden ohnfehlbahr<br />
in kurtzer zeit hier seyn. Von mir aber müsten sie ja nicht melden, daß dieses zur nachricht<br />
gegeben. Ich habe eine kleine Introductionem ad Hist. Germ. umb die zeit auf bette zu 20<br />
passiren drucken laßen, worüber lese. Und will ich es bey Ew. Excell. zurück kunft einliefern.<br />
Ich habe itzt hier einen menschen der treflich in abschreiben allerley Ms ten ist,<br />
v. wenn man ihn ein stipendium schaffen könte, so könte man ihn ohne kosten vor uns<br />
brauchen. Ich meine Ew. Excell. könten eben diesen zu ihrer kleinen Schrifften abschreibung<br />
mit nutzen employiren, v. wenn sie noch des sinnes sind, so soll er gleich damit 25<br />
anfangen. Meine Frau empfiehlet sich gehorsamst v. ich binn<br />
Ew. Excellentz gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Helmstet. d. 20. Dec. 1712.<br />
P. S. Hier passiret nichts neues als daß sich H. Hackman in kupfer stechen läßet.<br />
H. D. Kreßen habe kennen lernen v. finde, daß er mehr fleiß v. curiosität hat, als einer 30<br />
unsrer Juristen. Von H. Krausen habe antwort, er ist vom schlage am arme gelähmet<br />
hoffet aber bald restituiret zu seyn. Er hat die Statüe geändert. Vor den Stich derselben<br />
fordert er 50 gr. v. vor 〈—〉 100 g. Will ordre erwarten, ob den den riß selbst zusenden<br />
soll.<br />
22. 8. 2008
572 transkriptionen 1704–1715 N. 503<br />
503. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 23. Dezember 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wolgebohrner Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
5 Gestern Abend ließ mich der Herr von Bernstorff zu sich fodern, und befragte mich,<br />
wo sich Ew. Excellence ietzo aufhielten. Ich gab ihm darauf von dem, so mir bekandt,<br />
einige Nachricht; sagte aber dabey, Ew. Excellence hätten mir letzt geschrieben, sie wolten<br />
〈fodersahmst〉 wieder hie seyn: Ew. Excellence wären vielleicht schon wieder ankommen,<br />
es fiele aber auf Reisen wol was vor, daß einen unvermuthet aufhielte. Er befahl mir<br />
10 hierauf Ew. Excellence zuschreiben, Sie möchten mit ehesten wieder hie kommen. S ne<br />
Churfürstl Durchl empfünden es gar übel, daß Ew. Excellence so lange von hie wären,<br />
und hätten vorher nichts rechtes davon gesaget. Es ist vielleicht Ew. Excellence daran<br />
gelegen zu wissen, was geredet worden: bitte unterdessen nicht vor ubel zu nehmen, daß<br />
dieses schreibe. Weiter fragte Er, ob denn ietzo hie nichts geschehe: worauf ich sagte,<br />
15 der Herr Professor Eckhart und Herr Rühlmann hätten die Historischen concepte mit<br />
nach Helmstädt genommen, und untersuchten da, was die neuern Autores von den alten<br />
Sachen sagten, damit man dessen bey Gelegenheit gedencken könte.<br />
Gestern ist auch hie gesaget worden, der König in Dennemarck wäre flüchtend,<br />
nach dem seine Völcker von den Schweden geschlagen, vor Ratzeburg kommen, und<br />
20 da sie einen Paß gefodert und er solchen nicht vorgezeiget, hätten sie ihn nicht wollen<br />
einnehmen; welches aber auch wol geschehen, damit Sie von den Schweden deswegen<br />
keine ungelegenheit hätten. Ew. Excellence werden vielleicht so wol an S ne Churfürstl<br />
Durchl. als auch an den Herrn von Bernstorff mit ehesten einmahl schreiben. Befehle<br />
Ew. Excellence dem Schutz Gottes und bin<br />
25 Ew. Excellence unterthäniger Diener J. F. Hodann<br />
Hanover d. 23 Decemb. 1712.<br />
Zu N. 503: .<br />
22. 8. 2008
N. 505 transkriptionen 1704–1715 573<br />
504. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 27. Dezember 1712.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
N. 5<br />
Wolgebohrner Hochgebietender Herr Geheimde Rath. 5<br />
Ew. Excellence werden meinen letzten Brieff empfangen haben, in welchen gemeldet,<br />
daß mir der der Herr von Bernstorff befohlen Ew. Excellence zu schreiben, sie möchten<br />
doch mit ehesten wieder hiekommen.<br />
Die Post hat letztens ein eingepacktes Buch in fol vor Ew. Excellence mitgebracht,<br />
so biß Braunschweig franciret ist. Auf selben stehet 3mal Cito, und die Postleute werden 10<br />
gebeten es vor Regen zu verwahren. Diesen morgen ist gesaget worden, als wenn Kayserliche<br />
Völcker wären ins Hildesheimische kommen und der Kayser verlangete 3 Tonnen<br />
Goldes Taffel Güter. Eine Tonne hätten die Hildesheimer schon geboten. Wenn sie es<br />
nicht zahlen wolten, würde es der Churfürst zahlen, und dafür einen Theil vom Stiffte in<br />
Besitz nehmen. Wie viel dieser Historie zuglauben, weiß ich nicht. Befehle Ew. Excellence 15<br />
dem Schutz Gottes und bleibe<br />
Ew. Excellence unterthäniger Diener J. F. Hodann<br />
Hanover. d. 27 Decemb. 1712.<br />
505. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 30. Dezember 1712. 20<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
N. 6<br />
Wolgebohrner, Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
Ehegestern sind die Feigen bäume vom Garten herein gebracht worden, weil es vom<br />
andern Tage in Weinachten an, ziemlich gefrohren. Man hat sie in der Frau von Lüde 25<br />
Zu N. 504: .<br />
Zu N. 505: .<br />
22. 8. 2008
574 transkriptionen 1704–1715 N. 506<br />
Keller gesetzet, in dem ich den Schlüssel zu Ew. Excellence Keller nicht unterhanden<br />
habe. Die Abschreiber des Wienischen MS ti sind redlich von der Cammer bezahlet worden.<br />
Am letzten Heiligen Tage soll der Herr von Bernstorff haben hergeschicket und nach<br />
Ew. Excellence fragen lassen. Befehle Ew. Excellence dem Schutz Gottes und bin<br />
5 Ew. Excellence unterthäniger Diener J. F. Hodann.<br />
Hanover d. 30 Decemb. 1712.<br />
506. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 3. Januar 1713.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
10 Wolgebohrner, Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
Beym Anfange dieses neuen Jahrs bedancke mich gegen Ew. Excellence, daß Sie<br />
mir das vergangene Jahr den Auffenthalt noch bey Ihnen gönnen wollen; und bitte, Ew.<br />
Excellence wollen mich ferner Ihrer Hohen Gewogenheit geniessen lassen. Gott erhalte<br />
Ew. Excellence noch viele Jahre bey gutem Wolseyn, damit Sie zu dem Gemeinen Besten<br />
15 viel nützliches stifften, und auch zu meinem Wolstande ein grosses beytragen mögen.<br />
Gestern als den Tag nach dem neuen Jahre haben sie schon mit der redoute den<br />
Anfang gemacht. Der Herr Cammer Praesident soll gar nicht wol auf seyn: er hat dennoch<br />
aber gestern noch einige gastiret. So soll auch der Herr Bürgermeister Dannhauer am<br />
Hitzigen Fieber darnieder liegen. Unter den gemeinen Leuten gehet ietzo die Rede, es<br />
20 liesse sich hie ein Wärwolff sehen, der auch einige Menschen beschädiget hätte. Befehle<br />
Ew. Excellence dem Schutz Gottes, und bin<br />
Ew. Excellence unterthäniger Diener J. F. Hodann<br />
Hanover d. 3 Januar. 1713.<br />
Zu N. 506: .<br />
22. 8. 2008
N. 507 transkriptionen 1704–1715 575<br />
507. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 5. Januar 1713.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
N. 8 NB So viel sind gesandt. Bißweilen ist vergessen worden die Num. bey zusetzen.<br />
Wolgebohrner, Hochgebietender Herr Geheimde Rath. 5<br />
Ew. Excellence Schreiben aus Wien von 24 Decemb. habe den 5 Jan. erhalten, und<br />
dem H. Professori Eckhart die Anwesenheit Ew. Excellence daselbst kundt gemacht,<br />
und ihn gebeten Ew. Excell zu schreiben, was er etwa von daher verlangete. Von Herr<br />
Rühlmann habe lange keine Zeitung: er wird aber wol in Helmstädt seyn. Er ist bey<br />
des sehl. Werlhofen Wittwen zu Tisch gangen. Von dem Herrn Profess. Eckharten hat 10<br />
man hie gesaget, daß er vor dem Feste publice gelesen. Bitte Ew. Excellence wollen mich<br />
ohnschwer berichten, wie ich mich gegen den Herrn von Bernstorff verhalten solle, wenn<br />
er mich etwa wieder fragte, wo sich Ew. Excellence aufhielten; ob ich ihm solle die rechte<br />
Wahrheit sagen.<br />
Es ist allezeit nur oben eingeheitzet worden, aussgenommen, wenn der Buchbinder 15<br />
planiret hat, wie bey vielen Büchern nöthig gewesen; da man denn auch unten es hat<br />
müssen warm machen, welches nichts sonderliches kostet. Die Siegel vor den Schlössern<br />
sind auch, Gott Lob! noch unversehrt. Ich habe Ew. Excellence geschrieben, daß das hinterlassene<br />
Geld meistentheils auf den Gartenbau gangen; und habe nun schon in etlichen<br />
Wochen kein Geld mehr von Ew. Excellence gehabt, da doch wegen des Buchbinders, und 20<br />
Herman Kostgeld zu geben, verschiedenes nöthig. Ulrich hat mir Hoffnung gemacht, ich<br />
könte das Haber Geld aufnehmen. Wenn aber solches fehl schlüge und sie es auf meine<br />
Qvitirung nicht wolten folgen lassen; so weiß keinen Rath als die Frau von Lüde um etwas<br />
Geld anzusprechen. Hoffe zwar bey derselben Glauben zu haben: doch wäre es mir lieber,<br />
daß ich Ew. Excellence Vorschrifft hätte, um deren ehester Ubersendung ich fleissig bitte. 25<br />
Ich halte Ew. Excellence feyn versichert, daß, so viel an mir lieget, ich unnütze <strong>Ausgabe</strong>n<br />
vermeiden werde. Ietzo behalte nach Ew. Excellence gutbefinden 2 Briefe hie, einen von<br />
dem H. von Greiffencrantz und einen von dem H. Scheelen. Weil insgemein nur ein oder<br />
2 Briefe ankommen, so habe sie immer nach und nach mit übergesandt. Beykommenden,<br />
so vielleicht von Berlin, übersende, weil darinn möchte was nöthiges zu wissen seyn. Der 30<br />
Zu N. 507: .<br />
22. 8. 2008
576 transkriptionen 1704–1715 N. 508<br />
Herr Abbé Guidi will an Mons. Gerbrand schreiben, daß er Ew. Excellence seine correspondence<br />
möchte zukommen lassen. Es war ihm lieb, daß ihm Ew. Excellence wissen<br />
liessen, wo sie sich aufhielten. Der vermeinte Wärwolff, davon letztens schrieb, soll der<br />
Frau Gräfinn von Bückeburg Hund gewesen seyn, der einige Leute angefallen. Der alte<br />
5 Grafe von Bückeburg hat am Michaelis Tage offentlich in der reformirten Kirche sein<br />
Glaubens Bekentniß gethan, welches hie gedrücket ist. Man saget, die Schweden seyn<br />
den Dänen ins Holsteinische gefolget; welchen die Moscowiter nachgesetzet, und durch<br />
das Lauenburgische gangen, allwo sie grossen Schaden gethan. Befehle Ew. Excellence<br />
dem Schutz Gottes und bin<br />
10 Ew. Excellence unterthäniger Diener J. F. Hodann<br />
Hanover d. 5 Jan. 1713.<br />
508. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 10. Januar 1713.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
15 Num. 9<br />
Wolgebohrner, Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
Ulrich ist wegen des Haber Geldes bey dem Korn Schreiber gewesen: derselbe we[i]gert<br />
sich aber dasselbe folgen zu lassen und verlanget zu erst Volmacht von Ew. Excellence.<br />
Weil aber selbes diesmahl nicht einmal 23 thl bringen wird, so ist uns eben so viel nicht<br />
20 damit geholffen: sintemahl wenn das ienige, so man unter der Zeit, da ich kein Geld von<br />
Ew. Excellence gehabt, schuldig worden, bezahlen soll, von 23 thl wol wenig wird über<br />
bleiben. Ew. Excellence können leicht dencken, weil der Buchbinder hier ist, über dessen<br />
Fleiß nichts zu klagen, man auch müsse Geld darzu haben: und ist es ja Ew. Excellence<br />
leicht etwa an die Frau von Lüde oder sonst iemand (nicht aber an Herr Förster, weil<br />
25 der selbe fast nichts mehr schüldig und sonst übel zufrieden ist) mir eine Vorschrifft zu<br />
geben, daß mir Geld, so viel nöthig, biß zu Ew. Excellence Wiederkunfft vorgestrecket<br />
werde.<br />
Ferner hat Ulrich mit dem Tischler geredet, und hat derselbe versprochen das Stakit<br />
Zu N. 508: .<br />
22. 8. 2008
N. 509 transkriptionen 1704–1715 577<br />
auf dem Garten, da die Bäume und Wein Rancken angeführet werden sollen, zu machen,<br />
und Holtz, Nagel und Arbeit darzu zuthun; er wil auch mit der Bezahlung wol warten<br />
biß zu Ew. Excellence wiederkunfft. Das Stakit wird gemachet, daß mans nach Belieben<br />
kan wieder abnehmen. Vor ein Fach aber wil er einen halben Thaler haben; und läst<br />
also Ulrich vernehmen, ob Ew. Excel. gewillet, daß solches gemachet werde, und ob sie 5<br />
auch damit friedlich, was gefodert wird. Er meinet, wenn man selber alles darzu thue,<br />
würde es zu hoch und viel höher als auf gedachte Weise kommen. Zu ietziger Winters<br />
Zeit kan der Tischler es am besten machen: im Sommer aber hat er doch genung zu<br />
thun. Ew. Excellence werden hierauf gnädigst belieben eine Antwort zu geben. Befehle<br />
Ew. Excellence dem Schutz Gottes und bleibe 10<br />
Ew. Excellence unterthäniger Diener J. F. Hodann<br />
Hanover d. 10 Jan. 1713.<br />
509. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 13. Januar 1713.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: 15<br />
Wolgebohrner, Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
Der Kornschreiber schicket ietzo den Diener her mit dem Haber Gelde, weil Ew.<br />
Excellence aber abwesend, wil er mirs nicht lassen. daß die Moscowiter in Sachsenlauenburgischen<br />
hätten Schaden gethan, wie neulich hie starck geredet worden, scheinet wieder<br />
die Wahrheit zu seyn: doch sollen die Schweden etwas Schaden gethan, sich aber erboten 20<br />
haben es zu ersetzen. Altona ist von Sontage Nacht an biß Dienstag meistentheils ausgebrandt.<br />
Der H Bürgermeister Dannhauer ist am Dienstage morgen gestorben, und meinet<br />
man, der H. Vice-Syndicus Völger werde an seine Stelle kommen. Es ist ein paqvet von<br />
gewissen Jesuiten hie: und nicht lange vorher ist von eben derselben Hand eines in 4 o<br />
ankommen. Die Kälte hält hie vom 2 ten Weinacht Tage an beständig aus. Befehle Ew. 25<br />
Excellence dem Schutz Gottes und bleibe<br />
Ew. Excellence unterthäniger Diener J. F. Hodann<br />
Hanover d. 13 Jan. 1713.<br />
Zu N. 509: .<br />
22. 8. 2008
578 transkriptionen 1704–1715 N. 510<br />
510. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 20. Januar 1713.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Num. XI.<br />
5 Wolgebohrner, Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
Es hat mich höchlich erfreuet aus Ew. Excellence Briefe vom letzten Decemb. voriges<br />
Jahres, der erstlich den 19 Januarii dieses Jahres hie ankommen, zu vernehmen, daß Ew.<br />
Excellence an den Fußschaden genäsen. Wil wünschen daß Ew. Excellence mit dergleichen<br />
Schaden niemahls wieder beschweret werden.<br />
10 Wie das hie gelassene Geld ausgegeben, solches habe auf beykommenden Zettel<br />
gesetzet. Vom ersten Advent an habe müßen so gut auskommen, als ich gekundt, und<br />
weil kein Geld von der Zeit an von Ew. Excell. ohne 1 thl 18 g. 〈7 d.〉 gehabt, habe<br />
keine Rechnung machen können. Das Berlinische Geld habe nach Ew. Excellence Befehl<br />
gezählet. Was sich gefunden, stehet auf beykommenden Zettel. Wie ichs gerechnet, würde<br />
15 etwa ein 1/2 thl über die Summe seyn. Vielleicht habe das Frantzösische Geld etwas<br />
höher angerechnet als es gültig. Bey Ew. Excellence Wieder Kunfft wird es sich finden,<br />
worinn der Irthum bestehet. Mir deucht, der Herr Secret. Jablonski wird wol können<br />
qvitiret werden. Es ist aber nichts mehr von dem Gelde hie vor voll aus zugeben als<br />
24 thl 22 gg. und ist auch unter diesem verschiedenes, so die Leute nicht gerne nehmen<br />
20 werden: wil aber sehen, daß ich so viel davon unter bringe, als ich kan. Mit des Herrn<br />
von Bylau Secretario habe gesprochen wegen des Geldes an Herr Göbeln. Er sagte, er<br />
wolte es durch Wechsel wol über machen: wie ich aber gedachte, ich wolte ihm das<br />
Geld an Ducaten oder Frantzosischen Thalern geben, hatte er keine Ohren darzu. Die<br />
Frantzösischen Thaler gelten hie nicht mehr als einen thl und 8 oder zum Höchsten<br />
25 9 mg., und die Ducaten wil auch niemand höher nehmen als 2 2/3 thl. Ew. Excellence<br />
aber werden sich schwerlich entschliessen sie davor auszugeben. Mir deucht, es könte<br />
diese Bezahlung wol aufgeschoben werden biß zu Ew. Excellence Wiederkunfft. Doch wil<br />
folgende Woche noch einmahl zu dem gedachten Secretario gehen und sehen, wie ich ihn<br />
zum besten über reden kan.<br />
30 Ich dencke, Professor Eckhart werde an Ew. Excellence nach Wien geschrieben<br />
Zu N. 510: .<br />
22. 8. 2008
N. 511 transkriptionen 1704–1715 579<br />
haben. Ich habe ihm gleich von Ew. Excellence guten Meinungen, wie auch H. Rühlmannen<br />
Nachricht gegeben. Antwort habe von ihnen nicht bekommen. Vor Ew. Excellence<br />
Hochgeneigten Neuen Jahres Wunsch bedancke mich unterthänigst, und wünsche hinwiederum<br />
noch viele folgende Jahre beständige Gesundheit und erwünschetes Vergnügen,<br />
und bin 5<br />
Ew. Excellence unterthaniger Diener J. F. Hodann<br />
Hanover d. 20 Januarii 1713.<br />
511. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 20. Januar 1713.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: 10<br />
Wohlgebohrner Sonders Hochgeehrtester Hr. Geheimbder Rath<br />
Daß auf Ew rer Excell. gütiges zuschreiben nicht eher antworten können, veruhrsachet<br />
die große distraction darinnen itzt meines umziehens wegen binn. Es macht mir dieses<br />
vieles wunder. Doch hoffe es solle nun bald zum ende seyn; indem in 14 tagen völlig<br />
hier zu seyn meyne ohngeachtet meine sache mit dem fürstl. Wolfenbütelschen hofe noch 15<br />
nicht zum stande ist; da sie absolut haben wollen, ich solle die Profession gantz resigniren,<br />
welches mir nicht eben gelegen v. auch Churfl. seits die intention nicht ist. Hrn. von<br />
Bernstorf Excell. haben mir, schreiben laßen, ich solle mich an nichts kehren v. in Gottes<br />
nahmen herkommen. H. Hakeman gehets elend genung. Er ist nun völlig herunter v. der<br />
Professor Treuer hat seine Professionem Moralium v. H. Böhmers politicam zusammen 20<br />
bekommen. Sie sagen hier er wolle nach England gehen; was er aber da thun wird kann<br />
ich nicht begreifen. H. Leyser weiß noch nicht ob er weg nach Witenberg gehen wird oder<br />
nicht denn sie ihm bey uns seine dimission nicht gern geben wollen. Hr. Sprecher, so vordem<br />
teutscher prediger in Venedig gewesen, ist Extraordinarius Philosophiae geworden v.<br />
ihm injungiret Graeca et Hebraica zu tractiren. H. Hart processiret noch immer mit seiner 25<br />
braut v. meinet man, er werde sie doch endlich nehmen müßen. Er will sonst mit nächsten<br />
eine neue Geographiam sacram ediren, die von allen andern differiren wird. H. Leyser<br />
edirt itzt wöchentl. Meditationum ad 〈Pandectas〉 specimina so allezeit aus einen bogen<br />
Zu N. 511: .<br />
22. 8. 2008
580 transkriptionen 1704–1715 N. 511<br />
oder 2. bestehen v. disputiret drüber. H. Kreß hat über die formel summum jus summa<br />
injuria eine groß disputation gemacht, darinnen ziemliche erudition. 〈H. Homberg〉 hat<br />
einen folianten Consilia Helmstadiensia drucken laßen. Sonst ist alles bey uns stille. Nur<br />
sind die Hrn Professores durch ein rescript sehr mortificiret, worinnen ihnen plat unter-<br />
5 saget einen andern character als Rath, Geheimer Rath, Cantzler oder dergl. entweder<br />
beym Durchl. hause oder bey andern anzunehmen v. wer es thäte, solte eo ipso seiner<br />
Profession verlustig seyn; Es ist dieses gewiß sehr hart v. wird manchen niederschlagen<br />
v. brafe leute abhalten nacher Helmstet zu kommen. H. Gundling hat eine zeit her<br />
mit H. Heineccio, Wolfen v. andern gezanckt v. des letzteren artige teutsche Logicam in<br />
10 einer dergl. Lateinischen von seiner façon herdurch gezogen: H. Ludwigs Würtzburgische<br />
Chronicken werden bekanndt seyn: Sein großer Commentarius in Auream bullam wird<br />
bald absolviret seyn; er wird 2. qvartanten ausmachen. H. Struve hat eine starke disputation<br />
gehalten, worinnen er sonteniret Constantinus sey nur seines interesse wegen den<br />
Christen favorabel gewesen. Ich weiß nicht, ob schon berichtet daß ich in einer Epistel<br />
15 an Hertzog Ludewigs Durchl. ein altes teutsches Te deum laudamus ediret v. philologice<br />
erkläret. Es sind zwei bogen.<br />
Der Catalogus reliqviarum Latinus ist nicht beßer als der teutsche v. sehr überhinn<br />
gemacht. H. Rühlman hat mir einen lächerlichen brief geschrieben, darinnen er von seinem<br />
itzigen glück erschrecklich aufschneidet[.] Aber mir deucht, es werde bald ein ende haben,<br />
20 wenn sie ihn erst kennen werden.<br />
Mit der Abtey zu Quedlinburg ists meines wißens noch nicht zur richtigkeit; v.<br />
wird des Stiffts wegen eine person mit auf den braunschweigischen congress kommen, wo<br />
dieser anders noch vor sich gehet, woran viele zweifeln wollen. Indeßen haben sämtl. Hrn.<br />
Gesandten alda hauser gemiethet v. ihre meubles hergesandt von Churfl. seite kommen<br />
25 Hr. von Eltz v. Fabritius hinn. Des Hrn. Hertzogs Durchl. waren ein wenig unpaß. Die<br />
andre sämtl. herschafften sind itzt hier auf dem Carneval. Der Dreßnische H. von Imhof<br />
soll nun wieder in Wolfenb. in dienste treten; Der H. bruder aber hat dem Hertzog zu<br />
einer großen reduction der besoldungen v. theils abschaffung einiger bedienten gerathen:<br />
Daß H. Neocorus Catholisch v. in Paris ein membrum der Academie des Inscriptions et<br />
30 Medailles worden, wird bekand seyn. Nach dem weine habe einen küfer sehen laßen, der<br />
befunden, daß auf der reise eine ziemliche partey herauskommen: Er hat aber gerathen,<br />
wir solten ihn nur stille liegen laßen.<br />
Übrigens wünsche Ew r Excell. alles vergnügen zum neuen Jahre; Gott stärcke v.<br />
erhalte sie bey beständiger v. guter gesundheit noch lange zeit v. gebe daß sie noch viel<br />
22. 8. 2008
N. 512 transkriptionen 1704–1715 581<br />
gutes zu befordern guter künste v. wißenschafften beytragen mögen. Ich empfehle mich<br />
schließlich gehorsamst<br />
v. binn Ew r Excellentz Meines sonders Hochgeehrten Hrn. Geheimbden Raths unterthäniger<br />
diener J. G. Eckhart.<br />
Hanover d. 20. Jan. 1713. 5<br />
P.S. Den Moreri will nachsehen. Sonst ist der Duchesne in Leipzig zu kaufe: welchen<br />
zur erhandlung hier anrathen will: so könte der H. Abt seinen wiederkriegen. Bitte um<br />
eine kleine nachricht von dero retour gehorsamst.<br />
512. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 24. Januar 1713. 10<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wolgebohrner, Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
Die Bücher, so Ew. Excellence, etwa um Michaelis, durch den H. D. Hanschen kauffen<br />
lassen, sind in einem paqvet hie ankommen und von Herr Lahusen einem Kauffmann aus<br />
der Leipziger Neu Jahrs Messe mit gebracht. An des Seel. Bürgermeister Dannhauers 15<br />
Stelle ist der Herr Secret. und Vice-Syndicus wiederkommen: und diesem ist gefolget in<br />
seinem Ampte des Herrn Bürgermeister Bußmanns Sohn, so bißher Commissarius bey<br />
den 〈Pest〉 Sachen gewesen.<br />
Man saget, der Czar habe sich über den König von Dennemarck und Pohlen beschweret,<br />
daß sie ihn in Deutschland genöthiget, da es ietzo nicht gienge, wie es solte. Auch 20<br />
wird gesaget, die Schweden fodern von den Hamburgern eben so viel, als die Dänen von<br />
ihnen bekommen. Bin ietzo wieder in des Herrn Großvoigtes von Bülau Hause gewesen:<br />
der Secretarius aber ließ sich entschuldigen, er hätte eylich vor den Herrn Großvoigt was<br />
zu thun, und ließ mich auf künfftigen Freytag wieder bescheiden. Befehle Ew. Excellence<br />
dem Schutz Gottes und bleibe 25<br />
Ew. Excellence unterthäniger Diener J. F. Hodann<br />
Hanover d. 24 Januarii 1713.<br />
Zu N. 512: .<br />
22. 8. 2008
582 transkriptionen 1704–1715 N. 513<br />
513. JOHANN FRIEDRICH HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 27. Januar 1713.<br />
N. 13.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
5 Wolgebohrner, Hochgebietender Herr Geheimde Rath.<br />
Man hat hier vom Dienstage an vor gantz gewiß gesaget, der Czar würde ehestens her<br />
kommen, auch soll Geschütze deswegen auf den Wall geführet seyn ihn zu bewilkommen.<br />
Diesem Gerücht scheinen die Zeitungen zu wieder zu seyn, meldende, er sey den 22 nach<br />
Rensburg gangen. Man hat gesaget, der Landgraff von Hessen Cassel und Marckgraff von<br />
10 Anspach würden hie kommen.<br />
Da wir nunmehr der Frühlings Zeit immer näher kommen, so meinet Ulrich, es würde<br />
gut seyn, wenn bey Zeiten von Ew. Excellence Befehl gegeben würde, wie der Garten<br />
zu bestellen. Weil etwa nur noch 3 thl vom Gelde im Vorschuß habe, das hie gielt, so<br />
würde von dem andern, so hie nicht gilt, etwa was biß zu Ew. Excellence Wiederkunfft<br />
15 versetzen müssen, wenn viel auf dem Garten zu arbeiten. Denn da werden Taglöhner,<br />
Mist, Saamen, Gärtner, und ich weiß nicht all, was, bezahlet werden müssen. Gesetzt,<br />
man nehme iemand zu rathe, so wird doch nichts rechtes daraus, und läufft endlich<br />
dahinaus, wie es gewisse Leute wollen. Befehle Ew. Excellence dem Schutz Gottes, und<br />
bin<br />
20 Ew. Excellence unterthaniger Diener J. F. Hodann<br />
Hanover d. 27 Januar. 1713.<br />
Zu N. 513: .<br />
22. 8. 2008
N. 514 transkriptionen 1704–1715 583<br />
514. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 6. Februar 1713.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Sonders Hochgeehrter H. Geheimbder Rath<br />
Ew r Excell. Schreiben ist mir wohlgeworden v. freue ich mich von hertzen, daß dero 5<br />
gesundheit wieder in gutem stande. Gott erhalte Ew re Excell. noch viele lange jahre,<br />
damit sie der gelehrten welt noch diejenigen dienste thun können, die sie sonst von niemand<br />
als ihnen erwarten kann. Ich binn nun wieder ziemlich v. was keine artzney zu thun<br />
vermogt, hat das kräutlein expectatio verrichtet. Unterdeßen rathen mir alle zu einer motion<br />
v. lufft veränderung. H. Rühlman scheint ein paar tage her fleißiger zu seyn v. bilde 10<br />
ich ihm ein Ew. Excell. werden diese Meße in Br. erwartet. Wiewohl er doch in übrigen<br />
malcontent ist v. das Remevé nach Thüringen hat. Ich habe von H. Schmincken nun die<br />
nachricht, daß H. Burman mir Claubergiana überlaßen will, weßwegen auch schon dahin<br />
geschrieben. In England hat sich D. Wanley erbothen mir alle Ms ta Juniana zu copiiren v.<br />
auch ex Cottoniana et Cantabrigiensi Bibliotheca, was ich von Anglosaxonicis verlangte, 15<br />
promittiret: Allein er will pro studio et labore hundert pfund sterling haben, welches<br />
vor mich abermahl zu theuer. Es wäre aber eine herliche accession zur Wolfenbütelschen<br />
bibliotheque als die nichts von sprachsachen hat, und ich könte sie gebrauchen. Ich habe<br />
indeßen selbst an ihn geschrieben v. correspondentz mit ihm etabliret. Sonst hat mir<br />
Abrah. Frentzelius sein gantz Lexicon Etymol. German. lingvae neulichst in Ms to zuge- 20<br />
sandt; weil er aber alles ex Hebr. deducirt, ists mir wenig nütze. Aber er hat mir auch<br />
seine übrige Origines Sorabicas promittirt, die aus 40 Alphabeten compress geschrieben<br />
bestehen, v. sonderlich eine erklärung aller nominum propriorum Slavonicorum in sich<br />
halten, in welchen viel gutes zu finden hoffe. Wolte wünschen, daß etwas suggeriren könte,<br />
so in bibliotheca Vindobonensi zu suchen, allein ich habe hier nicht einmahl Lambecii 25<br />
opus. Des Nigelii errinnern sie sich selber. Sonst mögte wißen, ob das Psalterium, so<br />
Lambecius inter Codices Carolinos weitl. recensirt v. nisi fallor vom Hadriano an Carolum<br />
geschickt v. vor hin ein Cimelium Bremense gewesen seyn soll, würklich so alt, als<br />
es Lambecius macht. Es ist curios, daß der übersetzte Codex Notkerianus eben nach dergleichen<br />
exemplare gemacht. Warum der Codex Viennensis von den 51. psalm an biß auf 30<br />
Zu N. 514: .<br />
22. 8. 2008
584 transkriptionen 1704–1715 N. 515<br />
den CI. exclusive zurechnen defect gewesen: solches habe aus Cassiodoro de libris divin.<br />
lectione neulich gesehen; denn da sagt er, er habe angeordnet, daß man den psalter in<br />
tres qvinqvagenas getheilet, damit er commoder zu tragen. Und eben so ist auch Notkeri<br />
versio in drey theile gebunden gewesen, wie nun der mitlere abhanden kommen, so hat<br />
5 ein Munch den 1. v. 3. zusammen geschrieben; Der erste schließet mit dem bekanten 50.<br />
bußpsalme, daher man hinten an eine confession gesetzt, die sich auch eo loci im gehabten<br />
Codice befindet. Sonst hat Mr. Meibom umb Böhmers Prof. 〈polit.〉 angehalten, v. ist<br />
schon praesentatio nach Wolfenbutel ergangen: allein der Churfürstin Durchl. haben auf<br />
zuschrifft des Hrn. Hertzog A. V. Durchl vor Böhmern gebethen. Nun haben sie dem<br />
10 jungen menschen wieder die Historie in kopf gesetzt: allein ich brauche keinen adjunctum:<br />
man wolle mich denn auf gute conditionen gantz weg nehmen. Wie die Schweden<br />
nach Pommern retournirt v. nun nach Polen gehen, solches wird bekant seyn; aber vieleicht<br />
nicht wie sich der H. General Fleming mit des Czaren Majestät überworfen, daß es<br />
fast zum handgemenge kommen, wegen eines Sächsischen obristen den der Czar ein I. F.<br />
15 geheißen: item das des Czaren Maj. gar empfindlich auf König Augustum geschimpfet<br />
v. gedrohet er wolle von ihm absetzen. Es wird derselbe stündlich in Hanover erwartet.<br />
Wie obige Historie mit allen particularien vorgangen, ist lächerlich zu hören.<br />
Ich verharre hienächst Ew r Excell. Meines Sonders Hochgeehrten Hrn. Geheimbden<br />
Raths gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
20 Helmstet d. 6. Febr. 1713.<br />
515. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 24. Februar 1713.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Hochgeehrtester Hr. Geheimbder Rath<br />
25 Ew re Excell. werden mein neuliches wohl erhalten haben, in welchem gemeldet, wie<br />
mir von rebus historicis nichts eben beyfiehle, daß errinnern könte, außer was in Lambecii<br />
Bibl. stünde. Mit dem psalter ist mirs leid, daß er nicht gantz da ist. Wenn man doch des<br />
Willerami paraphrasin und den Otfridum zur collation erhalten könte; mit dem letzteren<br />
Zu N. 515: .<br />
22. 8. 2008
N. 515 transkriptionen 1704–1715 585<br />
würde Hrn. von Stade sehr viel gedienet seyn, der in seinem itzigen exilio zu Hamburg<br />
fleißig an der edition zu verfertigen aus ist. Des Willerami exemplar differirt in vielem ab<br />
edito. Mr. Rühlman hat den Indicem über Annales absolviret, bißher aber habe ihn noch<br />
nicht zu etwas anders bringen können. Er meint, er habe genug gethan v. wolle auch daß<br />
er einige wochen versäumet schon wieder einhohlen. So viel melde im vertrauen, daß er 5<br />
sich hinter Abt Schmidten gesteckt v. durch seine beforderung etwas in der Arnstatischen<br />
Streitigkeit elaboriret. Quo fine weiß ich nicht. Ich habe auch neulich observiret, daß er<br />
mit H. Coch zu Hanover correspondiret v. heimlich gesuchet hat, mir adjungiret zu<br />
werden. Allein der anschlag gehet nicht an, weil man itzt par farce den jungen Meibom,<br />
da Böhmer die politica nicht mißen will, mir zu adjungiren gesonnen ist. Welches wie 10<br />
ungern ich es sehe, so weiß doch nicht wie es ändern soll. Und verlanget mich sehr Ew re<br />
Excellentz als meinen besten Patron in der nähe zu wißen. Was Mr. Rühlman betrifft, so<br />
glaube es werde am besten seyn, wenn er sich bey Ew. Excell. wiederkunft nicht fleißig<br />
erzeiget, daß Sie ihn dimittiren. Denn er kann das machen in jure publ. nicht laßen v.<br />
arbeitet mehr zu seinem vortheil, als Ew r Excell. zu dienen. Doch kann er sich noch 15<br />
beßern. Von Werlhofs tisch habe ihn an den meinigen nehmen müßen; weil er durch sein<br />
disputiren ein v. andern studenten den kopf warm gemacht; daß er leicht hätte händel<br />
haben können. H. Hodannen habe einen Catalogum von saaten, so hauptsächlich itzt zu<br />
säen, v. was sonst nöthig zugesandt. Meine gesundheit fänget mit dem wetter an beßer zu<br />
werden. Und muß ich melden, wie ich neulich über Legem Salicam gerathen v. so glücklich 20<br />
gewesen, daß ich alles herausgebracht, daß man unmöglich an der auslegung der schweren<br />
wörter zweifeln kann. Ich belege alles mit alten documenten v. muß man sich verwundern<br />
wie dieses schöne stück von den transcriptoribus so dolle corrumpirt. Es fehlen aber mir<br />
kaum 10. worte die nicht deutlich demonstriren kann. Weil man aber solch zeug leicht<br />
vergißet, so habe meine gedancken kurz zu papiere bracht, die Ew re Excell. hoffentlich 25<br />
nicht unangenehm seyn sollen. Wäre ein alt exemplar des Pactus Legis Salicae zu Wien,<br />
so könte es mir vieleicht einig licht geben: wie denn das Wolfenbütelsche exemplar mir<br />
viel geholfen.<br />
Was nun das verlangen des Hrn. Grafens Giannimi Excell. betrifft, so dancke zu<br />
vorderst Ew. Excell. vor gütige recommendation v. melde zu dienstl. nachricht, daß 30<br />
alhier eine Stube v. kammer nach studenten manier beschaffen 16. 18. 20. thlr. das<br />
bette 6 thlr. kostet. Ein 〈ordinarir〉 tisch wöchentlich 1 1/2 thlr. Intritsgeld ordinaire<br />
von gemeinen Studenten 4 thlr. wovon ihm silberner löffel, krug v. teller gegeben wird.<br />
Collegia privatissima gelten nach dem sie sind, das halbe jahr 40. à 50. thlr. Dantz-<br />
22. 8. 2008
586 transkriptionen 1704–1715 N. 515<br />
Fecht- v. Sprachmeister monathl. 2 thlr. der bereiter aber, wo man ihn bräucht monathl.<br />
8 thlr. Vor die inscription gibt die person von adelichen 7 thlr. ein Hofminister auch so<br />
viel. Vor wäsche jährl. die person 6 thaler, so kann man alle tage weiße wäsche nehmen.<br />
Vor tisch, Collegia v. stube wird alle viertel jahre praenumeriret. v. die stuben auf halbe<br />
5 jahre gemiethet. Weil aber die jungen herren sich schwerlich auf einer Studenten stube<br />
behelfen können, die mit bretschämels besetzet; so habe wohl lust sie selbst einzunehmen<br />
v. unten in meinem hause in der kleinen stube zu logiren. Es ist dabey eine feine kammer<br />
v oben drüber noch eine kammer, wo der Hofemeister oder kammerdiener schlafen könte.<br />
Dabey wolte vor die jungen herren ein bette auf 2. personen mit Gardienen, wie auch<br />
10 Gardienen vor die fenster item beschlagene stühle v. decken auf die tische geben, welches<br />
sie sonst hier nicht kriegen. Diese gelegenheit aber, weil sie unten an der erden, kann hac<br />
conditione mit einem saubern bette ingeschloßen nicht unter 30 thlr. jährl. geben. Wolten<br />
sie noch eine stube haben, so ist an der öberen kammer meine studierstube, die ihnen<br />
auch einräumen könte, wenn sie selbe noch advenant bezahlen wolten. Mehrere betten als<br />
15 eins müsten auch absonderl. bezahlet werden. Denn tisch betreffendt, so muß berichten,<br />
daß alle gräfl. Standespersohnen, so hier gewesen, nicht an die gemeinen Studenten tische<br />
gegangen sind, sondern sich alleine serviren laßen. Denn an gemeinen tischen ist die<br />
verführung zu groß v. das schmausen, kann nicht verhütet werden. Ich wolte auch hier<br />
wohl einen vorschlag thun; daß nemlich sie in meinem hause speisen könten, v. wolte ich<br />
20 ihnen alle mahlzeit 4. schüßeln gut zugerichtet geben und freytags v. Sonnabends Fasten<br />
speise ihrer religion nach (die sie sonst NB hier auch nicht haben können)[.] Allein<br />
weil niemand sonst am tische habe v. das eßen allezeit so ist, das sie gäste dabey haben<br />
können, so kann solches wochentl. zum allerwenigsten nicht unter 2 1/2 thlr. die persohn<br />
gegeben werden: wollen sie aber 3 thlr. woll geben, so will zu frieden seyn, daß sie alle<br />
25 woche einmahl einen oder 2 gäste bey sich haben können, vor die sie sonst absonderlich<br />
bezahlen müßen. Zum divertissement können sie sich hier meines kleinen Gartens bedienen<br />
v. heiß Waßer zu thee v. coffé kann ihnen auch alle morgen gegeben werden, wenn<br />
sie davon belieben. Wenn sie keinen Hofemeister haben, so wird dem Professori, dem sie<br />
anvertrauet werden, eine recompense gegeben, die nach der mühe proportionirt ist. In<br />
30 meinem hause v. tische könten sie auf beschriebne art honorable leben v. fleißig außer<br />
allen verführungen studiren. In ihren studiis will gern an hand gehen v. selbe nach ihrem<br />
profectibus regliren. Wenn verreisen solte, kann Mr. Meibom oder ein andrer meine vices<br />
vertreten v. sie von selbigen gute information haben. Ich will sonst, wenn in specie weiß,<br />
was sie in andern dingen lernen sollen, auch ihnen die besten leute zuweisen v. so an ihnen<br />
22. 8. 2008
N. 516 transkriptionen 1704–1715 587<br />
thun, daß es Hern Vatern Excell. davon content seyn sollen. Collegia vom halben jahre<br />
lese ich zu 50 thlr. Wolten nun Ew. Excell. dem Hrn. Grafen alles vorzustellen geruhen, so<br />
mir nachricht geben, so will alles nach ihrem plaisir veranstalten. Ob sie einen hofmeister<br />
haben, item wieviel diener, solches mögte gern wißen. Mehr als einen brauchen sie nicht.<br />
Wenn sie an ordinairen tisch gehen, wird ihnen die fasten speise wöchl. höher kommen, 5<br />
als sie bey mir mehr geben, und werden sie den gemeinsten studenten gleich gehalten, da<br />
hergegen bey mir sie sich mit respect können tractiren laßen, v. von den artigsten drunter<br />
sich compagnons zum umgang erwehlen; wer ihnen anstehet. Ich verharre hienächst<br />
Ewr. Excellentz gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Helmstet d. 24. Febr. 1713. 10<br />
P. S. Bitte nochmahls umb baldige antwort, damit, wenn meine vorschläge goutiret<br />
werden, ich anstalt machen könne. Umb welche zeit sie ankommen wolten mögte auch<br />
gern wißen. Ostern gehen die Collegia an, wäre also gut, wenn sie vor Ostern kämen, so<br />
könte sie erst in allen unterrichten.<br />
516. LEIBNIZ AN J. F. VON ALVENSLEBEN 15<br />
Wien, 8. März 1713. [487. 518.]<br />
Überlieferung: L LBr. 10 Bl. 102-103<br />
A Monsieur d’Alvenslebe Ministre d’Etat du Roy de Prusse<br />
Vienne du 8 de Mars 1713<br />
Monsieur 20<br />
On a eté frappé encor icy de la triste nouvelle de la mort du Roy de Prusse. Dieu<br />
veuille reunir dans le successeur le succés et les merites du pere et du grand pere. La<br />
providence luy fournit le moyen de se distinguer 〈d’abord〉 en Heros, en concourant<br />
comme il faut avec l’Empereur. Il est encor temps de sauver la liberté publique: Les<br />
Hollandois n’ont precipité les negotiations de la paix que parce qu’ils ont desesperé 25<br />
d’une veritable et digne assistance du coté de l’Allemagne, qu’une bonne construction<br />
du Roy de Prusse et de l’Electeur de Bronsvic avec le Chef de l’Empire 〈—〉 peut rendre<br />
indubitable. Car tout l’Empire execute les resolutions 〈si l’Empereur〉 les pousse[,]] si<br />
elles sont bien appuyées par ces ceux princes qui y trouveront leur compte à merveilles.<br />
Je n’ay pas besoin, Monsieur, de m’etendre avec vous qui penetrés les choses mieux que 30<br />
22. 8. 2008
588 transkriptionen 1704–1715 N. 517<br />
personne. Y at-il apparence maintenant de retablir une bonne intelligence entre les Cours<br />
de Berlin et d’Hanover? Il ne faudroit que cela pour rendre la superiorité au bon parti.<br />
Mais il n’y auroit point de temps à perdre. L’etrange Catastrophe des affaires du Nord<br />
peut favoriser encor les bons conseils, pourveu qu’on s’y prenne comme il faut, pour en<br />
5 profiter. Si vous esperés, Monsieur, vous connoissiés parfaitement les affaires au dedans et<br />
au dehors. Je seray bien rejoui, si non, mon esperance rentrera dans sa coquile. Le destin<br />
du Roy de Suede est bien extraordinaire: maintenant qu’il est pris je ne say si la regence<br />
de Suede 〈se〉 gouvernera plus suivant ses ordres. Je trouve bien etrange qu’un jeune<br />
prince qui est encor petit garçon se declare majeur. et je m’etonne que le Gouverneur de<br />
10 Tonninguen a respecté ses ordres. Bien de gens l’accusent et le soubçonnent d’avoir été<br />
gagné. Rien ne pouvoit arriver de plus ruineux au pays de Slesvig. Les Alliés du Nord<br />
feroient bien d’epargner le Holstein et d’y laisser gouverner l’Administrateur qui est de<br />
l’Empire puisqu’aussi le jeune prince ne peut faire cesser l’administration dans un pays<br />
de l’Empire sans avoir veniam aetatis de l’Empereur. Il marqueroient par là leur Equité,<br />
15 et la consideration, qu’ils ont pour l’Empire et le Cercle de la Basse Saxe, et j’espere<br />
qu’on l’aura insinué au Czar à Hanover où il doit avoir eté maintenant.<br />
〈 Daneben ohne Einfügungszeichen am Rande:〉 Mons. Goriz Ministre de Holstein a<br />
eté à Hanover, et je crois qu’il aura insinué la chose. Je m’imagine que tout sera accomodé<br />
par rapport à S.A. R. Madame l’epouse du Czarewiz. J’espere aussi que Monsgr le Duc se<br />
20 portera encor bien. J’ay eu beaucoup d’entrée aupres de l’Empereur et sa Mté Imperiale<br />
est fort portée à faire fleurir les sciences. Je me dispose à m’en retourner avant paques.<br />
Je suis bien aise de voyager dans la belle saison, et je me flatte de ne point partir sans<br />
avoir fait quelque chose d’utile. Au reste priant Dieu de vous conserver et de vous donner<br />
occasion de faire des choses aussi importantes que je souhaite, je suis avec zele Monsieur<br />
25 votre etc.<br />
517. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 10. März 1713.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Zu N. 517: .<br />
22. 8. 2008
N. 517 transkriptionen 1704–1715 589<br />
Wohlgebohrner Sonders Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
Ew r Excell. neuliches habe wohl erhalten und daraus deroselben wohlseyn mit freuden<br />
ersehen. Lambecium habe längst durchlaufen, aber was ad Historiam domus dienen<br />
könte, solches ist der eintzige Nigellus. Die andern Fragmenta Historica hat Lambecius<br />
schon inserirt. Hier habe ich ein exemplar Reginonis mit variis Lectionibus ex Codice 5<br />
S. Godehardi desumtis bekommen, darinnen viel gutes. Mr. Rühlman zeignet sie ab.<br />
Er ist itzt beschäfftigt die Nummos Regum Francorum zum opere Hist. zutragen v. zu<br />
untersuchen. Leuckfeldt v. andrer neuern sachen hat er durchlaufen; findet aber gewiß<br />
nichts, was nicht schon berühret. Von Straßburg habe nachricht von einem briefe Friderici<br />
I. gegeben, in dem Fronhof zu Regenspurg 1180. wieder Henricum Leonem, der der 10<br />
Freysingischen kirche zu schaden den Marckt von 〈Veringen〉 nach München transportirt.<br />
Dieses Solte wohl die erste teutsche acte seyn. Ich habe auch sonst daher gar viele gute<br />
dinge geschrieben bekommen. Sonst ist hier durchgangen Mr. David Haß klein uhrmacher<br />
von Augspurg, welcher vom keyserl. residenten aus Bremen nach Hanover zu Ew r<br />
Excell. gesandt. Er will sich nun biß zu Ew r Excell. ordre zu Magdeburg bey H. Reclam, 15<br />
kaufman daselbst aufhalten; welches habe melden sollen. Czarische M t sind vor 3. tagen<br />
zu Marienthal gewesen v. nach Berlin gangen. Ich habe sie da recht betrachtet. Man sagte<br />
die Czarowitzin solte innerhalb 5. wochen nach gehen. Sonst muß wegen des Hrn. Grafen<br />
Jannini Hrn. Söhnen melden, daß itzt erfahren, wie D. Leiser ostern von mir ausziehen<br />
will; so kam ihnen deßen gelegenheit die sehr commode und artig ist, über laßen; Sie 20<br />
bestehet aus 3. stuben v. 3 Cammern: die sollen sie zusammen haben vor 32. thlr. Die<br />
betten aber jedes zu 6 thaler müßen apart bezahlet werden. Den tisch alleine können<br />
Sie unter 3 thlr. wöchl. die person nicht kriegen. Wollen sie aber an tische mit andern<br />
studenten gehen, so geben sie 1 1/2 thlr. v. will sie schon an einen guten recommendiren.<br />
Habe vergeßen neulich auch alle 〈jahr〉 ein trinckgeld vor die Hauß Magt vors betten 25<br />
allezeit die person 16 ggr. Sonst bin itzt sehr disturbiret gewesen, indem meine frau nun<br />
8 tage her tödlich darnider gelegen. Wenn ich gesund werde, so muß sie kranck seyn, daß<br />
muß ja so seyn sollen. Ich empfehle mich Ew r Excell. gehorsamst v. binn<br />
Ew r Excell. Meines Hochgeehrtesten Hrn Geheimbden Raths gehorsamster diener<br />
J. G. Eckhart. 30<br />
Helmstet d. 10 Mertz 1713.<br />
A Son Excellence Monsieur de Leibnitz Conseiller privé de Son Alt. Electorale de<br />
Bronsv et Lunebourg prés à Vienne<br />
22. 8. 2008
590 transkriptionen 1704–1715 N. 518<br />
518. J. F. VON ALVENSLEBEN AN LEIBNIZ<br />
Hundisburg, 22. März 1713. [516. 554.]<br />
Überlieferung: K LBr. 10 Bl.100-101<br />
à Houndisbourg le 22 Mars 1713<br />
5 Monsieur<br />
Je vous rends graces de l’honneur de la votre du 8me courant, et me rejouis de<br />
vous sçavoir en bonne santé et content au lieu où vous etes. Si la mort du feu Roy<br />
mon Maitre a été apprise avec deplaisir ailleurs, vous pouvez en juger, Monsieur, quelle<br />
affliction generale tous les sujets et serviteurs de feu Sa Majté ressentent. Le Roy d’à<br />
10 present fait voir dès le commencement de son Regne que ses soigns principaux seront<br />
toujours à se rendre considerable par des nombreuses et bonnes trouppes, quoy que Sa<br />
Majté declare en meme temps, que c’est plus dans l’intention de gouverner ses etats en<br />
sûreté, que pour s’en prevaloir autrement. On fait effectivement des nouvelles levées en<br />
forte diligence au lieu, que sur la fin des jours du feu Roy [ce/le] projet de retrancher<br />
15 bon nombre estoit deja formé, qu’on avoit commencé même de mettre en execution.<br />
Mais presentement le retranchement tombe sur l’Etat civil, et sur toutes les depenses<br />
superflües. Le Roy est assurement si bien porté pour la cause commune, qu’on le peut<br />
souhaiter, et si Sa Majté se trouve secondée dans la favorable disposition, où elle se trouve<br />
par des mesures correspondantes de ses Alliés, Elle ne donnera pas sujet, que faute de<br />
20 sa vigoureuse concurrence la dite cause souffre ou perisse; Mais il faudra agir rondement<br />
avec Elle, et sans biaiser. Je suis tres convaincu, Monsieur, que l’Empereur, le Roy mon<br />
Maitre, et l’Electeur de Brounswig peuvent donner, moyennant une bonne intelligence,<br />
un poids plus que suffisant tant pour redresser en partie les affaires que le Ministere<br />
Anglois nous a gatées, que pour retablir le calme dans le Nord; mais je ne me crois pas<br />
25 assés bon devin pour juger si cette dite intelligence va etre bientôt etablie. La conference<br />
de Brounswig qu’on avoit renouvellée vient d’etre rompue sans qu’on soit convenu de<br />
rien, ce qui ne presage pas beaucoup de favorable pour une bonne harmonie. Pour celle<br />
que nous souhaitons vous, Monsieur, et moy de voir regner particulierement entre nos<br />
deux Maîtres, il me semble que si l’on y jette des bons et solides fondemens dans ce<br />
30 premier temps que le Roy luy même prend les reines du gouvernement en main, et si l’on<br />
ne s’applique serieusement à la composition des differens qui ont causé jusqu’icy une<br />
silence froideur entre notre Cour et la Vôtre, le mal deviendra pire au lieu de se guerir<br />
22. 8. 2008
N. 519 transkriptionen 1704–1715 591<br />
de soy meme par le temps. Je devois pourtant abstenir de raisonner en homme d’affaires<br />
depuis que je suis à considerer comme un homme hors de service. Je n’en ambitionne<br />
plus aussi, ny d’être employé extraordinairement, mais au contraire j’auray de la joye si<br />
l’on continue à Berlin à ne songer pas à moy, et qu’on me laisse finir mes jours en bon<br />
Campagnard comme la pluspart des gentilhommes mes voisins. Je suis inviolablement 5<br />
〈...〉<br />
519. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 28. März 1713.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Überlieferung von <strong>Leibniz</strong>’ Hand: ” resp.‘‘ L. eigh.: 2 7 11 16 10<br />
5 4 3<br />
Hochwohlgebohrner Hochgeehrtester Hr. Geheimbder Rath<br />
Ew re Excell. werden hoffentlich meine briefe bekommen haben v. verlanget mich der<br />
Hrn. Grafen wegen umb nachricht. Ich habe unvermuthet eine tour nach Hanover thun<br />
müßen: weil man mir Mr. Meibom zum Ordinario Historiarum Professore machen wollen, 15<br />
welches mir gar nicht gelegen. Ich habe es aber Gottlob ziemlich redressiret. Hier habe<br />
Ew r Excell. garten visitiret v. gefunden, daß er ziemlich wohlbestellet ist. Der Mist hat<br />
wohl hinein gemust er kann sich aber wohl damit künftiges jahr behelfen. Mr. Rühlmans<br />
conduite ist nicht die beste v. verlanget mich Ew re Excell. drüber zusprechen. Hier hat<br />
man zeitung, daß Anclam v. Greyfswalde sollen demoliret v. zum steinhaufen gemacht 20<br />
werden. Sn. Czarische M t laßen die Gottorpische bibliothek, kunstkammer v. Globum da<br />
weg nehmen v. soll alles nach Moscau kommen. Mit nächsten will gelegenheit nehmen<br />
weitläuftiger zu schreiben. Itzt empfehle mich gantz gehorsamst v. binn<br />
Ew r Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
Hanover in eil d. 28. Mertz 1713. 25<br />
Hoffe in 8 tagen zurück zu gehen.<br />
A Son Excellence Monsieur de Leibnitz Conseiller privé de Son Alt. Electorale de<br />
Bronsvic et Lunebourg à Vienne.<br />
Zu N. 519: .<br />
22. 8. 2008
592 transkriptionen 1704–1715 N. 520<br />
520. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 12. Mai 1713.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hochwohlgebohrner Hochgeehrtester H. Geheimbder Rath<br />
5 Ewr Excell. Schreiben habe alle erhalten aber durch negligentz meiner leute etwas<br />
späte: indem sie selbe mir nicht nachgesandt, da meiner familie wegen ein paar wochen<br />
in Br. gewesen. Itzt berichte, daß Mr. Rühlmann auf schneckenart daßjenige verrichtet,<br />
was ihm Ew. Excell. vorgegeben. Ich mach ihm nicht viel sagen; denn sonst mögte er<br />
rappelköpfisch werden v. sich davon machen, da ihn doch Ew. Exc. diesen sommer noch<br />
10 nützlich brauchen können. Wunderlichern humeur habe noch bey keinem so gesehen, v.<br />
wolte ich gewiß nicht beständig mit ihm umgehen. Deßwegen verlanget mich sehr nach<br />
Ewr Excell. wiederkunft. Den Hickesium habe vor die Churfl. Bibl. herausgepreßet. Meine<br />
sachen stehen noch in statu quo, v. zu Hanover versichert man mich, ich solle Professor<br />
bleiben v. zu Br. sagt man nein. Mein kostgeld ist auf 4 thlr. endlich vermehret; zulage<br />
15 aber habe nicht erhalten. Ich disponire itzt alles, daß, so bald Ewre Excell. kommen ich<br />
abreisen könne.<br />
Die Hrn. Grafen Giannini sind ankommen v. finde ich sie recht artige leute; wenn sie<br />
so bleiben. Und dancke ich Ewr Excell. nochmahls unterthänig vor gütige recommendation.<br />
H. Hodann schreibt mir von Stempeln, allein die kriegt man hier nicht. Auf der Meße<br />
20 aber sind sie zu kaufen von allerley art. Mit dem garten ists freylich alhoch gekommen,<br />
aber es war die depense schon gemacht, wie ich hinn kahm v. der mist meist in der erde,<br />
daher nicht urtheilen kann, wie viel deßen gewesen. Und glaube ich wohl daß dominus<br />
Ulricus ein wenig accidentien pro more gemacht. Wenn bey Ewr Excell. binn läßet sich<br />
vielleicht ein vorschlag thun, daß er davon gebracht wird. So kann alles richtiger gehen.<br />
25 Meine Frau grüßet gehorsamst v. ich binn<br />
Ewr Excell. Meines Hochgeehrtesten Hrn. Geheimbden Raths unterthäniger diener<br />
J. G. Eckhart.<br />
Helmstet d. 12. May. 1713<br />
Solten Ewre Excell. zurücke kommen, so bitte gehorsamst uns alhier mit ihrer gegen-<br />
30 wart zubeehren v. bey mir gütigst einzukehren.<br />
Zu N. 520: .<br />
22. 8. 2008
N. 521 transkriptionen 1704–1715 593<br />
Ex Lege Salica collata velim omnia loca Malbergi barbarica. Hac enim corruptissime<br />
sunt.<br />
521. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 30. Mai 1713.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: 5<br />
Helmstet d. 30. Mai 1713.<br />
Hochwohlgebohrner Sonders Hochgeehrter Hr. Geheimbder Rath<br />
Daß an Ew. Exc. bißhero nicht geschrieben, hat gemacht, weil ich immer vermuthet,<br />
sie würden auf der rückreise seyn. Die Hrn Grafen Giannini sind indeßen angekommen<br />
v. laßen sich recht gut an. Der älteste sonderlich ist überaus fleißig v. kann von den 10<br />
büchern nicht abgebracht werden. Der jüngste ist etwas flüchtig, aber er tut doch auch<br />
das seinige. Sie hören bey Hr. Homburgen die Digesta, bey D. Kreß das jus publicum v.<br />
bei mir Historiam Germaniae. Der älteste will auch Griechisch lernen. In Rep. literaria<br />
passirt eben nicht viel neues. H. Meyer zu Göttingen hat antiqvitates plessenses ediret. H.<br />
Leuckfeld ist über Historia Halberstadensi aus: sein letztes werk sind antiqvitates Burs- 15<br />
feldenses, Ringelheimenses v. Northeimenses. H. Burckard in Hanover hat Historiam<br />
Latinae Linguae in Germania in 8 o edirt. Er hält sich aber nicht mit neuern sachen auf,<br />
v. in alten, wo viel schönes zusagen wäre, ist nicht viel sonderliches. Wisthons Theoria<br />
nova Telluris v. Wilkins Defensio Cartesii sind ins teutsche vertirt. Lünigs Reichs Archiv<br />
ist nun greulich angewachsen v. kostet 46 thlr. H. D. Lange zu Lübek hat Brevem intro- 20<br />
ductionem in notitiam legum nauticarum et Scriptorum juris reique maritimae drucken<br />
laßen. Jo. Gotfr. Gregorii curieuse gedancken von alten v. neuen Landkarten sind ziemlich<br />
wohl gemacht. Es ist auch ein ziemlich artiger kleiner discours von der Oeconomie v.<br />
guten Oeconomis herauskommen. In Wenckeri Apparatu et instructu Archivorum. (Argentorati<br />
1713. 4.) ist ein v. ander gutes ad historiam seculi XIV. et XV. H. Fabritius zu 25<br />
Hamburg hat drucken laßen Bibliographiam antiquariam sive introductionem in Notitiam<br />
scriptorum, qui antiquitates Hebraicas, Graecas, Romanas et Christianas scriptis illustrarunt.<br />
in 4 to . Ich weiß nicht ob schon geschrieben daß H. D. Scherzius Trimbergs fabeln<br />
Zu N. 521: .<br />
22. 8. 2008
594 transkriptionen 1704–1715 N. 522<br />
in Straßburg drucken laßen. Eben derselbe will Lindenbrogii Codicem revidirt auflegen.<br />
Am Ew. Exc. hat ein hiesiger Student Mr. Hoppenstet Epistolam, in qua Machinam<br />
Planetarum secundum hypothesin Copernicanam nuper a se nova ratione constructam<br />
indicat, drucken laßen v. mir ein gehändigt. Ich will nochmahls dienstl. gebethen haben<br />
5 umb einige collation der verborum Malbergi in Lege Salica. Wenn Ewre Excell. auch<br />
etwa Willerami paraphrasin Ms tam könten. zur collation mitbekommen, so solte solches<br />
mich hertzlich freuen. Denn in der edition ist noch vieles defect. Zu Hanover habe weiter<br />
nichts außgerichtet als daß mein kostgeld vermehret bekommen. In übrigen stehet alles<br />
noch dahin v. warte ich mit schmertzen auf Ew. Excell. retour, da ich mit deroselben<br />
10 rath alles zu meinen kleinen vergnügen zu lencken hoffe. Mr. Meibom insistirt noch sehr<br />
zu Wolfenbütel. Mr. Rühlman ist ein eigner mensch v. hat so greuliche praesumtion von<br />
sich, daß er meint, man müße Gott dancken, wenn er Niedersachsen mit seiner gegenwart<br />
beehre. Was er machet kann nicht zusehen bekommen. Er sagt aber er wolle Ew r Excell.<br />
schon rechenschafft geben. Wie ich neulich geschrieben, so mag ihn nicht ferner disju-<br />
15 stiren, weil hoffe, daß er zu achevirung des ersten Tomi nützlich in Hanover wird können<br />
gebrauchet werden. In seinen Arnstätischen Grillen hat er ein wenig halte gemacht. Er<br />
läuft itzt sehr zu Schmidten v. Böhmern, item Kreßen, ich glaube weil die letztern ihn<br />
braf bier v. toback vorsetzen. Meine frau empfiehlet sich gehorsamst v. ich binn<br />
Ew. Exellentz gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
20 Weil vernehme daß keyserl. Maj. Ew. Excell. mit einem neuen Charakter beehrt, so<br />
mögte denselben wohl auch gerne wißen, damit deroselben den gebührenden titel geben<br />
könne.<br />
522. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 27. Juni 1713.<br />
25 Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Gnädiger H. Geheimbder Rath<br />
Ew r Exc. Schreiben habe wohl erhalten v. freuet mich dero gutes Wohlseyn und daß<br />
Sie bald wieder zu uns kommen wollen, von hertzen. Was H. Hackeman betrifft ist derselbe<br />
Zu N. 522: .<br />
22. 8. 2008
N. 522 transkriptionen 1704–1715 595<br />
ja noch bey uns v. Evangelisch: Allein seine sachen stehen so elend, daß er uns gewiß ein<br />
schimpf ist. Die jungen Hrn. Grafen Gianini sind artige Herrn und studieren recht fleißig<br />
sonderlich der älteste, welcher dermahleins ein rechter gelehrter Mann werden wird, und<br />
weiß er schon sehr viel. Ich habe ihnen im jure civili H. Hombergen recommendiret, der sie<br />
auch sehr contentiret. Hernach habe vernommen, daß der H. von Huldenberg D. Kreßen 5<br />
vorgeschlagen: allein sie würden sehr übel gefahren seyn, weil der vor sie viel zu seichte<br />
ist v. er sie im jure publico, worinnen sie ihm zugewiesen, sehr schlecht contentiret v. sie<br />
selbst begreifen, daß ers nicht eben gründlich verstehe. Ich lese ihnen Historiam Imperii<br />
Germanici v. zeige ihnen allezeit, was daraus in besagtes jus publicum fließet, so sie auch<br />
ziemlich zu contentiren scheinet. Sie haben aber in der Historia noch nichts sonderliches 10<br />
gethan. Sie gehen mit niemand als mir umb v. ihr zeitvertreib ist poeten v. literaria lesen<br />
v. mit mir bißweilen außgehen. Ihr H. Vater hat ihnen einen officier mitgegeben der sie<br />
sehr chagriniret: indem er ihre studia so gar behofmeistern will: davon er nichts verstehet,<br />
v. außer der treue vor seinen Hrn. nicht die geringste merite hat. Sie leben sehr mäßig v.<br />
sind gewiß so, daß ihr Hr. Vater freude an ihnen haben wird. Er wird sie auch auf keiner 15<br />
Universität so wohlfeil halten können, als hier.<br />
Was mich betrifft, so gehts mir wieder sehr elend: indem meine Frau nun acht tage<br />
wieder in Gottes hand gelegen hat; worüber mein verdruß v. betrübniß unendlich ist v.<br />
werde ich durch die stete kranckheiten von vielen guten abgehalten v. setze dabey alles zu.<br />
Ich mag auch thun, was ich will so ist es doch nicht zu ändern v. muß ich Gott stille halten. 20<br />
H. Rühlemannen habe angegeben, er solle die neuen publicisten durchlaufen v. mit ein<br />
paar worten notiren: wo sie ihre sätze zu behaupten aus dem Historischen intervallo biß<br />
auf Henricum Aucupem etwas angewandt. Denn ich finde, daß sie gemeiniglich die sachen<br />
übel betrachtet v. die scriptores nicht verstanden und einer den andern ausgeschrieben.<br />
Wegen Legis Salicae will nochmahls bitten umb collation der worte des Malbergi, wie sie 25<br />
in Heroldina editione stehen. Meine krancke frau empfiehlet sich unterthänig v. ich binn<br />
Ew r Wohlgeb. Excell. Meines Gnädigen Hrn. Geheimbden Raths gehorsamster diener<br />
J. G. Eckhart.<br />
Helmstet d. 27. Jun. 1713.<br />
Weil vernehme, daß Ewr. Excell. von Kayserl. Mt. mit einem ansehnlichen charactere 30<br />
beehret worden, so bitte gehorsamst mir davon eine kleine nachricht zu ertheilen.<br />
22. 8. 2008
596 transkriptionen 1704–1715 N. 523<br />
523. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Helmstedt, 4. August 1713.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Helmstet d. 4. Aug. 1713.<br />
5 Hoch Wohlgebohrner Gnädiger Hr. Geheimbder Rath<br />
Ew r Excell. Schreiben de dato 19. Jul. ist mir wohl zuhanden kommen. Die Hrn.<br />
Grafen Gianini halten sich noch wohl; und hat der älteste aheneam diligentiam: Und<br />
ist er von lernung der grichischen Sprache, worzu ich ihm nicht rathen wollen, nicht<br />
abzubringen. Sie solten sich verwundern, wie er schon, da er nur wenig worte weiß,<br />
10 raisonniret v. von dem uhrsprung einiger Ital. wörter urtheilet. Der jüngere ist etwas<br />
flüchtig v. sein voriger Hofmeister hat ihm bloß zum jure civili lust gemacht. Von Historiis<br />
hält er wenig v. tractirt sie nur, weil es itzt so seyn muß: der ältere hingegen ist sehr attent.<br />
Und freuen sie sich beyde wenn sie aus meinen Lectionen, des Hrn Kressen paradoxe v. mit<br />
der Historie garnicht übereinkommende sententien in jure publico refutiren können. Die<br />
15 nachricht v. H. Hofrath Schmidt hat mich sehr erfreuet. Wenn Herold. editio Leg. Salicae<br />
nicht da wäre, so könte Wendelini seine gut seyn, die insgemein bey Chifletii operibus<br />
gebunden ist. Was ich über Legem Salicam meditirt v. entworfen, soll hoffentlich Ew r<br />
Exc. gefallen. Die worte sind aber corruptissima doch wenn ich nicht allemahl Scopum<br />
getrofen so werde ich doch stets nicht weit davon kommen seyn. Wenn gantz damit<br />
20 fertig binn, will einen extract von dem machen was mann curioses in studio lingvarum,<br />
re literaria, Historia v. Jure aus Lege Salica lernen kann. Von den wunderlichen verbis<br />
malbergicis aber möchte so viel varias lectiones gerne haben, als zu finden sind. Wenn<br />
Ewre Excell. einmahlen einen pariser guten freund schreiben, würden sie mich unendlich<br />
obligiren, wenn sie von den Codd. regiis hujus legis einige collationen erhalten könten.<br />
25 Mr. Rühlman ist nun ein bißlein fleißig. Er hat aber unschuldig Ew. Excell. falsch<br />
berichtet, als wenn das Concept Annalium nach Hanover gesandt; Denn wie er umb<br />
Ostern sehr wunderlich war v. ich ihm nicht trauete, so habe fingiret als nähme daßelbe<br />
auf befehl des Herrn von Bernstorf mit nach Hanover. Ich habe es aber hier gelaßen<br />
v. ihm bey der retour gleich wieder zugestellet. Er notirt itzt aus den publicisten v.<br />
30 andern kleinen büchern etwas, darinnen sie von Ew. Exc. differiren aus. Er hat nun mit<br />
Zu N. 523: .<br />
22. 8. 2008
N. 524 transkriptionen 1704–1715 597<br />
Schwartzb. wie vernehme, accordirt v. sind ihm vor aus führung ihrer sache 300 thlr.<br />
stipuliret. Ich habe es ihm sehr wiederrathen, aber er läßt sich nicht sagen. Neulich hätte<br />
er bald händel mit D. Meibom bekommen. Er schilt gleich, wenn er besoffen (welches<br />
alle abend geschiehet) auf alle leute, v. contradiciret alles; Es mag raison haben oder<br />
nicht. Ich habe ihn mit allen nöthigen versorget; allein er ist gar zu verschwenderisch, 5<br />
wie er denn würkl. mehr holtz v. licht verbrennet hat, als ich selber v. zum biere habe<br />
ihm nichts geben wollen: weil er sich stets voll säuft. So muß er doch nicht weiter gehen<br />
als der beutel reicht. Aufen keller hat er doch bey 24. thlr. geborget: so aber zeit hat. Ich<br />
meinte, er solte, da er hier alles sat hat, v. ich ihm so gar alle morgen seinen thee gebe,<br />
ein wenig geld sparen. Sed frustra. Künftig ein mehrers ich habe heute die brunnencur 10<br />
hier absolviret v. binn<br />
Ew r Excell. unterthäniger diener J. G. Eckhart.<br />
524. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Braunschweig, 16. Oktober 1713.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: . . . Von <strong>Leibniz</strong>’ Hand: ” semiresp.‘‘ 15<br />
Br. d. 16. Oct. 1713.<br />
Wohlgebohrner Sonders Hochgeehrter Hr. Geheimbder Rath<br />
Ew r Excell. habe bißhero zu schreiben versäumet, theils weil vermeinet Sie werden<br />
bald selbst bey uns seyn; theils weil nichts sonderliches vor dieselbe zu berichten gehabt.<br />
Wie es mit mir stehe, werden sie aus meinem aus Hanover an Sie abgelaßenen briefe ver- 20<br />
standen haben. Nachgehends ist es ferner so gegangen, daß ich nolens volens die offerirte<br />
conditiones habe acceptiren müßen. Man hat mir nach vielen dingen endlich 800 thlr.<br />
besoldung vermacht v. wenn ich die theure des orths v. andre umbstände betrachte, so<br />
habe ich mich würcklich verschlimmert; weßwegen mich auch den offerirten titel bißher<br />
wenig anfechten laßen v. die profession v. darzu gehöriges Salarium in so weit mir noch 25<br />
bey zu halten gesuchet, daß es umb obige summe auszumachen mir mit gegeben würde<br />
v. ich also wieder eintreten v. nach Helmstet ziehen könte, wenn mir der tausch gereuete:<br />
allein solches wollen sie zu Wolfenbütel nicht gestatten v. mir die besoldung von der<br />
Zu N. 524: .<br />
22. 8. 2008
598 transkriptionen 1704–1715 N. 524<br />
Cammer geben, hingegen die Academicam portionem einziehen. In diesen dubiis beruhet<br />
noch die sache. Und Gott weiß, wie ich wieder meinen willen zu allen gezwungen binn.<br />
Mich verlanget hertzlich nach Ew r Excell. wiederkunfft umb deren guten rath v. beystand<br />
in der nähe zu haben. H. Rühlman suo more, v. schreibt in Schwartzb. sachen.<br />
5 Ich sorge, er wird es wie H. Feller machen, welcher itzt seinen Gwelfischen Stambaum<br />
v. vitam Herici Leonis et Friderici Barbarossae mit Großen worten in den teutschen Actis<br />
Eruditorum angekündiget v. so viel aus dem specimine sehe, sind es bloß Ew r Exc.<br />
sachen. H. Rühlman hat einen wunderl. brief an Hrn. von Bernstorf geschrieben, deßen<br />
copey bekommen habe. Er hat darinnen umb ein haufen geld angehalten v. 50 thlr. loß<br />
10 gepreßet: womit er aber sehr knap seine nebenschulden bezahlen wird. Da nun gantz zu<br />
Ew r Excell. diensten binn, so hoffe man wird, wenn mich erst eingerichtet, seiner nicht<br />
sonderl. bedürfen; denn, ich versichre, daß sein gemüth wenig gutes bey sich hat, v. wo<br />
es Ew r Excell. nicht aus schuldigen respect zu gefallen gethan, so hätte ihn unmoglich<br />
dulden können; als der selten nüchtern v. immer mit allotriis beschäfftigt ist; dabey hat<br />
15 er sich just an meine ärgsten verfolger gehänget, v. schmauset täglich bey ihnen herum,<br />
v. werden sie ihm von Ew r Excell. (auch mir zum poßen) wenig gute principia bey bringen.<br />
Doch bitte ich Ew. Excell. höchlich dieses bey sich hochgeneigt zu behalten; da mit<br />
dem bösen menschen nicht gern zu thun haben mögte. Die Historie traue ihm allerdings<br />
nicht, daher sie vor meiner abreise zu mir genommen. Indeßen mögte gern dero meiynung<br />
20 wißen, wie es mit ihm anfangen solle, wenn nach Hanover gehe: wie denn über 6 wochen<br />
ihn in Helmstet nicht mehr haben kann: indem meine sachen alsdann vollends hinüber<br />
transportiren v. selbst mit meiner familie bald folgen werde. Er will gern in Hanover auf<br />
die schencken gehen: allein ich halte davor, es sey beßer daß er bey Ulrich oder Hofman<br />
eße. Bey andrer Compagnie wird er seiner bizarren humeur wegen tausent händel haben<br />
25 v. sich prostituiren. Von gelehrten sachen ist bißher wenig sonderl. heraus gekommen.<br />
Mr. Massons Histoire Critique de la republ. des lettres ist mit lauter critischen Grillen<br />
angefüllet v. die Comparation der Chinesischen Sprache mit der Hebreischen komt mit<br />
ziemlich gezwungen vor. Es wird noch ein gelehrt Journal in Holland in 8. o gedrucket, wo<br />
von der titel mir itzt nicht einfält. Es sollen es verschiedene machen. Die recensionen der<br />
30 bücher darinnen, waren sehr schlecht. Ich habe die controverse so Ew re Excell. mit dem<br />
Hrn. Neuton haben drinnen referirt gesehen. Sie werden auch wohl empfangen haben,<br />
was den Engländern Hr. Prof. Wolf anonymos auf einem halben bogen drucken laßen.<br />
Von der jährigen à la Mode kranckheit hat H. Camerarius ein artig tract. ediret, so sie<br />
vieleicht auch wohl gesehen haben werden. H. Thomasius hat eine Historische Unter-<br />
22. 8. 2008
N. 525 transkriptionen 1704–1715 599<br />
suchung von uhrsprung v. fortgang des Hexenprocesses zu Halle drucken laßen, darinnen<br />
aber viel Historische übersehungen observiret. Es hat derselbe bißher wegen seiner dissertation<br />
de Concubinatu mit den Theologis viel zuschaffen gehabt. Hat sich aber itzt<br />
von ihnen loß gemacht. Eben zu Halle ist H. Heineccius dem Hrn Gundling im haaren v.<br />
hat nicht viel gefehlet, daß wegen gewißer pasqvillen, der letztere nicht gar suspendiret 5<br />
worden. H. Prof. Wolf ist auch darin gezogen v. hat H. Gundling eine wunderl. Logicam<br />
gegen die seine ediret. Relandi neuliche oration de usu antiquitatum Hebraicarum stehet<br />
mir überaus wohl an. H. Struwe publicirt ein Syntagma Hist. Germanicae. Den anfang<br />
habe gesehen, darinnen aber eitel gemeine Meynungen außer den was er aus den Scriptoribus<br />
Brunsv. genommen. Aus England habe von den Hrn Wanlejo briefe, worinnen er 10<br />
mir von allerley Anglosax. nachricht giebt v. sonderl. meldet Elisabetha Elstopia werde<br />
den gantzen Codicem Homiliarum Anglosax. Elfrici proxime ediren. Den Codicem Legum<br />
AS. giebt ihr bruder Gvilielmus Elstobius heraus v. Jo. Smithus macht zum drucke fertig<br />
omnia Bedae opera. Ich habe Legem Salicam, so viel gekont, gantz erkläret v. verlangt<br />
mich nach Ewr Exc. censur. Sonst habe zwey exemplare von Engelhusii vocalubario Msto 15<br />
v. Oliverii Historiam Expeditionis in terram Sanctam complet in Msto gefunden woraus<br />
erscheinet, daß Jac. de Sitriano ihn ausgeritten. Wenn die Meßbücher kommen, werde<br />
noch mehrers zu berichten haben. Nur melde noch, daß H. Ludwigs großer Commentarius<br />
in Auream bullam nun mehro bald fertig. Hier habe gestern beym guten freunde 20.<br />
differente sorten von nummis Henrici Leonis gesehen, aus den aber außer dem nahmen 20<br />
wenig zu lernen. Ich verharre<br />
Ewr Excell. gehorsamster diener Jo. Georg Eckhart.<br />
Heute gehe wieder nach Helmstet.<br />
Des Hertzogs Durchl. sind nach der Göhrde gestern gegangen. Die Pest grassirt<br />
noch stark auf unsern gräntzen: Wie denn 4 meilen von Helmstet in der Mark ein dorf 25<br />
inficiret v. mit soldaten besetzt. Bey Hanover nach Bißendorf sind 5 frembde gekommen,<br />
davon daselbst an der pest 2 gestorben. Die drey übrigen müßen garantaine halten v.<br />
sollen hernach gehenget werden. Die Dänische postirung vor Hamburg ist inficiret. Die<br />
Hamburger wollen gern ihre gärten v. die 4. lande frey haben, v. negotiiren drüber.<br />
525. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ 30<br />
Helmstedt, 30. Oktober 1713.<br />
Zu N. 525: .<br />
22. 8. 2008
600 transkriptionen 1704–1715 N. 525<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hochwohlgebohrner Sonders Hochgeehrter Hr. Geheimbder Rath<br />
Ew r Excell. geehrtestes ist eben zurechte gekommen, da ich Mr. Rühlmannen 50 thlr.<br />
von Hanover loß gemachet. Er hat davon etwas bezahlet, ist aber noch ein ziemliches hier<br />
5 schuldig: Doch wie mich die leute nicht gefraget haben, ob sie ihm borgen sollen, so kann<br />
ihnen auch itzt nicht helfen. Er hielt eben Sontags, da Ew. Excell. willen erfahren, bey<br />
