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COOPERATION ITALO-TUNISIENNE MISSION D’EVALUATION FINALE DU PROJET : « ASSISTANCE TECHNIQUE A L’HOPITAL HABIB THAMEUR ET A L’INSTITUT DE CANCEROLOGIE SALAH AZAIEZ ». 20 juillet – 13 août 2005 Dr Giorgio Macor Dr Mohamed Hsairi 1

COOPERATION ITALO-TUNISIENNE<br />

MISSION D’EVALUATION FINALE DU PROJET :<br />

« ASSISTANCE TECHNIQUE A L’HOPITAL HABIB THAMEUR<br />

ET A L’INSTITUT DE CANCEROLOGIE SALAH AZAIEZ ».<br />

20 juill<strong>et</strong> – 13 août 2005<br />

Dr Giorgio Macor<br />

Dr Mohamed Hsairi<br />

1


Index<br />

1. Synthèse page 3<br />

2. Description <strong>et</strong> historique du proj<strong>et</strong> page 5<br />

3. Méthodologie page 6<br />

4. Critères de l’évaluation page 7<br />

4.1. Pertinence page 7<br />

4.2. Efficience page 14<br />

4.3. Efficacité page 22<br />

4.4. Coordination page 23<br />

4.5. Impact page 24<br />

4.6. Viabilité page 25<br />

5. Conclusions page 26<br />

6. Recommandations pour un éventuel nouveau proj<strong>et</strong> page 27<br />

Annexes<br />

Annexe 1 : Termes de référence de la mission page 29<br />

Annexe 2 : CV des deux experts chargés de la mission page 35<br />

Annexe 3 : Liste des personnes rencontrées <strong>et</strong> des<br />

institutions visitées page 48<br />

2


1. Synthèse<br />

Le proj<strong>et</strong> a démarré en septembre 2000, avec une durée prévue de 24 mois<br />

<strong>et</strong> donc jusqu'en août 2002. Trois extensions successives l’ont prolongé<br />

jusqu'à fin décembre 2003. Le budg<strong>et</strong> était 1.188.144,42 euros.<br />

L’objectif général était le renforcement du service de gastro-entérologie <strong>et</strong><br />

d’endoscopie digestive <strong>et</strong> du laboratoire d’immunologie de l’hôpital Habib<br />

Thameur <strong>et</strong> le soutien à l’Institut Salah Azaiez dans la mise en place d’un<br />

programme de lutte contre les tumeurs féminines.<br />

La conception initiale, annexée à la convention de financement de 1999 entre<br />

la DGCS <strong>et</strong> l’organisme exécuteur (CIRPS, au sein de l’université « La<br />

Sapienza » de Rome), avait des limites au niveau de l’analyse de la situation<br />

des bénéficiaires (déjà bien performants <strong>et</strong> équipés), des priorités (par<br />

exemple celles du plan national de lutte contre les tumeurs) <strong>et</strong> des moyens<br />

requis pour assurer certaines activités (par exemple pour aboutir à l’objectif<br />

très ambitieux de réaliser 90000 frottis dans trois gouvernorats du Centre).<br />

Les institutions en charge au niveau national du dépistage du cancer du col<br />

de l’utérus <strong>et</strong> de la lutte contre le cancer du sein <strong>et</strong> de la coordination de la<br />

lutte contre les tumeurs (ONFP, DSSB, Institut National de Santé Publique)<br />

n’ont pas été impliquées.<br />

Quelques objectifs n’étaient pas assez pertinents, notamment : a)<br />

renforcement de services déjà bien performants ; b) institution d’un service de<br />

surveillance épidémiologique contre les cancers colorecatux limitée au seul<br />

hôpital H.T. ; c) institution des registres de cancer de population, car trois<br />

registres pour le Nord, le Centre <strong>et</strong> le Sud étaient en place depuis 1997 ; d)<br />

sensibilisation de la population féminine en matière de dépistage des cancers<br />

génitaux quand les capacités n’étaient pas suffisantes pour faire face à une<br />

augmentation de la demande de soins.<br />

Au-delà du manque de cadre logique, des indicateurs vérifiables sont<br />

totalement absents. Il y une mélange entre des objectifs de haut niveau<br />

scientifique <strong>et</strong> d’autres plutôt de santé de base.<br />

Cependant le proj<strong>et</strong> abordait des problèmes réels, comme le manque de<br />

techniciens cytologistes en tant que principale faiblesse du dépistage du<br />

cancer du col (des formations « on the job » dans des zones démunies<br />

étaient prévues) <strong>et</strong> le renforcement/création d’antennes dans le Centre-Sud<br />

pour la lutte contre les tumeurs (par exemple à Sousse <strong>et</strong> à Sfax).<br />

L’opportunité de m<strong>et</strong>tre à jour les analyses, les objectifs <strong>et</strong> les activités au<br />

moment du démarrage n’a pas été exploitée car le plan global est un<br />

document très succinct qui ne modifie pas la conception de façon<br />

substantielle. Par contre, face aux difficultés de réalisation, le proj<strong>et</strong> a<br />

abandonné en cours de route la plupart des aspects de santé de base. Il s’est<br />

concentré dans la région de Tunis, a laissé tomber toute formation « on the<br />

job » <strong>et</strong> a privilégié les relations inter-hospitalières <strong>et</strong> inter-universitaires. La<br />

formation a été limitée à des stages d’un mois en Italie qui ne visaient plus<br />

d’apprendre des maîtrises mais plutôt des échanges scientifiques <strong>et</strong> culturels,<br />

<strong>et</strong> à des séminaires en Tunisie d’une ou deux journées. Des objectifs qui<br />

n’avaient pas été considérés au début ont fait leur apparition (par exemple<br />

l’institution à l’ISA d’une banque des tumeurs).<br />

L’efficience de mise en œuvre a été défaillante.<br />

3


La presque totalité des actions sur le terrain se sont déroulées en 2003<br />

seulement. Le service d’endoscopie digestive d’H.T. n’a reçu que quelques<br />

équipements de didactique. Les recherches au laboratoire d’immunologie ont<br />

démarré tard <strong>et</strong> ont été interrompues après la fin du proj<strong>et</strong> sans aboutir aux<br />

résultats attendus (par exemple la recherche sur les infections par l’HPV n’a<br />

pas abouti à un échantillon suffisant). Le dépistage du cancer du col a été<br />

mené à Menzel Bourguiba <strong>et</strong> dans une banlieue de Tunis avec des résultats<br />

appréciables, mais la contribution du proj<strong>et</strong> sur le terrain a été limitée à<br />

l’approvisionnement de quelques microscopes, colposcopes <strong>et</strong><br />

consommables. La réalisation des frottis, la lecture des lames, le recyclage<br />

des sages femmes ont été faits uniquement par le staff du système de santé<br />

publique. Un mammographe a été fourni à l’ISA, sachant qu’il y en avait déjà<br />

deux. Le système GIS, qui n’est pas une priorité en cancérologie selon le<br />

bénéficiaire même, a été installé au service d’épidémiologie de l’ISA <strong>et</strong> la<br />

table traçante est tombée en panne six mois après la fin du proj<strong>et</strong>. Les<br />

campagnes de sensibilisation ont été des activités ambitieuses qui ont<br />

impliqué la distribution de dizaines de milliers de dépliants mais peu de<br />

questionnaires ont été remplis <strong>et</strong> quelques centaines de personnes seulement<br />

ont été interviewées, <strong>et</strong> enfin elles ont manqué d’approche scientifique. Leur<br />

impact n’est pas mesurable <strong>et</strong> elles ne sont pas publiables. La gestion<br />

budgétaire <strong>et</strong> logistique a été déficitaire aussi, avec des équipements <strong>et</strong> des<br />

consommables délivrés en r<strong>et</strong>ard ou pas du tout <strong>et</strong> des fournisseurs qui ont<br />

été payés bien après la fin du proj<strong>et</strong>. Les rapports des comités de suivi font<br />

allusion aux r<strong>et</strong>ards <strong>et</strong> aux difficultés mais ils ne les abordent pas, passent sur<br />

les problèmes <strong>et</strong> aucun changement formel de route n’est envisagé. Les<br />

changements entre lignes budgétaires en cours de route ont augmenté le<br />

déséquilibre initial au détriment des équipements <strong>et</strong> des consommables .<br />

En général les r<strong>et</strong>ombées ont été faibles par rapport aux attentes. On ne peut<br />

pas avancer que les deux hôpitaux bénéficiaires ont été vraiment renforcés<br />

par le proj<strong>et</strong>. De plus, à l’ISA l’efficacité a été réduite par un manque de<br />

cohésion <strong>et</strong> une divergence d’intentions au sein de l’institut.<br />

En conclusion, le proj<strong>et</strong> a eu quelques r<strong>et</strong>ombées positives suite à des<br />

acquisitions d’équipements <strong>et</strong> à l’établissement de relations scientifiques avec<br />

des institutions italiennes de pointe, mais les insuffisances de conception <strong>et</strong><br />

de gestion ont fait que les résultats enregistrés ont été bien en dessous des<br />

aspirations. La leçon à tirer est d’éviter dans le futur les multiples erreurs<br />

commises dans ce proj<strong>et</strong>. La demande par le ministère tunisien des affaires<br />

