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Sahel Dimanche - Nigerdiaspora

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Invité<br />

Mme Haïdara Aissata Amadou, Déléguée générale au Service National de Participation<br />

“Le S N P …est aussi un instrument qui permet aux jeunes de contribuer<br />

au renforcement de l’unité nationale”<br />

Mme la déléguée générale du Service National<br />

de participation SNP, voulez-vous nous<br />

présenter le SNP ?<br />

Le Service national de Participation est un cadre<br />

de volontariat dont l’idée de la création remonte à<br />

un séminaire sur la lutte contre la désertification,<br />

tenu à Maradi en 1984. L’Etat nigérien avait alors<br />

décidé de regrouper des jeunes Nigériens âgés<br />

de 18 à 22 ans et de les former dans un cadre de<br />

volontariat pour les répartir sur l’ensemble du<br />

territoire national à travers nos huit régions. C’est<br />

ainsi que le Service National de Participation avait<br />

été conçu et créé pour servir de cadre le mieux<br />

adapté à même de permettre à la jeunesse<br />

nigérienne de toutes les contrées de se retrouver<br />

et d’apprendre des métiers pour servir la cause<br />

du développement national. A l’instar des autres<br />

structures et organismes à caractère<br />

administratif, le SNP s’est vu assigner des<br />

missions. L’une de ces missions essentielles,<br />

c’est de participer en général à l’effort de<br />

développement du pays à travers la mobilisation<br />

de la jeunesse pour la réalisation des actions, des<br />

opérations et des travaux d’intérêt général,<br />

notamment la lutte contre la désertification, le<br />

désenclavement interne des villes, des villages et<br />

des régions du pays, la production agro-sylvo<br />

pastorale. A côté de cette mission, le Service<br />

National de Participation poursuit le noble objectif<br />

de renforcement de l’unité nationale à travers le<br />

brassage de la jeunesse de toutes les régions de<br />

notre pays. Troisièmement, nous avons aussi la<br />

mission de préparer la jeunesse à la vie active en<br />

lui procurant une formation professionnelle. C’est<br />

à ce titre qu’on donne, à chaque jeune qui entre<br />

dans ce centre, la possibilité de sortir avec un<br />

outil lui permettant de s’insérer dans la vie active.<br />

Nous développons également un partenariat avec<br />

certains ministères techniques et certaines<br />

institutions. A titre d’exemple, les jeunes que vous<br />

avez rencontrés au centre reviennent juste d’une<br />

intervention sur la route de Torodi où ils ont<br />

participé à la confection de banquettes organisée<br />

par le Ministère de l’Environnement à travers le<br />

projet lutte contre la désertification.<br />

De quels moyens dispose le SNP pour remplir<br />

ses missions?<br />

Le Service National de Participation, créé en 1989<br />

avec les missions spécifiques citées plus haut, est<br />

devenu effectivement opérationnel en 1990. Pour<br />

remplir ses missions et jouer son rôle de moteur<br />

de développement, le SNP s’est doté de plusieurs<br />

outils dont les centres de formations<br />

pluridisciplinaires. Aussi, dans ces centres, dont<br />

notamment celui de N’Dounga, nous avons<br />

plusieurs filières de formation : la maçonnerie, la<br />

menuiserie bois, la menuiserie métallique, la<br />

plomberie, l’électricité bâtiment, la mécanique<br />

auto avec option de permis de conduire B pour<br />

ceux qui n’en disposent pas. Nous avons aussi la<br />

filière de formation en agro sylvo pastoralisme et<br />

en économie familiale où les jeunes filles<br />

apprennent la couture et la coiffure. En outre, le<br />

Service national de Participation dispose de<br />

plusieurs autres sites de formations spécifiques<br />

comme Kéguel à Maradi et Bagga à Tahoua où<br />

sont formés des jeunes agriculteurs et éleveurs.<br />

Ces deux centres ont bénéficié des opérations de<br />

réhabilitation sur financement de l’Etat pour un<br />