mir an, daß er eine reise nach Sondershausen thun möchte, da denn gelegenheit nahm,<br />
ihm seine dimission mit guter Manier anzukündigen: die er auch wohlzufrieden annahm.<br />
Es ist deucht mir so gantz gut gefallen. Denn es wäre doch nichts mit ihm zu schaffen<br />
10 gewesen, wegen seines capricieusen kopfs insonderheit. Was er bey sich gehabt habe mir<br />
extradiren laßen; es ist aber wenig. Von neuen bücher wolte gern etwas melden, es ist<br />
aber fast nichts guts ans licht gekommen. H. D. Leyser wird wohl Ostern von hier nach<br />
Wittenberg gehen müßen. Man sagt ja auch von H. Kreßen v. läst es also, daß die hiesige<br />
frembde Professoren in Helmstet nicht dauren können. H. Hakeman sitzt itzt miserable,<br />
15 wo sie sich seiner nicht wieder erbarmen: welches doch wie von Sr. Churfl. Durchl. selbst<br />
gehöret, sehr schwer hergehen mögte. Ob einige collation Legis Salicae mit den Codicibus<br />
Caesareis erhalten könne, mögte gern wißen. Des Hrn. Schmids HochE. wolte hier gerne<br />
wieder dienen. Sonst verlanget mich sehr nach des Hrn. Grafen Giannini briefen, wie<br />
ers mit seinen Hrn. Söhnen gehalten haben wolle. Denn die zeit vor Weynachten wird<br />
20 bald verstreichen. Wenn er sie nach Hanover senden will, wie vernehme, so kann ihnen<br />
wohl ein zimmer in meiner Wohnung geben v. bey zu an die hand gehen; aber mit dem<br />
eßen muß eine änderung getroffen werden; welches ihnen auch zuträglich seyn wird, v.<br />
damit sie allerley feine leute kennen lernten, könten sie etwa bey Mr Francesco oder sonst<br />
speisen. Der älteste wird in 8. tagen publice dem Hrn von Denen opponiren, v. studieret<br />
25 er recht fleißig: Der jüngste aber ist ein wenig flüchtig v. liebt die Lectur nicht sehr. Ich<br />
empfehle mich Ew r Excell. gehorsamst v. binn<br />
Ew. Excell. Meines Hochgeehrtesten Hrn. geheimbden Raths gehorsamster diener.<br />
Jo. Georg Eccard.<br />
Helmstet d. 30. Oct. 1713.<br />
22. 8. 2008
N. 526 transkriptionen 1704–1715 601<br />
526. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 17. November 1713.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Sonders Hochgeehrter Hr. Geheimbder Rath<br />
Ew r Exc. schreiben habe hier eben erhalten, da den anfang zu transportirung meiner 5<br />
sachen gemacht. Was mir das vor verdruß v. unkosten machet, kann nicht sagen. Mr. Rühlman<br />
ist indeßen, wie neulich berichtet, in pace dimittiret. Er machte greuliche praetensionen,<br />
so aber ohne fundament waren; weshalben mich mit ihm nicht eingelaßen. Sein geld wird<br />
er wird er beynahe alles haben, da ihm 50 thlr. verschaffet v. 1 1/2 thlr sein bey mir<br />
stipulirtes kostgeld ist. Er sagt aber es seyn ihm wochentl. 3 thl. v. ich weiß nicht ob 2. 10<br />
oder 400 thlr besoldung jährlich zugesagt. Dem kellerwirth restiret er noch 17 thl. 7 g. 3<br />
〈—〉. Dem balbier vor putzen etc. Man hat Gott zu dancken, daß man den wunderlichen<br />
kautz loß worden. Er hält sich itzt zu Sondershausen auf, da wird er sicherlich eben solche<br />
freude machen wie er denn auch in Halle v. sonst noch viele schulden hat, in Hanover<br />
deßgleichen. 15<br />
Was er bey sich gehabt, habe zu mir genommen. Es ist aber wenigs. Das Holländische<br />
Journal hat Ew r Excell. controvers nur bloß der Engländer spruch recensiret v. sein<br />
judicium weg gelaßen. Den zu Halle gedruckten halben bogen contra Neutonum habe<br />
bey Abt Schmidten gesehen. Die Nummos Henrici Leonis hat H. Hofrath Schmid in Br.<br />
deßen Cabinet zu sehen ein plaisir seyn wird. von Bracteatis habe niemahls so viel v. 20<br />
so schöne beysammen gesehen. Er hat verschiedene die wegen künstlichen stempel v.<br />
gepräge über die barbarey ihrer zeiten gehen. Die abgüße wird er gern communiciren.<br />
Daß die pest in Wien nachgelaßen, habe von verschiedenen orthen her mit freuden<br />
vernommen. Wir haben sie indeßen in Helmstet nur 3 gute meilen von uns in einem brandeburgischen<br />
dorf gehabt, so fast gantz ausgestorben. Durch gute vorsicht aber Königl 25<br />
M t in Preußen ists noch dabey geblieben v. dem übel gesteuert. In Hamburg solls auch<br />
nachlaßen. Aus England habe Bolthium v. eine Homilie in Engelsachsisch verehrt bekommen.<br />
Die letzte hat M elle Elstob ediret. Sie will den gantzen Codicem Homiliarum Elfrici<br />
drucken laßen v. hat mir ein specimen des drucks gesandt, so sehr schön v. mit treflichen<br />
kupfern. Es sollen nur 12. exemplare über die subscriptionen gedruckt werden v. wer sich 30<br />
Zu N. 526: .<br />
22. 8. 2008
602 transkriptionen 1704–1715 N. 527<br />
subscribiret gibt in allen 30. Englische schillinge. Mr. Meibom hat seine bestallung noch<br />
nicht aus uhrsache weil er nicht, wie ihm letztens, da er hier so sehr auf meinen abzug<br />
gedrungen, injungiret worden, die probe ein halb jahr lesen will. Es wäre artig, wenn ein<br />
tertius mit der braut durchginge. H. Göbel ist noch nicht revertiret v. ist deucht mich in<br />
5 Franckreich.<br />
Der Ungarische Wein ist wohl arriviret v. habe ich neulich darnach sehen laßen. Es<br />
ist auch an meine schwieger Mutter, wie vernehme, ein kasten mit instrumenten geliefert.<br />
Gelehrtes neues ist itzt wenig oder nichts vorhanden.<br />
Daß Ew r Excell. wieder mit arthridite beschweret sind, solches gehet mir hertzlich<br />
10 na, da ich aus vielen uhrsachen, sie bald hierzusehen, wünschen mögte. H. Koch ist wieder<br />
nacher Wetzlar verreiset. Der hof aber noch zur Göhrde v. wird noch in 14. tagen nicht<br />
revertiren. Sie haben verschiedene malheurs gehabt, der Churfürst selbst ist gestürtzt v.<br />
dem Churprintz v. Hertzog Anthon Ulrich sind beyden die pferde flüchtig worden. Doch<br />
ist noch ohne schaden abgegangen. Ich empfehle mich hienachst Ew r Excell. Gnaden v.<br />
15 verharre<br />
in schuldigster ergebenheit Ew r Excell. Meines Sonders Hochgeehrten Hrn Geheimbden<br />
Raths gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
In eil Hanover d. 17. Nov. 1713.<br />
527. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
20 Helmstedt, 1. Dezember 1713.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hochwohlgebohrner Sonders Hochgeehrter Hr Geheimbder Rath<br />
Auf Ew r Exc. schreiben wolte gern weitlauftig antworten, wenn nicht die schwere<br />
kranckheit des Hrn. Grafen Giannini, des ältern, mich itzt verhinderte. Es ist dieselbe<br />
25 plötzlich kommen von chagrin, den er über einen brief des Hrn vatern gehabt; zum<br />
wenigsten hat es sich erst drüber geäußert. Es ist eine febris continua biliosa, die mit<br />
öfteren ohnmachten begleitet ist. Es wird alle menschliche hülfe bey ihm angewendet<br />
v. komt meine frau, so schwach sie selbst ist, nicht von seinem bette v. ich ingleichen.<br />
Zu N. 527: .<br />
22. 8. 2008
N. 528 transkriptionen 1704–1715 603<br />
Der Hr. Vater hat übel gethan, daß da sie sich so wohl gouverniren, er ihnen diesen<br />
verdrießlichen v. zu nichts nutzen menschen zum Officier gegeben der ihnen täglich viel<br />
eifer durch praeposteras admonitiones macht, da er doch selbst ein rechter confuser v.<br />
übelurtheilender mensch ist. Der ältere Hr. ziehet sich solche kleinigkeiten zu hertzen v.<br />
mach schon lange an der kranckheit gesamlet haben. Er hat ein unerhört verlangen Ewre 5<br />
Excell. kennen zu lernen v. bittet Sie wollen doch vor ihm die liebe haben v. Hrn. Vatern<br />
Gnaden bey occasion ersuchen v. remonstriren daß er im Winter nicht nach Wetzlar<br />
reisen dürfe, er wolle gern bey mir zu Hanover bleiben v. noch ein v. anders von mir<br />
profitiren. Es ist mir dieses selbst nicht wohl gelegen; indem in Hanover gern allein seyn<br />
möchte: allein auf sein sehnlich bitten habe ihm zugesagt, daß ihn bey mir haben wolte. 10<br />
Ich hoffe auch des Hrn Vatern Gnaden werden mich keinen schaden dabey leiden laßen<br />
v. sich errinnern, daß es in Hanover viel theurer als in Helmstet ist. Sonderlich werden<br />
da die fasten speisen, weit höher zu stehen kommen v. muß ich auch ihrentwegen eine<br />
Magd mehr als sonst halten, da mich sehr einzuschränken uhrsache habe.<br />
Proxime ad literarum Tuarum singula momenta respondebo indeßen verharre in 15<br />
schuldigster ergebenheit<br />
Ew r Excellentz Meines Sonders Hochgeehrten Hrn. Geheimbden Raths gehorsamster<br />
diener J. G. Eckhart.<br />
Helmstet d. 1. Dec. 1713.<br />
528. JOHN CHAMBERLAYNE AN LEIBNIZ 20<br />
Westminster, 24. November (5. Dezember) 1713.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 149 Bl. 1. 1 Bog. 4 o . 2 S.<br />
Mon tres Honoré Monsieur De Westminster ce 24 de Novemb. 1703<br />
La Crainte d’interrompre vos Grandes Negotiations à Vienne, er ailleurs m’a empeché<br />
de vous importuner jusques à cette heure, mais etant informé que vous etez 25<br />
de retour de la Cour de Sa Maj. Imp. je reprend la Plume pour vous dire Monsieur<br />
Zu N. 528: K folgt auf <strong>Leibniz</strong>’ Brief vom 20. November 1710 und wird beantwortet durch <strong>Leibniz</strong>’<br />
Brief vom 13. Januar 1714. Die Datumsangabe ” 1703‘‘ dürfte auf einen Schreibfehler zurückgehen.<br />
22. 8. 2008
604 transkriptionen 1704–1715 N. 529<br />
que j’ay preparé une nouvelle Edition de l’Oraison Dominicale (i n c e n t u m f e r e<br />
l i n g u i s ) et que j’ay ajouté un autre Centaine presque; mes Amis me flattent que j’ay<br />
redressé de Fautes et que ma Methode est plus utile que la derniere, et quelques uns<br />
de mes Sçavans Correspondants, comme le D r Nicolson Eveque de Carlile, le D r Wot-<br />
5 ton, M r le Professeur Relandus, ont bien voulu enrichir mon Recueil par des Discours ou<br />
Dissertations Epistolaires sur l’origine des Langues, leurs Relations ou Analogie, Changemens<br />
etc; le dit M r Reland a eu la bonté aussi de prendre le soin de faire graver par les<br />
meilleurs Mains plusieurs des versions dans les Langes orientales et de faire imprimer<br />
toutes les restes à Utrecht; oserai-je vous prier aussi Monsieur d’y ajouter quelque petit<br />
10 Discours sur le meme sujet? vous qui peutetre entendez plus de ces versions là qu’aucun<br />
autre, et qui connoissez le Genie de Toutes? C’est une fort grande Hardiesse de vous le<br />
demander, mais en revange, je vous supplie de commander en toutes les occasions ou je<br />
vous pourrois etre utile,<br />
Monsieur votre tres Humble et tres Fidele Serviteur Jean Chamberlayne.<br />
15 529. MÜNCH AN LEIBNIZ<br />
, 1. Januar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hochwohlgebohrner Herr geheimer Rath, hochgeschäzter Patron.<br />
Zuvörderst gratuliere von Herzen zu dem nun mit Gott eingetretenen neuen und sehr<br />
20 viel nachfolgenden Jahren und wündsche: daß Eu: Hochwohlgeb. Sich nebst beständiger<br />
Gesundheit und allen übrigen desirenden hohen prosperitäten in steten wohlbefinden;<br />
Deme noch dero vortrefflichen Meriten der Welt und spätesten posterität je mehr und<br />
mehr kundt machen, ja verewigen mögen! Die mit dem letzteren geehrtesten mir zugeschickten<br />
Inlagen sind sofort unterth. u. gehörig besorget, und giebt H. Hoffprediger Teuber<br />
1 Edition: J. Chamberlayne, Oratio dominica, Una cum Dissertationibus nonnullis, 1715.<br />
6 Dissertations Epistolaires: a. a. O., 1715. Mit separater Paginierung. Die Beiträge (o. T.) von W. Nicholson,<br />
W. Wotton, A. Reland sind gedruckt S. 1–21, S. 37–75, S. 94–124. 9 ajouter: <strong>Leibniz</strong>, Dissertationes<br />
ex occasione Sylloges Orationum Dominicarum scriptae ad Joannem Chamberlaynium, in:<br />
J. Chamberlayne, a. a. O., 1715, zweite Paginierung, S. 22–30, s. a. LBr. 149 Bl. 16–19.<br />
22. 8. 2008
N. 530 transkriptionen 1704–1715 605<br />
Hoffnung zu einiger antwort. Ob wohl dahero an denen Rastädtischen Friedenshandlungen<br />
gezweiffelt werden wollen; So scheinet es doch nunmehro als wann sich selbige<br />
beßer als man anfangs vermuthet, anliesen; Es dürfften aber die Conditiones anders als<br />
dahero debitiret worden, gefallen. In Orient soll es nun wieder gut aussehen, und sind<br />
des Königs in Pohlen May, am 23. Dec: erst zurückgelegten Jahres in Dreßden; gestern 5<br />
aber in Leipzig ankommen. Meines gnädigsten Herrns, jüngsten Herrn Bruders, H. Herzog<br />
Friedrich Heinrichs Hochf. hochf. Dl. Dl. die zu Neustadt an der Orla Ihro Residenz<br />
gehabt, sind am 18. Dec: 1713 nachts 11. Uhr, dieser Zeitlichkeit durch ein seeliges Ende<br />
entgangen; allhiesig Hochf. Herrschaften aber leben Gott Lob! annoch gesund! Deßen<br />
protection dieselben treulich empfehlend und mich Hochgeschätzter Affection fernerweit 10<br />
erlaßend, verbleibe Ich stets<br />
Hochwohlgebohrner Herr geheimer Rath, Hochgeschäzter Patron<br />
Ihro Gehorsamster Diener F. G. Münch<br />
Hierbey sind 2 Brieffe angeschloßen einer von Sere- nissimo u. der andere von H.<br />
Hoffprediger Teubert Zeitz. den 1. Januarij. 1714. 15<br />
530. TEUBER AN LEIBNIZ<br />
, 1. Januar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Per - Illustris ac Excellentissime etc.<br />
Patrone aetatem colende, 20<br />
De auspicio hujus anni ex animo gratulor! Deus, qui in superiori Excell: V. ab omni<br />
periculo sartam tectam conservavit vitam, (et quidem in loco, ubi virus pestis multos<br />
delevit,) hanc in multos porro annos et Reipublicae literariae et mihi conservet incolumen!<br />
A Morbo nephritico, quo secunda vice, ut et dolore ventriculi aliquandiu laboravi, per<br />
Die gratiam restitutus sum. 25<br />
Dominus Cons: Aul. Buchta, (qui pro tempore absens, autumo Ipsum iter hoc, sed<br />
quorsum? sane nescio, in negotiis Serenissimi suscepisse) automatopoeum illum nuper<br />
Lipsia, ubi adhuc commoratur, secum ad nos deduxit, qui, ut Machinam perlustravit,<br />
illam fabricare promisit, ast non solum hebdomatim, praeter mensam, domicilium, largam<br />
pro labore mercedem, meo judicio, justo majorem; sed et varia, meis robustiora, desiderat 30<br />
22. 8. 2008
606 transkriptionen 1704–1715 N. 531<br />
instrumenta, quorum specificationem in ultimis Dm. Buchta literis, Excell: V. invenisse<br />
credo. Hinc totum negotium ab ultima, quam expectamus, responsione dependet. Cista<br />
illa e Domo Dm. Richteri Lipsia ad nos delata, in domicilio nostro custoditur. Dab: Cizae<br />
�Cal: Januar: Ao. 1714<br />
5 Excell: V: addictissimus M. Gothof: Teuberus<br />
531. RÖMELING AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 1. Januar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hannover, den 1. Jan 1714.<br />
10 Hochwohlgebohrener eic. Gnädiger Herr und großer Gönner etc.<br />
Gnädiger Herr und großer Gönner etc.<br />
Ew r Hochwohlgebohrnen Excellenz<br />
etc. erkenne ich auch vor dero gütigste Erlaubniße, an die Madam von Bothmarn<br />
unter dero Convert brieff einzulegen, unterthänig obligiret und sage vor dero hohe wohlwollen,<br />
15 deßen Sie meiner Wenigkeit das nun zurück gelegete Jahr gnädig gewürdiget und umb<br />
deren continuation bey angetretener neüen Zeit flehent bittende, in untherthäniger Erkentniß<br />
danck; Gratulire an bey wegen der erhaltenen Reichs Hof Raths Dignität und daß Sie<br />
das ver wichene Jahr in erwünscheter Prosperität und fast mitten unter den Krancken<br />
beständiger Gesundheit zurückgeleget. Sie erlauben ferner zu wünschen, daß Sie in un-<br />
20 verrückten wohlseyn noch dieses und viel folgende Leben und alle dero hohe Consilia<br />
nebst vor haben folgendts gesegnet seyn mögen. Alß auch Galenus opes, Iustinianus<br />
aber honores verleihet; Und dann die Madam von Bothmarn Sie gütigst erkläret meine<br />
wenigkeit bey Ihro Kayserl. Maj taten einen Titulum honoris aus zu bitten: So nehme hierrinnen<br />
meine zu Flucht zu Ew r Hochwohlgebohrnen Excellenz großen Leutseeligkeit und<br />
25 Ehre, Sie wollen geruhen, hierrin das beste bey zu tragen, als der ich selbe honneur desto<br />
completer erachte, jn gultiger dero hohe Recommendation bey Ihro Keyserl. Maj ten in<br />
reellern ansehen ist und glauben, daß ich lebenslang in geziemen der Reverenz beharre<br />
Ew r Hochwohlgebohrnen Exellenz Unterthanig - danckwillig - und gehorsamster<br />
Knecht Georg Ludewig Romeling Advo cat<br />
22. 8. 2008
N. 532 transkriptionen 1704–1715 607<br />
532. MOLANUS AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 1. Januar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Excellentissime Domine,<br />
Fautor et Amice omni obsequio colende 5<br />
Ad literas tuas, quovis auro contra, alias mihi charissimas horrui hac vice, quod<br />
celeriter aspertas, ex urbe viderem venisse, pestilentia infecta, easque non lectas, ex<br />
Museo meo in aliud conclave, per famulum transferri, et ad patentem fenestram collocari<br />
feci, unde post triduum a Medico meo liberatae, quem casu ad me venientem, an sine<br />
periculo legi possint, consului. qui re diligenter examinata, affirmative respondit, addita 10<br />
ratione, quod literae omnes, ex infectis aut minimum suspectis locis venientes, per nescio<br />
quod lavacrum, purificentur prius siccentur deinceps, denique e posta in postam transmittantur.<br />
Ceremonijs his, pro eo ac decet, rite atque ordine praemissis, Excellentiae<br />
tuae literas legi, ex eisque didici de Capitis S. Gregorij Nazianzeni authentia a nonnemine<br />
dubitari. Notum est ex Historia illorum temporum, sanctus hos reliquias, Henricum 15<br />
Leonem, non ex manu Summi Pontificis aut alicuius Episcopi, sed ex laicali manu Constantinopolitani<br />
Imperatoris, cui nomen Manuel, ante hos quingentos et quod excedit,<br />
annos, accepisse, qui de illorum Authentia testari non potuit. Sufficit ergo nobis, sufficere<br />
certe debet per traditionem constare Reliquias nostras ante tot secula pro talibus<br />
esse habitas et a nemine hactenus falsitatis accusatas, nedum convictas. Quibus suffro- 20<br />
gatur vetusti Catalogi auctoritas copialiter in eundem hunc fasciculum conjectj, in quo<br />
Sanctj quoque huius Veteris Ecclesiae Doctoris nominatur Venerabile caput. Certum est<br />
Catholicam Ecclesiam non docere, fide divina sive salvifica credendum esse, hanc vel illam<br />
reliquiam esse authenticam, sed humana duntaxat, eaque historica, sed tam certa, quam<br />
qua, verbi gratia, Livio credimus aut Dionysio Halicarnassaeo, Historicis fide dignissimis, 25<br />
Urbem Romam a principio Reges habuisse. Sane, si vera est, Brunsuicensium Canonicorum,<br />
qui in cathedrali S. Blasij Ecclesia sacri huius Thesauri custodes fuere constans traditio,<br />
quotiescunque dictae reliquiae de loco in locium fuerint transferendae, sacrum hoc<br />
Gregorij Nazianzeni Leipsanon futurae translationis, per sonoram pulsationem quandam,<br />
fecisse indicium, imo, cum jussu Ser mi Electoris Domini Ecuesti Augusti, gloriosissimae 30<br />
memoriae principis, Brunsuico - Hannoveram transportari deberent, caput hoc magnos in<br />
cistula sua tumultus excitasse, aliquot ante deportationem hebdomadibus. Sane inquam<br />
22. 8. 2008
608 transkriptionen 1704–1715 N. 533<br />
si vera fuerit haec traditio quam propter testimonium dictorum Canonicorum, nostrae<br />
Religionis, (quibus, Reliquiis suis, miraculosi quippiam affingere voluisse, ab omni probabilitate<br />
alienum est) veram esse suppono, causam non video, quaere fides eorum, non<br />
de alieno sed proprio auditu, in quaestione non juris sed facti testantium in dubio vo-<br />
5 cari debeat. Equidem historiam hanc, a Canonicis illis quibuscum nulla mihi intercedit<br />
notitia, audivisse me, profiteri non possum, audivit autem Ser mus Brunsuicensium et<br />
Luneburgensium Dux Dominus Antonius Ulbricus, D nus meus elementissimus, princeps<br />
Catholicus, omni exceptione major, qui desuper ab Excellentia tua rogatus, vera esse,<br />
quae narravi, lubens confitebitur. Vale amicorum horatissime et ex animo salve ab<br />
10 Excellentiae Tuae servo obsequentissimo Gerardo Abbate Luccensi.<br />
Scribebam Hannoverae ipsis Kal. Jan. 1714 aetatis anno octogesimo primo. quem<br />
Tibi novum annum plurimosque sequentes faustos et salutares esse jubeat Deus.<br />
533. LEIBNIZ AN KAISER KARL VI.<br />
Wien, 2. Januar 1714.<br />
15 Überlieferung: L Konzept:<br />
Wien 2 januar 1714.<br />
Allerdurchleuchtigster gromächtigster und [un]überwindtlichster Kayser allergd ster<br />
Herr<br />
Verhoffentlich werden E. Kayserl. M t die bezeigung meines herzlichen wundsches in<br />
20 gnaden aufnehmen, daß Gott Sie nicht nur dieses jahr über sondern auch bey einer künfftigen<br />
langen regirung mit gesunden leben, gerechten Sieg, und aller übrigen hochgewündschten<br />
vergnügung krönen wolle. CAROLO IMPERATORI MAGNO VITA ET VICTO-<br />
RIA. rufften die Römer dem ersten Carl zu, das gebe gott auch dem iezigen.<br />
Ich gebe zugleich zu erkennen meine treu gemeinte dienstbegierde durch beykom-<br />
25 mende Nachricht von wegen Florenz, und weil die sach nicht nur in den Reichs- sondern<br />
andern auch Erbländischen Archiven inn- und außerhalb Teutschlands ferner zu untersuchen,<br />
so habe sie in Lateinisch faßen wollen, und solte ohnmaßgeblich dafür halten,<br />
daß sie vermittelst des H. Fürsten von Trautson vor die conferenz gehörte da die staatsangelegenheiten<br />
insgemein beobachtet werden. In übrigen verbleibe lebenszeit E. K. Und<br />
30 Catholischen M t<br />
22. 8. 2008
N. 535 transkriptionen 1704–1715 609<br />
534. LEIBNIZ AN KAISER KARL VI.<br />
Wien, 2. Januar 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Allerdurchleüchtigster Großmächtigster und unüberwindtlichster Kayser usw. Allergd<br />
ster Herr 5<br />
Verhoffentlich werden E. Kayserl. M t in gnaden auf nehmen die bezeigung meines<br />
herzlichen Wundsches, daß Gott Sie nicht nur dieses Neue jahr über, sondern auch bey<br />
einer künfftigen langen Regirung, mit gesunden leben, gerechten Sieg und allem übrigen<br />
hochgewündschten vergnügen krönen wolle. Die Römer rufften dem Ersten Carl zu CAR-<br />
OLO IMPERATORI MAGNO VITA ET VICTORIA Das gebe Gott auch dem iezigen. 10<br />
Ich gebe zugleich zu erkennen meine treugemeinte dienstbegierde durch beykommende<br />
nachricht von wegen Florenz und weil die sach nicht nur auß denen Reichs- sondern<br />
auch Erbländischen Archiven inn und außerhalb Teutschlandes, fernenr zu utersuchen;<br />
so habe sie in Lateinisch faßen wollen; Und solte ohnmasgeblich dafür halten, daß sie<br />
vermittelst des Herrn Fürsten von Trautson vor die Conferenz gehörte, da die Staats- 15<br />
angeleg[enhei]ten insgemein beobachtet werden. In übrigen verbleibe lebenszeit E. Kayserl.<br />
Und Catholischen May t<br />
allerunterthänigster treü- gehorsamster G. W. v. <strong>Leibniz</strong><br />
Wien den 2 januar 1714<br />
535. LEIBNIZ AN DIE KAISERIN ELISABETH CHRISTINE 20<br />
Wien, 2. Januar 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Allerdurchleuchtigste großmächtigste Kayserin allergd ste Frau<br />
E. K. M. offt persönlich zu verehren habe umb so mehr bedencken gehabt, da mir<br />
selbst recht zu thun weiß und meine geringfügigkeit erkenne. Befinde mich auch eine zeit- 25<br />
lang nicht zum besten. Gleichwohl habe die gelegenheit nicht versäumen wollen beym iezigen<br />
jahres wechsel durch diese zeilen mein obschohn hoffentlich nicht ganz unbekandtes<br />
22. 8. 2008
610 transkriptionen 1704–1715 N. 536<br />
treues gemüth ferner zu erkennen zu geben mit dem herzlichen wundsch daß Gott E.<br />
Kayserl. M t bey diesem auch künfftiger langen regirung alle die vernügungen verleihen<br />
wolle die alle wohlgesinneten derselben überall wündschen.<br />
Ob ich gleich nicht mehr wündschen kan als andere, so hat mir doch Gott die gnade<br />
5 geben mit erkendniß als viele andere von den angebohrnen hohen gaben E.M t zu können,<br />
die nun iederman bewundert; und die unserm großen Kayser bey seinen helden so sehr<br />
zustatten kommen. Verbleibe lebens<br />
E. Kayser. und Catholischen M t<br />
536. HENNENBERG AN LEIBNIZ<br />
10 Braunschweig, 2. Januar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hochwollgebohrner Herr Geheimbte Rath<br />
Großer Patrone<br />
Ich weiß zwar nicht ob dieses so glücklich ist Ew. Excellence noch in Wien anzutreffen<br />
15 weil Sie seither Michaely sich schon zur abreise haben praepariret. In deßen weil sich<br />
doch ein so hohes Fürstl. Handschreiben hat angefunden. So ermangele ich nicht solches<br />
hiermit zu begleithen.<br />
Sonsten gratuliere auch von herzen zu diesen Jahrwechsell Der höchste verleihe alles<br />
vergnügen. empfehle mich Dero beständigen hohen affection, und bin lebendlang<br />
20 Ew. Excellence Unterthäniger Diener H. G. Hennenberg<br />
Brsch. 2. Jan. 1714<br />
22. 8. 2008
N. 538 transkriptionen 1704–1715 611<br />
537. K. L. V. DANCKELMANN AN LEIBNIZ<br />
Halle, 2. Januar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Viro Illustri et Excellentissimo Dom. Godefrido de Leibnitz<br />
Carolus Ludolphus Danckelmannus S. P. D. 5<br />
Forsitan me negligentem esse existimabis, quod tantum temporis praeterfluxerit, ex<br />
quo Tibi non respondi, ad Tuas litteras Vindobona missas plenas humanitatis, quae mihi<br />
eo magis fuere jucundae quod id ipsum, quod temere factum indicavi benignissima approbatione<br />
laudarunt. Sed quomodo liberare officium meum potui nescius ubinam esses,<br />
praeprimis cum epistola. Tua mihi quam tardissime tradita fuit. Condones igitur enixe 10<br />
precor, quod invitus intermisi. Posteaquam autem ex multis intellexi, Te adhuc Viennae<br />
degere, meum esse duxi ad Te scribere praesertim cum ingressus novi anni novam<br />
mihi occasionem observantiae meae declarandae praebet; Tibique de felici auspicio gratulari.<br />
Opto itaque Vir Excellentissime, ut incolumnis multos per annos floreas, fortunaque<br />
omnibus Tuis votis ac conatibus adsit. 15<br />
Quod ad me adtinet id Tibi Vir Illustris persuadeas velim, exemplum non modo<br />
Tuum singulare, sed et litteras Tuas quae uti deberunt maximum apud me pondus<br />
habuere, non mediocri mihi incitamento ad studia omni diligentia prosequenda fuisse.<br />
Et ut Horatii verbis utar: Dignum praestabo me etiam pro laude merentis. Istud modo<br />
a Te me impetrare sinas, ut me semper totum Tibi commendatum habeas. 20<br />
Pater carissimus Tibi salutem plurimam dicit. Valeas et faveas. Hala Saxonum postridie<br />
Kal. Januarias. MDCCXIIII<br />
538. LEIBNIZ AN BUCHTA<br />
, 3. Januar 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept: 25<br />
Monsieur<br />
Je vous suis obligé d’avoir mis une fin à l’affaire du jeune garçon horloger et de<br />
22. 8. 2008
612 transkriptionen 1704–1715 N. 539<br />
l’avoir mené avec vous. Je luy ecris en repondant à sa lettre, et je luy accorde tout ce<br />
qu’il demande savoir les trois florins ou deux ecus par semaine, et sa subsistance, et cette<br />
subsistance etant estimée par semaine à un écus et seize gros comme vous le marqués<br />
Monsieur, le tout ira à 3 2/3 d’ecus. Mais je juge à propos qu’on ne luy donne point tout<br />
5 à la fois, qu’il aye chaque semaine deux ecus ou trois florins en monnoye du pays, et qu’il<br />
aye le reste tout à la fois à la fin du semestre. Cela est pour son propre bien, et pour le<br />
mieux tenir en ordre.<br />
Distrait comme je suis j’avois oublié les 18 écus dus à M. Teuber: mais j’auray soin<br />
de le satisfaire, et vous aussi, Monsieur et je payeray au premier jour Madame Pistorius.<br />
10 Votre voyage de Berlin vous donnera bien ses informations sur l’estat present des<br />
choses. Je trouve que le Roy de Prusse a fait un coup considerable en s’emparant de<br />
Stettin de si bonne maniere. J’espere que M. Thomasius se porte bien, je suis avec zele<br />
Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur <strong>Leibniz</strong>.<br />
P.S. Si vous voulés mettre ordre Monsieur que le garçon horloger recoive ses deux<br />
15 ecus toutes les semaines je vous en seray obligé, et mettray bon ordre au remboursement.<br />
539. KURFÜRSTIN SOPHIE AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 4. Januar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
A Hanover le 4 de Ieanuié 1714.<br />
20 Je m’ettois attandu M r d’aprandre par vostre derniere lettre, le temps de vostre<br />
retour, mais cet de qui vous ne parlés pas dont je suis for fachée quoi que je sois si bonne<br />
imperialiste, que je ne dois pas enuier a l’Empreur le plesir qu’on dit qu’il prant de vous<br />
entandre parler, J’espere aussi que vostre esloquence apaisera Sa M té Imperiale a l’egard<br />
de la pauvre Princesse de Salm qui me parroit avoir tesmoigné avoir de l’esprit de s’estre<br />
25 alarmé des cruautés de son frere, J’ay envoié copie de sa lettre et de celle du Conte<br />
d’Eursel a M sieur Gulleck par ou vous pouvez iuger de ce mariage, et au chose faite il n’y<br />
a point de remede, aussi la S te escriture dit que ce qui sort du cors ne souelle pas l’ame<br />
mais ce qui y entre, dont cette maison a eu assez de chagrin, mais comme vous dites que<br />
la Princesse n’est pas seullement Bosue mais aussi sourde elle ne sera pas incomodé de<br />
30 la vivasité de son son mari. le Duc de Brunsuic a eu des esvanouisement mais j’espere<br />
22. 8. 2008
N. 540 transkriptionen 1704–1715 613<br />
que cela n’ausra point de suite puis que le P ce Heriditoirs et Mad. sa feme seroit icy<br />
auiourduy. M r de la Hongtems a esté for scandalisé que vous l’avez noumé dans vostre<br />
lettre avec de Bouquoi on en attant deux icy qui vienent aussi de la Bastille, le Pere<br />
Brandeburg et un noumé Constantin mais on dit que ceux sy ont beaucoup d’esprit,<br />
cependant l’Electeur ne les demende pas mais il me semble le voir toucher que vous avez 5<br />
si peu de consideration pour luy; Je ne vous parlerés point des affaires d’Engleterre, on<br />
dit que le pape s’interesse beaucoup pour le pretandant ce qui luy sera plus de tort que<br />
de bien, si je n’avois que 30 ans J’y serois fort interessé apresent je ne pense qu’a avoir<br />
l’esprit tranquille pour conserver le cors le plus longtems que ela ce pourra.<br />
S. 10<br />
J’ay ecrit si vite que vous aurés de la paine a lire ce broullion.<br />
A Monsieur de Leibenitz. a Viene.<br />
540. MORITZ WILHELM VON SACHSEN-ZEITZ AN LEIBNIZ<br />
Moritzburg, 5. Januar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: 15<br />
HochgeEhrter<br />
Besonders lieber Herr Geheimer Rath.<br />
Dem Herrn Geheimen Rath sage ich verbundensten Danck vor den gethanen Wohlgemeinten<br />
Wundsch, zu den nunmehr wieder angetretenen Neuen Jahr; Wündsche daß der<br />
Herr Geheime Rath auch noch viel Jahre erleben und erreichen mögen. Das ietzige Jahr 20<br />
wird noch nicht allein in der Toscanischen Sache sondern auch sonsten allen Ansehen<br />
nach in vielen remarquable conjuncturen verursachen. Meines jüngsten Herrn Bruders<br />
Hertzog Friedrich Heinrichs den 18.ten letztvergangenen Decembris geschehener Todesfall,<br />
wird Ihnen bekand seyn. Sonst weiß ich aus hiesigen Landen eben nichts neues zu<br />
schreiben. Versichere dieselbe meiner aufrichtigen Amitié und verbleibe 25<br />
Des Herrn Geheimen Raths auffrichtiger und obligirter Freund Moritz <strong>Wilhelm</strong> ?<br />
Moritzburg an der Elster den 5. Januarii 1714.<br />
22. 8. 2008
614 transkriptionen 1704–1715 N. 542<br />
541. [JEAN JOSEPH GRAF V. JÖRGER] AN [LEIBNIZ]<br />
St. Pölten, 5. Januar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
S Polten le 5 de ianvier 1714<br />
5 Je vous donne part Monsieur, que le Comte de Windischgraz a passé icy pour faire sa<br />
gite a deux portes de Vienne pour y etre demain a dinner; je me reiouis avec Vous, qu’il<br />
est devenu le chef de votre instence, je puis luy rendre temoignage, qu’il est tres souvant<br />
souvenu de Votre personne, de la quelle il a parlé avec une estime distinguée marquant<br />
meme de l’empressement a Vous conoitre; maintenant J’espere, que Votre conoissence<br />
10 se rendra familliere, tout le monde Vous doit son estime, mais je Vous repond aussi de<br />
l’amitiée de ce Cavalier, que personne ne sauroit Vous refuser, et que je me sens si facile<br />
a Vous conserver toute ma vie; au rest je Vous donne part, que je viendray moy meme<br />
chercher la reponce sur cette lettre au comencement de la Semaine prochaine, et pour<br />
Vous remercier des agreables etrennes, que vous m’avez envoye par Votre enclose; je ne<br />
15 puis vous cacher par prevention la crainte, que jay de n’oser plus esperer l’honeur de<br />
Votre conversation si frequent, come du passé; Vos conseils, vos camerades, les ministres<br />
et le president de Votre instence meme, et Vos iour de poste partageront mal avec moy<br />
à Dieu toute la famille de Jörger Vous font leur Compliments. et je rest a iamais M.<br />
Votre tres humble serviteur et veritable amy J. J. C.<br />
20 542. STEINGHENS AN J. M. VON DER SCHULENBURG<br />
, 8. August 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Je vous demande mil pardons et de n’avoir repondu plutot à l’ecrit tres important,<br />
que vous m’aves envoyé et de ne le faire que fort foiblement à present à cause de mon<br />
25 incommodité augmentée à la main.<br />
Le raisonnement y contenu sur les affaires du Nord et sur les vues apparentes de<br />
22. 8. 2008
N. 542 transkriptionen 1704–1715 615<br />
la Cour de Vienne est si juste que j’y souscris sans peine; mais je m’attend à quelque<br />
indulgence de l’autheur, si pour les affaires d’ici j’ose combattre ses sentiments. Les<br />
raisons, sur lesquelles il les fonde ne me sont pas nouvelles, ce sont celles du parti opposé<br />
à la Cour toutes crachées, mais il n’est pas aussi difficile d’y repondre qu’il le croit, ni<br />
de persuader le contraire pourvu qu’on puisse se depouiller de certains prejugés et de 5<br />
l’esprit de parti, hoc opus hic labor est.<br />
La crainte de l’auteur de la Puissance exorbitante, ou la Paix d’Utrecht a mise<br />
la France, est fort louable, je souhaite que l’Empire ne la quitte jamais de vue, mais<br />
d’en rendre le Ministere d’Angleterre seul responsable, c’est d’etre peu versé dans les<br />
anecdotes de cette paix, c’est d’ignorer entierement les obstacles incroyables que les 10<br />
ennemis du Ministere ont mis en dedans et au dehors pour empecher la Paix telle qu’elle<br />
eut pû etre, et c’est en un mot de n’etre pas informé ni de la droiture des intentions de la<br />
Reine et des premiers Ministres, ni de la maniere, dont la fourberie de la France en a scû<br />
profiter dans la necessité fatale, ou l’on etoit reduit de ne pouvoir plus differer d’accorder<br />
l’Espagne à Philippe sans exposer la bourse de Londres et le credit de la Nation (en quoy 15<br />
consiste sa principale reccource) à une combustion generale, hinc illae lachrymae.<br />
Je ne pretens pas d’entrer en discussion avec l’autheur au sujet du pouvoir de la<br />
France pour introduire le Pretender quoy qu’il y ait des raisons tres fortes d’en douter<br />
selon l’opinion de ceux, qui en ont fait depuis peu des recherches tres exactes, mais<br />
quelle garantie, outre celle des Wiggs, a l’auteur d’affirmer positivement, que la France a 20<br />
la volonte d’introduire le Pretender? Pour moy quelque portée que je soubconne l’Ecosse<br />
de le recevoir, on ne me persuadera jamais, que la France dans les circonstances presentes<br />
voudra faire une seconde tentative de l’y memer, et je vois de plus la saine partie de la<br />
Nation, de quelque faction qu’elle soit, meme de la Iacobite, tout a fait revenue de la<br />
pensée, que la Maison de Bourbon seule puisse introduire et affermir le Pretender en 25<br />
Angleterre.<br />
Mais (1) L’Angleterre est desarmée et desunie (2) La Hollande intimidée (3) La<br />
Maison de Hannover hors de portée et (4) les Ministres d’Angleterre agir comme s’ils<br />
etoient pour le Pretender.<br />
Voila les quatres objections principales aux quelles je tacherai de repondre. 30<br />
(1) pour montrer que le desarmement de l’Angleterre n’assure aucunement la conquete<br />
de ce Royaume en faveur du Pretender, j’appelle à l’histoire et je defie, que quand<br />
meme on remonteroit au temp de Iules (?) Cesar, l’on y puisse trouver un seul exemple<br />
de conquete, sans qu’il y eut une armée de trouppes reglées sur pied, la raison en<br />
22. 8. 2008
616 transkriptionen 1704–1715 N. 542<br />
est evidente, c’est qu’en ce cas on n’avoit qu’à gagner quelquesuns de generaux ou une<br />
seule bataille pour mettre en confusion sans ressource toute la Nation, qui se reposant<br />
sur l’armée negligoit ses avantages naturels, de disputer le terrain au Conquerant en<br />
plusieurs endroits: en effet il est tres mal aisé de venir à bout d’une Nation aussi opu-<br />
5 lente que belliqueuse et brave, dont les Milices exercées de temps en temps montent au<br />
dela de 100 m homm. et qui en cas de besoin est en etat de faire monter outre cela 20 m<br />
chevaux et armer plus de 100 vaisseaux de ligne tout prets, à ce que des gens d’honneur,<br />
qui peuvent et doivent le scavoir, m’ont assuré positivement.<br />
La desunion de la Nation, dont l’auteur de l’ecrit se plaint, ne fera jamais de<br />
10 l’impression, quand on considere, que les factions en ce pais-ci sont la suite naturelle<br />
d’un gouvernement partagé entre la Cour et le Parlement, c’est par là qu’il y en eu et<br />
aura toujours, tant que la forme presente du gouvernement subsistera; mais de quelque<br />
nom qu’on les veuille appeller, on les reduira en tout temp à deux especes principales,<br />
scavoir, l’une composée de ceux qui sont dans les emplois et l’autre de ceux qui voudroient<br />
15 y etre en debus quant ceux la: enfin on peut soutenir, que les emplois sont la source des<br />
animosites et de divisions le plus envenimées de cette nation, et quoyqu’on en dise des<br />
principes de parti, il me paroit indubitable, que les Wiggs n’auroient jamais epousée<br />
la cause d’Hannover, si ce n’eut ete dans la croyance, que c’etoit le plus sûr moyen de<br />
rentrer dans le gouvernement en chassant les Torys, de sorte que je serois l’homme du<br />
20 monde le plus surpris, si les memes Wigges ne sont les premiers à deserter cette cause,<br />
dés qu’ils verront la Maison de Hannover s’attacher à la Reine et aux Ministres par une<br />
bonne intelligence.<br />
(2) Je n’entre pas dans l’examen, si la Hollande est aussi intimidée, que l’autheur<br />
la croit etre puisqu’il en pourroit etre mieux informé que moy: je veux meme poser en<br />
25 fait, que la Hollande n’a pas ete moins etourdie par la paix de Rastat, qu’elle fut fachée<br />
d’en venir à celle d’Utrecht: mais comme elle va se rassurer par les messures, ou selon<br />
l’opinion tres probable de l’Autheur elle entrera avec l’Empereur pour la surete mutuelle<br />
des Paisbas et du Rhyn, et que de plus elle a deja resolue de se remettre en bonne<br />
posture par mer, ainsi j’ose soutenir, que cette Republique n’a rien à craindre du coté<br />
30 du Pretender, si la dite bonne intelligence s’etablit.<br />
(3) La Maison de Hannover etant hors de portée je trouve par là plus obligée d’en<br />
venir là, etant le moyen le plus sûr d’assurer sa succession, c’est à quoy il n’y a à mon avis<br />
point du temp a perdre, quand meme les Wiggs allassent quitter son parti à cause de cela<br />
à ce qu’ils ont declaré de vouloir faire: ma raison est, qu’ils sont peu considerables par<br />
22. 8. 2008
N. 542 transkriptionen 1704–1715 617<br />
rapport au gros de la Nation, et qu’ils se raccrocheront toujours avec Hannover, dés qu’ils<br />
se croiront fondés d’apprehender que le Ministere fut porté de rechef pour l’introduction<br />
du Pretender. On etant visible, que cette Auguste Maison va gagner de plus en plus par<br />
la bonne intelligence dont il s’agit le gros de la Nation, elle pourroit se consoler d’autant<br />
plus aisement de la defection presente des Wigghs, que celuilà est par principes et par 5<br />
inclination pour la Royauté et la succession d’Hannover, au lieu que ceuxlà sont soub<br />
çonnés avec raison d’etre portés dans le fond par l’une et les autres pour introduire un<br />
gouvernement republicain.<br />
(4) Quand à la conduite des Ministres d’Angleterre, comme je ne pretend pas de<br />
l’excuser lorsqu’elle est injustifiable, j’avoue de m’etre plaint moy meme en certaines 10<br />
rancontres de leur indolence, delais et indifference, mais m’est il pas plaisant que ceuxlà<br />
y trouvent à redire et les taxent de manque de severité, qui les insultent continuellement<br />
à toute outrance et dechirent leur honneur par des injures les plus atroces sans quelquesfois<br />
epargner la Reine! Pour venir au fait je trouve leur situation presente plutot digne de<br />
compassion que d’envie, à scavoir, de servir une femme d’une vie precaire sans descan- 15<br />
dans, dont le successeur elevé hors du Royaume est tellement preoccupé par leurs plus<br />
grands ennemis, que du jour au lendemain ils doivent apprehender (supposé meme que<br />
dans le coeur ils soient pour la Maison d’Hannover) de se voir exposés au ressentiment<br />
d’une haine implacable et rendus responsables des malheurs, dont leurs ennemis ont eté<br />
pour la plus part la cause. 20<br />
Apres tout que veut on qu’ils fassent, s’ils etoient touts egalement opposé au Pretender,<br />
veut on qu’ils fassent la guerre au Roy de France et au Duc de Lorraine pour<br />
l’eloigner, s’ils ne veulent pas deferer aux instances faites continuellement à ce sujet?<br />
veut on qu’ils fassent faire le procés aux Predicateurs qui par haine contre les Wigghs<br />
parlent à faveur du Pretender? souhait on une autre affaire de Sacheverel pour donner 25<br />
la comedie à l’Europe? vestigia terrent?<br />
En verité si l’Autheur etoit ici et voyoit les embarras continuels, ou les embuches<br />
d’un parti le plus actif qui fut jamais mettent le Ministere pour les affaires de dedans,<br />
il ne s’etonneroit pas du peu de loisir qui luy reste pour celles de dehors, il trouveroit<br />
que le hazard a plus de part à plusieurs omissions, que toute autre chose, il conviendroit 30<br />
que le ressentiment usé envers quelques uns n’etoit nullement pour avoir parlé à faveur<br />
de la succession Protestante, mais pour s’etre erigés en boutefeux et n’avoir fait guere<br />
moins que de sonner le tocsin, quod si hic esses, aliud sentires. Enfin il est impossible que<br />
toutes ces raisons ayent echappé au grand discernement de l’auteur de l’ecrit, puisqu’il<br />
22. 8. 2008
618 transkriptionen 1704–1715 N. 543<br />
y conclud luy meme la matiere, dont il s’agit, en disant qu’on a raison de conseiller la<br />
Cour de Hannover d’etre bien avec la Reine; j’espere qu’il en dira autant par rapport<br />
au Ministere pour peu qu’il veuille considerer que sans son assistence il est moralement<br />
impossible à la France d’introduire le Pretender. Pour moy j’ai l’esprit fort en repos la<br />
5 dessus, si la bonne intelligence en question s’etablit, sachant à n’en pouvoir douter, que<br />
le Ministere en general ne demande pas mieux que cela, de meme que de renouer la bonne<br />
intelligence avec l’Empereur et l’Empire sans parler de celle avec les Etats Generaux.<br />
Voila, Monsieur, mon petit sentiment, si je m’y suis tenu en plusieurs endroits aux<br />
termes generaux, c’est que j’ai crû dangereux de particulariser, me contentant de l’avoir<br />
10 fait dans mes lettres à vous. Je crois meme d’avoir trop parlé sur la veritable situation du<br />
Ministere, mais [comme à mon avis rien ne persuade mieux la necessité de l’intelligence<br />
en question, que de faire voir ce qu’on pourroit attendre naturellement sans cela, j’ai crû<br />
d’en devoir parler comme je l’ai fait, d’autant que je conte sur le bon usage que vous<br />
en feres. j’espere de pouvoir vous en dire d’avantage par ma prochaine, sentant trop de<br />
15 douleur pour le faire à present.<br />
543. JOH. GEORG SIEVERDS AN LEIBNIZ<br />
Braunschweig, 9. Januar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Herr Geheimbte Rath, Hoher Patron<br />
20 Auß Ew. Wohlgeb. Excellentz höchstgeehrtem Schreiben, welches nach verfloßenen<br />
Weinachts-Feyertagen mir erstüberliefert wurde, habe dero hohes Wolseyn, nicht sonder<br />
großes vergnügen vernommen, wünsche daher nichts mehr, als daß solches möge<br />
beständig seyn, und daß der Allerhöchste Ew. Wolgeb. Excellentz bey jetz angetretenen<br />
neüen jahre bey aller hohen prosperität und vollenkomner Gesundheit, bis auf die<br />
25 allerspätesten jahre erhalten wolle. Zur gehorsamen folge, dero mir aufgetragenen befehl,<br />
habe mit der Frau Witwe des seel. Herren Lieutnants Mustes wegen des Schießgewehres<br />
geredet, auch des Herren Geheimbte Raths Condolece, über das absterben ihres mannes<br />
ihr hinterbracht, welches sie mit gehorsamen dancke angenommen, und das gewehr mir<br />
gezeiget, welches von sehr sauberer arbeit war, dabeneben berichtetete sie, daß ihr seel.<br />
30 mann so wie es da were, bey thl r darauf verwendet hätte, sie wolte es aber Ew. Wol-<br />
22. 8. 2008
N. 544 transkriptionen 1704–1715 619<br />
gebl. Excellentz, gütiger discretion anheim stellen, was Sie ihr dafür zu geben belieben<br />
würden, unterdeßen wolte sie solches noch in guter Verwahrung bey sich behalten, bis<br />
sie erst dero nähere Entschließung dieserwegen vernommen hätte, wie sie dann zu dem<br />
ende eingelegtes schreiben an Ew. Wolgeb. Excellentz selbsten übersendet. Geruhen Ew.<br />
Wolgeb. Excellentz mir ferner in dieser sache dero befehle zu würdigen, so werde solche 5<br />
mit aller dexterität und verschwiegenheit außrichten, der ich mich inübrigen dero hohen<br />
patrocinio und beständigen hohen Wolwollen, gehorsamst empfele und verharre Wolgebohrner<br />
Herr Geheimbte Rath<br />
Ew. Wolgeb. Excellentz unterdinstlich gehorsamster diener Joh. Georg Sieverds<br />
Braunschw. den 9. Jan. 1714. 10<br />
P. S. Melde auch gehorsamst, daß unser alter Bibliothecdiener Hans Jacob, um<br />
verwichenen heil. drey Königs tage, gestorben.<br />
544. FR. S. LOEFLER AN LEIBNIZ<br />
Probstheida, 9. Januar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: 15<br />
Vir Illustris ac Excellentissime<br />
Domine Avuncule atque Patrone observantiss e colende<br />
Etsi ignorem, num Vestra Illustris Excellentia adhuc Viennae haereat, tamen hac<br />
occasione, qua quidam libri Viennam mittuntur, catalogos librorum his nundinis Lipsiae<br />
editors simul transmittere volui ex animo precans, ut Vestram Illustrem Excellentiam 20<br />
hunc annum, quem feliciter ingressa est, etiam ex voto transigere, ac multos annos in hac<br />
mortalitate vivere, summum Numen jubeat<br />
Vestrae Illustris Excellentiae observantissimus cliens Fr. Sim. Loefler<br />
Probstheid. d. 9. Jan. A. 1714.<br />
22. 8. 2008
620 transkriptionen 1704–1715 N. 546<br />
545. J. W. IMHOF AN L<br />
Nürnberg, 10. Januar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Vir Illustris, Domine ac Fautor observantissime<br />
5 Annum novum, quem ante hoc decendium ingressi sumus, faustum felicemque et<br />
omni bonorum genere refertum a Deo Optimo Maximo Tibi opto, eumque precor velit<br />
Te, reipublicae et literariae bono natum, quam diutissime in columen et superstitem esse.<br />
Ab Excellentissimo Domino Marchione de Westerlo iam bis literis beatus sum, benevolentiae<br />
plenissimis, quare gratias, quas quia ad eum hortatu Tuo scripsi mihi perbenigne<br />
10 agis, pleno Tibi reddo modio, cui Tanti Viri notitiam in acceptis fero.<br />
Epistolam, quam ad Excellentissimum Dominum Comitem Oropesae biennio abhinc<br />
dedi male curatam fuisse doleo; solatio vero mihi est constans illius erga me favor, de<br />
quo certiorem me reddidisti, quoque fretus aliam ad eum scripsi, quam pace Tua hisce<br />
insero et fidei Tuae ea quam Tibi debeo observantia commendo.<br />
15 Num adscriptus, sicut rumor est, Consiliariis Imperii Aulicis sedem Viennae fixurus<br />
sis, scire aveo; si res ita se habet gratulor ex animo non solum Tibi de insigni hac sparta et<br />
dignitate, virtutibus meritisque Tuis digna, sed etiam Imperii civibus quibus potentiorum<br />
iniuriae ad augustum illud tribunal confugiendi necessitatem quandoque imponunt, in<br />
probitate et integritate Tua patrocinium reperturis. Vale, scrib. Norimbergae d X Januar<br />
20 1714<br />
Illustris Nominis Tui cultor deditissimus Jac. <strong>Wilhelm</strong>us Imhofius<br />
A Monsieur Monsieur Godefroy-Guillaume de <strong>Leibniz</strong>, Conseiller d’Etat de Son<br />
Altesse Electorale de Brunsvic etc. presentement a Vienne Im federle - hof. Fr.<br />
546. AUGUST HERMANN FRANCKE AN LEIBNIZ<br />
25 , 10. Januar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hochwohlgeborner,<br />
22. 8. 2008
N. 546 transkriptionen 1704–1715 621<br />
Gnädiger Herr,<br />
Ew. Excell. mit gegenwärtigem zu behelligen veranlasset mich die affaire des bishergen<br />
Prof. Voigten von Hermannstadt, der mir berichtet, welcher gestalt er nebst dem, der<br />
gleiche fata mit ihm gehabt, in Wien zu Denenselben seine Zuflucht genommen, und bey<br />
seiner ihm bewusten gäntzl. innocentz dero besonderes patrocinium nach seinem Wunsch 5<br />
gefunden habe. Wie nun diese beyden leute, als meine einige Iahre gewesene Haus- und<br />
Tischgenoßen von mir geliebet worden, und ich mich wohl versichert halte, daß sie in<br />
ihrem Amte weder in lehr noch im leben etwas werden vorgenommen haben, dadurch<br />
sie das ihnen wiederfahrne harte tractament verdienet haben solten; also erkenne ich<br />
mich für alle hohe Gunst und gnade, so Ew. Excell. ihnen erzeiget, Denenselben zum 10<br />
allerhöchsten verbunden, glaube auch, daß wie Gott ein gerechter Gott ist; also werde<br />
er dieses Werck der liebe, und dieser Vertheidigung der Unschuld nicht vergeßen, sondern<br />
es ihnen in der Ewigkeit überschwengl. vergelten; Warum ich denn auch den großen<br />
Gott in meinem armen Gebeth demüthigl. anflehe; Ew. Excell. aber bitte ich unterthänig<br />
nicht nur in dieser hohen affection gegen die redlichen Männer zu verharren; sondern ih- 15<br />
nen auch guten Rath zu ertheilen, wie sie sich zu möglichster redressirung ihrer Sache<br />
weislich zu verhalten haben.<br />
Mithin giebet mir eben diese Sache gelegenheit Ewer Exell. das bisherige anliegen<br />
unserer Theologischen Facultaet hieselbst zuversichtlich zu eröffnen. Es haben neml. in<br />
vorigen Iahren so wol Ungarn, als Siebenbürgen in ziemlicher Anzahl alhier studiret ; und 20<br />
wie sie fast sine exceptione unserm Rath und anführung gantz willige Folge geleistet, daß<br />
sie so wol in studiis gehörigen Fleiß erwiesen, als sich eines christl. Wandels befließen: So<br />
haben wir ihnen auch mit beneficiis vor andern unter die Arme gegriffen, daß sie demnach<br />
nicht ohne erlangten guten Nutzen wieder von hier wegekommen. Es ist uns auch nicht<br />
ein einiges exempel bekant worden, daß sie sich nachhero in ihrem Vaterlande, es sey 25<br />
in Ungarn oder in Siebenbürgen, übel verhalten haben solten. vielmehr ist dieses die<br />
Frucht der hier genoßenen Anführung gewesen, daß sie nicht zänkisch und haderhaftig<br />
sich erwiesen, sondern mit ihrem guten Wandel ihre Wercke erzeiget, und die ihnen<br />
anbefohlne Amts-Arbeit verrichtet in Sanftmuth und Weisheit; einfolglich haben sie, so<br />
viel uns wissend, der Obrigkeit nie ursache gegeben über sie zu klagen; wie es uns denn 30<br />
auch bedürffenden Fall nicht schwer seyn würde, beydes in Ungarn und Siebenbürgen<br />
manche zu benennen, die hier studiret und sich hernach so verhalten, daß auch andern<br />
ein gut exempel von ihnen hätten nehmen können.<br />
Deßen unerachtet zeiget nun die Sache des Hermannstädtischen Professoris und<br />
22. 8. 2008
622 transkriptionen 1704–1715 N. 546<br />
seines Collegen, welcher gestalt die chimere vom pietismo zum praetext dienen müsse,<br />
dieienigen, so hier studiret, zu drücken, ja gar öffentlicher bedienungen dieselbe als irrige<br />
leute unwehrt zu erklären. und gleichsam in den bann zu thun. Und hat man auch<br />
in dem Königreich Ungarn albereit eine Zeit her die studirende vor dieser universitaet<br />
5 unter dem blosen praetext des pietismi gewarnet, und die innigen, so hier gewesen, in die<br />
Furcht gebracht, daß sie keine Beförderung in patria würden zugewarten haben. Es ist<br />
uns auch nicht unbekant, daß einige unruhige Theologi in Teutschland schuld dran sind,<br />
als welche, wie sie des hochverdienten sel. D. Speners nicht nicht verschonet, also auch<br />
unsere Universitaet in Ungarn und Siebenbürgen aufs unbilligste denigriret, davon wir<br />
10 so gar einige riginalia in händen haben.<br />
Nun wissen Ew. Excell. von selbst, sodaß es unserer demonstration nicht bedarff, wie<br />
daß pietismus nichts anderes sey, als nomen, quo homines improbi his temporibus studium<br />
sacrarum litterarum, et verae pietatis, hominibus incautis et credulis suspectum reddunt;<br />
wie es einer nach der Wahrheit definiret hat. Doch weil dieser name zu erst in Leipzig<br />
15 entstanden und also die Leipziger Theologi sichere information davon geben können,<br />
erkühne ich mich ein Informat der Theologischen Facultaet zu Leipzig bey zu fügen. und<br />
da anno 1700. hieselbst eine Commission zu recht gründlicher Untersuchung der gantzen<br />
Sache angestellet worden, und darauf von dem damalichen Churfürsten Friederich dem<br />
III etwas publiciret und von den Cantzeln verlesen worden, darin in specie die Reinigkeit<br />
20 unserer des hiesigen Theologorum lehre attestiret, der Pietismus aber als eine zur lautern<br />
calumnie öffentl. erkläret worden; so habe auch solches Churfürstl. Manifest beylegen<br />
wollen. Sonst wird Ew r Excell. nicht unbekant seyn, wie nicht nur der sel. D. Spener<br />
in seinen Theol. Bedencken und in einer a part edirten historia pietismi, sondern auch<br />
der so sehr berühmten sel. H. von Seckendorf in einem tractat, so er wieder eine Schrift,<br />
25 imago pietismi genannt, herausgegeben, die rechte reine Wahrheit von diesem gantzen<br />
handel ans helle licht gestellet haben.<br />
Da nun über dieses Ew. Excell. hieselbst in Person gewesen, wie die Ehre gegeben,<br />
meine zur verzweiflung der Armen und Erziehung der Jugend gemachte Anstalten in<br />
Augen-Schein zunehmen, auch mehmahls mit mir zusprechen, und sonst von dem, was<br />
30 man Pietismum nennen mag, eine gründlichere Untersuchung, als wol tausend andere,<br />
angestellet haben; So bitte ich um der liebe willen, so dieselben zu Wahrheit haben, Sie<br />
geruhen doch bey dieser Gelegenheit bey S r Kayserl. Majest. und dero hohem Ministerio<br />
die gemachte Vorstellung von dieser gantzen Sache zu thun, uns der Theologischen Facultaet<br />
aber nach Dero beywohnendem hohen Verstande einen guten Rath zu ertheilen,<br />
22. 8. 2008
N. 547 transkriptionen 1704–1715 623<br />
wie wir unsere Universitaet von der unverdienten blame in dem Königreich Ungarn und<br />
Siebenbürgen liberiren; hingegen denen, die hier studiren wollen, einen freyen und ungehinderten<br />
Zugang, gleichwie sie nach Wittemberg, Leipzig und anderen universitaeten<br />
haben, zu wege bringen sollen.Deßen können Ew r Exell. vor Gott versichert seyn, auch<br />
alle hohe Personen versichern, daß wir unsere studiosos nicht nur zur guten und soli- 5<br />
den Wissenschaft, sondern auch zu aller christl. Bescheidenheit und moderation, sonderl.<br />
aber zu aller Ehrerbietung und Unterthänigkeit gegen alle Obrigkeiten mit hochstem<br />
Fleiß anführen: wovon auch die von mir edirten Idea studiosi Theologiae ein sattsames<br />
Zeugniß geben könten, so sich aber anietzo nicht wol hat beyfügen lassen wollen.<br />
Zu Ew. Excell. habe das völlige Vertrauen, es werden Dieselbe mein weitläufftiges 10<br />
Schreiben mit gütigen Augen ansehen, und in consideration der wichtigen Sache es zum<br />
besten interpretiren, daß Denenselben ich nicht nur diese Vorstellung zu thun, sondern<br />
auch Dero Patrocinium u. guten Rath aus zu bitten mich erkühnet. Ich werde durch<br />
diese hohe Wohlthat aufs sensibelste obligiret werden Deroselben in meinem Gebeth nie<br />
zu vergeßen, als, Hochwohlgeborner, Gnädiger Herr, 15<br />
Ew r Excellenz unterthänig-ergebenster August Hermann Francke Prof. et Past.<br />
547. LEIBNIZ AN CHAMBERLAYNE<br />
Wien, 10. Januar 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Insigni Vero Eduardo Camberlane 20<br />
Godefridus Guilielmus Leibnitius S. P. D.<br />
Non sine applausu intelligo consilium Tibi esse reddere praelo auctas et emendatas<br />
orationes dominicas multarum linguarum. Id enim specimen philologicum utilissimum<br />
censeo, et dolendum est nihil simile antiquis in mentem venisse, quo ad posteros transmitti<br />
potuissent aliqua linguarum verterum notitia quae sunt intercidere; quales multas 25<br />
Mithridates Rex Ponti sine interprete intellexisse dicitur aut quibus Romani ad Pontum<br />
per interpretes centum et amplius cum vicinis populis commercia agitabant Plinio teste.<br />
Primus quod sciam Conradus Gesnerus hoc corrogendarum undecumque orationum<br />
dominicarum consilio usus est, quas suo Mithridati addidit, illustrato deinde a Christ.<br />
Vasero. Rem egregie provexit Hieronymus Megiserus vir multarum linguarum peritia 30<br />
22. 8. 2008
624 transkriptionen 1704–1715 N. 547<br />
clarus. Deinde vester Johannes Wilkinsius Episcopus Cestriensis praeclaro suo operi Linguae<br />
philosophicae et characteristicae universalis etiam orationes dominicas polyglottas<br />
subjecit. Renterus etiam, pastor alicubi in Livonia si bene memini tale quid in publicum<br />
emisit, et in linguis septentrionalibus emendate edendis non inutiliter consuli potuit. No-<br />
5 vissime Andreas Müllrus patria Greifenhagius Praepositus Berolinensis, vir linguarum<br />
omnigenarum peritiae eminens, et praeterea indagator abditorum significatuum acutissimus,<br />
Centrum orationum dominicarum syllabum dedit, et pronuntiationi lectionem in<br />
characteribus populorum plerisque qui haberi potuere addidit, quanquam Libro non nisi<br />
Typographi nomen praescripserit. Et miror eos qui opus in Anglia primum recudi cu-<br />
10 raverunt, autorem, virum clarissimum ignoravisse: nam dissimulasse non putem. Ipse<br />
editionem ampliorem et correctiorem moliebatur, et posthumen aliquid olim videre nemini.<br />
Majoris molis sed majoris etiam fructus futurum erat, quod Georgius Hornius moliebatur.<br />
Cogitabat ille scilicet Primum caput Geneseos polyglottum nobis dare, specimina lin-<br />
15 guarum, ampliora et ditiora haud dubie, (cum in oratione dominica nonnisi pauca vocabula<br />
habentur) magis profutura essent ad naturam, indolem, originis linguarum noscendas<br />
et posteritati commendandas.<br />
Sane exigua nobis hodie veterum linguarum notitia est, quia (ut jam dolens dixi)<br />
veteris tali invento caruere. Andreas Acoluthus apud Wratislavienses Theologus in lit-<br />
20 eratura orientali bene versatus, linguam hodiernam Armenam multum cognationis cum<br />
vetere Aegyptica habere credebat; sed mihi argumenta ejus minus satisfaciebant. Rectius<br />
nuper Lacrosius vir egregie doctus (qui praeclaram in lingua Armena excolenda operam<br />
novavit) detexit ex quibusdam Veteram lucis linguam Medorum convenisse cum hodierna<br />
Armena, cujus etiam peculiares sunt characteres satis antiqui.<br />
25 Quae Indica apud veteres appelantur pleraque hodiernae linguae Persicae convenire<br />
observavere viri docti, imprimis celeberrimus Relandus. Illud indagatu dignum esset, an<br />
lingua ignicolarum qui in Persia supersunt,vel certe librorum veterum quos illi servare<br />
dicuntur, toto genere ab hodierna Persica differat, an potius quod malim non sit nisi<br />
dialectus servantior antiquis et quibus literis scribatur.<br />
30 Extant apud Palmyrenos et alibi in Syria et vicinis locis complures inscriptiones<br />
antiquae duplices partim lingua et characteribus gentis, partim graece expressae, quae<br />
magno studio ex ipsis saxis describi deberent. Inde enim fortasse constitui Alphabetum<br />
posset, et linguae indoles tandem cognosci, cum graeca versio adsit et nomina propria<br />
interveniant, quorum eadem fere in patrio et Graeco sermone pronuntiatio erat. Angli<br />
22. 8. 2008
N. 547 transkriptionen 1704–1715 625<br />
vestri Palmyrenorum egregium specimen dedere, sed multa adhuc supersunt. Syricae illae<br />
literae longe differunt ab iis quae hodie Syricae habentur, et proprius ad Hebraicos fontes<br />
accederunt. Veterem inscriptionem literarum Syricarum Deum Malachbelum nominantem<br />
in ipso Saxo Romae olim Graece explicatam in collectione inscriptionum habemus.<br />
Sed cum corrupte descripta videtur diu frustra quaesita nuper iterum Romae reperta 5<br />
est accuratiusque delineata rem studiose curanti R mo doctissimoque Blanchino, quemadmodum<br />
ad me perscripsit ���� ������� Gisbertus Cuperus, vir magnorum in rem<br />
literariam meritorum.<br />
Nihil est simplicius, et nihil tamen obscurius characteribus qui in Ruinis Persepolitanis<br />
extant, pulcherrimo monumento Architecturae sculpturaeque orientalis Graecorum 10<br />
opera antiquitate transcendentis, in quo noscendo Chardinus Sullus sed a vobis velut<br />
adoptatus, et nuper Bruinius Batavus egregiam operam editis in publicam delineationibus<br />
navavere. Si aliquando describeretur diligenter quicquid illius scripturae illic extant,<br />
fortasse velut cryptolytica arte aliquid inde erui posset, quo enim plura specimina habentur<br />
eo facilior est ad interpretandum aditus. 15<br />
Wanslebius Erfordiensis Jobi Ludolphi excellentis viri sectator, juvenis a serenissimo<br />
Ernesto Saxoniae Duce Gothano ac postea (cum dominicani ordinis vestem sumsisset)<br />
a Rege Christianissimo praeclaro consilio in orientem missus, retulit, in Aegypto alicubi<br />
cryptas concameratas reperi plenas characterum veterum, qui si exscriberentur fortasse<br />
aliqua lux inde hauriri posset. Passim etiam apud Indos orientales et in aliis orbis locis 20<br />
incogniti characteres hominum certe, (veterum scilicet habitatorum) vestigia reperiuntur<br />
quorum nihil negligi vellem.<br />
Semper tibi pendeat hamus<br />
Quo minime veris gurgite piscis erit.<br />
Linguae Punicae Specimen in Plauti Menaechmis extat. Josephus Scaliger agnovit 25<br />
Punica ����� � �����. Sed Samuel Borchartus, maxime Scenam illam Plautinam illustravit,<br />
et dexisse visus est binarum ibi linguarum specimina extare, Punicae sive Phoeniciae<br />
a Carthageniensibus conditoribus illatae, et Lybiae veteris.<br />
Sed in Europam transeamus. Reperiuntur in Hispania Nummi non pauci characteres<br />
veterum Hispanorum praeferentes, quibus scilicet usi erant antequam a Carthaginiensibus 30<br />
et Romanis subigerentur, et quos aliquamdiu sub Romanorum imperio retinuere.<br />
Tales quosdam exhibuit Antonius Augustinus, plures nostris fere temporibus Johannes<br />
de Lastanosa non vulgaris inter Hispanos doctrinae. Lastanosa, vir doctus, libello<br />
proprio in eam rem edito protulit, Sed magnum eorum numerum habet Cl. Bargus vir<br />
22. 8. 2008
626 transkriptionen 1704–1715 N. 547<br />
insignis, et diu apud Hispalim Batavae nationes consul.<br />
Cum autem non raro reperiantur nummi signati eisdem figuris nunc Latinas nunc<br />
Hispanicas notas praeferentibus, et vocabula interdum sint nomina propria hominum<br />
aut locorum, non desperem aliquando veteris Scripturae Hispanicae Alphabetum inde<br />
5 constitui posse. Frustra fuere qui runicos characteres in Hispanicis quaesivere, quasi Gothi<br />
intulissent, longe enim vestutiores hi nummi sunt Gothorum irruptionibus.<br />
Ipsam linguam veterum Hispanorum Biscainae vel Vasconiae hodiernae similem<br />
fuisse credible est. quae sese in asperrimis montibus contra Romanos, Gothos, Saracenos<br />
tueri potuit. Et credible est hanc linguam etiam se nonnihil per vicinam Galliam, Aqui-<br />
10 taniam scilicet et Narbonensem diffusisse, sed a Celtica id est Gallica vetere et Germanica<br />
longe diversam esse apparet. Mirum est nondum Scripturam Sacram inVasconum linguam<br />
Translatam haberi, neque etiam dictionarium linguae extare. Haec ergo viros doctos regionis<br />
incolas supplere optem. Nam fieri potest, ut multa lateant in antiquissima lingua<br />
quae res Europaeas illustrare possint.<br />
15 Passim in Italia reperiuntur Inscriptiones charactere Hetrusco, nemini intellectae.<br />
Sed non ideo probo, quod a viris praeclaris alias inscriptiones edentibus neglectae plerumque<br />
sunt atque suppressae. Etsi enim ipsi nihil in iis intelligamus, non ideo subtrahendae fuere<br />
inquisitioni posteritatis. Tabula Eugubina quam Bernadinus Baldus commentaris illustravit,<br />
viris doctis suspecta habetur. Curtii autem Inghirami Etruscas antiquitates plane<br />
20 fictitias esse constat, et justissimam in eas censuram Leo Allatius exercuit.<br />
Celtarum id est sive Germanorum sive Gallorum veterum characteres nuspiam habentur.<br />
Loquor autem de temporibus quibus in Galliam Germaniamque irrumpere. Graecis<br />
literis Gallos veteres passim usos constat propriarum literarum nulla vestigia extant; nullas<br />
tamen omnino habuere asseverare, minime ausim. Linguam Gallorum veterum affinem<br />
25 ei fuisse quae in Britannia minore, et in Britanniae majoribus partibus superest, ibique<br />
Wallica appellatur ab Anglo-Saxonicis gentibus; post tot argumenta insigniorum virorum<br />
dubitari amplius non debet Re diligentius considerata Gallorum veterum linguam<br />
non eandem quidem Germanicae ut princeps Geographorum Philippus Cluverius existimabat,<br />
sed tamen valde cognatam fuisse reperio; ita ut adhibitis praesertim veteribus<br />
30 Germanorum vocabulis, inspectisque originibus, Semigermanicam appellare ausim, vel<br />
ipsius Wallicae sive Aremoricae iudicis. Nempe una olim magna gens ante Historiarum<br />
memoriam a Tanaei Danubio et Scythia veniens per Germaniam Galliamque se diffudisse<br />
videtur, scissaque fuit in dialectos, quae locorum distantia, admissisque aliis populis in<br />
diversas ut fit linguas abire; et cum pars migrantium a Danubio et Thracia in Graeciam<br />
22. 8. 2008
N. 547 transkriptionen 1704–1715 627<br />
penetraverit commune esse mirum adeo videri non debet.<br />
Celtas (id est Germanicas Galliasque gentes) Italiam incoluisse ante Graecorum adventum<br />
res ipsa loquitur. Gentes enim (etsi contradicat Tacitus) terra facillime, mari difficulter<br />
et serius propagabantur, cum navigandi ars sero innotuerit. Itaque lingua Latina<br />
ex Celtica Graecaque composita est. Et quo antiquior est Celtica hoc melius Latinas 5<br />
origines ex ea illustrari posse putem.<br />
Et cum insulae et peninsulae colonos accipere soleant ex vicino continente; consentaneum<br />
est: quemadmodum Angli hodierni Britanniae incolae nobis antiquam Saxonum<br />
linguam melius saepe referunt, quam ipsi Saxones hodierni; ita antiquos Britanniae incolas,<br />
quos Wallicos dicunt, multo antiquiorum oceani Germanici Gallicique incolarum 10<br />
(Cimbrorum fortasse pro parte, unde et Cimbros sese vocent) linguam repraesentare. Hibernos<br />
vero antiquorum his Britannorum colonos per hos velut patres indicare avos suos,<br />
antiquiores adhuc Cimbris ipsis Celtas cismarianos, at tertiam ut sic dicam Celtismi<br />
generationem. Ut ita in Hibernis non Celtae Caesari contemporanei, imo nec horum<br />
ut sic dicam Patres, ut a Britannis Caesari contemporaneis; sed Britannorum Caesari 15<br />
contemporaneorum patres, et Celtarum Caesari contemporaneorum avi quodammodo<br />
nobis exhibeantur. Per patrum autem vel avorum gradus, hic intelligo, non hominum<br />
sed nationum generationes sive propagationes, qualis fit quoties gens aliqua per magnam<br />
migrationem exundat.<br />
Unde incogniti veterum Hispanorum et Hetruscorum characteres orti sint non con- 20<br />
stat; ex oriente (an per Phoenices) suspicio est! sed quae postea in Europa visa sunt<br />
Alphabeta, et hodieque ex monumentis noscuntur Germanicorum videlicet gentium; omnia<br />
ni fallor ex literis Graecis Romanisquae sunt formata. Post eos qui Graece Latineque<br />
scripsere nullus extat in Europa Scriptor antiquior autore libri qui Codex Argenteus<br />
appellatur; et fragmentum versionis Sacrorum Evangeliorum continet. Antiqua dialecto 25<br />
Germanica scriptum esse dubitari non potest. Viri docti hactenus ad Ulphilam et Gothos<br />
Danubio vicinos retulere, meo judicio recte, etsi celeberrimus et de literatura septentrionali<br />
meritissimus vir Georgius Hikkesius novissime dubitavit, et ad Francos vel aliam<br />
Teutonicam gentem Gothica propriam haec referre maluerit; credo quod Sibi persuadere<br />
non posset Gothos usque adeo Teutones fuisse. Sed nomina veterum Regum Gothorum 30<br />
nil nisi Teutonicum spirant, et librum pertinere ad gentem Graeciae vicinam res ipsa loquitur,<br />
quia non Latinam vulgarem sed Graecos fontes interpres sectatur, et Alphabetum<br />
ipsum manifeste ex Graeco formatum est, sed populos Teutonicos a Graecia remotiores<br />
literis ex Romano Alphabeto corruptis usos constat, et in scripturae sacrae interpreta-<br />
22. 8. 2008
628 transkriptionen 1704–1715 N. 547<br />
tione Latinos magis sequntur. Itaque Codicis Argentei autorem Ulphilam vel Wulfilam<br />
Gothorum Episcopum habendum censeo, jam veteribus celebratum, quod etiam literas<br />
Gotis dedisse dicatur, quam rem ita interpretur, ut in ordinem modumque redegerit literas,<br />
quae jam ex Graecis corruptae a gente ac vicinis per commercia usurpabantur, quod<br />
5 etiam de Russorum characteribus (etsi posterioribus) intelligo, quarum Cyrillus quidam<br />
autor habentur unde Cyrulici appellantur.<br />
Post Codicem Argenteum proxima antiquitate monumenta literariaEuropaea de quorum<br />
aetate constet sunt Anglo-Saxonica, nam Walli proprias literas non habent, et quae<br />
afferunt vetera fragmenta suae linguae sunt incerti aevi. Runicorum etiam aetas incerta<br />
10 est. An vero Angli vel Saxones suas literas in Britanniam secum attulerint, an a Britannis<br />
didicerint non dixerim. Si Caedmonis esset, quod Franciscus junius edidit Anglosaxonicum<br />