étrangères d’un nouveau proj<strong>et</strong> mentionne un document élaboré par le CIRSP<br />

d’un montant d’environ un million d’euros pour une deuxième phase de<br />

consolidation. De l’ébauche du document, il semble que la conception<br />

reprend les mêmes objectifs <strong>et</strong> activités <strong>et</strong> répète les mêmes erreurs.<br />

Pour un éventuel nouveau proj<strong>et</strong> de coopération, il serait judicieux au<br />

contraire d’impliquer les organismes chargés des programmes de santé, de<br />

concevoir des analyses bien détaillées, de formaliser tous ces aspects dans<br />

un cadre logique, de préparer un plan d’action précis avec un cahier de<br />

charge pour la réalisation des activités. Les priorités en termes de lutte contre<br />

les cancers sont une meilleure organisation des soins des malades, renforcer<br />

les soins de radiothérapie, les capacités de lecture des frottis, les capacités<br />

diagnostiques des centres de Sousse <strong>et</strong> de Sfax, l’élaboration de protocoles<br />

thérapeutiques consensuels.<br />

4


2. Description <strong>et</strong> historique du proj<strong>et</strong><br />

Dans le cadre de la Commission Mixte Italo-Tunisienne d’octobre 1988 on<br />

mentionnait des proj<strong>et</strong>s d’<strong>assistance</strong> <strong>technique</strong> de soutien au « Programme<br />

Intégré pour la valorisation du Sahara Sud de la Tunisie ».<br />

Après des visites d’experts de la Coopération Italienne (Direction Générale<br />

Coopération <strong>et</strong> Développement, DGCS, au sein du Ministère des Affaires<br />

Etrangères) en 1989 <strong>et</strong> 1990, <strong>et</strong> après la Commission Mixte de janvier 1989<br />

<strong>et</strong> la réunion du Comité de Vérification Italo-Tunisien de mai 1991, le<br />

Ministère de la Santé Tunisien avait accordé la priorité à la réhabilitation de<br />

l’hôpital Habib Thameur de Tunis pour l’<strong>assistance</strong>, la didactique <strong>et</strong> la<br />

recherche dans les domaines de la gastro-entérologie, de l’endoscopie <strong>et</strong> de<br />

l’immunologie, <strong>et</strong> au renforcement de l’institut de cancérologie Salah Azaiez<br />

de Tunis.<br />

Un proj<strong>et</strong> d’<strong>assistance</strong> <strong>technique</strong> à l’hôpital Habib Thameur (formation de<br />

médecins <strong>et</strong> techniciens de laboratoire, en gastro-entérologie, immunologie,<br />

hématologie, maladies transmissibles) <strong>et</strong> à l’Institut Salah Azaiez (campagnes<br />

de dépistage pour le cancer du col de l’utérus dans trois gouvernorats du<br />

centre du pays, recherches sur le virus du papillome humain, diagnostic<br />

précoce du cancer du sein, formation de médecins <strong>et</strong> techniciens,<br />

renforcement de structures régionales de référence) a été préparé. Des<br />

campagnes de sensibilisation adressées à la population générale <strong>et</strong> des<br />

composantes de recherche scientifique étaient inclues.<br />

Le proj<strong>et</strong> a été approuvé par le Comité de Direction de la DGCS en février<br />

1992, <strong>et</strong> pour sa mise en place une convention avec l’Université de Rome<br />

« La Sapienza » <strong>et</strong> le CIRPS a été envisagée.<br />

Une première convention a été signée en 1996. Cependant suite à des<br />

problèmes de procédure elle n’a jamais démarré sur le terrain.<br />

Une deuxième convention pour le même montant (1.188.144,42 Euros) a été<br />

signée en juin 1999 <strong>et</strong> elle a démarré le 31 mai 2000. C<strong>et</strong>te convention<br />

comprenait une étroite collaboration entre le CIRPS (Centre Inter-<br />

Universitaire de Recherche pour les Pays en voie de développement de<br />

l’université « La Sapienza », Rome) <strong>et</strong> les Instituts de Physiothérapie<br />

Hospitaliers de Rome (IFO), y compris l’Institut de Cancérologie « Regina<br />

Elena ».<br />

La durée prévue était de 24 mois. Le démarrage sur le terrain a été reporté<br />

jusqu’en septembre 2000 ; le proj<strong>et</strong> aurait ainsi du être terminé en août 2002.<br />

Le coordinateur du proj<strong>et</strong> est arrivé en Tunisie en janvier 2001 (avant il n’y<br />

avait eu que de missions de courte durée). Il y a eu une période de six mois<br />

sans coordinateur (deuxième moitié 2002). Trois extensions ont été<br />

demandées <strong>et</strong> accordées sans augmentation du budg<strong>et</strong> total, respectivement<br />

de 1/9/2002 jusqu’à 31/5/2003, de 1/6/2003 jusqu’à 31/10/2003, <strong>et</strong> enfin<br />

jusqu’à la fin de l’année 2003.<br />

Donc le proj<strong>et</strong> est terminé le 31 décembre 2003, avec une durée globale de<br />

40 mois.<br />

Pour la présente évaluation on considère comme description du proj<strong>et</strong><br />

l’annexe <strong>technique</strong> inclus dans la convention de financement de juin 1999, le<br />

correspondant protocole entre les parties italienne <strong>et</strong> tunisienne <strong>et</strong> le plan<br />

global de début proj<strong>et</strong>, qui seront analysés en détail au paragraphe 4.1<br />

(pertinence).<br />

5


3. Méthodologie<br />

En ce qui concerne l’expert italien la documentation de proj<strong>et</strong> lui a été<br />

adressée en Italie par la DGCS <strong>et</strong> de la part de l’Ambassade d’Italie à Tunis.<br />

En ce qui concerne l’expert tunisien, au contraire, il y a eu de contraintes :<br />

- Aucune documentation (sauf les termes de référence) ne lui a été<br />

fournie par les institutions tunisiennes (Ministère de Santé Publique, de<br />

la Coopération Internationale).<br />

- D’important documents (annexe <strong>technique</strong> à la convention de<br />

financement, rapport finale) n’étaient disponibles qu’en italien chez<br />

l’Ambassade, <strong>et</strong> aucune traduction en français n’a été repérée.<br />

- Enfin le protocole entre les parties italienne <strong>et</strong> tunisienne <strong>et</strong> le plan<br />

d’action global ont été repérés en français <strong>et</strong> une copie lui a été<br />

donnée.<br />

- Les objectifs <strong>et</strong> les activités des documents rédigés uniquement en<br />

italien ont été synthétisés <strong>et</strong> traduits en français par l’expert italien.<br />

Donc l’expert tunisien a pu prendre connaissance de la documentation avec<br />

quelques jours de r<strong>et</strong>ard, après les premiers entr<strong>et</strong>iens.<br />

La réunion de démarrage au Ministère de la Coopération Internationale, avec<br />

la participation du responsable de la coopération au sein du Ministère de la<br />

Santé Publique, a abordé la possibilité d’organiser une réunion de<br />

«debriefing » avant la rédaction de la version finale, comme prévu dans les<br />

termes de référence. Cela s’est avéré impossible à cause du fait que:<br />

- La plupart des fonctionnaires impliqués étaient en congé pendant le<br />

mois d’août.<br />

- Une réunion anticipée avant la fin du mois du juill<strong>et</strong> n’était pas possible<br />

parce que l’entr<strong>et</strong>ien avec le professeur Ben Ayed avait été fixé par luimême<br />

au premier août, pour des raisons de non-disponibilité à cause<br />

de ses engagements dans son service hospitalier.<br />

Enfin la partie tunisienne a proposé de déférer au mois de septembre la<br />

discussion de la version finale, om<strong>et</strong>tant la discussion intermédiaire.<br />

La période de 20 juill<strong>et</strong> jusqu’au premier août a été consacrée à l’analyse des<br />

documents (objectifs, activités réalisées, aspects budgétaires), à mener des<br />

entr<strong>et</strong>iens avec les principaux acteurs dans le proj<strong>et</strong> (clarification d’objectifs,<br />

attentes, activités réalisées, motifs de changement de certains objectifs,<br />

difficultés rencontrées, degré de satisfaction, résultats enregistrés), <strong>et</strong> à une<br />

première discussion entre les experts sur les considérations générales, les<br />

résultats des entr<strong>et</strong>iens <strong>et</strong> les conclusions.<br />

La période de 2 jusqu’au 12 août a été consacrée à une première rédaction, à<br />

une discussion plus approfondie <strong>et</strong> enfin à la finalisation du rapport <strong>et</strong> à la<br />

préparation des copies à délivrer à tous les partenaires concernés.<br />

On profite de l’occasion pour remercier tous les partenaires <strong>et</strong> les<br />

bénéficiaires qui nous ont consacré de leur temps, souvent avec très peu de<br />

préavis <strong>et</strong> malgré la surcharge de travail causée par la période de l’année où<br />

la mission a pu se dérouler.<br />

6


4. Critères de l’évaluation<br />

4.1. Pertinence<br />

Le proj<strong>et</strong> se compose de deux parties, l’<strong>assistance</strong> respectivement à l’hôpital<br />