montant de plus de 80 millions de francs. Nous<br />

avons alors jugé utile de les rendre opérationnels.<br />

C’est ainsi que 50 jeunes ont été envoyés à<br />

Kéguel pour une formation en agriculture. Le<br />

centre de Bagga accueillera bientôt des jeunes<br />

volontaires dans le domaine du pastoralisme dès<br />

l’instant où les moyens seront mis à notre<br />

disposition. Nous avons voulu, à travers ces deux<br />

centres, décentraliser la formation en agro sylvo<br />

pastoralisme. A ces centres, il faut ajouter les<br />

sites de récupération des terres et des sols<br />

dégradés. Il reste évident que l’essentiel des<br />

fonds du SNP provient du budget de l’Etat qui<br />

couvre le fonctionnement c’est pourquoi je profite<br />

de l’occasion pour lancer un appel aux<br />

partenaires techniques et financiers intervenant<br />

dans le domaine de l’insertion des jeunes<br />

puissent aider le SNP dans la mise en œuvre de<br />

la politique nationale d’insertion des jeunes dans<br />

Propos recueillis par Mahaman Bako et Zabeirou Moussa<br />

le processus de développement économique. En<br />

réalité, le Service National de Participation n’a<br />

pas pour vocation que la formation<br />

professionnelle, c’est aussi un instrument qui<br />

permet aux jeunes de contribuer au renforcement<br />

de l’unité nationale. A travers ces regroupements,<br />

les jeunes trouvent l’occasion de se connaître et<br />

de vivre en symbiose, tout en participant aux<br />

actions de développement dont la lutte contre la<br />

désertification par le reboisement.<br />

Comment se fait le suivi et la recherche de<br />

débouchés pour ceux qui reçoivent la<br />

formation ?<br />

Vous avez touché un aspect très important de la<br />

formation professionnelle. Laissez-moi vous dire<br />

qu’initialement le SNP n’a pas été conçu comme<br />

centre de formation professionnelle. Ce n’est pas<br />

sa vocation première, mais les autorités ont jugé<br />

utile que lorsqu’un jeune entre dans ce service et<br />

qu’il doit embrasser la vie active, il doit sortir avec<br />

un minimum de bagages qui lui permettra de<br />

s’installer et participer au processus de<br />

développement. Donc, concernant la réinsertion<br />

sociale du volontaire après sa formation, le<br />

gouvernement a mis en place une politique<br />

d’insertion ayant offert l’opportunité au Ministère<br />

de tutelle, de créer une direction chargée de<br />

l’insertion. Seulement, les moyens n’ont pas suivi.<br />

Il convient de relever tout de même que les<br />

volontaires des 10 ème et 11 ème promotions ont pu<br />

bénéficier d’un financement de trousseaux<br />

d’insertion sur les fonds de l’Initiative Pays<br />

Pauvres Très Endettés connu sous le nom de<br />

Programme Spécial. Par le passé, chaque<br />

volontaire recevait une dotation minimum de<br />

matériel lui permettant de démarrer son activité<br />

dans le cadre spécifique de la formation reçue.<br />

Les volontaires ont également bénéficié d’une<br />

formation spécifique en entreprenariat pour<br />

qu’une fois versés à la production, ils soient en<br />

mesure d’élaborer et de monter un projet<br />

d’entreprise avec un plan de financement auprès<br />

des institutions financières et bancaires de la<br />

place. C’est pour vous dire qu’il y a là, une volonté<br />

politique très claire d’accompagner et d’encadrer<br />

ces jeunes volontaires. Cependant, nous avons<br />

relevé qu’il y a dans certains cas des écarts entre<br />

la théorie et la pratique, ce qui fait que certains de<br />

ces jeunes volontaires ne peuvent s’insérer dans<br />

la vie sociale parce que confrontés à certaines<br />

difficultés d’accès au financement. Et cela peut<br />

entraîner une déperdition sur le terrain. Toutefois,<br />

si on essaie de faire une évaluation de nos<br />

Mme Haïdara Aissata Amadou<br />

produits, nous tirons une satisfaction car les<br />

anciens pensionnaires du SNP tirent leur épingle<br />

du jeu notamment en matière de recherche de<br />