specimen antiquissimum foret, sed Hikkesius merito dissentire videtur.<br />
Illud credibile est circa eadem tempora literaturam Romanam Paulatim in Septentrionem<br />
ultimum pervasisse, et in Scandinavia Runas peperisse. Nam ex literis Romanis<br />
15 maximam partem corruptas apparet, neque ullum est monumentum Runicum unde colligi<br />
possit magna antiquitas. Pleraque cruces praeferunt, et Christianismum, vix habebuntur<br />
de quibus certo prenuntiari possit, Caroli M. aetatem praecessisse; etsi antiquiora aliqua<br />
non negem, sed quae non dignoscuntur. Salmasius Runas etiam nomen a Romanis habere<br />
conjectabat, non sane inepte; sed opponi tamen possunt Aliorunae Iornandis, id est Goth-<br />
20 icae Foeminae sagae, sive magae, arcanorum magicorum ut credebantur compotes; Et<br />
Raunen Germanis est loqui, ratiocinari, consusurrare; consentiunt reim, rythmus, rime,<br />
����� � �, numeri. Nam ligata erant numeris secretiora verba, et magi excantare dicebantur.<br />
Et cum literae inter barbaros initio arcanae essent, arcanarum notarum appellatio<br />
literis mansit, etiam cum publicae esse coepere. Aliorunae appellatio hodieque Germanis<br />
25 superest, et de re magica usurpatur, et plantis �������� � ����, qualis Mandagora habetur,<br />
Tribui solet, sed fraudes sunt circulatorum, et ex radice bryoniae formari figurae<br />
creduntur.<br />
Alphabeta hodierna Europaea omnia ex Latinis formata sunt demtis duplicibus<br />
Slavonicis uno Cyrulico, altero (ut parum apte vocant Glagolitico,) quae ambo magis<br />
30 ad Graecos fontes accedunt. Male hoc posterius nonnulli autoris Hieronymo gente illyrio<br />
tribuunt, falsa persuasione linguam veterum illyricam ex Slavonicarum genere fuisse. Sed<br />
Slavi sero in Illyricum venere, nec ante Instiniani M. tempora veteres Illyrii erant Celtici<br />
generis linguaque ut arbitror Germanicae Gallicaeque nonnihil cognata utebantur. Et<br />
crdibile est ejus reliquias in peculiari quadam lingua Epirotarum hodierna superesse, cu-<br />
22. 8. 2008
N. 548 transkriptionen 1704–1715 629<br />
jus specimina edita vidi. Slavonicam linguam vulgo hodie Illyricam vocant, quod Slavi in<br />
Illyrico consedere. Quae nunc Notarum literarium genera apud Indos habeantur, consuli<br />
possunt viri docti qui res Indicas tractavere et inprimis Egregius Lalovera Siamensi legatione<br />
clarus, et alii multiplici erunditione, etiam Mathematica insignis. Tartari orientalis,<br />
qui Sinarum imperio potiti sunt peculiare habent scribendi genus, quod ad pronuntio- 5<br />
tionem quidem, non tamen plane ad Alphabetum revocatur; ediditque aliquid ejus specimen<br />
vir variae magnae doctrinae Melchisedec Thevenotus Bibliothecae Regiae Parisinae<br />
praefectus.<br />
Postremo Sinensis ipsi tanquam alterius orbis homines, et linguam habent et scripturam<br />
toto coelo a nostris diversas. Lingua eorum verbis constat paucis, sed velut Musico 10<br />
cantu mirifice variatis; scriptura autem ad pronuntiationem plane non refertur, sed ad<br />
ipsos rerum significatus. Unde eadem scriptura a diversis non in diversis tantum linguis,<br />
sed in eadem etiam lingua diversimode legi potest, ita ut verbum verbo, (vel potius notae)<br />
non reddatur. Et eum fere in modum Chymici apud nos suos quos vocant processus, suas<br />
formulas scribunt, nisi quod passim vocabula linguae quisque suae admiscent. Eundem in 15<br />
modum Petrus Herigonus ex Soc. Jesu cursum Mathematicum dedit, qui apud diversas<br />
gentes legi posset. Iapanenses certe Sinensium notis utuntur, etsi diversissima sit lingua.<br />
De caetero in meis quoque schedis nonnulla erunt, quibus angeri fortasse orationum<br />
dominicarum syllabus posset! Sed nunc ab iis remotus ago, et nihil eorum Te, vir Celeberrime,<br />
fugere arbitror. Vir eminentis doctrinae Eduardus Bernadus Tabulam Alphabeto- 20<br />
rum Harmonicam aere expressam in publicum miserat, in quam commentarium pollicebatur.<br />
Utinam ille inter schedas affectus extaret; aut a viro paris erunditionis suppleretur.<br />
Idem de Iobi Ludolphi, magni viri et ������� ��� � ��� promisso dixerim, qui commentario<br />
Aethiopico Tabulam addere pollicitus fuerat, qua cuique Alphabeti Latini Literae<br />
diversae pronuntiationes alicubi debebant, quas apud diversos populos habet. Sed nescio 25<br />
quam ob causam distulit stare promisso, quo factum est ut utilis labor plane interciderit,<br />
putem tamen non difficulter ab alio restitui posse. Quod superest vale et rem bene gere.<br />
Dabam Viennae Austriae 10. Januarii 1714<br />
548. AUGUST WILHELM AN LEIBNIZ<br />
Wolfenbüttel, 12. Januar 1714. 30<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
22. 8. 2008
630 transkriptionen 1704–1715 N. 549<br />
Wolffenbuttel ce 12 de janv. 1714.<br />
Monsieur<br />
Vous estes comme j’espere entierement assuré de mon estime, tout ce qui me viens<br />
donc de Vos mains, ne me peut estre que tres agreable, je Vous assure que Vostre lettre<br />
5 m’a fait du plaisir, et je Vous suis bien obligé des bon souhaits que Vous m’y faites. Dieu<br />
en veuille accorder l’accomplissement et Vous benir de touts ce qui peut augmenter Vostre<br />
contentement. Vos merites Vous ont acquis tant de renommée dans le monde, qu’on ne<br />
saurois Vous souhaitter plus qu’un firme santé accompagnée de tout ce qui Vous pouvez<br />
desirer Vous mesme. On se saurois rien dire de positif du Congres de Bronsuic. on y a<br />
10 arretté quelques maisons mais personne des plenipotentiers y est encore et l’ouverture<br />
des negotiation de pais me paroit encore un peu éloignée. je voudrois que [tout se] grand<br />
differant ce pourrois bientost terminer. sans cela on verra exposer l’empire et peutestre<br />
toute l’Europe à des tristes et fatales evenemens. au reste je Vous prie d’estre persuadé<br />
que jes suis de et d’affection<br />
15 Monsieur Vostre tres et tres affection amis Auguste Guilleaume.<br />
A Monsieur Monsieur de Leibnitz Conseiller Aulique de Sa Mayesté Imperiale à<br />
Vienne.<br />
549. TREUER AN LEIBNIZ<br />
Wolfenbüttel, 12. Januar 1714.<br />
20 Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Monsieur<br />
Je vous dis mille remercimens de L’honneur de votre Lettre, que vous m’avés ecrite<br />
a Paris: elle n’a pas laissé de me procurer encore quelque connoissance et de me faire<br />
credit auprés de Sçavans quoiqu’elle arrivât (?) peu de temps avant mon depart. Le P. Le<br />
25 Long m’a donné La lettre que vous voyés avec un Livre qu’il a composé et j’attens vos<br />
ordres, si vous voulés, que je Vous L’envoye par poste. M r L’Abbé Varignon m’a aussi<br />
donné un pacquet des Livres, comme vous verrés par sa lettre: ils ne sont pas encore ici<br />
et ils viendront avec les miens par Bohan. Je me tiens a cette heure tout prêt d’aller a<br />
Helmstädt, pour remplir la charge de la Profession en Politique et Morale, qui m’a eté<br />
30 donné par Mg r le Duc de Wolffenbuttel. J’aurai donc L’honneur d’y recevoir vos ordres<br />
22. 8. 2008
N. 551 transkriptionen 1704–1715 631<br />
et d’être toûjours avec un tres profond respect<br />
Monsieur Votre trés humble et tres obeissant Serviteur G. P. Treuer.<br />
A Wolffenbüttel Le 12 e de Ianvier L’an 1714.<br />
550. LEIBNIZ AN AUGUST WILHELM<br />
, nach 12. Januar 1714. 5<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Reponse.<br />
La reponse gracieuse de V. A. S. m’engage è en marquer la reception et à l’en<br />
remercier; en adjoutant que j’espere de faire connoitre davantage de vive voix ma devotion<br />
perpetuelle, aussi tost que je seray remis des attaques arthritiques, qui m’ont incommodé 10<br />
et en etat de voyager. Les esperances de la paix avec la France sont fort diminuées. si<br />
nous pouvions seulement nous mettre sur une defensive suffisante, ce qui ne paroist point<br />
fort difficile. je crois que le Roy de France desirant à son âge de laisser son Royaume en<br />
paix à son arriere petit fils et voyant dailleurs ce Royaume en mauvais etat, et menacé<br />
même d’une disette, et de ses suites, pourroit se resoudre à rendre Strasbourg à l’Alsace. 15<br />
V. A. S. peut jouir des fruits des bons conseils, Dieu le luy donne pour long temps. je<br />
suis avec devotion<br />
Monsg r de V. A. S. etc.<br />
551. LEIBNIZ AN STAHRENBERG<br />
Wien, 14. Januar 1714. 20<br />
nen<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Hochgebohrner Graf kayserl. Cammerpräsident gnädiger Herr<br />
E. Hochgräflich Excellenz ersuche hiemit unterthänig sie geruhen förderlichst anzuord-<br />
(1) daß dem Kayserl. Hofzahlamt auffgegeben werde, die von Kayserl. M t per decre- 25<br />
22. 8. 2008
632 transkriptionen 1704–1715 N. 552<br />
tum mir als einem würcklichen Reichshofrath verwilligte besoldung der 2000 fl. künfftig<br />
als andere beständige besoldung richtig und quartalmäßig auszahlen zu laßen<br />
(2) weil von diesem jahr nur ein quartal bezahlet, die folgenden aber nicht; daß eine<br />
solche numehr aus wohl gemelten zahlamt erfolgen möge.<br />
5 (3) Daß die restanten vom januar 1712 an, auch (wenigst nach und nach) gezahlet<br />
werden mögen; und köndte ohnmasgeblich bey ieden neuen quartal eines der alten, bis<br />
zum abtrag, mitgegeben werden.<br />
Solches alles ist umb so mehr billig, weil die schwehre erforderte Taxen von mir<br />
erleget, wegen reise und substinenz alhier ein großes von mir angewendet, und dabey zu<br />
10 E. Kayserl. M t dienst von mir beständig gearbeitet worden, und noch ferner gearbeitet<br />
wird.<br />
Werde solche Gnade schuldigst erkennen und allezeit mit respect verbleiben<br />
E. hochgräfl. Exc. unterthäniger G. W. v. L.<br />
Wien 14 januar 1714<br />
15 An des HofCammerpraesidenten hochgräfl. Excellenz unterthänig memorial Mein G.<br />
W. v. <strong>Leibniz</strong> die beständige ordinanz und richtige zahlung meiner besoldung betr.<br />
552. LEIBNIZ AN AUGUST HERMANN FRANCKE<br />
Wien, 17. Januar 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
20 HochEhrwürdiger, Hochgelahrter, HochzuEhrender H.<br />
Dero wehrtes vom 10 dieses habe zu recht erhalten, und gleichwie ich gegen H. Professor<br />
Voigten und seinen H. Collegen nichts anders gethan, als was meiner schuldigkeit<br />
gemäß geachtet, also möchte wündschen daß ihnen mit Nuzen dienen köndte, wobey an<br />
meinem guthen willen nichts ermanglen laßen werde. Es scheinet daß man ihre Unschuld<br />
25 sehe, aber dilatoria effugia ergreiffen, und daß das übel von denen hehrrühret, denen es<br />
leid zu sehen daß unsere kirchen und schuhlen wohlstehen. Weil aber in Siebenbürgen<br />
dieser wohlstand mit dem Kayserl. interesse verknüpfet, so hoffe es werde dem übel<br />
gesteüert werden, und die Restitution erfolgen.<br />
Wegen communication des Leipzigischen Responsi contra Pietismum bedancke mich<br />
30 dienstlich.<br />
22. 8. 2008
N. 553 transkriptionen 1704–1715 633<br />
Wie kan man die jenigen vor glieder einer Neüen secte halten, die keine dogmata<br />
improbata haben, sondern sich zu den libris symbolicis bekennen, und praxim christianam<br />
gebührend treiben.<br />
Wenn des H. Voigts und Collegen restitution erfolget, wie denn solches meines<br />
ermeßens beständig zu treiben, so ist dies die beste Apologi in Ungarn und Siebenbürgen 5<br />
gegen den vermeinten Pietismum.<br />
Es ist mir aus England ein entwurff eines werckes zukommen, welches den titel haben<br />
soll: Corpus Legum de moribus reformandis, und von einem gewißen H. Johann Disney<br />
zu Lincoln hehrkomt. Und will man darein bringen die guthen leges et statuta, die sich<br />
hin und wieder dießfals finden, quae Adulteria, Scortatus, � � � ���� ����� � ��, Ebri- 10<br />
etatem, Blasphemias, Execrationes, Perjuria Cultus Divini et diei dominicae contemtum,<br />
Alearum Lusus, Duella, Historinum turpia et profana, Mendicantium otia et improbitatem<br />
coercent.<br />
Aber das wichtigste ist, meines ermeßens das man die Erziehung der jugend zu<br />
verbeßern trachte. Daher ich allezeit gewündschet, daß das werck der Gottesfurcht mit der 15<br />
beforderung der wißenschafften wohl vereiniget werden möchte. Zumahlen die wißenschafften<br />
das beste liecht geben zu der Natürlichen Erkentniß Gottes, dadurch die offenbarte Religion<br />
befordert und bestarcket, und vermittelst der aüserlichen betrachtungen der gottlichen<br />
wercke die innerliche gnade der gottlichen liebe mehr und mehr erwecket wird, wie<br />
ich in meiner Theodicaea mit großer genehmhaltung vornehmer Leüte in verschiedenen 20<br />
Religions Partheyen erwiesen, ob schon H. D. Budaeus ein und anders (dabey keinen<br />
grund sehe) einstreüen wollen.<br />
Kayserl. M t sind geneigt eine societät der Wißenschafften zu fundiren, und wollen<br />
sich meines Raths darinn bedienen. Ich wündsche die sache also zu faßen, daß auch Sie<br />
zu erhohung der der Ehre Gottes, und erweckung unser liebe gegen ihn gereichen möge. 25<br />
der ich verbleibe inderzeit<br />
Meines hochg. H. DienstErgebenster G. W. v. <strong>Leibniz</strong><br />
Wien 17 Januar 1714.<br />
553. M. GOTTFRIED TEUBER AN LEIBNIZ<br />
Zeitz, 19. Januar 1714. 30<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
22. 8. 2008
634 transkriptionen 1704–1715 N. 554<br />
Per-Illustris ac Excellentissime,<br />
Domine et Patrone maximopere colende,<br />
Automatopoeus ille juvenis tandem d. �18 Jan: ad nos venit, et manum ad machinam<br />
admovens, tantummodo instrumenta adhuc necessaria Lipsia, vel Augusta Vindel:<br />
5 expectat. Navabo operam, ut expectationi Excell: V. respondeamus. Interim significandum<br />
duxi, quod Vir aliquis, nomine Orifraeus, professione Medicus, non procul abhinc,<br />
in pago Draschwitz, pro tempore degat, qui Machinam, perpetuum mobile dictam, effecit,<br />
quamque cum Dominis a Frankenberg et Buchta ipse nuperrime vidi. Constat ex<br />
Rota lignea concava, cujus Diameter 10 pedum, crassities dimid: ped:, undiquaque lamel-<br />
10 lis ligneis (vulgi Tuchbinder späne) tecta, quae constructionem internam seu artificium<br />
abscondunt. Axis quoque ligneus (qui ad semidiametrum rotae se habet ut 1 ad 17, et<br />
ad longitudinem unius pedis cum quadrante extra machinam prominent, tribus dentibus<br />
(Hebelatten) instructus, totidem pistilla, uti in pistrinis videre licet, et quidem satis ponderosa<br />
attolit et continuo movet) polis ferreis inhaeret duobus fuloris ita ut tota machina<br />
15 absque ullo fuco aut motu externo libera subsistat. Cum, absque ejus praescritu, ipsum<br />
accederemus, machina vinculis erat circa limbum alligata reseratis illis, magno cum<br />
impetu et strepitu in motum rapiebatur, longoque tempore ipsum absque ulla vel intensione<br />
vel remissione continuabat. Interea dum illum rursus sistere, et machinam alligare<br />
volebat, multo labore opus erat. Postulat Inventor pro communicatione seu publicatione<br />
20 centena millia vallensium. Quid Excell: V. de hac videatur machina? expecto.<br />
Emendationem illam in Mach: Arithm: quam Exc: V. imprimis urget, ne bochlidia<br />
diversis applirentur rotis, sed ut quodlibet propriam solummodo moveat, abservabo. Interim<br />
tamen hoc noto, quod, tunc temporis, cum rotae numeratrices diversis accommodentur<br />
rotis, duplici reductione ad Siphram circa mitium operationis, et in plano verticali<br />
25 et horizontali, (quorum ultimum ad aliam et aliam transfertur rotam) opus sit. Faxo<br />
tamen ut bono cum Deo succedat opus.<br />
Dab: Cizae d. ♀Januar: Ao. 1714<br />
Per Illustris Excellentiae V. addictissimus M. Gotfried Teuber<br />
554. J. F. VON ALVENSLEBEN AN LEIBNIZ<br />
30 Magdeburg, 27. Januar 1714. [518. 587.]<br />
Überlieferung: K LBr. 10 Bl. 104-105<br />
22. 8. 2008
N. 554 transkriptionen 1704–1715 635<br />
à Magdebourg le 27 Janvier 1714<br />
Monsieur<br />
Je vous suis tres obligé de l’honneur de votre souvenir, et des bons souhaits, que<br />
vous me faites sur l’entrée dans cette nouvelle année. Je les reciproque, Monsieur, par des<br />
voeux sinceres et cordiaux pour votre parfaite prosperité, que j’apprendray toujours avec 5<br />
beaucoup de joye et de plaisir. L’acquisition du Roy mon Souverain seroit plus considerable,<br />
si elle etoit à perpetuité et accompagnée de moins envie; mais comme jusqu’icy<br />
elle ne passe pas les bornes d’une simile sequestration, la peine et l’embarras, qu’elle<br />
cause, emportent presque la balance sur l’utilité. Ce qu’il y a de plus profitable regarde<br />
les quartiers de notre Allemagne, qu’elle met en sureté, en prevenant par une composi- 10<br />
tion à l’amiable le deg〈û/â〉t general de toute la Pomeranie, en eloignant des etrangers<br />
formidables, et en conservant à la Suede une place, qu’Elle n’auroit pas apparemment<br />
retiré des mains des ennemis dans la même integrité, qu’ elle luy va etre restituée un jour.<br />
Je suis persuadé que notre Roy sera toujours porté à concourir de tout son mieux, à la<br />
conservation de l’Empire, par ce que Sa Majté y a plus d’interest que personne pour les 15<br />
pays qu’Elle possede. Cependant il me semble qu’il faudra toujours avoir quelque regard<br />
à la compatibilité 〈d’avec〉 la paix qu’Elle a faite fraichement comme Roy de Prusse avec<br />
la France; car il ne seroit pas de l’equité, qu’on demandoit qu’Elle exposat par une contravention<br />
ce que la dite paix luy attribue, pour ameliorer la condition des autres. Mais<br />
comme dans la dite paix Sa Majté s’est reservée la concurrence aux besoins de l’Empire 20<br />
par son contingent, je crois qu’Elle n’y manquera pas. Les nouvelles de Rastadt font<br />
pourtant esperer, que le repos de l’Allemagne n’est plus fort eloigné, et que nous aurons<br />
une paix plus glorieuse au moins si elle ne sera pas plus profitable, que celle qu’on a voulu<br />
prescrire indignement à Sa Majté Imperiale et à l’Empire. La conference de Brounsvig<br />
n’est pas de la sorte de ces fruit precoces, qu’un soin extraordinaire produit dans le 25<br />
coeur de l’hyver, et elle a la mine de n’aller meurir que vers le printemps. On s’en pourra<br />
promettre un meilleur succes depuis qu’on peut esperer que la Suede en prendra part,<br />
et y envoira de ses Ministres; car sans cela elle auroit fort ressemblée à u n p r o c e s<br />
i n c o n t u m a c i a m sujet à revision.<br />
Je ne sçay, Monsieur, ce qu’on doit croire de la personne du Roy de Suede, et si 30<br />
l’opinion commune qu’on a de luy en Hollande, qu’il est devenu blöde, est trop mal fondée;<br />
Car à bien examiner tout ce qui se passe dans son Royaume: scavoir la Convocation d’une<br />
Diete generale, la declaration de la Princesse 〈Oulrique〉 pour Regente, les cabales de la<br />
vieille et de la nouvelle noblesse, la hardiesse du jeune Comte de Güldenstern de se<br />
22. 8. 2008
636 transkriptionen 1704–1715 N. 555<br />
produire en Pretendant de la Princesse, et en fin le commendement des trouppes en<br />
〈chef〉 conferé, à ce qu’on ecrit, au comte de Bielcke, tout cela ne se peut gueres accordir<br />
avec la crainte et le respect absolu qu’on a coustume de voir à la Nation envers son<br />
souverain, sans qu’il faille presupposer quelque raison aussi forte que celle qu’il n’est<br />
5 plus capable de gouverner luy même.<br />
En considerant tous les empechemens des salutaires intentions qui tendent à faire<br />
restituer le pays de Holstein à son Maitre legitime, il faut croire que la destinée aye resolu<br />
aussi la ruine entiere de ce pays, et que le Cercle de la Basse Saxe, qui est deja bien enervé<br />
par l’epuisement de tant d’autres des Etats qui le composent, doit perdre encore ce qu’il<br />
10 pouvoit se promettre d’assistence du dit pays pour ses besoins et pour ceux de l’Empire,<br />
et que ce dit Cercle aura le sort des autres qui sont reduits à l’impuissance de contribuer<br />
à l’avenir à la conservation du bien commun.<br />
Le bon Dieu veuille benir le mariage de Leur Majtés Imperiales par une fertilité<br />
qui previenne un bouleversement universel de notre Patrie, lequel sans cette benediction<br />
15 divine paroit comme presque inevitable.<br />
Je suis avec une passion zelée 〈...〉<br />
Je vous felicite de tout mon coeur, Monsieur, sur ce que Dieu vous a conservé dans<br />
la contagion. et sur la juste distinction que la Cour Imperiale fait de vos merites.<br />
555. JOHANN THEODOR JABLONSKI AN LEIBNIZ<br />
20 Berlin, 27. Januar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wolgeborner Herr Insonders Hochgeehrter<br />
Herr Geheimer Raht, Hochgeneigter Patron<br />
Daß das remittirte Geld wol überkommen, ist mir lieb, es ist solches hie in lauter<br />
25 Dritteln bezahlet worden, es wundert mich aber nicht, daß die Französische thl r und<br />
wichtige Ducaten dort so hoch im cours sind, weil sie eben auch hie ziemlich gestiegen,<br />
und ich keinen Ducaten anders als vor 12 g. und die Französischen tahler zu 2 f. Reinisch<br />
gerechnet bekomme, welche hie so häufig sind, daß aus Magdeburg, und weiter hinaus<br />
fast kein ander Gelt bei mir einleuft.<br />
30 Von den Denkmünzen der Societaet werden noch ein paar übrig sein, und könte<br />
22. 8. 2008
N. 555 transkriptionen 1704–1715 637<br />
damit gedienet werden, wenn man nur wüste, wie er überzubringen, denn auf der Post<br />
alhie dergleichen nicht angenommen werden dörfte, weil die reitenden Posten nichts als<br />
bloße briefe führen dörfen.<br />
Der H. Colas aus Königsberg ist auf befehl des Königs vor einiger zeit hieher gekommen,<br />
und ferner nach Magdeburg gesandt worden, nebst dem hiesigen Oberlandbaumeis- 5<br />
ter einige Schaden an der Elbe zu besehen. Er ist bei dem König in sonderbaren Gnaden,<br />
und wäre zu wünschen, daß er viel um ihn sein möchte, oder die so um den König sind<br />
ihm gleicheten. Von seinen sachen werden einige sehr curiose observationes de generatione<br />
insectorum den Actis Miscellaneis Societatis einverleibt werden. Er hat auch etwas<br />
vom Zimmerwerk ausgearbeitet, so er gerne darin haben wolte, es ist aber in Französisch 10<br />
geschrieben, und würde schwer zu übersezen sein. Zu dem sind die dabei gefügte Riße<br />
sehr künstlich, und würden viel mühe erfordern in kupfer gebracht zu werden.<br />
Das Teutsche Abteil der Societaet hat nu die Orthographie vorgenommen, und ist<br />
schlüßig worden, seine gedanken stückweise heraus zu geben, und unter der hand mit<br />
gelehrten Männern in Teutschland sich darüber zu vernehmen, um einen versuch zu 15<br />
tuhn, ob man zu einer gemeinsamen zusammenstimmung gelangen könne. Die erste probe<br />
davon soll in der nächsten zusammenkunft überlegt, und wenn sie eingerichtet, ferner<br />
ausgebreitet werden.<br />
Die Anatomischen Übungen werden fleißig getrieben, und sind kürzich zwo Sectiones<br />
männlicher Subjectorum vorgegangen, denen mit nächstem eine dritte folgen soll, inzwis- 20<br />
chen aber ein hirsch, davon hiernächst ein Gerippe zu machen, eingekommen, und noch<br />
eine Sau und ein ungemein großer hund zu eben dem ende von dem König versprochen<br />
worden.<br />
Der H. Spener hat sich angestellet, als ob er nach Rußland in Czarische dienste gehen<br />
wolte, welches uns ein großer schade wäre, weil bei dem Medicinischen Abteil er fast der 25<br />
einige ist, der mit lust sich der sachen annimmt, und statliche Briefwechsel unterhält. Es<br />
ist aber davon wieder still geworden. Ich verbleibe mit schuldigem respect<br />
Eu. Excell. gehorsamster Diener Jablonski.<br />
Berlin den 27 Jan. 1714.<br />
Weil mir noch keine andere Adresse gegeben worden, finde ich mich genötiget, es bei 30<br />
der vorigen bewenden zu laßen.<br />
22. 8. 2008
638 transkriptionen 1704–1715 N. 556<br />
556. LEIBNIZ AN ANTON ULRICH<br />
Wien, 27. Januar 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Durchleüchtigster Herzog, gnädigster Herr<br />
5 Aus einem gdst n schreiben von der Churfürstin Durchl t muß ersehen, daß E. D.<br />
einigen anstoß von schwachheit gehabt, es tröstet mich aber daß sie dabey sezet, man<br />
hoffe es werde nichts zu bedeuten haben, weil des Erb-Prinz Durchl t samt seiner Gemalin<br />
D t in Hanover eben damahls erwartet würden; welches mich wiedrumb getröstet. Als<br />
der Kayserin M t E. D t schreiben ich allerunterthänigst überreichet; sagten S. M t die<br />
10 Medivi hatten E. D. die Ambra-Essenz wieder rathen. Ich unterehme mich nicht davon<br />
zu ertheilen. Es ist nicht ohne daß man Herz-stärkende sachen nicht täglich gebrauchen<br />
soll, wenn man aber deren gewohnt, ist auch bedencklich sie auff einmal zu unterlaßen,<br />
sondern man müste allmählig abbrechen.<br />
E. D. wißen daß iezo einiger streit wegen der succession von Florenz sich ergeben<br />
15 möchte, weil nun ich mich erinnere daß unter denen Manuscripten E. Durchl t vortreflichen<br />
Bibliothec, so aus Franckreich ehemalen von des Herzogs Augusti Hochloblichsten<br />
andenckens Durchl t gekaufft worden sich findet ein Tomus von rebus italicis, darinn insonderheit<br />
die Diplomata Caroli V so er erst Alexandro Medicaeo, hernach nach deßen<br />
todt Cosmo Medicaeo wegen des Regiminis Florentini gegeben, enthalten so habe davon<br />
20 gegen des Kaysers M t gedacht welche mir allergd st anbefohlen copey davon zu verlangen.<br />
Ich schreibe deswegen an den H. Hofrath Hertel, auch (weil der abwesend seyn<br />
möchte) an den Secretarium Reinerding, umb mir aufs schleünigste die Copeyen davon zu<br />
überschicken. Hoffe E. D. werden es gd st permittiren, auch selbst anzubefehlen geruhe,<br />
damit ich solche Copeyen mit der ehisten Post, sobald es thunlich haben könne. Beziehe<br />
25 mich in übrigen auff mein voriges, und verbleibe lebenszeit<br />
E. Hochfürstl Durchl t unterthanigster Diener G. W. <strong>Leibniz</strong><br />
Wien 27 Januar 1714<br />
22. 8. 2008
N. 557 transkriptionen 1704–1715 639<br />
557. J. M. VON DER SCHULENBURG AN LEIBNIZ<br />
, 1. Februar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
[P.S.]<br />
j’ai deia pret de 60 places d’examinées avec leurs attacques, defances et commant 5<br />
on les pourroient randre meilleures avec peu de frais sans toucher beaucoup au corp de<br />
la place, vous verrez si vous gouttez ce que je vous dis ici et quel usage vous en croyez<br />
faire je laisse tout a votre bonne disposition, on est bien lorsqu’on est entre les mains<br />
d’une Personne de votre merite, de votre habilité et de votre probité ainsi que je me<br />
rapporteray volontier et sans replique a tout ce que vous trouverez a propos. 10<br />
la mefiance entre le Roy de Pologne et le Tzaar augmante aulieu de diminuer ils sont<br />
fort attantifs les uns sur les autres si c’est un jeu pour l’amour du troisieme je n’en scais<br />
rien on se trompe moins en songant au pire, le traitté entre l’Empereur et le Tzaar doit<br />
se conclure de jour a autre, vous scavez pour quoy le conseill de l’E. peut et doit etre<br />
partagé la dessus, si cette conclusion a trainé jusqu’ici on croid que la faute en est au S r<br />
15<br />
Matcof, qui n’en a pas bien compris toute l’etandue et le profit pour les deux jnterressés;<br />
on accuse Göritz de Gottorf d’avoir fait faire des pas de Clerc par son scavoir faire et par<br />
des effets reels au Menchenkop et a Flemming, qui pourroient avoir des suites facheuses,<br />
je vous dis commant on raisonne sans vous garantir la verité du fait, c’est le temps qui<br />
nous en eclaircira, en attendant le tout reste entre Nous s’il vous plait en vous priant 20<br />
meme de me rednesser en cas que je donne à gauche, vos lettres vous les adresserez droit<br />
a Bronsuig au S r Korn, et ditez moy a quoy il faudroit songer a eplucher a fond et je le<br />
feray avec plaisir adjeu Dieu vous conserve je suis a jamais avec estime et attachemant<br />
votre tres humble et tres obeissant serviteur Schbg.<br />
22. 8. 2008
640 transkriptionen 1704–1715 N. 558<br />
558. G. W. WEDEL AN LEIBNIZ<br />
, 3. Februar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Perillustris et Excellentissime Domine<br />
5 Patrone Summe,<br />
Videor mihi bono omine Aetii Amideni nondum impressum Tomum alterum celeberrimo<br />
Tuo Nomini, ante triennium fere hoc, comendasse, post quam ab eo tempore ad<br />
aulam Imperatoriam supremum numen Te evexit. Merebatur id virtus Tua eminentissima,<br />
ut Augustissimae illi admotus uberrima commoda foenerari Reipublicae literariae,<br />
10 imo universae possis. Gratulor et laetor eo nomine, Deum O.M. precatus, ut felicissima<br />
omnia inde eveniant, et expectare queamus divite cornu copiae.<br />
Enimvero, quod tempore Socratissimae Electionis ominatus sum<br />
CaroLUm eLegIt DeUs;<br />
Davidis Syrique exemplo, in salutem incomparabilem Imperii, Te quoque Statorem,<br />
15 inter reliquos Sapientissimos Ministros, bonarum artium, et floris literarum extare voluit.<br />
Condonabis quaeso, ausibus meis, quod sustineam spem et vota mea exponere, concepto<br />
illo ipso momento, quo de fortunae et famae Tuae immortalis culmine certior sum redditus.<br />
Facile erit, si non grave est, et per ardua negotia licuerit, inspicere laudatum Tomum<br />
Graecum Aetii, et pro sapientissimo arbitrio hinc indicare, an possit forte sub auspiciis<br />
20 Augustissimi Imperatoris, extare publice hoc momentum preloque subdimereatur.<br />
Taces, occasionem mihi suppeditasse praefationem Cratonis, Trium Imperatorum<br />
Architari, in Scaligeri Exercitationes de subtilitate, extare etiamnum alicubi, sive in Bibliotheca<br />
Caesarea, seu privata aliqua, Viennae, quae desiderantur Mss. Basilii Valentini,<br />
quale fuit olim etiam Erfurti in Coenobis Benedictinorum, de quinta Essentia, alibi a me<br />
25 memoratum. Forte fortuna fieri potest, favente Deo O. M. ut in manus Tuas oculosque<br />
offeratur, vel inveniri possit talis thesaurus.<br />
Neque enim de nihilo est divina illa et sublima Chimia, nec apinae tricaeque et si<br />
quid vilius istis, dummodo fraudes ardelionum, quibus nugantes circumvenire solent, et<br />
amor habendi vanum, imo vel maxime et sumptus immensi tollantur, frustra impendendi.<br />
30 Imo ausim et illud addere, si operantibus huic arti in silentio et spe, citra illos sumptus<br />
adiosos, patrocinium, vel privilegium obtingat indemnitatis.<br />
Servet Te Deus, vir Summe! Dab Ienae MDCCXIV D. III. Februar<br />
22. 8. 2008
N. 560 transkriptionen 1704–1715 641<br />
Perillustris T. Excell. devotus et sincerus Cultor Georgius Wolffgangus Wedelius m.<br />
m.<br />
A Son Excellence Monsieur de <strong>Leibniz</strong> Conseiller Intime de Sa Maiesté Imperiale,<br />
tres humblement à Vienne. Franco.<br />
559. X FÜR LEIBNIZ 5<br />
, vor 4. Februar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Vor das Zimmer - -<br />
8 mal gespeist - -<br />
vor abends - - 10<br />
vor 7 maß bier - -<br />
560. LEIBNIZ AN WINDISCHGR ÄTZ<br />
Wien, 4. Februar 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Vienne 4 Fevrier 1714 15<br />
Monseigneur<br />
Ayant appris de M. le Comte de Jörger, que V. E. a parlé à l’Empereur en ma faveur,<br />
et ne sachant pas quand sa commodité permettra que je puisse avoir l’honneur de V.<br />
E. remercier en personne chez elle; je le fais par ces lignes, et je souhaite l’occasion de<br />
meriter sa bonté par mon zele. Mais j’ose encor adjouter une priere que j’espere qu’elle 20<br />
prendra en bonne part. L’Empereur m’a accordé un quartier et ma memoire avec la<br />
resolution favorable de Sa M té Imperiale et Catholique a esté porté a Mg r le prince<br />
de Schwarzenberg il y a deja quelque mois. S. A. m’a dit qu’il attendoit encor quelque<br />
notice de la part du Conseil Imperial Aulique. Et je crois qu’un mot de V. E. — dit en<br />
passant y suffiroit. Comme ordinairement la chose traine un peu je voudrois gagner le 25<br />
22. 8. 2008
642 transkriptionen 1704–1715 N. 561<br />
temps pour n’avoir point besoin de soliciter de nouveau à mon retour, me disposant à<br />
partir d’icy aussi tost que j’auray achevé de regler ce qui sera necessaire pour pouvoir<br />
subsister et qui ne se pourra sans une pension jointe aux gages ordinaires. Et ce qui V.<br />
E. en a dit à Sa M té n’y contribuera pas peu. Je suis avec respect<br />
5 Monsg r de V. E.<br />
A M. le Comte de Windischgräz.<br />
561. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 8. Februar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
10 Hochwohlgebohrner<br />
Sonders Hochgeehrter Hr. Geheimbder Rath<br />
Mein neuliches wird hoffentlich zuhanden kommen seyn, so werden sie auch durch<br />
H. Hodannen berichtet seyn, wie der Oberhofcommissarius Lochman sich erboten dero<br />
Garten entweder zu handeln oder zu miethen. Ich hatte vorher bey des Churf. Durchl.<br />
15 gelegenheit genommen von denselben zusprechen. Es schien als wenn er nicht sonderlich<br />
darnach fragte. Allein nachdem Hr. Lochman sich erboten ihn zu handeln, so hat H.<br />
Landdrost von Gehlen, wie er mich vor 2. tagen bey hofe gesehen, mich gebeten, ich<br />
mögte Ewr. Excell. schreiben, sie mögten sich nicht in verkaufung des gartens übereilen<br />
v. ihn nicht an H. Lochman laßen, sondern ihn so lange biß sie wiederkähmen, noch<br />
20 behalten v. bestellen laßen. Er könne sie wenig kosten v. vieleicht könten sie ihn denn<br />
mit mehrer avantage loß werden werden, woraus ich schließe, daß mein Gnädigster Hr.<br />
ein auge drauf habe, da er diesen sommer selbst mit den seiden würmern den anfang<br />
machen wird. der H. von Gelle läßet auch Ewr. Excell. ersuchen, Sie mögten so gut seyn<br />
v. in dero nächsten schreiben, ihn wißen laßen, was Sie von Ulrichen hielten, ob derselbe<br />
25 wohl bey den seidenwürmern zubrauchen sey v. die sache verstehe so daß man sich auf<br />
ihn verlaßen könte. Er habe bei Churf. Durchl. selbst v. auch bey Ihme umb beförderung<br />
angehalten v. zwar vorgeschlagen, wie er sich gern bey diesem werke gebrauchen laßen<br />
wolte: nun wiße man wohl daß er ein wenig liederlich gelebet: Doch wenn Ewre Excell.<br />
ihm ein gut zeugniß geben würden, so würde man vielleicht reflexion auf ihn machen.<br />
30 Der gute Mensch bittet inständigst hierum und wenn Ewre Excell. ihn hierunter mit<br />
22. 8. 2008
N. 562 transkriptionen 1704–1715 643<br />
Dero wort ein wenig beyspringen, so glaube, er könne zu einem kleinen emploi kommen.<br />
Unmaßgeblich meinte, es könte im schreiben an mich gesetzt werden daß er zwar vor dem<br />
ein wenig im trinken excediret, sich aber eine gute zeit her gebeßert v. zu verschiednen<br />
guten dingen, als unter andern dem seiden wesen appliciret, wovon er die manier, so<br />
er zu Berlin gesehen, hier ziemlich angebracht. Von dem Garten könten Ewre Excell. 5<br />
auch in gerneral terminis an mich schreiben, so daß dero brief produciren kann. Andre<br />
monita beyder sachen wegen könten auf ein separates blat vor mich beygeleget werden<br />
die französin, so Ewre Excell. einmahl bey den würmen mit rath an die hand gegangen,<br />
hat Ulbrichen, so viel ich mercken kann, sehr in die pfanne gehauen; aus diesem embaras<br />
aber können durch Dero recommendation Ewre. Excell. ihm helfen v. seiner also nach 10<br />
gerade laß werden. Den Garten habe gestern besehen v. ist freylich, wenn sie ihn behalten<br />
allerdings nöthig, daß nun stangen an die bäume kommen, indem die alten zu kurtz und<br />
die bäume, wegen schwäche das laub nicht werden halten v. gegen den wind bestehen<br />
können. Man müste auch nun eine kleine anstalt zur bestellung machen. Sonst laure<br />
noch hier umb völlige expedition meiner sache zu haben v. also völlig herüber ziehen zu 15<br />
können. Wolte gern ein mehrers schreiben allein eine sorte von fieber, so vom schnupfen<br />
glaube herkomt, überfället mich diesen augenblick daß unmöglich ein mehrers aufsetzen<br />
kann.<br />
Empfehle mich also Ewr. Excell. gehorsamst v. erwarte eine baldige antwort, so<br />
vorzeigen kann v. die in generalen terminis bestehe. Vor mich aber eine kleine neben 20<br />
instruction. Weil der Duchesne in einer Holländischen Auction ist, v. der H. Abt seinen<br />
wieder haben will, so habe Hrn. von Bernstorfs Excell. dahin gebracht, daß er itzt gekaufet<br />
wird. Ich bin<br />
Ewr. Excellentz gehorsamster Diener J. G. Eckhart.<br />
Hanover d. 8. Febr. 1714. 25<br />
562. J. M. VON DER SCHULENBURG AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 8. Februar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hannover ce 8 me de Fevrier 714<br />
Monsieur 30<br />
22. 8. 2008
644 transkriptionen 1704–1715 N. 562<br />
je me refere a mes precedantes que j’espere de se trouver entre vos mains, on croid les<br />
negotiations de Rastadt entieremant rompués et que la guerre va continuer l’Empereur<br />
n’y risque pour le presant pas beaucoup, et se peut latter de profiter par les revolutions<br />
quasi inmanquables beaucoup, cette Cour ici a les memes vués peutetre que Villars a<br />
5 arretté le P [?] de nouveau, cepandant son absance et son eloignem t de la Cour ne<br />
peut que prejudicier beaucoup, il n’y a qu’une bonne partie de l’Empire qui risque tout<br />
et qui mettera la Nappe, je crois que ce seront au bout du conte les membres de ce<br />
corp qui feront faire la paix, malgre tout ce qu’on leurs dira des suretés et des profits a<br />
l’avenir, et quoyque le grand leurre des hommes soit tousiours l’avenir, le mal presant<br />
10 etourdis trop, et nous rand si jmpatiants qu’il n’y a ni rime ni raison qui tienne contre<br />
cela, la Reyne d’Angleterre se porte mieux selon toute apparance Elle n’ira pas loin, ce<br />
qui cause du remuemant ici, il y a des gens qui tachent d’endormir, et de porter l’E. a<br />
rester les bras croisés et de faire agir son fils si le cas arrivoit, vous scavez mieux que<br />
moy que tamperamant et certaines circonstances ont bien plus de pouvoir sur l’esprit<br />
15 que toute la raison du monde, si on fait faire ce pas on peut echouer en peu de temp,<br />
et commant celuycy en cas qu’il reussisse traittera l’autre peu de gens entandent leur<br />
metier, et l’experiance de tant, d’années ni plusieurs exemples sont capables de randre les<br />
hommes plus sages, quel bonheur pour un souverain d’avoir des gens jntegres et habiles<br />
a son service, mais les jntrigues, l’ambition et leur propre conservation les occupe bien<br />
20 plus que ce qui regarde le Maitre,<br />
la maladie de la Reyne d’Espagne ne doit pas etre dangereuse a ce que le Marquis<br />
de Monteteon doit avoir dit, cet homme est fort habil et un a son but sous un air de<br />
franchise dont peu de gens se scavent garantir il y a adjouté que les Espagnols feroient<br />
naitre encor plus de difficulte que les Hollandois au suiet de leurs traittés et peutetre<br />
25 en auroit on pour deux ans on continue en Hollande a se dechirer entre eux, a se laisser<br />
corrompre, et a se conduire comme des hebetés, sans un Stadthauder ils sont perdus,<br />
ou en trouver qui soit capable de remedier aux mal si pressant, il y a je ne scois quelle<br />
fatalité dans la conduite des Etats qui leurs fait trouver leur rouine au moment de leur<br />
plus haute exaltation, ce qui me fait croire que le monde se gouverne de soy meme et<br />
30 l’habilité des hommes n’y a que peu de part, je ne vous dis rien de l’Italie il est bien sur<br />
que ces gens songent a s’armer pour ne pas faire deux fois la meme chose, cepandant les<br />
pretres et tant d’autres circonstances randront leur dessein d’une difficile execution, et<br />
les fera agir de tout temp en tattonant il y a trop de speculatif dans leur fait<br />
Göritz de Gotterfest ici vous le connoissez è questo basta, il voudra mener cette Cour<br />
22. 8. 2008
N. 562 transkriptionen 1704–1715 645<br />
ici a quelque demarche reele je l’en defie, on est trop sur les gardes bon Danois avec cela<br />
outre le panchant et la Hayne du Ministre envers le partis contraire voulez vous quelque<br />
chose de plus pour juger juste de l’avenir, s’il faut connoitre son fort foible, pour peu<br />
que le dernier se montre trop le mepris n’en est pas loin, et qu’en arrive t il, la Cour<br />
de Prusse agiroit sans doute pour peu qu’on gouttertoit leurs desseins ici; mais jllegen 5<br />
tousjours attantif de ce coté ici eloignera la bonne jntelligance entre ces deux Cours tant<br />
qu’il pourra; vous scavez la declaration du Czaar a l’egard des Danois ce n’est que pour<br />
jntimider la Cour de Berlin et sur tout jllegen [?] qui est timide a l’exes, ainsi qu’on<br />
tiendra les Esprits en suspans de meme que les demarches reelles, dont la Suede profitera<br />
considerablement, puisqu’un chacun doit observer son voisin de pret et n’osera songer a 10<br />
profiter de l’occasion pour avancer de plus en plus la ruine de cette Couronne, et ce n’est<br />
pas peu, le Czaar meme sera assez occupe a se garantir de tout coté, et il n’y a pas de<br />
tranquilité a esperer pour le Nord aussi longtemps que le Roy de Suede restera parmis<br />
les jnfidels car les Turques voudront profiter de l’occasion en cas que la guerre contre<br />
la France continue, vous etez dans une Cour qui a du rapport a tout, ainsi vous verrez 15<br />
plus clair qu’ici ainsi vous aurez la bonté de me redresser par tout ou je donne a gauche,<br />
ce qui ne peut manquer, n’etant pas dans les affaires mais la plus part a la campagne,<br />
que faire les hommes ne sont pas fait autremant, ils ne scauroient etre en patiance sur<br />
ce qu’ils sont on anticipe tousjours surt autruy et sur l’avenir, quelle bizarre condition<br />
que celle de ces animaux, qui aspirent a tout et ne jouissent de rien, si la guerre continue 20<br />
quoyqu’elle sera de peu de durée, je seray faché entre vous et moy, de n’etre pas de la<br />
partié, mais que faire je ne scavrois me jetter a la teté des gens, ni j’ai en vue quelque<br />
argant de plus moins, de rester le bras croisés je voudrois avoir une carriere pour faire<br />
voir le peu que je scais, et que l’on ne vaut pas moins que tant d’autres, si le P. voulut ce<br />
seroit bientost fait, mais on veut des gens souples et qui admirent tout, hereux, qui peut 25<br />
se deguiser jusqu’a faire le sot bien a propos, il faut prandre patiance et se tranquiliser<br />
apres avoir fait ce qui depand de nous, si vous trouves des couvertures et des occasions<br />
favorables souvenez vous de moy, je vous parle en amis etant entre les mains d’un homme<br />
sage et prudant, car je serois faché de paroitre en rien je suis tres sinceremant et plus<br />
que personne du monde 30<br />
votre tres humble et tres obeissant serviteur Schlg.<br />
22. 8. 2008
646 transkriptionen 1704–1715 N. 563<br />
563. LEIBNIZ AN JOHANN GEORG ECKHART<br />
, nach 8. Februar 1714.<br />
Überlieferung: L konzept:<br />
Meines Hochg. H. Rahts schreiben vom 8 Feb. habe zurecht erhalten, und bedancke<br />
5 mich daß selbiger mir uberschrieben was der H. Landdrost von Gehlen meinen garten<br />
betreffend gemeldet. Es weiß M. h. H. daß ich H. Hodann ordre geben gehabt mit dem<br />
H. OberCommissario Lochman zu schließen, wenn derselbe sich so weit herauß gelaßen<br />
daß ich damit zufrieden seyn könne. Weiß also nicht ob der schluß bereits geschehen oder<br />
nicht. Die Ursach warumb ich nicht ungeneigt den garten loß zu schlagen, ist weil ich<br />
10 wegen eines guthes in handlung stehe, und das geld dazu nuzlich anwenden köndte. Ist<br />
es nun mit dem H. OberCommissario noch nicht richtig, und es will der H. Landdrost<br />
mir das verlangte forderlichst verschaffen, so ziehe ich seinen vorschlag billig vor. Es<br />
wird aber der H. Landdrost selbst billig ertheilen, daß der garten über 4000 thl werth,<br />
weilen er mich über 3000 gekostet, und es nicht allein ein feines stück Erbland, von<br />
15 fast 3 morgen, guth land, wohl situiret, und wohl angebauet, samt zugehöhr; sondern es<br />
auch eine ansehnliche Baumschuhle ist, dergleichen sonst im Lande und nachbarschafft<br />
nicht zu finden, darauß viel 1000 Maulbeerbäume genommen, und ein sehr groß stück<br />
Landes damit besezet werden kondte. Und wenn nun ein ieder Baum vor ein geringes<br />
rechnet, würde ein großes heraußkommen. Wofern nun der H. Landdrost den handel<br />
20 beschleünigen kondte, würde es mir lieb seyn. Denn ich auch wegen meines anderwertigen<br />
handels getrieben werde, und den schluß nicht lange verschieben kan. Solte Churf. Durchl.<br />
darauff gdst reflectiren so wurde sie gewißlich nach ihrer generositat sowohl dieses alles<br />
als auch dieses in consideration ziehen daß [bricht ab]<br />
Ulrich ist ziemlich dem trunk ergeben gewesen, und hat daruber sich nicht wenig<br />
25 schaden gethan. Aber seine gesundheit hat ihn endtlich gezwungen sich zu moderiren.<br />
Es fehlet ihm nicht an verstand und activität, und solte er bey dem Seiden wesen nicht<br />
ubel zu brauchen seyn, weil er zu Berlin und alhier darauf acht gehabt, und von Leuten<br />
die mit der sache umbzugehen gewust sich instruiren laßen, bitte also ihn bei dem H.<br />
Landdrosten mit vermeldung eines unterdienstlichsten grußes von mir ohnbeschwehrt zu<br />
30 recommendiren<br />
H. Graf Giannini wil seine H. Sohne über Dreßden und durch Schlesien wieder zuruck<br />
kommen laßen; doch wenn der altisten vollig restituirt etc.<br />
22. 8. 2008
N. 564 transkriptionen 1704–1715 647<br />
P.S. Obiger Brief kan dem H. Landdrost von Geel gezeiget werden, und mochte ich<br />
wundschen daß der Handel forderlichst geschloßen werde.<br />
Man kan dem H. Landrost wohl zu verstehen geben, daß ob der garten mit den<br />
Baumen wohl 4000 thl werth, so würde ich doch in ansehen eines beßeren Handels wohl<br />
loßschlagen, wenn ich außer schaden gesezt wurde, und eben keinen großen gewinn suchen. 5<br />
Also wenn denen 3000 thl so er mich zum wenigsten gekostet, etlich 100 thl zugeleget<br />
wurden, so wurde der schluß sofort zu machen seyn. Und wurde ich lieber mit dem H.<br />
Landdrosten schließen, und nicht anders mit H. Lochmann als wenn sonst nicht fort zu<br />
kommen.<br />
Solte M. h. H. Raht bald abreisen, bitte inzwischen Monsieur Hodann wohl zu in- 10<br />
struiren daß er ferner mit H. von Gehlen enden konne<br />
Es ist in ubrigen guth ihn zu bedeuten, daß der grund meines gartens beßer als zu<br />
Herrnhausen, und wird Ulrich sagen konnen was ich mit den benachbarten felde der Fr.<br />
von Lude furgehabt, welches beßer fur des Churfursten Durchl in dem er von des Churf<br />
zu Lehn , und umb ein geringes zu haben. 15<br />
In ubrigen wil hoffen M. h. H. Raht werde sich wieder wohl befinden, dem ich<br />
bestandige gesundheit wundsche.<br />
564. LEIBNIZ AN HODANN<br />
, nach 8. Februar 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept: 20<br />
Ich habe H. Hodann zu erst wegen des gartens geschrieben daß ich Ulrichen dießmal<br />
die Nuzung davon gonne, als hernach H. Lochmanns vorschlag verstanden, habe gemeldet,<br />
daß ich von dem jenigen so über 2500 thl von H. Lochmann zu erhalten, Ulrichen quartem<br />
geben wolte. Vielleicht aber hat H. Hodann das lezte wegen neuer vorschläge des H.<br />
Landdrosten von Gehlen noch zuruck gehalten, ich schreibe H. Eccard einen brief den er 25<br />
dem H. Landdrost zeigen kan, will hoffen der H. Eccard werde noch in Hanover seyn. Wo<br />
aber nicht kondte M. Hodann ihn doch ohne Postscripto dem H. Landdrost zeigen ich<br />
recommendire auch Ulrichen darinn. Ich halte wie man darinn siehet auff 3000 thl und<br />
hoffe es zu erhalten wenn Churf Durchl dazu lust haben. Aber wenn da nichts thunlich<br />
und H. Lochman bestandig insistirte, hätte ich kein bedencken ein baar 100 thl von den 30<br />
22. 8. 2008
648 transkriptionen 1704–1715 N. 565<br />
3000 fallen zu laßen. Mir wäre es lieber wenn die sache kondte geschloßen werden vor<br />
meiner ankunfft. Ich solte meinen wenn es wohl gefuhrt wird durfften wenigstens 3000<br />
thl zu erhalten seyn zumahl wenn durch den H. von Gehlen mit des Churf. Durchl zu<br />
handeln. Die Ursache warumb ich eile ist im brief angeführet.<br />
5 565. G. L. RÖMELING AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 11. Februar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hannover den 11 ten Febr. 1714.<br />
Hochwohlgebohrner etc.<br />
10 Gnädiger großer Gönner<br />
Daß untern 10 ten Januarii a. c. Ew r Hochwohlgebohrnen Magnificenz mit einer<br />
geEhrtesten Antwort dero Unterthanig- Gehorsambsten Knechte gewürdiget, solches<br />
kann ich lebens lang nicht demeriren noch weniger vergelten.<br />
Alß nun aber wegen des gemeinen Raths Tituls die Taxa gestigen und solche Taxam<br />
15 noch zur Zeit von der Madame von Bothmarn nicht erfahren können.<br />
So wil mein voriges Unterthäniges Petitum anhero wiederhohlet, an bey vor jezo<br />
geflehet haben, Ew r Hochwohlgebohrnen Magnificenz, geruhen gnädig quaestionirte Taxam<br />
der Madam von Bothmarn ad referendum zu eröffnen.<br />
Ich rühme mich solchen nach nichts denn meine Schwachheit, Obgleich ein Attestatu<br />
20 Academicum, wie per Irennium de Annis 1691 bis 95 keinen fleiß erspart in hiesigen<br />
Collegio Conantium auch im vorigen Seculo auch mit befunden und um die 20 jahr<br />
meinen Nahesten advocando gedienet vorzuzeigen: Allein, in dem ex dicto Collegio schon<br />
einige dem gemeinen Raths Titul erhalten und andere denen ich Collegia privatissima<br />
Iuris gelesen gar wohl avanciret seyn, ich also bloß bey der Advocatie zu verbleiben gar<br />
25 wohl lust hatte, wann solchen mühsamen dienst gegen den Nehesten mit einen solchen<br />
mögte vergeselschafftet sehen.<br />
In erwartung deßen gnädigen Eröffnen empfehle meinen großen Gönner Götl. Obhuts,<br />
auch aber der beharl. gnade und verbleibe<br />
Ew r Hochwohlgebohrnen Magnificenz Unterthänig - Danck willig und gehorsamster<br />
30 Knecht Georg Ludewig Römeling<br />
22. 8. 2008
N. 566 transkriptionen 1704–1715 649<br />
A Son Excellence Monseigneur Monseigneur de Leibnitz Conseiller du Conseille de<br />
la Cour Imperiale et de Saint Empire et Conseiller Privé de S. A. Electorale de Br. et<br />
Lunebr. etc etc. etc. pour le pries à Vienne<br />
566. J. M. VON DER SCHULENBURG AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 1. Februar 1714. 5<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hannover ce 1 me Fevr. 714<br />
Monsieur<br />
Selon ma precedante je vous dois dire, que j’ay taché de faire parler et d’entandre<br />
parler sur votre suiet plusieures Personnes d’ici, l’E. que vous connoissez ne s’ouvre guere 10<br />
il est cependant sur, qu’il aura presantemant plus d’egard pour vous que cy devant, et<br />
qu’on vous laissera ici touts vos appointemants, il y a meme bien des gens, qui disent que<br />
vous avez bien fait d’avoir pris le service de l’Empereur ou vous etiez dans une situation<br />
a randre bien plus de service et a mieux faire connoitre votre merite que vous n’aviez<br />
jamais pu faire par ici Mesdames l’E. et la P. E. sont de ses santimants, et un Ministre 15<br />
m’a dit qu’on auroit pour vous touts les egards et que vous auriez vos appointemants<br />
comme cy devant, ce n’est que juste et si on faisoit autresmant on ne seroit pas en bon<br />
chemin, voyez si je vous puis etre bon a quelque chose et je m’y employeray de bon coeur<br />
par tout ou mon peu de pouvoir vous pourroit etre de quelque utilité, on a eté ici en<br />
de grand mouvemants, et meme allarmé a cause de la maladie de la Reyne d’Angleterre 20<br />
que tout le monde a cru morte; bien des gens ont deia brigué d’etre de ce voyage et ont<br />
songé a leurs equipages, j’ai eu matiere de me divertir sur bien des choses, cependant la<br />
santé de la Reyne est tres sujette à caution, Mad. l’Elect. a fait connoitre qu’Elle n’iroit<br />
jamais en Angleterre sans l’Electeur, celuycy dans le fond de son coeur ne voudroit pas<br />
arriver le cas, sapienti pauca, Mylord Duc m’a ecrit depuis peu de meme que Mons 25<br />
r Goslinga. l’un et l’autre etant fort de mes amis, il nous falloit une demie heure de<br />
conversation un cocquin d’ici m’a voulu faire passer pour Archi Turcs en Angleterre un<br />
de Seg r Wigs, m’en a avertis. quel pauvreté, et quelle malice! Mylord Duc en rid et le<br />
traitte de calomniateur; ou peut on etre en repos? Goslinga me dit dans sa premiere,<br />
qu’il etoit sur le point de signer ce traitté d’Espagnen, dans l’autre il allégue bien des 30<br />
22. 8. 2008
650 transkriptionen 1704–1715 N. 566<br />
raisons a m’en rien faire, il espere d’avoir un souverain aux Pais Bas qui voudra appuyer<br />
la succession protestante en Angleterre dont depandoit leur salut, il croid qu’il pourra<br />
peutetre avoir bientost du bruit en Angleterre ne predit rien de bon au nouveau Roy de<br />
Suede et raisonne differamant sur la traitté de Rastadt, les Hollandois pour etre rouinés<br />
5 n’ont pas besoin des ennemis davantages, je ne crois pas que depuis longtemps les affaires<br />
de l’Europe ayent eté si en crise que presantemant, il me samble, que l’on en est allarmé<br />
jusqu’ici, le Congres de Bronsuig s’en ira rn fumée selon toute apparance, on ne parle<br />
plus de l’arrivée de Flemming, ici, bien au contraire Nostitz part pour Dresden, Göritz<br />
de Holstein est ici, peutetre aurat on de quoy s’eveiller et sortir de l’etargie ou on se<br />
10 plait quelque fois tant, tousjours on ne me paroit pas tranquile, j’ecris a un amis et vous<br />
sçavez ce que Ciceron dit de l’amitie, si la guerre recommancoit ce qui ne manquera pas<br />
quand meme la paix se fera, je serois faché de rester les bras croisés, mais de me jetter<br />
pour cela a la tete des gens, ou de servir a des Princes, dans le service des quels je ne<br />
pourrois pas faire connoitre, le peu que je scais, ce que je ne ferois jamais, il faudroit que<br />
15 l’Empereur me prit sous main en son service, et que personne en eut connoissance, je me<br />
mettrois a l’instant en chemin, pour aller voir les places fortes au Pais Bas en Hollande<br />
le long du Rhin; Meuse et Moselle que je n’ai point encor vu, de meme que les situations<br />
et terrains les plus remarquables, et je passerois de la en Italie ou je ferois la meme chose,<br />
foissant des descriptions necessaires, de la manieres, comme vous en avez deja vu aupres<br />
20 de Moy, outre que je ferois encor d’autres remarques touchant les caracteres de certaines<br />
gens d’autrer choses qui regardent la politique dans un an je serois de retour a Vienne,<br />
et je suis sur que l’on auroit des lumieres et peutetre des ouvrages qui pourroient etre de<br />
grandes consequances tant pour l’apresant que pour l’avenir et tout cela ne coutteroit<br />
que peu de chose a L. apres quoy il faudroit travailler pour faire un projet general et<br />
25 particulier pour les frontieres et places de L. je n’ai parlé plus d’une fois au Comte de<br />
Zinzendorf qui le gouttoit beaucoup, il faudroit manier cette affaire tres delicatemant<br />
comme de vous meme, en parler directemant a l’Empereur, et en faire samblant de rien,<br />
sans cela on ne reussira pas, on pourra prandre de l’ombrage mal a propos<br />
je suis tres sincerem t , tout a vous et v.s. de bon coeur (votre serviteur?) Schoubg<br />
22. 8. 2008
N. 567 transkriptionen 1704–1715 651<br />
567. [JEAN-CHARLES DE FOLARD] AN [J. M. V. D. SCHULENBURG]<br />
Paris, 13. Februar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Paris ce 13. du Fevr. 1714.<br />
Si M r le Prince Eugene croit de nous endormir à Rastat, il se trompe, nous nous 5<br />
preparons à la guerre, et le Ministre travaille aux preparatifs de la campagne prochaine,<br />
sans trop conter sur la paix, on n’y conte pas, ainsi on se nous trouvera en etat de<br />
pousser la guerre avec vigueur, et il ne dependra pas de M r Voisin, qu’on ne porte la<br />
guerre jusque dans le coeur de l’Empire, et bien loin que M r le Prince Eugene rattrappe<br />
sa reputation perdue, il doit craindre d’achever de la perdre entierement, il est heureux 10<br />
qu’on n’ait pas fait la moitie des choses, que nous pouvions faire, et que je croyois qu’on<br />
feroit, il est heureux de ce qu’on ne l’a pas forcé dans ses retranchements, c’etoit par<br />
cette entreprise qu’il falloit commencer et l’obliger de se couvrir du Necker, pendant que<br />
nous aurions fait le siege de Philipsburg, dont la prise faisoit tomber Landau, et nous<br />
mettoit en etat d’entrer dans le coeur de l’Allemagne, je ne vois pas, que Landau ait ete 15<br />
bien defendu, quoyqu’il fut mal attaqué. Friburg n’a pas fait plus grande resistance, je<br />
vous le ferai voi quand il vous plaira, la ville n’a pas ete bien defendue elle a ete encor<br />
fort mal attaquée. L’Empereur a de fort mauvais Ingenieurs, fort peu intelligents dans la<br />
defence des places, j’en vois peu qui en sont capables, et l’on ne se rend pas habile dans<br />
le metier, si l’on n’en fait une etude profonde, il est rare, qu’on trouve peu des gens qui 20<br />
s’appliquent, et lorsque cela arrive, on ne manque pas de les perdres, ainsi il ne faut pas<br />
s’etonner, si dans toutes les choses de la guerre on voit faire une infinite de fautes toutes<br />
de plus grossiers, combien en a ton fait, bon Dieu, cela fait pitié, je me retrace tout ce<br />
que j’ay vu pendant le cours de cette guerre, et j’espere des les faire voir un jour, car un<br />
ouvrage de cette nature sera curieux et tres utile, je ne le ferai que pour son utilite, ces 25<br />
remarques aideront à me perfectionner dans un metier ou je tache de me rendre capable<br />
autant qu’il m’est possible: a quoy vous servira cette etude, me dires vous, Monsieur,<br />
puisqu’il ne contribue en rien à votre fortune? je l’avoue, mais le fruit que j’en retire est<br />
de satisfaire ma passion.<br />
22. 8. 2008
652 transkriptionen 1704–1715 N. 568<br />
568. J. F. HODANN AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 15. Februar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hochwolgebohrner Herr Reichshofrath und Geheimder Rath,<br />
5 Hochgebietender Herr.<br />
Gleich itzo überkomme, was Ew. Excellence von 5 Vierhel Jahren am haber-Gelde<br />
gebühret, und bringet solches 113 thl. 27. mg. Es ist meistens an kleinem Gelde bezahlet<br />
worden.<br />
Vor ein paar Tagen habe erst recht gehöret, wie es mit dem Garten stünde, daß<br />
10 nemlich der H. v. Gehle gesaget, es würde gut seyn, wenn Ew. Excellence den Garten<br />
dies Jahr noch selber bestelleten, und nicht aus den Händen ließen Wenn Ew. Excellence<br />
erst wieder hie wären, würde die Herrschafft schon drum handeln. Wird man also mit der<br />
zeit zur Bestellung Anstalt machen müßen. Doch werde vielleicht bald Ew. Excellence<br />
Meinung vernehmen über die in vorigen Briefen gemeldete Sachen. Vernehme, dem H.<br />
15 Professor Eckhart seyn nun 200 thl. wegen der Reise Unkosten, seine Sachen herüber zu<br />
bringen, zugesaget. Wie es sonst wegen seiner neuen Würde stehe, weiß ich nicht. Er läßt<br />
sich nicht gern Rath nennen. Den 6. und 7. dieses hat der hiesige Con-Rector Blumeyer<br />
einen Actum declamatorium halten laßen de fatis Galli sec. IV. in Oriente Imperatoris.<br />
Es sind dabey wol 30 kurtze Orationes gehalten, und sind die zuhörer sehr vergnüget<br />
20 worden. Der ietzige Cammer Agent ist Michel David, und ist bey Lefmannen Buchhalter<br />
vor deisem gewesen. Lefmanns Erben werden aber den Handel noch wol selber fortsetzen.<br />
An den Kinder Blattern liegen ietzo viel Kinder kranck, und sterben auch viel darann.<br />
Befehle Ew. Excellence dem Schutz Gottes und bin Ew. Excellence<br />
unterthäniger Diener Joh. Fr. Hodann.<br />
25 Hanover d. 15. Febr. 1714<br />
22. 8. 2008
N. 570 transkriptionen 1704–1715 653<br />
569. HERZOG LUDWIG RUDOLF VON BRAUNSCHWEIG-WOLFENB ÜT-<br />
TEL AN LEIBNIZ<br />
Braunschweig, 15. Februar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Bronsuic ce 15. Fevrier. 1714. 5<br />
Monsieur,<br />
J’ay vû par Vôtre Tres-obligante lettre; du 3. de Fevrier, de quoi Vous Vous voulés<br />
bien charger à mon occasion; n’aiant j’amais douté de la sincerité de Vôtre Amitié;<br />
je me ferois un sensible plaisir de Vous confier mes interets; mai aiant une fois resolu;<br />
de me resigner entierement à la volonté de Dieu; et d’attandre d’une Ame Tranquille. 10<br />
Tout ce qui me pourra étre destine par la haute volonté de Leurs Majestés Imperiales;<br />
sans demander je m’abtiens de charger Personne de mes desirs et de mes demandes; ne<br />
souhoitant rien; qui ne soit Avantageus à la gloire de Dieu; à celle de Ma Moison; et<br />
à la Satisfaction de mon prochain; JI Vous a mille obligations de vos offres; les quels<br />
j’accepte que Vous me voudriés bien recommander à leurs Majestes Imperiales et à leurs 15<br />
hauts Protection et Grace, et Vous prie d’estre persuadé, que je serois à jamais;<br />
Monsieur, Vôtre tres-Affectioné Louis Rodolfe. P. de Br. et de L. Prince de Blangenb.<br />
A Monsieur Monsieur <strong>Leibniz</strong>, Conseiller Privé de Son Altesse Electorale de Bronsuic<br />
et de Lunebourg à Vienne<br />
570. JOHANN THEODOR JABLONSKI AN LEIBNIZ 20<br />
Berlin, 17. Februar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wolgebohrner Herr Hochzuehrender Herr Reichshofraht,<br />
Hochgeneigter Patron<br />
Es hat meinem bruder geglücket mit dem König ein, mit der Köiginn aber zu mehr 25<br />
malen, von der Societaet und deren angelegenheiten zu sprechen, da denn er an beiden<br />
22. 8. 2008
654 transkriptionen 1704–1715 N. 571<br />
orten einen guten Eingang angetroffen, und gnädig angehöret worden. Was es aber vor<br />
eine folge haben werde, stehet noch zu erwarten. Der König hält viel auf die Anatomie,<br />
und läßet sie dieselbe nicht wenig kosten, nur weil das werk von dem H. Gundelsheim<br />
herrühret, und also auser der Societaet seinen anfang genommen, so kan ihr davon wenig<br />
5 zukehren, wiewol man nichts gesparet, sich mit dem H. Gundelsheim näher zu sezen, und<br />
wo möglich, das werk der Societaet völlig ein zu verleiben.<br />
Von dem H. Colas habe, seit dem er nach Magdeburg verreiset, nichts vernommen,<br />
kan aber nicht glauben daß er wieder zurück, viel weniger nach hause gekehret sei, ohne<br />
bei mir ein zu sprechen, erwarte also seiner alle tage. Seine Schrift von dem Zimmerwerk<br />
10 dergestalt absonderlich dem druck zu untergeben, habe schon vorgeschlagen, es scheinet<br />
aber weder Er dazu noch die HH. Directores zu verlegung der kosten große lust zu haben.<br />
Was bei der Societaet belangend die Teutsche orthographie aufgesezet worden, ist<br />
nicht zum offentlichen Druck, sondern nur dahin gemeint, daß der Gelehrten Meinungen<br />
darüber eingezogen, und nachmals als durch gemeine zustimmung ein beständiger Un-<br />
15 terricht daraus gezogen und aufgesezet werden könne, dieweil wenn schon die Societaet<br />
unter ihrem namen etwas heraus gäbe, solches gleichwol, ohne dergleichen vorhergehende<br />
beraht- und vernehmung vor ein privat werk angesehen, und keine mehrere folge als andere<br />
dergleichen Schriften mehr, haben würde. Was nun hier entworfen worden, soll nach<br />
und nach bogenweise ausgeteilet und herumgeschicket werden. Die meisten bei der Soci-<br />
20 etaet vorfallende sachen sind so bewandt, daß sie keinen langen verzug leiden, sondern<br />
bald abgethan werden wollen, worunter mehrenteils auch die Receptiones membrorum<br />
Societatis, dieweil sie bei gewißen occasionen sollicitirt werden, da man mit der Ausfertigung<br />
kaum fertig werden kan. Sonst würde nicht ermangeln von allem zeitigen vortrag<br />
zu tuhn.<br />
25 Dem H. Abt Varignon sein Diploma zu übermachen hat H. Herrmann übernommen,<br />
dem es auch nächstens zufertigen werde. Die Denkmünz vor den H. von Greifenkranz soll<br />
in vorraht verbleiben, und ich verharre mit schuldigem respect<br />
Eu. Excellence gehorsamster Diener Jablonski.<br />
Berlin den 17 Feb. 714.<br />
30 571. AUGUST HERMANN FRANCKE AN LEIBNIZ<br />
Halle, 17. Februar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
22. 8. 2008
N. 572 transkriptionen 1704–1715 655<br />
Halle den 17 ten Febr. 1714.<br />
Hochwohlgebohrner, und Gnädiger Herr,<br />
Mit sonderbaren Freuden habe ich E. Exc. gütige antwort auf mein an dieselbe<br />
abgelaßenes über Braunschweig erhalten.<br />
Die Reise des H n Grafen v. Dhona nach wien giebt mir neüe Hoffnung, daß für die 5<br />
verjagte aus Siebenb. noch was werde ausgerichtet werden können. Ich habe S r HGr. E.<br />
die Sache unterth g recommendiret, u. E. E. meldung gethan, wie treülich u. eiferich Sie<br />
sich der affaire bißher angenommen.<br />
Sonst hat P. Spenerus einen feinen Brief de historia Pietismi nach Engeland geschrieben,<br />
den ich aus deßen gedruckten Consiliis excerpiren laßen, u. an H.Pr. Voigt gesendet, der 10<br />
ihn E. E. communiciren wird, ob er vielleicht zu einiger hohen personen und ministren<br />
information gebrauchet werden könten.<br />
E. Exc. werden schon selbst, aus Liebe zu Gott u. zur wahrheit, das allermöglicheste<br />
in der gantzen Sache thun, daß darum weiter nicht bitten darf.<br />
Das Engl. Buch Corpus Legum - wird ein foetus seyn der Societaet de reformandis 15<br />
moribus, durch welche in der that sehr viel gutes in Engeland geschehen. Daß eine andere<br />
Societaet auch den Erziehung der Jugend gar sehr befordere, wird schon bekant<br />
seyn. Ich bin mit E. E. einerley meinung darin, daß das Werck der Gottesfurcht u.<br />
beforderung der Wißenschafft wohl vereiniget werden mögen, ja müßen; wohin meine<br />
wenige anstallten, darin sich ietzo über siebenzehnhundert kinder oder scholaren und 20<br />
120 Praeceptores befinden, ihr absehen haben Gott segne Dero guten Rath, so Dieselben<br />
S. Kays. Mayest. zu fundirung einer Societaet suppeditiren zu S. H. Namens Ehren und<br />
der gesammten Kirchen besten. Aber das gute zeügniß der warheit, so dieselben in Dero<br />
Theodic. abgeleget, haben wir uns unsers Orts herzlich erfreüet; Ich befehle mich Ew. r<br />
Exc. hohen Gunst, als 25<br />
Hochwolgeb. Gn. Herr, Ew. n Excellentz Gehorsamst-verbundener und Gebetschuldigster<br />
Aug. Hermann Francke<br />
572. LEIBNIZ AN KAISER KARL VI<br />
Wien, 18. Februar 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept: 30<br />
22. 8. 2008
656 transkriptionen 1704–1715 N. 572<br />
18 Feurier 1714.<br />
Seither nicht die gnade gehabt E. M. zu sprechen, hat sich die Welt ein baarmahl<br />
in der Menschen augen herumb gedrehet, bald zum frieden, bald zum krieg. E. M t aber<br />
sind allezeit in ihrem Centro ohnbeweglich blieben, und sind auf Dero und des Reichs<br />
5 Ehre und wohlfahrt und Dero Freunde beschüzung bestanden.<br />
Ich habe vor einiger zeit einige Considerations wegen der Rastadtschen negotiation<br />
aufgesezet, bloß und allein auß zelo für Dero glori die ich E. M t hocherleuchtetem judicio<br />
submittiret.<br />
Hernach habe E. M t das Florentinische Diploma zugefertiget, worauß E. M. ersehen<br />
10 haben werden, daß es allerdings mit Florenz bewand, wie ich gedacht. Weilen ich aber<br />
vernommen daß man die autorität meiner als eines privati communication in zweifel ziehe,<br />
so kan ich mich auff 2 loca publica beruffen hier und zu W. und die zu W. habe ich längst<br />
in händen gehabt alhier aber in meinen excerptis notirt gefunden. Hierauß kan man verstehen,<br />
wie richtig es seydaß die jura imperii et Augustissimae domus ex Archivis et Mon-<br />
15 umentis zusammen getragen, und wo nicht alzeit edirt doch ad perpetuam rei memoriam<br />
beygeleget werden, und weil nun E. M. geneigt mir eine pension zu geben gleich einigen<br />
andern Reichshofräthen damit ich alhier subsistiren könne, deren fundament und [ - ]<br />
hauptsächlich auff jura Archivi [ - ] Imperii gehen könnte, so bin ich geneigt, ein allerunterthänigstes<br />
memorial deswegen ehistens vermittelst des ReichshofrahtsPraesidenten als<br />
20 Hauptt meiner instanz E. M. praesentiren zu laßen und umb expedition deswegen zu bitten,<br />
daß solche pension zwar von anfang meiner anherokunfft angehe, aber die würckliche<br />
zahlung erst bey meiner stabilirung alhier erfolge. Wenn ich nun E. M. allergd ste intention<br />
dießfals weiß, werde ich würcklich die ansuchung thun.<br />
Weil ich aber mit wahrheit sagen kan, daß E. M t und des Teutschen Vaterlands<br />
25 glori und auffnehmen mir mehr anlieget als mein eignes, und ich hieher gekommen,<br />
nicht sowohl umb meinetwillen, da ich zu hause in ruhe und vergnügen leben kan, als<br />
zu dienst E. M t und des publici, so habe annoch schließlich einige meiner gedancken<br />
allerunterthänigst über die gegenwärtige conjuncturen erwehnen wollen. Ich stehe in den<br />
gedanken, es werde krieg oder frieden so hätte E. M t gewiße anstalten zu machen.<br />
30 Denn erstlich muß man die sachen immer aufs ergste nehmen damit man sicher gehe,<br />
vors andere so kan die extremität der nothdurft E. M. zum principio dienen in einigen<br />
wichtigen dingen zum besten ihres aerarii und ihrer unterthanen durchzudringen, die<br />
sonst in friedenszeiten nicht so plausibel seyn würden. Die Media Belli et pacis sind<br />
politica, oeconomica et militaria.<br />
22. 8. 2008
N. 573 transkriptionen 1704–1715 657<br />
Politica wäre die gefährliche Allianz zu verhindern, die die franz. gesinnten zu<br />
formiren suchen, denn solte die von statten gehen, so würde auch in friedenszeiten Dero<br />
autorität in Paris und in Italien sehr geschwächet werden.<br />
Oeconomica, und nervum rerum gerendarum betr. so ist hochnöthig zu betrachten,<br />
nicht allein wie E. M. mittel finden den krieg mit nachdruck zu führen, sondern auch 5<br />
miseriae publicae vorzukommen, darauß scelera entstehen, auch wohl hunger und pest,<br />
der armuth auszuhelffen und sie in arbeit zu stellen dazu gehöhren media extraordinaria.<br />
Ich approbire nur die vorschläge zu vermehrung der finanzen, die zugleich dem gemeinen<br />
wesen zum besten gereichen. Solche solten sich finden, und zwar einige ad tempus, und<br />
einige so ein neues jahrs revenum von etlichen millionen E. M. ohne beschwehrung der 10<br />
unterthanen gebe, davon etliche [ - ] köndten zum fundo dienen gelder aufzunehmen von<br />