Habib Thameur <strong>et</strong> à l’Institut Saleh Azaiez.<br />

Dans l’annexe <strong>technique</strong> inclus dans la convention de financement, chaque<br />

composante a des objectifs généraux <strong>et</strong> spécifiques (cités dans une liste<br />

commune) <strong>et</strong> les activités pour les atteindre ont été mentionnées. Vu les<br />

r<strong>et</strong>ards entre la conception <strong>et</strong> la mise en œuvre, les activités ont été<br />

indicatives <strong>et</strong> le CIRPS se proposait de les réviser dans un délai de deux mois<br />

après le démarrage du proj<strong>et</strong>.<br />

Composante Habib Thameur.<br />

Objectifs :<br />

a) Renforcement d’un service de gastro-entérologie <strong>et</strong> d’endoscopie<br />

digestive intégré dans le système de santé en tant que structure de<br />

référence pour l’enseignement universitaire <strong>et</strong> post-universitaire <strong>et</strong><br />

pour la thérapie.<br />

b) Renforcement <strong>et</strong> réorientation du laboratoire d’immunologie de l’hôpital<br />

avec le but d’en faire un centre de référence. La finalité est que ce<br />

laboratoire soit performant dans le diagnostic <strong>et</strong> la recherche des<br />

pathologies transmissibles avec des troubles immunitaires, y compris<br />

le contrôle du SIDA.<br />

c) Formation de médecins <strong>et</strong> techniciens de laboratoire dans les aspects<br />

mentionnés ci-dessus.<br />

d) Institution d’un système de surveillance épidémiologique <strong>et</strong> de<br />

prévention primaire <strong>et</strong> secondaire des cancers du colon-rectum.<br />

e) Formation de personnel local sur le lieu de travail (« on the job »), y<br />

compris à travers l’organisation de séminaires <strong>et</strong> de cours spécifiques.<br />

Activités :<br />

a) Amélioration du centre diagnostique <strong>et</strong> thérapeutique d’endoscopie<br />

digestive à travers l’approvisionnement en équipements.<br />

b) Contribution aux recherches sur certaines maladies transmissibles<br />

telles que le SIDA.<br />

c) Mener une recherche épidémiologique <strong>et</strong> clinique sur les cancers du<br />

colon-rectum dans le but de renforcer la prévention secondaire <strong>et</strong> le<br />

diagnostic précoce.<br />

d) Contribution aux recherches scientifiques en ciblant principalement<br />

l’immunité humorale, les syndromes d’immunodéficience <strong>et</strong> les déficits<br />

immunitaires héréditaires.<br />

e) Formation en Italie à travers trois bourses d’étude, deux pour le service<br />

d’endoscopie (7 mois de durée) <strong>et</strong> une pour les <strong>technique</strong>s de<br />

laboratoire (6 mois).<br />

f) Organiser deux séminaires théoriques <strong>et</strong> pratiques en Tunisie, sur<br />

l’endoscopie <strong>et</strong> avec une durée d’environ une semaine.<br />

Composante Salah Azaiez.<br />

Objectifs :<br />

7


a) Soutien au dépistage des cancers du col de l’utérus, mené par<br />

l’Association Tunisienne Contre le Cancer (ATCC), dans trois<br />

gouvernorats du Centre-Sud (Jendouba, Kasserine, Kairouan), jusqu’à<br />

un total de 90000 femmes à risque.<br />

b) Institution d’un registre de cancers de population pour les gouvernorats<br />

susmentionnés, après celui pour la région de Tunis.<br />

c) Renforcement des moyens (équipements, matériel de formation) pour<br />

le diagnostic précoce des cancers du sein. On mentionne aussi le<br />

renforcement des antennes régionales de référence de Tunis, Sousse<br />

<strong>et</strong> Sfax.<br />

d) Formation <strong>et</strong> spécialisation du personnel de santé tunisien impliqué<br />

dans ces activités.<br />

e) Mener une recherche sur la prévalence <strong>et</strong> le typage virale des<br />

infections féminines par le papillome virus humain (HPV).<br />

f) Education/sensibilisation de la population <strong>et</strong> du personnel de santé sur<br />

la prévention des cancers féminins.<br />

g) Réalisation d’une base de données informatisée, pour le<br />

développement de protocoles de recherche dans le futur.<br />

Activités :<br />

a) Réalisation de frottis chez les femmes âgées entre 35 <strong>et</strong> 60 ans, par<br />

les médecins <strong>et</strong> les sages femmes des centres de planning familial <strong>et</strong><br />

des hôpitaux régionaux <strong>et</strong> de circonscription. Les trois gouvernorats<br />

seront impliqués de façon graduelle. Le pilotage de la campagne sera<br />

mené au niveau de chaque direction régionale de santé avec l‘appui de<br />

l’ATCC <strong>et</strong> du responsable scientifique du proj<strong>et</strong>. Un système d’archive<br />

approprié sera mis en place.<br />

b) M<strong>et</strong>tre en place un registre des cancers de population dans les trois<br />

gouvernorats susmentionnés, dont le siège sera à Tunis chez l’ISA.<br />

c) Organiser des stages de perfectionnement en Italie de six mois pour<br />

trois médecins <strong>et</strong> techniciens radiologues sur les <strong>technique</strong>s de<br />

mammographie <strong>et</strong> de biopsie ciblée, à travers des bourses d’étude.<br />

d) Recherches dans les trois gouvernorats sur la prévalence des<br />

infections par le HPV, impliquant des laboratoires de référence en<br />

Tunisie ou en Italie <strong>et</strong> à travers un programme de coopération<br />

scientifique.<br />

e) Formation des cytotechniciens dans les structures régionales, par du<br />

personnel de l’ISA avec la supervision d’un cytologue italien.<br />

f) Organisation de deux séminaires d’environ une semaine sur<br />

l’histopathologie <strong>et</strong> la colposcopie, par des experts italiens au profit des<br />

médecins tunisiens.<br />

g) Soutenir les campagnes de sensibilisation par des posters, dépliants,<br />

messages télévisés, <strong>et</strong> aussi à travers des séminaires dans chaque<br />

gouvernorat impliqué.<br />

h) Organiser des stages de formation <strong>et</strong> perfectionnement en Italie en<br />

cytologie (au moins trois mois pour chacun des responsables<br />

régionaux de la lecture des lames).<br />

Le CIRPS se propose l’institution d’une unité opérationnelle (UO) de soutien<br />

au proj<strong>et</strong> en Italie, avec la participation de personnel universitaire <strong>et</strong><br />

hospitalier spécialisé, au sein <strong>et</strong> au-delà de l’IFO.<br />

8


La gestion de l’UO sera assurée par un responsable de l’organisation, de<br />

l’administration <strong>et</strong> des liaisons avec les institutions impliquées <strong>et</strong> par un<br />

responsable scientifique.<br />

La présence d’un coordinateur médical sur le terrain est prévue pour toute la<br />

durée du proj<strong>et</strong>.<br />

Un suivi avec une périodicité semestrielle sur l’ensemble des activités <strong>et</strong> de la<br />

gestion est prévu au niveau des détails budgétaires.<br />

Le protocole italo-tunisien reprend les objectifs <strong>et</strong> les activités mentionnés audessus,<br />

avec quelques différences mineures :<br />

- Il spécifie comme objectifs généraux le renforcement du service<br />

de GE <strong>et</strong> d’endoscopie <strong>et</strong> du laboratoire d’immunologie de<br />

l’hôpital H.T., <strong>et</strong> le soutien à l’institut S.A. dans la mise en place<br />

d’un programme de lutte contre les tumeurs féminines.<br />

- Il spécifie la nature des équipements qui seront confiés au<br />

service d’endoscopie <strong>et</strong> au laboratoire d’H.T.<br />

- Il spécifie que la base de données informatisée mentionnée au<br />

point g des objectifs pour S.A. est un « système d’informations<br />

géographiques pour les aspects territoriaux des études<br />

épidémiologiques », en bref un système GIS.<br />

- Il spécifie dans les engagements du gouvernement tunisien de<br />

m<strong>et</strong>tre à disposition du chef de proj<strong>et</strong> italien un bureau à<br />

l’intérieur d’un des deux hôpitaux (en outre de permis de séjour,<br />

importation des équipements hors taxes <strong>et</strong>c.).<br />

On avait mentionné le r<strong>et</strong>ard de 10 ans environ entre la conception <strong>et</strong> la<br />

convention de financement, avec plusieurs intervenants entre-temps. En eff<strong>et</strong><br />

il est spécifié dans la description du proj<strong>et</strong> que les activités seront révisées <strong>et</strong><br />

détaillées sur le terrain dans un délai de deux mois. Malheureusement le plan<br />

d’action global rédigé pour la période 1/9/2000 – 31/8/2002 au début du proj<strong>et</strong><br />

est un document très succinct qui modifie la conception de façon non<br />

substantielle. L’absence d’une mise à jour approfondie est grave dans un<br />

document qui implique une bonne connaissance du terrain <strong>et</strong> qui devrait être<br />

la base de toute action future.<br />

Plus en détails :<br />

- On mentionne les <strong>technique</strong>s d’endoscopie à démarrer (qui par<br />

contre étaient déjà bien maîtrisées au service d’endoscopie<br />

d’H.T.).<br />

- On précise que l’étude sur les maladies transmissibles sera sur<br />

les hépatites B <strong>et</strong> C.<br />

- On précise les experts en mission brève (transmission d’images,<br />

installation de logiciels, manipulation de données digitales) <strong>et</strong> on<br />