l’emploi parce que d’une part, nantis d’une<br />

formation sûre et d’autre part, nous avons signé<br />

des relations de partenariat avec des institutions<br />

du pays depuis 1990. Vous allez aussi trouver,<br />

dans le cadre du ‘’cash for work’’, que la majorité<br />

des encadreurs est issue du Service national de<br />

Participation. Pour les petits métiers également,<br />

les jeunes du SNP ont de petits ateliers un peu<br />

partout dans le pays. Nous pouvons donc dire que<br />

nos volontaires sont opérationnels. Toutefois,<br />

l’accompagnement des volontaires est un<br />

engagement des autorités actuelles dont, au<br />

premier chef SEM le Général de Corps d’Armée<br />

Djibo Salou, et le Premier ministre, qui ont instruit<br />

le Ministère de tutelle à en tenir compte. Pour<br />

notre part, nous avons élaboré un document pour<br />

nous inscrire dans la politique d’insertion depuis<br />

notre arrivée à travers le recrutement de 150<br />

jeunes (filles et garçons) et nous avons approché<br />

des Partenaires Techniques et Financier qui nous<br />

rassurent que notre requête est en bonne voie.<br />

Comme vous pouvez le constater, cette question<br />

est d’actualité et nous travaillons d’arrache-pied<br />

pour que ce volet soit effectif. Les jeunes<br />

volontaires que nous formons sont opérationnels<br />

dans leur majorité, par exemple dans les cases de<br />

santé. Nous avons formé près de 1000 agents de<br />

santé communautaire et ils sont tous<br />

opérationnels. Vous voyez que ce n’est pas un<br />

produit perdu parce que, je répète, la majorité<br />

arrive à s’insérer dans la vie active, mais cela ne<br />

doit pas nous faire perdre de vue l’importance de<br />

cet aspect d’accompagnement des jeunes<br />

volontaires et nous nous y attèlerons davantage.<br />

Mme la Déléguée générale, est-ce que vous<br />

comptez entreprendre des démarches pour<br />

amener les partenaires et les bailleurs de<br />

fonds à s’intéresser au financement de la<br />

formation que vos centres offrent aux<br />

volontaires du SNP, compte tenu du manque<br />

de ressources financières?<br />

L’appui des bailleurs de fonds est essentiel pour<br />

la mission de SNP en général, et de ses centres<br />

de formation en particulier. Nous avons les<br />

infrastructures d’accueil et de formations<br />

suffisantes, nous avons aussi la volonté. Mais<br />

d’une manière générale, un peu partout dans<br />

notre pays, les établissements publics à caractère<br />

administratif rencontrent des problèmes<br />

similaires, celui de la mobilisation des ressources.<br />

Nous avons un centre qui intervient à peu près<br />

dans tous les domaines de formation et nous<br />

avons de grands investissements qui ont été<br />

réalisés par les premiers bailleurs du centre et la<br />

volonté politique à sa création. Ce qui fait que le<br />

SNP est confronté à des contraintes d’ordre<br />

financier. Aujourd’hui, force est de reconnaître<br />

que, la baisse drastique du budget nous met dans<br />

une situation encore plus difficile. D’un budget de<br />

plus de 400 millions, aujourd’hui la subvention<br />

consentie est estimée à 100 millions. Aussi,<br />

lançons-nous un appel auprès des plus hautes<br />

autorités pour que le budget soit revu à la hausse,<br />

afin de permettre de réaliser le programme sur la<br />

durée de la Transition. Pour revenir à la question<br />

relative aux bailleurs de fonds, je rappelle que<br />

nous avons deux principaux partenaires<br />

traditionnels qui nous ont beaucoup<br />

accompagnés, il s’agit de la coopération<br />

japonaise et chinoise. A notre humble avis, une<br />

diversification des partenaires serait une très<br />

bonne chose pour le SNP dans la mesure où la<br />

multiplicité des partenaires apportera un acquis<br />

supplémentaire en matière d’expérience et<br />

d’expertise. Nous avons donc besoin du soutien<br />

de notre Ministère de tutelle pour nous aider à<br />

redynamiser les accords de partenariat existants<br />