etlichen millionen, so nach und nach absorbirt würden. Das übrige formirte eine Bursam<br />
secretam zu einiger disposition E. M. Viel solcher [ - ] sind vorhanden davon ich zwar<br />
nur einen theil und nicht in allem approbire, aber der [ - ] wegen konte man [ - ] M t [ - ]<br />
eine Commission formiren dergleichen media extraordinaria zu untersuchen. 15<br />
[- - -]<br />
573. J. M. VON DER SCHULENBURG AN LEIBNIZ<br />
, 18. Februar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
P.S. 20<br />
On vient de recevoir avis que la Reine se porte mieux, et qu’Elle a donné audiance a<br />
plusieurs Ministres. L’augmentation des trouppes en Hollande ne consiste qu’en quelques<br />
compagnies, que la province de Groningen a cassé. On tient le grand Thresorier Oxford<br />
pour un fourbe achevé. On croit tres certain que le traité entre Berlin et Hannover<br />
pourroit se faire, le principal point doit etre Nordhausen, quelque chose qui regarde 25<br />
Saxe-Lauenburg, de meme que le Cercle de Basse Saxe, outre plusieurs autres points.<br />
Illigen fait tout pour en accrochez la conclusion. Paris on croit qu’il y a de poison dans<br />
la maladie du Roy et de la Reine d’Espagne.<br />
Le Secretaire Opperman un de plus humbles et zelés serviteurs de Votre Excellence<br />
prend la liberté de marquer ici ses tres h. respects 30<br />
22. 8. 2008
658 transkriptionen 1704–1715 N. 575<br />
574. LEIBNIZ AN KAISER KARL VI.<br />
Wien, 20. Februar 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Wien 20 Febr. 1714.<br />
5 Allerdurchl.<br />
Weilen E. K. M t in herbeyziehung meiner wenigkeit unter andern auff die arbeit<br />
gesehen, welche von mir in untersuchung und anschaffung des jenigen mit einiger approbation<br />
gethan worden und noch gethan werden kan, so auß den Historien und Documenten<br />
zu erläuterung und behauptung Dero und des Heiligen Reichs auch Dero Erzhauses glori,<br />
10 würde und rechte gezogen werden möchte. Und solches nicht allein viel fleiß, sondern auch<br />
öffters kosten erfordert, außer dem auch die bereits allergd st verwilligte ordinari besoldung<br />
bekanter maßen nicht zulänglich, also daß bey denen gegenwärtigen Umbständen,<br />
ohne eine dabeygefügte jährliche Pension von Viertausend gulden, ich nicht bestehen<br />
kan, noch mich auß voriger verfaßung vernünfftig sezen köndte.<br />
15 Als gelanget an E. Kayserliche M t mein allerunterthänigst suchen, sie geruhen<br />
dießfals in gnaden, ein solch Eventual Decret außfertigen zu laßen, daß wenn mich alhier<br />
gebührend gesezet, oberwehnte jährliche pension vom anfang des jahres 1713 an, da ich<br />
hieherkommen mir gezahlet werden solle.<br />
Sobald solches seine richtigkeit erlanget werde meine einrichtung mit gottes hülffe<br />
20 zu beschleunigen nicht ermanglen, der ich verbleibe lebenszeit<br />
E. Kayserl. M t allerunterthänigster usw.<br />
575. LEIBNIZ AN TEUBER<br />
, 21. Februar 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
25 Motum perpetuum mechanicum a quoquam fuisse inventum non est credibile, nam<br />
meo judicio pugnat cum legibus naturae. Suspicor in rota quam vidisti aerem violenter<br />
inclusum egisse, sed post breve tempus rursus externa vi esse comprimendum. Si Autor<br />
22. 8. 2008
N. 576 transkriptionen 1704–1715 659<br />
Machinam suam bene clausam & si lubet sigillatam ad praestandum motum continuum<br />
saltem 24 horarum exhibere posset; vel etiam si testes adhiberet motus machinae sine<br />
nova ope per 24 saltem horas durantis & magna vi agentis, res magni momenti foret,<br />
etiamsi forte motus esset non pure mechanicus sed physicus. Rotae numeratrices verticales<br />
affixae cochlidiis et pentagonis poterunt circumagere rotam horizontalem sed alias 5<br />
atque alias successive. Et hae rotae horizontales poterunt ostendere numeros in lamina<br />
rotae concentrica et ei affixa per foramen transparentes. Ipsa autem rota horizontalis erit<br />
stellata, ita ut non tantum dentes ejus a verticali subjecta agitari possint, sed et desuper<br />
eis possit inseri stylus cujus ope pro additione & subtractione manu rota circumagatur.<br />
Suprema etiam pentagona per operculum eminentia non erunt negligenda, qui iis opus 10<br />
est ad dignoscendum utrum transportatio sit absoluta vel non. Crediderim hac mutatione<br />
facta, partem quae nunc mobilis est immobilem factum iri, & contra.<br />
576. LEIBNIZ AN ZANICHELLI<br />
Wien, 22. Februar 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept: 15<br />
Viro celeberrimo Johanni Hieronymo Zanichello<br />
Godefridus Guilielmus Leibnitius S. P. D.<br />
Egregio me nunere ornasti missa de Ferro ejusque Nive dissertatione multam eruditionem<br />
physicam spirante. Eoque magis me Tibi obstrictum fateor, quod in hominem vix<br />
nomine notum hoc beneficium collocasti. Legi avide nec poenituit. Didici enim inde non 20<br />
pauca, et quaedam ulteriore disquisitione digna notavi. Imprimis placuit chymiae cum<br />
mechanismo foedus, cum plerumque a vulgo utriusque partis, insociabiles hae doctrinae<br />
habeantur. Admiratus sum experimentum Tuum Mercurii ex ferro parati, et ad ferrum ex<br />
duorum transversorum digitorum distantia advolantis pag. 5. Quod utinam refici posset,<br />
vel ita certe describi, ut aliquando reficiendi spes supersit. Memini Alchymistas jactare 25<br />
Mercurium ex auro a se confici posse, eique id proprium esse ut ab auro attrahatur. Huic<br />
eorum promisso experimentum tuum nonnihil favet.<br />
Recte illos refutas pag. 10., qui ex Atomorum uncis omnem corporum firmitatem<br />
derivant. Unde enim ipsis illis uncis duritiem non dicunt. Etsi interim non negem a corporum<br />
inflexorum implicationibus. saepe firmitatem oriri. Idem de compressione Tabularum 30<br />
22. 8. 2008
660 transkriptionen 1704–1715 N. 576<br />
ab ambiente (quam recte pag. 11. memoras) dixerim. Nam ipsa quoque praesupponit Tabulas<br />
jam firmas. Originaria ergo firmitatis causa adhuc quaerenda est, petivi aliquando<br />
a motu conspirante. Quod notas cum Montanario (p. 12) frigore etiam rarescere ferrum<br />
cum extinguitur, ex eo oriris putem, quod calore rarefactum, a subito frigore extinguente<br />
5 in novissimo statu, in quo deprehensum est, conservatur, quemadmodum lacrymae vitri,<br />
quae itidem per extinctionem fiunt, et cavitatum plenae deprehenduntur.<br />
Mirum est, quod ais (p. 15) ferri calcem quocunque modo comparata fuerit, nulla<br />
prorsus arte in ferrum revocari. Vereor ne ferri incandescentia ex paucis ictibus, quam<br />
Cl. Marentius Berolini apud Hermannum Sansonium Chymicum vidit (p. 19) orta sit<br />
10 non ex peculiari ferri temperatura sed ex modo feriendi. Nam vidi egi per nostros fabros<br />
apud Herciniae mineras, ubi in officinam mane ingressi ignem non habunt, arreptum<br />
oblongum ferri parallelepipedum malleo ita percutere in acie ipsa duobus planis communi,<br />
nunc ab uno nunc ab altero latere, ut post paucos mallei ictus incandescat, et sulphur<br />
admotum accendat. Ferrum in insula Elva, aut apud Saganum Lygiorum aut propre<br />
15 Ambergam renascens deprehendi, ut habent quos citas p. 26 difficulter credo. Nam offendi<br />
in Hercyniae mineris quod renascentiam vulgo vocant nihil aliud esse quam aggestionem<br />
novae materiae jam ferro foetus ab aquis advectos.<br />
Et suspicor hodie non facile in terra quam nos adimus nova metalla generari, sed<br />
orta esse pleraque omnia eo tempore, quo nostri globi superficies ardebat de quo dixi<br />
20 olim in schediasmate Actis Lipsiensibus inserto, quod inscripsi Protogaea. Et magis magisque<br />
confirmor comparando producta terrae cum productis fornacum. Tu ipse pulchram<br />
meae sentententiae confirmationem ex Celeberrimi Vallisnieri narratione exhibes. Nam<br />
illa Moles inanis in qua minera ferri fusa intumuit, et quae fracta cavitatem exhibuit,<br />
cuius parietes erant vestiti pyramidibus innumeris; mihi videtur plane exhibere aliquid<br />
25 illi simile quod in Saxo vidi Herciniarum fodinarum. Saepe enim rupem perforando incidunt<br />
fossores in magnas cavitates quas Drusas vocant, quae similiter pyramidis crystalli<br />
duritiem perspicuitatemque habentibus sunt vestitae. Ita ab igne contingit crystallisatio,<br />
quam vulgo ascribunt non nisi aquis.<br />
Becherus (quem memoras p. 30) olim mihi juveni monstravit experimentum argillae<br />
30 cum oleo lini, in globulos formatae, et in retorta igne tortae, qui deinde tusi et loti<br />
materiam dabant magneti haerentem. Id experimentum nuper a viris peritis in Gallia<br />
renovatum est. Vellem tamen tentarent frustulum visibilis ferri inde conflare ne quis<br />
suspicetur esse magnetica ferri expertia.<br />
Inprimis autem menstruum illud laudo, et edi dignum puto quod (ut ais p. 34)<br />
22. 8. 2008
N. 577 transkriptionen 1704–1715 661<br />
si super subtiliorem ferri limaturam effundatur, et exinde extrahatur, certissima secum<br />
refert indicia cujuscunque in ferro accidentalis mixturae.<br />
Tecum sentio p. 40. cum in aquis cupro ditatis ferrum in cuprum mutari creditur<br />
(uti apud Neusolenses in Hungaria superiore) non esse transmutationem, sed meram<br />
transpositionem seu successionem cupri in locum ferri. suspicorque idem fieri in jactata 5<br />
Alchymistarum transmutatione cirmalbarium corporis in argentum.<br />
Optime divinasti (p. 45) aquam qua Cl. San - Hilarius utitur ad ferri solutionem<br />
aenigmaticam esse, et intelligi Antimonium operans in via sicca. et cum dimidia aut<br />
tertia parte Martis Regulum exhibens. Elegansque est experimentum ejus, subtilissimorum<br />
et condidissimorum florum ex hoc regulo prius depurato levi igne sublimatorum; 10<br />
quos inventor nomine Nivis Ferri cohonestat, et non male Tecum in re media prodesse<br />
judicat. Suspicor cognatam esse hanc nivem cum floribus Zinki, vel Lapidis Calaminaris<br />
de quorum usu non pauca habet Glauberus. Et dispiciendum disquirendumque relinquo,<br />
an non magis Antimonio quam ferro haec Nix debeatur; nam Antimonium facile in vaporem<br />
abire, et magnos in medicina usus habere constat. Sed si a ferro denominetur haec 15<br />
Nix, minus timebitur ab aegris, qui interdum solo Antimonii nomine tanquam terriculamento<br />
inepte turbantur. Ego vero quo plus Antimonii particeps videbitur, eo plus ab<br />
hoc medicamento expectandum puto.<br />
Quod superest vale vir Eximie, et cum inclyto Vallisnierio aliisque amicis naturalem<br />
scientiam ornare perge. Dabam Viennae Austriae 22. Februarii 1714. 20<br />
577. NOMIS AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 22. Februar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
H r le 22. de fev r 1714.<br />
Monsieur 25<br />
Je serois Monsieur dans une grande agitation pour Vostre santé, si Madame l’Electrice<br />
n’eut en la Bonte de m’assurer qu’Elle estoit bonne, et qu’Elle avoit reçeu depuis peu<br />
de vos lettres, parceque Vostre derniere me marquoit que vous estiés incomodè de la<br />
Goutte ce qui m’affligeoit beaucoup considerant aux douleur qu’Elle vous apporte: J’ay<br />
esté aussi pendant quelque tems incomodè d’une fluxion à la Poitrine qui m’a mesme 30<br />
22. 8. 2008
662 transkriptionen 1704–1715 N. 578<br />
obligé de garder la Chambre, mais Graces à Dieu Je me porte presentement mieux et<br />
souhaitte qu’il en soit de mesme de Vous avec un Ardeur tres sincere de vous obeir et<br />
servir. L’Acte pour la succession de la Toscanne qui fait tant de bruit paroit defectueux<br />
à ceux de Florence qui soutiennent que le General de l’Estat n’est pas seulement com-<br />
5 posé des Senateurs, mais aussi du Conseil des 200 Cittoyens, les quels n’ont pas estés<br />
appellés pour deliberer de la dite succession, afin d’eviter peutestre les Contradictions de<br />
ce Corps, que l’on connoissoit porté en faveur de l’Empereur et de l’Empyre; J’ay reçeu<br />
la dessus une lettre qui me fait appercevoir du mecontentement parmy le Peuple, et Je<br />
crois que quand S. M. I. fera publier par un Manifeste les raisons qu’Elle a sur cet Estat,<br />
10 Elle trouverà asséz de Monde qui se rengera de son party; Comme vous me dites dans<br />
Vostre derniere que le plus sur sera de porter la Cour Palatine à demander à S. M. I. la<br />
confirmation de l’Acte passé à Florence J’ay resolu de faire un tour à Dusseldorff pour y<br />
proposer cet expedient et voir quels seront les sentiments de cette Cour lá ayant d’ailleurs<br />
appris que ceux qui ont pris la resolution de faire passer l’Acte de la succession de la<br />
15 maniere que nous savons ont la temeraire pensée de la souttenir à quel prix que ce soit,<br />
fondéz dans l’esperance d’estre secondés par la France et par les Puissances Marittimes<br />
pretendant que ce soit un’Affaire resolue à Utrecht à la derniere paix, Ainsi J’espere dans<br />
peu de vous entretenir la dessus avec quelque certitude afin que vous en puissiéz informer<br />
S. M. I. et prendre avec Elle les resolutions que vous jugeréz plus convenables, n’ayant<br />
20 pour mon particulier aucun’autre. Veüe que celle de bien servir à S. M. et à meriter les<br />
Graces que vous me preparéz moyemant Vostre Protection de laquelle Je vous supplie<br />
tres humblement, et à estre persuadé que Je seray toutte ma Vie<br />
Monsieur Vostre tres humble et tres obeissant serviteur Nomis<br />
578. LEIBNIZ AN KAISER KARL<br />
25 Wien, 23. Februar 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Allerdurchleuchtigster Großmächtigster<br />
und Unüberwindlichster Kayser allergd ster Herr<br />
Beykommendes ist eine continuation der bezeigung meines Eifers zu dienst und Glori<br />
30 E. May t .<br />
22. 8. 2008
N. 579 transkriptionen 1704–1715 663<br />
Selbige werden längst erfahren haben, daß ich die Florentinischen Diplomata in<br />
einem Manuscripto Dero vortreflichen Bibliothec aufgesucht und gefunden. Ich erwarte<br />
noch eine Copey auß einem andern loco publico damit man desto weniger zu zweiflen<br />
habe an dem so ich zu erst privatim beybracht.<br />
Ich hoffe es werde bey E. M t Dero Reichshofrahts Praesident, als Haupt meiner 5<br />
instanz, meine Pension, so der ordinari besoldung beyzufügen nöthig zustande bringen,<br />
damit ich hernach abreisen könne, umb bald wieder zu erscheinen.<br />
Meine Labores pro juribus Imperii et Augustissimae Domus, ex Historia Documentisque<br />
et re Archivaria illustrandis können zu deren Ursach und grund dienen. Und ich<br />
verbleibe lebenszeit mit steter devotion 10<br />
E. Kayserl. und Catholischen M t allerunterthänigster treügehorsamster G. W. v.<br />
<strong>Leibniz</strong>.<br />
Wien 23 Febr. 1714<br />
579. HENNENBERG AN LEIBNIZ<br />
Braunschweig, 23. Februar 1714. 15<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hochwollgebohrner Herr Geheimbte Rath<br />
Großer Patron<br />
Ew. Excellence angenehme Schreiben sint mir alle woll behandiget en specie von 30<br />
und 14 hujus. Die einlagen sint bestens versorget, sonderl. an den H. General von der 20<br />
Schullenburg nach der gegebenen Addresse. Sonsten bitte ich in besten zu vermercken<br />
daß ich einige wochen wehrender unser Meße nicht so prompt antwordten können. Ich<br />
bin wegen vieler zu [ - ] und tägl. ambts affairen so überhäufft gewesen. daß ich meiner<br />
selber nicht mächtig gewesen.<br />
Von unßern Congres kan ich noch nicht viel melden. die Kayßerl. hohe gesandschafft 25<br />
ist schon etliche wochen hier gewesen. aber von andern ohrten hat sich noch niemandt ein<br />
gestellet beständig zu bleiben. man erwardtet Sie zwar. allein die Zeit passiret darüber.<br />
Des Regirenden Herrn Herzog Durchl. befinden sich gottlob iezo so zimlich. die<br />
Fürstin von Arnstadt Durchl. sint hier.<br />
Die übergabe Tönning und befreyung des Geheimbten Rath von Wederkop, wirdt 30<br />
22. 8. 2008
664 transkriptionen 1704–1715 N. 580<br />
manchen nun Sehr Sensible seyn er wirdt nach Coppenhagen gehen und sich bedancken<br />
folglich nach Stockholm zum Jungen Herzog. Ich bin mit allen respect<br />
Ew. Hochwollgeb. Excel ce Unterthänniger Diener H. G. Hennenberg<br />
Brsch. 23. Feb. 1714<br />
5 580. LEIBNIZ AN ANTON ULRICH<br />
Wien, 24. Februar 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Durchleüchtigster Herzog, Gnädigster Herr<br />
E. Durchl. werden mir das recht thun zu glauben, daß dero zufall mich recht betrübet,<br />
10 will nicht sagen bestürzet. Und nichts hat mich mehr getröstet, als der Churfürstin<br />
Durchl t gst es schreiben vom 13 hujus, darinn Sie meldet, daß E. D t Dero geschrieben, Sie<br />
arbeiteten, wieder an Ihrem Roman. Will also hoffen, daß E. D t sich wieder ganz wohl<br />
befinden: welches Gott vor lange zeit wahr machen wolle.<br />
inzwischen will hoffen die unterthänigste Schreiben so an Dieselbe abzulaßen ich die<br />
15 freyheit genommen, werden zu recht eingehändiget worden seyn. Von dem so wegen der<br />
Moscovitischen negotiation auff des H. von Mattueof begehren selbst an hand gegeben<br />
gehabt, will weiter nichts gedencken.<br />
Will aber hoffen, es werden E. D. in gnaden befohlen haben, daß die diplomata so<br />
Florenz betreffen, meinem begehren nach copiret werden sollen. und verhoffe sie also bald<br />
20 zu erhalten.<br />
Hier ist man noch wegen Krieges und Friedens in ungewißheit; zum wenigsten die<br />
so das innerste der Rastädtischen Handelung nicht wißen. Aber man kan nicht lange in<br />
dieser ungewißheit bleiben. Der Konig in Schweden soll wieder kranck seyn.<br />
Der Graff Dona ist vergangenen dingstags hier ankommen. Kan iemand ein guthes<br />
25 instrument seyn, zwischen dem hiesigen und Preüßischen Hofe ein rechtes vernehmen zu<br />
stifften, so ist er es. Denn es fehlet ihm nicht an guthem willen noch an gehöhr an beyden<br />
orthen.<br />
Der geheime Staats von Ilgen hat ihme seinen Vetter den jungen Thulmayer zum<br />
Secretario mit gegeben.<br />
30 Man will alhier sagen der Königl. Preüßische und der Chur Hanoversche Hof stunden<br />
22. 8. 2008
N. 581 transkriptionen 1704–1715 665<br />
in tractaten wegen Nordhausen mit Hofnung zum schluß zu kommen; weil nun vermutlich<br />
auch der Punckt des Rangs beym Nieder-Sachsen Creiß-Convent mit vorkommen wird,<br />
so zweifle nicht E. D. werden von allem wohl informiret seyn.<br />
Ich verbleibe lebenszeit E. hochfurstl. Durchl. unterthanigster Diener G. W. <strong>Leibniz</strong><br />
Wien den 24. Febr. 1714. 5<br />
581. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 25. Februar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Gnädiger H.<br />
Geheimbder Rath 10<br />
Auf meinen letztern brief erwarte mit verlangen eine antwort v. freue mich indeßen,<br />
daß Sie zu Wien gelegenheit finden eine neue Academiam Scientiarum zu stifften, wovon<br />
in der Hällischen Bibliotheque einige nachricht gefunden. Über mein Te deum bitte eine<br />
kleine censur aus. ich machte es damahls in eile. Inlage an Hrn. Grafen Giannini ersuche<br />
gehorsamst bestellen zu laßen. Ich wolte daß er die lieben Jungen Herren bald wegnehme. 15<br />
Alleine,es wollen beyde nicht gern von mir: Der ältere wegen der gemeinen studien; der<br />
andre aber wegen uhrsachen die mir eben nicht lieb sind. Ich nehme die freyheit Ew.<br />
Excell. dieses geheimniß zuoffenbahren, bittte aber umb Gottes willen, es ihren Hrn.<br />
Vater nicht zusagen. damit es nicht von mir aus komme. Es hat nemlich der jüngste H.<br />
Graf in der religion wunderliche scrüpel bekommen v. will par farce Lutherisch werden. 20<br />
Ich wolte nicht gern ein Apostel seyn v. rathe durchaus das gegentheil; allein er bleibt<br />
auf seinen fünf augen v. wird von Grillen gantz elend. Mich jammert des recht ehrlich<br />
gesinten Herren v. wolte ihn nicht gern miserable sehen. Daß beste wird seyn, daß er cito<br />
citissime nacher hauß muß v. der H. Vater ihn mit guten erst hinzukriegen suchet. Sonst<br />
befürchte, es werde wunderlich außschlagen. Wie ich gesagt, ich schreibe dieses Ewr. 25<br />
Excell. alleine, v. bitte diesen brief zuverbrennen, damit er niemand zugesichte komme.<br />
Sie werden der sache unvermerkt am besten rathen können. Hier werden Sie ein wenig<br />
mehr aufwenden müßen. In Helmstet haben sie ziemlich kärglich gelebt, auch mich noch<br />
nicht vor Collegium v. so viele mühe bezahlt. Ich werde auch nichts fordern, wenns nicht<br />
von selbst geschiht. Von der geschriebnen sache bitte nochmahls ihren Hrn. Vater nichts 30<br />
22. 8. 2008
666 transkriptionen 1704–1715 N. 582<br />
zumelden: indem ich nicht gern guter sentimenten verräther seyn mögte. Ich habe aber zu<br />
Ewr. Exc. das vertrauen Sie werden mir diese confidence nicht übel nehmen und glauben<br />
daß ich mit aller devotion sey<br />
Ewr. Excell. Meines Gnädigen Hrn. Geheim. Rath gehorsamster Diener J. G. Eck-<br />
5 hart.<br />
Hanover d. 25. Febr. 1714.<br />
582. J. M. VON DER SCHULENBURG AN LEIBNIZ<br />
, 25. Februar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
10 P.S.<br />
En ce moment je viens de recevoir l’honneur de la votre du 4. du courr. je me<br />
rapporte à ce que je vous marque par l’inclue et je vous repete que je me rendrai à Berlin<br />
peutetre plutot que la 15. du mois prochain et que je ferai tout ce que je pourrois selon<br />
vos bonnes intentions. Le Comte de Revenclau qui est ici de l’Administrateur de Holstein<br />
15 m’a dit que le Comte de Dohna etoit bien intentionné pour l’Empereur et bien vu de<br />
luy, il etoit instruit d’accommoder les brouillerie entre l’Empereur et le Roy de Prusse,<br />
comme aussi d’appuyer et de pousser en avant les desseins de son maitre à l’egard de<br />
Holstein, il y a ajoutoit que l’on contoit beaucoup sur cette negociation; il ne faut pas<br />
douter que Göritz de Holstein ne cherchera des appuys de tout coté, il est intime avec<br />
20 Flemming, ses conseils tendront surement de se lier avec la France et l’Angleterre et avec<br />
touts ceux qui pourroient contribuer à faire reussir ses dessein, vous connoisses l’Apotre<br />
et cela suffit, il n’a pas mal remué ici mais Bernsdorff doit avoir dit qu’il perdroit plutot<br />
la vie que de faire quelque chose au prejudice de sa patrie; L’affaire de Nordhausen<br />
doit etre quasi terminée à ce que l’on me dit hier. Les brouilleries avec le Landgrave de<br />
25 Hessen Cassel ont ete bien avant, cependant l’Electeur, moderé comme il est, n’a point<br />
pris feu la dessus, ainsi que le tout est autant que raccommodé. En Saxe on nie d’etre<br />
entré en alliance avec la France, les plus penetrants n’en doutent cependant pas, le S r<br />
Somme intime de Flemming et qui a rode avec plusieurs autres à Utrecht et à la Haye<br />
jusqu’à cette heure, ayant ete deja cydevant en France vient d’y aller presentement, il est<br />
30 Archifrancois et un petit fourlequet qui scait contrefaire l’homme de bien en perfection,<br />
22. 8. 2008
N. 583 transkriptionen 1704–1715 667<br />
vous juges bien qu’il n’y va pas pour rien. Mon Correspondant de France m’ecrit une<br />
longue lettre sur son travail de guerre, et sur des choses qui regardent l’affaire de Demain<br />
et des faits de la guerre passé. je vous envoi ce qu’il me dit au sujet de la paix et de la<br />
campagne passé. Si la guerre continue, les Francois tracheront de prendre Philipsburg,<br />
d’ou ils pousseront vers Heilbrunn, et meme s’il est possible jusque vers Nördlingen, car 5<br />
de vouloir entrer par la foret noire et de soutenir la guerre par là c’est trop difficile,<br />
sujet meme à des contretemps et demande bien plus de depense que de venir par le plat<br />
pais, est on tout a fait sûr du Duc de Würtenberg on est reduit à bien peu de choses<br />
en donnant le commandement general à ce Prince pendant l’absence du Prince Eugene.<br />
Le Prince de Bevern qui a servi à l’armee ne peut assez dire avec quelle pauvreté et 10<br />
negligence la guerre s’est faite cette année ici, tout a ete en confusion et desordre il n’y a<br />
pas des gens du premier ordre, personne pense a des voyes extraordinaires, on ne songe<br />
qu’à marcher le grand chemin et on est contant d’avoir achevé la journée et de voir la fin<br />
de la campagne: si j’avois l’honneur de vous parler une quart d’heure je vous expliquerai<br />
à fond ce qui en est la cause, trop de suffisance cause le mepris des autres et emperche 15<br />
de conferer et de concerter avec ceux qui pourroient donner de bons avis et les animer<br />
à se mieux prendre pour l’execution, vous en ferez telles reflexions que vous trouveres le<br />
plus à propos, on ne croiroit pas qu’il fut possible que les hommes puissent changer si<br />
vite du bien en mal et du mal en bien, il est difficile de prendre des messures justes avec<br />
de semblables mortels. 20<br />
583. [X] AN [J. M. VON DER SCHULENBURG]<br />
, 25. Februar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Le Congres de Brunsuic va assez lentement, et que se peut on promettre de cette assambée,<br />
pendant que les Puissances garantes des Paix du Nord me font aucun mouvement 25<br />
pour y concourir et que le Roy de Suede a declaré de ne pouvoir entrer en negociacion,<br />
que la France n’y fut admis, laquelle sans doute entretienne la Suede et la Holstein dans<br />
l’esperance de les faire retablir avec toute la satsisfaction et dedommagement, quand elle<br />
aura fini ses affaires avec l’Empereur et l’Empire, cependant les interessés flattés d’un<br />
coté de ces promesses, et de l’autre cote comme de Dannemarck de se maintenir aussi long 30<br />
22. 8. 2008
668 transkriptionen 1704–1715 N. 584<br />
temps qu’il peut dans la possesson et jouissance des pais de Sleswig et de Holstein, ne<br />
s’empressent pas serieusement à accomoder leurs affaires sous la mediation Imperiale, ils<br />
feront et recevront de part et d’autre propositions, afin qu’on ne puisse pas les accuser de<br />
ne vouloir pas donner les mains à un accommodement, mais leurs projets contiendront<br />
5 des conditions, qui seront tres difficiles à accomplir, Dannemarck et Holstein forment<br />
chacun des pretentions d’un dedommagement exorbitant, et la Dennemarck tandis que<br />
les conjonctures luy sont favorables; cherchera à renverser la Souverainete de Sleswic, qui<br />
luy a ete excrocquée se trouvant dans la detresse, et toutes ces difficultes ne pourront<br />
etre levées que par les Anglois, Francois et Hollandois, quand ceuxcy entreprendront<br />
10 serieusement à finir ces troubles, mais chacune des ces Puissances a encor assez à faire<br />
chez luy, et la France en tire cet avantage, que la division de l’Empire empeche à former<br />
contre ses forces les oppositions necessaires. Autres fois les Cours de Brandenburg et de<br />
Hannovre conjointement avec la Suede ont bien scu obliger la Dannemarck à retablir<br />
la balance des ses interets avec la Holstein et à les mettre dans un equilibre, lorsque les<br />
15 interets de l’Empire avec les Puissances etrangeres le demandoient, mais à cette heure les<br />
conjonctures et les conveniances de principaux membres du Cercle sont bien differentes<br />
et il arrivoit une revolution en Angleterre, on verroit encor d’autres machines et d’autes<br />
affaires.<br />
584. [X] AN [J. M. V. D. SCHULENBURG]<br />
20 , 25. Februar 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Le Cardinal de Noailles est veritablement exilé de la Cour, les remontrances du<br />
Chancelier faites à cet egard aiant ete inutiles; l’on s’attend à un grand schisme, car<br />
outre les Eveques qui refusent de signer, il y a une infinite des Curés memes qui le<br />
25 refusent aussi, on y voit sur cette matiere entre mill autres satyres ces vers:<br />
....... Patrum sententia fertur<br />
Vera Dei ac victrix gratia victa ruit<br />
Rex vult, lex non vult, Papa annuit annuit orbis<br />
Littera sacra vetat, Spiritus alme veni.<br />
22. 8. 2008
N. 586 transkriptionen 1704–1715 669<br />
585. LEIBNIZ, AUFZEICHNUNG<br />
, nach 25. Februar 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Observationes breves ad notas in Tedeum Laudamus Testiscum<br />
Ingeniosa quidem est derivatio vocis druse quasi druts, Dei vel Domini tanquam 5<br />
sit res divina seu a Deo immissa. Sed opinatus olim sum druse esse Blatter pustulam,<br />
rem cavam clausam in genere. Cujus indicium clarum satis habeo ex lingua fodinarum.<br />
Ibi enim drusas (drusen) vocant cavitates in media rupe deprehensas quarum parietes<br />
lapidibus crystalliformibus vestiti esse solent.<br />
Curtem vel Cortem, hortum, garten putabam esse ejusdem originis a waren, guaren, 10<br />
garden, warten<br />
Etymologia vocis Hexe ingeniosa est et erudita. Putem tamen amplius inquirendum.<br />
Apud antiquos Teutones nescio an nota fuerit<br />
Urkundono martyrium puto esse ab Urkund documentum, testimonium, testis, hodieque.<br />
Kascomot, videtur esse geschönet 15<br />
Angulus angel, et ����� ab eodem fonte. Conspirat Germanicum enge, latinum angustus<br />
Wahn olim spes hodie opinio. Etiam Latioris aliquando sperare idem est quod<br />
metuere ut apud Virgilium<br />
586. LEIBNIZ AN K. L. V. DANCKELMANN 20<br />
Wien, 27. Februar 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Generosissimo Juveni Carolo Ludolpho Danckelmanno:<br />
Godefridus Guilielmus Leibnitius S. p. d.<br />
Multum Tibi debeo, quod mei benevole meministi, animumque propensum novis 25<br />
literis gratulatoribus sub anni auspicia testari voluisti. Fecere distractiones non paucae,<br />
ut paulo tardius officio satisfaciam. Nunc ergo non tantum gratias quas par est agam,<br />
22. 8. 2008
670 transkriptionen 1704–1715 N. 587<br />
sed etiam cumulate omnia vicissim precor, quibus et Tuo ad praeclara erecto animo, et<br />
inclytae familiae votis satisfacere possis.<br />
Versaris in schola prae caeteris florente, in qua sunt insignes doctrina et ingenio<br />
viri, quorum meditationes, praesertim maturiores plurimo usui erunt. Sed quod caput<br />
5 est agis apud parentem, virum summum in rerum actu versantem, cujus institutione et<br />
exemplo Te magnis illis gerendis aptare possis. Temporis autem quod nobis plerumque<br />
parum cogitantibus defluit maximam rationem habendam censeo. Mea ejus paulo serior<br />
in fundo parsimonia est. Vellem tamen optime uti eo quod restat. Inde fit ut literis<br />
amicorum, benevolentiae significationem continentibus plurimum quidem deferam; illis<br />
10 tamen magis cupiar, que me docent incrementa literarum. Et vestra quidem Africa semper<br />
aliquid fert novi. Sed hae etiam regiones auspiciis Magni Caesaris aspirant paulatim ad<br />
meliores studiorum cultus. Quod superest vale et fave. Dabam Viennae Austriae 27 Feb.<br />
1714.<br />
587. J. F. VON ALVENSLEBEN AN LEIBNIZ<br />
15 Magdeburg, 5. März 1714. [554.]<br />
Überlieferung: K LBr. 10 Bl. 106-107<br />
Monsieur<br />
J’ay receu avec beaucoup de plaisir l’honneur de la votre du 14 Fevrier. La conference<br />
de Rastadt etant reassumée, on en doit tirer un bon augure pour une heureuse fin, et<br />
20 l’on parle deja de plusieurs conditions arretées à la dite conference et approuvées par les<br />
Maitres des illustres negotiateurs: Je souhaite que cela ait du fondement, cependant je<br />
suis encore un peu incredule sur ce sujet, parce que je m’imagine, que la France ne songe<br />
qu’à amuser le tapis pendant que la reconvalescence ou la prochaine mort de la Reine<br />
de la Grande Bretagne sont toutes deux à craindre, et je crois même, que si les traités<br />
25 etoient deja poussés jusqu’à la signature, la France trouvera toujours des echappatoires<br />
pour s’en 〈dedire〉, s’il arrive bientôt un changement en Angleterre. En attendant cet<br />
arrivement elle aura assés gagné par les dits traités d’avoir dissous la chaine, qui lie<br />
encore le reste des Alliés, de voir plusieurs d’eux desarmer dans la confiance à la paix, et<br />
de trouver partout en Allemagne le chemin libre de fomenter les jalousies et divisions et<br />
30 d’en profiter. Pour les surdits echappatoires s’il n’y en avoit d’autre, la seule allegation<br />
22. 8. 2008
N. 587 transkriptionen 1704–1715 671<br />
de ce que le Roy de France n’a contracté aucune obligation envers le Prince successeur<br />
de la Reine d’Angleterre, lequel a refuté de prendre part par une obligation reciproque<br />
à la paix d’Utrecht, pourra paroître suffisante au dit Roy, si bien qu’il me semble, que<br />
la paix qui pourra suivre les preliminaires de Rastadt, va meriter aussi bien que celle<br />
d’Utrecht le nom de platrée, et sur la durée de qui on ne pourra gueres compter. 5<br />
La Cour de Dresden donne à croire, que c’est pour sujet de pur amitié qu’elle est<br />
entrée en alliance avec la France; Mais voilà un nouveau paradoxe en Politique, plus<br />
grand que celuy en Theologie des Jansenistes de l’amour pur de Dieu separé de tout<br />
interest d’esperance et de crainte.<br />
Je souhaite, Monsieur, que Mr le Comte de Dohna reüssisse parfaitement à lever 10<br />
le mefiances de la Cour Imperiale contre la notre, et à retablir entre elles une heureuse<br />
intelligence. Le rappellement de nos trouppes de Limbourg en aura facilité le chemin, et<br />
si le point d’honneur ne s’en mêle trop de part ou d’autre; mais qu’on peut trouver des<br />
expediens à en sauver au moins les apparences, je m’imagine qu’on viendra bientôt à<br />
bout du susdit retablissement. 15<br />
Comme j’ignore les ressorts secrets des intelligences dans le Nord, dont vous faites<br />
mention, Monsieur, je ne puis vous en dire mon sentiment; Cependant notre Cour de<br />
Prusse doit etre fort excusable aux yeux du monde desinteressé si elle ne neglige pas<br />
à prendre des mesures et des precautions, car le feu du voisinage, l’exempte de tant<br />
d’etats ruinés, et la consideration que les Etrangers, qui jouent toujours les Maitres 20<br />
dans les quartiers septentrionaux de l’Allemagne et dans les [contrées] voisines, ne sont<br />
pas de la sorte de ces esprits, dont on est defait par le jeune et par la priere ou par<br />
les exorcismes de la Diete de Ratisbonne, doivent justifier ces precautions de reste. La<br />
conference de Brounsvig est encore infans in utero, un ministre precurseur de Dannemarc<br />
vient pourtant assurer que Mssrss de Rosenkranz et de Weyberg y vont arriver au plütôt. 25<br />
Je doute, que si même on vient au fait à la dite conference, les negotiations y soient pour<br />
suivrer jusqu’à la fin, et je crois plutôt qu’elles seront attirées et transportées aux traités<br />
dont la conference de Rastadt sert de preliminaire. Cependant qu’on acheve à Brounsvig<br />
ce qui s’y commencera, ou qu’on ne le fasse pas, il sera toujours pratiqué largement ce<br />
qui se trouve marqué dans quelques contracts des vieux temps: Et biberunt super hoc 30<br />
contractu. Les Ministres de Pologne et de Saxe ayant liberalement pourvû à ce besoin<br />
par l’envoy des vins pour plusieurs mille ecus.<br />
Le tour de voyage, Monsieur, que vous avez dessein de faire cet eté à Hannover, me<br />
fera, à ce que j’espere profiter de l’occasion de vous revoir et d’avoir l’honneur de vous<br />
22. 8. 2008
672 transkriptionen 1704–1715 N. 588<br />
assurer de vive voix ce que je fais avec toute sincerité que je suis avec un zele inviolable<br />
〈...〉<br />
à Magdebourg le 5 Mars 1714<br />
588. STEINGHENS AN J. M. V. D. SCHULENBURG<br />
5 London, 12. Mai 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Londr. le 1/12 Mai 1714<br />
Il y a eu depuis ma precedente le grands debats dans les deux Chambres, on y a<br />
dechiré à belles dents le Minostête present, ce qui se fait ici, principalement dans la<br />
10 Chambre basse, aussi inpunement qu’on se dit des injures sur la riviere de Tamise, mais<br />
le Ministére se met peu en peine, pourvu qu’il maintienne lá pluralité des voix, quand<br />
cela vient a des questions importantes, voila ce qu’il a fait jusqu’à present, et ce qu’il a<br />
la mine de faire jusqu’à la fin de la seance, et si le parti opposé vient de gagner plus de<br />
terrain qu’on n’avoit lieu de croire du commencement, c’est aux divisions survenues dans<br />
15 le Ministere meme qu’il s’en faut prendre. On travailloit depuis un an à ofer à Mylord<br />
Thresorier le maniment seul des affaires publiques, j’ai scu depuis le commencement<br />
quasi les differentes voyes, dont on s’est servi pour en venir à bout, mais je n’aurois<br />
jamais crû qu’on eut mis feu à la mine avant la fin de cette seance, et je me trompe<br />
fort, si les auteurs n’ayent raison un jour de regretter leur precipitation, car ou je ne<br />
20 connois pas mon homme, ou il leur taillera bien de la besoigne, principalement, si une<br />
intrigue, qui est sur le tapis, reussit: au reste vous pouves conter sur ses sentiments<br />
expliqués dans ma derniere, et il n’a jamais tant persuadé ceux qui en doutoient, que par<br />
sa declaration faite en pleine chambre le 5/16 du passé sur la question du changer de la<br />
succession Protestante, y aiant donné prise sur luy bien plus qu’il n’eut occasion de faire,<br />
25 s’il n’agissoit de bonne foy. La Maison de Hannover a sans contredit beaucoup gagné dans<br />
ce debat, et le parti de Toris d’Hannover, appellé ainsi pour le distinguer de Toris de la<br />
Cour s’est fortifié par là à une d’oeil, c’est là le parti qu’il faudra menager, car c’est une<br />
illusion de croire, que les Wighs seuls pourront introduire la Maison de Hannover. On<br />
verra comment cette Maison se prendra apres l’arrivée de Mylord Paget à la dite Cour;<br />
30 et apres l’interdiction de cellecy à M r le Baron Schütze, dont il est impossible de justifier<br />
22. 8. 2008
N. 588 transkriptionen 1704–1715 673<br />
la conduite (d’avoir demandé à Mylord Chancelier un Writt ou invitation de venir au<br />
Parlement pour le Duc de Cambridge sans en donner aucun avis à la Cour) a moins que<br />
d’avoir eu de tels ordres; j’en serois aussi faché que de voir le Prince Electoral ici contre la<br />
volonte declarée de la Reine, sachant, à n’en pouvoir douter, les consequences facheuses,<br />
à quoy telle entreprise pourroit mener, parce qu’on trouve la Reine plus resolue et plus 5<br />
ferme, qu’on ne l’a jamais crû capable de l’etre pour soutenir la gageure.<br />
que n’attend on plutot les voyes eclatantes de fait, que vous aves raison de demander,<br />
soit pour eloigner beaucoup plus le Pretendant qu’il ne l’est, soit pour affermir les<br />
garanties en faveur de la succession d’Hannover (car la demande à la Reine de mettre à<br />
prix la tete de son frere a ete traitée de folie par les Whighs memes, apres que leur pre- 10<br />
miere fureur fut passée) la Reine se trouve positivement engagée à l’une et à l’autre, mais<br />
qu’on ne provoque pas la jalousie extreme de regner de cette Princesse par des attentats<br />
à sa Souveraineté, qui la pourroient obliger à executer les resolutions violentes, que le<br />
dessein de la propre conservation est bien de fois capable d’inspirer Ministres, et tout<br />
cecy, dans un temps, ou il y a des moyens plus moderés et convenables d’arriver à son 15<br />
but, ou quelque deference montrée aux volontés de la Reine pourroit ramener l’esprit de<br />
cette Princesse, ou sa santé plus affermie, qu’elle n’etoit depuis un an, eloigne le danger<br />
de sa mort, et ou par un acte de Parlement on pourroit rendre legitime l’introduction de<br />
trouppes des Princes garants dans le Royaume, en cas de l’apprehension fondée de celles<br />
qui ameneront le Pretendant. 20<br />
P.S. Apres, Monsieur, avoir parlé des affaires d’autruy, parlons de nos propres, et<br />
permettes moy de vous prier de ne pas tarder de vous rendre à Hannover, quand ce ne<br />
seroit que pour le pretexte de la souhaiter le bon voyage au Prince Electoral, mais en<br />
effect pour l’empecher par les raisons alleguées dans ma lettre: comme M r Schütz s’est<br />
gouverné ici tres mal depuis le commencement, il merite qu’il serve de victime, mais quand 25<br />
à son Successeur, croyes moy sur mon honneur, si je vous dit qu’il n’a pas de plus propre<br />
que vous meme, deja la conclusion de la paix de Rastat apres tant d’autres exemples<br />
temoigne, que la qualite de Ministre ne derange pas a celle de grand general, et comme<br />
en ce cas le bien des affaires de l’Electeur et le plaisir de votre compagnie m’obligeroient<br />
à songer aux moyens de rester ici, j’ose vous assurer que mettant ensemble les affaires 30<br />
sur un pied tout different du passé, nous viendrions avec l’aide de Dieu à bout d’etablir<br />
la succession de Hannover dans la possession de ces royaumes aussi bien que de l’affermir<br />
quelque difference qu’il y ait entre l’un et l’autre. Tant que j’ai eu raison de croire que<br />
les Collegues du Conseil du Cabinet ne tendoient qu’à partager avec Mylord Thresorier<br />
22. 8. 2008
674 transkriptionen 1704–1715 N. 589<br />
la faveur et le secret de la Reine, je n’ai jamais pû m’imaginer qu’il y put avoir un Plot<br />
pour introduire le Pretendant, comptant que Mylord Thres. fut incapable de donner<br />
la dedans avant la derniere extremité qui etoit fort eloignée, mais depuis que j’ai lieu<br />
d’etre persuadé que ces Collegues, ayant commencé à s’emparer de l’esprit de la Reine,<br />
5 le souhaitent tout a fait hors d’employ, je sens le fagot, et juge par cette raison qu’il<br />
importe et aux Wigs et à la Maison d’Hannover extremement, de faire en sorte qu’il y<br />
soit conservé, et engagé par quelque espece de confidance particuliere d’etre assuré de son<br />
fait sous cette Maison, a fin de ne pas sortir de son emploi, car tout le monde convient,<br />
qu’on ne le luy otera pas, à moins qu’il n’en a envie comme il sembloit d’avoir, lorsqu’en<br />
10 dernier lieu il a demandé son conge, que la Reine a refusé. Si vous juges à propos de<br />
profiter de cette confidence delicate, ecrives moy, comme si c’eut ete un autre qui vous<br />
l’a fait.<br />
589. HASPERG AN LEIBNIZ<br />
London, 22. Mai 1714.<br />
15 Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Monsieur<br />
Croiant que Votre Excellence aura recu ma lettre du 16/27 d’Avril, je me donne<br />
l’honneur de Vous notifier, que j’ay recu une lettre de Paris, qui marque que je n’aye<br />
qu’à venir sans passeport, la paix etant publieé par tout. J’ay recu le Commercium<br />
20 Epistol. Collinsii par le Canal de M r Woodward et de M r Waller, J’ay eu beaucoup de<br />
peine à l’avoir, on dit qu’il n’y en a imprimés que fort peu. Je le donnerai cacheté à M r<br />
Hering, pour le rendre à Votre Secretaire à Hanover, pour le vous faire tenir au plutot<br />
avec le livre de M r Woodward.<br />
L’Autheur du livre (The Heriditary Right of the Crown of England) s’appelle M r<br />
25 Bedford et est condamné à une amande de 3000 marcs et 3 années d’emprisonnement,<br />
mais il a obtenu le pardon de la Reine, Mons r la Roche dit dans ses memoirs of literature,<br />
qu’un Espagnol a ecrit un livre et a soutenu que le Soleil est destiné pour le Paradis eternel<br />
et pour la demeure des bienheureux, et que M r Swinden Ministre Anglois mette l’enfer<br />
dans le Soleil, pretendant qu’il y soit la demeure des demons et des malheureux, il se<br />
30 fonde principalement sur le passage de Revelat. cap. XVI. v. 8.9. - Cette dispute me<br />
22. 8. 2008
N. 590 transkriptionen 1704–1715 675<br />
semble bien plaisante; L’Espagnol attribue cette place aux Catholiques Romains, sans<br />
doute à l’exclusion des autres, et l’Anglois n’a pas envie de s’y trouver. Cette Cession<br />
Angloise est bien prompte, et cette dispute touchant la possession du Soleil, s’est finie<br />
plus tranquillement que celle pour le commerce du monde, qui s’est trainé si long tems,<br />
et qui est enfin conclu entre les Espagnols et les Anglois, et à ce qu’on dit, au prejudice 5<br />
des derniers.<br />
Quand pour les livres que Votre Exce lle a demandé, je les ay envoyés avec ceux pour<br />
Mons r Stenguelin à Hambourg, qui prendra soin de les envoyer à Wolfenbuttel.<br />
J’ay oublié de dire qu’à la fin du dit traité de l’enfer, il y a une pensée d’un scavant<br />
nommé M r Waller Autheur of the History of Infant baptism, il dit que la terre 10<br />
est une planete, qu’elle sera changee en Comete, et sera bruleé un jours, quand elle<br />
s’approchera, come les autres planetes du soleil, et que la tere etant purifieé des hommes,<br />
Elle sera peutetre inhabiteé par une nouvelle esperance des inhabitants, qui se regleroient<br />
exactement à la volonté du Createur. le livre est ecrit en anglois in 8.<br />
On souhaite plus que jamais la presence du Duc de Cambridge, qui est le Prince 15<br />
Electorale d’Hanover, et on craint qu’il pourroit manquer son coup, en cas qu’il differeroit<br />
ce voyage d’Angleterre.<br />
J’envoye avec Mons r Hering, Collinsii Commercium Epistol., Woodwards Histor.<br />
Nat. illustrata, imprimé la semaine passeé, et les transact. philosoph. de l’anné 1711. et<br />
1712. ceux de l’anneé passeé ne sont pas encor tout à fait imprimeés. 20<br />
J’irai logé à Paris chez Mons r Spitzley dans la rue St. André des arts, où Votre<br />
Excell. pourra adresser mes lettres. Je partirai demain, s’il plait à Dieu pour Paris.<br />
Il faut que je Vous disse aussi que Mons r le Docteur Woodward seroit plus propre<br />
pour accommoder vos affaires avec M r Newton, que celui, à qui vous avéz ecrit sous mon<br />
couvert à cette heure, par plusieurs raisons, que je ne scaurois ecrire icy. Ich möchte lieber 25<br />
davon mündlich sprechen. Je suis<br />
Monsieur Votre tres obeissant serviteur<br />
à Londres le 22. May 1714. Hasperg.<br />
590. HASPERG FÜR LEIBNIZ<br />
, 2. Juni 1714. 30<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
22. 8. 2008
676 transkriptionen 1704–1715 N. 591<br />
[P.S.]<br />
Mons r Chamberlain me dit avanthier qu’il me vouloit envoyer une lettre pour votre<br />
Excellence. mais il ne l’a pas fait, peut etre qu’il sera trop occupé aujourdhui. Il me dit<br />
aussi qu’il avoit vu quelque papier imprimé peut etre à Vienne touchant votre dispute<br />
5 avec M r Newton, ce qui avoit eu quelques expressions piquantes, il croit qu’il seroit mieux<br />
d’apaiser cette dispute et qu’il contribueroit de sa part à une bonne harmonie, come etant<br />
bon Ami de Votre Excellence et de Mons r Newton.<br />
J’ay diné l’autre jour avec Mons r Flamstad chez Mons r Woodward où nous bumes<br />
à la santé de Votre Excellence.<br />
10 Je ne scai pas encor combien de tems je pourrai encor restér icy, Je vous avertirai<br />
aussitot que j’en serai assurè.<br />
Voicy la lettre encor de M r Chamberlain.<br />
591. LEIBNIZ AN DIE KAISERIN AMALIA<br />
Wien, 4. Juni 1714.<br />
15 Überlieferung: L Konzept:<br />
Puisque votre Majesté a la bonté de s’interesser pour moy, je diray pour son souvenir,<br />
que j’ay souhaité deux choses, l’une etoit que mes gages de Conseiller imperial Aulique<br />
Actuel, etant de 2000 florins annuels etablis par une ordonnance precise au Hof-zahl-amt,<br />
et qui ont porté Sa M té imperiale à m’en dispenser jusqu’icy soyent payés regulierement<br />
20 par quartier comme ceux des autres selon qu’on m’a promis, lorsqu’on m’a fait payer<br />
une Taxe de 1300 florins, car quoyque je ne sois point encor introduit dans le conseil pour<br />
des Raisons je ne laisse pas de travailler et d’avoir travaillé aux droits de l’Empereur et<br />
de l’Empire d’une maniere a paru satisfaisante.<br />
L’autre etoit que je fusse seur outre cela d’une pension additionelle de 4000 florins,<br />
25 sans quoy je ne saurois venir icy. Et je ne demande rien en cela qui soit sans exemple et<br />
fort extraordinaire, d’autres du meme conseil jouissant de telles pensions, quoyque mes<br />
services soyent bien anterieurs pouvant faire voir que j’ay rendu des services des le temps<br />
des Comte de Königsecke [ - - ]<br />
Quant au premier point je l’espere comme une chose que j’ay droit de moy permettre,<br />
30 on me doit deux ans et demy en vertu de mon decret, c’est à dire 4500 florins, et on ne<br />
22. 8. 2008
N. 592 transkriptionen 1704–1715 677<br />
m’en a payé que 500 c’est à lieu de 10 quartiers on ne m’en a payé qu’un. Et outre cela<br />
le voyage la subsistance et le Taxes me coutent plus de 400 florins.<br />
Apres cela je laisse juger à V. M. si je n’ay eu raison de demander une ordonnance<br />
au Hofzahlamt, pour etre payé regulierement de mes gages, comme d’autres.<br />
Mais quant aux 4000 florins de pension additionelle, il depend au bon plaisir de Sa 5<br />
Majesté de se declarer, si elle veut les faire établir avant mon depart, afin que je puisse<br />
regler mes affaires là dessus. ou si elle veut y faire mettre ordre dans la suite, afin de<br />
mettre en etat de venir icy et de mieux travailler à Sa satisfaction et service.<br />
Je laisse à la gracieuse bonté de V. M. d’en toucher ce quelle jugera apropros, et je<br />
suis avec devotion 10<br />
Madame de V. M.<br />
Vienne ce 4. de juin 1714.<br />
592. STEINGHENS AN J. M. V. D. SCHULENBURG<br />
London, 5. Juni 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: 15<br />
à Londres ce 5. du Iuin 1714.<br />
Il m’est d’un plaisir infini que mes sentiments s’accordent avec les votres la conduite<br />
que l’Electeur a tenu dans cette affaire delicate convaincra tout le monde impartial de la<br />
superiorité de son genie et ne manquera pas de Luy applanir le chemin de gagner toutafait<br />
l’affection de la Reine, il ne manquera pour achever l’ouvrage si bien commencé que le 20<br />
choix d’un Ministre habile et en meme temps agreable à cette Cour, au sujet dequoy<br />
je ne scaurois mieux penser que je l’ai fait, etant assuré d’ailleurs de n’en avoir pas le<br />
dementi ici.<br />
Ce n’est que là crainte de la venue du Prince Electoral malgré la Reine qui a fait<br />
trouver l’expedient de differer le vote unanime de la Chambee basse pour paier les ar- 25<br />
rerages de trouppes d’Hannover, je puis vous assurer malgré toutes les belles promesses<br />
des Wigghs, que le Parlament n’auroit jamais voté un sol pour la subsistance de ce Prince<br />
venu contre la volonté de la Reine, et je puis vous dire de plus d’avoir appris de gens du<br />
premier ordre, que si ce Prince fut arrivé de cette maniere dans le royaume, le Pretendre<br />
n’auroit manqué de le suivre immediatement et de trouver toutes les dispositions que le 30<br />
22. 8. 2008
678 transkriptionen 1704–1715 N. 593<br />
depit et la rage d’une Cour et d’un parti insulté peuvent inspirer, tant on a d’horreur<br />
de retomber sous la domination de Wigghs, dont la haine ne se scauroit mieux comparer<br />
qu’à celle des Paisbas Catholiques contre la domination Hollandoise, soit pour l’atrocité,<br />
soit pour l’etendue, etant assuré qu’il y a plus de 30. Torys dans le Royaume contre un<br />
5 Wigh.<br />
Vous avez parfaitement bien deviné au sujet de notre homme, et il est deja si avancé<br />
dans votre projet de terasser son adversaire qu’on croit assuré, que celuyci quittera la<br />
partie.<br />
La lettre de Votre amy est ramplie des raisonnements du premier ordre, je me reserve<br />
10 le plaisir d’y respondre en detail par ma prochaine, vous assurant que vous pouves conter<br />
autant sur le bon usage que sur la sincerite de l’attachement inviolable, avec lequel je<br />
593. LEIBNIZ AN GRAF SCHULENBURG<br />
Wien, 6. Juni 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
15 Vienne ce 6 de juin 1714.<br />
Monsieur<br />
Je pretends partir d’icy en peu de semaines pour me rendre a Hannover; ainsi j’auray<br />
l’avantage d’estre plus pres de vous; si ce n’est que vous entreprennes un voyage, dont<br />
j’espere d’etre averti.<br />
20 Vous savés, Monsieur, que les choses ont fort changé de face depuis peu en Angleterre,<br />
par la declaration de plusieurs Torris contre le Ministere, entre autres du Lord Anglesey<br />
dont le Chevalier Hammer orateur de la Chambre des communes est un ami intime à ce<br />
que’on m’a dit et a aussi commencé de faire connoistre publiquement qu’il croyoit non<br />
seulement la succession protestante, mais aussi la religion protestante meme, et la Reine<br />
25 avec la Nation en danger.<br />
La demande aussi d’un Writ que M. de Schuz a faite au chancelier a causé un<br />
changement notable dans les Esprits. Et la defense de la Cour faite a M. de Schuz,<br />
avec son depart aussi bien que le depart subit de Mons. Harley d’Hannover allarment<br />
les esprits, et font soubçonner de plus en plus quelque mauvaise intention du Coté du<br />
30 Ministere.<br />
22. 8. 2008
N. 593 transkriptionen 1704–1715 679<br />
Mad. l’Electrice me fait l’honneur de me mander que c’est Elle qui a donné a M.<br />
Schuz ordre de demander ce Writ et qu’Elle a refuse une gratification que M. Harley luy<br />
a offerte de la part de la Reine; pretendant qu’on luy doit un Etablissement ou Liste<br />
Civile dans les Formes. Comme a la premiere personne apres la Reine.<br />
Nous verrons si la Reine temoignera une repugnance positive contre le passage du 5<br />
Prince. Car on voudra peutetre avoir là dessus une declaration plus expresse. La France<br />
semble menacer qu’Elle assistera la Reine si on luy fait du deplaisir; et cherchera peutetre<br />
un pretexte pour couvrir ses intentions en faveur du pretendant. Ainsi il faut agir avec<br />
beaucoup de circomspection, mais aussi il ne faut point se rallentir.<br />
Il semble maintenant que le Roy de Suede pense serieusement à son retour, et pour- 10<br />
roit le prendre par les terres hereditaires de l’Empereur, puisque c’est le chemin le moins<br />
embarassant. Car on sait que M. Bernhoek Secretaire resident de Suede icy en a parlé au<br />
Prince Eugene, il n’y a que peu de jours. Le Prince luy a dit que le Roy de Suede avoit<br />
traité fort cavallierenent l’Empereur Joseph mais puisque c’estoit une chose terminée par<br />
un Traité que sa Majesté Imperiale vouloit bien l’oublier et donneroit au Roy de Suede 15<br />
en toute occasion convenable des marques d’amitié et de distinction, et que le Roy seroit<br />
bien reçeu s’il passoit par ses Etats. Les apparences sont qu’il passera par la Wallachie,<br />
Transsyvannie, Haute Hongrie, Silesie, et pays de Brandebourg; jusqu’ en Pomeranie, et<br />
le General Lieben a ecrit aussi que le depart du Roy se feroit appacemment aus mois<br />
d’Aoust et que les Turcs n’en seroient point fachés. 20<br />
L’arrest et l’evasion de M. Eccard a Goslar fait grand bruit icy et cause une contestation<br />
entre la Cour Imperiale et la S me Maison de Bronsvic. Mon avis seroit que M.<br />
Eccard, s’il est innocent, comme j’ay du panchant à croire; feroit bien de demander en<br />
justice et dans les formes une restitution in integrum contra id quod vi et metu gestum<br />
est et contre une obligation qui luy a eté extorquée metu mortis. Et de cette maniere (s’il 25<br />
donnoit caution en meme temps) l’affaire de l’arrest et l’[ - ] de la Maison de Bronsvic<br />
cesseroit.<br />
L’Imperatice va a Bade 2 ou 3 jours. J’en suis faché, car cela marque que les bruits<br />
favorables n’ont pas encor eté bien fondés. Peutetre que j’auray encor l’honneur de vos<br />
lettres avant mon depart et je suis avec Zele 30<br />
Monsieur de V re E ce le tres humble et tres obeissant serviteur <strong>Leibniz</strong>.<br />
22. 8. 2008
680 transkriptionen 1704–1715 N. 594<br />
594. CAROLINE AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 7. Juni 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hanower le 7 juin 1714.<br />
5 Le seulle avantage que j’ay diray, Monsieur, de toute les avantage qui adantoit M r<br />
le P. E. et votre lettre que vous mavez écrit, M r le P. E. vous a beaucoup d’oblication<br />
de vous inderesser sy fortement pour luis. il auroit estte a souhaitter que tout le monde<br />
eut heu les mes santiment, se n’est pas la feaute de M r le P. n’y de tout les honneste<br />
geans d’isy, il a remuez ciel et tere, et j’ean a’yèe parle moy même tres fortement a M r<br />
10 l’Electeur. nous avons estte deans la crisse jusqu’avant hier au on a receu un Courie de la<br />
Reine avec des lettres pour M. d l’E. et M r l’E. et le P. E., qui sont d’un violances dinge<br />
de Milord Bullinbrock, et par la le P. E. ces veu presque sans esperance daller prander sa<br />
seances celon ses droits, Je ne scais ceque le monde peu juger de la [contevuité] que nous<br />
avons denu isy, je ne regrede pas teans la perte que peudestre nostre contevuite nous<br />
15 adirera que d’avoir an quelque manier apandoné linteres de notre S t Religion la libertèe<br />
d’Uropè, et tans de pravez et honeste amis an Angeltere, je n’ay d’autre consolassion<br />
que d’avoir veu humenent faire dont au P. pour obdenir c’este permission. M d l’E. ces<br />
joint a leuis, et ille veulle anvoiyer leurs lettres de la R. qu’il on receu an Angeltere, M r<br />
le P. ma chargè de vous prier Monsieur d’assurer M r le P. de Savois, de ces tres humble<br />
20 service, et de le prier tres instanment de ne luis rien ynputer an toutre ceste afaire qu’il<br />
savoit que M r le P. la voit trouvez bon et apropo il y a plus de deux anne que sy sa avoit<br />
despantu de luis. il aurais desferais d’apore au santiment d’un sy grand homme pour<br />
le quelle il avoit teans de venerassion, mais que tous avoit estte innudile, je ne trouvez<br />
taure consolassion que destre persuadée que la providance fait tout pour notre bien, et<br />
25 votre prefaces sur la Doeodyces, mest d’un grand secour, enfin Monsieur jamais chacrin<br />
ne ma pareu sy vivez et insutenable comme ce luis la. Je crains pour la sante du P. E.<br />
et peutetre pour sa vie, J’espere que votre retour restera fixees a la S t Jeans. il n’y aura<br />
personne qui an sera plus a’yssez que M r le P. et moy, qui nous feron toujours un plaisir<br />
de vous marquer an toute les occasion que nous somme de vos amies<br />
30 Caroline.<br />
Mande moy je vous prié ce que le P. Eugene vous a repondu, et ce que lon dit a la<br />
cour de notre condevuite.<br />
22. 8. 2008
N. 596 transkriptionen 1704–1715 681<br />
595. LEIBNIZ, GEDICHT AUF SOPHIE<br />
, nach 8. Juni 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Die Sich schohn auf der Welt geschwungen Himmel an,<br />
Gott ohne falsch geliebt, den Nechsten guths gethan 5<br />
in unglück nicht verzagt, im glück Sich nicht erhoben,<br />
Und alles angesehn als käme es ihr von oben;<br />
Die mit der hoheit glanz dir Demuth vergesellt.<br />
Verstand und Tugend Sich als Richtschnur vorgestellet,<br />
Sechs tapfere Söhne vor Europens Zier gebohren, 10<br />
drey vor das vaterland nicht ohne trost verlohren;<br />
Die ihr sonst hohes haus noch herrlicher gemacht<br />
und über Moses worth der jahre Zahl gebracht:<br />
Die kann, wenn Gott befielt, ohn alles vorbereiten<br />
Beherzt, Sophien gleich, zum bessern leben schreiten. 15<br />
596. LEIBNIZ AN GRAF SCHULENBURG<br />
, [9. Juni 1714].<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Je vous ay écrit par la poste precedente: Mais la votre que je viens d’avoir l’honneur<br />
de recevoir; me pousse a vous repondre promtement. Votre ami d’Angleterre parle asses 20<br />
naturellement. Je conviens avec luy que la santé de la Reine n’est pas tant en danger<br />
qu’on a dit, et que cette Princesse est capable de prendre les resolutions les plus violentes,<br />
si on la poussoit à bout. J’ay tousjours esté d’avis qu’on doit la menager, non pas par<br />
crainte, mais par le principe de la raison. Il est juste qu’on la respecte et qu’on ne la<br />
trouble point dans son gouvernement, tant qu’Elle en use aussi comme il fant pour la 25<br />
succession. Je veux croire que Mylord Tresorier est de ce sentiment de la moderation,<br />
et ne voudroit pas pousser les choses à l’extremite de part et d’autre. Mais apres le<br />
22. 8. 2008
682 transkriptionen 1704–1715 N. 596<br />
grand mal que le Ministere present a fait à l’Europe et à la religion protestante par sa<br />
paix precipitée, dont on ne peut comprendre aucune raison si non que cela favorise le<br />
pretendant; et apres le danger ou ces conseils ont mis l’Angleterre, est il juste qu’on<br />
soit à la discretion et qu’on depende du caprice de certaines personnes? Je suis asseuré<br />
5 que Mylord Tresorier voit cela mieux que personne, mais il a voulu s’ avancer, et il veut<br />
se conserver. Cela l’a fait donner dans des conseils qu’il ne voudroit peutetre pas voir<br />
reussir, et cela l’empeche de travailler ouvertement à ce qui seroit necessaire mais qui<br />
pourroit deplaire. Je ne voy pas pourquoy on fasse tant de bruit contre M. le Baron de<br />
Schuz. On blame seulement dans sa conduite de s’etre adresse au Chancelier et non pas<br />
10 à la Reine. Mais quelle raison pouvoit l’obliger de s’ecarter de la route ordinaire de tous<br />
les Pairs, qui est de s’adresser au Chancelier. En user autrement etoit mettre le droit<br />
du Prince Electoral en doute; et la Cour a reconnu ce droit puis qu’Elle a adonné au<br />
Chancelier d’agir selon la loy, et que là dessus le Chancelier s’est crû obligé d’envoyer<br />
le Writ. Cependant autre chosè est se mettre en estat de venir, autre chose est venir<br />
15 effectivement. Et on peut croire que Mg n l’Electeur auroit taché de ne faire passer le<br />
Prince qu’avec les bonnes graces de la Reine. Mais pourquoy sa té peut elle s’y opposer; si<br />
la succession protestante ne luy deplait pas? Ce jeune Prince est eloigné de la Couronne;<br />
son ayeule et son pere estant en vie: ainsi il ne donneroit aucune jalousie a la Reine,<br />
au contraire il la respecteroit en mere et luy marqueroit beaucoup d’attachement et la<br />
20 Princesse Electorale ne le feroit pas moins. Je suis asseuré que si la Reine les connoissoit,<br />
Elle les aimeroit comme ses Enfans. Je suis surpris d’un mot de votre Ami, ou il dit que<br />
le Prince Electoral ne doit point venir contre la volonté declarée de la Reine. Je ne savois<br />
point que la Reine eût declaré que ce passage etoit contre sa volonté pourquoy a t-elle<br />
donc fait ce Prince Duc de Cambridge et luy assigné son rang devant les autres Pairs, si<br />
25 non pour le mettre en etat de venir? Je suis tout a fait de l’opinion de votre ami qu’a<br />
Hannover on a besoin des Toris moderés aussi bien que des Whigs, et je suis asseuré que<br />
c’est aussi le sentiment de Monsg r l’Electeur et de Mad. l’Elecrice. Votre ami conseil<br />
qu’on attende les demarches eclatantes qu’on va faire pour eloigner beaucoup plus le<br />
pretendant, entre autres par l’affermissement des garanties. Mais je ne puis dissimuler<br />
30 là dessus, que si ces demarches ne consistent qu’en Actes et Traités elles ne sont point<br />
suffisantes. Et puisque le Traité fait avec l’Empereur le Roy de Portugal et ses Etats<br />
Generaux qui excluoit positivement les Bourbons de l’Espange n’a de rien servi, et que<br />
la Reine a repondu à l’adresse des Pairs qu’elle seroit faché qu’on la crût portée à laisser<br />
l’Espangne aux Bourbons dans le temps que son Ministere avoit deja pris les mesures<br />
22. 8. 2008
N. 596 transkriptionen 1704–1715 683<br />
pour les y etablir: depuis ce temps là dis je, je ne vois pas comment on se puisse reposer<br />
sur les Traités les Actes et les paroles s’ils ne sont accompagnés de quelque seurete reele.<br />
Ainsi je serois persuadé que la Cour d’Hannover ne doit point perdre l’affection et le soin<br />
de la seureté de la nation et qu’elle doit hazarder le passage tres legitime du Prince si la<br />
Reine ne pouvoit mieux a la seureté de la succession protestante. Je trouve deux moyens 5<br />
necessaires pour cela, l’un que la Reine avec le parlement etablisse une liste civile pour<br />
la premiere personne dans la succession apres sa M te ; l’autre moyen je le tiens in petto,<br />
et je ne le diray que bonnes enseignes. Mais ce seroit un des plus efficaces pour guerir les<br />
craintes bien fondées de la Nation, et en mème temps les plus propres à oter à la Reine<br />
toute sarte de jalousie comme si l’on vouloit eriger Autel contre Autel en Angleterre. Il 10<br />
n’est pas juste que la Cour veuille qu’on se fie en tout à Elle, apres les etranges choses<br />
qu’elle a faites; comme il n’est pas raisonnable non plus qu’on choque l’autorité de la<br />
Reine sans necessité. Il faut contender en meme temps la Reine d’un coté et le gros de la<br />
Nation avec la Cour d’Hannover de l’autre. Autrement Hannover auroit tart de se laisser<br />
amuser et de perdre ses amis par son inaction, en retenant le Prince. Et je say que c’est 15<br />
meme le sentiment de la Cour Imperiale, quoyque le Ministere ait encor la pluralité dans<br />
le parlement. Il est seur qu’il n’a pas celle de la Nation, et il faut qu’on fasse venir une<br />
armee de France pour la maistriser. S’il faut venir a cela ils trouverant a qui parler, j’en<br />
saia des nouvelles.<br />
La substance de ce qui precede, Monsieur, pourroit etre communiqué à votre ami 20<br />
Schon que vous le jugeres a propos. Il peut etre bon qu’on rende à ces Messieurs menaces<br />
pour menaces. Ils veulent nous faire craindre le ressentiment de la Reime, mais il est bon<br />
qu’ils craignent un peu leur Cour. On fera bien a Hannover à mon avis de temoigner<br />
de la fermeté et de mander a la Reine sur sa demarche etrange envers Monsieur Schuz<br />
des éclaircissemens qui embarasseront un peu lè Ministere. Vous aves raison Monsieur 25<br />
de ne vous y pas intriguer à Hannover. Aussi ne pourries vous pas y donner des conseils<br />
qui plairoient trop à votre ami d’Angleterre. Je crois cependant que vous ne devés point<br />
regretter votre voyage de Berli ou vous deviés aller aussi bien et ou vous aves marque<br />
votre Zele et votre affection au Roy sans choquer pourtant personne. Je serois bien surpris<br />
si M. Schuz eut fait sa demarche sans le sû de l’Electeur. Madamme l’Elecrice me dit que 30<br />
c’est Elle qui l’a ardonné; mais je m’imagine qu’Elle aura dit un jour en passant. Mg r<br />
l’Electeur a sa mode: il faut demander un Writ pour le Prince Electoral et l’Electeur le<br />
prenant pour un simple discours n’y aura point contredit; et là dessus Madame l’Elecrice<br />
sans autre façon en aura écrit a M. de Schuz. Si Mons. Robethon ya trempé, Monsieur<br />
22. 8. 2008
684 transkriptionen 1704–1715 N. 596<br />
de Bernsdorf en aura aussi sû quelque chose. Quyqu’il en soit la demarche est bonne, et<br />
merite d’ estre soutenue. Votre Ami d’Angleterre parle d’une intrigue qui y est sur tapis<br />
mais il ne l’explique point.<br />
J’admire le Roy de Prusse s’il ne se mele point des affaires du Nord et n’a aucune<br />
5 intelligence avec la Trance. J’ay eu quelque soub¸on qu’il pourroit asseurer veritablement<br />
qu’il ne re¸oit aucuns subsides de la France mais il en pourroit recevoir quelques arrerages<br />
dus autres fois par le Roy d’Epagne Charles II., que la France pourroit avoit pris sur<br />
elle. Mais de ne se point meler des affaires du Nord, c’est ce qui me surprendroit. Je me<br />
semble qu’il s’en doit mêler par la nature de la situation de ses Etats, mais de concret en<br />
10 quelque fa¸on avec l’Empereur et avec le Roy de Pologne. Et il possible qu’il aye 50 000<br />
hommes, et avec cela ses cofres remplis. Si cela est, il doit etre plus habile et mieux servi<br />
qu’on a crû. On a fait esperer a M. lè Comte de Dona qu’il seroit favorisé, au sujet de<br />
sa Seigneurie en Silesie, mais il y a des dificultés qui le pourront amuser encor un peu,<br />
et quoque l’Empereur soit asses porté à sa faveur.<br />
15 Je ne say quel pourroit etre le dessein formé en Hollande dont le Duc de Marlebourg<br />
seroit le chef et l’Arcboutant; si ce ne seroit de pousser Messieurs les Etats à se mettre<br />
en estat de s’opposer à l’invasion du pretendant.<br />
Je doute que l’Empereur soit disposer à ceder Anvers aux Etats, et Luxembourg:<br />
l’Electeur Palatin. Mais quant Gueldre j’y trouve plus d’apparence. L’Empereur peut<br />
20 avoir soin luy meme de la Garde de ses pays, et il suffiroit qu’il y eût une Alliance<br />
defensive mutuellé entre luy et Mess. les Etats pour la conservation des uns et des autres<br />
pays bas. C’estoit autre chose du temps de Charles II Roy d’Espagne qui etoit eloigné,<br />
ou Messieurs les Etats ne pouvoient se dispenser d’avoir soin de la Flandre malgardée.<br />
Je viens de disner aujourd’huy chez M. de Bonneval ou il y avoit le Prince Alexandre<br />
25 de Wurtenberg et le Prince Frideric son frere, et le Duc d’Arenberg. M. le Comte de<br />
Bonneval m’a dit qu’il avoit l’honneur de vous connoitre, et me parla de vous avec<br />
beaucoup d’estime, me chargeant en meme temps de vous faire mes complimens. Il y<br />
avoit encor deux officiers, et voilà toute la compagnie. On nous a asseuré que le dessein<br />
de l’Empereur est d’aller aux pay bas en personne barsqu’il aura reglé les affaires avec<br />
30 Messieurs les Etats. Ce sera pour l’année prochaine.<br />
Je suis avec Zele Monsieur de V. E. le tres humble et tres obeissant serviteur <strong>Leibniz</strong><br />
22. 8. 2008
N. 597 transkriptionen 1704–1715 685<br />
597. X AN X<br />
Hannover, 10. Juni 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
H. ce 10 Juin 1714<br />
[Relation de la mort de Madame l’Electrice Sophie] 5<br />
Vous aures receu deja les 2 lettres, que je me suis donnè l’honneur de vous ecrire, la<br />
premiere ieudi, et la 2 e uenderdy pour vous informer de ce qu’il se passoit à l’egard de la<br />
grande affaire de l’Anglet e . Je suis ce matin obligè de vous mander (Les larmes aux yeux<br />
(?)) la mort inopinée de nòtre adorable Ser me Electrice agèe de 83 ans, et 9 mois. Elle<br />
s’etoit trouvèe mal d’une fluxion, qui luy étoit tombèe dans la poitrine avant 8 jours, 10<br />
elle avoit etè méme obligée de garder le lit mercredi et jeudi; precedens à sa mort; mais<br />
ayant etè soulagèe par un lavement, et ajant paisiblement reposè la nuict, elle voulut se<br />
lever le lendemain venderdi et, quoyque une petite sueur, qui luy survint à II heures, la<br />