élimine les missions de l’expert en laboratoire d’immunologie <strong>et</strong><br />

en épidémiologie des maladies transmissibles car ils ne sont<br />

plus nécessaires du moment qu’on peut repérer ces statuts<br />

professionnels en Tunisie.<br />

- On précise que le choix des régions du Centre-Sud pour le<br />

dépistage du cancer du col de l’utérus vise à réduire les cas de<br />

diagnostic tardif, vu que les patients de ces régions souvent se<br />

déplacent à Tunis <strong>et</strong> à l’Institut S.A. pour la thérapie.<br />

9


- On réduit à deux mois la durée des stages du personnel de S.A.<br />

en Italie (alors que la durée pour les stages d’H.T. est<br />

confirmée).<br />

- Les activités de sensibilisation tendent à devenir indépendantes<br />

des activités sur le terrain, <strong>et</strong> adressent aussi la prévention des<br />

cancers de la peau <strong>et</strong> le risque lié au tabagisme.<br />

Un proj<strong>et</strong> de coopération dans le domaine de la santé, entre la Tunisie <strong>et</strong><br />

l’Italie, devrait avoir en priorité des objectifs de santé publique, ce qui ne<br />

semble pas être le cas dans ce proj<strong>et</strong>. En outre, certains organismes du<br />

ministère de la santé publique jouant un rôle clé dans la prévention aussi bien<br />

des cancers que des hépatites virales (Direction Générale de la Santé, Office<br />

National de la Famille <strong>et</strong> de la Population, Direction des Soins de Santé de<br />

Base, Institut National de la Santé Publique) n’ont pas réellement été<br />

impliqués dans la réflexion, la conception <strong>et</strong> la mise en œuvre. Par contre le<br />

partenaire privilégié pour le dépistage du cancer du col de l’utérus apparaisse<br />

être une ONG, l’ATCC.<br />

Un tel proj<strong>et</strong> devrait en principe être intégré dans les programmes nationaux<br />

contre le cancer <strong>et</strong> contre les hépatites virales. Cependant, dans la lecture<br />

des documents, il n’y a pas mention de ces programmes, notamment celui de<br />

la lutte contre les cancers. A titre d’exemple, pour le dépistage du cancer du<br />

col de l’utérus, l’ONFP a mis en place un programme qui n’arrive à couvrir<br />

que 2% de la population ciblée faute de capacités humaines dans la lecture<br />

des lames. On peut se poser la question: dans quelle mesure ce proj<strong>et</strong> est<br />

venu en aide de ce programme<br />

Certains objectifs n’ont pas tellement de place tels que:<br />

- L’amélioration du service de gastro-entérologie à l’hôpital Habib<br />

Thameur. En eff<strong>et</strong>, ce service est déjà assez performant. Il<br />

mérite éventuellement d’être renforcé en matériel endoscopique,<br />

mais nullement en matière d’<strong>assistance</strong> <strong>technique</strong>.<br />

- Institution d’un système de surveillance épidémiologique <strong>et</strong> de<br />

prévention primaire <strong>et</strong> secondaire des cancers colorectaux. En<br />

eff<strong>et</strong>, une telle surveillance <strong>et</strong> prévention ne peuvent pas être<br />

limitée à un seul service. D’autre part, la prévention primaire du<br />

cancer du colon <strong>et</strong> du rectum présente des limites d’efficacité <strong>et</strong><br />

de faisabilité. En plus pour la prévention secondaire, le<br />

dépistage de masse n’a pas été r<strong>et</strong>enu comme priorité dans le<br />

plan cancer national. Il fallait préciser dans l’objectif que ce<br />

dépistage s’adresse aux personnes à risque (antécédents<br />

familiaux du cancer du colon ou du rectum).<br />

- Les actions ponctuelles de dépistage du cancer du col ne<br />

peuvent pas être efficaces. Il fallait éventuellement proposer<br />

pour une région une action durable dans le temps avec une<br />

atteinte d’un taux de couverture suffisant (au moins égal à 50%<br />

de la population cible) pour espérer réduire l’incidence du<br />

cancer du col.<br />

- Institution d’un registre du cancer de population à Jendouba,<br />

Kasserine <strong>et</strong> Kairouan. C<strong>et</strong> objectif n’a pas de place car depuis<br />

1997 il y a eu la mise en place de trois registres de cancer de<br />

population dans les trois régions du Nord, du Centre <strong>et</strong> du Sud.<br />

10


Il s’est avéré en plus que, malgré tous les efforts déployés,<br />

l’exhaustivité n’était pas du tout satisfaisante à Kasserine <strong>et</strong> à<br />

Kairouan, car ces deux gouvernorats ne constituent pas des<br />

pôles d’attraction pour les malades cancéreux. D’autre part,<br />

l’Institut National de la Santé Publique qui a été chargé par le<br />

ministère de la santé publique de coordonner les registres du<br />

cancer n’a pas été impliqué dans c<strong>et</strong>te activité.<br />

- Education <strong>et</strong> sensibilisation de la population féminine en matière<br />

de dépistage des cancers génitaux. Ces actions trouveraient<br />

une justification si les capacités de dépistage dans le pays<br />

étaient suffisantes pour faire face à une augmentation de la<br />

demande. Ce qui n’est pas le cas actuellement.<br />

A part l’absence d’un cadre logique structuré, il n’y a pas d’indicateurs<br />

objectivement vérifiables (OVI), ni de quantité ni de qualité (sauf les 90000<br />

frottis à examiner <strong>et</strong> le total de séminaires <strong>et</strong> de bourses d’étude), sans quoi il<br />

n’est possible d’envisager aucun monitoring <strong>et</strong> aucune analyse de<br />

performance <strong>et</strong> d’atteinte de résultats, aucun taux de réalisation des objectifs.<br />

Il n’y a pas d’analyses approfondies, sans quoi on ne sait pas sur quoi se<br />

basent les objectifs même. Par exemple on ne mentionne pas les moyens des<br />

structures (équipements, personnel) en charge de la réalisation des frottis <strong>et</strong><br />

de la lecture des lames, <strong>et</strong> donc si elles étaient capables de faire face à c<strong>et</strong><br />

engagement. On ne sait pas d’où vient le total de 90000 frottis.<br />

Il n’y a pas mention de données épidémiologiques dans le pays relatives aux<br />

pathologies prises en considération, par exemple le cancer du col de l’utérus<br />

(6/100000).<br />

Le budg<strong>et</strong> total pour les équipements est seulement de 225000 Euros<br />

environ, pour les deux hôpitaux, <strong>et</strong> cela n’est pas cohérent avec le but de<br />

renforcer plusieurs services déjà bien performants.<br />

Les conditionnalités, les engagements de la part des bénéficiaires <strong>et</strong> du<br />

Ministère de la Santé ne sont pas assez spécifiés. Par exemple quantité <strong>et</strong><br />

qualité du personnel requis pour le prélèvement de 90000 frottis <strong>et</strong> qui doit les<br />

embaucher, sans quoi l’objectif même serait trop ambitieux.<br />

Le proj<strong>et</strong> est assez dispersé, dans le sens qu’il y a trop de domaines<br />

d’intervention pour être maîtrisés par un seul bureau de coordination<br />

(cancérologie avec priorité aux cancers féminins, gastro-entérologie <strong>et</strong><br />

endoscopie digestive, immunologie <strong>et</strong> maladies transmissibles, <strong>technique</strong>s<br />

d’histopathologie, campagnes de sensibilisation de la population, recherches<br />

très spécialisées sur le HPV, radiologie). Surtout il y a un mélange entre des<br />

objectifs de haut niveau scientifique <strong>et</strong> d’autres plutôt de santé de base. Cela<br />

implique une grande variété d’acteurs <strong>et</strong> de partenaires des deux côtés,<br />

italien <strong>et</strong> tunisien, sans quoi il y a le risque de privilégier un seul aspect <strong>et</strong> de<br />

ne pas aboutir à d’importants résultats attendus.<br />

Enfin, le proj<strong>et</strong> dont on fait le compte rendu dans le rapport final est très<br />

différent de la conception initiale.<br />

Là aussi les mêmes deux composantes sont considérées, <strong>et</strong> les objectifs<br />

spécifiques <strong>et</strong> les activités sont énumérés comme suit.<br />

Composante Habib Thameur.<br />

a) Amélioration du service d’endoscopie digestive en tant que centre<br />

d’enseignement universitaire <strong>et</strong> post-universitaire <strong>et</strong> structure clinique<br />

11


de référence, à travers l’approvisionnement d’équipements <strong>et</strong> de<br />

consommables, organisation de 3 séminaires d’une durée moyenne<br />

d’une journée, de 4 stages en Italie d’un mois chacun.<br />

b) Renforcement du laboratoire d’immunologie comme centre de<br />

référence de diagnostic <strong>et</strong> de recherche sur les pathologies<br />

transmissibles, les déficits immunologiques <strong>et</strong> la génétique médicale, à<br />

travers des recherches sur le HPV dans deux groups sélectionnés de<br />

population féminine, une recherche génétique <strong>et</strong> moléculaire sur des<br />

cas sporadiques de cancer du colon-rectum, une recherche sur la<br />

béta-thalassémie en Tunisie.<br />

c) Soutien au laboratoire d’immunologie à travers la réalisation d’une<br />

étude sur la prévalence <strong>et</strong> le typage virale des hépatites B <strong>et</strong> C, très<br />

répandues dans le pays, <strong>et</strong> l’approvisionnement d’équipements pour<br />

les déterminations immunologiques.<br />

d) Formation de médecins <strong>et</strong> techniciens en gastro-entérologie,<br />

immunologie <strong>et</strong> biologie moléculaire à travers 8 bourses d’étude d’un<br />

mois de durée (y compris les 4 mentionnées au point a au-dessus).<br />

e) Formation « on the job »de personnel tunisien à travers l’organisation<br />

de trois séminaires (les mêmes du point a au-dessus).<br />

f) Renforcement du système de surveillance épidémiologique <strong>et</strong> de<br />

prévention des cancers du colon-rectum, à travers une recherche sur<br />

la stabilité de l’ADN (la même recherche mentionnée au point b audessus).<br />

Composante Salah Azaiez.<br />

a) Soutien à une campagne de dépistage du cancer du col de l’utérus à<br />

Menzel Bourguiba (gouvernorat de Bizerte, au Nord de Tunis) <strong>et</strong> à<br />

