09.11.2012 Views

Sahel Dimanche - Nigerdiaspora

Sahel Dimanche - Nigerdiaspora

Sahel Dimanche - Nigerdiaspora

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Nation<br />

Le ministre de l'Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Religieuses et celui de la Justice et des Droits de l'Homme, Garde des Sceaux, dans le département de Filingué<br />

Apaiser les tensions entre les antagonistes d’un litige champêtre à Toutoufandou<br />

Le ministre de l'Intérieur, de la Sécurité, de la<br />

Décentralisation et des Affaires Religieuses,<br />

M. Cissé Ousmane, et son homologue de la<br />

Justice et des Droits de l'Homme, Garde de<br />

Sceaux, M. Abdoulaye Djibo, ont effectué mercredi<br />

dernier une mission de conciliation à Damana et<br />

Toutoufandou dans le Canton de Tondikandia<br />

(Filingué), où un litige champêtre oppose les<br />

habitants des villages de Deytégui Madizékoira et<br />

ceux de Toutoufandou. Les deux ministres étaient<br />

accompagnés par le haut commissaire à la Paix et<br />

la Réconciliation Nationale, les hauts<br />

commandants de la Gendarmerie et de la Garde<br />

nationale, le Gouverneur de la région de Tillabéry,<br />

les conseillers des deux Ministères et le chef de<br />

canton de Damana.<br />

A Damana, la délégation ministérielle a été reçue<br />

par l'honorable chef de canton de Tondikandia qui<br />

l’a édifiée sur les contours de ce litige qui remonte<br />

à 1939, quand le chef de canton de l’époque, le<br />

défunt Hassane Karanta, avait autorisé trois<br />

ressortissants du canton de Simiri (Ouallam), à<br />

occuper et cultiver un espace vierge auquel,<br />

quelques années après, a été attribué le nom de<br />

Toutoufandou. Puis en 1983, le chef de canton de<br />

Tondikandia, le défunt Amadou Kountché, allait<br />

accéder aux sollicitations d'un opérateur<br />

économique qui revendiquait l'espace occupé par<br />

ce village, peuplé de près de 900 habitants, comme<br />

appartenant à sa famille. C’est un procès verbal de<br />

conciliation établi par Amadou Kountché, mais dont<br />

les témoins signataires affirment aujourd'hui n'avoir<br />

eu aucune connaissance du contenu réel, que<br />

l'une des parties a revêtu de la formule exécutoire.<br />

Ceci, indique-t-on, a permis à l'huissier requis de<br />

faire déguerpir plusieurs habitants des champs et<br />

de défaire plusieurs greniers, en intimant aux<br />

villageois ‘’de ne plus procéder aux semis dans les<br />

champs qui, à partir d'aujourd'hui, ne leur<br />

appartiennent plus’’. Cependant, 18 pères de<br />

famille s'y étaient opposés et avaient été traduits<br />

en justice et incarcérés à la maison d'arrêt de<br />

Filingué pour refus de se soumettre à une décision<br />

de justice devenue exécutoire. Au village de<br />

Toutoufandou, situé à environ 150 km de Niamey,<br />

la délégation ministérielle a apporté aux<br />

populations un message de paix et de fraternité de<br />

la part des hautes autorités de l'Etat. Ainsi, le<br />

ministre en charge de l’Intérieur, M. Cissé<br />

Ousmane, a tenu à expliquer aux habitants, la<br />

définition de la devise du Niger, qui est fraternité,<br />

travail et progrès, dans un langage franc et simple.<br />

Plusieurs échanges ont eu lieu, et il en ressort ce<br />

qui suit : Aucune autorité ne peut aujourd'hui<br />

demander à une population, installée depuis 72<br />

ans, et dont le village a été érigé en village<br />

administratif en 1986, de quitter des terres qui, par<br />

la force des choses, sont devenues leur terre de<br />

rattachement; l'autorité coutumière n'a pas daigné<br />

saisir l'autorité judiciaire pour dénoncer les procès<br />

verbaux entachés, selon<br />

le chef de canton,<br />

d'irrégularités malgré<br />

l'ampliation du ministre<br />

de la Justice qui lui a été<br />

faite ; les populations de<br />

Toutoufandou auraient dû<br />

saisir les autorités<br />

judiciaires en temps<br />

opportun pour leur faire<br />

remarquer les<br />

irrégularités contenues<br />

dans le document ; en<br />

matière de règlement<br />

d'un litige civil, l'exécution<br />

appartient à la partie<br />

intéressée qui saisit un<br />

huissier de justice sans<br />

que cela passe<br />

nécessairement par l'administration de la justice.<br />

Après avoir écouté les différentes parties et en<br />

attendant une solution définitive au problème, la<br />

délégation a arrêté que les habitants de<br />

Toutoufandou restent et demeurent sur leur terre ;<br />

que toute personne qui a cultivé un champ l'année<br />

précédente, est autorisée à le faire cette année sur<br />

le même espace ; que les autorités coutumières<br />

concernées et les représentants des deux parties<br />

seront convoqués au Ministère de l'Intérieur pour<br />

concertation, en vue de trouver une solution<br />

Atelier de lancement du mécanisme de collecte des données sur les violences basées sur le genre<br />