dût obliger à se tenir chaudement. Elle alla donc à Table, et s’etant apres retirèe dans<br />
son Cabinet, sur les 5 heures du soir s’en alla à son ord e dans le Jardin malgrè le téms 15<br />
etouffant, et malsain qu’il fasoit. Elle arriva jusqu’au bout, aiant à sa droite Madame<br />
la Princesse El le et Mad. la Contesse de Puquembourg (?), en s’en retournant elle fut<br />
surprise de la pluie entre le nouveau et vieux Jardin, et s’etant laissè persuader de se<br />
mettre a couvert dans le Cabinet qui n’étoit pas trop eloignè, elle [ - ] qu’elle se trovoit<br />
fort [ - ] pendant qu’on l’assois, elle tomba d’une Apoplexie sur les bras d’icelles; on la 20<br />
transporta sur un strapuntin sur son lit; on la saigna, et on luy appliqua des remedes;<br />
mais elle expira peu apres. Je ne saùroy vous expliquer la surprise de S. A. E., de Monseig r<br />
le Prince, et de Monseig r le Duc, qui y accourrurent. Enfin apres l’avoir abillè en blanc,<br />
on la mit sur le lict de parade à Herrenhausen; d’ou on l’a transportè la nuict passèe<br />
à l’heure du matin icy, et mis en repos sans ceremonie dans la Caue des Ancetres de 25<br />
la Ser me Maison. Oh quelle perte pour cette Cour, et pour tant de pauvres gens, qui<br />
vivoient de des liberalites<br />
Voicy une lettre qu’un Gentilhomme de mes Amys m’a fort recommandè -<br />
22. 8. 2008
686 transkriptionen 1704–1715 N. 599<br />
598. LEIBNIZ AN BERNSTORFF<br />
Wien, 13. Juni 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
A Mons. de Bernsdorf<br />
5 Vienne 13 Iuin 1714<br />
Monsieur<br />
J’ay déja esté deux fois à Baden, chaque fois à cinq jours; et j’y retourneray por la<br />
3 me la semaine suivante. Apres cela je me mettray en estat de partir.<br />
Une personne de grande consideration m’a fort parlé de l’affaire de M. Eccard preten-<br />
10 dant que la jurisdiction de l’Empereur s’y trouve. lesée, adjoutant que cette petite affaire<br />
pourroit nuire à des plus grandes, parce que Sa M té est fort sensible dans les matieres qui<br />
regardent l’administration de la justice, faisant profession d’exactitude là dessus. J’ay<br />
réspondu que je me souvenois d’avoir entendu de M. Bacmeister qui avoit esté envoyé<br />
à Dresde par Mg r l’Electeur pour favoriser M. Eccard; qu’il ne croyoit pas qu’on eut<br />
15 eu des indices suffisans pour le charger; et que l’argent et les promesses qu’on avoit eu<br />
de luy, avoient eté extorqués metu mortis et tormentorum, dont on l’avoit menacé dans<br />
sa prison. On me respondit la dessus, qu’il falloit donc qu’il se justifiât, et qu’il obtint<br />
restitutionem contra id quod vi metuque gestum fuisset. Et je crois effectivement que ce<br />
seroit le meilleur moyen de sortir dell’impegno. Et qu’ainsi j’etois obligé d’en toucher<br />
20 quelque chose a V.E.<br />
Au reste<br />
599. M. ELLIS BAUR AN LEIBNIZ<br />
Augsburg, 16. Juni 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
25 Augspurg June y e 16 th 1714.<br />
My Lord<br />
I hope your Exellency, has long since received my letter in which I tooke the liberty<br />
22. 8. 2008
N. 600 transkriptionen 1704–1715 687<br />
to asks your Lordships to a marriage which my late misfortune made me embrace, butt I<br />
had not the honoure of an answer, soe I tooke your silence for a consent and entered in to<br />
that Holystate, with the appropation of my parents the 11 of may last, my husband is as<br />
I wrote before, a marchant from the citty of Augspurg, and his negoations are in Jewels,<br />
he humbly begs to be recommended to your Excellency, his parents where very desirious 5<br />
of seeing me, send for their son and me to come over (then he is settled in England,) and<br />
whe came here the 14 of June, and our return will be in September and humbly offer our<br />
unworthy service to your Lordship either in England or the rest of our journey, and think<br />
our selfes happy to receive any of your commands, I should hardly presumed this liberty,<br />
but by accedence upon the Journey I mett there two gentlemen who are bearers here of, 10<br />
travelling to Vienne, and by discourse found they where to wait on your Excellency, and<br />
there fore I could not forbear rendering my humble duty my most honoured Patron and<br />
noble Father wishing nothing more then to be soe happy once personally to grave your<br />
blessing and am sure God would bless me for your sake I offer myne and my husbands<br />
humble service once more and recommend my prayers for your Exellencys favour and I 15<br />
am in all submissive respect<br />
My Lord your Excellencys most humble and most obetient Servt. Lici Baur ne<br />
Brandshagen<br />
If your Excellency has any service to command direct to me Eliz Baur, to beleft<br />
upon the Merchants Hall in Augspurg. 20<br />
600. SCHULENBURG AN LEIBNIZ<br />
Emden, 16. Juni 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Monsieur<br />
Je suis persuadé que vous regrette beaucoup et autant que moy Madame l’Electrice, 25<br />
dont la perté est tres considerable dans le monde pour ses rares qualités et par ce que les<br />
Personnes d’un esprit comme le sien, ne s’en trouve presque plus, ou que du moins Elles<br />
sont si clair semées dans le monde, qu’il y a bien peu des gens qui puissent profiter de leur<br />
conversation, ne croyez vous pas que bien des agremants quiteront la Cour de Hannover<br />
avec cette Princesse, du moins celles, qui d’entre le beau sexe voudroient encor soutenir 30<br />
22. 8. 2008
688 transkriptionen 1704–1715 N. 600<br />
la these ne seront tout au plus que ce qu’un Diamant faux et de Boheme est au prix d’un<br />
veritable oriental. nous autres nous nous en consolerons plus aisemant que la perte ne<br />
nous touche que de loin et que nous devont mourir aussi, ce qui pourroit contribuer au<br />
plaisir de notre vie (comme une conversation d’esprit) se perd avec moins de pene, n’etant<br />
5 qu’accessoire que la piece principale scavoir la vie propre. Je fais cepandant reflexions<br />
sur la fin veritablemant belle de cette Princesse, en ce qu’Elle au eu le bonheur de sortir<br />
du monde, sans l’embarras lugubre ordinaire, et je suis assuré, m’ayant fait l’honneur<br />
de me parler souvant sur bien des choses et entre autres du dernier acte de notre vie,<br />
qu’Elle auroit payée cher celuy qui auroit pu Luy assurer une mort comme celle qu’Elle<br />
10 a eu, dont vous scaurez deia tout le detail.<br />
Vous aurez recu ma precedante. Mon correspondant d’Angleterre continue a m’ecrire<br />
avec de grand fondemants et de bons sens, cepandant bien des considerations me font<br />
rester les bras croissés et je vous supplie tres instamant que le contenu de cette lettre<br />
reste entre Nous et cela par plus d’une raison, je vous ecris en amis de sorte que je<br />
15 vous dis tout sans dejuisemant, je n’ai pas voulu aller voir le Roy de Prusse a Madebg.,<br />
ayant feint le malade pour cela, mais le Roy avoit dit a mon frere d’ici qu’il ne me le<br />
pardonneroit pas, si je ne le joignois, je fis donc le trouver, et [jamais ?] de ma vie j’ai<br />
eté en pareill debauche, le Prince d’Anhalt etoit l’hote dont le Regiment avoit passé en<br />
recué, celuycy me veut guere du bien, ainsi j’avois besoin du sang froid, vous nous auriez<br />
20 touts vu en bonet de Grenadier, le fusil sur l’epaule, a faire feu au milieu des Tambours,<br />
des haubois et des rasades, je m’en suis tiré avec honneur par miracle, et je suis sortis au<br />
plustost de la ville, quand j’auray l’honneur de vous voir, nous parlerons du rester, Es<br />
wardt nichts kluges gedacht, bien des Ministres a Hannover sont apres pour jmputer a<br />
Bernstorf le succes de la Negotiation de Schutz et voudroient le ranverser par la, la caute<br />
25 a changé en cette Cour, l’Electeur se racommode avec son fils, si c’est de durée c’est ce<br />
qui se verra, la Reyne a ecrit a l’Eletc. et a Madame l’Elect. des lettres fortes, on croidt<br />
qu’Elle en a eté malade de chagrin, qu’Elle s’opposeroit de toutes ses forces a l’arrivée<br />
du Prince dans ses Royaume, touts les Ministres et Bothmar meme a pressé l’Electeur de<br />
faire partir le Prince incessamant il a tenu seul bon et vous en scaurés un jour la raison.<br />
30 il est facile de divenir pourquoy les ministres ont tenu ce langage, vous scaurez qu’on<br />
a voulu enlever le Prince Elect. de Saxen a Cologne, il me samble que nous revenons<br />
dans le temp des Romans et des avantures grotesques, mais qu’en seroit il arrivé pour<br />
l’avantage de la Suede.<br />
On veut dire que Görits presse vivemant la Cour de Berlin de declarer si on veut<br />
22. 8. 2008
N. 601 transkriptionen 1704–1715 689<br />
satisfaire reellemant au traitté fait avec Eux, si non il pretand avoir des lettres requisitoriales<br />
de la France pour 40 m hommes; qui devroient marcher par les pais Cleve et aller<br />
retablir les etats de Holstein dans leur ancienne situation. je regarde cett’affaire accompagnée<br />
de bien des crochets, la France ne voudra pas si legeremant s’y embarquer. elle a<br />
des affaires tres serieuses chez Elle, je vous donne cette nouvelle tout comme on me l’a 5<br />
mandé meme fort en secret; a Bronsuig il se fait peu jusqu’ici, Flemming et Wackerbart<br />
y brillent extraordinairemant. par le faste et par la pompe extraordinaire, dans le temp<br />
que l’argant est plus que rare en Saxen; pour les autres affaires de l’Europe, vous en avez<br />
bien meilleure connoissance que moy, ainsi je finis en vous priant de bruler toutes mes<br />
lettres et d’estre assuré qu’il n’y a personne au monde qui soit plus parfaitemant que 10<br />
moy<br />
Monsieur Votre tres humble et tres obeiss t serviteur Scho.<br />
Emden ce 16 me de juin 714.<br />
601. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 20. Juni 1714. 15<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner<br />
Sonders hochgeehrter Herr Geheimbder Rath<br />
Daß ich bißhero nicht fleißiger die ehre dero Correspondence genommen, macht das<br />
viel gehabte wunder meiner mutation, einige leibes unpäßlichkeit und das lerm wegen 20<br />
des H rn Grafen Giannini. Ewre Excell. wißen wohl was früh genug ihnen kund gethan, v.<br />
selbiges habe auch dem h rn vater nicht undeutlich zuverstehen gegeben da gerathen, sie<br />
cito zu sich kommen zu laßen. Allein seine Calmeuserey, da er ihnen so elende wechsels<br />
gesandt, daß sie auf unversehnen fall nie mahls einen pfennig übrig gehabt v. deßwegen<br />
ihre reise beynahe 12 wochen trainiren musten, hat ihm das unglück gemacht. Ich weiß 25<br />
wohl, daß man meine, ich habe ihn versteket v. wiße wo er sey: Alleine man irret sehr v.<br />
wißen es auch Churf. Durch. beßer. Indeßen kann im vertrauen berichten, welches aber<br />
aller Welt in specie dem h rn Grafen zu verhehlen bitte, daß er eine hohe protection hat, v.<br />
ist glaube ich sein dessein schon exequiret. Wenn sein h. vater recht nachdencket v. auch<br />
aufs zeitliche siehet, so dürffte es ihm mit der zeit nicht gereuen. Ich kann nicht sagen, wie 30<br />
22. 8. 2008
690 transkriptionen 1704–1715 N. 601<br />
er sich bey verschiedenen hohen Personen auf wunderliche art insinuiret, die viel guts von<br />
ihm reden v. mit geld v. allem heimlich assistiren, wie ich solches in wenig tagen erfahren.<br />
Er ist sonst ein recht artiger h r . Der h. vater solte sich schämen, daß er sie so schlawisch<br />
gehalten. Der ältere ist sehr devot, schreibet offt an mich, er hat aber auch vor h rn vatern<br />
5 einen solchen greuel, daß er ein mönch zu werden resolviret, wenn ich nicht mit aller macht<br />
es wieder rathen. Da er sie so wunderlich tractiren wolte, hätter er sie nicht weit weg<br />
senden sollen. Ich habe ihnen alles gutes gethan v. hätten sie ohne mich bey der elenden<br />
menage weder ehre noch respect weder an den höfen weder in Helmstet gehabt. Doch<br />
was halte ich mich mit diesen kleinigkeiten auf, da Ewrer Excell. den unvermutheten v.<br />
10 mir so schmertzlichen todt unser weyland gnädigsten Churfürstin zu berichten habe. Es<br />
ist dieselbe vorgestern als den 8. hujus im Garten mit der Churprintzeßin v. Gräfin von<br />
der Bikeburg v. andern spatzieren gegangen. Im gehen sagt sie; es gefalle ihr die schöne<br />
luft so wohl, bald drauf sagt sie: Ey und sinket zugleich in der Churprintzeßin arm auf<br />
einmahl erstarrt v. todt. Gott weiß wie jederman sie beklaget, gestern Nacht ist sie in<br />
15 der stille zwischen 1 v. 2 uhr beygesetzt. Der Gantze Hof ist untröstlich. Den verfloßenen<br />
7 ten habe ich sie noch den gantzen nachmittag gesprochen v. munter v. wohl befunden;<br />
da wir noch viel gutes von Ew r Excell. redeten, wegen der controvers mit M r Newton.<br />
Der Churfürst war auch dabey, beyliegende verse habe auf sie gemacht v. übersende sie<br />
Ew r Excell. censur. H. Hodann hat eine tour nach Braunschweig in seinen privat sachen<br />
20 gethan. Daß ich den du Chesne endlich vor 102 T? n erhandelt, wird er berichtet haben.<br />
In migrationibus gentium durch v. neben diesen landen habe allerley ausgeklaubet so<br />
Ew r Excell. vieleicht nicht unangenehm seyn wird. Mich verlanget sehr nach dero retour,<br />
umb in den historischen sachen recht fortfahren zu können, v. auch meine sachen<br />
durch ihren beyrath in besern stand zu bringen. Nova litteraria habe wenig. H. Hart hat<br />
25 arabiam graecam edirt, da er zeigen will alles arabische sey griechisch, Ist aber schlecht<br />
bewiesen. Schröderi Thesaurum linguae Armenicae habe mir angeschafft. Ist schade daß<br />
kein Lexicon dabey ist. Mich wundert, daß die meisten worte mit den alten teutschen<br />
radicibus übereinlauten. Weil itzt so viel gelehrte Journale heraus kommen, so findet sich<br />
einer der extracta extractorum Monatlich heraus gibt. Der junge Kirchmeyer hat Witte-<br />
30 bergam Saxonum edirt, darinnen ein v. ander gutes. H. Liebknecht Prof. Mathematum<br />
zu Gißen hat ein buch edirt, deßen titel: Discursus de diluvio maximo occasione inventi<br />
nuper in Comitatu Laubacensi et ex mira Methamorphosi in mineram ferri mutati ligni<br />
cum Observationibus geodaeticis, aeroscopicis, hydrographicis et aliis praesertim quoad<br />
terram sigillatam hujus loci et limum novo modo in verum ferrum mutatum. Die materi<br />
22. 8. 2008
N. 602 transkriptionen 1704–1715 691<br />
ist curieux, allein die außführung dünket mir schlecht zu seyn. Der gute man hat die<br />
neuere physic, wie es scheinet, nicht studiret. Ein gewißer Pistorius Cantzley director des<br />
Grafen von Hohenloh hat edirt Thesauram Paroemiarum Germanico - juridicarum, der<br />
ziemlich artig ist. Ein Anonymus hat ideam Pietismi in deutschen Versen publicirt, die<br />
artig v. flüßig gemacht und gelehrt seyn. Es ist recht scharf Theologisch abgehandelt v. 5<br />
doch deutlich vor getragen. An meine stelle, da M r Meibom gestorben, wollen sie itzt<br />
gern wem wieder haben, aber schwerlich werden sie einen finden der sie meritiret. Es<br />
sind im vorschlage H. Spener von Galle, M. Hahn Magister legens in Halle, H. Richard<br />
Bibliothecarius in Iena; allein alle sind nicht so wie seyn solten. In Helmstet hält D.<br />
Schram v. Meibom drum an. Ich wolte, ich wäre wieder da. sed alea jacta est v. binn ich 10<br />
ja recht her gezwungen. Ich empfehle mich hienächst Ew r Excell. gehorsamst v. bin<br />
Ew r Excell. Meines sonders hochgeehrten h Geheimen Raths gehorsamster diener I.<br />
G. Eckhart<br />
Hanover den 20. Jun. 1714.<br />
602. A.??? E. ECKHART AN LEIBNIZ 15<br />
Hannover, 20. Juni 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hochwohl gebohrner Herr<br />
HochgeEhrtester h. geheimtte Raht<br />
Ich habe von mon’s Hodan vernohmen, das der selbe, sich bey mir erkundigen solte, 20<br />
wegen der flucht, des Jüngern graffen Giannini, so habe dieses gehorsamst melden wollen,<br />
wir haben die beyden herren graffen, auf des herrn geheimte Raht, recommendastion, in<br />
unser haus, unt an disch genohmen worzu wir uns sonst nicht resolvirt hatten, wir sint<br />
auch wegen ihrer guten condenit, mit ihnen zu friden gewesen, den Elsten graffen, habe<br />
ich ein gans virtel Jahr in unser Wonnstuben krank ligen gehabt, unt so bey ihn in 25<br />
allen gesorgt das ich es den meinigen nicht mehr hatte duhn können, sie haben gerne<br />
hannover sehen wollen, wie auch der hoff meritirt zu sehen zu werden. wie sie nun wegen<br />
des wekselles sich hie lenger auf halten müßen unt, der Jüngste seine reise vor sich<br />
genohmen, da vor kam ich so wenig als mein man, sie können leicht dencken das wir<br />
keine mittel haben graffens zu er haltten, den er wohl sehr wenig gelt haben mus, dieses 30<br />
22. 8. 2008
692 transkriptionen 1704–1715 N. 602<br />
kan sagen, das ich mich sehr gewundert unt alle menschen, das der herren graffen herr<br />
vatter, solchen sehr gottlosen bösen verleümdischen menschen als der Liska, den Jungen<br />
leütten auf die reise gegeben, den ich kan hoch bedeüren das wen sie den menschen nur in<br />
ihr gesicht krigten, sie schon sich alterirten, das sie die couleur ver Enderten, sie suchten<br />
5 imer trost zu uns, unt waren vil bey uns die dür könten wir ihnen nicht weisen, den<br />
sie stille unt alle zeit fleisig waren, unt incomodirt uns nicht, der Lisko mag wohl viel<br />
schuldt mit dar an seyn, was pasirt ist, den er begegnete absonderlich dem Jüngsten so<br />
grob, das ich mich unt andere verwundert haben, er war ein mensch, der so wohl die<br />
herren graffen, auch derer herrn vatter, in Helmstet, genug verleümdet hat, es ist sehr<br />
10 undankbar gehandelt, h. Kreße Liska Rülleman, das waren die treüen tobaks und bier<br />
brüder, die haben alles so geschückt zusamen, dieses ist nun unser dank, ich habe vor<br />
die aufwartung unt ville kleinigkeitten so hette mit recht fodern können, nicht verlangt<br />
bey der grosen krankheit des Eltern graffen, mir ist auch kein fenig gebohten sondern<br />
von dem lefen gelde noch 24 g. ab gezogen so doch kost gelt war, vor die haus mihte<br />
15 in hannover, habe der herren graffen ihre bilder an genohmen, wie sie doch wohl wiesen<br />
wie es in hannover, mit der mihte ist, ich habe von diesen wesent verdrus genug gehabt,<br />
da ich denke mit gottes hülffe in wenige wochen nieder zu kohmen unt vor Eiffer mich<br />
hütten solte, so habe dieser wegen so krank werden müsen das nicht gedacht, es würde<br />
noch so vor bey gehen, wen ich die Ehre hatte den herrn geheimten Raht zu sprechen so<br />
20 wolte ich vil erzählen, so ich nicht alles schreiben kan, gott weis es am besten, wie Ehrlich<br />
mir die leütte begegent was menschen nicht verschulden, wirt gott duhn. bis dato wiesen<br />
wir noch gar keine nachricht, als das die leütte hie sagen er were lutrisch geworden. ob<br />
dem so ist kan ich nicht wiesen, hir ist es eine grose ver Enderung, nach dem die hochsel.<br />
Chur Fürstin dot, morgen gehet der gans hoff nach dem brunnen, wie mein man das drite<br />
25 mahl die gnade gehabt, die Chur Fürstin zu sprechen so hat der h. Abt Hortense in gegen<br />
wart der Chur Fürstin gesagt das ihn sehr wundert das sich mein man in Helmstet die<br />
ville mühe gegeben den herren graffen den ranck, zu wege gebracht sie waren keine Edelle<br />
leüte unt ihr h. vatter hette sich die selbst gemacht, sie weren keine Reichs graffen,<br />
unt so villerley, da mein man so Ehrlich vor sie gesprochen es ist doch wie es scheit<br />
30 alles vergebens, aber die ganse sache das wir bey Liska in ungnaden, das sie nicht bey<br />
h. Bresen recomendirt seyn, was der ihnen vorgewiesen weis gott, in einer halbestunde<br />
hat er etliche 20 blätter absolvirt, unt gingen mit dem grösten verdrus, zu ihn, der h.<br />
hamburg contendirte sie weitt bese<br />
mein man hat sich über die affere so chagrinirt, das er in 2 tagen sie auf den baum<br />
22. 8. 2008
N. 602 transkriptionen 1704–1715 693<br />
driken wiel, alles was wir gedan haben ist regardt des h. geheimt Raht geschehen, undt<br />
der Jungen h. graffen, den ihr h. vatter mus sehr barbarisch mit seinen kindern um gehen<br />
das sie nicht zu ihn wollen, der graff gräffinklaun, hat es mir wohl gesagt wen wir mit<br />
gute, von dem alten herrn graffen Gianini ab kehmen so möchten wir gott danken ich<br />
kan den herrn geheimteraht versichern, das der schlegteste Edelman in helmstet sich vil 5<br />
properer hiltte, wie diese jungen graffen unt hat ihn in mein man bey allen Ehre gemacht,<br />
unt sie hervor gezogen, in behl habe ihn ia auch im hause bey meiner mama logirt auch<br />
dar gegeßen wir haben nicht mehr duhn können ihr h. vatter hat es wohl nicht meritirt<br />
den er ia solche protzige briffe mein man schrieb ich möchte wünschen das der herr graff<br />
deütsch verstünde so wolte bitten das ihr diesen brief möchte lesen den alles was ich 10<br />
geschriben ist die warhaftige warheitt, mein man hatte schon vorlängst mit schreiben auf<br />
gewartet, so vil ich aber weis, so hat der h. v. Bernstorf alle zeit gesagt, wie auch noch der<br />
herr geheimte Raht kehme nun balt hir, wor zu wir uns sehr gefreüt haben, ich unt mein<br />
man wünschen ofte, das wir doch das glück balt haben möchten, den h. geheimt Raht,<br />
hir wider zu sehen, ver geßen sie doch das alte hannover nicht gans unt gar, ich habe vor 15<br />
wenigen dagen ihren gartten besehen, die beüme haben schön geblüht, der Ulrich helt<br />
darauf haus, unt wirt er sich ihn wohl zu nutze machen er wiel nicht gerne bletter vor<br />
die Seiden würmer aus duhn, unt keibt sich zu weilen braf herum, der h. geheimte Raht<br />
werden meine übel schrift nicht ungütig auf nehmen, so balt ich was er fahre von dem<br />
Jüngern graffen, wiel es gleig an sie berichten, in deßen bitten ich unt mein man uns aus, 20<br />
die sonst gehabt, gewogenheit vor uns zu behalten, ich werde inder zeit verbleiben<br />
Ew r Excell. gehorsamste dienerin A. E. Eckharten.<br />
Hannover den 20. Juni 1714.<br />
P. S. Wie der h. abt Mullans der Churfürstin tot gehört, so hat er sich erschroken unt<br />
gemeint er müße nun auch balt sterben ihn mus sehr da vor grauen, den dafern h. [pro.] 25<br />
Wolf von hamburg hie war. wie der ihn besucht, so hat er erst was ein genohmen, unt<br />
hernach imer von der seitte zu mit ihm gesprochen, wen der [pro.] Wolf zu ihn gegangen,<br />
so ist er imer von der seitte getretten, entlich mus er doch auch sterben. ich erindere<br />
mich, das so wohl der Eltere graff als h. Liska unt ihr diner, den Jüngern graffen eine<br />
zeit sehr chagerinirten unt hiltten die 3 eine zeit zusamen, der gleigen dinge könen auch 30<br />
mit dar zu geholffen haben, hernach wurde das bant wieder zer rießen. ich versichere<br />
noch mahl, das ich unt mein man, so gleig, es melden wollen, wen wir etwas von den<br />
verlohrnen graffen er fahren. bis her wiesen wir nicht das geringste, mein man wirt mit<br />
negsten schreiben anitzo befindet er sich sehr übel.<br />
22. 8. 2008
694 transkriptionen 1704–1715 N. 603<br />
603. SCHELE AN LEIBNIZ<br />
Antwerpen, 21. Juni 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hochgebohrner Herr HochgeEhrter<br />
5 Herr Geheimbter Raht.<br />
Fur langer zeit habe ich einst die freyheit genommen an Ew. Excell. zu schreiben,<br />
habe aber darauf in der Gazette gelesen, das Ew. Excell. nicht in Hannover, sondern<br />
in Wien sich dasmahl aufgehalten; will indes hoffen dieselbe sich noch bey beständiger<br />
gesundheit befinden werden. Ich wohne meiner wenigkeit nach, bishero hier in Antwerpen,<br />
10 vernehme aber das Mons. Trojel in Amsterdam seinen bucherhandel abandonniret hat,<br />
besorge also Ew. Excell. bey ihm vielleicht noch einigen schaden haben werden. Ich habe<br />
von die drey exemplaria die Ew. Excell. mich einst bey ihm angewiesen, mein tage keines<br />
habhaft werden können sondern eines fur mein geld kauffen mussen. Der Petzold ist itzo<br />
sein schwager, sie haben nemblich zwey Schwestern zu frauens, vermeinet es zwar besser<br />
15 zu machen, stelle es aber dahin, den denen Herren buchhandlern nicht viel zu trauen<br />
ist, selbst denen alten und erfahrnen, geschweige denen neuen. Ich habe dem Herren<br />
Secret. Gargan eine inscription communiciret, die ich auf einen Englischen Stambaum<br />
wolte setzen lassen, weil ich aber aus der Courante sehe, das die Durchl. Frau Churfurstin<br />
neulich zu Hannover verstorben ist, habe ich dieselbe gantz verändern mussen, verstehe<br />
20 aber die sprache nicht, und ihn also gebeten, ob er mich den gefallen thun und dieselbe<br />
corrigiren wolte. Fals Ew. Excell. in Hannover weren, und die muhe nehmen wolten,<br />
dieselbe einst zu lesen, solte mich lieb seyn. Ich bin zwar willens gewesen uber Franckreich<br />
nach Rom zugehen, kan mich aber mit die verfluchten Pfaffen nicht vertragen, die mich<br />
an staat beforderlich nur alzeit hinderlich seyn.Die gemeine und alle leute haben sich<br />
25 hier mit unglaublichen geruchten getragen, was die Pfaffen in publicis in diesen und<br />
angelegenen Provintzen ausfuhren wolten, und ist doch nichts dahinter, selbst des Pater<br />
Quenels parthey hat hier noch viel anhang, die Pfaffen sind sehr unbestandige leute, ich<br />
befinde es in mein particulier, werde auch woll genotiget seyn, dafern nicht ohnversehens<br />
andere wolken aufsteigen, fur erst mein geld hier in Antwerpen zu verzehren mussen, wie<br />
30 auch zwar der Hertzog von Marlbourg und andere abgedankte Officier thun, die aber<br />
mehr von ihren ehemaligen chargen aufzuweisen haben als ich solten indes Ew. Excell.<br />
mich was zu befehlen belieben wollen were meine adresse nur an den Herren Resident<br />
22. 8. 2008
N. 604 transkriptionen 1704–1715 695<br />
Klinggraffen in den Haeg zu machen und ich verbleibe<br />
Ew. Hochgebohrnen Excellence gehorsambster Diener M. Schele.<br />
Antwerpen den 21 Junii 1714.<br />
A Son Excellence Monsieur de Leibnitz Conseiller Privé de Son Alt. Electorale de<br />
Bronsuic et Luneb. à Hannover. 5<br />
604. LEIBNIZ AN KAISER KARL VI.<br />
Wien, 23. Juni 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Allerdurchleüchtigster, großmächtigster und Unüberwindlicher Kayser und König,<br />
etc 10<br />
allergnadigster Herr<br />
Nachdem E. Kayserliche und Catholische Mayt Sich bereits vor einer geraumer zeit<br />
zu stiftung einer Societät der Wißenschaften und Nüzliches Künste allergdst resolviret,<br />
und mir daran zu arbeiten aufgegeben, zu derselben anfang aber nicht wohl als durch<br />
eine Commission alHier zu gelangen 15<br />
So gereichet an E. Kayserl. Mt mein allerunterthanigstes Suchen Hiermit, Sie geruhen<br />
dero Stadhalter bey der österreichischen Regirung und würcklichem geheimten Raht<br />
grafen von [Kevenhilter], an h einigen Regiments rähten, nahmentlich Carl Grafen von<br />
Kuffstein, denen von Ludingsdorff, von Schlütern und Gerbrand eine solche Commission<br />
in gnaden auffzutragen, Krafft deren Sie, wie ein anständiger Fundus zu dieser Societät 20<br />
außzufinden, förderlichst zu überlegen, mich darüber zu höhren, auch endtlich mit ihrem<br />
allerunterthänigsten guhtachter zu kommen hätten<br />
und ich verbleibe lebensZeit E. Kayserl und Catholische Mayt allerunterthänigster<br />
treü- gehorsamster G?WV <strong>Leibniz</strong><br />
Wien den 23 junii 1714 25<br />
22. 8. 2008
696 transkriptionen 1704–1715 N. 605<br />
605. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
, 24. Juni 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Gnädiger H. Geheimbter Rath<br />
5 Indem ich eben auß der Kirche komme, haben mich H rn von Bernstorfs Excell.<br />
hohlen laßen v. befohlen von ihretwegen Ewre Excell. zugrüßen und zu bitten, daß Sie<br />
ihnen doch positive mit mit nächsten schreiben mögten, ob Sie wiederkommen wolten<br />
oder nicht. Denn Curf. Durchl. wolten sich nicht länger aufhalten laßen, da Sie so offt<br />
ihre wiederkunft ins werk zustellen verheißen. Mir wäre auch gar viel dran gelegen, wenn<br />
10 in geheim vor mich eine kleine nachricht empfünge. Ewre Excell. wißen wie treulich<br />
jederzeit ihnen gedienet v. Gott weiß mit was vor wiederwillen hieher gegangen binn; Ich<br />
würde auch gar schlecht fahren, wenn bey Ewr. Excell. mutation, die man doch hier vor<br />
gewiß halten will, nebst der arbeit nicht die inspection über Churf. Durchl. Bibliotheque<br />
zugleich mit bekäme. Diese aber wird H. Koch mir gewiß disputiren, als der schon eine<br />
15 alte expectantz drauf hat Wenn aber wüste daß Ewr. Excell. hierunter nichts entgegen<br />
thäte, so wolte würcklich in zeiten drum anhalten v. hoffen sie zuemportiren. Ich glaube<br />
auch Sie würden dieselbe mir lieber als einen andern gönnen, da sie nicht hier seyn solten<br />
v. ich ihnen durch deren mittel vieleicht auch abwesent dienen könte. Indeßen wünsche<br />
nichs mehr v. von hertzen als Sie wieder hier zusehen.<br />
20 Sonst hat der Graf Giannini seines H rn Sohns wegen hieher geschrieben. Es wißen<br />
aber H rn von Bernstorfs Excell. selbst gar wohl wie unschuldig ich binn, v. daß ich nicht<br />
weiß, wo er ist. Sie selbst wißen es auch nicht. So bald was erfahre, will es gewiß melden.<br />
Und weil bißher in der grösten unwißenheit gewesen, so habe an des H rn Grafen Excell. zu<br />
schreiben bedencken getragen. Hätten Sie ihren H rn Söhnen nicht so einen wunderlichen<br />
25 Officier als der H. Liska war, mitgegeben; so hätten Sie, wie ich gewiß glaube, ihre kinder<br />
noch willen zuhause. Ich kann sagen, daß sie stille, fleißig v. artig jederzeit befunden: v.<br />
solte ihr H r Vater sich freuen, dergl. zuhaben. Hier redet auch noch jederman guts von<br />
ihnen sonderlich von den jüngsten. Die Post will fort, drum muß schließen v. versichern,<br />
daß ich von hertzen sey<br />
30 Ewr Excellentz Meines Gnädigen H rn Geheimen Raths gehorsamster Diener J. G.<br />
Eckhart.<br />
Hanover in eil am tage S. Johannis 1714.<br />
22. 8. 2008
N. 606 transkriptionen 1704–1715 697<br />
606. J. M. VON DER SCHULENBURG AN LEIBNIZ<br />
Emden, 25. Juni 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Emden ce 25 me de juin 714<br />
Monsieur 5<br />
je continue de Vous envoyer ce que je recois de temps en temp du correspondant<br />
d’Angleterre etant persuade du bon usage que vous en ferez et que personne scaura que<br />
cela vient de moy, j’ai eu encor d’autres lettres mais qui ne sont pas de poids, ce qui est<br />
cause que vous n’en recevez pas de copies, je suis jmportant de recevoir de ce pais ce qu’il<br />
dira en reponce a votre precedante, vous voyez ce qu’il en dit et combien il eleve ce qui 10<br />
vient de vous Monsieur, il en seroit moins supris s’il scavoit votre Nom, vos lettres me<br />
font un si grand plaisir, que si j’etois en emplois voudrois les achetter au prix de l’or, quel<br />
usage ne pourroit on pas faire de vous, mais tout va de travers, les hommes et surtout les<br />
Grands suivent leur panchant, ce qui s’y oppose ne leurs convient pas, je viens de faire<br />
partir la copie de votre derniere lettre, qui fera faire des reflexions serieuses, vous scaurez 15<br />
ce qu’il m’y repondera, quand il parle de notre homme c’est le Grand Tresorier, et a ce<br />
qui paroit Boulembruek va quiter la partie je Vous diray aussi que ma soeur qui est a la<br />
Cour a heureusemant raccommode le Prince, avec l’El t qui vivent presantemant en fort<br />
bonne jntelligance et sont allez ensamble a Pirmont, je suis sur que cet accommodemant<br />
Vous fera plaisir Dieu veuille qu’il soit sans jnterruption, il est sur que le Roy de Prusse 20<br />
a pret de 50 m hommes et quelques millions en coffre selon le conte que je fais de son<br />
revenu et de sa depance, il menage par an deux jusqu’a douz millions et demis d’ecus<br />
c’est le seul souverain peutetre de l’Europe qui ne trouve ni endetté ni rouiné, s’il prand<br />
bien sa brisque, il pourra faire quelque chose de considerable, quand j’auray l’honneur de<br />
Vous voir nous entrerons en detail de bien des choses, son caractere est particulier peu de 25<br />
gens l’approfondiront comme il faut, je ne vous parle pas des autres affaires du monde,<br />
vous etez a la source, outre qu’elles changent souvant le Duc de Savoye se prand en siecle<br />
comme il faut il ne perdera sa couronne qu’a bonnes enseignes, tout se terminera en<br />
Italie par la Negotiations, il me samble qu’il conviendra de finir a Bade les negotiations<br />
le plustot que faire se pourra, il y a quelque feu sous la cendre en suis pourra que la 30<br />
religion n’en souffre pas on avoit dit la flotte du Czaar battué mais cela ne se confirme<br />
pas, Flemming et Wackerbart ont quites Bronsuig apres y avoir eu un train de Roy cela<br />
22. 8. 2008
698 transkriptionen 1704–1715 N. 608<br />
marque que les etats de leur Maitre sont florissant, et que leur Roy a de l’argant et du<br />
credit de neste, car les Ministres des autres souverains ont vecu et vivent a l’egard de<br />
ces Mess rs en geux, ditez moy quand vous quiterez Vienne et quand vous contez d’etre<br />
de retour en ce pais ici, voila des grands agremants des etats de Brons. Lunebg. cela<br />
5 depuis la mort de Madame l’Electrice et le Duc Antoine Ulrich, je verray desormais ses<br />
Cours raremant et peutetre plus du tout vous scavez comme j’etois avec ces deux illustres<br />
personnes de meme vous y perdez plus, que personne<br />
je suis a jamais tout a vous et v. s. t. h. Schbg.<br />
607. J. M. VON DER SCHULENBURG AN LEIBNIZ<br />
10 , 25. Juni 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
[P.S.]<br />
Bonnewal est homme de merite en toute maniere et capable de bien des choses, de<br />
meme que le Duc d’Arenberg la debauche et par consequant la peu d’attantion qu’ils<br />
15 ont pour tout ce qui regardent les occupations serieuses les va gatter et rouiner du fond<br />
en comble, les deux Princes de Wirtenberg sont d’une autre spere, et differe en eux deux<br />
de beaucoup, vous n’etez embarrassé de rien on le pourroit cepandant etre en pareille<br />
compagnie. adiu<br />
608. GUIDI AN LEIBNIZ<br />
20 Hannover, 28. Juni 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Monsieur<br />
Je suis bien aise d’avoir receu de vos nouelles, qui me manquoient depuis longtems<br />
par l’honneur de votre lettre du 5. du courant. Celle pour M r Hodann fût d’abord enuoièe<br />
25 à son adresse, ajant ecrit dans le renuers, qu’il devoit aporter la reponce chez moy, comme<br />
22. 8. 2008
N. 608 transkriptionen 1704–1715 699<br />
j’espere, qu’il fera avant que je ferme cellecy. Il se portoit bien ces jours passés, l’ajant<br />
recontrè avec M r Eccard. Je vous diray donc en confidence ce qu’il s’est passè icy par<br />
raport au jeune Conte Janniny. Ce M r ajant etè logè chez M r Eccard (comme vous saués)<br />
il doit s’etre amourachè de sa femme, iusqu’à devenir son galant. Comme cette femme,<br />
qui est une maitre femme à cause de Sa pretendue Nobblesse, et qui se trouvoit mieux 5<br />
avec le galant, qu’avec son Mary, qui hait, elle se mit en téte d’en faire un Proselite, et le<br />
Mari complaisant donna la dessus; en affect ce Garçon là commenca à dogmatiser, et par<br />
ses discours faisoit paroitre à la Cour le penchant qu’il avoit pour la Religion Lutherienne,<br />
et oubliant ce qu’il auroit perdu par là, il s’insinua aupres de Madame la Contesse de<br />
Riquenbourg, et la pria de s’intromettre, pour entrer au service de S. A. E. cependant 10<br />
Son Pere, qui avoit eu de la peine de le tirer de Helmestet, d’ou il n’est venu, que alors<br />
que M r Eccard en est parti, et vojant qu’il ne pouvoit pas non plus le tirer d’icy, ecrivit<br />
lettres sur lettres à M r l’Abbe Mauro (à qui l’avoit recommandè) de le faire partir, quand<br />
encore il eût dû se servir de la force; mais ny les prieres, ny les menaces eurent aucun<br />
effect. Ces M rs disoient de partir d’un jour à l’autre, sons jamais l’executer, car l’amorce 15<br />
tenoit trop fort. Enfin le jour etant venu, le Cadet defendit au Gouverneur de mettre ses<br />
hardes dans le Coffre, et le fit ietter en cachet par la fenétre, et qui etoient ramassé par<br />
le Vallet de M r Eccard, qui y pretoit la main. Le pauvre Gouverneur craignant, que ce<br />
Garcon ne s’eclypsat, le fit mettre en arrét dans la Maison de M r Eccard; mais ce parti<br />
pu luy eût a couter la vie, ce Garcon l’aiant voulu tuer la Protectrice et autres Dames 20<br />
craignant que ce Proselite ne leur echapat, representerent à Monseig r l’Electeur que le<br />
Gouverneur n’étoit pas tell; mais un Lacquais, enfin on fit leuer l’arret; non obstant,<br />
que le Gouverneur fit voir les ordres, qu’il avoit du Pere. Enfin il s’eclypsa, sabs savoir<br />
ou il étoit allè; de sorte que le Gouverneur (apres l’avoir attendu une couple de jours)<br />
partit avec l’airè pour Vienne; S. A. E. avoit deja fait exhorter l’un et l’autre de partir, 25<br />
et d’obeir à leur Pere.<br />
L’ainè, qui n’etoit pas meilleur Catholique que le Frere, tint toujours le parti de luy,<br />
avec le quel il alloit d’accord. Il dit une soir en pleine Cour à la presence de M r l’Abbè<br />
Mauro méme, que quand il vouloit lire un beau livre, il prenoit Luther; M r l’Abbè et<br />
tous les autres en furent etonnes, et il luy dit — vous ne dirés cela à Rome etc. Voylà me 30<br />
belle proposition pour un Chanoire. Il a cependant bien etudiè; mais il a plus de savoir<br />
que de prudence. Il est asses familier et acostant, au contraire du Frere, qui a une mine<br />
sombre, et orgueilleuse. Vous voylà obei; mais de grace brules cette lettre. Je les avois<br />
visité au commencement; mais le Cadet se contenta de laisser faire les honneurs à se son<br />
22. 8. 2008
700 transkriptionen 1704–1715 N. 609<br />
ainè; car il me planta à la porte de sa Chambre; ils ne sont pas venu non plus me voir<br />
avant leur depart. Voylà le Caractere de ces Mrs , qui ne feront pas grand honneur à leur<br />
Pere, qui a etè trop indulgent vers ses Enfans, qui a commi plusieurs fautes, savoir de les<br />
avoir envoiè dans une Universitè Lutherienne, de ne leur avoir donnè un Gouverneur avec<br />
5 plus d’aucthorité. et de les avoir mis dans la maison d’un, que vous connoisses mieux<br />
que moy.<br />
La perte que nous avons fait de Madame l’Electrice nous chagrine encore. Monsr le Baron de Offeln arriva icy mardi aus soir 26. Quant’ aux nouelles etrangeres, je me<br />
remets à Mr de Gerbrand. Vous saurés que S. A. E. est à Pyrmont. Je suis avec respect<br />
10 Monsieur Votre tres humble et tres obeissant Serviteur Guidy.<br />
Han. ce 28. Iuin 1714.<br />
P.S. L’on ne sait pas comprendre ce grand et extraordinaire zele de la Cour Imple pour le Roy de Suede; aparemment, que c’est un des articles secrets de Rastat, qui<br />
paroitrera l’un apres l’autre, et que nous ne saurons que par les effects.<br />
15 609. LEIBNIZ AN GRAF SCHULENBURG<br />
Wien, 30. Juni 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Vienne ce 30 de Juin 1714.<br />
Monsieur<br />
20 J’ay receu l’honneur de votre lettre du 16 de Juin, et j’espere que cependant la<br />
mienne vous aura eté rendue. On ne sauroit asséz marquer la grandeur de la perte que<br />
nous avons faite dans la mort de Mad. l’Electrice, non seulement du costé de l’agrement<br />
qu’elle donnoit à notre Cour, et que j’y estimois particulierement; mais encor par rapport<br />
à des interests essentiels touchant l’Angleterre. Cette Princesse étoit un grand Aimant<br />
25 pur attirer les Anglois, et pour les charmer: maintenant ils ny trouvent presqu’à qui<br />
parler. J’apprends, que M. de Bothmar retourne en Angleterre, et que M. Robethon va<br />
en Hollande. Il est seur que M. de Bothmar, quoyque non instruit assez dans la langue ny<br />
peut etre dans le detail des affaires d’Angleterre, ne laisse pas d’etre le plus propre qu’on y<br />
puisse employer. L’Absence de M. Robethon fera aussi du tort à nos affaires d’Angleterre<br />
30 à Hannover, parce qu’il est le plus informé. A mon avis l’interest de l’Electeur seroit<br />
22. 8. 2008
N. 609 transkriptionen 1704–1715 701<br />
d’interposer ses offices en Hollande pour faciliter l’accord entre l’Empereur et Messieurs<br />
les Etats: car tant que ces deux puissances ne sont point reconciliées, Messieurs les Etats<br />
seront en defiance du coté de la France, et n’oseront pas venir facilement à une resolution<br />
pour s’opposer au pretendant. Le jeune Lord Clarendon, qui va venir à Hannover, est je<br />
crois cousin germain de la Reine petit fils du Chancelier Hide. On dit qu’il est du nombre 5<br />
des Torris outrés. Son pere etoit je crois le vieux Comte de Rochester, qui tout Torri<br />
qu’il étoit, ne laissoit pas un jour d’opiner fortement dans la chambre des Seigneurs,<br />
qu’on devoit appeller Madame l’Electrice: mais on dit que le jeune Lord a de tout autres<br />
sentimens.<br />
On apprend de plus en plus les étranges demarches du Ministere pour favoriser le 10<br />
pretendant. On craint que son parti ne se rende aisement maitre de l’Irland, care ce<br />
Royaume est sans armes reglées, et les papistes y prevalent grand nombre d’Hibernois<br />
passe tous les jours en France, dans l’esperance de revenir avec le pretendant. J’espere<br />
que les Anglois et Ecossois se reveilleront, et presenteront plusieurs adresses à la Reine<br />
sur l’etat present des Nations, et sur le danger ou elles se trouvent. Il se peut que votre 15<br />
correspondant ait raison, Monsieur, en voulant que Mylord Tresorier n’est pas absolument<br />
pour le pretendant et qu’il tache s’il peut d’en detourner le passage; mais comme il se<br />
veut maintenir, il est obligé de donner les mains à quantité de mauvaises demarches<br />
qu’il aura de la peine à redresser. Un Anglois de la Cour du pretendant est attendu icy,<br />
c’est un jeune Lord Midleton fils de celuy qui a eté autres fois secretaire d’Etat sous le 20<br />
Roy Jaques, et puis comme le principal Ministre du Chevalier de S. George quoyque ce<br />
jeune Midleton ne viendra icy qu’en particulier, il ne laissera pas de faire la fonction de<br />
Ministre du pretendant. Mais il ne trouvera pas cette Cour favorable à ses desseins, non<br />
plus que Leopold l’a eté au Roy Jaques.<br />
Vous avés raison de douter de ce que debite M. de Goriz que la France voudra 25<br />
envoyer 40 mille hommes dans l’Empire pour restituer le Duc de Holstein. L’Empereur<br />
et les autres puissances de l’Empire s’opposeroient sans doute à une telle marche. Le plus<br />
naturel seroit que la France mit le Roy de Prusse en estat d’agir par terre, et envoya une<br />
Escadre dans la mer Balthique, si elle veut sauver la Suede et la Holstein.<br />
Je crois que Stanislas sera passé maintenant il a esté à Bade il y a quelque jours 30<br />
passés, ou il avoit attendu des passeports d’icy sous des noms empruntés. Quelques uns<br />
disent que le Roy de Suede a eté dans la meme compagnie, mais je ne crois pas. Le<br />
Ministre de Suede qui est icy ne paroist point content du Roy de Prusse.<br />
Il me semble que je vous voy, Monsieur parmis les Grenadiers. Comme vous faites<br />
22. 8. 2008
702 transkriptionen 1704–1715 N. 610<br />
bien votre personnage par tout vous avés bien fait de venir a Magdebourg pour donner<br />
cette satisfaction au Roy de Prusse: ce sortes de complaisances font quelquefois plus<br />
d’impression sur l’esprit des Princes, que des grand services rendus.<br />
Je ne say si Mg r l’Electeur a donné entrée à Mg r le Prince Electoral son fils dans<br />
5 le conseil intime. Si la chose est faisable, elle seroit bien a souhaiter pour l’un et pour<br />
l’autre. Quelque chose qu’on dise contre la negotiation de M. Schuz et son issue: Se la<br />
trouve tres utile pour faire connoitre à la Nation qu’à Hannover on ne la neglige point, et<br />
qu’on a à coeur les interests d’un si fleurissant Royaume. Et il vaut beaucoup mieux que<br />
le passage du Prince soit empeché presentement par la violente opposition de la Cour<br />
10 Britannique, que par la froideur ou indifference de la notre. Et je crois: que si la Reine<br />
nous en avoit detourné sous main, sans s’opposer hautement, elle nous auroit fait plus<br />
de mal.<br />
Monsieur le Comte de Bonnveal, (dans la Compagnie du quel j’ay souvent l’honneur<br />
d’etre, aussi bien que du Duc d’Arenberg, et du General Merci, ayant meme disné<br />
15 dernierement avec eux tous chez M. le Prince Eugene) m’a chargé de complimens pour<br />
vous Monsieur. Mais il se plaint que vous n’aves point respondu à une lettre qu’il vous<br />
a ecrite. Je sais ce que je dois dire ou non. Au reste je suis avec Zele<br />
Monsieur de V. E. le tres humble et tres obeissant serviteur <strong>Leibniz</strong>.<br />
610. STEINGHENS AN J. M. V. D. SCHULENBURG<br />
20 Bath, 30. Juni 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
à Bath le 30. du Iuin 1714<br />
M’etant rendu ici pour guerir de l’incommodité facheuse à la main, rien au monde<br />
ne pouvoit m’etre plus agreable que l’honneur de vos lettres complettes du 7. et 14.<br />
25 mais je m’estime fort malheureux de n’y pouvroir repondre dans l’ordre à cause de<br />
peines terribles que les eaux me donnent, bien que d’ailleurs on me flatte que c’est une<br />
marque de bon effet. Malgre mes douleurs je me suis efforcé pourtant d’ecrire un essai de<br />
reponce à l’ecrit de votre amy, dont je vous envois cijoint la minute, m’etant impossible<br />
de la copier et ne la voulant fier à personne, je ne doute pas que vous n’en usies de<br />
30 maniere, que les Wiggs, gens à tout faire, n’en ayes jamais le vent: Pour forcer la venue<br />
22. 8. 2008
N. 611 transkriptionen 1704–1715 703<br />
du Prince Elect. ils inventent toutes sortes d’histoires et feront jouer toutes les machines<br />
imaginables, mais j’espere qu’on ira bride en main avec des gens, à qui rien ne coutte, et<br />
qui sacrifieront tout l’Univers à leurs vues qui dans le fond ne tendend qu’à rentrer en<br />
place et reduire ce royaume à une republique. j’espere que vous ayes recu mes lettres du<br />
15. May de meme que celles du 5. et 8. dui Iuin, dans lesquelles je crois d’avoir anticipé 5<br />
la reponce à plusieurs articles de vos deux dernieres; sur tout touchant la necessité d’un<br />
bon choix promt de Ministre à Hannover pour l’Envoyer ici. je n’en puis plus de douleur,<br />
excusés par là les fautes dans la grande reponce, qui sans cela auroit ete bien meilleure<br />
et plus limée.<br />
611. CHAMBERLAYNE AN LEIBNIZ 10<br />
Westminster, 30. Juni 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Westminster 30 June 1714<br />
Honored and dear S r<br />
I am asham’d I have been so long in acknowleding the great favour of your last dated 15<br />
from Vienna 28 Apr. 1714, but the time that has been necessarily spent in communicating<br />
the same to S r Isaac Newton and by him to the Royal Society (for I did presume your<br />
consent to show it to call whom it concern’d, wil I hope justify my delay, especially<br />
when I tel you that I waited for so good an opportunity of sendingy by my answer above<br />
half the way to you by a very safe conveyance, I mean by the hon ble M r Whitworth the 20<br />
Queen’s Plenipotentiary to the Congress at Baden with whose merit I suppose you are<br />
not unacquainted, especially if you know him at the late Emperors Court etc. But I am<br />
very sorry to tel you S r that my negotiations have not met with the disired success and<br />
that our Society has been prevaild upon to vote what you writ insufficient and that it<br />
was not fit for them to concern themselves any further in that affair etc. as will more 25<br />
fully appear by the resolution enter’d into their books of which I shal shortly send you<br />
a copy; and in the mean time the inclos’d pointed pamphlet which D r Keil gave me last<br />
Thursday wil stay your stomack, til you can hear further from Hon d S r your most obliged<br />
humble servant John Chamberlyane<br />
P.S. I have order’d my my dear friend M r Wilkins who superintends my collection 30<br />
22. 8. 2008
704 transkriptionen 1704–1715 N. 612<br />
etc. at Amsterdam, to send you a specivum of the L ds Prayer in Chinese from the M.S.<br />
of the To [ - ] Golins, communicated to me by Prof. Relandus of Utrecht.<br />
612. ECKHART AN LEIBNIZ<br />
[Hannover], Juni 1714.<br />
5 Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Vir Illustris atque Excellentissime<br />
Patrone Colend me<br />
Non ego minus doleo vices Ill mi Comitis Gianninii ob filium optimae spei amissum,<br />
quam Tu unquam eidem condolere potes. Nec quicquam remedii malo afferre possum,<br />
10 qui nunquam suasor ei mutandae religi onis fui, nec unquam probavi consilium ejus. Iam<br />
cum ille tamen in instituto perrexerit, non possum ego non certissime credere, conscientiae<br />
illum ductum secutum. Alias certe et quas appellamus, mundanas causas nemo<br />
prudens apud eum inveniet, qui sua omnia et amicos etiam harum terrarum reliquit,<br />
ut conscientiae satisfaceret. Honeste ego egi cum Ill mo Comite, et satis cito subindicavi,<br />
15 quae metuebam. Sed plura tum non poteram. Iam cum certo sciam filium ex animo<br />
egisse, quae egit, ego ipsum inimicis non prodere possum, etiamsi aliquando rescirem,<br />
ubi lateret. Nocere enim homini, qui pie et honeste vivit, quique eandem mecum religionis<br />
formulam jam agnoscit, inhonestum esset. Honeste agam, si quando ipsum revidero,<br />
et observantiam, quam Ill mo parenti debet, sedulus inculcabo, quanquam sciam ipsum<br />
20 eandem nunquam ex oculis seposuisse. In aula nostra interim audivi, Vienae ab homine<br />
malitiose stupido, cui Slavicum Vulpemisio nomen est, calumnias in me uxoremque meam<br />
spargi; sed velim parcant famae meae, aut ego hic loci vicem sedulus reddam. Mendacia<br />
enim atrocia sunt, quae commentitus est ille nebulo, de nescio quibus amoribus illicitis<br />
Iunioris Comitis. Innocens est optimus juvenis, quem odisse non possum, cum ille<br />
25 nihil adversi mihi fecerit. Si veneres ipsum Hanoverae detinuissent, non video cur tam<br />
inopinato illam reliquerit et nondum reviserit. Errat etiam bonus ille Hortensius, qui<br />
Bremae ipsum esse putat. Ego ante octiduum literas ab ipso Comite recepi, in quibus me<br />
de conscientiae suae tranquillitate certiorem reddit, et omnia propter veritatem Evangelicam<br />
se pati velle significat, rogatque ut eum non derelinquam in his suarum rerum<br />
30 angustiis. Literis inscriptum vidi Franco Halberstat, ut adeo certius pronunciare possim,<br />
22. 8. 2008
N. 613 transkriptionen 1704–1715 705<br />
ipsum in ditionibus Regis Borussiae jam degere sed locum non addiderat, ubi degeret.<br />
Scripsi ad Reverend mum Diecmannum, ad ipsum vidisset. Sed regessit ille, venisse ignotum<br />
sibi hominem et rogasse, ut, si literae ad Comitem venirent, eas servaret usque<br />
dum repeterentur. Duabus vicibus rediisse hominem et literas secum sumsisse, ex illo<br />
tempore se eum nondum revidisse. Juvenis est, sed prudenter profecto agit, quaecunque 5<br />
suscipit. Unde pecuniam ad itinera necessariam sumat, nescio. sed magnum oportet esse<br />
patronum ejus. Quaecunque Ill mus Baro de Goritz et Hortensius scripsere ex communi<br />
fama desumta sunt. Quod me attinet, iterum dico, innocens sum. Quod si persuadere<br />
non potero Ill mo Comiti et ille majorem fidem habet Soli suo, ita enim hominem vocabat<br />
aliquando, in quo maculae non essent, sed apparerent saltem; deferat me apud Serenissi- 10<br />
mum Electorem; et promptus paratus respodebo, qui jam minas illas eidem indicavi, et<br />
ante litem innocentiae testimonium nactus sum. Hoc unum doleo, et Tibi molestias creari,<br />
et remotam quasi causam in Te referri. Sed accidentia haec sunt, quae nemo praevidit.<br />
Et ego nunquam me immiscuissem Ill mi Comitis negotiis, nec filios ad me recepissem,<br />
si haec talia praevidere potuissem. Ill mus Comes bene faciet, si cogitabit, etiam nos veri 15<br />
Dei cultores, Christianosque ejusdem fidei esse. Hoc habito respectu si filio condonaverit,<br />
eique subsidia subministraverit necessaria, poterit ille fortasse et hic nomini Gianniniano<br />
honori esse. Vale Vir Illustris atque Excellentissime et ama<br />
Illustris atque Excellentissimi Nominis Tui cultori et clienti devoto Eccardo.<br />
P.S. Vides in his angustiis, ubi de Parentis dolere et filii Salute agitur, me rem 20<br />
utriusque curare debere; honeste igitur me in posterum agere posse puto, si parentis<br />
desideriis ita satisfaciam, ut filio tamen non noceam; quem hoc rerum statu omnia dira<br />
Viennae expectabunt.<br />
613. LEIBNIZ, ÜBER DIE GRIECHEN ALS BEGRÜNDER EINER PHILOSOPHIA<br />
SACRA 25<br />
Wien, 1. Juli 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Graecos plurima a Barbaris hausisse, confessi sunt ipsimet Graeci. Plato in Cratylo<br />
Graecae linguae originem in Barbarica, id est Celto-Scythica, cujus vestigia hodie in<br />
Germanica maxime supersunt quaerendam docuit. Et inter alia Pyr ignis cuius vocis 30<br />
22. 8. 2008
706 transkriptionen 1704–1715 N. 613<br />
originem quaerit Plato, manifeste est Germanicum aliaque id genus innumera viri docti<br />
notavere. Literae a Phoeniciis per Cadmum ad Graecos sunt translatae.<br />
Phoenices primi famae si credimus ausi<br />
Mansuram rudibus vocem signare figuris.<br />
5 Geometriam Graeci ab Aegyptiis hausisse feruntur, quia<br />
Nili inundationibus agrorum limites confundebantur. Inde gentis industria ad excogitandam<br />
artem conversa est, quae agrorum mensuras daret, quibus perditi limites<br />
restituerentur.<br />
Arabes et vicini ipsis Chaldaei est Aegyptii in regionibus serenis versantes astrorum<br />
10 doctrinam invenerunt. Itaque ab illis Astronomia nata est, quam postea Astrologicae<br />
superstitiones foedaverunt. Graeci serius ad haec pervenere, sed accuratiorem reddidere<br />
scientiam. Hipparchus annumeravit posteris stellas, Eratosthenes is fuit,<br />
Descripsit radio totum qui gentibus orbem.<br />
Solon et Pythagoras aliique Sapientes Graecorum in orientem profecti inde scientias<br />
15 Mathematicas, Historiamque etiam seu memoriam antiquitatis attulerunt. Hinc Aegyptius<br />
ille sacerdos Soloni dixit: Graecos semper pueros esse, quod antiquitates ignorarent.<br />
Sed nunc caeteris doctrinis omissis de Theologia agitur, quaestioque est, quantum<br />
in ea debeant Barbaris Graeci, quantum ipsi adjecerint. Theologia hic intelligitur non<br />
illa Gentilium superstitiosa, fabulosa et idololatrica; sed vera, et partim naturalis partim<br />
20 revelata. Theologia naturalis est, quae ex seminibus veritatis menti a Deo autore inditis<br />
enascitur ad caeterarum scientiarum instar. Reveleta est quae ab antiquis hausta, quibus<br />
Deus se manifestaverat familiarius, et traditione propagata est. Utraque apud Orientis<br />
populos extitit antequam ad Graecos perveniret. Consistit autem in his potissimum doctrinis,<br />
quae olim non tam integris Nationibus (si Hebraeos excipias) quam sapientibus<br />
25 noscebantur. Unum esse Deum rerum omnium autorem et gubernatorem; Animas autem<br />
humanas non morte extingui, sed post hanc vitam ad aliam pervenire in qua proemia<br />
accipiant, aut poenas luant hujus vitae bene vel male actae.<br />
Quod unitatem Dei attinet ea non Israelitis tantum, sed etiam Chaldaeis in Abrahamo,<br />
et Arabibus in Iobo morta fuit, et quantum conjectura assequi possumus, antiquis-<br />
30 simis Sinensium Sapientibus fuit probata. Hinc Fohius qui ante ter mille et amplius annos<br />
apud eos simul regnavit et philosophatus est, ut significaret omnia a Deo esse de nihilo<br />
educta, Numeros omnes scripsit adhibitis duabus tantum notis, una significante unitatem,<br />
altera significante nihilum. Cujus hieroglyphicae scripturae significationem ipsi Sinenses<br />
amiserant, a me autem fuit restituta, et ad quandam Arithmeticae speciem redacta.<br />
22. 8. 2008
N. 613 transkriptionen 1704–1715 707<br />
Haec doctrina Unitatis Dei apud Graecos et Romanos Sapientissimorum propria fuit.<br />
Plato (ut ipse insinuat in Timaeo) eam tanquam in arcano docuit, ne Socratis exemplo<br />
periclitaretur. Statuit Deum supremum alios inferiores produxisse, eosque immortalitate<br />
donasse, itaque Dii ejus inferiores nihil aluid fuere, quam quos nos Angelos appellamus.<br />
Antisthenes apud Ciceronem lib. 1 de natura Deorum dixit, Unum esse Deum naturalem, 5<br />
multos autem populares.<br />
Venio ad alteram principem Theologiae naturalis partem, quae docet animas morte<br />
hominis non extingui, sed ad proemia poenasque servari. Hanc antiquissimam inter orientis,<br />
occidentisque populos fuisse doctrinam, monumenta veterum probant. Quidam<br />
nostri temporis homo non indoctus, sed non optime animatus, voluit persuadere om- 10<br />
nem doctrinam de immortalitate Animae ex Aegyptiorum figmentis fluxisse: his flumen<br />
trajicientibus Charontis naulum, his Cerberum, et opinionem de exclusis a quiete non<br />
humatis, et de judicibus apud inferos deberi. Ego etsi facile admiserim fabulosa de inferis<br />
ab Aegyptiis ad Graecos venisse et a Graecis fuisse aucta et interpolata; summam tamen<br />
doctrinae de immortalitate animarum longe anteriorem et diffusiorem esse, invenio. Nam 15<br />
antiquissimi Indiae Brachmanes credidere, morte iri ad meliorem vitam, ut habet Strabo<br />
lib. XV. De Thracibus Mela lib 2 et Solinus cap. 10 prodidere, alios credidisse, redire<br />
animas, aliis visum ad beatiora loca proficisci. De Celtarum Druidibus notissima res est,<br />
ex Caesare lib. 6 de Bell. Gall. Strabone lib. 4 et Lucano lib.1.<br />
..........Inde ruendi 20<br />
In ferrum mens prona viris, animaeque capaces<br />
Mortis et ignavum est rediturae parcere visae.<br />
Notum est etiam quae fuerit Septentrionalium persuasio de animabus fortium Virorum<br />
apud Odinum epulantibus de quo extat Bartholini Daei dissertatio erudita. Videtur<br />
autem horum plerorumque popularum mens fuisse, quae hodieque est Siamensium, 25<br />
quasdam animas diu adhuc per corpora volvi; alias vero tandem expleto orbe suo ad<br />
quietem beatam et divinas sedes pervenire. Pythagoras equidem immortalitatem Animarum<br />
ex oriente allatam praeclare ursit, et per populos Graeciae, Italiaeque diffudit,<br />
sed metempsychoseos figmentum adjecit. Is enim pravus vulgi mos est ut incrustamenta<br />
figmentorum expetant, nudaque veritate minus afficiantur. 30<br />
His Theologiae Naturalis dogmatibus accedunt quaedam Divinitus revelata Dei amicis,<br />
et postea per populos traditione propagata. Huc pertinet formatio Mundi ornati ex<br />
Chao confuso. Hanc doctrinam clare docuit Moses. Eam a Mose haustam Phoenices ad<br />
Graecos propagavere. Sanchuniathonem quendam Phoenicium scriptorem fuisse mem-<br />
22. 8. 2008
708 transkriptionen 1704–1715 N. 613<br />
orant, hujus quaedam a Philone Biblio in Graecum sermonem translata feruntur, ubi<br />
Mosis doctrina de origine mundi nonnihil adumbratur. Additur apud Mosen et apud<br />
Sanchuniathonem Spiritum Domini super aquis latum res inde eduxisse. Hinc Thales<br />
Milesius ex Phoenicibus, Herodoto teste, ortus, Mentem omnia ex aqua formasse docuit,<br />
5 ut habet Cicero lib. 1. de natura Deorum. Itaque Anaxagoras primus non fuit, qui statuit<br />
omnia confusa prius, deinde fuisse a Mente ordinata. Rem totam a Graecis acceptam<br />
elegantissimis versibus complexus et Ovidius, cui Deus est:<br />
Ille opifex rerum, mundi melioris origo.<br />
Et eodem modo ad Graecos pervenit, hominem a Deo ex terra limosa fuisse forma-<br />
10 tum; quam scilicet Prometheus, cujus nomine Divina providentia significatur, finxit in<br />
effigiem moderantum cuncta Deorum. Septem dierum et Sabbathi a caeteris distinctio<br />
ad gentes antiquissimis temporibus promanavit, et Hesiodo jam innotuit sacra septima<br />
dies, ������� ����� ����.<br />
Poenam etiam generi humano sceleribus obruto per diluvium illud magnum irro-<br />
15 gatam, a Mose didicisse gentes, manifestum est, unumque cum suis servatum quem Hebraei<br />
et Berosus Chaldaeus apud Josephum contra Appionem lib. 1 Noachum nominant;<br />
Assyrii teste Abydeno apud Euseb. lib. 9. praepar. c. 12. Sisithrum appellavere, Graeci<br />
vero Deucalionem, ut apparet ex Luciano de Dea Syria. Et huic quoque tribuit Plutarchus<br />
columbas ex arca emissas lib. terrestria an aquatilia animantia plus habeant solertiae.<br />
20 Arcam autem in montibus Armeniae haesisse etiam retulit Nicolaus Damascenus apud<br />
Josephum loco dicto.<br />
Sic ex tribus Noae filiis orbem partientibus fabulam natam de tribus fratribus Saturno<br />
natis dudum observarunt eruditi. Saturnum ex Noa finxere, narratione etiam illusi<br />
a filio nudi parentis in fabulam castrati a Jove Patris corrupta. Nam videtur illis Ham<br />
25 vel Cham esse Jupiter, qui et Hammon; Japhetum pro Neptuno habitum quod cum alia<br />
tum Graecia et insulae occidentis ei obvenissent; at ex Semo factum Plutonem inferorum<br />
Deum, quod Semitae et praesertim Hebraei caeteris gentibus, quarum a superstitione<br />
abhorrebant, in odio essent.<br />
Futura mundi reformatio per ignem, quam sacrae literae insinuant, etiam ab Hys-<br />
30 taspe Persa tradita est apud Justinum martyrem Apologetico secundo; et Graecorum<br />
Philosophis, Poetisque innotuit. Heraclitus et Stoici apud Clementem Alex V. Strom.<br />
mundum dixere expurgatum iri per ignem. Extat peculiaris viri docti dissertatio de Stoica<br />
mundi exustione. Et illud Ovidii motum est<br />
Osse quoque in fatis reminiscitur affore tempus,<br />
22. 8. 2008
N. 613 transkriptionen 1704–1715 709<br />
Quo mare, quo tellus correpti regia coeli<br />
Ardeat, et mundi moles operosa laboret.<br />
Ipsum Sanctissimae Trinitatis mysterium jam antiquissimis Hebraeis cognitum, sed<br />
magis traditione, quam scriptura expressa propagatum, tandem vero a Christo propalatum<br />
gentibus tenui quodam lucis radio, nescio quomodo, ad Graecos jam in Platone 5<br />
pervenit. Is enim in epistola ad Dionysium tria ponit principia in Divina natura, Patrem,<br />
Mentem, quam Johannes noster �����, et Animam quam Christiani Spiritum Sanctum<br />
appellant; ejusque doctrinae jam semina quaedam a Pythagoricis sparsa videntur, qui Deo<br />
numerum ternarium tribuebant, de quo Aristoteles initio librorum de coelo, et Servius<br />
ad Eclogam VII. Virgilii, et maxime Plotinus (sed jam ex Christianis edoctus) in libro 10<br />
de tribus hypostasibus primariis.<br />
Haec in Specimen Sapientiae sacrae a Barbaris (ut vocant) praesertim orientalibus<br />
ad Graecos propagatae sufficere possunt, quamvis multa adhuc accedere possent. Nunc<br />
videndum est, an aliquid magni momenti adjecerint Graeci. Et primum quidem illud satis<br />
apparet, nullas revelationes divinas apud Graecos haberi, imo ne jactari quidem, quibus 15<br />
aliqua magni momenti aut doceantur recte aut praecipiantur. Equidem Pythagoras sibi<br />
revelatam jactavit transmigrationem animarum datumque divinitus, ut priorum statum<br />
meminisse posset; sed falsum id, fabulosumque esse memo dubitat, et, si vera dixisset,<br />
tantum ex oriente accepta confirmasset, quae Apollonii Thyanaei, aliorumque miracula<br />
jactabant, Pythagorici et Platonici posteriores, manifeste vana sunt, et si vera essent, 20<br />
nihil aperiunt mortalibus dignum sciri.<br />
Itaque illud tantum discutiendum superest, an aliquid Graeci attulerint ad amplificationem<br />
illustrationemque Theologiae naturalis. quae scilicet vi humani ingenii ex rerum<br />
naturis indagari potest. Etsi autem dubitem an quicquam plane novum in Theologia<br />
invenerint Graeci, puto tamen quaedam ab Orientalibus prolata obscurius, a Graecis 25<br />
distinctius fuisse expressa. Potissimum autem horum est doctrina de substantiis incorporalibus.<br />
Equidem Moses de Deo ita locutus est, ut satis appareat, Summum illud, quod<br />
de se dixit, Sum qui Sum, fontem essentiae, ab omni corporis contagio removisse; sed<br />
diserte tamen in dogmatis modum, tantam veritatem non expressit. De Animabus etiam<br />
orientales ita locuti non sunt, ut immateriales esse constaret. Nempe sapientes in oriente 30<br />
popularibus sese imaginibus accommodabant, contentique docere unum summum rerum<br />
autorem, animarumque justissimum rectorem, de ipsa Dei animaeque natura non satis<br />
pilosophabantur.<br />
At Graeci primi quantum constat Philosophiam quandam Metaphysicam protulere<br />
22. 8. 2008
710 transkriptionen 1704–1715 N. 614<br />
et substantias incorporeas in Deo et Mentibus caeteris diserte agnovere. Patet hoc ex<br />
Pythagoreorum traditis, ex his, quae de Anaxagora referuntur; sed maxime ex Platone<br />
et Aristotele, quorum extant scripta, et qui rationem etiam immaterialitatis reddidere.<br />
Nam Plato agnovit motus principium non posse esse corporeum, animamque adeo esse<br />
5 �� �����������, principium motus, se ipsum excitans; Aristoteles etiam principium tum<br />
motus, tum etiam cognitionis in substantiis incorporeis quaesivit; nec tantum intelligentias<br />
coelorum orbibus praefecit, qui tunc credebantur, sed etiam intellectum agentem in<br />
homine existentem agnovit esse aliquid extraneum corpori et separabile.<br />
Itaque, ut concludam, dicendum est, Barbaris quidem Veritates maximas circa div-<br />
10 ina deberi, Graecis autem Philosophiam quandam sacram, qua rerum divinarum et<br />
Spiritualium natura non explicatur tantum expressius, sed etiam praeclaris rationibus<br />
demonstratur. Ut adeo Deus pro summa providentia homines adhuc rudiores, minusque<br />
disciplinarum praeceptis excultos per prophetarum revelationes erudierit Hebraica inprimis<br />
gente usus, tanquam instrumento, sed postea novum lumen generi humano accen-<br />
15 derit. Sapientiae studio Graecorum mentibus infuso, ut divinae veritates contra omnes,<br />
hominum ad majorem cogitandi subtilitatem seculorum progressu provehendorum dubitationes,<br />
certis demonstrationibus communirentur.<br />
Recitata in Academia quadam Vienna 1. Jul. 1714<br />
614. LEIBNIZ AN CAROLINE<br />
20 Wien, 7. Juli 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
A Madame la princesse Electorale.<br />
Vienne ce 7 de juillet 1714<br />
Madame<br />
25 La mort de Mad. l’Electrice m’a donné une grande emotion. il me semble que je la<br />
voy expirer entre les bras de V. A. S. Sa mort a esté telle qu’elle a souhaitee. Ce n’est<br />
pas Elle, c’est Hannover, c’est Angleterre, c’est le monde, c’est moy qui y ait perdu. La<br />
lettre que V. A. S. m’a fait la grace de m’ecrire le jour avant la mort de Mad. l’Electrice<br />
m’a eté une grande consolation. Cependant si vous ne voulés pas Madame me recevoir<br />
30 comme un mauvais meuble que vous avés herité d’elle, vous me bannirés d’Hannover. il<br />
22. 8. 2008
N. 614 transkriptionen 1704–1715 711<br />
faudroit que V. A. S. se fit donner ses recueils. Gargan en a beaucoup, et puis M lle de<br />
Pelniz. outre ce qui se trouvera dans son Cabinet. il faudroit suppleer Madame d’Orleans<br />
de nous conserver ses lettres. tous ces reliques ne sont rien aux prix de la personne. Mais<br />
ne pensons pas trop à sa mort pensons plutost à sa vie heureuse et glorieuse. V. A. S.<br />
doit etre comme sa metampsycose. 5<br />
Je n’ay point manqué de faire aupres de Monsg r le prince Eugene le compliment<br />
dont Monsg r le prince Electoral m’avoit chargé. le prince de Savoye s’en est tenu fort<br />
obligé, et m’a commis bien expressement de le demarquer son affection pour les interests<br />
de S. A. S. il paroist qu’il juge liés avec ceux de Sa M té imperiale. il a eté bien aise<br />
d’apprendre plus distinctement, qu’il n’a pas tenu à Monsg r le Prince Electoral, que 10<br />
le voyage ne s’est point fait. S. A. et d’autres Ministres icy ont cru, que si Monsg r y<br />
savoit pû passer d’abord, aussi tost que le Writ avoit eté expedié, sans donner le loisir<br />
au Ministere Anglois de se reconnoistre, et de se gendarmer comme ils sont fait; leur<br />
oppositions auroient eté inutiles. Mais on reconnoit bien maitenant que de la maniere<br />
que l’affaire s’est passee, sans ce prompt passage n’a point eté faisable. 15<br />
Celuy qui aura l’honneur de presenter cette lettre à V. A. S. Est un Gentilhomme<br />
Ecossois d’une famille considerable, c’est celle dont est le Duc de Roxbourg. il est venu<br />
icy pour une proposition importante de la parte de quelques particuliers Anglois. Comme<br />
il s’estoit adressé d’abord à moy, j’ay fait ensuite que l’affaire a eté traitée secretement<br />
avec l’Empereur même, sans que les instances y soyent entrées. Sa Majesté Imperiale en 20<br />
l’entendant a donné de grandes marques de son affection et de sa reconnoissance envers<br />
le bon part Anglois que l’avoit si fidelement assisté, et a chargé ce gentilhomme de les en<br />
assurer, là où il le servit apropos, et luy a donné un pourtrait enrichi de diamans, tout<br />
comme s’il avoit eté un envoyé d’un souverain.<br />
Or ce gentilhomme estant fort accredité dans son parti en Ecosse, qui est celuy 25<br />
des presbyteriens rigides, quoyqu’il soit tres moderé luy même; j’avois envoyé à Mad.<br />
l’Electrice un memoire, qu’il a dressé, Sa Serenité Royale le gouta fort et je croy qu’Elle<br />
l’a fait voir à M. de Bernsdorf. il sera tres important, que V. A. S. Monsg r le Prince<br />
Electoral, et meme Monsg r l’Electeur ecoutent ce gentilhomme, et luy temoignent de la<br />
confiance. J’en ay ecrit aussi à M. de Bernsdorf et à M. Robeton, mais je ne say bien s’il 30<br />
les trouvera à Hannover ou en Cour. Il a eu grande part à la decouverte et à l’annihilation<br />
de la derniere invasion, quand le pretendant a voulu faire une descente en Ecosse. il n’est<br />
nullement pour les Whigs de Cour, ny pour ceux qui voudroient perpetuer ces factions,<br />
mais pour ceux qui les voudroient abolir. Il est un des plus propres pour entretenir une<br />
22. 8. 2008
712 transkriptionen 1704–1715 N. 614<br />
bonne correspondance et pour prendre des mesures contre une nouvelle invasion. il n’y a<br />