Cité Ettadhamen (banlieue de Tunis), à travers l’approvisionnement de<br />

microscopes <strong>et</strong> de colposcopes, la formation de sages femmes <strong>et</strong> de<br />

techniciens de cytologie, le prélèvement <strong>et</strong> l’examen de frottis.<br />

b) Renforcement des capacités de diagnostic précoce du cancer du sein<br />

<strong>et</strong> institution d’une banque biologique des tumeurs, centre national de<br />

référence pour les recherches expérimentales sur les cancers, à<br />

travers l’approvisionnement d’un mammographe, l’équipement <strong>et</strong><br />

l’installation de congélateurs.<br />

c) Réalisation d’une base de données informatisée qui utilise le système<br />

d’informatisation territoriale GIS, à travers l’approvisionnement de<br />

l’équipement, du logiciel, <strong>et</strong> une application pratique sur le cancer du<br />

nasopharynx.<br />

d) Soutien à la recherche sur la prévalence <strong>et</strong> le typage virale du HPV,<br />

(recherche différente de celle sur l’HPV menée chez l’H.T.).<br />

e) Formation du personnel, à travers 13 bourses d’étude en Italie d’un<br />

mois de durée chacune <strong>et</strong> l’organisation de 4 séminaires d’Oncologie<br />

<strong>et</strong> d’Histopathologie, à Tunis, de la durée d’une ou deux journées<br />

chacun.<br />

f) Education/sensibilisation du personnel <strong>et</strong> de la population à travers la<br />

mise en œuvre de 4 campagnes, respectivement sur les risques de<br />

cancer de la peau suite à l’exposition prolongée aux rayons du soleil,<br />

les risques du tabac <strong>et</strong> de la fumée passive, les risques de cancer du<br />

colon-rectum pour des mauvaises habitudes alimentaires, la prévention<br />

des cancers féminins.<br />

12


En cours de route donc le proj<strong>et</strong> est devenu beaucoup plus simple <strong>et</strong> moins<br />

ambitieux qu’à l’origine, mais on peut noter des importantes différences<br />

méthodologiques qui apparemment ne sont pas expliquées nulle part, <strong>et</strong><br />

notamment :<br />

- Les activités de formation ont changé radicalement. De peu de<br />

stages de durée longue ou moyenne, en connexion avec les<br />

activités menées sur le terrain, on a passé à plus que vingt<br />

stages d’un mois qui touchent tous les services impliqués <strong>et</strong> qui<br />

ont perdu toute relation directe avec les activités de terrain<br />

initialement prévues, alors qu’ils gardent une caractéristique<br />

scientifique de liaisons inter-hospitalières <strong>et</strong>/ou interuniversitaires.<br />

- De même les séminaires étaient prévus d’une semaine <strong>et</strong> en<br />

connexion avec les activités de terrain (<strong>technique</strong>s<br />

d’endoscopie, <strong>technique</strong>s de prélèvement des frottis <strong>et</strong> de<br />

préparation/lecture des lames), donc avec un but principalement<br />

pratique, <strong>et</strong> ils sont devenus des événements médiatiques de la<br />

durée moyenne d’une journée, de haut niveau scientifique <strong>et</strong><br />

avec la participation de spécialistes bien connus dans leur<br />

domaine. Il n’y a plus mention de séminaires à organiser dans<br />

les gouvernorats du Centre-Sud, eux aussi conçus comme<br />

support aux activités de terrain. La caractéristique principale est<br />

encore devenue celle des liaisons inter-hospitalières <strong>et</strong>/ou interuniversitaires.<br />

- Egalement toute activité, équipement, formation, renforcement<br />

de centres de référence régionaux dans le Centre-Sud a<br />

disparu.<br />

- Malgré que la terminologie de formation « on the job » était<br />

gardée, toute réelle formation « on the job » a disparu. Il n’y a<br />

plus aucune mission de quelque mois de techniciens de<br />

laboratoire, aucune supervision de terrain, <strong>et</strong> il est ainsi difficile<br />

de m<strong>et</strong>tre le label « on the job » au séminaire d’une journée.<br />

- Le dépistage du cancer du col de l’utérus a réduit ses ambitions<br />

<strong>et</strong> a changé radicalement de zone, sans aucune analyse<br />

sérieuse sur les besoins <strong>et</strong>/ou sur les moyens disponibles qui<br />

explique pourquoi on a fait un atterrissage forcé au Nord après<br />

que pour dix ans on avait volé sur le Centre-Sud.<br />

- Les activités de sensibilisation de la population avaient été<br />

conçues comme support direct au dépistage/diagnostic précoce<br />

des cancers féminins, <strong>et</strong> adressaient les mêmes zones. La<br />

conception avait commencé à changer dans le plan global, <strong>et</strong> le<br />

changement a continué. Enfin 50% des campagnes de<br />

sensibilisation ciblent des domaines où il n’y a aucune activité<br />

de terrain dans le proj<strong>et</strong> (cancer de la peau, risque du<br />

tabagisme) <strong>et</strong> elles sont devenues des activités indépendantes<br />

qui ne visent plus d’améliorer la couverture du dépistage.<br />

- L’objectif d’un système de surveillance épidémiologique <strong>et</strong> de<br />

prévention des cancers du colon-rectum reste, mais maintenant<br />

l’activité pour y aboutir est devenue une recherche génétique<br />

sur des cas de cancer sporadique du colon. Là aussi il y a une<br />

13


terminologie inadéquate <strong>et</strong> trompeuse, car on ne peut pas faire<br />

de la confusion entre une recherche, bien que très spécialisée,<br />

<strong>et</strong> un objectif de grande ampleur qui doit impliquer le système de<br />

santé dans son ensemble.<br />

En général il est probable que les changements de conception en cours de<br />

route répondent aux difficultés de réalisation relevées sur le terrain plutôt qu’à<br />

une mise à jour des analyses <strong>et</strong> des résultats attendus. Les changements de<br />

parcours apparaissent imposés par les limites de la conception plutôt que le<br />

résultat d’une révision de la conception même.<br />

De toute façon ces changements ne sont pas expliqués dans aucune révision<br />

formelle.<br />

En conclusion, la qualité de la conception n’est pas satisfaisante <strong>et</strong> manque<br />

de spécifications fondamentales pour un proj<strong>et</strong> de développement <strong>et</strong> pour<br />

aboutir à une gestion adéquate (indépendamment du cadre logique,<br />

manquent indicateurs, analyses fiables des bénéficiaires même, de la<br />

situation sur le terrain <strong>et</strong> des besoins). Ces lacunes n’ont pas été abordées en<br />

cours de route, surtout au moment où le plan d’action global a été rédigé <strong>et</strong><br />

une mise à jour ponctuelle aurait du être la première priorité de l’organisme<br />

exécuteur.<br />

La pertinence est faible, <strong>et</strong> en particulier quand le proj<strong>et</strong> se propose d’aboutir<br />

à des objectifs de santé publique à travers des activités strictement<br />

scientifiques <strong>et</strong> expérimentales. De plus, les moyens envisagés ne sont<br />

absolument pas suffisants <strong>et</strong> adéquats pour aboutir aux résultats attendus <strong>et</strong><br />

aux objectifs globaux.<br />

4.2. Efficience<br />

Nous nous proposons maintenant d’évaluer dans quelles mesures les<br />

activités ont abouti aux objectifs spécifiques, en considérant en même temps<br />

la qualité de la gestion globale <strong>et</strong> financière. A ce propos nous faisons<br />

référence à la conception initiale, telle que déployée dans la convention de<br />

financement, dans le protocole italo-tunisien <strong>et</strong> dans le plan d’action global.<br />

Nous considérons avant tout les services impliqués dans les deux hôpitaux<br />

bénéficiaires, <strong>et</strong> enfin les aspects généraux (gestion, organisation, monitoring,<br />

aspects financiers).<br />

Service de gastro-entérologie <strong>et</strong> d’endoscopie digestive d’H.T.<br />

L’octroi de matériel était une ressource principale pour atteindre l’amélioration<br />

du service, dans le domaine diagnostique <strong>et</strong> thérapeutique <strong>et</strong> dans le<br />

domaine didactique.<br />

Selon le chef de service, les équipements disponibles étaient déjà de bonne<br />

qualité. Le budg<strong>et</strong> n’était pas suffisant pour acquérir des endoscopes <strong>et</strong><br />

d’autre matériel similaire. Dans le protocole italo-tunisien étaient spécifiés :<br />

kits pour la ligature des varices oesophagiennes, lithotripteur mécanique,<br />

dilatateur pneumatique, prothèses oesophagiennes, sphinctérotomes. Il est<br />

évident que ce n’est pas à travers ce matériel qu’on aurait espéré renforcer<br />

de façon significative le service. Enfin une liste a été finalisée comportant des<br />

sphinctérotomes, des drains nasobiliaires, des prothèses biliaires, des sondes<br />