Des données fiables pour mieux cerner le problème<br />

Un atelier de lancement du mécanisme de<br />

collecte des données sur les violences<br />

basées sur le genre a ouvert ses travaux,<br />

hier matin, à Africa Hall. La cérémonie<br />

d’ouverture s’est déroulée en présence du<br />

directeur général par intérim de l’Institut National<br />

de la Statistique (INS) M. Ghalio Ekadé, du<br />

représentant résident du Fonds des Nations<br />

Unies pour la Population (UNFPA) M. Yacine<br />

Diallo, de la représentante de Oxfam Québec,<br />

Mme Ibrahima Fatima, et de plusieurs invités.<br />

En procédant à l’ouverture de cet atelier, le<br />

Office National<br />

d’Edition et de Presse<br />

Place du Petit Marché<br />

B.P : 13182 Niamey Niger<br />

Tél 20 73 34 86 /87<br />

Télécopieur : 20 73 30 90<br />

E-mail : onep@intnet.ne<br />

Site web : www.lesahel.ne<br />

Directeur de Publication<br />

Saïdou Daoura<br />

Directeur de la Rédaction<br />

Assane Soumana<br />

20 73 99 86<br />

Réd en chef<br />

Tchirgni Maïmouna<br />

Réd en chef/Adj<br />

Mahaman Bako<br />

Directeur<br />

Technique<br />

Issa Madougou<br />

20 73 99 87<br />

Réd en chef<br />

M.S. Abandé Moctar<br />

Réd en chef adjt<br />

Inoussa Oumarou<br />

Secrétaire de Rédaction<br />

Wata N. Fassouma Moustapha<br />

Directeur commercial<br />

Morou Hamadou 20 73 22 43<br />

Chef Service Communiqué et Pub. Alassane Assilila<br />

Direction Administrative et financière (DAF)<br />

Directrice: Mme Saïdou Rahamou<br />

Tél: 20 73 99 85<br />

Chef service Recouvrement:<br />

Mme Ado Haoua Hachimou<br />

Composition : ONEP<br />

Tirage ONEP<br />

5000 exemplaires<br />

directeur général par intérim de l’Institut National<br />

de la Statistique, M. Ghalio Ekadé, a indiqué que<br />

la problématique des violences basées sur le<br />

genre est au centre des préoccupations<br />

actuelles des Etats du monde entier. Dans la<br />

majorité des cas, ce sont les femmes qui en sont<br />

victimes. C’est pourquoi il a ajouté que ces<br />

violences ont des conséquences néfastes pour<br />

la vie des victimes et sur le fonctionnement<br />

harmonieux du corps social. Dans bien des cas,<br />

elles se soldent par la mort, les handicaps,<br />

l’instabilité familiale, le sentiment d’insécurité<br />

chez les victimes, la régression économique de<br />

la famille, sans oublier qu’elles sont une<br />

violation de la loi et en contradiction avec les<br />

politiques nationales de protection des vies et<br />

des libertés dans un espace démocratique et de<br />

Une vue des participants à l’atelier<br />

promotion de la gouvernance républicaine, a-til<br />

affirmé. M. Ghalio Ekadé devait par la suite<br />

souligner que, conscient des conséquences<br />

néfastes de ces violences sur le bien-être des<br />

Nigériennes, notre pays s’est inscrit dans la<br />

droite ligne des initiatives mondiales relatives à<br />

la sauvegarde et à la restauration des droits<br />

humains en général, et à ceux femmes en<br />

particulier. Des mesures institutionnelles<br />

pérennes, a-t-il dit, ont été prises depuis<br />

plusieurs décennies en faveur de la promotion<br />

des femmes. L’une des dernières initiatives<br />

nationales, a rappelé le directeur de l’INS par<br />

intérim, concerne l’adoption de la politique<br />

nationale genre, dont la mise en œuvre et les<br />

nécessaires évaluations doivent s’adjoindre<br />

l’élaboration d’indicateurs à la fois pertinents et<br />

performants. C’est la raison pour laquelle le<br />

gouvernement de la République du Niger, avec<br />

l’appui de ses partenaires techniques et<br />

financiers, entend mettre en œuvre un<br />

mécanisme de collecte de données sur les<br />

indicateurs de violences basées sur le genre qui,<br />

a indiqué M. Ghalio Ekadé, permettra dans un<br />

premier temps, de mesurer l’ampleur de ce<br />

phénomène et de chercher les réponses à lui<br />

apporter. L’objectif de cet atelier, a-t-il dit, est de<br />