et rechercher de nouveaux partenaires. Cela<br />

permettra au centre de mener à bien sa mission<br />

dont la charnière centrale reste et demeure la<br />

lutte contre la pauvreté et l’unité nationale.<br />

Tournée du Chef d’Etat Major des Armées dans la région de Zinder<br />

Le Général Salou Souleymane appelle les<br />

FDS à plus de cohésion et d’unité<br />

Le Chef d’Etat Major des Armées, le<br />

Général de Brigade Aérienne Salou<br />

Souleymane, a entrepris depuis mardi<br />

dernier une tournée dans la région de Zinder. Il<br />

s’agit pour le patron de l’Armée nigérienne de<br />

s’enquérir des conditions de vie des Forces de<br />

Défense et de Sécurité. A sa descente d’avion<br />

dans l’après midi du mardi, il a été accueilli par<br />

le Gouverneur de la région de Zinder, le<br />

Colonel Mahamadou Barazé, entouré des<br />

responsables des Forces de Défense et de<br />

Sécurité de la région. Dans la soirée, il a<br />

rencontré l’ensemble des corps militaires et<br />

para militaires auxquels il a demandé la<br />

cohésion et l’unité. Le Général Salou<br />

Souleymane a insisté sur leur rôle dans la<br />

société, notamment en créant des liens de<br />

confiance entre la population et elles. Cette<br />

relation, a estimé le Chef d’Etat Major des<br />

Armées, est nécessaire. Dans la matinée du<br />

mercredi, il s’est rendu, en compagnie du<br />

Gouverneur de la région, sur le chantier de<br />

construction de la raffinerie de Zinder. Là-bas, il<br />

a visité toutes les installations en construction<br />

sur une superficie de 10 km2. Au cours d’un<br />

exposé succinct, un des responsables de la<br />

société de raffinerie de Zinder (SORAZ) a<br />

indiqué que la raffinerie en construction pourra<br />

répondre, à la fin des travaux, aux besoins en<br />

carburant du Niger. Elle sera l’une des plus<br />

grandes, mais aussi une des plus modernes<br />

usines du pays, a souligné le responsable<br />

chinois de la SORAZ. Actuellement, environ<br />

480 millions de dollars US ont été investis,<br />

supportés essentiellement par la partie<br />

chinoise. A la fin des travaux, ces<br />

investissements coûteront un milliard de dollars<br />

US. Plus de 400 personnes travaillent sur le<br />

chantier, équitablement répartis entre les<br />

Chinois et les Nigériens. Les travaux sont à un<br />

taux d’exécution de 49,3%. Concernant la<br />

sécurité des lieux, assurée par un détachement<br />

de l’armée et de la garde nationale, la partie<br />

chinoise s’est réjouie de la bonne coopération<br />

entre ces éléments et le personnel. Prenant la<br />

parole peu après cet exposé, le Chef d’Etat<br />

Major des Armées a exprimé toute sa<br />

satisfaction quant à l’avancement du chantier. Il<br />

Page 4 9 juillet 2010 <strong>Sahel</strong> <strong>Dimanche</strong><br />

� Ibro Youka/ONEP<br />

a rappelé que c’est sous un régime militaire,<br />

particulièrement en mai 1974, que la<br />

République Populaire de Chine a été reconnue<br />

par le Niger. Depuis lors, a souligné le Général<br />

Salou Souleymane, la coopération entre le<br />

Niger et la Chine ne fait que se renforcer. Et<br />

cela dans tous les domaines. La coopération<br />

sino nigérienne a-t-il précisé, est une fierté pour<br />

le peuple nigérien en général, et pour l’armée<br />

nigérienne en particulier. Le Niger, a dit le Chef<br />

d’Etat major des armées, a beaucoup à<br />

apprendre de la Chine. Parlant de la sécurité<br />

des installations assurée par les Forces de<br />

Défense et de Sécurité, il a invité la société<br />

chinoise à améliorer les conditions de travail de<br />

ces éléments. C’est sur une note de<br />

satisfaction que le Général Salou Souleymane<br />

a quitté le chantier de la raffinerie de Zinder.<br />

Aujourd’hui, il se rendra à Termit où il<br />

rencontrera un détachement des Forces<br />

Armées Nigériennes.<br />

Abdou Saïdou<br />

ONEP Zinder Diffa

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