14


de Dormia, des sondes à ballonn<strong>et</strong>, des s<strong>et</strong>s de dilatateurs oesophagiens <strong>et</strong><br />

pour la ligature des varices. Donc la commande correspondait aux plans. Un<br />

devis d’un fournisseur estimait le coût total en 20000 Euros environ en février<br />

2003. Du fait que la liste ne s’éloigne pas de celle prévue dans le protocole,<br />

un r<strong>et</strong>ard de la commande de plus de deux ans est très remarquable. Enfin,<br />

au cours de l’année 2003, il y a eu des contraintes budgétaires <strong>et</strong> rien n’a été<br />

reçu.<br />

Le seul matériel reçu est celui pour la didactique, <strong>et</strong> notamment : une vidéocaméra,<br />

un vidéo-projecteur, un ordinateur.<br />

Ces acquisitions sont de loin très peu suffisantes pour renforcer un service de<br />

référence <strong>et</strong> bien performant.<br />

La formation était prévue en deux bourses en Italie de sept mois chacune ;<br />

cependant, il y en a eu quatre d’un mois. Le problème qui se pose n’est pas<br />

lié au nombre des mois, mais au changement de cible. Une bourse plus<br />

longue ciblait le transfert d’une maîtrise à des jeunes médecins, alors qu’une<br />

bourse d’un mois cible beaucoup plus une prise de connaissance de<br />

l’organisation des services en Italie <strong>et</strong> un échange culturel. Selon le chef de<br />

service, la maîtrise de son staff des différentes <strong>technique</strong>s était déjà acquise<br />

<strong>et</strong> il n’y avait pas besoin de stages de longue durée.<br />

Aucun des deux séminaires théoriques <strong>et</strong> pratiques d’une durée d’une<br />

semaine n’a eu lieu. Ils ont été remplacés par deux séminaires en hépatogastroentérologie<br />

de la durée d’une journée <strong>et</strong> par un séminaire sur<br />

l’endoscopie digestive thérapeutique du 6 au 8 juin 2002 (joint à un séminaire<br />

similaire organisé avec des médecins belges <strong>et</strong> français, en relation<br />

scientifique avec le service depuis longtemps).<br />

Laboratoire d’immunologie d’H.T.<br />

Presque rien n’a été acquis dans les deux premières années du proj<strong>et</strong>.<br />

Toutes les études de recherche ont démarré en 2003, après l’arrivée du<br />

second coordinateur italien. L’acquisition des équipements (automate pour le<br />

dosage des marqueurs immunologiques) a été finalisée en début 2002 mais<br />

l’utilisation a été r<strong>et</strong>ardée à cause d’un manque de réactifs (finalement reçus<br />

en quantité moindre que prévu).<br />

En ce qui concerne les recherches :<br />

La recherche sur l’HPV auprès de deux groupes de femmes a identifié une<br />

faible prévalence en population générale (2% environ) <strong>et</strong> une prévalence très<br />

élevée dans le groupe à risque (presque le 50% sur des prostituées<br />

enregistrées). Dans ce cas le typage a relevé des virus rares <strong>et</strong> encore plus<br />

dangereux que les types les plus communs 16 <strong>et</strong>18. Malheureusement l’étude<br />

s’est arrêtée à cause d’un manque de fonds à la fin du proj<strong>et</strong> avec seulement<br />

300 échantillons (dont 60 environ pour le groupe à risque), alors qu’au moins<br />

2000 échantillons auraient été nécessaires pour garantir une puissance<br />

statistique suffisante. Le r<strong>et</strong>ard de démarrage a donc affecté la valeur de la<br />

recherche.<br />

La recherche sur les hépatites B <strong>et</strong> C avait déjà bénéficié d’un financement<br />

du ministère de la santé publique à travers la création d’une unité de<br />

recherche sur les hépatites virales. La recherche avait des cibles bien plus<br />

ambitieuses que de vérifier la prévalence dans le pays, telles que la<br />

détermination de la charge virale, le typage <strong>et</strong> la PCR (Polymerase Chain<br />

Reaction). Les fonds fournis par le proj<strong>et</strong> ont été moins que prévus <strong>et</strong><br />

15


finalement la plupart des dépenses ont été imputées sur les fonds de l’hôpital.<br />

C<strong>et</strong>te recherche continue avec ces fonds tunisiens.<br />

L’étude moléculaire sur les béta-thalassémies (incidence des mutations<br />

ponctuelles non-sens) a été mise en place en 2003 suite à un stage d’un mois<br />

à l’université de Cagliari en Italie. Elle a été interrompue à cause d’un<br />

manque de fonds après l’analyse du codon 39 alors que d’autres codons<br />

n’ont pas pu être dépistés. L’étude a abouti à une communication dans un<br />

congrès scientifique international.<br />

La recherche sur les cancers du colon vise à identifier des marqueurs<br />

génétiques d’instabilité à tester sur les collatéraux des familles avec une<br />

histoire positive pour les cancers <strong>et</strong> repérées dans les registres de cancer de<br />

population. Elle a démarré en 2003 <strong>et</strong> a analysé la stabilité de l’ADN en<br />

comparant les tissus carcinomateux <strong>et</strong> les tissus sains dans une série de 9<br />

cas de cancer. Après la fin du proj<strong>et</strong> il y a eu un manque de fonds <strong>et</strong> la<br />

recherche a progressé lentement jusqu’à 17 cas actuels. Le r<strong>et</strong>ard de<br />

démarrage a encore affecté la recherche. Les derniers développements de<br />

l’étude <strong>et</strong> la possibilité d’aboutir à toute application pratique dépassent de loin<br />

la contribution du proj<strong>et</strong> dans ce domaine.<br />

Une bourse d’étude en Italie de longue durée était prévue; cependant, quatre<br />

stages d’un mois l’ont remplacé. Le chef de service a souligné que pour des<br />

raisons d’obligations familiales, il n’était pas possible d’envisager des bourses<br />

de telle durée pour des médecins <strong>et</strong>/ou techniciens, <strong>et</strong> en général les mêmes<br />

considérations faites pour le service de gastro-entérologie sont valables.<br />

Le chef de service a rappelé que quelques fournisseurs de réactifs médicaux<br />

n’avaient pas encore été payés à la fin du proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> en cours du premier<br />

semestre 2004 ont menacé de porter plainte à travers l’Ambassade d’Italie.<br />

Cela était du à des r<strong>et</strong>ards de financement suite à des problèmes<br />

procéduraux entre le CIRSP <strong>et</strong> la DGCS. Les arriérés ont enfin été réglés,<br />

mais la réputation du proj<strong>et</strong> en a souffert.<br />

Dépistage du cancer du col de l’utérus<br />

Presque rien de tout ce qui avait été prévu dans la conception initiale n’a eu<br />

lieu (90000 frottis dans des gouvernorats du Centre, « training on the job » de<br />

cytologie, formation <strong>et</strong> supervision, renforcement de centres régionaux).<br />

Le programme de dépistage géré par l’ONFP vise à établir des laboratoires<br />

de cytologie dans chaque « grande région », à prélever au moins 8000 frottis<br />

par an <strong>et</strong> par gouvernorat avec le but d’étendre le service à tous les<br />

gouvernorats <strong>et</strong> d’atteindre dans le cadre du plan cancer piloté par la<br />

Direction Générale de la Santé (2006-2010) 50% de couverture dans 5 ans<br />

(actuellement l’ONFP couvre approximativement 2% de la population cible<br />

des femmes âgées entre 35 <strong>et</strong> 59 ans). En eff<strong>et</strong> la contrainte la plus<br />

importante est la pauvr<strong>et</strong>é du réseau de cytologie <strong>et</strong> donc la conception<br />

initiale faisait face à des véritables contraintes au niveau national. Une<br />

meilleure coordination avec l’ONFP aurait pu donner des bénéfices<br />

réciproques.<br />

Dans les documents du proj<strong>et</strong> le manque de techniciens cytologistes <strong>et</strong> en<br />

général de personnel dans le réseau public dans les régions considérées est<br />

cité, <strong>et</strong> aussi un manquement de la part du ministère de la santé au niveau de<br />

la mise en œuvre de mesures correctives appropriées.<br />

Tout au début la zone de Menzel Bourguiba (gouvernorat de Bizerte dans le<br />

Nord du pays, à 60 km de Tunis), jamais mentionnée auparavant, qui n’est<br />

16


pas une zone démunie, fait son apparition. Quelques activités de terrain<br />

démarrent en p<strong>et</strong>ite échelle en fin 2001. Enfin, en 2003 les régions du centre<br />

sont abandonnées <strong>et</strong> remplacées par la Cité Ettadhamen (banlieue de Tunis).<br />

La réalisation des frottis a été faite par les sages femmes <strong>et</strong> les gynécologues<br />

de l’ONFP <strong>et</strong> des structures publiques <strong>et</strong> la lecture des lames par les services<br />

d’anatomie pathologique respectivement de l’hôpital régional de Menzel<br />

Bourguiba <strong>et</strong> de l’ISA.<br />

A Menzel Bourguiba 3 techniciens cytologistes ont été embauchés en 2002,<br />

40 sages femmes ont été recyclées. Les frottis ont été 2400 environ en 2002,<br />