‘’soumettre à votre expertise des indicateurs de<br />

violences basées sur le genre et de retenir, de<br />

manière consensuelle, les indicateurs les plus<br />

pertinents dans le contexte de notre pays’’. Il a<br />

aussi profité de cette opportunité pour affirmer la<br />

très bonne appréciation qu’a l’Institut National de<br />

la Statistique, du partenariat technique et<br />

financier avec toutes les organisations du<br />

système des Nations Unies présentes au Niger,<br />

avec l’Union Européenne, ainsi qu’avec les<br />

organisations non gouvernementales et la<br />

société civile dans son ensemble.<br />

Auparavant, le représentant résident du Fonds<br />

des Nations Unies pour la Population (UNFPA),<br />

M. Yacine Diallo, s’est dit réjoui de l’ouverture<br />

d’un chantier de travaux d’une grande<br />

importance qui mobilisent à la fois le<br />

gouvernement, la société civile, les coopérations<br />

bi et multilatérales. Ces travaux, a-t-il<br />

ajouté ‘’mobilisent également des ressources et<br />

les énergies au niveau du Ministère de la<br />

Population, de la Promotion de la Femme et de<br />

Des propositions sages pour une coexistence pacifique<br />

définitive au litige. En outre, le chef de canton de<br />

Tondikandia, le commandant de brigade de la<br />

Gendarmerie de Filingué et le chef de détachement<br />

de la Gendarmerie nationale à Toutoufandou, ont<br />

été instruits de maintenir le statu quo ante jusqu'à<br />

ce qu'une solution définitive soit trouvée à cet<br />

épineux problème. Après s'être rassurée du calme<br />

revenu dans la zone, la délégation ministérielle a<br />

regagné Niamey le même jour.<br />

Seini Seydou Zakaria<br />

la Protection de l’Enfant, de l’Institut National de<br />

la Statistique, du Cadre de concertation des<br />

Intervenants en matière de lutte contre les<br />

violences faites aux femmes et aux enfants,<br />

d’Oxfam Québec, de la Coopération Danoise et<br />

de l’Institution que je représente au Niger, à<br />

savoir le UNFPA. Les violences basées sur le<br />

genre, qui constituent une expression des<br />

inégalités sociales existantes entre les hommes<br />

et les femmes dans le monde, sont tout<br />

simplement une violation inacceptable des droits<br />

humains a indiqué M. Yacine Diallo. Cette<br />

violence, a-t-il précisé, qui s’exerce<br />

quotidiennement sur l’intégrité physique, la<br />

sexualité et sur les plans psychologique,<br />

économique, social et politique, est bien souvent<br />

passée sous silence et absente des statistiques<br />

sociales, dans nombre de pays africains. Au<br />

Niger, a-t-il conclu, « le combat contre les<br />

violences basées sur le genre exige que nous<br />

disposions de données fiables et complètes sur<br />

le phénomène, d’éclairage sur toute l’ampleur du<br />

phénomène’’.<br />

Daouda Hassane<br />

Hymne national<br />

La Nigérienne<br />

Auprès du Grand Niger Puissant<br />

Qui rend la nature plus belle<br />

Soyons fiers et reconnaissants<br />

De notre liberté nouvelle<br />

Evitons les vaines querelles<br />

Afin d'épargner notre sang<br />

Et que les glorieux accents<br />

De notre race sans tutelle<br />

S'élèvent dans un même élan<br />

Jusqu'à ce ciel éblouissant<br />

Où veille son âme éternelle<br />

Qui fera le pays plus grand<br />

Debout Niger, debout !<br />

Que notre oeuvre féconde<br />

Rajeunisse le cœur de ce vieux continent<br />

Et que ce chant s'entende aux quatre coins du monde<br />

Comme le cri d'un peuple équitable et vaillant<br />

Debout Niger, debout !<br />

Sur le sol et sur l'onde<br />

Au son des tam-tams dans leur rythme grandissant<br />

Restons unis toujours, et que chacun réponde<br />

A ce noble avenir qui nous dit<br />

En avant...<br />

Page 2 9 juillet 2010 <strong>Sahel</strong> <strong>Dimanche</strong><br />

� Kader Amadou/ONEP<br />

� Elh Zakari A. Gado/ONEP

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!