Didactique, philosophie, transparence et séduction - Depositum
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142 (Péloquin et Toussaint. 1988. p.11 ). Ce nouveau programme tente de délimiter le champ philosophique de chacun des cours et «Innove. soutiennent Péloquin et Toussaint (1988. p.12) en articulant l'apprentissage de la philosophie autour d'une structure à quatre dimensions: concepts. théories. références historiques et problématiques contemporaines» . Ce nouveau programme souffre cependant. aux yeux de ces auteurs d'une double déficience. D'un c6té. il ne permet pas d'établir une cohérence séquentielle entre les quatre cours de philosophie et. dans les faits. il n'incite à aucune concertation entre les professeurs «pour la détermination des habiletés intellectuelles à acquérir pour chacun des cours». D'un autre c6té. subissant les enseignements de quatre professeurs différents. l'élève n'a aucunement le sentiment d'une progression. ce qui provoque son désintérêt et son ressentiment. Enfin à l'occasion du 25ème anniversaire des collèges. le ministère, ne sachant pas trop comment échapper aux incertitudes et aux maux qui accablent les sociétés modernes. a voulu injecter. en guise de remède. un sang neuf dans le système éducatif. Ce remède miracle pour le collégial semble être pour le ministère «l'approche par compétence». Née aux États-Unis autour des années 70 sous l'influence du courant béhavioriste et de l'approche par objectif, critiquée et abandonnée autour des années 80. elle renaît de ses cendres aux Québec en 1986 au moment de la réforme de l'enseignement professionnel secondaire pour être ensuite transférée en 1993 à l'ordre c ollégial. Cette approche a suscité de nombreuses réactions mais aussi nombre de documents explicatifs pédagogiques cherchant à la démystifier. Un texte initiatique de Gille Tremblay (1990) définissait son origine et ses implications pédagogiques. La compétence. dit-il. met l'accent
143 sur le savoir-faire et non sur la capacité de démontrer ses connaissances. Elle constitue le résultat final d'un apprentissage qui nécessite la détermination d'un contexte de réalisation, de critères de performance, de responsabilités (dans le sens de répondre devant autrui de ce que nous sommes capables de faire). Après ces considérations, on a vu surgir de nombreux articles et publications comme celle de Touzin (1994) pour aider les enseignants à élaborer un plan de cours dans un contexte de compétences. Cette approche, sous ses apparats pédagogiques et didactiques, manifeste principalement un souci de contr61e selon des critères précis et homogènes à la grandeur de la province: contr61e des contenus et des pratiques enseignantes, contr61e des apprentissages étudiants, contr61e des
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(Péloquin <strong>et</strong> Toussaint. 1988. p.11 ). Ce nouveau programme tente de délimiter le<br />
champ philosophique de chacun des cours <strong>et</strong> «Innove. soutiennent Péloquin <strong>et</strong><br />
Toussaint (1988. p.12) en articulant l'apprentissage de la <strong>philosophie</strong> autour d'une<br />
structure à quatre dimensions: concepts. théories. références historiques <strong>et</strong><br />
problématiques contemporaines» . Ce nouveau programme souffre cependant.<br />
aux yeux de ces auteurs d'une double déficience. D'un c6té. il ne perm<strong>et</strong> pas<br />
d'établir une cohérence séquentielle entre les quatre cours de <strong>philosophie</strong> <strong>et</strong>.<br />
dans les faits. il n'incite à aucune concertation entre les professeurs «pour la<br />
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abandonnée autour des années 80. elle renaît de ses cendres aux Québec en<br />
1986 au moment de la réforme de l'enseignement professionnel secondaire pour<br />
être ensuite transférée en 1993 à l'ordre c ollégial. C<strong>et</strong>te approche a suscité de<br />
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cherchant à la démystifier. Un texte initiatique de Gille Tremblay (1990) définissait<br />
son origine <strong>et</strong> ses implications pédagogiques. La compétence. dit-il. m<strong>et</strong> l'accent