3200 en 2003, 6000 en 2004, <strong>et</strong> sur une population cible de 102 000 femmes<br />

environ la couverture est le 5% par an, <strong>et</strong> donc le 25% dans une période de 5<br />

ans (un frottis tous les 5 ans est envisagé). Les frottis inadéquats ont baissé<br />

de 10% à 4%.<br />

Il s’agit donc d’un centre d’excellence dans le pays en matière de dépistage<br />

du cancer du col utérin.<br />

La contribution du proj<strong>et</strong> a été l’octroi d’un microscope, d’un colposcope, 3<br />

stages d’un mois en Italie pour le chef de service d’anatomopathologie, pour<br />

un gynécologue <strong>et</strong> pour un technicien cytologiste (mêmes considérations que<br />

pour H.T.) <strong>et</strong> quelques équipements mineurs <strong>et</strong> consommables (porte-lames<br />

<strong>et</strong> 30 spécula).<br />

Toutes les formations de terrain ont été assurées par le personnel public<br />

tunisien. Aucune formation « on the job » n’a été menée par le proj<strong>et</strong>.<br />

Service de radiologie de l’ISA <strong>et</strong> mammographies<br />

Le service fait du diagnostic de routine. Les cas de dépistage sur des femmes<br />

plus âgées que 40 ans sont sporadiques <strong>et</strong> pas analysés statistiquement. Par<br />

contre le dépistage du cancer du sein à travers la mammographie ne fait pas<br />

encore part de la stratégie tunisienne (un proj<strong>et</strong> pilote par l’ONFP vient de<br />

démarrer dans le gouvernorat de l’Ariana). Dans le secteur public il y avait 8<br />

mammographes en Tunisie, dont 5 dans la région de Tunis (2 à l’ISA), alors<br />

qu’ils étaient plus nombreux dans le secteur privé. Le proj<strong>et</strong> a octroyé en<br />

2003 un mammographe à l’ISA. Il s’agit de son troisième, ce qui a permis de<br />

pratiquer entre 50 <strong>et</strong> 60 mammographies par jour durant 5 jours par semaine<br />

(12000 environ par an) en augmentant un p<strong>et</strong>it peu par rapport aux années<br />

précédentes <strong>et</strong> surtout avec plus d’aisance en cas de panne d’un appareil.<br />

Selon le chef de service il n’y a pas dans les zones périphériques du pays<br />

assez de maîtrise pour pratiquer d’une façon fiable des mammographies.<br />

L’octroi d’un mammographe dans ces zones n’était pas indiqué. La formation<br />

prévue n’a pas eu lieu parce qu’il n’y avait pas de médecins en cours de<br />

formation intéressés, <strong>et</strong> les radiologues seniors n’avaient pas besoin de<br />

formation. De plus, selon lui un mois était trop pour un simple échange<br />

d’expérience, mais la proposition d’un stage de 15 jours seulement a été<br />

refusée par la partie italienne. Par conséquent, il n’y a pas eu de stages dans<br />

ce cas.<br />

Une banque de tumeur <strong>et</strong> sérum a été mise en place à l’ISA, ce qui n’était pas<br />

spécifié dans la conception initiale mais a été considéré indispensable au<br />

cours de 2002 par le chef du service de médecine carcinologique de l’ISA. La<br />

banque a été équipée à travers le proj<strong>et</strong> avec des congélateurs, une<br />

centrifugeuse <strong>et</strong> des consommables. Le but est d’améliorer le diagnostic, la<br />

classification des tumeurs, les échanges d’études multicentriques. Les<br />

matériels susceptibles d’être conservés sont des liquides organiques, des<br />

17


tumeurs solides, des acides nucléiques. A présent le bilan de la banque est<br />

de 206 tumeurs, 618 fragments, 359 sérums, 100 ADN. 90% des tumeurs<br />

stockées concerne des cancers du sein.<br />

Les stages d’un mois de formation en Italie ont concerné à l’ISA 2 médecins<br />

oncologues, 1 médecin <strong>et</strong> 1 technicien pharmacologues, 1 médecin santé<br />

publique, 1 médecin urologue, 1 biologiste. Ces stages n’étaient pas prévus<br />

dans la conception initiale <strong>et</strong> ont remplacé ceux de radiologie.<br />

Trois séminaires d’oncologie d’une durée d’une ou deux journées ont été<br />

organisés.<br />

Service d’épidémiologie de l’ISA<br />

Le service a bénéficié en 2003 de l’installation du système d’information<br />

territoriale GIS (ordinateur, logiciel, imprimante), <strong>et</strong> de courtes missions d’un<br />

expert d’Italie. Une application du système a été faite pour vérifier la<br />

domiciliation des cas de tumeurs du nasopharynx enregistrés sur le registre<br />

de population pour le Nord de la Tunisie. Le but principal était de maîtriser la<br />

technologie. En eff<strong>et</strong> selon le chef de service le système GIS n’est pas une<br />

priorité pour la cancérologie, <strong>et</strong> il ne l’avait pas demandé.<br />

Six mois environ après la fin du proj<strong>et</strong> la table traçante est tombée en panne<br />

<strong>et</strong>, quand on a essayé de la réparer, on a découvert que la période de<br />

garantie était déjà dépassée. Il faut maintenant changer une pièce qui coûte<br />

presque 500 Euros, <strong>et</strong> les fournisseurs tunisiens ne sont pas assez chaud<br />

pour la maintenance de c<strong>et</strong> appareil du fait qu’il n’a pas été ach<strong>et</strong>é en Tunisie.<br />

L’imprimante est encore en panne <strong>et</strong> le chef de service a proposé de<br />

privilégier dans le future les achats sur le marché local.<br />

Service d’anatomie pathologique de l’ISA<br />

Une étude de typage du HPV dans le cancer du col a été menée <strong>et</strong> 68 cas de<br />

lésions intra-épithéliales <strong>et</strong> de carcinome ont été analysés. La prévalence des<br />

types 16 <strong>et</strong> 18 est relativement élevée, mais encore le nombre d’échantillons<br />

est bas. Un désaccord méthodologique a empêché de joindre c<strong>et</strong>te étude à<br />

celle menée à l’H.T. (refus à des prélèvements de tissu aux femmes sans<br />

lésions).<br />

Le service a mené la formation de 15 sages femmes de cité Ettadhamen pour<br />

la pratique du frottis cervico-utérin <strong>et</strong> le proj<strong>et</strong> a fourni du matériel nécessaire<br />

pour améliorer le fonctionnement de l’unité de cytopathologie (2 microscopes,<br />

dont un avec double objectif pour la didactique, lames, spatules, colorants).<br />

Les frottis provenant de cité Ettadhamen sont 4000 par an environ, de bonne<br />

qualité. Il faut souligner que la lecture des lames de cité Ettadhamen était<br />

faite par l’anatomie pathologique de l’ISA aussi avant le proj<strong>et</strong>, mais après<br />

2003 les performances ont amélioré.<br />

Deux médecins <strong>et</strong> un technicien ont participé aux stages d’un mois en Italie <strong>et</strong><br />

des importantes relations scientifiques ont été établies, qui ont mené à des<br />

études <strong>et</strong> des publications communes. Le technicien a appris <strong>et</strong> démarré des<br />

méthodes nouvelles d’immuno-cytochimie <strong>et</strong> les a apprises aussi à ses<br />

collègues.<br />

Un séminaire de pathologie de deux jours a été organisé.<br />

Une formation pratique d’un mois à une cytotechnicienne de Gabès a permis<br />

de démarrer, suite à une donation privée, une unité de cytologie gérée par les<br />

services médicaux régionaux. Une fourniture du matériel nécessaire (lames,<br />

spatules, colorants) pour commencer le fonctionnement de l’unité a été<br />

octroyée. Malheureusement un manque de coordination a fait que c<strong>et</strong>te unité<br />

18


soit tout près de celle de l’ONFP <strong>et</strong> donc que l’amélioration de la couverture<br />

du territoire soit réduite.<br />

Campagnes de sensibilisation<br />

On a déjà vu que ces campagnes sont devenues en cours de route des<br />

activités indépendantes alors que ce n’était pas comme ça dans la conception<br />

initiale.<br />

La presque totalité des activités s’est déroulée en 2003, avec une première<br />

séance sur les risques du cancer de la peau suite à l’exposition prolongée<br />

aux rayons du soleil, menée sur l’autoroute Tunis Sousse pendant l’été 2002.<br />

Il s’agissait d’une activité ambitieuse, adressée à l’ensemble de la population<br />

tunisienne <strong>et</strong> au personnel de santé, avec l’implication des autorités, des<br />

chemins de fer, même d’une équipe de football, de l’ATCC <strong>et</strong> d’une<br />

organisation italienne de lutte contre la pauvr<strong>et</strong>é. On visait entre autres la<br />

mise en place d’antennes régionales pour la prévention des cancers dans les<br />

régions démunies du Sud <strong>et</strong> de l’Ouest du pays.<br />

Les enquêtes <strong>et</strong> les activités d’information se sont déroulées sur l’autoroute<br />