pas beaucoup de nos insulaires sur les quels ou puisse faire grand fond surtout parmy les<br />
gens de Cour. Mais dans celuyci je crois avoir reconnu des marques d’une grande droiture<br />
et d’un grand et veritable zele pour la succession protestante.<br />
5 Un ami m’a donné à entendre (quoyqu’il soit hors d’Hannover) une bonne nouvelle<br />
par rapport à V. A. S. et à Mg r le prince Electoral. Dieu veuille qu’il en soit ainsi, et<br />
durablement. Rien ne vous peut arriver Madame où je ne m’interesse de tout mon coeur.<br />
Vous ne sauriés presque avoir la succession d’Angleterre plus à Coeur que moy meme.<br />
Car je la considere comme l’unique moyen de sauver la religion repurgee, et la liberté<br />
10 publique. V. A. S. sait que Milord Midleton a eté secretaire d’Estat et premier Ministre du<br />
Roy Jaques. son fils sera bientot icy, ce sera sans doute comme un Envoyé du pretendant,<br />
quoyqu’il ne sera point reconnu pour tel. Le Comte de Ferrari qui est Maggiordomo du<br />
jeune prince de Lorraine, me dit qu’il est attendu tous les jours. il aura quelque petraille<br />
pour luy, mais l’Empereur et son Ministere ont de tout autres sentimens. Un des plus<br />
15 grands points pour garantir la succession protestante seroit d’avancer l’accommodement<br />
entre l’Empereur et Messieurs les Etats. il me semble que les bons offices de Mg r l’Electeur<br />
n’y pourroient pas moins contribuer que les mauvais offices de la France et du Ministere<br />
Anglois y nuisent. Si M. Robeton va en Hollande, comme quelcun m’a dit (pendant que<br />
M. de Bothmar sera en Angleterre), il seroit à souhaiter qu’il fut chargé de faire de tels<br />
20 offices. J’ay deja dit qu’il me paroist bon de publier les lettres que la Reine a écrites et<br />
meme les responses pour veu qu’elle soyent couchees d’une maniere propre à encourager<br />
les gens de bien. Car on gateroit beaucoup en repondant mollement.<br />
Je voudrois de pouvoir accompagner ce gentilhomme Ecossois, mais j’espere de le<br />
suivre bientost. il me viennent quelques fois des choses dans l’esprit, dont je souhaiterois<br />
25 d’avoir l’honneur d’entretenir V. A. S.<br />
Pour adjouter quelque chose de la Maison des Communes, je vous diray Madame,<br />
que la fille que V. A. S. a renvoyée en Angleterre, m’a ecrit d’Augsbourg, òu elle est<br />
allée avec son mari, marchand. j’oui di[re] qu’elle e epuosé depuis peu. Elle repassera en<br />
Angleterre l’automne qui vient. La pauvre fille etoit bien afflixé de son renvoy jusqu’à<br />
30 me faire pitié. je suis bien aise qu’elle a trouvé un homme qui l’a consolée mieux que<br />
je n’aurois pû faire. Elle est toujours extremement zelée pour V. A. S. mais elle ne le<br />
sauroit etre autant que moy qui suis avec devotion<br />
Madame<br />
22. 8. 2008
N. 615 transkriptionen 1704–1715 713<br />
615. LEIBNIZ AN GRAF SCHULENBURG<br />
Wien, 7. Juli 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Monsieur<br />
Je crois d’avoir entendu dire a M. le Comte de Bonneval (avec qui j’ay diné hier chez 5<br />
M. le Prince Eugene, qu’il a receu une lettre de votre part, dont il est bien aise, et il vous<br />
estime infinement. Il est aussi en correspondence avec Mad. la Duchesse de Marlebourg.<br />
Vous avez raison de dire Monsieur, que M. le duc d’Arenberg fuit un peu trop les<br />
occupations serieuses. Mais il est jeune, et se corrigeroit, s’il avoit quelque chose à faire.<br />
Monsieur le Comte de Bonneval aussi ne demanderoit pas mieux que d’etre plus occupé. 10<br />
Quand je suis dans leur compagnie, ils me depensent de boire, et je me retire quand bon<br />
me semble.<br />
Ce que vous me dites, Monsieurs, du bon ordre que le Roy de Prusse a mis a ses<br />
finances et oeconomie militaire, me surprend et me rejouit en meme temps, et je l’en<br />
felicite. Il faut bien qu’il ait une grande attention à ses affaires, et qu’il soit secondé par 15<br />
des habiles gens. L’Empereur quoyque beaucoup plus appliqué et plus experimenté ne<br />
peut pas encor dire qu’il soit parvenu à ce point ou vous dites que le Roy de Prusse se<br />
trouve. Il semble que Sa M té Imperiale veut étudier davantage ses affaires, avant que d’y<br />
prendre de grandes resolutions. Il court un bruit, comme si M r le Comte Stella ira en<br />
Hongrie, y regler l’oeconomie militaire, car on dit qu’il y a du talent, et qu’il a servi 20<br />
en Hongrie autres fois quelques uns s’imaginent que cet eloignement luy fera du tout.<br />
Pour moy j’en doute, quelques fois l’absence rend les gens plus agreables. Le court aussi<br />
un bruit, comme si le Prince Eugene pourroit avoir le gouvernement des pays bas, et le<br />
Duc de Modene celuy du Milanois. Et il y en a qui en tirent cette consequence, qui on<br />
rendra Mirandola et Comacchio et qu’on cherchera de dedommager le Duc par ce moyen. 25<br />
Passe pour Mirandole, par pour dire la verité, le renversement de l’ancienne famille de<br />
Spico ne m’a pas trop plû; mais si l’Empereur restitue Comacchio sans stipuler de Pape<br />
reciproquement quelque chose d’importance, qui ne couteroit pourtant rien au Pape, et<br />
accommoderoit fort l’Empereur; Il me semble qu’il neglige une belle occassion.<br />
La nouvelle que vous m’avés donnée, Monsieur, du present d’Estat de la Cour 30<br />
d’Hannover me cause de la joye autant que j’en suis capable apres la mort de notre imcomparable<br />
Electrice je souhaite que ce bon Etat soit durable et entre autres je voudrois<br />
22. 8. 2008
714 transkriptionen 1704–1715 N. 615<br />
que Mg r le Prince Electoral fut du conseil d’Estat.<br />
Quant aux affaires d’Angleterre, il y a des gens qui nous veulent persuader que<br />
la brouillerie entre Mylord Oxford et Myl. Bullingbrook est fluide on du moins, qu’elle<br />
n’est pas de trop grande consequence. Je suis assés porté à croire que Mylord Oxford ne<br />
5 travaillera pas aisement et de bon coeur pour faire venir le pretendant. Car je ne crois<br />
pas que par là il rendroit sa condition meilleure; ains plustost deterieure: mais je crains<br />
que pour se maintenir il sera obligé de faire semblant de donner, et par là de laisser aller<br />
les choses si loin, qu’il sera difficile d’y remedier quelqun m’a voulu dire, que Mylord<br />
Clarendon qui doit venir à Hannover, n’est pas trop de ses amis, et épouse peutetre avec<br />
10 plus de chaleur les interests Jacobitiques. Et le Grand Tresorier est peutetre obligé de<br />
conniver à de telles gens pour se maintenir. Mais cela pourroit aller trop loin, et en effect<br />
on a grand sujet de craindre. Car de donner les postes de confiances surtout les militaires<br />
a des gens suspects de favoriser le pretendant, d’armer les Monfagnards d’Ecosse, de<br />
desarmer les protestants d’Irlande, sont des choses tres dangereuses. De pousser aussi les<br />
15 presbyteriens à outrance, et de faire tout ce qu’on peut pour brouiller les Hollandois avec<br />
l’Empereur ce sont les choses les plus favorables qui se puissent faire pour le Jacobitsme<br />
et le Papisme. Outre la miserable paix qui a fait triompher la France et mis la liberté de<br />
l’Europe, la religion protestante et la nation Angloise à deux doigts de sa perte. On avoit<br />
deja renverse le Ministre precedent et les Whigs, avant que d’aller si loin. Et le Ministere<br />
20 present pouvoit faire une paix tres glorieuse et tres utile a Nation et à l’Europe, mais<br />
puis qu’ils l’ont fait si mauvaise et si honteuse (comme on le voit par les plaisantes<br />
renonciations et par la ridicule demolition de Dunkerkes et cela sans necessité. Il faut on<br />
que Mess. les Ministres ayent [ - - ] eux memes pour le France et le pretendant, ou que<br />
du moins ils ayent eté obligé d’aller si loin pour se rendre agreables et pour se maintenir.<br />
25 Car il y a des gens qui les accusent, qu’ils ne se seroient point introduits si avant qu’ils<br />
n’avoient donné des esperances de renverser la succession protestante. Je souhaite qu’ils<br />
puissent detruire ces jugemens par des realités, mais s’ils contiennent comme ils font,<br />
il sera difficile qu’ils puissent tousjours contenter la nation. Par il semble qu’enfin le<br />
phantome des Whigs et des Toris, (qu’on tache de fomenter ce semble) se dissipera, et il<br />
30 ne resteront que deux partis celuy des bien intentionnés et des Jacobites. On aura grand<br />
tort à Hannover des attaques uniquement aux Whigs, on doit s’attacher au gros de la<br />
Nation, et travailler a abolire ces factions.<br />
Je crois d’avoir dit, Monsieur, qu’il semble que Monsg r l’Electeur devroit interposer<br />
ses bons offices pour accommoder Messieurs les Etats avec l’Empereur. Je ne say s’il<br />
22. 8. 2008
N. 616 transkriptionen 1704–1715 715<br />
est vray que M. Robeton est allé en Hollande pendant que M. de Botmar est passé en<br />
Angleterre. Je suis curieux plus que jamais des nouvelles de Finlande car pourveu que<br />
les choses y demeurent in statu quo; j’espere une paix passable dans le Nord.<br />
Je suis avec Zele Monsieur de V. E.<br />
le tres humble et tres obeissant serviteur <strong>Leibniz</strong> 5<br />
Vienne ce 7 de Juillet 1714<br />
616. BERNSTOFF AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 8. Juli 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
H. ce 8 de iuil. 14. 10<br />
Monsieur<br />
je viens de reçevoir la votre du 2. je feray rapport à Mg r l’Elect. de ce que vous dites<br />
de bons offices de Mad lle Klenk à mon retour de Pyrmont, et luy diray en meme temps<br />
se que vous promettés Monsieur de vous rendre bientost icy à quoy S. A. El. s’attendra<br />
infalliblement 15<br />
vous iugés bien Monsieur combien la perte que nous avons fait de Mad. l’Electr.<br />
affige toute la Cour.<br />
je suis Monsieur<br />
votre tresh. tresobeis. serviteur B.<br />
A Monsieur Monsieur de Leibnutz Conseiller privé de Iustice de S. A. E l de Br 20<br />
Luneb. a Vienne<br />
22. 8. 2008
716 transkriptionen 1704–1715 N. 617<br />
617. J. M. VON DER SCHULENBURG AN LEIBNIZ<br />
Emden, 12. Juli 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
à Embden ce 12 du Iuill. 1714.<br />
5 Monsieur<br />
N’ayant pas eu le plaisir depuis quelques postes de recevoir de vos lettres, j’ai cru<br />
que vous eties en chemin de revenir en ces quartiers ici, j’en ai ete detrompé par la votre<br />
du 30 Iun. je ne crois pas, que le Prince Electorale de Mg r son Père obtiènne l’entree<br />
dans le Conseil d’Etat, quoyqu’il desire ardamment, j’avoue que le Pere traite son fils<br />
10 avec trop de rigueur ne voulant le satisfaire dans la moindre chose qu’il luy demande,<br />
sur tout à l’egard d’un Regiment et de quelques peu de mill ecus par an pour augmenter<br />
son revenu, mais d’un autre coté le fils se conduit et se prend d’une maniere que le<br />
Pere a raison de s’en plaindre, il dit entre autres choses qu’il n’ose le faire entrer dans<br />
le conseil de guerre sachant de science certaine qu’il revele tout aux femmes, ils sont à<br />
15 cette heure d’accord, comme je vous ai marqué cy devant, de soute qu’il ne dependroit<br />
que du Prince que les affaires aillent autrement. Depuis quelques postes je n’ai pas eu<br />
des lettre d’Angleterre, je ne scais si mon Correspondant est malade, les autres nouvelles<br />
disent, que Bullinbrock se fortifie par les Jacobites, que son credit augmente à mesure<br />
que celuy du Grand Thresorier diminue, j’avoue, que M r de Bothmer homme de merite<br />
20 et de probite et qui a de tres bonnes manieres, pour negocier, est le plus propre pour<br />
etre renvoyé en Angleterre mais on y est prevenu contre luy en ce pais là, la Reine et le<br />
Ministere le hait grandement, et vous scaves quell’ effet cela peut faire, le ministre est 1<br />
persuadé luy meme à ce qu’il m’a dit que dans la situation presente il ne pouvra jamais<br />
effectuer de bon en ce fais la. Ropton est habile mais ses grandes passions et l’esprit<br />
25 des factions le font quelques fois charier de travers, il est hais et poursuivi du Ministere<br />
d’Hannover, excepte de Bernstorff, qui est dans ses interets, On me monde aussi que le<br />
Duc de Savoye s’avise 2 de proteser contre la succession d’Hannover en Angleterre, son fils<br />
etant le plus proche heritier si le Prince de Galles doit etre exclu, je me souviens qu’il m’a<br />
1 Ceux qui sont contraires à M. de Botmar ne les sont que par un mauvais principe<br />
Ainsi il ne faut pas y avoir egard<br />
22. 8. 2008
N. 617 transkriptionen 1704–1715 717<br />
dit plusieurs fois que le Parlament luy avoit fait ouverture du panchant qu’il avoit pour<br />
sa ligne et qu’il n’avoit pour reussir que d’envoyer son Prince chez eux pour le faire elever<br />
dans la foy Anglicane, le S r Hill a negocie quelque chose la dessus pendant que j’etois à<br />
Turin; Strafford est toujours occupé à faire le plus de mal qu’il peut, il a vouolu traverser<br />
le traite avec l’Espagne en y faisant inserer la Royante de Sicile, ce qui a ete cependant 5<br />
rejetté, cette paix a ete toujours signée chez luy malgré les oppositions des Hollandois,<br />
il veut avoir encor la direction dans l’accommodement de la barriere, l’Empereur s’est<br />
plaint à la Reine du peu de respet que cet homme luy porte, avec declaration de ne le<br />
jamais souffrir là ou il traitera quelque chose. je suis surpris du retour de Goslinga qui<br />
est homme du merite, et qu’on laisse le S r Buys seul à Paris, qui est un bon parleur, 10<br />
honnette homme, mais si ramplis de luy meme pedant et extravagant que qui le scait<br />
prendre par son foible le meme et fait de luy tout ce qu’on veut, on discoure differemment<br />
du depart et du voyage du Roy de Suede, les uns le croyent avec Stanislaus, les autre<br />
encor à Demotica, avec intention de passer par la Pologne pour y brouiller de noveau<br />
les affaires de ce pais là. Le Roy de Sicile doit etre sur son depart pour retourner dans 15<br />
ses Etats en Italie. Göritz est parti de Berlin le S r Bassewitz Envoyé de Holstein est<br />
revenue du Czaar en cette ville, il doit debiter des choses de consequence de Göritz, que<br />
l’on ne scait pas à quoy cela pourroit aboutir, on mande que le Roy de Prusse doit etre<br />
fort mecontant de Göritz, cependant on craint cet homme en cette Cour qu’il ne leur<br />
joue quelque tour, je vous ai mandé par une de mes precedentes qu’on n’y ait pas voulu 20<br />
ecouter les propositions de France, d’Angleterre, de Suede et de Holstein, mais qu’on a<br />
tout renvoyé à l’Empereur, on que l’on persuada l’Electeur d’Hannover de’entrer avec<br />
cette Cour dans les memes vues, ce Roy etant porté de se conformer entierement à ce que<br />
son beaupere feroit. Les avis particuliers disent que l’Empereur est en bonne intelligence<br />
avec la France, qu’on cassera l’article dans le traite d’Utrecht, qui exclut Philippe, pour 25<br />
eloigner le Duc d’Orleans de la succession, en cas que le Dauphin vint à mourir vint à<br />
mourir. A Bader il me se fera rien, à ce qu’on dit, en faveur de la Religion Protestante,<br />
bien au contraire, on veut qu’il y ait une ligue contraire, à ceuxci entre les plus Puissants<br />
Princes Catholiques, Je connois bien cet Anglois Midleton, c’est un jeune homme qui<br />
cherche fortune, à ce qu’il dit, il est sage, s’il y a quelque chose d caché dans son jeu 30<br />
2 Il l’a deja fait quand le Roy Guillaume fit faire, le premier acte pour la succession<br />
d’ Hannover le Roy y a esté porté pour ce vanger du Duc qui l’avoit abandonné un peu<br />
avant la paix de Riswik<br />
22. 8. 2008
718 transkriptionen 1704–1715 N. 619<br />
c’est ce que je ne scais pas. Vous feres à peur pres la figure que j’ai fait à Magdeburg<br />
parmis cette trouppe des debauchés que vous frequentes quelquefois à Vienne, qui sont<br />
d’ailleurs gens d’esprit et de merite, je suis tres parfaitement,<br />
Monsieur, votre tresh. et tres obeissant serviteur Schbg<br />
5 618. J. M. VON DER SCHULENBURG AN LEIBNIZ<br />
, 12. Juli 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
[P.S.]<br />
M r Frisendorff, qui est à Berlin, va à Brunsuic legitimé de la part du Roy son haitre,<br />
10 par ou on voit, que la Suede commence à entendre raison, que dites vous de la mort du<br />
Duc de Berry, le vieux bon homme n’en sera pas peu embarassé, il voudroit ravoir son<br />
petit fils le Roy de Espagne avec sa lignée en France: L’Empereur et les Allies le Duc<br />
d’Orleans en Espagne, qui tailleroit bien de la besoigne auy Francois, pourquoy ne nous<br />
sommes pas plus jeunes, nous verrions encor bien de revolutions.<br />
15 619. HENNENBERG AN LEIBNIZ<br />
Braunschweig, 13. Juli 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hochwollgebohrner Herr Geheimbte Rath<br />
Großer Patron<br />
20 Ew. Exccellence angenehmes von 30 o paßato ist mir woll geworden Die Königl. Pollnischen<br />
Herrn Gesandten welche dieses Congres freylich lebendig genung gemachet, sint<br />
schon vor 3 wochen wieder zurück nach Sachsen gereiset. Der H. von Schleiniz ist 3 tage<br />
hier gewesen, aber iezo wieder nach Hamburg. so machen Es ander auch ab- und zu.<br />
weil noch kein Schwedischer Minister hier ist. so wißen Sie woll nicht waß Sie tractiren<br />
25 sollen, Es wäre viel wann noch gar ein Franz. Engellscher. und Holländischer Minister<br />
22. 8. 2008
N. 620 transkriptionen 1704–1715 719<br />
nach Braunschweig kähme. wann Ew. Excellence particularia davon erfahren, so ersuche<br />
mich davon part zu geben.<br />
Meines gnädigsten Herrn Durchl. sint bereits vor 8 tagen auß Holland zurück gekommen.<br />
Sie werden Salzdahln noch viel mit allerhand raritäten vermehren. gleich wie Sie<br />
auch den bauw vollends auß führen wollen. 5<br />
Waß man von den König von Schweden nun wißen will, daß muß man woll über<br />
Wien haben.<br />
Vorgestern wurde der H. von Eckart gefänglich von Hannover anhero gebracht. er<br />
hat sich mit den Herrn Graffen von Schönborn abouchiret. der man muß auch eigne<br />
fatalitaten erleben. Ich bin mit allen respect 10<br />
Ew. Hochwollgeb. Excel e . Unterthänniger Diener H. G. Hennenberg<br />
Braunsch. d. 13 July 1714<br />
620. BERNSTOFF AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 16. Juli [1714].<br />
Überlieferung: K Abfertigung: 15<br />
H. ce 16 iuil.<br />
Monsieur<br />
j’ai reçu toutes vos lettres dont celle du 4 est la derniere si je n’y ay pas toujours<br />
respondu à temps c’est que nous avons eté dans l’attente de vous revoir icy et nous<br />
esperons que ce sera dans peu Mg r l’Elect. temoignant toujours de l’impatience la dessus. 20<br />
Ce que vous me dites Monsieur des sentiments de Sa M té Imp. à l’egard des affaires<br />
d’Anglet. est bien consolant pour nous, S. A. El. sera travailler par M. de Bothmar à<br />
les faire mettre sur un autre pied à notre egard il seroit fort à souhaiter pour nous que<br />
l’Emp r se mit bientost en possession des Pays Bas.<br />
la question dont vous parlés dans votre lettre monsieur n’est pas venu icy nous 25<br />
parlerons à votre retour de la profession historique à je suis<br />
Monsieur votre tresh. tresobeiss. serviteur B.<br />
A Monsieur Monsieur de Leibnütz Conseiller privé de Iustice de S. A. E l de Br.<br />
Luneb. à Vienne<br />
22. 8. 2008
720 transkriptionen 1704–1715 N. 622<br />
621. STEINGHENS AN J. M. V. D. SCHULENBURG<br />
Bath, 18. Juli 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
à Bath ce 18. du Iuill.<br />
5 Vous m’aves tant obligé par l’honneur de vos lettres du 25. et 29. du passé, que je<br />
n’ai voulu manquer de Vous en rendre mill graces, quoyque dailleurs je n’aye rien à vous<br />
dire qui merite votre attention en fait de nouvelles. Vous aures vu de mes lettres du 30.<br />
Iuin et du 4. Iuill. que je ne m’attendois à rien moins qu’au choix du Baron Bodmar,<br />
rien ne pourra remedier au mauvais sang, que cela fera à mon avis, que de la rappeller au<br />
10 plutot afin de montrer en effet qu’il n’est venu ici que pour la seule notification, parceque<br />
sans cela on ne trouveroit que trop la verité du prognostiq du meme Baron, enfin je crains<br />
qu’on n’ait peché extremement contre la Maxime, si qua voles mittere mitto gratum, et<br />
comme nous sommes dans des conjonctures de la derniere delicatesse, à ce que vous aures<br />
jugé du portrait du Ministere, que je n’ai tracé qu’avec le crayon dans ma derniere partie<br />
15 de reponce, vous me permettres de vous assurer qu’il est indispensablement necessaire de<br />
reparer cette breche par la succession d’un Ministre ordinaire, qui soit au delà de toute<br />
exception, au sujet de quoy je vous repete encor une fois que je ne scaurois mieux penser<br />
que je l’ai fait.<br />
Du reste si votre Amy goutte mes raisonnements de la derniere grande lettre, je<br />
20 m’attend d’avance qu’il ne desapprouvera pas ceux que je ferai au plutot à l’ecrit que<br />
vous m’en aves envoyé le 30. Iuin, c’est de quoy vous le pourres assurer.<br />
622. LEIBNIZ AN BUCHTA<br />
Wien, 21. Juli 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
25 Monsieur<br />
Il y a long temps que je n’ay point eu de vos nouvelles. Cependant j’espere que vous<br />
vous porterés tousjours bien. Je soubçonne que vous aures fait quelque voyage, et que<br />
22. 8. 2008
N. 623 transkriptionen 1704–1715 721<br />
cette lettre pourroit ne vous point trouver à Zeitz. Cependant j’espere que vous aurés en<br />
la bonté de mettre ordre au payement de notre horloger toutes les semaines, et que ce<br />
garçon continuera à se comporter comme il a commencé.<br />
Je n’ay point eu de ses nouvelles ny de ielles de Mons. Teuber non plus; mais j’espere<br />
que tout va bien et qu’on fait des progrés raisonnables dans l’ouvrage. Je partiray dans 5<br />
peu pour ne point voyager dans le mauvais temps. Mais j’espere encor auparavant un<br />
mort de votre part.<br />
On ne sait pas encor tout a fait bien, quand le Roy de Suede viendra, et par quel<br />
chemin. Cependant son Royaume court risque. On parle d’une Alliance entre le czar et le<br />
Roy de Prusse, mais j’en doute encor. Elle pourroit pourtant regarder particulierement 10<br />
Stetin et le traité fait par le Prince Menzikof. Sur ce Prince il a couru un bruit etrange,<br />
mais il semble disparu.<br />
L’Empereur ira cet automne à Presbourg, et le voyage du Prince Eugene à Bade<br />
paroist un peu differé. Car on dit que la restitution de la Baviere fait naitre de grandes<br />
disputes. Le Comte Königserck que l’Empereur destine en France travaillera auparavant 15<br />
en Hollande et aux Pay bas Espagnols pour la restitution de ces provinces. La perte de<br />
Mad. l’Electrice d’Hannover m’est fort sensible. Je suis avec Zele<br />
Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur <strong>Leibniz</strong>.<br />
Vienne ce 21. de Juillet 1714.<br />
623. LEIBNIZ AN HODANN 20<br />
Wien, 21. Juli 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Wien 21 jul. 1714<br />
Es wird ein gewißer Englischer H., und ein teutscher mit ihm von hier nach Hanover<br />
kommen. Mons. Hodann wolle sich von ihrer ankunfft informiren, und sobald mit ihnen 25<br />
zu reden suchen. bey dem H. Geheimten LegationsRaht Robeton, an den ich ihnen ein<br />
brief mit geben, wird man ihre ankunfft erfahren. Mons. Hodann kan ihnen offeriren zu<br />
bestellen was sie etwa an mich schreiben wollen.<br />
22. 8. 2008
722 transkriptionen 1704–1715 N. 624<br />
624. NOMIS AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 22. Juli 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
H r le 22 de Iuillet 1714<br />
5 Monsieur<br />
Puisque vous ne me faites pas mention de Vostre depart dans l’honneur de la Vostre<br />
du 6. de ce mois, Je crois que celle cy vous trouvera encor à Vienne, et que J’auray la<br />
satisfaction de vous asseurer encor une fois de mes tres humbles respects, vous demandant<br />
pardon si Je ne vous envoye pas, le Species facti pour le change de mon Fief parce que<br />
10 n’ayant marqué dans la precedente que vous estiéz sur le point de partir pour revenir icy,<br />
et trouvant quelque difficulté dans le tour que Je dois donner à ma demande, J’aurois<br />
souhaitté de prendre Vostre Avis avant que de former le Memorial mais si vous ne revenéz<br />
pas sitost Je prendray la liberté de vous informer du fait, et de vous supplier à me diriger<br />
de la maniere que vous le jugeréz plus convenable; toutte ma confiance est en Vos bontéz<br />
15 Monsieur et Je me flatte que vous ne me declaisseréz pas, vous assurant que je ne perdray<br />
jamais le souvenir de cé que je vous dois, et que je feray gloire de vous en marquer ma<br />
tres humble reconnoissance.<br />
J’ay envoyé et recomandé la lettre pour M r d’Agly à M r le Comte de Nesselbrod, et<br />
Je ne doute point qu’elle ne luy parvienne surement.<br />
20 On veut m’assurrer qu’on ne demande point à Vienne qu’on y aye reconu pour<br />
l’Investiture et que tout ce que Je puis insinuer on dire la dessus sont des terreurs<br />
paniques qui sortent de mà teste, Que l’Empereur et ses Ministres savent mieux que<br />
moy qu’il n’ont aucun droit sur Florence, et qu’il est libre au Peuple de se choisir un<br />
maitre tel qu’il veut, que la nomination de Mad e l’Electrice Palatine ne porte point<br />
25 en consequence la succession des femelles qu’aprez sa mort et des Regnants Princes le<br />
Peuple se choisira tel autre qu’il luy plaiva au cas qu’il ne veuille pas se mettre en liberté,<br />
mais Je sçay d’un autre costé qu’on a donné Commission au Baron d’Hortheim Ministre<br />
Palatin de parler la dessus à l’Empereur et qu’on l’a chargé de quantité des Papiers et<br />
documents qui prouvent la force de leur privileges, etc. le fameux Chevalier Giraldi qui<br />
30 a residé de la part du Gran Duc plus plus de 20 ans en Engleterre, et qui a passé depuis<br />
en France appellé comm’on veut dire par leur Ministres du Roy à Paris, arrivera bien<br />
tost à Vienne, M r l’Abbé Spedazzi vous dira quel homme c’est, et qu’on l’a soubçonné<br />
22. 8. 2008
N. 625 transkriptionen 1704–1715 723<br />
d’estre l’Autheur de la paix contre la France et l’Angleterre: Peut estre qu’on l’envoye<br />
presentement à Vienne pour decouvrir Pais, ainsi gardéz vous en, et auvertissés les Amis<br />
d’en faire autant, il serà accompagné du Conte de Bardi autre Gentilhomme de la Nation<br />
que je ne connois point, mais que je nomme pour Vostre Information: Je doute fort que<br />
Mg r le Duc de Modene parvienne à obtenir le Gouvernement du Milanois, Il est vray 5<br />
qu’il le merite pour plus d’un Titre, mais selon que je me figure les choses il aurà de la<br />
difficulté à l’obtenir.<br />
Il semble que la succession de l’Engleterre nous redonne des grandes esperances<br />
depuis la querelle entre My Lord d’Oxixions et Rollernbroeck, et l’arrivée de M r de<br />
Bothmer toutte la Nation l’a reçeu avec applaudissement et on se flatte que sous sa 10<br />
direction on mettrà les Affaires sur un autre train et Mg r le Prince Electoral continüe à<br />
faire sa cour à Mg /hr son Pere de tres bonne grace, et nous esperons que l’Amitié et<br />
bonne intelligence qui reigne entre eux ferà le bonheur de ses sujets: Mad e la Princesse<br />
Electorale n’a pas estée grosse temoins de celà elle a bü tout recemment les Eaux de<br />
Pyrmont, mais elle se porte graces à Dieu fort bien ainsi que le reste de la Maison 15<br />
Electorale, Je voudrois appendre que nostre Imperatrice consolast toutte l’Europe avec<br />
quelque Heritier et que l’aurois la Consolation d’en aller feliciter toutte la tres Auguste<br />
Maison. Je vous suis infiniment obligé de la part que vous avéz pris à mes Afflictions<br />
sur la maladie de ma femme qui s’est remise avec peine de sa fausse Couche Elle vous<br />
remerciera elle mesme lorsque vous seréz icy La pauvre Mad e Behre est morte de Phtisie 20<br />
avant l’age de vingt ans, Mad e de Wehy se trouve fort mal de ses douleurs mais il y a à<br />
esperer qu’elle se remettra en santé. Conservéz moy l’honneur de Vos bonnes Graces et<br />
me Croyez avec une passion egale au respect avec lequel Je suis<br />
Monsieur Vostre tres humble et tres obeissant Serviteur Nota manus<br />
625. LEIBNIZ AN WINDISCHGRÄTZ 25<br />
Wien, 23. Juli 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Hochgebohrner Graf und ReichsHofrahts Praesident,<br />
gnädiger Herr<br />
Ich habe mit meiner anstalt zur abreise auf E. Hochgräfl. Excellenz rückkunfft 30<br />
22. 8. 2008
724 transkriptionen 1704–1715 N. 625<br />
gewartet; denn weil ich zu dem Collegio gehöre, worinn Sie löblichst praesidiren, werde<br />
ich nach Dero befehl und guthfinden mich hauptsächlich zu richten haben.<br />
Es haben Kayserl. M t mich längst zu einem würklichen ReichsHofraht allergd st<br />
angenommen und declariret. Weil aber meine introduction in das Collegium so gleich<br />
5 nicht veranstaltet werden können; so habe zuförderst dahin zu sehen, daß mir durch<br />
solche moram daran ich nicht schuldig, kein praejudiz zugezogen werden möge, und wäre<br />
solches auf gewiße Maaße festzustellen billig.<br />
Und weil ich schohn vorlängst Kayserl. M t und dem Publico mit vielfältigen laboribus<br />
circa jura et Historiam Imperii gedienet und noch beständig darinn begriffen,<br />
10 auch allerhand dienliches dießfals ohne maaßgebung vorzuschlagen habe, so zweifle ich<br />
nicht, es werde die mir allergd st bestimt ordinari besoldung ihre richtigkeit haben, ich<br />
seye hier oder nicht<br />
Wenn ich aber alhier mich niederlaßen soll, würde zu gnugsamer subsistenz über<br />
solche besoldung eine Additional Pension nöthig seyn, welche zu Kayserl. M t allergd sten<br />
15 willen ich stelle, doch hoffe daß solche anständig und zulänglich auch wenigstens eventualiter<br />
per decretum vor meiner abreise festzustellen seyn werde, damit ich meine anstalt<br />
danach machen könne. Und damit E. Excellenz beßer überlegen mögen, wozu ich vielleicht<br />
extra ordinem zu gebrauchen seyn möchte, habe folgendes anfügen sollen<br />
Es ist bekand daß andere Länder und Nationen sonderlich aber Franckreich und<br />
20 England vortrefliche wercke haben, dadurch ihre jura vera vel praetensa auch außerhalb<br />
Landes sehr gelehrt außgeführet werden; wie denn sonderlich les Droits du Roy et de<br />
la Couronne de France des Freres Du Puis davon ein herrliches zeigniß geben. nicht<br />
weniger als das große von Thomas Rymero aus dem Englischen Archivo gezogene werck;<br />
die Teutsche Nation aber so die grösten rechte und ansprüche in Europa hat, und<br />
25 jura Romani Imperii auf sich bracht, also in Italien und anderswo ihre herrschaft und<br />
bothmäßigkeit sehr weit erstrecket; findet an einem solchen Hauptwerck mangel Und<br />
habe ich vielleicht in meinem Codice juris Gentium diplomatico solche notitias und monumenta<br />
zu erst beybracht dergleichen sonst nicht gesehen worden habe auch noch keinen<br />
geringen apparatum übrig, und würde ferner ein mehrers an Hand schaffen können<br />
30 Ob nun schohn nicht nöthig ist, daß alles dergleichen mit dem Druck gemein gemacht<br />
werde, so wäre doch billig, daß alles ad perpetuam rei memoriam zusammenbracht und<br />
beygeleget, alleine aber dasjenige so unverfänglich davon publiciret würde. Und weil<br />
schwehrlich iemand in Teutschland sich mehr mühe in dergleichen gegeben als ich, so<br />
würde vielleicht mit raht und thaht ich darinn nützlich an hand gehen können<br />
22. 8. 2008
N. 626 transkriptionen 1704–1715 725<br />
Weil auch jura Germanicae nationis praesertim extra Germaniam von Historia Imperii<br />
nicht zu trennen, und wir noch keine rechte Annales Imperii aufweisen können;<br />
so habe ich bereits etliche secula cum Historia Brunsuicensi (da Carolina, Witikindea,<br />
Ottonum, Guibelingorum, Guelforum Gesta in Germania et Italia einfließen müßen),<br />
ausgearbeitet, und bin noch ferner damit begriffen, und hoffe einen guthen grund zu 5<br />
einem größern vollständigen werck gelegt zu haben, so mit der zeit von mehr als einem<br />
außzuführen.<br />
Ob nun Kayserl. M t unserm allergd sten Herrn einzurathen auf dergleichen dinge zu<br />
Dero Glori und des Reichs besten zu gedencken, werde E. Excellenz hocherleuchteten<br />
Urtheil ich anheimgeben, und hierüber Dero befehl erwarten; Gleichwohl unterthänig 10<br />
bitten, weil meine abreise dießmahl nicht lange verschoben werden kan, daß ich förderlichst,<br />
wornach mich zu achten, vernehmen möge. Und ich verbleibe mit schuldigsten<br />
respect<br />
E. Hochgräfl. Excellenz unterthäniger Diener G. W. v. <strong>Leibniz</strong>.<br />
Wien den 23 julii 1714. 15<br />
An des Herrn ReichsHofrahtsPraesidenten Hochgräfl. Excellenz unterthänig Suchen<br />
Mein G. W. v. <strong>Leibniz</strong>. die hiesige subsistenz betr.<br />
626. STEINGHENS AN J. M. V. D. SCHULENBURG<br />
Bath, 24. Juli 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: 20<br />
à Bath ce 24. Iuill.<br />
Si j’avois moins à coeur la succession d’Hannover en ces royaumes, je vous aurois<br />
epagné la peine de cellecy, et le deplaisir d’apprendre des choses incompatibles avec nos<br />
vues, du moins jusqu’à mon retour en ville. Ne vous attendes à aucun ordre dans mon<br />
discours, j’ai le coeur trop plein pour en garder, et je ne scaurois m’empecher de vous 25<br />
dire, que dans le temp qu’on se tue ici de faire toute au monde (à la reserve de consentir<br />
à la venue du Prince, parce qu’absolument elle n’est pas de saison encor) pour obliger et<br />
rassurer la Maison et la Cour d’Hannover, cellecy semble de n’oublier presque rien pour<br />
chagriner et choquer la Cour d’Angleterre au meme moment qu’elle crie au feu contre<br />
le Pretender? Ce n’est pas du choix que l’Electeur vient de faire de M r Bothmar, que 30<br />
22. 8. 2008
726 transkriptionen 1704–1715 N. 626<br />
je pretend de parler, parceque je viens de l’excuser moy meme sur ce que ce Ministre<br />
etant le plus à portée pour passer en Angleterre. S. A. E. a cru de mieux faire en le<br />
preferant à tout autre, afin de ne pas delayer le devoir de la nobification, j’en veux à la<br />
communication de lettres, que la Reine et son premier ont ecrites en derniere confidence à<br />
5 la feue Electrice et au Prince Electoral, lesquelles lettres l’on voit et crie ici dans les rues<br />
tout imprimées au grand scandal et en depit de la Cour, et de touts les bien affectionnés<br />
à la succession de Hannover, dont il y a un tres grand nombre parmis les Torys, pendant<br />
que les Wigghs leur rient au nés et parlent avec le dernier mepris de la Reine pour<br />
avoir ete leur duppe, en mettant à prix la tete de son propre frere, ensuite de leurs<br />
10 instances; j’ai raison de douter, qu’on ne prendra pas pour argant comptant les excuses,<br />
que l’Electeur n’a pas eu de part à cette communication, et qu’il la desapprouve fort,<br />
dont en mon particulier je suis tres persuadé. si l’on s’est attendu au ressentiment de S.<br />
A. E. contre ceux parmis ses Ministres, qui a son inscrû ont osé contribuer à l’affaire du<br />
Writ, quoyque de consentement avec sa Mere, croyes vous Monsieur, qu’on s’y attendra<br />
15 moins dans le fait, dont il s’agit, quand meme le Prince eut donné la dedans à ce que je<br />
ne juge pas? croyes vous que si faute de ce ressentiment S. A. E. continue de honorer de<br />
son estime ceux de ses Ministres que le Ministere de la Reine tient pour les amis intimes<br />
et le executeurs aveugles des conseils de leurs ennemis irreconciliables, ce soit le moyen<br />
de gagner la confiance de la Reine se son Ministere et de Toris de Hannover? Ne me dites<br />
20 pas s’il vous plait qu’on n’a pas cru, qu’on divulgeroit ces lettres, car voila justement<br />
l’effet du défaut de la connoissance exacte du terrain et du fond des gens, à qui jusqu’ici<br />
rien n’a coutté pour parvenir à leurs fins (temoin le tour qu’ils ont joué au Prince Eugene<br />
immediatement apres son depart) c’est d’empecher de toute maniere, que jamais il n’y<br />
ait de la bonne intelligence entre la Maison de Hannover et leur parti apposé, parcequ’ils<br />
25 ne croyent d’avoir d’autre sureté de rentrer en place à l’exclusion entiere de ce parti là.<br />
Ne me dites pas non plus ce que les memes gens vont insinuer sans doute qu’apres le<br />
prix mis sur la tete du Pretender, on n’a plus que faire de cette bonne intelligence, car<br />
je vous repondrois que le meme Parlement qui avoit mis à prix la tete de Charles II. en<br />
Novembre, l’a rappellé en Mars suivant, si je ne me trompe, de maniere que je conclud<br />
30 qu’il faut toujours avoir l’oeil au guet et menager avec tres grand soin ceux qui peuvent<br />
faire du Mal. Du reste vous pouves compter au plutot sur ma reponce aux prejugés du<br />
dernier ecrit de votre ami. ayés la bonte d’en faire autant sur l’attachement, avec lequel<br />
je suis.<br />
22. 8. 2008
N. 627 transkriptionen 1704–1715 727<br />
627. LEIBNIZ AN KAISER KARL VI.<br />
Wien, 23. Juli 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Allerdurchleuchtigster großmachtigster und unuberwindlichster Kaiser<br />
allergdnster H. 5<br />
E. Kayserl. und Catholische Mt. habe allerunterthanigst vorstellen sollen, daß mein<br />
wunsch hauptsächlich dahin gehe wie in E.Kayserl. Dienst ich Dero und dem Teutschen<br />
Vaterlande nüzlich seyn und zu dem ende vor meiner abreise alles einrichten möge, wie<br />
denn solches vorhaben bishehr dieselbige noch etwas aufgehalten, welche aber nicht wohl<br />
viel länger verschoben werden kan. 10<br />
Nachdem nun E. Kayserl. Mt. mich zu Dero würklichen Reichshoffraht allergdst.<br />
angenommen und deswegen die gewöhnliche ordinari besoldung reichen zu laßen verordnet<br />
solche aber mich alhier niederzulaßen nicht zulänglich so hoffe es würden E. Mt.<br />
in hunc eventum nebenst dem Hofquartier mir eine etwa sonst nicht unübliche Zulage<br />
in gnaden zu verwilligen geruhn, also daß solche alsdann auff den fall meines hiesigen 15<br />
stabiliments nicht nur auch künfftig, sondern auch wegen vieler bereits angewendeter<br />
Kosten und würklichen Dienste alhier von meiner neulichen ankunfft alhier nehmlich<br />
vom jahr 1713 an erhalten möge zumahl auch eine solche zulage mir gleich nach meiner<br />
ankunfft alhier allergdst allergdst zugedacht worden. Weilen auch E. Mt. vivae vocis<br />
oraculus mich noch zur Zeit wegen bekandter Ursachen ab introductione in Collegium 20<br />
dispensiret und die mora mir nicht imputiret werden kan, sondern vielmehr von dem Dienst<br />
und unvermeidlichen umbständen hergerühret, so zweifle nicht es werde mir solche<br />
zu keinem praejudiz gereichen konnen, sondern mein rang, secundum decretum collati<br />
officii gesichert bleiben.<br />
Inzwischen hoffe allezeit den würklichen genuß, der allergdst schohn verwilligten 25<br />
ordinari besoldung, ich sey hier gegen wärtig oder nicht; nachdem ich viele jahre zu Dienst<br />
Kayserl Mt. und des Reichs publice et privatim gearbeitet, viel wichtige wenigen bekandte<br />
mommenta zu handen gebracht und theils in Druck gegeben theils noch beybehalten;<br />
überdiß einige secula Annalium Imperii verfertiget und mit deren continuation begriffen,<br />
also jura ex Historiam Imperii Germaniae et Augustissimae domus, ferner zu illustriren 30<br />
sonderbahr gelegenheit und festen vorsaz habe; und nichts mehr wünsche als daß zu<br />
dieses vorhabens mehrere vollkommenheit anstalt und mittel zustanden, mithin dadurch<br />
22. 8. 2008
728 transkriptionen 1704–1715 N. 629<br />
mehr und mehr zu zeigen mit was eifer ich sey<br />
und verbleibe L.<br />
628. LEIBNIZ AN [X]<br />
, 26. Juli 1714.<br />
5 Überlieferung: L Konzept:<br />
Mons gr<br />
V. E. sait peut etre deja que M. le president du Conseil Imperial Aulique a presenté<br />
mon memoire à l’Empereur et m’a dit que Sa M té en parleroit à V. E. Ainsi je vous<br />
supplie M gr de l’en faire souvenir.<br />
10 Je demande qu’en cas que je doive m’etablir icy un ajuto usuel soit joint aux gages<br />
ordinaires conformement à ce que Sa M té Imperiale a accordé à d’autres. Car quoyque<br />
je travaille depuis long temps continuellement aux droits et à l’Histore de l’Empire. je<br />
pourray le faire mieux etant icy, mais en ce cas les simples gages ne suffisent point.<br />
Ainsi j’en recours à la protection de V. E. pour finir cette affaire, afin que je me<br />
15 puisse depecher enfin, et je suis avec respect<br />
Mon<br />
629. LEIBNIZ AN E. F. WINDISCHGR ÄTZ<br />
Wien, 26. Juli 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
20 Monseigneur<br />
V. E. reçoit icy ma memoire qu’Elle veut bien avoir la bonté de recommender. J’ay<br />
adjouté seulement à ce que j’ay eu l’honneur de dire aujourdhuy; qu’en cas de mon<br />
etablissement futur icy j’espere que l’ajouto ou la pension additionelle commence du<br />
temps que Sa M té m’a fait deja esperer une addition ce qui est fait un peu apres mon<br />
25 arrivee. Ainsi en cas que je suis etabli icy j’espere d’addition depuis le commencement<br />
22. 8. 2008
N. 630 transkriptionen 1704–1715 729<br />
de l’an 1713. D’autant que j’ay fait des grandes depenses et travaillé effectivement icy<br />
depuis ce temps en plus d’une maniere.<br />
Au reste je prends la liberté de sousmettre au jugement de V. E. une pensée pour le<br />
service de l’Empereur et de l’Empire, qui m’est venue. C’est qu’en cas que Sa M té soit<br />
tout à fait resolue de rendre un jour Comacchio à Pape, Elle en pourroit profiter pour 5<br />
quelque chose d’important comme par exemple en faisant retoucher aux Concordats de la<br />
Nation Germanique que les auteurs expliquent ordinairement pour la Cour de Rome; et<br />
contre l’Empire: malgré leur veritable sens, qu’il faudroit faire mieux eclaircir; et obtenir<br />
meme quelque chose de plus accordé à d’autres nations. Et l’occasion en est la plus belle<br />
du monde, et deviendra chauve apres le moment favorable perdu. Car le Pape se fait une 10<br />
affaire personnelle de recouvrer Comacchio, parceque cette place s’est perdu sous son<br />
pontificat et par ses [menages]; ainsi afin de redresser cette affaire, qui autrement feroit<br />
grand tort à son memoire, il semble qu’il accorderoit des choses plus importantes, qui ne<br />
couteroient rien à luy mais qui accommoderoient fort l’Empereur. Mais V. E. en peut<br />
mieux juger et je ne le dis qu’au pis aller, si Comacchio ne se peut point conserver et je 15<br />
suis avec respect<br />
Monseigneur de V. E. etc. G. W. v. L.<br />
Vienne ce 26 de juillet 1714<br />
A S. E. Mons. le Comte de Windischgräz president du Conseil Imperial Aulique.<br />
630. J. CHAMBERLAYNE AN LEIBNIZ 20<br />
Westminster, 27. Juli 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Petty France Westm r 27 July 1714<br />
Most Honor’d S r<br />
I have already acknowledged the great honor of your letter of the 28 April 1714 n.s. 25<br />
from Vienna, but as I told you then, I did not pretend to have answer’d it fully til I had<br />
procur’d the resolution of the R. Society about it, which I send you here inclos’d together<br />
with a copy of a letter from D r Keill, and a little book, writ by that gentleman relating<br />
to the differencey between S r Isaac Newton and you S r of which I am forced to say: Non<br />
nostrum est tantas componere lites, and therefore humbly desiring you to accept of my 30<br />
22. 8. 2008
730 transkriptionen 1704–1715 N. 632<br />
good will in that affaire, subscribe myself with the utmost passion and truth Honor’d S r<br />
your most devoted humble servant John Chamberlayne<br />
631. LEIBNIZ AN JOH. ALB. FABRICIUS<br />
Wien, 28. Juli 1714.<br />
5 Überlieferung: L Konzept:<br />
Jam ex Cl. Turnemini literis Lutetia Parisiorum allatis, magisque suis virtutibus<br />
innotuerat (?) mihi Nobilissimus Windovius vester cum Tuae gratissimae accessere quas<br />
ipsi debeo. [ - ] gaudeo, de Te saltem quod valeas didicisse. Optime apparet usum tempore<br />
suo in itineribus, quod nec Viennae male collocabit; Tuamque et suorum spem facile<br />
10 implebit. Gaudeo ex ipso intelligere qui agas, nam Tu ipse hoc quod scire magnopere volo,<br />
semper opto in eum rejecisse videris, quamquam et praeclarus vir Johannes Christophorus<br />
Wolfius judicarit, nihil mihi gratius Tuis progressibus nuntiari posse.<br />
Venit in mentem guaerere nihil ne Tibi qui Apocrypha N. T. peculiari cura tractasti,<br />
compertum de Barnabae Evangelio. Serenissimus Princeps Sabaudiae Eugenius habet<br />
15 codicem lingua italica, mau non recentissima hoc titulo scriptum. Quod superest vale et<br />
fave.<br />
Dabam Viennae Austriae 28. Iul. 1714.<br />
632. JOHANN THEODOR JABLONSKI AN LEIBNIZ<br />
Berlin, 28. Juli 1714.<br />
20 Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wolgebohrner Herr<br />
Insonders Hochgeehrter Herr Reichshofraht, Hochgeneigter Patron<br />
Berichte gehorsamst, wie unter mancherlei bedruckungen der Societaet, darunter sie<br />
sich schmiegen und biegen muß, die gewönliche versezung des Vice-Praesidii, bei allge-<br />
25 meiner versammlung der sämtlichen Glieder am vergangenen 11 Jul. vollbracht worden.<br />
22. 8. 2008
N. 633 transkriptionen 1704–1715 731<br />
Es ist dabei gleich wie vor dem jahr die Continuatio Catalogi Membrorum ausgeteilet<br />
worden, wovon ein blätlein hiebei lege.<br />
Die Classis Medica will durch die lange abswesenheit des H. von Nida und das<br />
absterben des H. Speners etwas trauren, damit sie nu wieder aufgemuntert werde, hat<br />
man den D. Schwarzen, so sich schon einige Jahr hie aufgehalten, und neulich durch 5<br />
beforderung des H. Gundelsheim zum Raht und HofMedico erklärt worden zum Mitglied<br />
aufgenommen. So hat auch der gewesene und numehr in dem Rußischen Reich fürstlich<br />
versorgte Hospodar aus der Wallachei sich zu einen Mitglied angemeldet. Er wird als<br />
ein in verschiedenen Sprachen wie auch in den orientalischen Geschichten wolerfahrner<br />
Herr gerühmt, und hat ein küriges Ms. de vita et Gestis Ottomannorum in Arabischer 10<br />
sprache, welches er in Latein zu übersezen und mit seinen Anmerkungen herauszugeben<br />
gedenket. Ich verharre mit schuldigem respect<br />
Eu. Excell. gehorsamster Diener Jablonski.<br />
Berlin den 28. Jul 1714<br />
633. LEIBNIZ AN HODANN 15<br />
Wien, 28. Juli 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Wien den 28 jul. 1714.<br />
Ich habe die bücher so bleiben können bezeichnet, aber so viel von unterschiedenen<br />
Materien zusammen binden zulaßen wird nicht angehen. Sind sie derowegen schohn 20<br />
gebunden, werden sie alle wieder außgeschnitten werden müßen, und werden verhoffentlich<br />
die bände wieder zu brauchen seyn. Was ein ander nicht sehr verwand, habe<br />
nicht gern beysammen. Solches ist auch meine meynung bey den disputationibus.<br />
Inzwischen wird einige anfang zu deren ordnung und sortirung gemacht werden konnen,<br />
denen dann auch die Wolfenbutelischen eins mahls bey zu fugen. 25<br />
Es wird zu uberlegen seyn, ob dispp. ejusdem autoris zu conjungiren, oder auff die<br />
materien zu sehen. ich inclinire zum ersten.<br />
22. 8. 2008
732 transkriptionen 1704–1715 N. 634<br />
634. J. CHR. WOLF AN LEIBNIZ<br />
Wien, nach 28. Juli 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Vir Perillustris<br />
5 Domine ac Patrone maxime Colende.<br />
Insignis prorsus et humanitas Tua, qui et Nobilissimum Widowium more Tuo benigne<br />
excepisti, et literas meas, observantiae in Te meae testes, non prorsus Tibi displicere<br />
passus es. Utrumque favoris genus, ut cetera, quae Tibi debere me lubens profiteor, gratissimo<br />
animo, si eum accipis, agnosco. Oppenheimiana Bibliotheca, quam Hanoverae nuper<br />
10 et oculis et manibus ursupavi, habet certe, quo non dicam privatam unius alteriusque;<br />
uno et plurium sed totius Germaniae Bibliothecas Rabbinicas provocare possit: tantus est<br />
librorum undequoque ex remotissimis terrarum angulis conquisitorum apparatus, qui non<br />
facile librum, qui exstat, ullum desiderari patitur, et praeterea ejusdem libri editiones<br />
omnes quaerenti utplurimum exhibet. Taceo egregios et numero plures Codices manu<br />
15 exaratos, quorum plerique lucem non viderunt, nec, quae Iudaeorum imperitia et futilitas<br />
est, lucem forte videre merentur. Ipse Bibliothecae hujus possessor, qui me praesente<br />
Hanoverae versebatur, mihi coram adfirmavit, se indicem hujus Bibliothecae propediem<br />
in lucem editurum esse. Sed vel sic tamen destinata mea, etiam cruda, urgere coepi, et<br />
ea prelo subjeci, quae ad historiam Iudaeorum literariam illustrandam conquisiveram.<br />
20 Vener. Ungerus, Silesius, Vir his literis prorsus innutritus, sperare me jussit suas, quae<br />
huc spectant, curas et observationes meis qualibuscunque Spicilegii instar, quod ipsam<br />
forte messem superabit, jungendas. De Kuraeis, quorum reo nuper illustrare aggressus<br />
sum, designatus quidam Acamdemiae Upsaliensis Professor, cui Enemanni nomen erat,<br />
quique Suecorum Regis Sumtibus maximam Orientis partem itinere emensus est, nunci-<br />
25 avit mihi nuper, adflictam admodum eorum et C. Poli et Cairi conditionem esse, cum<br />
et pauci supersint , et paupertate magis, quam dici potest, premantur. Idem mihi retulit,<br />
eo tempore, quo ipse aderat, Venetiis Indicem institutorum, quibus a Rabbanitis<br />
sejunguntur, excudendum traditum esse, qui jam antea lucem videat. De Samaritanis<br />
recte, si quid judico, mones, Vir Illustris, eos libros praeter Pentateuchum omnes (Iosuae<br />
30 enim, quem referunt, librum a Biblico, quem habemus, distinctum esse nosti) ideo rejicere,<br />
vel nunquam admisisse, quod ante scissionem non exstiterint. De plerisque saltem<br />
id verissimum est, de ceteris vero, v.c. Iosuae, Iudicum, Samuelis, Davidis, Salomonis,<br />
22. 8. 2008
N. 635 transkriptionen 1704–1715 733<br />
qui ante eam scripti videntur, partim odio stirpis Davidicae, partim quod decem tribus<br />
divisionem Cananaeae regionis a Iosua factam, auctoritatemque Sacerdotii parvi pendebant,<br />
soliciti non videntur fuisse, vel eosdem prorsus ignorasse. El. La Croze, Vir honestissimus<br />
doctissimusque et meliori sorte omnino dignus, nuperis literis mihi nunciavit,<br />
unam Bibliothecae curam sibi nunc relictam esse, annuo ducentorum Imperialium stipen- 5<br />
dio donatam, largiorem vero illam summam, quam Princeps Marchionis Brandenb. haeres<br />
abipso instituendus parabat, una cum ipsa quartae, turma nesio quibus intervenientibus,<br />
exspirasse Cl. Fabricius noster nuperum Cl. Sturmii scriptum vernaculum, quo nostratis<br />
Ecclesiae des S.S. Coena sententiam nova ratione oppugnare aggressus est, commentatione<br />
itidem vernacula scrictim confutavit. Ejusdem novus Bibliothecae Graecae Tomus 10<br />
prelum nunc exercet. Cl. Relandi Geographia Sacra, multas curas redolens, ad nos nuper<br />
allata est. Cl. Felleri Monumenta varia inedita, quorum primum Specimen prodiit, procul<br />
dubio vidisti. Euthymii Eygaberi Panopliam Graecam, graere Tergovisti anno MDCCX<br />
primum editam idem, quem antea dixi, Cl. Enemannus evolvendam mihi suppeditavit.<br />
Habes, Vir Illustris verbosan et negligentius, quam par erat, scriptam epistolam: sed ea 15<br />
est Tua humanitas, ut veniam mihi certissimam pollicear. Ita vale, Vir Illustris, et favere<br />
perge<br />
Illustris Tui Nominis Cultori perpetuo I. C. Wolfius.<br />
De Vienne. 6 gg.<br />
Viro Illustri Godofredo Guilielmo Leibnitio, Patrone suo maxime Colendo. Han- 20<br />
nover.<br />
635. TEUBER AN LEIBNIZ<br />
Zeitz, 30. Juli 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Per-Illustris ac Excellentssime, 25<br />
Domine et Patrone aetatem colende,<br />
Noli mirari, nedum irasci, Patrone exoptatissime, ob silentium meum. Per Mensem<br />
enim, et quod excurrit, valetudini inserviendi causa, Thermis Töplicensibus usus sum.<br />
Reduci autem mihi demum literae Tuae d. 26 Maji datae, traditae sunt. Responsionem<br />
A. A. distuli, partim quia Te, de Vienna discessisse veritus, partim vero quia nihil grati 30<br />
22. 8. 2008
734 transkriptionen 1704–1715 N. 636<br />
de Machina arithmetica, dum redirem, inveni quid scriberem, Automatopoeus enim noster,<br />
me absente incassum laboravit, et licet exacte delineaverim, quid ipsi interea faciendum,<br />
imo antiquam illam machinam tradiderim, tamen aborravit a scopo, de cujus<br />
emendatione adhuc laboramus. Quo autem res peracta sit, scias: Rotae motrices seu<br />
5 fundamentales, unico inhaerent axi transversali, ita ut mota una moveantur et omnes<br />
Rotae, cochlidia moventes, propriis gaudent axibus, circa polos in fulcris suis fixis, mobilibus,<br />
super quibus cochlidia, incumbentes, et numeros monstrantes rotas, moventia,<br />
antrorsum et retrorsum, prout res exigit, indicibus suis moveri possunt. Iamjam occupati<br />
sumus circa transpositionem decadicorum, ubi sane, quod celare non possum, non pau-<br />
10 cae occurrunt difficultates, quae nimium quantum laborem protrahunt, et hoc est, quod<br />
Automatopoeus, laboris ferme impatiens, conqueritur.<br />
De Orifraei illa Machina, nescio quid dicam vel sentiam. Effectus est in propatulo,<br />
Causa genuina autem latet. Ni Machina cum omnibus suis partibus, et imprimis polis<br />
moveretur; Hypothesi Excell: V. subscriberem; ast quia inclusus aer, cum movere debeat,<br />
15 objectum habeat externum, quod propellat, necesse est, illud vero ubi continens continetur,<br />
meo judicio, neutiquam movere potest; hinc, quod cum pace Excell: V. scripserim,<br />
adhuc dubias haereo. Interim ex longe dissitis locis multi, et quidem non infimae sortis,<br />
Spectatores hujus Machinae veniunt. Serenissimus noster quoque illam nuper oculis perlegit<br />
et admiratus est. Töplici cum nonnullis Curiosis et Eruditis ex Prussia, Marchionatu<br />
20 Brandeburgensi et Saxonia hac dere collocutus sum, qui in maximam rapiebantur admirationem.<br />
Optarem ut Excell: V. quam primum illam quoque perlustrare vellet! Dab:<br />
Cizae d. C 30 Julii 1714.<br />
Per-Illustris Excell: Vestrae addictissimus M. Gotfried Teuber<br />
636. LEIBNIZ AN DAVANZATI<br />
25 Wien, 30. Juli 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Ill. me et Rev. me D. ne<br />
Longum iter a TE feliciter confectum, nec benevolam me memoriam amissam gaudeo.<br />
Gratulor etiam quod negotia studiis distinguis, et subinde Academiae ab Eminentissimo<br />
30 Gualterio domi suae fundatae interes, quae si naturam Luminio scrutatur, argumentum<br />
22. 8. 2008
N. 637 transkriptionen 1704–1715 735<br />
maximi momenti, et profundae meditationis tractandum suspexit. Ais hypnothesin Renati<br />
Cartesii, Petri Gassendi et Isaaci Newtonj examinari. Hugenii opus de Lumine non<br />
minus considerari merebatur. Newtoni experimenta resumenda et amplificanda essent.<br />
Mariottus olim in Tentamento de Coloribus, putabat radium coloratum per refractionem<br />
ortum rursus alia refractione colorem mutare posse, quod negat Newtonus, id ergo dili- 5<br />
genter discuti e re erit. Quanquam hic in Newtoni sententiam magis inclinem, qui rem<br />
diu, et magno studio versavit, quae a Mariotto obiter tantum tractata est.<br />
Libenter intelligo esse Romae praeclaros viros qui mihi faveant. Ex iis quibus visus<br />
sum olim, paucos superesse puto, Eminentissimos Cardinales Daviam et Ptolemaeum,<br />
tum Illmus . Blachinum. An vero Cl mi Viri Quarteronius et Franciscus de la Scine Gallus 10<br />
supersint nescio. Data occasione me iis commendari peto, qui mei benevole meminere.<br />
Imprimis autem Excellentissimo Legato comiti Galassio. Quod superest vale et fave.<br />
Dabam Viennae 30 Julij 1714.<br />
P. S. Cum Romae eram vivebat illic Adrianus Anzutus vir ex Gallia doctissimus,<br />
quem etiam Romae obiisse intellexi. Habebat ille multas eruditas observationes et medi- 15<br />
tationes. Cl. Abbas Nazarius autor diarij Romani literati quaedam nactus erat, vel certe<br />
spem edendorum fecerat, sed et ipse deinde decessit. Utrum in Galliam ne relata sint ista<br />
cura fortasse Eminentissimorum virorum Bullionaei vel Estraei, aliorumve viri amicorum,<br />
in Romae manserint, et cujus in manus devenerint, inquirere operae pretium foret.<br />
637. J. G. ECKHART AN LEIBNIZ 20<br />
, Juli 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner,<br />
Sonders Hochgeehrter Hr. Geheimbder Rath.<br />
Sie werden sich verwundern, daß so selten schreibe, v. ist gewiß, ich weiß nicht, wie 25<br />
immer davon abgehalten werde. In neulicher zeit habe ein großes Creutz gehabt; indem<br />
meine liebe alte Mutter in Naumburg gantz abgebrant v. ruiniret ist, auch nichts von<br />
dem ihrigen als was sie an gehabt salviret. Mein trost ist Gott v. mein bißgen studiren,<br />
worüber tag v. nacht liege. Und habe ich biß anher mich in migrationibus gentium,<br />
sonderlich derjenigen, die uns angehen, exerciret. Worinnen gar viel neues, auch theils 30<br />
22. 8. 2008
736 transkriptionen 1704–1715 N. 637<br />
die juste Epochas davon gefunden. Man solte nicht meinen, daß von den Francken e.<br />
gr. noch so viel unentdeckt sey: und habe ich gefunden daß sie sich erst zu pharamundi<br />
Vaters zeiten dißeits der Elbe fest gesetzt v. das vorige nur streifereyen gewesen. Die<br />
Thüringer sind von der Stoer erst nach den Francken kommen; wie jene in Belgium v.<br />
5 inferiorem Germaniam sich gezogen. Dispargum liegt noch am Thüringer walde nicht<br />
weit von Königshofen, da hernach palatium salae gewesen. Mein gemüthe zu ergetzen<br />
habe angefangen von landes raren Naturalien allerley curioses zu samlen, daraus mit der<br />
zeit etwas guts werden kann. H. von Bernstorf hat mir von dem bersnstein dazu gegeben,<br />
der zu Gartau gegraben wird v. zwar in nicht geringer menge. Vor die bibliotheque habe<br />
10 Ludwigs Würtzburgische sachen v. Bekmans Hist. Anhaltinam erhalten. Könte auch die<br />
Acta Sanctorum complet kriegen, wenn Ewre Excell. sich nur errinnerten, was uns fehlte.<br />
Mensoris Altingii apera habe auch bekommen. Zu der Hist. des P. Daniels ist eben nicht<br />
viel sonderlichs. Annales Benedictinos conferire. Ist ein schön buch, wiewohl das meiste<br />
schon in den Sanctis ist. Ludwig in der einleitung zur Fränckischen Historin hat ein<br />
15 haufen neue meinungen, die aber schlecht etabliret sind.<br />
A propos wegen Mr. la Crozen habe mein möglichs gethan v. versprach H. v. Bernstorf<br />
auf ihn vor allen zu reflectiren, wenn er sich resolviren könte, auf Corpus doctrinae<br />
Julium zu schweren v. mit uns zu communiciren. Denn anders woltens die Statuta nicht<br />
haben v. Wolfenbütel würde nimmer consentiren. Umb nun bald heraus zu kommen<br />
20 habe selbst an ihn geschrieben v. dieses gemeldet. Da er dem geantwortet, daß erstern<br />
bey uns etabliret zu seyn, werde ihn sehr lieb seyn; aber zu changiren mache er sich ein<br />
gewißen. Nun wird es wohl M. Hahn, leider ein schlechter Mensch von Halle emportiren.<br />
H. Heinecci bruder v. H. Prof. Spener halten auch drum an. Neue bücher sind nicht<br />
sonderlich heraus komen v. ich binn die rechte wahrheit zu sagen nicht im buchladen<br />
25 gewesen. Bey morgenden Jahrmarkt will alles Durchsehen v. donnerstags berichten.<br />
Indeßen verharre in gehorsamer ergebenheit Ewr. Excell. Meines Sonders Hochgeehrten<br />
Geheimen Raths.<br />
unterthäniger Diener J. G. Eckhart.<br />
P. S. Von den verlohrnen jungen Hrn. Grafen habe einen brief erhalten aus Ams-<br />
30 terdam, worinnen er mir aus seinen nachrichten referiret, was sie ihm aufs leib in Wien<br />
lögen: worüber erstaunet. v. die leichtfertigkeit der guten leute bewundert. Denn wer<br />
diesen Hr. gesehen, wird gewiß gantz anders urtheilen. Ich habe mit seiner bekehrung<br />
nichts zu thun gehabt. Doch habe keine uhrsache ihm gram zu seyn v. muß sein tugenthafft<br />
gemüth aestimiren.<br />
22. 8. 2008
N. 638 transkriptionen 1704–1715 737<br />
638. LEIBNIZ AN JOHANN GEORG ECKHART<br />
, Juli 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Cl. Joh. Eccardo Hannoveram<br />
Vir nobilissime et celeberrime 5<br />
Quantopere me tangat afflictio Illustrissimi Comitis Gianninii facile intelligis: non<br />
tantum enim insignis amici infortunio afficior sed etiam animo licet innocens casu factus<br />
nocens ei videri possum, dum ut ad Te erudiendi mitterentur filii ejus autor fui. Solent<br />
enim hominibus etiam inoduntaria beneficia malaque imputari, et haec quidem, quanquam<br />
vindicta non possint querelis et ipsa animi aversione puniri. Scripsi Tibi dudum ut 10<br />
par est, rogavique, ut si posses tristissimo parenti fuga minoris filii consternato; aliquo<br />
solatio, atque etiam auxilio succurreres; certe omnem culpam a Te amolirere postremum<br />
hoc egisti per literas idemque fecit nobilissima domina conjux Tua, Epistola ad me data,<br />
quo nomine vobis obligatum me profiteor, et literis ejus qua par est honoris significatione<br />
respondi, petoque ut porro ei cultum a me deferre velis. Ego certe et vestras literas, et 15<br />
caritatem ipsam secutus, quae non nisi coacta malum suspicatur, Innocentiam vestram<br />
multa cum asseveratione propugnavi. Caeterum negasti nunc aliquid a Te proficisi posse,<br />
quo optimi parentis dolor leniri posset, praeter publicum testimonium, quod omne Helmstadium<br />
adolescentibus perhibet, morum bene compositorum, et vitae ita actae, ut aliis<br />
paris aetatis exemplo essent. Addidisti, etiam a Te nesciri quo in loco aut statu esset 20<br />
amissus juvenis, ex quo disparuit. Neque quiquam ultra a Te tunc peti decuit.<br />
Nunc Illustrissimus Gianninius me adiit significavitque redditas sibi literas tum Excellentissimi<br />
Domini praesidis Baronis de Goritia, tum etiam Domini Abbatis Hortensii<br />
Mauri, ex quibus intelligat, compertum jam Bremae agere filium, et a Serenissimo Electore<br />
evasionem ejus minime probari. Itaque pater jam coelum terramque movebit, ut 25<br />
filium in viam revocet ex qua discessit; putaque multum ea in re Te posse. Quare a me<br />
petit, ut Tecum amice agam, horterque ne omittas, quantum possis, mederi malo, cujus<br />
nos (quantum vis innocui) causa pro parte fuissemus. Ego hactenus pollicitus sum<br />
operam meam, si appareat juvenem levitate quadam egisse; nam si re bene perpensa<br />
conscientiae motum secutus est, ego me iis non misceo, quae ad interiores animi recessus 30<br />
pertinent, de quibus unum quemque Deo maxime rationem reddere par est.<br />
Itaque quid faciendum sit, ut honestatis laudem Tueare, ipse haud dubie prospicies.<br />
22. 8. 2008
738 transkriptionen 1704–1715 N. 639<br />
Nam Serenissimus Elector non poterit deesse patri justa petenti, et Imperator ipse imperatricesque<br />
Augustae, omni ope favebunt. Itaque ob rem tuam anxius, quae in me<br />
quodammodo redundat; opto omnia ita agi, ut severis etiam judicibus causam probare<br />
possis; si quid vero perperum forte gestum sit, (quod neque velim neque credo) id quan-<br />
5 tam fas est omni studio quamprimum emendari.<br />
Haec vides ab optimo erga Te animo proficisci, qui Tibi bene cupio; sed tamen et<br />
officium amico, tali negare non debui, non in ipsius tantum gratiam, sed et Tuam. Dabam<br />
Viennae Austriae Jul. 1714.<br />
639. CHAMBERLAYNE FÜR LEIBNIZ<br />
10 , nach Juli 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Extract from the Journal of the Royal Society<br />
May 20th 1714.<br />
The translation of Mons. <strong>Leibniz</strong>’ letter to Mr Chamberlayne produced the last<br />
15 meeting was read.<br />
It was not judged proper (since this letter was not directed to them) for the Society<br />
to concern themselves therewith, noe were they disired so to do: But that if any person<br />
had any material objection to the commercium, or to the report of the comitée, it might<br />
be considered at any time.<br />
20 Copy of a letter from Dr Keill to Mr Chamberlayne dat 20o July 1714.<br />
Sir<br />
I have send you the inclosed according to my promise, you’l find by it how much<br />
reason I had for what I before asserted, there were but 18 of them printed here but they<br />
are to be reprinted in Holland, and if Mr <strong>Leibniz</strong> makes any more noise I will still give<br />
25 the world a greater knowledge of his merits and candor. I am<br />
Sr yours very humble serv. John Keill<br />
P.S. [von J. Chamberlayne eigenhändig]<br />
I am almost asham’d to send to the Honorable Mr <strong>Leibniz</strong> the copy of such a harsh<br />
letter, had I not thought it my duty to hide nothing from him in this affair etc. J. C.<br />
22. 8. 2008
N. 641 transkriptionen 1704–1715 739<br />
640. LEIBNIZ AN HODANN<br />
Wien, 1. August 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Wien 1 Aug. 1714.<br />
Ich habe neulich die beyden stücke des catalogi, so hiebey kommen zuruck zuschicken 5<br />
vergeßen.<br />
Ich werde die disputationes von Wolfenbutel nach Hanover kommen laßen, umb zu<br />
sehen was damit zu thun. Das beste ist von kleinen sachen nichts zusammen binden<br />
zu laßen als was praecise zusammen gehöhret wird also was anders gebunden, wieder<br />
ausgeschnitten werden müßen. 10<br />
641. LEIBNIZ AN GRAF SCHULENBURG<br />
Wien, 1. August 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Monsieur<br />
Je viens de recevoir tout presentement l’honneur de votre lettre, en revenant de chez 15<br />
M. le Duc d’Arenberg, ou Mons. le Comte de Bonneval, et M. l’Abbé de Lecheraine ont<br />
diné aussi M. de Bonneval me conta, que vous luy aviés dit sur la parole de M. de Torcy<br />
je crois que le Roy de France a eu 500 000 hommes avant que de faire la paix de Riswick.<br />
Je m’a dit aussi, Monsieur, que vous avés mis par écrit sur son rapport ce qui s’estoit<br />
passé dans quelques campagnes d’Italie dans les endroits ou vous n’aviés point eté vous 20<br />
même. Tout cela n’a pû se faire sans rendre grand temoignage à votre merite.<br />
Il court un grand bruit, comme si le Roy de Prusse c’estoit raccommodé avec le Czar<br />
et qu’avec le Roy de Pologne ils pourroient former un Triumvirat, capable de rendre le<br />
Royaume de Pologne hereditaire et de donner au Roy de Prusse, une partie de la Prusse<br />
polonnoise. Pour moy je doute que le Czar veuille un Roy hereditaire en Pologne. Et je 25<br />
crois d’ailleurs que trois grandes puissances, l’Empereur, le Roy de France et le Turc s’y<br />
opposeroient.<br />
22. 8. 2008
740 transkriptionen 1704–1715 N. 641<br />
Je crains fort qu’apres la paix de Bade, la France ne tente l’affaire d’Angleterre. Il<br />
est temps que Messieurs les Etats s’accordent avec l’Empereur pour y veuiller? Il est seur<br />
que l’Empereur ne donne, nullement dans les desseins du pretendant: mais tant qu’il est<br />
brouillé avec les Etats il y contribue indirectement.<br />
5 J’ay vû des lettres qui disent que l’Empereur se relacheroit sur Tournay, Menin et<br />
Namur.<br />
Le Ministere d’Angleterre fait jouer un etrange rolle à la Reine de publier une proclamation<br />
contre le pretendant, pendant qu’il semble qu’on le voudroit voir Roy. J’ay vu<br />
une lettre de Myladi Marlebourough qui doute si Harley et Bullingbrook ne se querellent<br />
10 pour amuser les gens. Elle dit qu’elle part avec son mari pour retourner en Angleterre,<br />
et qu’elle est lasse du plerinage. Il y a des gens qui croyent que le Duc s’est recommodé<br />
avec le Ministere. Cela pourroit avoir quelque fondement. La Haine du Ministere contre<br />
M. de Botmar, est une marque qu’ils le craignent: je crois qu’on a bien fait de l’envoyer.<br />
Car on n’a point besoin de flatter ces gens là qui ne peuvent etre contraires à M. Botmar<br />
15 que par un mauvais principe.<br />
Le Duc de Savoye a déja protesté autres fois contre la succession d’Hannover et<br />
contre l’Acte fait pour cela du temps du Roy Guillaume. Ce Roy ne seroit peutetre point<br />
venu à cet Acte, si le Duc ne l’avoit abandonné avant la paix de Ryswik.<br />
Peterbourg fait en Italie, ce que Straford fait en Hollande, de contrequarrer l’Empe-<br />
20 reur, en tout ce qu’il peut, mais ce sont des peines inutiles, et j’en suis bien aise dans le<br />
fond. C’est eloigner l’Empereur de plus en plus des desseins du Ministere Britannique.<br />
Ces gens là travaillent pour la Cour d’Hannover en cherchant de luy nuire. J’aime mieux<br />
Buys à Paris qu’en Hollande, ou il miroit davantage. Il est seur que le Roy de Svede est<br />
encor en Turquie, et on ne sait pas bien encore quel chemin il prendra le plus d’apparence<br />
25 est pourtant qu’il passera par les pays hereditaires. Mais quelques uns debitent que les<br />
Turcs ne veulent pas encor le laisser partir.<br />
Le Prince dont vous avés parlé, Monsieur n’est pas tant jaseur qu’on le fait, et je<br />
crois qu’on pourroit bien le mettre dans le conseil sans en rien craindre.<br />
L’affaire entre M. de Goriz et M. de Bassewiz fait bien du bruit, mais on dit que<br />
30 M. le Duc Administateur s’est declaré pour le premier. Si Berlin change, il ne faut point<br />
s’etonner que Goriz y est mal.<br />
Je crois avec vous Monsieur qu’il ne se fera rien a Bade en faveur de la religion<br />
protestante, mais je crois aussi qu’il ne s’y fera rien à l’encontre et cette ligne entre<br />
l’Empereur et le Roy de France contre le part protestant ne me paroist print croyable.<br />
22. 8. 2008
N. 642 transkriptionen 1704–1715 741<br />
L’Empereur y joueroit un tres mechant personnage.<br />
M. Middleton veut passer icy pour un voyageur, mais dans le fond il est le ministre<br />
du pretendant. Cependant je ne crois pas qu’il soit fort à craindre. Il ne faut craindre<br />
que la bigoterie du Roy de France; on m’asseure que le coeur luy rit, quand quelcun luy<br />
parle de l’etablisssement de la religion Romaine en Angleterre, qui se pourroit faire par 5<br />
son moyen. Cela luy tiendra lieu d’indulgence pleniere et et de passeport, pour aller droit<br />
au ciel, sans aborder au purgatoire.<br />
L’Empereur va à Neustat a la Chasse la semaine qui vient, apres cela on croit que<br />
l’Imperatrice ira encor aux eaux de Bade, et au mois de Septembre ou Octobre la Cour<br />
ira à Presbourg. Pour moy je partiray auparavant. Pour estre à Hannover avant l’hyver, 10<br />
j’y trouveray de quoy travailler et je me dedommageray un peu de la vie libertine que<br />
j’ay menée icy.<br />
C’est à dire faineante, quoyque dans le fond je n’aye pas eté sans occupation, car je<br />
tache tousjours de faire quelque chose. Mais je n’ay point eu d’occupation reglée. Ainsi<br />
je me flatte, Monsieur d’avoir l’honneur de vous voir bien tot, si votre voyage projetté ne 15<br />
provient point mon retour. L’Empereur a etabli une grande commission pour regler les<br />
Finances, le Prince Eugene est le chef, les autres sont le Prince de Trautson, les Comtes<br />
de Sinzendorf, Harrach et Schlick et le General Geschwind. Ainsi la moitie en sont des<br />
gems qui connoissent le militaire, et Schlik est amphibie.<br />
Je suis avec zele. Monsieur de V. E. le tres humble et tres obeissant serviteur <strong>Leibniz</strong> 20<br />
Vienne ce 1 d’Aoust 1714.<br />
642. BUCHTA AN LEIBNIZ<br />
Zeitz, 1. August 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Monsieur 25<br />
Le retour de V. Excellence se traîne de semaine en semaine que je perde l’esperance<br />
de l’esperance de l’embrasser ici, parceque je dois partir dans 15 jours pour un endroit<br />
où je m’arreterai quelque tems.<br />
L’Horloger a receu exactement toutes les semaines ses deux écus, et à la fin du<br />
semestre 27, en tout 85 écus, depuis le 15 Ianvier jusqu’au 4 d’aoust, j’ai paié aussi à Mr. 30<br />
22. 8. 2008
742 transkriptionen 1704–1715 N. 643<br />
Richter 14 écus pour V. E. de la maniere que j’espere que la somme de l’argent que V. E.<br />
a eu la bonté, d’avancer pour moi, sera bientôt rendue. V. E. me fera la grace de me faire<br />
savoir au plus-tôt, ce que je Lui dois encore, et en cas que Son depart se doit differer encore<br />
quelque tems, il sera necessaire d’envoyer une lettre de change à Mr. Richter à Lipzig afin<br />
5 que nôtre horloger puisse tirer son argent toutes les semaines, parceque je ne crois pas<br />
qu’il finira si tôt son ouvrage. Je suis obligé de Lui faire de tenus en tems des reproches<br />
voyant qu’il depense son argent inutilement et Mr. Teuber le gronde aussi quelque fois,<br />
mais l’amour est meme chose qui ne se soucie pas de toutes nos remonstrations. S’il étoit<br />
possible de savoir de Madame de Pistorius ce qui lui pourroit faire plaisir, V. E. me feroit<br />
10 un plaisir extrême de Lui offrir un present de ma part, ayant receu mille honnêtetés d’elle<br />
et de Mr. Son Frere pendant mon sejour à Vienne.<br />
Je suis avec beaucoup d’Estime De Vôtre Excellence<br />
Ce trés-humble et trés-obeissant serviteur Buchta<br />
Zitz le 1. d’Aoust 1714.<br />
15 643. ACHERLEY AN LEIBNIZ<br />
London, 3. August 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
London 3: Aug: 1714<br />
May itt please your Excellency<br />
20 This Rec[-]i[-]ds you of the many Letters e Schemes I have troubled you with in<br />
relaco d to the Securing the peaceable Accession of our Illustrious House of Hannover<br />
to the Sh o e of Great Britain, Which thoughts your Excellency was pleased to say were<br />
well accepted att that Court.<br />
As to my last Project of his Royall highnesse the Duke of Cambridge’s Demanding<br />
25 his Writt of S ons to the Parlliam: Sho’ Itt had not the wished Effect, yett itt had rather<br />
a more Effectuall Effect than was expected as appears in those par- [ - - ]<br />
I. Itt raisd a mighty fferment in the people and discover’d their warm in acons to<br />
have the Duke amongst ’em, as thonely means to remove their ffears.<br />
2. Itt neated sure a Jealousy amongst the Ministers shal that suspected th’other to<br />
30 have deserted him as if hee had made private Applicacons for himselfe to his Electorall<br />
22. 8. 2008
N. 644 transkriptionen 1704–1715 743<br />
highnesse, And that accused e bely’d th’other to the Queen, as the Adviser, e Contriver<br />
of the Demand, e that Embarassd both, her and themselves.<br />
3. Itt raised an Excossive ffear e Jealousy e Suspition in the Queen, least there shou’d<br />
bee Abandon’d e forsaken, and that joind to her ill habit of Body collaterally attelerated<br />
her End e Death. 5<br />
The Kings Ma:tie there upon hath in peace Afronded the Shrone of Great Britain:<br />
Your Excellency was pleased to say that my Endeavours shoud in a propper time bee<br />
remembred.<br />
The happy day is come, his Electorall highnesse is come into the Kingdom. Itt is<br />
my Vuliappinessie not to speak ffrench, and his Excellency Baron Bothmer speaks noe 10<br />
English. Soe that I cannot expect to doe anything with him. Itt has been my ffortune for<br />
4 years to bee mark’d out as a ealot for the House of Hannover, e as sure have suffered<br />
with their other ffriends.<br />
Baron Bothmer is now soe surronded by importunate pretenders to his Ma:ties<br />
ffavours, that I have little hopes that any Notice wilbee taken of mee: Therefore ainning 15<br />
the Benefitt of your intimations I humbly intreat you to write a particuler Letter to the<br />
King Recomending mee to his Ma:ties Remembrance.<br />
What I have to ask is small, e will not occasion Expe e or ueasinesse, I hope your<br />
Excellency will not Esteem this Letter as troublesome or impertinent from<br />
your most humble servant Roger Acherley 20<br />
I begg you direct me so as I may apply to some propper Person to Effect my small<br />
Affair with is only to have an offi propper only for a Lawyer.<br />
Please to favour mee with a Line in ffrench Directed to mee in Bell Yard near Semple<br />
Barr London<br />
I am more e more informed e satisfyed, that the Demand of the Writt was as bad as 25<br />
a Bomb thrown amongst the Queen e her Ministers e had the like Effects<br />
644. LEIBNIZ AN BERNSTORFF<br />
Wien, 4. August 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Monsieur 30<br />
22. 8. 2008
744 transkriptionen 1704–1715 N. 645<br />
Je prends la liberté d’envoyer à V. E. la copie d’une lettre que Madame la Duchesse<br />
de Marlebourough a ecrite dernierement; par ce qu’il y a là dedans des particularités<br />
extraordinaires sur la violation du cachet des ordres secrets, que Madame l’Electrice<br />
avoit donnés conforment à l’acte de la Succession, et qui ne devoit étre ouverts qu’en cas<br />
5 de la vacance du Trone.<br />
Le fils de Mylord Middleton se trouve encor icy. Il court un bruit, comme si l’Empereur<br />
avoit donné une audience secrete à un Anglois catholique, et luy avoit fait present de son<br />
pourtrait enrichi de diamans. Mais je crois que cette opinion vient de l’audience et du<br />
present que Mons. Ker a eus de Sa M té Imp. cela s’étant passé en secret.<br />
10 M. Ker aura eu maintenant l’honneur de parler à V. E. et luy aura donné ma lettre.<br />
Le depart de l’Empereur pour Presbourg demeure tousjours fixé au mois de Septembre,<br />
et je partiray infalliblement auparavant.<br />
Estant avec respect Monsieur de V. E. le tres humble et tres obeissant serviteur<br />
<strong>Leibniz</strong><br />
15 Vienne ce 4 d’Aoust 1714<br />
645. MORITZ WILHELM VON SACHSEN-ZEITZ AN L<br />
Moritzburg, 7. August 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
VielgeEhrter Besonders lieber Herr Reichs Hoff Rath und Geheimer Rath.<br />
20 Der Todesfall der so höchsterleüchtesten preißwürdigsten verwitbeten Churfürstin<br />
von Braunschweig, die die Approbation und Veneration von allen Ohrten gehabt, ist<br />
wohl von mir höchstbetauret worden. Meiner Schwester Sohn Printz Friedrich Erdmann<br />
zu Merseburg ist auch den andern Jurii nicht lange nach Seinen Beylager im 23sten<br />
Jahre verstorben. So wird Ihnen bekand seyn, daß auch iemand, so zwar nicht unter<br />
25 StandesPersonen gehöret, doch weil hier von Absterben gehandelt wird, Selbiger mir<br />
einfällt, gestorben, welchen ich vor einem guten Historicum estimiret, nemlich der bekante<br />
Herr <strong>Gottfried</strong> Arnoldt zu Perleberg, Er soll in Seiner Kirche, vom Schlage gerühret,<br />
bey dem Altar todt geblieben seyn.Von dem Naumburgischen Pulver Unglücke, so bey<br />
meiner Anwesenheit daselbst gesehen, kombt allhier die Accurateste Beschreibung, so<br />
30 noch heraus gangen. Wenn zu Baden alles glücklich abläufft, so hoffe ich auch, daß sich<br />
22. 8. 2008
N. 646 transkriptionen 1704–1715 745<br />
der Nordische Frieden noch leichter ergeben wird. Dero so lang gewünschte Anherokunfft,<br />
wird mir, wie offt gemeldet, recht angenehm seyn, das perpetuum Mobile werden der Herr<br />
von Leibnitz alsdenn auch ohnweit hier, sehen können, ingleichen hoffe ich in der that zu<br />
erweisen, daß ich von Hertzen sey<br />
Des Herrn Reichs Hoff Raths und Geheimen Raths auffrichtig ergebener Moritz 5<br />
<strong>Wilhelm</strong> HzS.<br />
Moritzburg an der Elster den 7 ten Augusti 1714.<br />
646. MÜNCH AN LEIBNIZ<br />
Zeitz, 8. August 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: 10<br />
Hochwohlgebohrner Herr geheimer Rath,<br />
Hochgeschäzter Patron.<br />
daß das an Sr: Hochf. Dl. meinem gnädigsten Herrn leztens erlaßene Schreiben,<br />
richtig besorget, giebt die hierbey angeschloßene antwort zu erkennen. H. Hoffprediger<br />
Teuber, hat dasjenige, so an Ihr gewesen auch erhalten. Nur vorhöchstbesagt Sr: Hochf. 15<br />
Dl. excusiren die biß jetzt ausgesezte antwort darmit, weiln Sie einige Tage bey des H.<br />
Herzogs zu Sachßen Weisenfels Hochf. Dl. zu Freyburg gewesen, und sich hernach mit<br />
der Jagd divertiret. Sie wündschen sonst bald das Glück zu haben, Eu: Hochwohlgeb.<br />
wieder allhier zu sehen. Des Königs in Pohlen May. befinden Sich anizo wieder in Dero<br />
Königreich und zwar in Reißen, und wollen einige muthmasen: ob möchten Selbige auff die 20<br />
Leipziger Mich: Meße, wieder in hießige Lande kommen. Des Königs in Preußen May. sind<br />
ebenfalls in Ihre Märckische Lande revertiret, und will von einer Reiße nacher Preußen,<br />
gegen den Herbst gesprochen werden. Die Nordischen geschäffte, wollen Sich zur Zeit<br />
noch nicht gänzlich ergeben. Ich empfehle mich zu der Beharrlichkeit Hochgeschätzter<br />
Affection und bleiben stets 25<br />
Eu: Hochwohlgeb. Gehorsamer Diener J. G. Münch.<br />
Zeiz d. 8. Aug: 1714.<br />
22. 8. 2008
746 transkriptionen 1704–1715 N. 647<br />
647. MEYENBURG AN LEIBNIZ<br />
Schaffhausen, 8. August 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Perillustris, nobilissimeque domine,<br />
5 patrone aestumatissime!<br />
Et rumore et litteris multorum mihi significatum est, te in eo jam totum esse, ut,<br />
quam Augustissimus cupit et optat artium atque scientiarum Academiam, hanc ocyus<br />
conderes, et tuis sub manibus natam legibus et regulis ita instrueres, ut opus tam fructosum<br />
quam necessarium et firmo stare talo et in publicam utilitatem adolescere queat.<br />
10 Profecto mihi jam praesagit animus, fore, ut, cum te auctorem et moderatorem agnoscit<br />
Academia, tuo exemplo omnes, qui his studiis operam dabunt, ita accendantur, ut, quod<br />
honestus quisque optavit hactenus, et in Austria summum inter eruditos exoriatur certamen,<br />
ne quid seculis profuturum diu lateret, et omnes artes atque scientiae ad perfectionis<br />
fastigium eveherentur. Id quod tum sperare licet, cum, qui in curarum partem et laboris<br />
15 societatem veniunt, virtutem, doctrinam et maximarum cognitionem rerum, quibus, humanissime<br />
domine, facile caeteris omnium nationum eruditis antecellis, assequi studebunt<br />
et imitari. De incoeptis ex animo gratulor, Deumque precor, ut porro fortunet tuos conatus,<br />
teque salvum nobis et incolumem magno rei litterariae et incremento et ornamento<br />
quam diutissime servet, seroque vitae satietatem mortalitate impleas.<br />
20 Caeterum non ignoras, Perillustris Domine, splendorem et gloriam tum deum his<br />
societatibus conciliari, si et viri praecipui, quos aeque virtus et excellens doctrina quam<br />
generis nobilitas majorum praeclaris facinoribus parta commendant, Academiae albo<br />
inscribantur. Eapropter, pace tua, auctor essem, ut et Illustr. et Excellentissimus D.<br />
Comes de Trautmansdorff, S. C. et R. C. M. a consiliis intimis, et hodie in Helvetia or-<br />
25 ator in vestrum gregem vel ideo reciperetur, quod meritorum magnitudo hunc honorem<br />
jure ipsi vendicare videatur: est enim sive ingenium spectes, sive multarum rerum scientiam,<br />
omnino dignus, cui assurgant eruditi, famamque tanti viri posteris commendent.<br />
Praeterquam enim, quod gravioribus studiis sit deditissimus, omne tempus, quod a summis<br />
negotiis vacat, et in exquirendis rerum naturalium caussis, et in perlegendis libris<br />
30 consumit. Et cum ejusmodi viri nullam aliam sollicitudinum, curarum, laborum et contentionum,<br />
quas Summi Principis caussa susceperunt, mercedem praeter hanc laudis et<br />
gloria appetant, litterati, inter quos tu caput extollis ceu lenta solent inter viburna cu-<br />
22. 8. 2008
N. 648 transkriptionen 1704–1715 747<br />
pressi, hoc justitiae munere erga tam praeclare meritos libentissime funguntur. Possidet<br />
Illustrissimus vir lapidum figuratorum insignem thesaurum; collegit quoque ea MSC,<br />
quibus prodesse multis, et in communem utilitatem quicquam conferre poterit.<br />
Id abs te, nobilissime domine, mirum in modum rogo, ut, si negotia tua interpellavero,<br />
meam audaciam vitio non vertas. Salve et vale, faveque 5<br />
Celeberrimi nominis tui cultori devotissimo Joanni Jacobo de Meyenburg.<br />
Schaffusii d. VIII Aug. MDCCXIV.<br />
648. LEIBNIZ AN HODANN<br />
Wien, 8. August 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept: 10<br />
Wien den 8 Aug. 1714.<br />
Es wird Monsieur Hodann sich erinnern, daß ich von einem Englischen Herrn geschrieben,<br />
der sich in Hannover einfinden würde. ich habe nun von ihm aniez ein schreiben aus Hannover<br />
vom 29 julii erhalten; worauff hiemit antworte, und wolle M. Hodann sehen ob er<br />
ihn finden, und den brief an ihn bestellen könne, wenn er anders noch in Hanover ist. Er 15<br />
wird zu erfragen seyn entweder bey M. Robethon, oder bey H. von Bernsdorffen, oder bey<br />
der ChurPrinzeßin Durchl t , bey der er audienz gehabt, und wird man alda, wenigst durch<br />
die Fr. Meyerin erfahren konnen, wo er zu finden. ist er nun in Hanover, wolle M. Hodann<br />
ihm den brief eigenhändig zu stellen. Er hat einen teutschen bey sich nahmens Mons.<br />
Einart. Solte er aber schohn weg seyn, und keinen gewißen verlaß genommen haben, wie 20<br />
ihm die briefe nachzuschicken, wäre mein brief zuruck zu behalten. Große Paqueten an<br />
mich können biß zu meiner ruckkunfft aufgehoben werden.<br />
22. 8. 2008
748 transkriptionen 1704–1715 N. 649<br />
649. M. J. V. D. SCHULENBURG AN LEIBNIZ<br />
Hamburg, 8. August 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
à Hamburg ce 8 d’Aout 1714.<br />
5 Monsieur<br />
Je suis depuis trois semaines par ici, ou je trouve des Ministres de toute part, le Roy<br />
de Dannem. etant dans le voisinage, il me semble qu’il n’y a pas trop bonne intelligence<br />
entre les Allies du Nord, jusqu’ici le Czar s’entendoit assez bien avec le R. de Dannem.<br />
Le Prince Dolhourucki son Ambassadeur qui est bon Danois a taché de conserver entre<br />
10 ces deux Princes une bonne harmonie, je ne scais par quel accident cela s’est rafroidi<br />
en quelque maniere. Le Roy de Dannem. a quelques 50 m homm. tant en Dannemarck<br />
qu’en Bremen et Norwegen touts en etat de marcher, mais il manque d’argant, on a<br />
arme dix vaisseaux de querre et on est apres à en mettre un pareil nombre en mer,<br />
mais vous scaves ce que l’armement naval coute, le Czar ne hazardera point un combat<br />
15 de mer avec les Suedois, il n’y trouveroit pas son conte, une nouvelle marine est de la<br />
meme trempe qu’une milice nouvellement mise sur pié, il veut temporiser et forcer les<br />
Suedois faute de vivres de quiter la mer, ces pretendues expeditions ne se feront qu’a<br />
l’arriere faifaison à quoy les Danois doivent concourir. On me mande, que les Polonois<br />
ont tant presse leur Roy de retourner dans le Royaume et de leur promettre d’en retirer<br />
20 toutes ses trouppes, mais avec ces Messieurs on agit comme on veut, on leur cede ici une<br />
pouce de terre pour en prendre ailleurs un arpent sous le pretexte de ses gardes, qu’il a<br />
permission d’entretenir dans le Royaume, quoyque sur sa propre economie il y pourroit<br />
toujours garder 6 à 7000 h. Les Barcelonois sont touts aux abois, sans le dernier socours<br />
de Majorque elle se seroit deja rendue, il consistoit en 8 fregattes et 50. batiments de<br />
25 transport ils ont fait une belle manoevre pour tromper la flotte ennemie qui n’en a pris<br />
qu’une fregatte et 20. batiments de transport, la reste est entré dans le port, c’est bien<br />
dommage de laisser perir ces braves gens. On a donné en France un os a ronger au Duc<br />
d’Orlean, qui fait le persecuteur des usuriers pour l’empecher de songer à quelque chose<br />
de plus serieux comme il a de l’esprit beaucoup, il se servira de ce pretexte fort utilement.<br />
30 Tout le monde veut que nous soyons à la veille de grandes revolutions en Angleterre.<br />
Je joins ici ce que j’ai recu de temps en temps de ce pais la vous trouveres entre autres<br />
une reponce à ce que vous m’aves ecrit, le reste suivra; dites moy s’il vous plait, votre<br />
22. 8. 2008
N. 649 transkriptionen 1704–1715 749<br />
sentiment la dessus, vous pouves toujours etre assuré, que le Grand Thr. a connoissance<br />
entiere de vos ecrits de meme que de la reponce. On n’est nullement contant de la conduite<br />
d’Hannover je vous dis en toute confidence, que je communique tout à l’Electeur, s’il<br />
en fait bonne usage, c’est ce que le temps nous apprendra, si on ne le fait pas ce ne<br />
sera ni votre faute ni la mienne: on souhaiteroit fort que je me rendisse en Angleterre 5<br />
et que j’eusse la confiance de l’Electeur pour manier les affaires sans aucun soubçon,<br />
mais comme je n’ai aucun empressement pour cela je laisse aller l’affaire tout comme<br />
elle veut. il me semble de vous avoir dit, que Bothmar a fait entendre que l’Electeur<br />
feroit une faute capitale de le renvoyer dans ce royaume avant que les affaires n’eussent<br />
changé de face, vous voyes que je vous parle à coeur ouvert et sans aucune reserve, 10<br />
mais je vous prie tres instamment d’en garder le secret encor et de n’en rien mander<br />
à Hannover, j’ai des raisos pour cela, il viendroit un temp, ou vous parleres de tout<br />
et moy de meme. On croit que les barriere des Paisbas se regleront sans beaucoup de<br />
difficulté, l’Empereur veut faire fortifier les places en Hongrie, cela se fera à l’ordinaire<br />
par le Conseil de quelque Ingenieur, car il est rare que les Ministres et les Generaux ayent 15<br />
une connoissance suffisante pour faire faire des fortifications avec moins de fraix et qui<br />
resistent cependant cent fois plus que les autres. Notre experience et ce que nous avons<br />
vu arriver des places de France qui passoient pour imprenables nous devoient faire penser<br />
plus juste, on fait une fortification qui coute des sommes immenses en contant la garnison<br />
les munitions les vivres et l’artillerie, un habil homme prend le chemin couvert en peu de 20<br />
jours, trois jours apres la ville se rend avec tout ce qu’il y a la dedans, voila des habiles<br />
gens, qui donnent ces sortes de conseils, Si une place forte n’est pas en etat de rouiner<br />
ou de rebuter une Infanterie et de chicaner 2. à 3. mois, je me ferois une consciance de<br />
conseiller d’entreprendre d’en construire. On me mande qu’on pourroit songer de fortifier<br />
Bude, ne seroit ce pas de mettre les boeufs derriere la charue, les frontieres sont elles 25<br />
donc en etat de defence, j’ai oublié que je me mele des affaires qui ne me regardent<br />
point, et que l’on a pris tant de soin à m’empecher d’y mettre le n’es, je vis cependant<br />
encor, et je ne manque Dieu merci de rien, vous seres un jour informé de tout, on ne<br />
veut que des adulateurs et des admirateurs, au lieu qu’on devroit paier bien cherement<br />
ceux qui disent les choses en honetes gens, un homme de cette trempe auroit peutetre 30<br />
empeché les demarches qui ont causé tant de malheurs, il faut etre flatteurs et ignorant<br />
pour faire son chemin, mais en recompense les Souverains en paient souvant les sages.<br />
Dites moy combien de temp vous resteres encor dans ce pais là, et si j’aurai bientot le<br />
plaisir de recevoir une reponce de votre façon qui ne peut faire qu’un plaisir extreme à<br />
22. 8. 2008
750 transkriptionen 1704–1715 N. 650<br />
touts ceux qui en comprennent le sens, devroit on vous laisser si long temp en ce pais là,<br />
quel service ne pourries vous pas rendre à Hannover, si on vouloit vous ecouter, ce que<br />
j’ai oui dire de plus senses à l’Abbé Buquoit c’est qui l’a dit vingt fois à l’Elect. que le<br />
monde ne luy pardonneroit jamais quand il scauroit que cet habile M r Leibnitz ne fut pas<br />
5 du dernier secret et de toutes ses affaires les plus importantes, je vous ecris à la hate, là<br />
chasse m’apelle, par ou vous voyes, que la bagatelle m’occupe à cette heure tout autant<br />
que cydevant les affaires de consequence, je finis en vous assurant que je suis avec toute<br />
l’estime et attachement<br />
Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur Schbg<br />
10 650. J. BRANDSHAGEN AN LEIBNIZ<br />
London, 12. August 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Londen den 12. Augusti 1714.<br />
HochWollgebohrner<br />
15 Hochzuehrender vndt gebietender H. Geheimbte Rath.<br />
Nachem ich auß Cumberland alhie wieder angelanget, habe nicht unterlaßen wollen<br />
mir die ehre zugeben Ew. Excellentz mit diesem unterdiesnstlich aufzuwarten. Ich bin<br />
aber betrübt vnd beschämet daß ich mich so sehr betrogen befunden in H. Meurers<br />
übersetzung des Hobbesy tractat, welches er in respect Ew. Excellentz sich selber ange-<br />
20 bohten ins werck zustellen, vndt wie ich von hier ins Landt reisete ohnfehlbar versprochen<br />
solches innerhalb 8 tagen zu meiner Tochter nach Hannover zusenden, ich auch eine zeitlang<br />
vermeinet es were längstens dahin vndt so weiter zu Ew. Excellentz Händen kommen,<br />
biß mir meine Tochter das contrarium schrieb, da ich dan deswegen nicht alleine<br />
verschiedene brieffe an H. Meurer geschrieben, sondern auch durch meine Frau ihme<br />
25 mündtlich anstrengen laßen; mir hat er zwar nicht geandtwortet, aber meiner Frauen<br />
versprochen, von eine 14 tage zum andern, daß es dan fertig seyn solte, vndt das mehr<br />
dan 20 mahl, nachdem ich nun vor ongefehr 3 wochen wieder zu hause kommen vndt<br />
zwar kranck, versprach er mir daßelbe innerhalb 14 tagen damit fertig zu seyn, wie ich<br />
aber hierin nicht vergnüget sondern nach den particularitäten scharff fragete befandt sich<br />
30 daß er das buch so ich ihme zutranslatiren gekaufft, verlohren, vundt wuste nicht so viel<br />
22. 8. 2008
N. 650 transkriptionen 1704–1715 751<br />
alß deßen titul mehr.<br />
Weilen nun fast anderthalb Jahr über dieser translation verfloßen so weiß nicht<br />
ob H. Fritschen diese zeit nicht zulang gewehret, vndt er es durch jemandt anders hat<br />
übersetzen laßen, solte solches aber noch nicht geschehen seyn, so bitte Ew. Excellentz<br />
unterdienstlich so gütig zuseyn vndt mir nachricht davon zugeben, so werde gleich je- 5<br />
mandt anders suchen, der es in eile translatiret, weilen es nur ein kleiner tractat ist, den<br />
H. Meurers correspondence habe ich mich gäntzlich entschlagen.<br />
Das letzte Parlament hat 20,000�sterl. zur recompence gesetzet demjenigen welcher<br />
die Longitudinem auf der See kan ausfinden. M r Wiston (welcher in etzlichen Jahren<br />
hier zimlich berümbt geworden wegen seiner Wißenschafft in Mathematicis, alß er sich 10<br />
vorher bey den meisten verachtet gemachet hat wegen einiger Theologischen tractate<br />
so er geschrieben) ist der erste der damit durch öffentlichen druck an den tag kommen,<br />
er will die Longitudinem bey tage wißen, wen schiffe hinter einander in zimlich weiter<br />
distantz von einander seegeln vndt stücke loßschießen; bey nacht aber bey aufwerffung<br />
einer glüenden kugel aus einem perpendicular in die lufft gerichtetenFeurmörsels; Es 15<br />
haben sich sieder deme noch zwey andere gefunden, deren bücher annoch unter der<br />
Preße, die titul davon sint.<br />
1) M r Hobbs’s New Discovery for finding the Longitude wherein all inequalities in<br />
motion arising from cold and heat or from foulnesse of the Movement will be as fully<br />
accounted for and aequated, as if no such contingencies were to be found in nature. 20<br />
Dieses soll mit sonderlichen Uhrwercken geschehen. Des andern titul ist: The Longitude<br />
at Sea, not to be found by firing guns, nor by the most curious Spring Clocks or Watches.<br />
But the onely true method for discovering that valuable secret by the Sun, Moon and<br />
Stars, and an exact time keeper, with such necessary improvements as have not yet been<br />
described by any other Person, and (with respect to the term of any ordinary voyage) 25<br />
may properly be called a perpetual Motion; now humbly proposed to the consideration<br />
of the Publick by Case [B]illingstoy: es möchten vielleicht noch mehr heraus kommen;<br />
das Parlament hat auch zugleich einige glieder aus beyden Häusern erwehlet, die sache<br />
zuuntersuchen vndt alß Richter darin zu seyn.<br />
Es ist hier neulich ein Abrister nahmens Becher auß Westphalen ankommen, welcher 30<br />
unternehmen will die Stücke vndt andern güter auß denen in der See verunglücken Schiffen<br />
zubringen, vndt ist darauf eine Societät alhie angerichtet, daß Werck bestehet in einer<br />
von ihme neu inventirten Machine so von Leder seyn soll, durch welche er praetendiret<br />
die leute 8 biß 10 stunden in den grösten tieffen unter Waßer zuhalten, die Probe davon<br />
22. 8. 2008
752 transkriptionen 1704–1715 N. 650<br />
ist aber noch nicht geschehen.<br />
Ein Man zu Notchingham hat M r Savory seine Machine womit er das Waßer durch<br />
ein weinig feur hebet, so verbeßert daß sie nun den brechen so sehr nicht unterworffen,<br />
vndt wird nun zimlich viel in den tieffen Steinkohlen Gruben gebrauchet, man hat auch<br />
5 eine an der Temse in York buildings aufgerichtet, daß Waßer damit zuheben, daß es<br />
die Einwohner dieser Vorstadt in ihren hausern gebrauchen mögen, den es hebet eine<br />
große quantität Waßer, welches dabey abzunehmen, daß die Röhren durchaus 7 zoll weit<br />
gebohret vndt ohne cessation continuirlich Waßer ausgießen, vndt solten nun nicht übel<br />
aufm Hartze zugebrauchen seyn.<br />
10 Wir haben alhier in unserer Gazette gelesen, daß 5 Meilen von Leibtzig einer seyn<br />
soll der das Perpetuum mobile ausgefunden.<br />
Der H. Burnet ist mit seiner Liebsten von hier nach Schottlandt auf seine güter<br />
zuwohnen gangen, er hat seine addresse bey unß zurücke gelaßen, wen etwa briefe an<br />
ihme kommen solten selbige überzusenden.<br />
15 Der H. von Kreyenberg hat des sehl. H. Rymers buch noch nicht bekommen, er<br />
vermeinet aber solches künfftige woche an Ew. Excellentz zusenden.<br />
Die schleunige wegkunfft meiner Tochter vom Hannoverschen Hofe hat mich in große<br />
confusion gesetzet vndt noch vielmehr weilen ich noch diese stunde die rechte ursache<br />
davon nicht weiß oder erfahren können, weder von einem nach dem andern, sondern mich<br />
20 begnügen laßen müßen, daß es gantz nicht auß ihren versehen oder fehlern were, sondern<br />
etwas anders welches ich nicht erfahren kan, meine Tochter es selber auch nicht weiß,<br />
vndt Ihre HochGräffl. Gnaden von der Bückeburg ihr gesaget, daß sie die ursache nicht<br />
wißen müste; ich habe sie unterdeßen verheurahtet an einen kauffman der mit der mit<br />
Juwelen handelt, von Augsburg bürtig, alwo sie auch anitzo seyn, sint aber gesinnet sich<br />
25 alhier in London zusetzen.<br />
Ew. Excellentz werden den Todt unser allergnädigsten Königin höchst sehl. andenckens,<br />
wie auch die gleich darauf folgende Proclamation Unsers nunmehro Allergnädigsten<br />
Königs Georg I. schon zur gnüge bekandt seyn; Es ist aber höchstens zuverwundern<br />
vndt eine sonderbahre Providence Gottes daß alles so ruhig ist zugangen vndt noch ist,<br />
30 in ansehung die große verbitterung der Partheyen ein gegen den andern; die gemühter<br />
dieser großen Stadt vndt des gantzen königreichs scheinen gleichsamb in einem tage gantz<br />
umbgekehret vndt verendert zuseyn, indem alles so stille vndt einträchtig ist daß man<br />
meinen solte alß ob niemahlen einige factiones oder zertheilungen der gemühter der leute<br />
alhie gewesen were, man höret auch fast nichts mehr von den nahmen Whigs vndt Tories,<br />
22. 8. 2008
N. 650 transkriptionen 1704–1715 753<br />
sondern alles in general freuet sich (zum wenigsten öffentlich) über den neuen König; Gott<br />
erhalte diese einigkeit der gemühter alß die höchste Wollfarth vndt ruhe Ihrer Königl.<br />
Mayt. vndt des gantzen Reichs.<br />
Der Frantzösche Envoy Mons r Iberville hat vorgestern denen Herrn hohen Regenten<br />
im nahmen seines Königs angedeutet, daß derselbe den zu Utrecht geschloßenen frieden 5<br />
ohnverbrüglich halten wolte, vndt sonderlich den Punct wegen der Succession in der<br />
Protestantischen Linie, vndt daß er bey erster bequemen gelegenheit einen Ambassadeur<br />
wolte übersenden, Unsern allergnädigsten Könige zugratuliren wegen seiner accession zu<br />
der Crone von Groß Britannien.<br />
Ich condolire aber Ew. Excellentz über den Todt Ihrer Durchl. der verwittweten 10<br />
Churfürstin Hochsehl. andenckens, welcher mich sehr betrübet hat, vndt ist ein kurtzer<br />
vorläuffer unser Allergnädigsten Königin gewesen.<br />
Übrigens recommendire ich mich in Ew. Excellentz beharlichen faveur vndt bitte unterdienstlich<br />
bey vorfallender gelegenheit mein Patron zuverbleiben, den ich möchte von<br />
hertzen wünschen daß ich einmahl einen beständigen orth vndt verwaltung in der welt 15<br />
haben köndte wen es müglich were, den die praxis Medicinae ist gar eine umbständliche<br />
sache alhier, vndt man kan niemahln einige gewiße Rechnung darauf machen; Daß Bergwesen<br />
in Cumberland hat mich auch vielmehr schaden alß nutzen gethan, den ich nur<br />
schlecht vor meine mühe vndt zeit bin bezahlet worden, vndt nachdem ich alles in guten<br />
standt gebracht, hatten sie meiner nicht sondern nur die gemeinen Arbeiter nötig, in- 20<br />
zwischen habe alhier großen schaden in meiner praxis erlitten, vndt sehr viele familien<br />
verlohren die sonsten vorher allezeit meines Raths gebrauchet. Deswegen habe Ew. Excellentz<br />
nochmahlen unterdienstlich bitten wollen ihrer gehorsahmsten dieners bey gelegenheit<br />
eingedenck zuseyn, zuvorn bey itzigen verenderungen, ob ich etwa einen kleinen<br />
dienst erhalten köndte. Der H. Baron von Bothmer ist mir auch sonsten wohl gewogen, 25<br />
wen ich mich aber erkühnen dürffte Ew. Excellentz unterdienstlich zubitten (weilen derselbe<br />
anitzo hier) daß Sie so gütig seyn möchten eine erinnerung meinethalben an ihme<br />
zuthun, würde es einen großen nachdruck geben vndt meiner Wollfahrt überaus beforderlich<br />
seyn, welches dan zeit lebens nebenst denen andern hohen vndt vielen obligationen<br />
damit ich Ew. Excellentz verbunden bin, in tieffster devotion vndt schuldigkeit erkennen 30<br />
werde, alß der ich jederzeit bin vndt bleibe<br />
Ew. Excellentz Unterdienstlich gehorsambster, treuster vndt verbundester diener J.<br />
Brandshagen<br />
22. 8. 2008
754 transkriptionen 1704–1715 N. 652<br />
651. LEIBNIZ AN HODANN<br />
Wien, 15. August 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Wien den 15 Aug. 1714.<br />
5 Hiebey schicke eine Vollmacht das habergeld zu heben, wie wohl Mons. Hodann<br />
versichert seyn kan daß ich noch vor dem Winter zu Hanover mit gottes hulffe zu seyn<br />
gänzlich entschloßen.<br />
Ich habe neülich vergeßen zu melden daß Mosieur Ker, ein Schottländischer Herr an<br />
den ich ohnlängst einen brief geschickt, incognito in Hanover seyn will, also man sich in<br />
10 acht zu nehmen hat, daß man seiner nicht gedencke, als wo es nöthig. ich hoffe, Mons.<br />
Hodann werde mit ihm oder mit M. Einart, einem teutschen so bey ihm ist, gesprochen<br />
und den brief uberliefert auch abrede genommen haben, wie etwa künfftig an ihn zu<br />
schreiben.<br />
H. Johann Friedrich Hodann S. Theologiae Candidato gebe hiemit vollmacht das<br />
15 habergeld so von dem Herrn Kornschreiber zu Hannover ein mir quartaliter gezahlet zu<br />
werden pfleget, meinetwegen auf zu nehmen, und darüber an meiner statt zu quittiren.<br />
Geschehen Wien den 14 Augusti 1714.<br />
G. W. v. <strong>Leibniz</strong>.<br />
652. LEIBNIZ AN BUCHTA<br />
20 Wien, 15. August 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Monsieur<br />
Je vous ay bien de l’obligation de ce que vous aves bien voulu payer mon ouvrier<br />
toutes les semaines. Je prieray Monsieur Richter d’avancer quelque argent pour cet effect<br />
25 à M. Teüber. Il paroist que ce jeune garçon se trouve trop bien, et que cela le peut gater.<br />
On pourroit luy donner à connoitre, qu’il doit prendre garde de ne se trop negliger, de<br />
peur que je ne l’apprenne, et que je luy diminue la dose. Il est vray que M. Teuber ne<br />
22. 8. 2008
N. 653 transkriptionen 1704–1715 755<br />
se plaint pas encore de luy. Je le supplieray de luy etre un peu severe, autant que cela<br />
paroistra convenable.<br />
Il faudra savoir un peu distinctement, Monsieur, combien il faudroit donner à Madame<br />
la Craisamtmanmin de votre part.<br />
Je vous souhaite au reste un heureux voyage, et vous supplie de me faire apprendre 5<br />
de temps en temps de vos cheres nouvelles.<br />
Nous ferons un jour notre décompte ensemble et je marqueray tousjours acec combien<br />
de zele je suis<br />
Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur <strong>Leibniz</strong><br />
Vienne ce 15 d’Aoust 1714. 10<br />
P.S. Je seray infalliblement à Hannover s’il plait à Dieu, avant l’hyver.<br />
L’Empereur ira en Hongrie dans peu de semaines, et je ne resteray pas icy quand il<br />
sera parti; et pourray même partir plus tost.<br />
653. GUIDI AN L<br />
Hannover, 16. August 1714. 15<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Monsieur<br />
Aiant enuoié, il y a quèque tèms, un Eloge sur la mort de la defuncte Ser me Electrice à<br />
M r Gerbrand pour vous le communiquer, à fin d’aprendre votre sentiment, que j’extime au<br />
dessus de tout autre, et n’ajant méme des rencontres de la reception des dits Exemplaires, 20<br />
je vous prie tres heumblement Monsieur de m’en dire quéque chose; car je ne doute point,<br />
que Mons r de Gerbrand une vous l’ait communiqué avec mes novelles.<br />
Au reste on connoit de plus en plus à nótre Cour la perte, que nous avons faite; on<br />
n’y voit que de la tristesse. Mylord Clarendon est encore icy; l’on dit qu’il ira passer 15<br />
iours à Hambourg, pour retourner apres icy auant que de partir. 25<br />
La Freüle de Diffenbrock est fiancée à Mons r de Palland; on dit que celuicy sera<br />
fait Chambellan de S.A E, en continuant pourtant dans le service de Monseig r Le Duc<br />
Ernest.<br />
Il y a une novelle icy depuis 2 iours, que S.A E de Treues ajant tombé avec le Cheval,<br />
a la Chasse, se seroit tué; mais comm’on ajoute que le Pretendant étoit avec luy, je m’en 30<br />
22. 8. 2008
756 transkriptionen 1704–1715 N. 655<br />
croy rien<br />
Je me remet au reste aux novelles d’Hollande, que j’envoie à l’ordinaire à M r de<br />
Gerbrand, et je suis avec respect<br />
Monsieur Votre tres heumble et tres obeissant Serviteur Abbe Guidy<br />
5 Han r ce 16 d’Aout 1714<br />
à Monsieur Monsieur de Leibnitz<br />
654. LEIBNIZ AN [GERBRAND]<br />
, nach 16. August 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
10 Je vous supplie, Monsieur, de me communiquer un de ces exemplaires, et ce que vous<br />
aurés receu d’ailleurs de M. Guidi.<br />
Mons. de Huldenberg avoit receu par la poste une lettre de M. de Bernsdorf du<br />
17 portant que la nouvelle de l’agonie de la Reine etoit arrivée. Apparemment on aura<br />
envoyé une staffette apres la poste depechée le 16. Enfin hier au soir il a receu ordre du<br />
15 Roy de notifier à l’Empereur, aux Imperatrices et aux Archiduchesses l’avenement de Sa<br />
M té à la Couronne et de faire des contestations conuenables bien expressives.<br />
655. LEIBNIZ AN PRINZ EUGEN VON SAVOYEN<br />
Wien, 17. August 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
20 Monseigneur<br />
Puisque V. A. S. veut bien avoir la bonté de proteger et d’avancer aupres de Sa M té<br />
de l’Empereur le dessein d’une societé des sciences, je prends la liberté de joindre icy<br />
un petit papier qui comprend en raccourci tant la constitution et forme qu’on pourroit<br />
donner à la societé, que les moyens qu’on pourroit employer pour soubsvenir aux frais.<br />
25 Il est de la dignité de sa M té Imperiale et Catholique que ce qu’on fera pour cet effect<br />
22. 8. 2008
N. 656 transkriptionen 1704–1715 757<br />
ne soit point inferieur, à ce qu’on a fait ailleurs, et particulierement en France, où le<br />
Roy y a employé en temps de paix au delà de cinquante mille écus par an. Icy on se<br />
contentera d’aller par degrés, mais on desespere pas de parvenir avec le temps à quelque<br />
chose d’approchant par des voyes qui porteront leur utilité avec elles. Comme V. A. S.<br />
jugera peutetre en jettant les yeux sur le dit papier cyjoint, que je sousmet à ses lumieres 5<br />
superieures, la suppliant de favoriser ce dessein aupres de Sa M té Imperiale et donner du<br />
poids aux bonnes intentions aupres de Mess. le Minstres, pour venir à l’effect le mieux<br />
et le plus promtement que faire se pourra. Et je suis avec le plus profond respect<br />
Monsg r de V. A. S. le tres humble et tres obeissant serviteur <strong>Leibniz</strong>.<br />
Vienne ce 17 d’Aoust 1714. 10<br />
A Son Altesse S me Monseigneur le Prince Eugene de Savoye. etc.<br />
656. LEIBNIZ FÜR PRINZ EUGEN FÜR KAISER KARL VI.<br />
Wien, 17. August 1714.<br />
Beilage zu N. 655.<br />
Überlieferung: L Konzept: 15<br />
La premiere Societé ou Academie des Sciences dont l’etablissement ait été fait par<br />
autorité publique a eté celle que Charles II. Roy de la Grande Bretagne erigea à Londres.<br />
Elle fut suivie de celle de Paris fondée par le Roy Louis XIV. et entretenue avec bien de la<br />
depense. Frideric Roy de Prusse en etablit une au commencement de ce siecle. Et depuis<br />
peu on en an formé une à Boulogne sous l’autorité du Pape. Il y a lieu d’esperer que 20<br />
celle que Sa Majesté Imperiale et Catholique a dessein de fonder les surpassera, ou du<br />
moins qu’elle ne sera inferieure à aucune de celles qu’on vient de nommer; et en un mot<br />
qu’elle sera digne de son tres Auguste Fondateur, et servira à animer les personnes bien<br />
nées, surtout la jeune noblesse des pays héreditaires, les faire mieux employer le temps,<br />
et leur donner de l’emultation pour les bonnes choses. 25<br />
Cette Societé pourroit comprendre non seulement ce qui se traite ailleurs dans les<br />
Societés des Sciences, mais encore l’objet des Academies belles lettres, et par consequent<br />
elle seroit composée de trois classes,<br />
1. la Literaire, 2. la Mathematique, 3. la Physique.<br />
La classe Literaire comprendroit l’Histoire et la Philologie ou les Langues. L’Histoire 30<br />
22. 8. 2008
758 transkriptionen 1704–1715 N. 656<br />
tant ancienne que moyenne et Moderne. Et par consequent les antiquites Grèques, Romaines,<br />
Orientales etc. Les origines des Nations, Etats, familles illustres. Les anciens<br />
monumens qui se trouvent dans les medailles, marbres, sçeaux, titres ou diplomes. La<br />
philologie regarde les recherches et la culture des langues; tant des savantes comme La-<br />
5 tine, Greque et les orientales des livrès; que des usitées, ou l’on aura un regard particulier<br />
aux recherches des antiquités et à la Culture de la langue et de l’Eloquence Allemande.<br />
La Classe Mathématique, aura soin non seulement des recherches speculatives de<br />
l’Analyse (qui fournit la clef de plusieurs decouvertes utiles), mais encore et principalement<br />
de la practique: dans l’Arithmetique pour la maniere de dresser facilement et<br />
10 exactement les comptes, et de les revoir et examiner seurement et commodement par<br />
des artifices non encor assés connues; dans la Geometrie, pour etablir les mesures et les<br />
poids, pour mesurer plus facilement les pays et champs, pour mettre en perspective les<br />
veues, pour niveller les eaux, etc. das l’Astronomie pour la mesure des temps, et pour la<br />
navigation et pour la perfection de la Geographie; dans l’Architecture pour l’ornement,<br />
15 pour la fermeté, et pour l’usage des batimens civils et militaires; dans la Mécanique pour<br />
les mouvemens qui servent à l’epuisement des eaux, particulierement dans les mines, aux<br />
transports et voitures par eau et par chariots; à l’artillerie; à toute sorte de moulins.<br />
La Classe physique comprend les Trois Regnes de la Nature: le Mineral, le Vegetable<br />
et l’Animal. Dans le Mineral pour l’examen des mineraux et autres corps par<br />
20 la chymie; dans le Vegetable par la chymie; la connoissance les plantes, fleurs, herbes,<br />
grains, arbrisseaux, arbres; Dans l’Animal pour le gouvernement des animaux vivans et<br />
pour l’anatomie des morts. Le tout pour servir à la oeconomie, et à la Medecine, et sur<br />
tout à l’Histoire annuelle physico-medicinale; à fin qu’on puisse donner apres le decours<br />
de chaque année son Histoire naturelle, à l’egard des saisons et de leur temperature, des<br />
25 plantes qui ont plus ou moins reussi; des animaux et de leur fecondité, et maladies; mais<br />
sur tout de ce qui regarde la santé de hommes, et les maladies qui ont regné cette année,<br />
avec leur complications et variations particulieres; ce qui fourniroit un Tresor impayable<br />
à la posterité, d’autant que des années semblables reviennent un jour où la consideration<br />
des observations precedentes reduira la peine et le danger à la moitié.<br />
30 Pour parvenir à ce but si important au public, il faudroit des personnes et un Apparat<br />
proportionné. Quant aux personnes qui seront des membres de la Societé, elles pourront<br />
étre de trois sortes, pensionnaires avec leur associés et éléves, qu’on pourra charger de<br />
certains travaux; volontaires, qui concourront par leur curiosité et leur correspondances,<br />
selon leur commodité; et honnoraires, dont la protection, l’autorité, les moyens pourront<br />
22. 8. 2008
N. 656 transkriptionen 1704–1715 759<br />
étre utiles au dessein de la Societé. il y en aura dans les pays hereditaires et ailleurs, dont<br />
quelques uns seront attirés à Vienne, d’autres ne laisseront pas d’etre utiles où ils sont.<br />
Et on priera les superieurs des ordres religieux de faire venir des personnes d’un merite<br />
distingué.<br />
L’Apparat consistera dans les bastimens et dans les meubles. Il faudra Lieux d’As- 5<br />
semblée, Bibliotheques de livres imprimés et Manuscrits; imprimeries, observatoires, Laboratoires,<br />
jardins des simples, menageries des Animaux, Maisons de travail, instrumens de<br />
toute sorte, modelles, chambres Anatomiques, cabinets d’antiquités, galeries des raretés,<br />
en un mot Theatres de la Nature et de l’art.<br />
Mais les Moyens d’y parvenir sont le principal objet de la deliberation presente. Il y a 10<br />
trois voyes qui peuvent fournir des Fonds et des Aides. La premiere seroit d’y faire servir<br />
quelques etablissemens qui se trouvent déja dans les vastes pays de Sa Mté Imperiale<br />
pour aider aux Etudes et Arts; mais qui peut étre ne sont pas employés aussi bien<br />
que cela se pourroit, à cause des malheurs des temps ou de quelques autres accidens.<br />
par exemple il se trouvent des Stipendia, et fundations semblables qu’on donne peut 15<br />
étre encore presentement, ou qu’on pourra rétablir. mais qu’il faudroit destiner à des<br />
personnes qui les pourroient meriter, et dont on pourroit tirer des usages pour le present<br />
dessein si important et si utile au public.<br />
Un autre moyen consisteroit en quelques privileges qu’on accorderoit d’abord à la<br />
Societé des Sciences, ou qu’on luy pourroit accorder dans la suite, et qui seroient en 20<br />
méme temps utiles à elle et au bien public. Tels privileges seroient particulierement pour<br />
l’ impression des livres dont le public auroit besoin, comme seroient des Almanachs, des<br />
nouvelles tant des affaires du monde que de la Republique des Lettres; des livres pour<br />
les Ecoles, et particulierement pour les Ecoles Allemande. on pourroit aussi auvoir des<br />
privileges pour des livres de plus de depense, et y etre aidé par des souscriptions item on 25<br />
pourroit obtenir certains privileges pour servir à perfectionner la manufacture du papier<br />
et ce qui a connexion avec ce commerce, il y a aussi certaines compositions chymiques<br />
des oleosités, et autres liqueurs et matieres, qui viennent des pays etrangers ou sont mal<br />
fabriquées icy, dont l’oeconomie de la Societé se pourroit charger pour le benefice de son<br />
Laboratoire. Et l’on pourroit encore proposer d’autres expediens pour des concessions 30<br />
qui seroient en même temps utiles au bien public et à la Societé; et où les sciences et les<br />
arts entrevoient; comme seroient certaines fabriques utiles, certaines maisons de travail,<br />
un bureau d’adresse General etc.<br />
Le troisieme moyen consisteroit en certains emolumens qui viendroient des Emplois<br />
22. 8. 2008
760 transkriptionen 1704–1715 N. 656<br />
utiles qu’on donneroit à la societé et à ses membres dans les recontres où les sciences et<br />
arts montrent leur utilité, Tels emplois seroient le soin des Ecoles Allemandes et autres<br />
en langue vulgaire, pour ceux qui ne se donneront point aux etudes et ne laisseront<br />
pas d’étre susceptibles d’instructions utiles qui leur serviront toute leur vie; Tel seroit<br />
5 contre les dommages publics, qui viennent par exeple des feux et des eaux, où il y a des<br />
choses utiles à faire, qui ne sont pas encore practiquées par tout la culture des terres,<br />
où entre le dessechement des marais, le soin des chemins, la distribution des eaux et<br />
fontaines, la plantation de certains vegetables utiles, et autres choses oeconomiques de<br />
cette nature; l’intendance des mesurations des terres, chose tres utile et en quelque façon<br />
10 necessaire pour bien regler les contributions publiques; le reglement des poids et mesures<br />
dont la neglection cause des grandes desordres non seulement dans le commerce, mais<br />
encore par rapport au revenu public et même par rapport au militaire et à l’entretien<br />
des trouppes. La direction de certaines maisons de travail et fabriques non ordinaires. Le<br />
soin des blasons et armoiries, et les preuves Historiques des familles à l’exemple d’autres<br />
15 Etats. Et caetera. Et genéralement la societé imperiale des sciences à l’exemple de ce<br />
que Colbert a practiqué autres fois avec la Royale de Paris fourniroit des habiles gens au<br />
public qui serviroient utilement en tout ce qui demande de la discussion scientifique entre<br />
autres pour examiner les projets et inventions, et voir si l’on en peut tirer quelque usage.<br />
Outre que la societé par ses notices et correspondances et même par les voyages qu’elle<br />
20 feroit faire à ses membres, feroit venir dans le pays des choses utiles qui se practiquent<br />
ailleurs. Et Sa Majesté Imperiale donneroit ordre generalement à ceux qui sont dans les<br />
emplois publics, d’assister la societé pour luy fournir des observations, et de la consulter<br />
quand il s’agira des questions de son ressort.<br />
Le quatrieme et dernier moyen consisteroit en certaines impositions, qui se tireroient<br />
25 sur le public, mais qui seroient tres modiques. Il y en auroit de deux sortes; les unes<br />
porteroient leur utilité avec elles, comme le rehaussement des impôts sur l’entrée des<br />
fabriques étrangeres qui se peuvent établir dans le pays, et sur la sortie des marchandises<br />
crues qui devroient étre mises en oevre dans le pays. Les autres seroient mises sur le luxe,<br />
le jeu, la chicane et autres superfluités ou même abus; qui ont besoin d’etre refrenés. Je<br />
30 comprendrois aussi sur cette article l’immunité et l’exemtion de certains imposts qu’on<br />
accorderoit à la Societé, par exemple pour le papier qu’elle employeroit à l’impression<br />
des livres, pour encourager cette espece de commerce, et tirer de l’argent dans le pays par<br />
ce moyen, ou du moins pour empecher une partie de la sortie de l’argent, en echangeant<br />
des livres etrangers contre les notres, au lieu que maintenant on n’imprime presque rien<br />
22. 8. 2008
N. 656 transkriptionen 1704–1715 761<br />
icy, et laisse sortir du pays des grandes sommes d’argent pour des livres.<br />
Le papier timbré ou marqué meriteroit icy une reflexion particuliere. C’est proprement<br />
un impost sur la chicane et sur les formalités, le quel etant fort moderé, seroit<br />
insensible au public, et ne laisseroit pas d’étre d’un grand effect pour jetter un fondement<br />
solide sur le quel on pourrroit batir une grande partie de l’edifice de la Societé des 5<br />
Sciences. Cet impost est en usage presque par tout l’Europe. C’est depuis peu qu’on l’a<br />
introduit aussi dans le pays Brunsvic-Lunebourg. Il a eté introduit deux fois icy, et aboli<br />
aussi deux fois. Et il n’y a pas long temps que le feu prince Adam de Lichtenstein travailloit<br />
à le rétablir. Et je ne doute point qu’il ne soit encor receu un jour dans l’Autriche,<br />
dans la Boheme et dans leur dependances; mais peut étre pour un usage moins louable 10<br />
que celuy qu’on propose maintenant, qui seroit applaudi du public, parceque rien n’est<br />
plus naturel, que de faire servir le papier aux etudes autant qu’il se peut. Et l’Empereur<br />
auroit été le premier qui auroit donné ce bel exemple aux autres souverains. J’apprends<br />
que la principale raison qui l’a fait abolir et negliger a eté parce que cela paroissoit une<br />
chose modique pour les grandes besoins de l’Etat, et ne laissoit pas d’embarrasser, parce 15<br />
qu’on s’y étoit pris d’une maniere qui demandoit beaucoup de soins et d’officiers qui<br />
absorboient une tres grande partie de l’utilité. Mais on a trouvé le moyen de retrancher<br />
presque toutes ces de penses, et on se contentera de quelque chose de modique.<br />
Mais le moyen le plus promt et le moins embarassant, parmy ceux de cette espece,<br />
seroit que l’Autorité de Sa Majesté Imperiale et Catholique portât les Etats des pays 20<br />
hereditaires à destiner pour l’entretien de la societé une somme annuelle, chaque pays<br />
y concourant selon sa proportion. Car l’utilité des pays y seroit manifeste, par ce que<br />
la noblesse et les personnes vivant noblement y trouveroient immediatement une grande<br />
utilité pour leur jeunesse, pour encourager les esprits aux belles connaissances à l’exemple<br />
des autres nations, pour leur donner de l’emulation, pour les faire bien employant et pour 25<br />
les detourner de l’oisivité et des vices dont elle est la mere. Sans repeter ce qu’on vient<br />
de dire des utilités que l’oeconomie, les manufactures et le commerce trouveroient dans<br />
les sciences et arts mathematiques et physiques; ce qui rejailliroit non seulement sur le<br />
gentilhomme, mais encore sur le bourgeois et sur le paysan.<br />
Ainsi je serois d’avis qu’on fit abstraction de tous les imposts jusqu’à ce qu’on eut 30<br />
obtenu quelques aides reglés des Etats des pays. Et qu’on se contendat en attendant de<br />
quelques Expediens tirés des trois moyens precedens, qui bien loin de charger le public,<br />
le soulageroient par apres, l’affaire etant établie, et les aides des Etats ne suffisant pas<br />
pour les importantes entreprises, dont la societé se chargeroit pour l’utilité publique; on<br />
22. 8. 2008
762 transkriptionen 1704–1715 N. 657<br />
tireroit quelque supplement de certains imposts justes et utiles, et particulierement du<br />
papier timbré.<br />
657. LEIBNIZ AN PRINZ EUGEN VON SAVOYEN<br />
Wien, 17. August 1714.<br />
5 Überlieferung: L Konzept:<br />
〈Am Rande von <strong>Leibniz</strong> Hand: 〉<br />
Sa Majesté imperiale Catholique etant portee à fonder une Societé des Sciences; on<br />
a voulu mettre icy en abregé et sousmettre à un jugement superieur le plus essentiel de<br />
ce qui regarde tant la forme et constitution qui on pourroit luy donner que les Moyens<br />
10 neccessaires pour venir à l’execution.<br />
Abregé du precedant dans une lettre à S. A. le prince Eugene.<br />
Monseigneur<br />
Puisque V. A. S. veut bien proteger auprés de la Majesté de l’Empereur le dessein<br />
d’une societé des sciences, je prends la liberté de vous en informer, à fin qu’on puisse<br />
15 mieux venir à l’execution.<br />
En voicy premierement le projet sur la Constitution de la Societé, et secondement<br />
quelque Essay sur les moyens de l’executer. LA CONSTITUTION DE LA SOCIET É<br />
consisteroit dans son Objet, dans les Hommes, et dans l’Apparat.<br />
L’objet revient aux trois Classes, la Literaire, la Mathematique et la physique.<br />
20 La classe literaire, comprend l’Histoire et la philologie. L’Histoire tant ancienne pour<br />
les antiquités, que moyenne et moderne, qui sert à l’origine et aux droits des Estats, des<br />
familles illustres, et autres notices semblables tant curieuses qu’utiles. Et il faudroit avoir<br />
soin particulierement de l’Histoire de l’Empire, de la Germanie, et de la Tres Auguste<br />
Maison et de ses pays.<br />
25 La philologie se rapporte aux langues tant savantes que vulgaires, tant pour leur<br />
pureté et regularié, antiquités et rechercherches, que leur beauté et pour l’eloquence<br />
en prose et en vers. où il faudroit favoriser particulierement la Culture de la Langue<br />
Allemande.<br />
La Classe Mathematique aura soin non seulement de l’Analyse qui est l’art d’in-<br />
30 venter, mais encor des sciences practiques, d’une Arithmethique enriche de decouvertes<br />
22. 8. 2008
N. 657 transkriptionen 1704–1715 763<br />
considerables pour la facilité et seureté des comptes publics, de la Geometrie practique<br />
pour mesurer les lignes les surfaces et ses solides, pour determiner de certains points,<br />
pour niveller et choses semblables. de l’Astronomie, pour servir au temps, Calendriers,<br />
geographie, navigation, de l’Architecture civile et militaire, par rapport aux terres et<br />
aux eaux, de la Mecanique pour les mouvements, voitures, bateaux, Hydrauliques ou 5<br />
mouvements de l’eau, des pyrotechniques ou mouvements du feu, toute sorte de moulins<br />
et machines utiles.<br />
La Classe physique, comprend les trois regnes de la Nature,: le Mineral, le Vegetable,<br />
et l’Animal avec les sciences et arts qui s’y rapportent comme la chymie, botanique,<br />
anatomie; en faveur de l’oeconomie et de la Medecine; et sur tout pour la derniere par 10<br />
des observations continuelles dont le meilleur seroit conserver pour la posterité.<br />
Les Hommes qui entreroient dans la Societé, seroient des pensionnaires avec leur<br />
assistans et eleves, qu’on pourroit charger de quelques travaux, des volontaires, qui pourroient<br />
y concourir selon leur commodities; et des Honnoraires qui seroient des personnes<br />
de distinction capables d’assister la societé par leur autorité et en quelque façon par leur 15<br />
moyens. Sans parler maintenant des officiers de la Societé. Et ces personnes de toutes ces<br />
especes seroient tant presens qu’absens.<br />
L’apparat consisteroit en bastimens et lieux publics, et en Meubles. Les lieux seroient,<br />
des Bibliotheques qui contiendroient des livres imprimés et Manuscits; des imprimeries,<br />
des observatoires pour les Astres, Laboratoires, Maisons de travail, jardins des simples, 20<br />
Menageries des Animaux, Grottes des Mineraux; Cabinets d’antiquités, Galleries de<br />
raretés, et en un mot theatres de la Nature et de l’Art. Les Meubles seroient (outre<br />
les livres, les desseins et ce qui se trouveroit dans les lieux susdits) des instrumens de<br />
toute sorte, des modelles et des executions de bonnes inventions. Outre ce qu’il faudroit<br />
pour loger accommoder et employer certaines personnes dont on se serviroit. 25<br />
Les MOYENS pour obtenir toutes ces choses seroient de quatre sortes (1) des etablissemens<br />
deja faits (par exemple des stipendia et fondations semblables) qui par le malheur<br />
des temps et par des accidens ont eté detournées en quelque façon d’un bon usage,<br />
et y pourroient etre retablis par celuy où la Societé contribueroit.<br />
(2) Des privileges et immunités qu’on accorderoit à la societe d’abord et avec le 30<br />
temps pour des entreprises qui seroient utiles en meme temps au public et à Elle, comme<br />
par exemple pour l’impression des écrits et livres usuels et utiles; avec des suscriptions<br />
quand ils vont à une depense considerable et avec quelque exemtion des imposts, pour<br />
l’amendement de la fabrique et du commerce du papier qui en a grand besoin; pour cer-<br />
22. 8. 2008
764 transkriptionen 1704–1715 N. 657<br />
taines compositions chymices, qui viennent des pays entrangers, ou se font mal pour ordinaire;<br />
pour certaines autres fabriques utiles, pour des medailles modernes, pour quelques<br />
loteries, pour des bureaux d’adresse. etc. etc.<br />
(3) Des employs utiles qu’on donneroit à la societé des sciences et à see membres,<br />
5 dans toutes les choses où le public est interessé et qui demandent des discussions scientifiques.<br />
l’exemple de l’usage que le Roy de France par le Conseil de M. Colbert faisoit<br />
de l’Academie des sciences de Paris, dont il se servoit pour toute sorte d’occuption et<br />
ouvrages qui avoient du rapport aux sciences et arts et pour l’examen des nouvelles<br />
inventions et projets. Et en particulier la societé imperiale des sciences pourroit avoir<br />
10 quelque soin de plusieurs objets comme seroient des Ecoles Allemandes et autres en<br />
langue vulgaire pour ceux qui ne se donneront point aux etudes, et ne laisseront pas<br />
d’etre susceptibles de bonnes instructions qui leur serviront toute leur vie; à l’exemple<br />
des autres Nations où quantité de bonnes connoissances sont ecrites et enseignées en<br />
langue vulgaire. L e s r e m e d e s contre les dommages publics, qui viennent du feu et<br />
15 de l’eau et autres causes naturelles. Le mesurage des terres et autres denombremens de<br />
police, chose bien utile et en quelque façon necessaire pour bien regler les contributions<br />
publiques, où faut il rapporter encor le reglement des poids et des mesures. des seminaires<br />
des ingenieurs et des chirurgiens etc. en faveur des Armees. La Culture des terres,<br />
où entre la botanique, le dessechement des marais, l’entretien des chemins, la conserva-<br />
20 tion et plantation des arbres et autres vegetables, et plusieurs matieres oeconomiques<br />
de cette nature. Certaines fabriques et ouvrages, moulins, minieres, maisons de travail<br />
où les sciences et arts y entrent plus particulierement. Le Blason, armoirie et preuves<br />
Historique des familles, à l’exemple de quelques autres Etats. etc. etc. Une attention<br />
perpetuelle à la santé publique entre autres par les observations annuelles des medecins<br />
25 salariés sur lesquelles une Histoire physico-medicinale annuelle seroit batie avec d’autres<br />
soins et precautions encore par rapport à la santé des animaux.<br />
(4) Le quatrieme Moyen seroit celuy de quelques deboursemens aux depens du public,<br />
mais qui seroient m?odiques et equitables et dont l’utilité seroit incoparablement plus<br />
grande que la charge qu’on pourroit tirer sur quelques choses de certains imposts sur le<br />
30 luxe et les jeux et quelques autres abus qu’il n’est pas aise d’oter d’abord tout à fait.<br />
Item de ce qu’on a sujet de mettre sur l’entree et sur les marchandises dommageables<br />
à l’estat et cela en faveur des propres fabriques du pays. Mais comme la plus part des<br />
moyens dont on vient de parler demandent du temps ou bien un capital tout prest; le plus<br />
court et le moins embarrassant seroit que l’autorité de Sa M té Imperiale et Catholique<br />
22. 8. 2008
N. 658 transkriptionen 1704–1715 765<br />
portât les Etats de tous les pays hereditaires à une somme annuelle modique, chaque<br />
pays siuvant sa proportion. La Noblesse et les personnes vivant noblement y trouveroient<br />
une grande utilité en faveur sur tout de leur jeunesse, et pour encourager les esprits à<br />
gouter les belles connoissances à l’exemple de quelques autres nations. Ce qui les rendroit<br />
plus capables de servir leur prince et leur patrie. Outre que cela leur donneroit une belle 5<br />
emulation, les detourneroit de l’oisivité mere des vices et les feroit mieux employer leuer<br />
temps. Car quoyque le principal siege de la societé sera à la residence de l’Empereur il y<br />
aura encore dans les autres capitales des exercices et echantillons qui s’y rapporteront.<br />
Sans repeter ce qu’on vient de dire de l’avantage que l’oeconomie, les manufactures, le<br />
commerce, la commodité et la santé des hommes trouveroient dans cet institut ce qui en 10<br />
feroit rejaillir l’utilité non seulement sur les gentilshommes, mais encor sur le bourgeois<br />
et le paysan. outre la gloire et l’honneur qui en resulteroit pour Sa M té Imperiale et les<br />
sages et [ - - ] ministres de sa volonté juste et louable. Efin si les aides annuelles des<br />
Etats ne se trouvoient point suffisants pour des entreprises si importantes et si belles on<br />
y suppleeroit par quelques uns des impots legers, justes et utiles dont on vient de parler. 15<br />
Je sousments toutes ces pensees aux lumieres superieures de V. A. S. la suppliant<br />
de les favoriser autant qu’Elle jugera à propos aupres de sa M té Imperiale pour venir à<br />
l’effect le mieux et le plus promtement que faire se pourra. Et je suis avec le plus profond<br />
respect<br />
Monseigneur de V. A. S. 20<br />
658. HASPERG AN LEIBNIZ<br />
Paris, 17. August 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
à Paris le 17. d’Aoust 1714.<br />
Mosieur 25<br />
Depuis mon arrivé icy j’ay eté occupé avec mon compagnon de voyage à voir les<br />
meilleurs maisons de campagne, de sorte que je n’ay pas encor eu l’honneur de voir tous<br />
ces Messieurs, dont Votre Excellence parle dans ces lettres, pourtant j’ay vu la pluspart<br />
de ces Messieurs qui vous font leurs compliments, c’est à dire Mess s les Abbés Bignon,<br />
Fraguien, Conti, Mons r Homberg et les Peres Harduin et Tournemine. Je laissai Votre 30<br />
22. 8. 2008
766 transkriptionen 1704–1715 N. 658<br />
lettre pour le Pere Tournemine chez Lui, puisque je ne trouvois pas au logis. Mons r l’Abbé<br />
Bignon vous a envoié une reponce, et Mons r Remiont fera le meme, je donnai hier sa lettre<br />
à Mons r l’Abbe Fraguier, qui la lui envoiera à St. Cloud, où il est à cette heure. Il y a<br />
presque tous les soirs des scavans chez Mons r cet l’ Abbé Fraguier. J’y trouvai la semaine<br />
5 passeé un Abbé nommé Ms r de Vassoult, qui traduira en Francois l’Apologetique de Tertullien.<br />
Le Pere Harduin travaille encor sur le Pline, et fait reimprimer Labbei et Cossartii<br />
Collectionem Concilionum en 12 Volumes et on dit qu’il a retranché plusieurs choses, ce<br />
qui fait hausser le prix de la premiere Edition. J’ay trouvé chez le Pere Tournemine le<br />
Pere Poiré, qui est fort renommé pour l’Eloquence et pour son stile, J’ay vu quelques<br />
10 echantillons de sa composition qui sont excellens come sur la mort du Dauphin item Victoria<br />
Redux etc. J’ay fait connoissances avec un Avocat scavant, nommé Mons. Marais,<br />
chez qui on voit quelque fois des autres gens de lettres Monsieur Desmaisseaux, qui est<br />
à Londres, m’avoit donné pour lui les lettres de Mons r Bayle imprimés en Hollande, et<br />
Mons r Marais me dit, qu’il y avoit des faussetéz et quelques passages qui sont contre le<br />
15 respect du au Roy, Mons r Desmaisseaux proteste que ce n’est pas sa faute, et assurement<br />
il en est innocent, parcequ’il avoit donné commission à M ss Fritsch et Bohmen à<br />
Rotterdam de faire imprimer cette collection des lettres chez eux. Les dits Mss. Fritsch<br />
et Böhme laissant donc la conduite de l’impression à leur Correcteur nommé Prosper<br />
Marchand, qui s’est retiré de Paris et s’etabli à Rotterdam, celui cy a corrigé beaucoup<br />
20 dans les dites lettres. Votre Excellence scaura peut etre que Ms. l’Abbé Bignon avoit la<br />
charge et l’autorité pour faire imprimer ou corriger des livres. cette charge a eté donneé<br />
depuis peu à Mons r [ - ] Gendre de Monsieur Voisin aujourdhui Chancelier, ce qui ne<br />
plaira peut etre aux Peres de l’oratoire et peut etre que le Pere Tournemine y pourra<br />
avoir quelque part à l’avenir et assurement ce Pere est fort scavant, et complaisant tout<br />
25 de meme et fort de vos amis.<br />
Mons r Homberg souhaite à scavoir si V. Excel. ne scait la maniere de faire la couleur<br />
bleue pour la migniature, qu’on fait à Berlin et dont V. E. a parlé autrefois dans ses<br />
lettres à Mons r Homberg, je ne scai pas qui en est l’Autheur, ni lui no plus. Il y a un<br />
Allemand en Hollande, qui s’appelle M r Dipelius, qui en fait aussi, et dont j’ay apporté<br />
30 un echantillon icy, mais elle n’est pas si belle que celle Berlin. J’ay fait venir de Leipzig<br />
quelques echantillons de coleur bleue qu’on fait des minereaux en Saxe.<br />
La semaine passeé les Pere Jesuites presenterent une Tragoedie nommé Hermingilde,<br />
fils d’un Roy des Gots en Espagne, qui fut accompagneé d’un Ballet, representant les<br />
4 ages du monde, 1.) l’age d’ or sous Saturne 2.) l’age d’argent sous Jupiter. 3.) l’age<br />
22. 8. 2008
N. 658 transkriptionen 1704–1715 767<br />
d’airain, où les guerres commencerent 4. ) l’ age de fer sous Plutus, où l’or commenca<br />
à paroitre et avec l’or les vices. à la fin un Ballet general fut representé, où les Dieux<br />
presidents aux 4 ages presidents se reunirent, en formant un nouveau. Ils chasserent une<br />
partie des vices et ramenerent les vertus, se mettant tous sous la protection d’un Roy.<br />
Ce spectacle se finit par un Eloge du Roy, prononcé en francois par un jeune homme, 5<br />
l’Autheur, en etoit le Pere Poiré. Depuis long tems on n’a pas vu un Ballet si magnifique,<br />
il sembloit bien que l’age d’or etoit de retour à Paris, puis que tout les danceurs principalement<br />
les jeunes gens de qualité etoient habillés de drap d’or et d’argent, et tous les<br />
Maitres de dances y firent leur effort au contentement de tous les Spectateurs, dont il y<br />
avoit un grand nombre de qualité. 10<br />
Je n’ay pas encor eu l’honneur de faire la reverence à Madame, puis qu’Elle a eté à<br />
Marli avec le Roy, où les etrangers ne vont point pendant que le Roy y est.<br />
J’ay recu font bien les deux lettres de V. E., l’ une de M r Spitzley, et l’autre du 18.<br />
Juillet, mais non pas est avis de Mons r Heraeus dont V. E. parle touchant les medailles<br />
de l’Empereur, ni le Catalogue des medailles qu’on a envie de vendre: peut entre que 15<br />
ce Catalogue est arrivé à Londres apres mon depart. Si je l’avois eu, j’en aurois parlé<br />
à Mylord Pembrok, et principalement à quelques autres Messieurs qui commencent à<br />
faire une collection, et ceux cy patient ordinairement plus, et je me feray un honneur<br />
de pouvoir faire quelque service pour Son Excellence Mons r l’Ambassadeur de Venice.<br />
principalement que je me souviens que deux nobles Venitiens m’ont fait la grace de me 20<br />
faire voir leurs cabinets à Venice, dont l’un s’appelloit Signor Capelli. J’ecrirai pour cela<br />
à quelques uns de ma connoissance.<br />
J’ay rencontré icy Mons r Kuster, que j’ay connu autrefois à Berlin. Votre Excel.<br />
scaura qu’il a change de religion, Il est fort en grace chez Mons r l’Abbé Bignon, les Peres<br />
Jesuites. C’est celui qui a donné le Suidas, il a fait imprimer icy un Traité: de Verbis 25<br />
mediis Graecorum, et il fera imprimer icy une autre Edition de Gesychius. On dit qu’il<br />
y [a] une Edition avec le Manuscrit de Valesii à Orleans, ce qu’il souhaite à voir. Je n’ay<br />
pas encor vu une autre Edition de Theodicé que celle de Hollande, et si l’on a imprimé<br />
icy une autre, c’est fait suivant l’original, parceque ce livre est fort estimé, à ce que le dit<br />
Avocat Mons r Marais et plusieurs autres m’on[t] dit. J’ay eu l’honneur de voir Mons r de 30<br />
Montfaucon qui vous fait ces compliments, et j’espere de voir bien tot le Pere Banduri,<br />
Ms r Bauvin et Mons r de Billettes et l’Auteur de la Generalogie de France.<br />
J’ay ecrit à Lion touchant le Mercure Galand, et je n’ay pas encor recu responce,<br />
on en trouve bien une partie icy, mais on a de la peine à l’avoir complet.<br />
22. 8. 2008
768 transkriptionen 1704–1715 N. 659<br />
Mon compagnon de voyage n’a pas envie de rester icy l’hyver prochain, c’est pourquoi<br />
nous partirons d’icy dans le mois d’octobre pour la Hollande par la Flandres pour voir<br />
les villes qu’il n’a pas vues. J’attendrai encor des lettres de V. E. par adresse de Mons r<br />
Blondi Maitre de dances dans la rue de Seine Fauxbourg St. Germain à Paris, chez qui<br />
5 nous sommes logés, pas loin de Mons r le Resident Martini. Le dit Mons r Blondi avoit<br />
composé les dances et avoit la direction du Ballet presenté chez les Jesuites dont j’ay<br />
parlé cy dessus. Les Jesuites lui ont donné une recompence de 600 livres. J’ecrirai encor<br />
aussi tot que j’aurai parler les dit M ss Billettes etc. etc. Je suis avec passion<br />
Monsieur votre tres obeissant serviteur Hasperg.<br />
10 Mons r l’Abbé de Villeroy est nommé Archeveque de Lion. La nouvelle où le Duc du<br />
Maine et le Comte de Toulouse furent declarés habiles à succeder à la Couronne apres<br />
les Princes de son sang, sera suivie à ce qu’on dit, d’une autre c’est à dire que Mad e de<br />
Maintenon sera declareé Reine. à ce qu’on dit.<br />
Monseigneur le Dauphin a eté incommodé d’une fievre continue pendant 10 heures<br />
15 hier mais on dit qu’il se porte mieux aujourdhui.<br />
Me tres humbles compliments à Mons r Heraeus et Mons r Genebrier fait le meme.<br />
659. LEIBNIZ AN HODANN<br />
Wien, 18. August 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
20 Wien den 18 Aug. 1714.<br />
Wenn ich viel kleine bücher beysammen zu haben gesinnet, würde ich mit M. Hodanns<br />
sortirung ganz wohl zu frieden seyn. ich halte aber fürs beste daß die bücher<br />
solcher art alle wiederumb auszuschneiden, und von eineinder zu sondern, und will hoffen<br />
es dürfften die bände wohl noch anderwerts zu brauchen seyn.<br />
25 Die zuruckgebliebene bogen werden nun längst angekommen seyn.<br />
Es wird auch M. Hodann meine vollmacht zu hebung des habergeldes erhalten haben.<br />
Ich hoffe auch M. Hodann werde den Schottlandischen Herrn gefunden, und ihm meinen<br />
brief zugestellet haben. Wenn er mit M. Einart (einen teutschen so bey ihm) spricht<br />
wolle er ihn meinetwegen dienstl. grüßen, und vermittelst seiner des Schottischen H.<br />
30 Raht fragen wegen meiner kleinigkeit in England. Doch kan es M. Hodann thun als für<br />
22. 8. 2008
N. 660 transkriptionen 1704–1715 769<br />
sich.<br />
Ich habe den Catalogum durchgangen, und finde nur folgende bücher so unzerschnitten<br />
bleiben möchten:<br />
n o 52. Pacifici Verini etc. n. 53. Horchii noctes n. 58. Schilteri ad jus feudale n. 74.<br />
handwerker Ceremonial n. 87. Weinbau 5<br />
660. ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 19. August 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hochwohlgebohrner<br />
Gnädiger H. Geheimbder Rath 10<br />
Herr Hodann wird schon unsere große veränderung berichtet haben. wir verliehren<br />
leyder unsere Gnädigste Herschafft zusammen. Des Königs M t gehen in 2 a drey tagen<br />
weg. H. von Bernstorf v. Cammerpresident gehen mit. h. von Bülow vertritt indeßen des<br />
ersten v. h r von Busch des andern stelle. Es ist bey uns nun alles aus v. seyn Ewre Excell.<br />
glücklich daß sie diesen coup hier nicht auch erlebet. Es ist so eine confusion hier unter 15<br />
allen das nicht zu sagen. Der Herzog von Marlborough ist Generalissimus v. dirigirt mit<br />
h rn von Botmer absente rege das meiste. Der Printz von Gales gehet mit: Die Printzeß<br />
aber gehet in 4 wochen commode nach. Die leute kommen meist wieder zurücke. Es ist<br />
ein großes wunder, daß alles so nemine contradicente in England zugegangen ist; Sonst<br />
habe von den jungen Grafen Giannini einen brief bekommen, der zwar ohne loco aber 20<br />
certissimè aus König. M t von Preußen landen herkomt; wie das Francò Halberstat abermahl<br />
bezeuget. Ich bedaure Ewre Excell. daß sie so viel wunder drum habe. Und beteure<br />
ich auch noch mahls Vor Gott, daß ich sein dessein niemahls gebilliget noch gerathen.<br />
Nun ists geschehen. Und muß man Christlicher art nach alles zum besten kehren. Ewre<br />
Excell. sehen leicht, daß er muß gar hohe protection haben v. wenn sein bruder v. leute 25<br />
nicht blind gewesen, so werden sie es wohl haben merken können. Ew. Excell. kehren sich<br />
nicht an das geschriebene. H. Hortensii relationes sind nicht die richtigsten. Und mögte<br />
vieleicht von großen übel genommen werden, wenn man ihn wieder zurük zu treten riethe.<br />
Ich schreibe Ew r Excell. in confidence; da ich sonst unterthänigst silentium zuhalten<br />
schuldig binn. 30<br />
22. 8. 2008
770 transkriptionen 1704–1715 N. 661<br />
Über das verklagen meiner wenigkeit muß sonst sehr lachen. Ich habe nichts als<br />
itziger König. M t v. deren Ministri willen gethan, indem was gethan. Alia fiunt, alia<br />
apparent quandoque. Ich bitte aber dieses umb Gottes willen zu menagiren. Indem es<br />
sonst uns beyden keinen guthen nahmen hier machen könte. Der junge h r meint es redlich<br />
5 v. nach seinen gewißen. wird inflexibel auch im eusersten elende seyn, wie es wohl merke.<br />
Wenn ihm aber h. Vater aus der noth eine tugend machte ein wenig assistirte v. an einen<br />
Protestantischen hohen herrn recommendirte so könte er vieleicht h rn vaters, ja gar s r<br />
Keyser. M t interesse zum vortheil etwas beytragen. Er hat verstand, ehrlichkeit v. gute<br />
conduite, die ihn beliebt machen. Sonst wird er ingratiis des h rn Vatern doch vieleicht<br />
10 endlich durch kommen v. sein brodt haben. Im buchladen binn lange nicht gewesen v.<br />
weiß also nicht, wie es stehet. Ich binn sonst immer fleißig itzt binn im begriff ein paar<br />
verse auf den König zu schmieden. Wenn sie gerathen, will sie communiciren.<br />
Verharre Ew r Excellentz Meines Gnädigen h n Geheimen Raths unterthäniger diener<br />
J. G. Eckhart<br />
15 Hanover den 19. Aug. 1714.<br />
A Son Excellence Monsieur de Leibnitz Conseiller privé de Sa M té le Roy de la<br />
Grande Bretagne à Vienne.<br />
661. NOMIS AN LEIBNIZ<br />
Hannover, 19. August 1714.<br />
20 Überlieferung: K Abfertigung:<br />
H r le 19: d’Aoust. 1714.<br />
Monsieur<br />
Qouy que Je n’aye pas reçeu Monsieur depuis quelque tems l’honneur de Vos lettres,<br />
et que ceolon le bruit commun vous deviéz estre en chemin pour nous venir trouver, Je<br />
25 ne veux pas laisser de vous ecrire ces deux mots pour vous donner la nouvelle de la mort<br />
de la Reyne de la Grande Bretagne arrivee le matin du 12. de cè Mois entre 7. et 8.<br />
heures: Le jour auparavant Elle avoit estée surprise d’un Accident qu’on ne Nomme pas<br />
Appoplexie mais qui la rendoit immobile estant connoissence, on eut recours aux remedes<br />
et de là à quelque tems Elle reprist l’usage de la parole qu’Elle avoit perdue, dans cette<br />
30 consternation My Lord d’Oxwort ne laissa pas de se presenter pour luy remettre le Baton<br />
22. 8. 2008
N. 661 transkriptionen 1704–1715 771<br />
de Tresorier, que S. M. reçeut avc peine, et le donnà incontinent au Duc de Schrousberg:<br />
Je dis avec peine parce qu’elle n’avoit pas la force de lever le Bras: Le Lendemain venu,<br />
le mal se redoubla et Elle rendit l’esprit entre les 7 et huit heures du matin ainsi que J’ay<br />
eu l’honneur de Vous dire; On songea d’abord au quid agendum, on redoubla les Gardes<br />
par la Ville, et on assembla le Parlement qu’à pleines Voix ordonna qu’on proclameroit 5<br />
Nostre Le S me Maitre pour Roy ce qui fut fait incotinent, avec des grandes acclamations<br />
de joye de tout le Peuple, et l’apréz diné on commançà de prester le serment de fidelité<br />
entre les mains de M r le Baron de Bothmer Ministre Plenipotentier pour celá. On donna<br />
des ordres tres rigoureux dans tous les Ports de ne laisser debarquer qui que ce soit des<br />
Barques ou Vaisseaux Etrangers, et à l’Admiral d’equipper une flotte de 80: Vaisseaux de 10<br />
guerre pour aller Chercher leur Roy: M r Kreggs fut deputé pour venir porter cette nouvelle<br />
à S. A. E. que 25. des Seigneurs les plus qualifiéz avoient signée avec des protestations<br />
d’obeissance et de respect les plus soumises, et on trouva parmy un si grand Peuple aprez<br />
tant des Contradictions qu’il n’y pas un seul qui aye osé se declarer pour le Pretendant,<br />
au contraire ils declarent tous d’avoir estés contraints de faire des fausses demarches pour 15<br />
plaire à la Reyne qui ne vouloit pas cette succession, mais qu’eux ont toujours eu le Coeur<br />
pour la Maison d’Hannover et qu’ils sont [ravuys] d’estre delivréz de leurs Contrainte:<br />
My Lord Stradfort a d’abord ecrit icy pour reçevoir des ordres et des Instructions de<br />
son nouveau Maitre les autres Ministres en feront de mesme, et S. M. se prepare à partir<br />
dans dix ou douze jours au plus tard que la Flotte sera à la Rade de Hollande pour le 20<br />
prendre. Le Prince de Wallis accompagnera S. M., et la Princesse son Epouse avec les<br />
Princesses ses filles les suyvront dans trois ou quatre semaines d’icy: M r de Berenstorff et<br />
M r le President sont nomméz pour passer avec S. M. en Engleterre, mais ils retourneront<br />
au Pais des ce que les Affaires seront dans le train qu’elles doivent estre et on croit que<br />
M r de Berenstorff sera declaré Statthalter du Pais: Mg r le Duc Ernest a enuye de passer 25<br />
aussi en Engleterre et il semble refuser les offres que le Roy luy fait du Gouvernement de<br />
l’Electorat de sorte que nous allons rester dans l’affliction et dans un’affreuse solitude par<br />
la perte que nous ferons de tous nos Maitres à la reserve du Prince Fritz, que nous gardons<br />
pour gage de la souveraineté: Voilà Monsieur des Revolutions bien surprenantes, si elles<br />
estoient arrivées avant la signature de la paix de Rastatt, la France auroit tenu un’autre 30<br />
langage mais presentement Je crois que nous sommes trop avancéz pour pouvoir reculer.<br />
Il est vray que le Traitté de Commerce n’est pas encor signé et qu’il y a la paix avec<br />
l’Espagne à traitter, cependant Je ne sçay pas dans quelle intelligence on soit à present<br />
avec la Cour de Vienne; Je vous demande pardon de mon importunité, et quoy que Je<br />
22. 8. 2008
772 transkriptionen 1704–1715 N. 662<br />
ne doute point que vous n’en ayéz deja reçeu la nouvelle, Je ne puis pourtant laisser de<br />
vous mander ces particuliaritez, en Veue de vous marquer mon respect, et l’attachement<br />
avec lequel Je suis et seray tousjours<br />
Monsieur Vostre tres humble et tres obeissant Serviteur Nomis<br />
5 662. J. M. VON DER SCHULENBURG AN LEIBNIZ<br />
Hamburg, 23. August 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
à Hamburg ce 23. d’Aoust 714.<br />
Monsieur<br />
10 Vous scaures deja tout ce qui est arrivé depuis peu en Angleterre, et que l’Electeur<br />
vient d’etre declaré Roy de la Gr. Bret. il pretend meme partir pour se rendre dans ses<br />
royaumes à la fin de ce mois, Mylord Albemarle est venu à Heerenhausen le feliciter<br />
de l’avenement à la Couronne et luy offrir 20. vaisseaux qui sont prets pour le transporter<br />
Les Anglois pretendent y joindre un pareil nombre, je suis persuadé, que vous etes<br />
15 faché de n’etre pas en ce pais ici, ces sortes des coups ne se prevoyent point, je suis à<br />
portée, je ne crois pourtant pas d’y aller, quoque j’aye pris deja la liberté d’ecrire au<br />
nouveau Roy, à qui j’ai continué d’envoyer jusqu’ici les copies des lettres assez curieuses,<br />
et je vous prie que cela reste entre nous. Bernsdorff, Göritz, les deux Hattorfs, Robton,<br />
Reiche, le Grand Chambellan Kylmansegg, Oynhausen et Schulenburg Chambellan de<br />
20 meme que 3. Gentilshommes de la Chambre suivront le Roy, le Prince et la Princesse<br />
l’accompagneront, le petit Prince et ses deux soeurs les Princesses resteront au pais<br />
jusqu’à nouvell ordre, le Duc Ernest de meme, je croirois toujours que celuy ci pourroit<br />
avoir part à l’administration des Pais en Allemagne, car on auroit tout d’avoir aucun<br />
soubcon contre luy, il aime trop le Roy son frere et est bien honette homme; Si notre<br />
25 feu bonne et admirable Electrice avoit vecu un an de temp encor, j’en donnerois bien<br />
quelque chose, quand j’aurai l’honneur de vous voir, j’aurai bien des choses à vous dire<br />
un autre en seroit touché, mais le plus grandes fatalités ne font que de me divertir.<br />
Il ne faut pas douter, que cette affaire ici ne fasse changer la face des affaires de<br />
l’Europe, les Hollandois et la Religion Protestante y gagneroient le plus en premier lieu,<br />
30 et l’Empereur trouvera moyen de tenir par là la France bien en bride, elle n’osera remuer<br />
22. 8. 2008
N. 662 transkriptionen 1704–1715 773<br />
quoyque ce coup est terrible pour elle, elle a trop des affaires domestiques sur les bras,<br />
outre le grand age du Roy pour songer à celles du dehors, peutetre qu’à Baden il y<br />
a aura du changement, du moins la France doit etre plus traitable, le Duc de Savoye<br />
pourroit etre bien eloigné de son conte, l’appuy d’Angleterre, sur lequel il contoit tant,<br />
luy manquera, que deviendra Mylord Strafford, Bullingbrogk, Oxford et tant d’autres, 5<br />
de meme que le Don Quixot Peterborough? Mylord Duc et Cadogan font de retour en<br />
Angleterre et retablis par le nouveau Roy dans toutes leurs charges, L’Electeur a ete à<br />
la fin du regne de la Reine bien avec Oxford, mais il faudroit scavoir pour en juger juste,<br />
par quel motif Oxford a fait ces demarches, et comment il se tirera d’affaire par rapport<br />
à la paix d’Utrecht, au commerce et tant d’autres choses. 10<br />
Les affaires du Nord pourroient aussi prendre un autre train, mais Bernstorff n’est<br />
pas bon Suedois; le mariage de la Princesse de Parme s’est fait par un coup fourre.<br />
A Vienne on n’en scavoit rien qu’apres que l’affaire etoit faite, Voila les Espagnols de<br />
nouveau avec le temp en Italia, ce qui donnera moyen de penser creu. Le Czaar introduit<br />
le jus primogeniturae, il est mal contant des Danois, ainsi qu’il ne se fera rien cette 15<br />
année ici selon toute l’apparence de reel. Göritz de Holstein est allée à Hannover, ou<br />
il voudra s’accocher, je ne crois pas qu’il reussisse, quoyqu’il est homme à depenser de<br />
l’argant pour cela, et il sera appuye du President de la Chambre et des femmes meme,<br />
il a ecrit au Ministere de Berlin mais on m’assure qu’on luy a renvoyé la lettre sans<br />
l’avoir decacheté, il a esté intime avec Gromkau, qui luy a fait force de confidence des 20<br />
choses les plus secretes du Roy son Maitre, ils sont presentement brouillés à mort jusqu’à<br />
vouloir se battre ensemble. Dohna a questionne Göritz pour tirer de luy les confidences<br />
que Gromkau luy a faites, luy promettant de tacher d’ajuster bien de choses, mais il n’a<br />
rien voulu reveler, il a bien des affaires sur les bras, je ne scais commant il se tirera.<br />
Ecrives moy s’il vous plait et addresses s’il vous plait vos lettres à Brunsuic au S r Korn 25<br />
et dites moy, quand je pourrois avoir le plaisir de vous revoir ici. Nous aurons de quoy<br />
nous entretenir sur bien de choses, si vous voyez le Duc d’Arenberg, le C. de Bonneval<br />
assurez les bien de mes respects, je suis au reste tres parfaitement<br />
Monsieur Votre treshumble et tres obeissant serviteur Schlbg.<br />
22. 8. 2008
774 transkriptionen 1704–1715 N. 663<br />
663. LEIBNIZ AN BERNSTORFF<br />
Wien, 24. August 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
A Mons. de Berndsdorf Premier Ministre a Hanover<br />
5 Vienne ce 24 d’Aoust 1714<br />
Monsieur<br />
Comme l’on s’attend icy au plutost à un Courrier d’Hannover, on m’a persvadé<br />
de l’attendre aussi pour savoir si je pourray esperer de trouver encore le Roy. J’ay eu<br />
occasion de parler fort au long avec M. le Comte de Sinzendorf. La premiere fois, le jour<br />
10 que le premier Courrier estoit arrive avec la nouvelle de l’agonie il me mena avec luy à<br />
Schonbron ou il alloit chez l’Imperatrice Amalie; et puis la mort estant asseurée par le<br />
second courrier j’ay eté long temps avec luy un soir. J’ay jugé de ses discours et encor<br />
de ceux de M. le Prince Eugene meme, qu’on est tres aise de cette revolution, et qu’on<br />
espere d’etre dans une étroite intelligence avec Sa Mté Britannique. Le Prince devoit<br />
15 déja partir cette semaine, pour Bade, mais son depart a eté un peu differé. Je crois qu’on<br />
voudroit savoir auparavant ce que portera le Courrier d’Hanover. On souhaiteroit fort<br />
que Amiral Wishard put encore recevoir a temps un ordre pour retourner à Barcellonne,<br />
à fin de tacher de sauver ces braves gens; on croit que Sa Mté luy pourroit donner des<br />
ordres conformes à ce que la Chambre des Seigneurs a demandé si instamment à la Reine<br />
20 Car le Roy peut exercer toutes les Fonctions de la Royauté, quoyqu’il ne soit pas encor<br />
arrivé en Angleterre<br />
On espere icy que le Roy ne suivra pas l’exemple de la Reine par rapport au Duc<br />
de Savoye. Sa Mté a d’ailleurs bien des raisons de n’etre point contente de ce Prince,<br />
et sa protestation interposée autresfois contre la succession dans la Maison d’Hannover,<br />
25 le peut faire regarder comme un Adversaire. Il se peut que le Marquis de Trivié se soit<br />
gouverné par rapport à cette succession d’un maniere qui puisse donner juste sujet de<br />
l’eloigner<br />
Je suis<br />
22. 8. 2008
N. 665 transkriptionen 1704–1715 775<br />
664. LEIBNIZ AN HODANN<br />
Wien, 25. August 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Wien den 25. Aug. 1714. Sonnabend.<br />
Ich kan nicht wohl anders als bey meiner Meynung bleiben, daß die bücher zerschnit- 5<br />
ten werden müßen weil ich nicht gern viele beysammen haben will, die nicht praecise von<br />
einer Materi handeln. Wie nun die Bände sonst etwa wohl zu gebrauchen wird M. Hodann<br />
mit den buchbinder deliberiren.<br />
Ich sehe daß man bey ihnen den 16 vor abgang der Post der Königin von GroßBritannien<br />
todt noch nicht gewust. ich vermuthe daß die zeitung noch selbigen tag oder aufs längste 10<br />
den folgenden angelanget seyn wird. Vermuthlich hat mans so gleich in Hanover nicht erfahren,<br />
weil der Hof nicht alda gewesen. Wenn nun seine nunmehrige Königl. M t abgehen<br />
und wen sie mit sich nehmen werden, verlanget man sehr zu wißen, und siehet taglich ja<br />
stündtlich einen Courrier von Hanover entgegen. Die zeitung wird verhoffentlich den Englischen<br />
Herrn wieder gesund gemacht haben. ich habe diese Post einen brief von Mons. 15<br />
Einart bekommen.<br />
Wenn ich wuste daß ich den König noch antreffen köndte, wolte ich auff der Post<br />
nach Hanover gehen, warte dahero auch sehr auf nachricht.<br />
665. LEIBNIZ AN GRAF SCHULENBURG<br />
Wien, 25. August 1714. 20<br />
Überlieferung:<br />
L 1 Konzept:<br />
L 2 Konzept:<br />
L 3 Abfertigung:<br />
〈L 1 〉 Monsieur 25<br />
Je viens de recevoir l’honneur de la lettre de V. E. Hambourg du 8 d’Aoust avec les<br />
extraits des Lettres de votre ami d’Angleterre; il n’est plus necessaire de raisonner sur<br />
22. 8. 2008
776 transkriptionen 1704–1715 N. 665<br />
ce qu’il conseille à la Cour d’Hannover de faire envers la Reine et son Ministere, puisque<br />
cette Princesse est morte. La nouvelle estoit venue icy avanthier c’est à dire Lundi, qu’elle<br />
estoit à l’agonie le XI apres midi. Mais hier est venu le courrier qui en a apporté la mort,<br />
aussi bien que la proclamation de l’Electeur comme Roy. Je suppose que Sa Majesté,<br />
5 comme nous le nommerons desormais, se doit preparer maintenant au voyage, et mon<br />
dessein est de partir d’icy le plustost que je pourray, pour le trouver encor en deçà de la<br />
mer. Je souhaitte fort, Monsieur, de vous recontrer aupres de luy pour plusieurs raisons,<br />
et je ne doute point, que vous ne vous soyés rendu a Hannover d’abord. La presence<br />
d’une personne de votre zele, et de vos lumieres y sera bien necessaire. J’auray bien de<br />
10 choses a vous dire, et à mettre en consulte avec vous.<br />
On tient maintenant pour asseuré que le Roy de Svede est en chemin, ou sur à<br />
deux ponts. Je doute que son retour fasse grand chose. Apparemment le Czar est un<br />
peu mal satisfait des Danois, parcequ’ils font tout trops tard faute d’argent. Mais il<br />
me semble que l’interest du Roy de Dannemarc n’est pas que le Czar penetre jusqu’a<br />
15 Stockholm. Le Comte de Konigsek part je crois demain pour aller aux Pays bas traiter<br />
l’affaire de la barriere M. le Prince Eugene me dit avanthier qu’il alloit partir encor<br />
cette semaine pour Bade, mais on m’asseure maintenant qu’il ne partira que lundi, et il<br />
paroist que la nouvelle du changement d’Angleterre a un peu retardé son depart. Si un<br />
tel avantage arrivoit à la France, elle changeroit toutes les resolutions, et feroit comme a<br />
20 Gertruydenberg, où elle rompit les Traites tous avancés qu’ils estoient, lorsqu’elle apprit<br />
en secret le changement de la Cour d’Angleterre. Mais nous sommes de bonnes gens, et<br />
ne voudrons pas que nos ennemis puissent nous blamer d’avoir changé sur des accidens<br />
favorables à nos interests et d’avoir trops pris nos avantages Cependant il y auroit mille<br />
raisons: le peu de soin des droits de l’Empire en Italie donneroient un grand sujet à<br />
25 l’Empire de conseiller a l’Empereur de n’y point conclure sans y avoir mieux pourveu.<br />
On dit que la Princesse de Parme que le Duc d’Anjou epouse pretend estre l’heritiere<br />
de la Toscane, pays de l’Empire que Charles V. ne l’a donné qu’à la posterité mal de<br />
Cosme. Cela ne meriteroit il pas reflexion par rapport au Traitè de Bade.<br />
Ainsi il y auroit auroit bien de raisons pour ne se precipiter de l’autre coté le Traité de<br />
30 Commerce entre l’Angleterre et la France et meme l’Espange n’estant pas encor reglé,<br />
la France aussi ayant contrevenu au traité, en edifiant le port de Mardik qui rend la<br />
demolition de Dunquerque illusoire, l’Angleterre auroit des grandes raisons se plaindre.<br />
Et la Chambre des Seigneurs avoit solicité la Reine de s’interposer en faveur des Catalans,<br />
l’honneur de l’Angleterre y estant interessé<br />
22. 8. 2008
N. 665 transkriptionen 1704–1715 777<br />
P.S.<br />
Samedi ce 25 d’Aoust<br />
La lettre est venue trop tard a la poste. Ainsi j’ay eté obligé de la differer, et j’ay<br />
encor pû adjouter cecy. On est fort surpris icy qu’il ne vient pas encor un courrier<br />
d’Hannover. On seroit bien obligé à Sa Majesté Britannique si elle envoyoit ordre au 5<br />
plustost à l’Amiral Wishard dans la Mediterranée de retourner à Barcellone et de tacher<br />
de sauver de si braves gens en s’interposant pour eux. Le Roy le peut faire avant que<br />
de passer en Angleterre. Car il a droit deja dèxercer toutes les fonctions de la royauté<br />
et il ne feroit que ce que la Chambre des Seigneurs a deja demandé à la Reine. J’ay eu<br />
l’honneur d’entretenir quelques un de Messieurs les Ministres sur cette matiere. Ils ne 10<br />
paroissent tres aises de cette revolution. J’en ay parle fort au long a deux reprises avec<br />
M. le Comte de Sinzendorf; et encor avec M. le Prince Eugene M. Huldenberg Envoyé<br />
d’Hannover m’a temoigné d’estre scandalisé de ce que les Ministres qu’il a entretenus icy<br />
luy ont paru avoir trops de confiance, dans le Duc de Marlebourough, et il l’a pris comme<br />
s’ils n’en avoient pas assés pour le Roy même. Un Ministre s’est plaint à moy de cette 15<br />
pointille. En effect je crois qe ce qu’ils ont dit en faveurdu Duc n’a pas esté à mauvaise<br />
intention. Et il vaut mieux eviter les pointelles que d’en faire naitre. Cette Cour paroist<br />
fort disposée à entrer dans des mesures tres etroites avec le Roy. Mais comme l’Empereur<br />
est naturellement un poco sospettoso, il faut eviter, ce qui pourroit faire naitre quelque<br />
defiance. Je n’attends que le Courrier d’Hannover pour savoir si je pourray encor trouver 20<br />
le Roy en deça de la mer<br />
〈l 2 〉 Monsieur<br />
Je viens de recevoir l’honneur de la lettre de V. E. de Hambourg, mais l’ami dont vous<br />
m’avés envoyé, Monsieur, les extraits des lettres changera bien de langage maintenant.<br />
Je luy repondray pourtant icy, tout comme si je ne savois pas encor la mort de la Reine, 25<br />
et il dependra de vous Monsieur, de luy en envoyer l’extrait ou non. Il sera tousjours bon<br />
d’avoir quelque commerce qui est ami particulier de M. le Comte d’Oxford.<br />
J’ay vû, Monsieur, les extraits de ce que Votre ami vous a ecrit de Bath du juin et<br />
du juillet passe. Il me semble qu’il me prend pour un homme partial et prevenue. Mais je<br />
souhaiterois qu’on put abolir les parti des Toris et des Whigs, les en donnant les emplois 30<br />
aux gens de merite des deux cotés. J’avoue que je suis prevenu extremement contre la<br />
mauvaise paix d’Utrecht, et je n’ay rien appris jusqu’icy qui m’en puisse faire revenir.<br />
Je ne say si tout le monde convient que la Bourse de Londres et le Credit de la Nation<br />
estoient en si grand danger quand on envoya M. Prior en France, quand on en fit venir M.<br />
22. 8. 2008
778 transkriptionen 1704–1715 N. 665<br />
Menager, quand on se contenta des conditions dont la France meme fut etonnée. Et par<br />
apres lorsque les trouppes Angloises se separerent des Allies aux Paybas et derangerent<br />
toute la machine on estoit en estat d’entrer dans le Coeur de la France, et de la forcer à<br />
abandonner l’Espagne. La depense etoit deja faite, il falloit seulement l’employer comme<br />
5 l’on pouvoit. J’avoue qu’il y avoit aussi des gens en Hollande qui donnoient dans la<br />
mauvaise paix mais ils n’auroient osé se produire sans l’appuy de la Cour, d’Angleterre.<br />
Ainsi la source du mal en vient et la Cour Imperiale en est persuadée. Enfin rien a paru<br />
plus manifeste que l’intelligence un peu trop grande de la Cour d’Angleterre avec celle<br />
de France au prejudice du bien public, les plaisantes renontiations des Princes François,<br />
10 l’abandon des Catalans, le pretendu Roy de Sicile crée sans la moindre apparence de<br />
raison pour insulter à l’Empereur et dernierement la connivence sur le port de Mardik<br />
la foiblesse sur les Conditions des traités de commerce, en sont des preuves evidentes: Il<br />
semble qu’on a neglige de tout ce qui est hors de l’Angleterre pour venir à son but en<br />
dedans. Cependant je ne suis point homme a faire l’Apologie des Whigs le titre du livre<br />
15 intitulé fautes des deux cotés est raisonable. Si l’âge et d’autres circomstances detournent<br />
le Roy de France d’entreprendre l’etablissement du pretendant en Angleterre c’est un<br />
bonheur pour nous. S’il estoit un prince de 24 ans, il ne balanceroit pas. Et que savons<br />
nous qu’il pourra faire apres la paix de Bade avant l’accommodement entre l’Empereur et<br />
Messieurs les Etats qelque brave que soit la nation Anglois et quelque nombreuse que soit<br />
20 son milice, on connoist assez ce que peut un peuple en desordre contre un ennemi puissant<br />
et bien preparé. Dieu veuille qu’on ne Vienne point à l’epreuve. La petite tentative sur<br />
l’Ecosse que le pretendant fit il y a quelques annees est peu de chose, aupres de ce que<br />
la France peut faire a present<br />
Je conviens que les desordres de l’Angleterre, viennent en bonne partie des animosités<br />
25 de ceux qui se disputent les charges. Mais si les charges etoient donnees suivant le merite,<br />
et non suivant les partis, les animosités cesseroient, ou deviendroient d’une autre espece<br />
〈 L 3 〉<br />
Monsieur<br />
Je viens de recevoir l’honneur de la lettre de V. E. datée de Hambourg du 8 d’Aoust,<br />
30 avec les extraits des lettres de votre ami d’Angleterre. Il n’est plus necessaire de raisonner<br />
sur ce qu’il conseille à la Cour d’Hannover de faire envers la Reine, et son Ministere,<br />
puisque cette Princesse est morte. La nouvelle estoit venue icy avanthier, c’est a dire<br />
le 20 Lundi qu’elle estoit à l’agonie le XI trois heures apres midi. Mais hier est venu<br />
le Courrier qui en a apporté la mort le 12. aussi bien que la proclamation de l’Electeur<br />
22. 8. 2008
N. 665 transkriptionen 1704–1715 779<br />
comme Roy. Je suppose que sa M té comme nous le nommerons des ormais se doit preparer<br />
maintenant un voyage et mon dessein est de partir d’icy le plutost que je pourray pour<br />
le trouver encor en deça de la mer. Je souhaite fort, Monsieur de vous rencontrer aupres<br />
de luy pour plusieurs raisons, et je ne doute point que vous ne vous soyés rendu à<br />
Hannover d’abord. La presence d’une personne de votre Zelle et de vos lumieres y sera 5<br />
bien necessaire. J’aurois bien des choses a vous dire, et à mettre en consulte avec vous.<br />
Le Roy de Svede sera bientost de retour, mais je doute que cela fasse grand chose.<br />
Apparemment le Czar est un peu malsatisfait de Danois de ce qu’ils n’agissent point,<br />
faute d’argent. Mais il me semble que l’interest du Roy de Dannemarc n’est pas que le<br />
Czar penetre jusqu’à Stockholm. Le Comte de Königsek doit partir demain pour aller 10<br />
aux pays bas traiter de la Barriere.<br />
M. le Prince Eugene me dit avanthier qu’il partoit encore cette semaine pour Bade,<br />
mais on m’asseure maintenant qu’il ne partira que Lundi, et il paroist que la nouvelle<br />
du changement d’Angleterre a un peu retardé son depart, Si un tel avantage arrivoit à la<br />
France, elle changeroit toutes ses resolutions et feroit comme à G[- -] ou Elle rompit les 15<br />
Traités tous avances qu’ils estoient, lorsqu’elle apprit en secret le changement de la Cour<br />
d’Angleterre. Mais nous sommes de bonnes gens et ne voudrions pas que nos ennemis<br />
nous puissent accuser d’avoir trop pris nos avantages. Cependant il y auroit mille raisons<br />
pour retander la conclusion du traité. Le peu de soin de droits de l’Empereur en Italie<br />
donneroit un grand sujet à l’Empire de conseiller a sa M te Imperiale de ne point conclue 20<br />
sans y avoir mieux pourveu. On dit que la Princesse de Parme que la Duc d’Anjou epouse,<br />
pretend estre l’heritiere de la Toscane pays de l’Empire, que Charles V n’a donné qu’a<br />
la posterité male de Cosme. Cela ne meriteroit il pas la reflexion par rapport aux Traites<br />
de Bade. Ainsi il y auroit bien de raisons pour ne se point precipiter. De l’autre coté le<br />
Traité de commerce entre l’Angleterre de la France et meme l’Espagne n’etant pas encor 25<br />
reglé, la France aussi ayant contrevenu au traité de paix en edifiant le port de Mardik<br />
pour rendre la demolition de Dunquerke ilusoire l’Angleterre auroit des grandes raisons<br />
de se plaindre. Et la chambre des seigneurs avoit solicité de la Reine de s’interesser en<br />
faveur des Catalans, l’honneur de l’Angleterre y estant interessé. Comme le poste va<br />
partir je n’adjoute plus rien maintenant, et esperant bientost de vos nouvelles, je suis 30<br />
avec zele<br />
Monsieur de V. E. le tres humble et tres obeissant serviteur <strong>Leibniz</strong>.<br />
Vienne Mercredi ce 22 d’Aoust 1714.<br />
P.S. Samedi ce 25 d’Aoust<br />
22. 8. 2008
780 transkriptionen 1704–1715 N. 666<br />
La lettre est venue trop tard à la poste. Ainsi j’ay eté obligé de la differer, et j’ay<br />
encor pû adjouter cecy. On est fort surpris icy qu’il ne vient pas encor un courrier<br />
d’Hannover. On seroit bien obligé à sa M té Britannique, si elle envoyoit ordre au plustost<br />
à l’Amiral Wishard dans la Mediterranée de retourner à Barcellonne et de tacher de<br />
5 sauver de si braves gens en s’interposant pour eux. Le Roy le peut faire avant que de<br />
passer en Angleterre, car il a droit deja d’exercer toutes les fonctions de la Royauté, et<br />
il ne feroit que ce que la chambre des seigneurs a deja demandé à la Reine.<br />
J’ay eu l’honneur d’entretenir quelques uns de Messieurs les Ministres sur cette<br />
matiere. Ils me paroissent tres aises de cette revolution. j’en ay parlé fort au long à<br />
10 deux reprises avec M. le Comte de Sinzendorf et encor a M. le Prince Eugene. Monsieur<br />
Huldenberg Envoyé d’Hannover m’a temoigné d’etre scandalisé de ce que les Ministres<br />
qu’il a entretenus icy luy ont paru avoir trop de confiance dans le Duc de Marlbourough,<br />
et il l’a pris comme s’ils n’en avoient pas asses pour le Roy meme. Un Ministre s’est<br />
plaint à moy de cette pointille. En effect je crois que ce qu’ils ont dit en faveur du Duc<br />
15 n’a pas eté à mauvaise intention et il vaut mieux d’eviter les pointilles que d’en faire<br />
naistre. Cette Cour paroist fort disposée à entrer, dans des mesures tres étroites avec le<br />
Roy, mais comme l’Empereur est naturellement un poco suspettoso, il faut eviter tout ce<br />
qui pourroit faire naitre quelque defiance. Je n’attends que le Courrier d’Hannover pour<br />
savoir si je pourray encor trouver le Roy en deça de la mer.<br />
20 666. LEIBNIZ AN BOTHMER<br />
, 25. August 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Monsieur<br />
V. E. ecrira maintenant d’un autre style. Dieu a voulu qu’Elle fut plus utile en<br />
25 Angleterre qu’elle n’avoit crû. Je l’en felicite de tout mon coeur. La Cour de Vienne aprit<br />
lundi le 20 l’agonie, et mardi la mort de la Reine. Le 20 meme j’allay avec M. le Comte<br />
de Sinzendorf chez l’Imperatrice Amalie à Schönbron; J’ay encor entretenu longtemps ce<br />
Ministre au soir. De ses discours et de ceux de M. le Prince Eugene chez qui j’ay assez<br />
d’acces, je voy clairement que la nouvelle de se changement a donné bien de la joye à cette<br />
30 Cour, et l’on paroist disposé à entrer dans un intelligence etroite avec le Roy de la Grande<br />
22. 8. 2008
N. 667 transkriptionen 1704–1715 781<br />
Bretagne. J’ay remarqué qu’on souhaiteroit fort qu’il fut possible de donner des ordres<br />
a temps à l’Amiral Wishard qui l’obligeassent de retourner à Barcellone et de tacher de<br />
sauver ces braves gens. Il semble qu’on pourroit faire ce que la Chambre des Seigneurs<br />
avoit demandé à la Reine. On espere aussi que le Roy ne suivra pas l’exemple de la Reine<br />
par rapport au pretendu Roy de Sicile. En effect nous le pouvons regarder comme un 5<br />
adversaire, puisqu’il a bien osé protester autresfois contre la succession protestante. Et<br />
s’il se trouvoit que le Marquis de Trivié eût fait des demarches et tenu des discours contre<br />
cette succession, on pourroit fort bien eloigner<br />
Il a couru un bruit, comme si pendant la penultieme maladie de la Reine, quelques<br />
Ministres avoient ouvert l’ecrit cacheté que Madame l’Electrice avoit envoyée en An- 10<br />
gleterre pour nommer les regens. Je ne say si Mg r l’Electeur avoit envoyé un autre Ecrit<br />
pour le meme Effect apres la mort de Madame sa Mere.<br />
Je ne say si j’ay pris la liberté de prier V. E. de m’assister favorablement pour avoir<br />
la confirmation du Grand ouvrage diplomatique de M. Rymers. Il m’envoyoit tous les<br />
Tomes mais la mort l’a empeché d’envoyer les derniers. J’en avois ecrit amplement à M. 15<br />
Kreienberg, mais il ne m’a rien mande la dessus, je vous supplie Monsieur de l’en faire<br />
souvenir. Je say, que vous devés avoir les plus grandes affaires sur les bras, ainsi je ne<br />
veux point vous trop tenir. J’adjouteray seulement que des lettres de la Wallachie et de<br />
la Podolie ont dit que les Moscovites avoient arreté les commissaires Turcs envoyes pour<br />
regler les limites en repressaille de leur Ambassadeurs qu’on retient à Constantinople 20<br />
et que cela avoit porté les Turcs a remettre les Ambis Moscovites dans les sept Tours.<br />
Si cela estoit la guerre pourroit recommencer de ce coté là. Je plaindrois M. Shattirof<br />
Cependant on croit que le Roy de Svede est deja en chemin ou sur le point de s’y mettre.<br />
On attend icy avec impatience un Courrier d’Hannover. Si à son arrivée j’apprends que<br />
je pourray encore trouver le Roy je partiray incessamment. Au reste je suis entierement 25<br />
Monsieur de V. E. le trehumble<br />
A Monsieur de Botmar Ministre d’Etat du Roy de la Grand Bretagne, et Envoye<br />
extraordinaire d’Hannover<br />
667. M. E. BAUER GEB. BRANDSHAGEN AN LEIBNIZ<br />
Augsburg, 27. August 1714. 30<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
22. 8. 2008
782 transkriptionen 1704–1715 N. 667<br />
Augspurg Agust y e 27 1714.<br />
My Lord<br />
The joy I conceived att the reception of your Excellencies last kind letter is not to<br />
be expressed, and am surprised that your Excellency will honour with a remembrance<br />
5 in terms that cares so much candor, and I merit not the least of that goodness, which<br />
goodness alone is capable of making me forgett all past sorrow; And it is also true as<br />
your Lordship writes that my grief is turned to joy for which mercy I cannot sufficiently<br />
return my thanks to Heaven, in raising me when I was sinking in the deepest affliction,<br />
which I cannot remember without tears, butt God has provided wonderfully for me, and<br />
10 Holy is his Name, my tongue shall always speak of thanksgiving and praise and also that<br />
he has given me a worthy honest man for a husband who loves and respects me with all<br />
his relations more then I could expect.<br />
I from the bottom of my soul condole with your Excellency for the loss of the most<br />
illustrious Ellectoress her death has drawn many a tear from my eyes, the I shall for ever<br />
15 honour her memory then she vouchsafed to condescent soe far when I was att Hannover<br />
as to talk with me and to bless me with her goodly rays, and this is printed deeply in<br />
my heart, and think that God should lett such Piety and vertue live for ever, soe that<br />
all the world might see themselves in such a mirror and mend their lives. I also condole<br />
with your Excellency for the loss of the Duke of Wolffenbütel, and wish that God may<br />
20 for the future preserve your Lordship not to be partaken of such melanchoely news, and<br />
to which I shall add my prayers that God may continue to you a long and healthfull life<br />
for ages to come, and not deprive the world (expecially your admirers, of which number I<br />
am the most humblest) of soe wise and prudent a man as your Excellency is, and future<br />
ages must learn vertue from you, and parents tell their children of your wisdom.<br />
25 It is to be admired that soe many great persons followed one another soe soon, as<br />
the Queen of Great Britain to dye so suddenly after her Highness the Ellectoress it is a<br />
pitty she did not live one year longer to wear the Royal Diadam, and be crowned Queen<br />
I hope the Death of the Queen will contribute much to settle Europe in tranquillity so<br />
as our Religion may florish is the English Crown be for ever established on the House of<br />
30 Hannover in all peace and sprosperity, and particularly, that I may live to see my Royal<br />
Princess florish upon the throne, and then I hope she will take some small notice of me<br />
or mine again, as she was pleased to promise me by the Countess of Buckenbourg three<br />
times, and through Sg. Pitola twice, and again att the Hague by his Excelleny Mon s de<br />
Bothmar that when ever she came to the Throne notice should be taken of me again,<br />
22. 8. 2008
N. 668 transkriptionen 1704–1715 783<br />
and that my enemies would be left behind I know your Excellency can do all with her<br />
Highness and therefore if you will vouchsafe to be my friend once as to putt the Ellectoral<br />
Princess in mind of me I am sure, I or my husband whom I would humble recommend<br />
to your Lordship would be taken in her service, then for all I have a good Husband get<br />
my Heart yerns to be with my Princess, for my Love is exceeding great to her, and is 5<br />
a pitty that my fidillity should be buried in oblivion for I am save she is perswaded, of<br />
the wrong which I have suffered, and a place in the jewel office to which strangers can<br />
be admitted would be of great service to my espouse,<br />
As your Lordship passes through Auspurg att your return to Hannover I hope to<br />
enjoy the honnour of kissing your hand, and with that some business would bring you to 10<br />
England, and stay there for ever.<br />
My journey to Hannover will be stopped unless it be that I am sure of finding your<br />
Excellency their by her Highness the Electoral Princess going over to England, and if<br />
your lordship would give me a little letter to introduce me to her Highness I hope I should<br />
not fail of being happy, and I shall never be unhappy whilst I can be permitted of calling 15<br />
my self and husband<br />
My Lord your Excellencys Most humble most obidient and dutifull servants M [C]<br />
Bauer been Brandshagen<br />
668. LEIBNIZ AN HODANN<br />
Wien, 29. August 1714. 20<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Wien den 29 Aug. 1714.<br />
Monsieur Hodann schreiben darinn er mir nachricht gibt von Konigl. M t abreise,<br />
habe zu recht erhalten. iezo melde daß keine briefe mir weiter zuzuschicken, in dem ich<br />
mich ehistens auff den weg machen werde. 25<br />
22. 8. 2008
784 transkriptionen 1704–1715 N. 669<br />
669. LEIBNIZ AN BOTHMER<br />
Wien, 29. August 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Monsieur<br />
5 Votre Excellence aura en ma lettre de Vienne, par la poste precedente. Je continue de<br />
luy ecrire, et de dire que le Prince Eugene est parti aujourdhuy apres diné. Comme je suis<br />
maintenant assez entrant chez luy, je l’ay vû quasi tous les jours de cette semaine, excepté<br />
aujourdhuy; et je luy ay souhaité hier un heureux voyage. Il espere de faire toutes ses<br />
affaires en semaines, et d’etre bien tot de retour. Ainsi le traité de Bade ira apparemment<br />
10 son train, estant si avancé Cependant on pourroit peutetre obtenir encor quelque clause<br />
ou éclaircissement convenable a la faveur du dernier changement Le Roy de la Grande<br />
Bretagne a donné ordre a M. Huldenberg de faire les notifications à l’Empereur aux<br />
Imperatrices et aux Archiduchesses de son avenement à la couronne. Il n’a pas pû ecrire<br />
à l’Empereur encor pour plus d’une raison. Si l’Empereur en avoit eu une lettre peutetre<br />
15 que j’en aurois apporté une à mon avantage<br />
On a fort à coeur icy l’affaire de Barcelonne, comme de raison, et il êut eté a souhaiter<br />
qu’on êut pu envoyer ordre auplustot à l’Amiral Wishard de retourner à Barcelonne, pour<br />
faire ce qui seroit possible ou convenable pour sauver les pauvres gens; et on l’auroit pu<br />
faire d’autant plus aisement, que la chambre des Seigneurs avoit deja demandé a la Reine<br />
20 de faire ce qui se pouvoit pour cela. Il paroist important aussi, que la Grande Bretagne<br />
ne laisse pas à la France seule le maniment de l’accommodement entre le Portugal et le<br />
Duc d’Anjou.<br />
J’avois prié V. E. de m’etre favorable pour obtenir ce qui me manque des Tomes du<br />
grand ouvrage de M. Rymer. Mais j’ose vous supplier de penser de me favoriser dans une<br />
25 chose qui importeroit bien d’avantage. Comme je travaille à l’Histoire de la S me Maison<br />
de Bronsvic, et ay deja achevé quelques siecles je pourray maintenant inserer dans mes<br />
Annales quelque chose de celles d’Angleterre, en honneut de la succession, et à raison de<br />
l’Alliance de Henri le Lion, qui fit regarder ses fils quasi comme heritiers de la Couronne.<br />
Ainsi Sa M té me pourroit conferer une charge d’Historiographe Je ne say si place de<br />
30 M. Rymer est remplie. En tout cas il peut avoir plus d’un Historigraphe Par ce moyen<br />
celle de Bronsvic seroit poussé avec plus de vigueur et porté bien tost à sa perfection. Je<br />
supplie V. E. de l’informer de cette affaire, sans en faire connoitre le but.<br />
22. 8. 2008
N. 670 transkriptionen 1704–1715 785<br />
Je seray bien tost a Hanover et y auray peutetre l’honneur d’une lettre de V. E. et<br />
cependant je suis avec respect<br />
Monsieur de V. E. le tres humble et tres obeissant serviteur L. Vienne le 29 d’Aoust<br />
1714<br />
A S.E. Monsieur le Baron de Botmar, Ministre d’Estat de Sa Majesté Britannique 5<br />
670. MÜNCH AN LEIBNIZ<br />
Zeitz, 31. August 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Hochwohlgebohrner Herr geheimer Rath,<br />
Hochgeschäzter Patron. 10<br />
Daß auch das leztere geehrteste vom 15. abgehenden Monaths richtig überkomen,<br />
zeiget beybefindliche antwort von Serenissimo. Indeßen ist nun die große und vor das<br />
hohe Churbraunschweigische Hauß glücklich ausgeschlagene veränderung in Engelland<br />
erfolget. Des Königs in Preußen May. solten darob ein ungemeines Vergnügen empfunden<br />
und alle Dero troupes zur assistenz benöthigten falls offeriret; Deßgleichen der Königin 15<br />
May. die Sich bald Ihrer Niederkunfft versehen, über dem daß Sie nunmehro auch eines<br />
grosen Königs tochter sind, euserst erfreuet haben. Von der Königl. Pohlnischen retour<br />
höret man noch nichts gewißes und ist Deren sejouz in Reußen. Dem Verlaut nach, ist<br />
nunmehro die Verlegung der Hallischen Regierung nacher Magdeburg, gewiß beschloßen.<br />
Zu Baden mag er zu Ende gehen, und meist bey dem wie zu Rastadt verabhandelt worden, 20<br />
bleiben. Sr: Hochf. Dl. erwarten mit empressement Eu: Hochwohlgeb. bald wieder hier zu<br />
sehen und Ich bin unausgesezet Hochwohlgebohrner Herr geheimer Rath, Hochgeschäzter<br />
Patron<br />
Dero Gehorsamster Diener J. G. Münch.<br />
Zeiz d 31. Aug: 1714. in Eil. 25<br />
22. 8. 2008
786 transkriptionen 1704–1715 N. 672<br />
671. MORITZ WILHELM VON SACHSEN-ZEITZ AN LEIBNIZ<br />
Moritzburg, 31. August 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
VielgeEhrter Besonders lieber Herr ReichsHoffRath und Geheimer Rath.<br />
5 Der Herr ReichsHoffRath und Geheimer Rath werden mir zu guthe halten, daß<br />
durch dieses Schreiben ich auch gegen dieselbe meine hertzliche Freude, über die erlangte<br />
GroßBritannische KönigsWürde des bißherigen durchläuchtigsten Churfürstens zu<br />
Braunschweig, contestire. So wohl die erlangten 3. KönigReiche als auch gantz Europa,<br />
werden recht glücklich werden, durch die Regierung unsers GroßBritannischen Königs<br />
10 Georgii 1.welcher Majestät ich wohl von Grund des Hertzens das Allerhögste Alter, so<br />
iemahl ein Hertzog von Braunschweig gehabt, wündsche. Des Orphirei Machine, will ich<br />
laßen weiter ansehen, ich weiß sonst nicht anders, Sie kann, wenn Sie nicht mit Gewalt<br />
auffgehalten wird, perpetuirlich fortgehen. Wenn der Herr Geheime Rath glücklich hier<br />
im Lande anlangen, werden Sie selb am besten observiren können, warte mit Verlangen<br />
15 Sie in meinem Hause zu bedienen, und bin von Hertzen<br />
Des Herrn ReichsHoffRaths und Geheimen Raths Freundlich Ergebener Moritz <strong>Wilhelm</strong><br />
HzS.<br />
Moritzburg an der Elster den 31. Augusti 1714.<br />
672. M. E. BAUER AN LEIBNIZ<br />
20 Augsburg, 31. August 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Augspurg Agust y e 31 th 1714.<br />
My Lord<br />
May it please your Exellencie to pardon this presumtion twice in one weeke to give<br />
25 your Excellencie trouble; To day I have received a letter from my father who would have<br />
me goe straight to Hannover, to congratulate her Highness the Princess Ellectoral, and<br />
withall to cast my self at her feet to implore her favour. I would too this withall my heart<br />
22. 8. 2008
N. 673 transkriptionen 1704–1715 787<br />
if your Excellency thinks fitt and as I have chosen you for my father (althou though<br />
I am unworthy of such a father) I will doe nothing butt what you would advice, then<br />
your Excell. knows my Princess Honnour and how she would take it, then should kake<br />
this journey and neglect our business here in going away three months before wee can<br />
well accomplish it, and not be attmitted into her Gracious favour perhaps I could be 5<br />
soe unfortunate that my enemies might perswade her mot to lett me come in her sight,<br />
I should make my self redicoulous to all the world and in particular give my enemies<br />
occasion of laughing at me, therefore I most humbly intreat your Excellency to take the<br />
trouble of advicing me, yes if your Lordship would voughsafe me the honnours of giving<br />
me a letter to introduce me to her Highness I should with courage goe and freely neglect 10<br />
all other advantage for nothing in this world can make me happy in my mind then my<br />
Princess, and for her and you my Lord I will every moment shed my blood to your service<br />
I think dayly on her and her goodness, that in my great affliction she soe often renewed<br />
her promise through the Countess of Buckenbourg and Mans Baron de Bothmar, that<br />
when ever she came to England she would take me in her service again, an in her royal 15<br />
word, and your Excellencys goodness I repose my hopes, then I know you can doe all<br />
with her Highness. I also would recommend my father to your Excellencys remembrance,<br />
who has as I may call it suffered twenty years exile.<br />
My husband most humble respects wait on your Excellency as also the offers of my<br />
humble duty who am 20<br />
My Lord your Excellences Most obetient, humbel and dutifull servt. M E. Bauer<br />
been Branshagen.<br />
673. FRAU VON BOTHMAR AN LEIBNIZ<br />
, August 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: 25<br />
Monsieur<br />
C’est avec une veritable jmpatience que j’attens de vos nouvelles, ayes donc la bontè<br />
de me faire scavoir si vous Este arrivè heureussement et coment vous vous trouves apres<br />
vostre voiage, il faut Encor une fois vous jncomoder, faites moy la grace Monsieur de<br />
doner cette lettre à mon Advocat s’il est possible parler luy vous même, et prenes autant 30<br />
22. 8. 2008
788 transkriptionen 1704–1715 N. 675<br />
qu’jl se peut mon party, pour me faire tenir L’Argent que j’ay si nessccaire, pour la<br />
derniere amitiè je vous demande la permission que mon Advocat me puise Ecrire par<br />
vostre adresse, ma fille et M elle de Wahl vons font ses complimens, je suis<br />
Monsieur vostre tres humble servante, Bothmar<br />
5 674. LEIBNIZ FÜR [X]<br />
Wien, August 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Vienne Aoust 1714<br />
Lisant dans le Recueil des Iournaux des savans de l’an 1695 reimprimé en Hollande,<br />
10 celuy du 10 me Janvier, ou il y a un rapport de mon Codex Iuris Gentium Diplomaticus;<br />
j’ay esté tout surpris [de] plusieurs particularités que M. Cousin en rapporte avec approbation<br />
dans la premiere edition qui est celle de Paris; et particulierement [de] ce que<br />
j’avois dit de la marniere dont le Dauphiné a ete donné à la Maison Royale de France.<br />
Lisant aussi une edition de l’Histoire de la Ligue de Cambray de M. l’Abbé du Bos, j’ay<br />
15 eté surpris de n’y point trouver ce que j’ay vû dans la preface d’une autre edition, de<br />
ma preface du codex diplomaticus. Il faut voir si cela a eté adjouté ou omis dans une<br />
seconde edition.<br />
675. LEIBNIZ AN PRINZ EUGEN VON SAVOYEN<br />
Wien, Ende August 1714.<br />
20 Überlieferung: L Konzept:<br />
Monseigneur<br />
Mon zele excusera comme j’espere la liberté que je prends dans le billet cyjoint<br />
d’offrir mes soins et de dire quelque chose sur la conjuncture presente que je sousmets<br />
aux lumieres superieures de V. A. S.<br />
22. 8. 2008
N. 676 transkriptionen 1704–1715 789<br />
676. LEIBNIZ AN PRINZ EUGEN VON SAVOYEN<br />
Wien, Ende August 1714.<br />
Überlieferung: L Konzept:<br />
Comme le changement de la scene dans la Grande Bretagne paroist important pour<br />
le bien general de l’Europe et particulierement pour la Tre Auguste Maison de l’Empereur 5<br />
et pour l’Empire; je ne doute point que toutes les puissances bien intentionnées n’ayent<br />
dessein d’en profiter le mieux que faire se pourra, à fin qu’on n’ait point sujet de regretter<br />
un jour l’occasion perdue.<br />
Et il semble que ce seroit quelque chose de bien malheureux si les seules formalités<br />
mettoient quelque obstacle à un grand bien et si le retardement du courrier qu’on attend 10<br />
d’Hannover causoit quelque delay ou empechement fort desavantageux dans la presente<br />
conjoncture; d’autant qu’il pourroit venir ce qu’on n’aura pas crû peutetre à Hannover<br />
que l’Electeur se pourroit porter pour Roy, avant que d’avoir une notice legale de la mort<br />
de la Reine, qu’un simple courrier ne sauroit donner.<br />
Je me souviens qu’un jour la Cour Imperiale passant par dessus les formalités envoya 15<br />
le Baron de Limbach Ministre d’Hannover à la Cour de son maistre, et prit sur elle ce<br />
qui auroit pû le rendre reponsable d’avoir fait le voyage sans ordre. Et ce fut alors qu’on<br />
conclut l’affaire du neuvieme Electorat.<br />
On pourroit maintenant charger de quelque chose une personne qui a encore l’honneur<br />
d’appartenir à l’Empereur, et au nouveau Roy et qui aussi doit trouver Sa Mté 20<br />
Britannique le plutôt qu’il pourra. Et cela se pourroit faire d’une maniere qui ne commist<br />
en rien la dignité de sa Mté imperiale et Catholique. Il feroit le voyage de son chef il<br />
parleroit non par ordre mais comme sur ce qu’il auroit en occasion d’apprendre chez<br />
Messieurs les Ministres. Et il pourroit porter une lettre d’un de leur Excellences à un<br />
Ministre d’Hannover par exemple à celuy qui a eté à Francfort, où l’on se contenteroit de 25<br />
dire que celuy qui porte la lettre a quelques informations qui pourroient etre utiles dans<br />
la presente conjoncture, et qu’il pourroit etre utilement ecouté. Il pourroit donc donner<br />
à Hannover quelques lumieres sur les intentions de l’Empereur, et en rapporter bientôt<br />
icy sur les desseins conformes du Roy, qui ne peuvent manquer d’etre dignes de son zele<br />
louable dont il a donné tant de preuves. 30<br />
Deux choses sur tout meriteroient ce semble qu’on ne perdit point de temps, la<br />
premiere seroit que le Roy de la Gr. Bretagne prit la resolution d’envoyer ordre au<br />
22. 8. 2008
790 transkriptionen 1704–1715 N. 676<br />
plutot à l’Amiral Wishart dans la Mediterranée de faire ce qui sera possible pour sauver<br />
Barcellonne s’il est encore temps. Et le Roy (qui a déja droit d’exercer toutes fonctions<br />
de la Royauté) le peut faire avant que de deliberer avec le Conseil d’Angleterre, parce<br />
que la Maison des Seigneurs avoit déja prié la Reine depuis peu d’avoir soin du salut<br />
5 de ces braves gens, que l’Angleterre même avoit engagés dans l’etat où ils se trouvent.<br />
Et ce seroit meme una finezza au Roy qui contenteroit fort la Nation Angloise, si dans<br />
une occasione si pressante il prevenoit une nouvelle adresse, en satisfaisant au desir de<br />
la nation puisqu’il luy est connu. Je m’imagine même que la Cour Imperiale aura donné<br />
ordre par avance de fair savoir à Wishard ce qui s’est passé à fin qu’il ne puisse point<br />
10 pretendre cause d’ignorance; et à fin qu’il puisse juger s’il ne feroit bien de se rapprocher<br />
de Barcellonne, ce qui pourroit avoir quelque bon effect.<br />
La seconde affaire qui demande de l’empressement seroit d’empecher le Roy de<br />
Portugal de precipiter la conclusion de la paix avec le Duc d’Anjou. Ce qui peut arriver<br />
si l’on ne l’en detourne bien tot, par ce qu’il a déja recherché la mediation de la France,<br />
15 la quelle ne manquera pas de presser l’ajustement, apres la nouvelle de la mort de la<br />
Reine Anne.<br />
Le Roy de la Grande Bretagne peut faire d’abord ces demarches sans rompre avec<br />
la France ny avec l’Espagne et sans rien faire qui ne doive plaire à la Nation. J’en ay<br />
déja rendu raison par rapport aux Catalans. Et quant au Portugal il est honnorable et<br />
20 avantageux à la Grande Bretagne de prendre aussi part à la negotiation sans en laisser la<br />
direction à la France toute seule. Et peut etre que le Roy de la Grande Bretagne pourroit<br />
engager Messieurs les Etats dans les memes mesures.<br />
Quantité de raisons concourent cependant pour faire juger que la Grande Bretagne<br />
aura des demelés avec la France et avec le Duc d’Anjou non obstant les Traités conclus.<br />
25 Et Messieurs les Etats y pourroient prendre part. Une partie de ces raisons sera premierement<br />
l’inexecution de l’article de Dunkerque, car c’est une elusion manifeste de cet<br />
article, de ruiner le port de Dunkerque, et de batir un autre tout auprés.<br />
La seconde raison consistera dans les difficultés sur les Traités de Commerce tant<br />
avec les François qu’avec les Espagnols, augmentées par les demarches des François pour<br />
30 se rendre maitres du commerce des Indes occidentales malgré les Espagnols mêmes. La<br />
Colonie que la France a projetté sur le fleuve de Misisippe dans le Golfe de Mexique doit<br />
aussi allarmer tous ceux qui sont interessés dans le Commerce de l’Amerique.<br />
Le peu de seureté qu’il y a dans les renotiations mutuelles des princes Bourbons<br />
fournira encor une 3 me raison outre que le renversement injuste des precedentes renon-<br />
22. 8. 2008
N. 676 transkriptionen 1704–1715 791<br />
tiations des Reines Anne et Terese d’Austriche donnet une grande presomption contre<br />
toutes celles des Bourbons; les dernieres pourroient meme entre renversées un jour avec<br />
quelque justice, par les petits princes deja nés avant ces renontiations qui n’y seront<br />
peutetre point tenus selon le droit, s’ils ne les renouvellent eux memes aussi tôt qu’ils<br />
seront en âge de raison. Car plusieurs jurisconsultes sont d’avis: regulariter nemini jus 5<br />
semel quaesitum facto alterius auferri posse. Il fauderoit stipuler aussi que le Duc d’Anjou<br />
ne doit point étre Teuter d’un Roy de France mineur, tant qu’il pretend regner en Espagne.<br />
La Quatrieme Raison pourra venir du pretendu Roy de Sicile le quel ayant protesté<br />
autres fois contre la succession de la Grande Bretagne dans la Maison d’Hannover ne 10<br />
voudra pas apparemment reconnoistre le present Roy; et par consequent il se pourra<br />
attirer des affaires du coté de la Grande Bretagne, qui l’avoit appuyé le plus jusqu’à<br />
present mais quand il voudroit reconnoitre Sa M té Britannique elle auroit des grandes<br />
raisons pour ne point reconnoitre ce pretendu Roy.<br />
La Cinquiême Raison pourroit venir du Roy de France et du Duc d’Anjou s’ils ne 15<br />
vouloient point reconnoitre le nouveau Roy de la Grande Bretagne, s’ils s’opposoient<br />
à son droit, et s’ils continuoient au moins de fomenter le pretendant. Sans parler de<br />
plusieurs autres points qui pourront causer de la mesintelligence.<br />
Comme l’Empereur n’a traité jusqu’icy qu’avec la France, et nullement avec le duc<br />
d’Anjou; Sa M té imperiale et Catholique peut s’engager avec la Grande Bretagne dans 20<br />
la pluspart des mesures dont on vient de parler quand même on demeureroit resolu<br />
d’achever d’abord le Traité de Bade. Il y a des gens qui asseurent que selon les loix<br />
d’Angleterre on pourroit se servir des sujets et vaisseaux Anglois pour courir sus aux<br />
partisans du duc d’Anjou, quand même l’Angleterre ne romproit pas avec l’Espagne; il<br />
se pourroit faire aussi que l’Angleterre vinst à rompre avec le duc d’Anjou et d’assister 25<br />
l’Empereur contre luy sans venir d’abord directement à une guerre avec la France.<br />
Mais en cas que Sa M té Imperiale trouvât àpropos d’arrester ou de suspendre encore<br />
un peu la conclusion du Traité de Bade pour en meliorer les conditions, Elle ne feroit<br />
que ce qu’Elle a droit de faire à l’exemple de la France même la quelle se dégagea<br />
fort cavallierement de ses engagemens à Haye ou Gertruydenberg, lors qu’elle eût des 30<br />
esperances secretes d’un changement en Angleterre.<br />
Mais pour le faire de meilleure grace Sa M té Imperiale pourroit en etre solicitée par<br />
des Electeurs et par le Roy de la Grande Bretagne même comme Electeur de Bronsuic, le<br />
quel pourroit remontrer à l’Empereur qu’en cas que l’Empire voulut même se contenter<br />
22. 8. 2008
792 transkriptionen 1704–1715 N. 677<br />
de la paix de Rastat, il en faudroit du moins expliquer plus clairement quelques articles<br />
et particulierement celuy qui regarde l’Italie, où il y a des expressions qui selon la lettre<br />
peuvent etre interpretées avec apparence de raison contre les droits et la jurisdiction de<br />
l’Empire; dont l’effect seroit suspendu, s’il falloit se tenir rigoureusement à la regle qu’on<br />
5 y met que chaque prince et etat (même ceux qui n’ont pas eté engagés dans la guerre),<br />
doit etre maintenu dans sa possession; ce qu’on y dit sans distinguer si la possession<br />
est juste ou injuste. Et cela estant pris à la rigueur rendroit elusoires les sentences et<br />
les resolutions de l’Empereur et de l’Empire, quelques justes qu’elles pourroient etre par<br />
rapport à l’Italie puisqu’on ne pourroit point venir à l’execution. On a eté obligé à Rastat<br />
10 de fuir l’explication, parce qu’on avoit à faire à un ennemi superieur, qui auroit fait faire<br />
l’explication à sa mode. Mais apresent que la France même presse et pressera davantage la<br />
conclusion, on y pourroit faire adjouter une clause qui diroit à peu prés salva jurisdictione<br />
Imperatoris et Imperii ejusque effectibus secundum Imperii constitutiones. L’Electeur<br />
de Bronsuic auroit une raison particuliere de soliciter cela aupres de l’Empereur et du<br />
15 College Electoral parceque le Duc de Modene qui est de la meme Maison a des droits<br />
à poursuivre dont on luy retient la possession. Et Sa M té Imperiale auroit des raisons<br />
encore plus fortes d’y donner les mains par rapport à la Toscane, à Parme, au Monferrat,<br />
etc.<br />
Si Sa M té Imp. le desiroit les Anglois pourroient l’assister maintenant par des prets<br />
20 de quelques sommes considerables comme autres fois, mais à des conditions meilleures.<br />
Et ces sommes pourroient servir à eteindre promtement des dettes trop onereuses mais<br />
que la necessité publique avoit rendu necessaires.<br />
677. LEIBNIZ FÜR PRINZ EUGEN VON SAVOYEN<br />
Wien, Ende August 1714.<br />
25 Überlieferung: L Konzept:<br />
Le changement d’Angleterre vient un peu tard; il semble pourtant qu’il pourroit<br />
encor servir à Sa M té imperiale et Catholique, tant par rapport au traité de Bade, si les<br />
plenipotentiares ne l’ont pas encor signé que par rapport à l’Espagne puisque l’Empereur<br />
est encore en guerre avec le Duc d’Anjou.<br />
30 La Grande Bretagne a encore des demélés avec la France<br />
22. 8. 2008
N. 678 transkriptionen 1704–1715 793<br />
(1) par rapport au traité de commerce, qui n’est pas achevé,<br />
(2) à cause du port de Mardyk, le quel estant fait la demolition de Dunquerke est<br />
illusoire.<br />
(3) à cause de la renontiation des deux lignes de Bourbon sur la France et sur<br />
l’Angleterre qui paroist peu asseurée, 5<br />
(4) à cause du commerce des François en Amerique; qui ruine celuy des Anglois et<br />
des autres nations.<br />
(5) cause du pretendant que la France soutient et oblige le Duc de Lorraine à le<br />
garder.<br />
(6) Generalement à cause de l’inexecution du Traité d’Utrecht en plusieurs clauses. 10<br />
Par rapport à l’Espagne.<br />
(1) La Grande Bretagne a droit d’interposer ses offices en faveur des Catalans, et<br />
pourroit même envoyer au plustost des forces pour les secourir, à quoy les Hollandois se<br />
pourroient joindre et même l’Empereur pourroit envoyer des trouppes de debarquement.<br />
(2) Elle a droit de pretendre que les anciennes loix de la succession d’Espagne se 15<br />
soyent point changees en faveur de la posterité du duc d’Anjou.<br />
(3) Elle a droit de pretendre un meilleur reglement du commerce de l’Amerique.<br />
(4) Le nouveau Roy peut ne point reconnoitre le duc de Savoye comme Roy de Sicile,<br />
et même assister l’Empereur contre luy.<br />
Si l’Empereur veut suspendre la conclusion du Traité de Bade, comme il a encore les 20<br />
mains libres, il pourroit entre autres demander l’explication de la clause qui se rapporte<br />
à l’Italie, à fin que le droit de l’execution imperiale conforme aux loix demeure sauf.<br />
678. BOTHMER AN LEIBNIZ<br />
, nach August 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung: 25<br />
.... vos pretensions. J’espere aussi que nos affaires iront si bien icy et en Ecosse que<br />
vous pourrés voir S.M. l’esté prochaine à Hannover, sa sauté auroit besoin des eaux de<br />
Pirmont aux quelles le Roy est acoutumé, vous trouverés alors vous méme qu’il vous<br />
conserve tousiours ses anciennes bonnes graces. je suis avec tout le zele possible<br />
Monsieur Vostre tres humble et tres obeissant serviteur Bothmer. 30<br />
22. 8. 2008
794 transkriptionen 1704–1715 N. 679<br />
679. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
, September 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Sonders Hochgeehrter Hr Geheimbder Rath<br />
5 Mein betrübniß v. daher entstandene occupation wollen mir noch nicht erlauben<br />
meine gehorsamste aufwartung zu machen. Indeßen muß berichten, daß von Helmstet<br />
aus an das Geheime Raths Collegium meinentwegen heute geschrieben, ob ich diesesmahl<br />
noch mit in Catalogum Lectionum solle. Und weil von Wolfenbütel aus ich noch<br />
nicht richtigkeit v. schrifftliche versicherung meiner bestallung wie auch Characters we-<br />
10 gen habe: Solches auch hier noch nicht richtig v. mir erst auch der verliehrenden sporteln<br />
halber (die mir NB. mit angerechnet, da man mich versichert ich solle würklicher Professor<br />
bleiben) eine kleine satisfaction gegeben werden muß so möchte gern so lange, biß<br />
dieses fein ordine et decenter erfüllet, in dem Catalogo als Professor stehen, zu mahl da<br />
noch kein ander da ist v. sie von mir keinen schimpf haben. Hr. von Bernstorfs Excell.<br />
15 haben dieses billig gefunden v. wäre auch vor mich v. wie ichs verlange, ein rescript nach<br />
Helmstet ergangen, wenn die große veränderung nicht eben darzu kommen wäre. Mit<br />
dem mir hier gegebnen Patente eines Königl. Historiographi binn gar nicht content v.<br />
ist es wieder alle abrede v. mir gegebne versicherungen. Hrn. v. Bernstorf habe dieses<br />
auch remonstriret, v. ist einanders nach der billigkeit schon zu Königl. unterschrifft hin<br />
20 gegeben, welches aber erst aus Englant haben kann. Gelentlich bitte gehorsamst, dieses<br />
bey Hrn. von Bülow. Excell. zugedencken, wenn sie etwa davon erwehnung thun solten -<br />
denn Sie sind deucht mir in meiner sache noch nicht eben instruiret. Ich binn<br />
Eww r Excell. gehorsamster diener J. G. Eckhart.<br />
A Son Excellence Monsieur de Leibnitz Conseller privé de Sa M t Britannique.<br />
Zu N. 679: .<br />
22. 8. 2008
N. 681 transkriptionen 1704–1715 795<br />
680. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Braunschweig, 6. Oktober 1714.<br />
Überlieferung: K Abferigung:<br />
Wohlgebohrner Gnädiger H. Geheimbder Rath.<br />
Ew r Excell. commission bey H. Balcken habe wohl ausgerichtet, v. hat er mir in- 5<br />
liegende rechnungen nebst dem überschuße des geldes zugestellet, so Donnerstag, geliebts<br />
Gott überliefern werde. Ich wolte gern eher kommen; allein ich kann hier noch nicht<br />
zustande kommen. Wobey mir denn sehr nahe gehet, daß mein so sauer verdientes<br />
salarium erst gleichsam erbetteln muß v. es doch weder halb noch gantz kriege, da es<br />
in dieser theuren zeit so nöthig brauche. Möchte wünschen das einmahl ein ende dieser 10<br />
unrichtigkeit sehen v. eine rechtliche bestallung erhalten könte. Ich empfehle mich Ew.<br />
Excell. gehorsamst v. bin<br />
Ew. Excell., Meines Gnädigen H. Geheimbden Raths unterthäniger diener Jo. Georg<br />
Eckhart<br />
Braunschweig den 6. Octobr. 1714. 15<br />
681. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
, 1714.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Gnädiger Hr. Geheimbder Rath.<br />
Ewer Excell. hatten neulich die güte v. ließen mir melden, daß Sie wohl auf damahl 20<br />
verlangte summe vor mich gut sagen wolten: wie aber damahls ich noch rath funde; so<br />
binn anitzt betreten, da biß aufen sontag über 8 tage (als da gewiß geld von Braunschweig<br />
her bekomme) ein funfzig thaler benöthiget binn. Wolten Ewer Excell. mit diesem wenigen<br />
biß dahin mir außhelfen, so würde mir dadurch ein gar großer gefallen geschehen v.<br />
will ich gern auf allen fall so viel von meiner gage dagegen assigniren. Ich brauchte es aber 25<br />
Zu N. 680: .<br />
Zu N. 681: .<br />
22. 8. 2008
796 transkriptionen 1704–1715 N. 682<br />
wohl stündlich v. weil es eine kleinigkeit ist, so hoffe ich werde dieses mahl gütig erhöret<br />
werden. Ewer Exell. werden dieses mein vertrauen nicht übel deuten, und glauben, daß<br />
ich mit allem eifer sey<br />
Ewr. Excell. Meines Gnädigen Hrn Geheimbten Raths gehorsamster diener J. G.<br />
5 Eckhart.<br />
682. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ<br />
Braunschweig, 17. August 1715.<br />
Überlieferung: K Abfertigung:<br />
Wohlgebohrner Sonders Hochgeehrter Hr Geheimer Rath<br />
10 Ew. Excell. Geehrtestes habe wohl erhalten, v. drauß ersehen, daß Sie noch herzukommen<br />
gesonnen. Das wetter ist zum reisen recht angenehm v. sind deßwegen auch ziemlich<br />
viel frembde hier gewesen. Heute aber sind des Hrn Hertzogs Durchl. nacher Saltzdahlen<br />
abgereiset. Hertzog Ludwigs Durchl. sind itzt nicht hier, sondern zu Öttingen.<br />
Nacher Wolfenbütel habe noch nicht kommen können. Meine doch Montag oder<br />
15 Dienstag dahin zugehen, da denn Ew r Excell. commission wohl ausrichten werde. Meine<br />
rückreise wird wohl zu ende der folgenden woche geschehen. Ich habe in meinen sachen<br />
in dem lerm der Meße nicht zum gewünschten stande kommen können, und dieses ist die<br />
uhrsache meines verweilens.<br />
Meine Frau, Schwiegermutter v. sämtliches hauß machen ihre gehorsamste empfehlung<br />
20 v. ich binn<br />
Ew r Excell. Meines sonders Hochgeehrten Hrn. Geheimbden Raths gehorsamster<br />
diener J. G. Eckhart.<br />
Braunschweig d. 17. Aug. 1715.<br />
Zu N. 682: .<br />
22. 8. 2008