Tunis Sousse, sur les trains long parcours, sur la métropolitaine de Tunis,<br />

dans des marchés citoyens <strong>et</strong> périphériques, dans des taxiphones <strong>et</strong> des<br />

hôpitaux.<br />

Des dizaines de milliers de posters <strong>et</strong> de dépliants ont été distribués, avec les<br />

informations sur les risques <strong>et</strong> les principales mesures de protection. Le<br />

personnel des hôpitaux bénéficiaires a été impliqué, des questionnaires ont<br />

été utilisés, il y a eu quelques échos dans les journaux <strong>et</strong> à la télévision.<br />

Enfin, pour le cancer de la peau 200 questionnaires sur 1000 distribués ont<br />

été récupérés, pour le risque de la fumée 351 personnes ont été interviewées,<br />

pour les risques liés à une mauvaise alimentation 250 interviews ont eu lieu,<br />

<strong>et</strong> pour la prévention des tumeurs féminines 620 questionnaires ont été<br />

finalisés.<br />

Avec des échantillons de c<strong>et</strong>te ampleur il est marginal de connaître le taux<br />

entre les deux sexes, l’age, le taux de ceux qui connaissent les risques ou<br />

non <strong>et</strong> le niveau de leurs études. De plus, une telle connaissance aurait pu<br />

être utile pour mieux cibler des actions futures, mais le proj<strong>et</strong> était presque fini<br />

<strong>et</strong> il n’y avait aucune coordination avec des institutions capables de mener<br />

une activité pareille.<br />

De même, on n’a eu aucune information sur des antennes dans les régions<br />

démunies, démarrées suite aux activités de sensibilisation.<br />

Enfin, ces campagnes ont demandé beaucoup d’efforts <strong>et</strong> ont signalé une<br />

volonté de bien faire, mais manquent d’approche scientifique, leur impact<br />

n’est pas mesurable <strong>et</strong> elles ne sont pas publiables.<br />

Gestion du proj<strong>et</strong><br />

La gestion du proj<strong>et</strong> a été très déficitaire pour plusieurs raisons :<br />

- Presque toutes les activités de terrain ont démarré en 2003.<br />

Qu’est ce que s’est passé dans les premiers deux ans pour<br />

expliquer c<strong>et</strong>te paralysie <br />

- La plus importante tache de coordination/gestion d’un proj<strong>et</strong><br />

(mise à jour des analyses, coordination avec les principaux<br />

acteurs impliqués, identification des contraintes, révision<br />

formelle des objectifs <strong>et</strong> des actions, corrections budgétaires en<br />

conséquence) n’a pas été accomplie.<br />

19


- Il y a eu une mauvaise gestion budgétaire <strong>et</strong> logistique, comme<br />

on peut présager par tous les r<strong>et</strong>ards dans l’octroi des<br />

équipements <strong>et</strong> des consommables, par le fait que d’importants<br />

équipements n’ont pas été délivrés, que des fournisseurs ont<br />

été payés bien au-delà des termes, que la garantie d’un appareil<br />

qui était dans la liste depuis le début est périmée six mois après<br />

la fin du proj<strong>et</strong>.<br />

- Apparemment on ne s’est pas rendu compte que le proj<strong>et</strong> allait<br />

changer en cours de route <strong>et</strong> on a laissé inaltérée la structure<br />

externe alors que la plupart des contenus n’étaient plus les<br />

mêmes. Enfin dans le rapport final on a présenté comme<br />

training on the job des séminaires d’une journée <strong>et</strong> comme<br />

surveillance épidémiologique une recherche qui venait de<br />

commencer sur 9 cas de cancer.<br />

Vu que les comités de suivi ont eu lieu tous les ans, avec l’implication de tous<br />

les acteurs italiens <strong>et</strong> tunisiens, <strong>et</strong> que rien n’a amélioré, la responsabilité doit<br />

être partagée <strong>et</strong> on ne peut pas l’imputer complètement au coordinateur local.<br />

En eff<strong>et</strong> les rapports des comités de suivi font allusion aux r<strong>et</strong>ards <strong>et</strong> aux<br />

difficultés, reportent <strong>et</strong> réitèrent la liste des objectifs/activités, <strong>et</strong> eux même ne<br />

se rendent pas compte que le proj<strong>et</strong> est en train de changer. La raison des<br />

difficultés n’est pas abordée, aucun changement formel de route n’est pas<br />

envisagé <strong>et</strong> on laisse les choses telles qu’elles sont. Les plans d’action<br />

périodiques répètent les listes <strong>et</strong> passent sur les problèmes, sauf réaliser à<br />

moment donné qu’on a quitté le Centre-Sud <strong>et</strong> on est arrivé à Menzel<br />

Bourguiba <strong>et</strong> dans une banlieue de Tunis.<br />

Enfin, les activités de suivi n’ont abouti à aucune supervision efficace.<br />

Aspects budgétaires<br />

C<strong>et</strong>te mission d’évaluation n’est impliquée dans aucun audit financier.<br />

Cependant les aspects budgétaires sont importants pour vérifier la<br />

correspondance entre buts <strong>et</strong> moyens <strong>et</strong> les changements entre lignes<br />

budgétaires, en conséquence des changements de proj<strong>et</strong> en cours de route<br />

<strong>et</strong> des extensions.<br />

On avait déjà remarqué que le budg<strong>et</strong> pour les équipements était insuffisant<br />

par rapport aux objectifs globaux (225000 Euros, le 19% environ du total, où il<br />

faut ajouter 103000 Euros, le 9% du total, pour l’achat <strong>et</strong> l’installation du<br />

système GIS, y compris les missions d’un expert italien). Donc plus que 30%<br />

du montant pour approvisionner les bénéficiaires en équipements est destiné<br />

à un système qui n’est pas considéré une priorité par le bénéficiaire même.<br />

En ce qui concerne les autres lignes initiales le 21% avait été budgétisé pour<br />

la gestion locale (frais de fonctionnement, bureau, 2 voitures, consommables<br />

<strong>et</strong> matériel de didactique, maintenance, frais de douane, staff local), 14% pour<br />

les frais de coordination locale, 17% pour les courtes missions, la formation<br />

« on the job » <strong>et</strong> les séminaires, 5% pour les bourses d’étude en Italie, 7,5%<br />

pour le support logistique <strong>et</strong> de coordination en Italie (y compris le<br />

responsable scientifique <strong>et</strong> les missions de suivi), 7% comme contribution<br />

forfaitaire au CIRPS.<br />

Le déséquilibre de la ligne équipements par rapport à d’autres (coordination<br />

<strong>et</strong> gestion locale surtout) est évident.<br />

20


Malgré que le budg<strong>et</strong> total n’ait pas changé, des changements entre lignes<br />

budgétaires à la fin du proj<strong>et</strong>, en conséquence des extensions, peuvent être<br />

remarqués :<br />

- Les frais qui ont baissé à l’intérieur de la ligne gestion locale,<br />

pour aborder les extensions, sont surtout ceux relatifs aux<br />

consommables <strong>et</strong> à la production de matériel didactique.<br />

- Les frais de coordination locale ont logiquement augmenté en<br />

proportion avec l’augmentation de la durée.<br />

- Les frais de personnel local ont baissé presque de 50%.<br />

- Les frais globaux de coordination <strong>et</strong> d’<strong>assistance</strong> en Tunisie ont<br />

baissé, mais à l’intérieur de c<strong>et</strong>te ligne les frais des formateurs<br />

locaux <strong>et</strong> des techniciens italiens en mission de supervision ont<br />

presque disparu, alors que les frais des experts pour les<br />

séminaires d’une ou deux journées, y compris les voyages, ont<br />

totalisé plus que le 5% du budg<strong>et</strong> total.<br />

- Les frais pour les bourses en Italie ont augmenté jusqu’au 12%<br />

du total. A l’intérieur de c<strong>et</strong>te ligne les 69% dépendent des frais<br />

de didactique, notamment à payer aux instituts italiens qui<br />

accueillaient les boursiers.<br />

- La ligne pour les équipements a baissé légèrement jusqu’à<br />

18%, <strong>et</strong> les frais pour le GIS ont baissé de 20% environ.<br />

- Les frais pour le support logistique <strong>et</strong> de coordination en Italie<br />

ont augmenté en parallèle avec les extensions, jusqu’à 11%.<br />

- La contribution forfaitaire au CIRPS a augmenté jusqu’à 8,5%.<br />

- Malgré que, comme prévu dans le protocole, tous les deux<br />

hôpitaux bénéficiaires aient mis une pièce à disposition pour le<br />

bureau de coordination du proj<strong>et</strong>, les frais pour un bureau<br />

indépendant ont été gardés dans le budg<strong>et</strong> jusqu’à la fin. De<br />

même, les activités dans le Centre-Sud n’ont jamais démarré,<br />

les activités de terrain ont été déplacées aux alentours de Tunis,<br />

mais l’achat d’une voiture tout terrain 4 x 4 a été gardé.<br />

Donc, en conséquence des r<strong>et</strong>ards, des difficultés de réalisation, des<br />

changements en cours de route <strong>et</strong> des extensions, les résultats en ce qui<br />

concerne le budg<strong>et</strong> sont : i) les principales réductions pour perm<strong>et</strong>tre les<br />

extensions du proj<strong>et</strong> ont concerné les équipements <strong>et</strong> les consommables à<br />

ach<strong>et</strong>er localement ; ii) en cours de route les partenaires italiens (CIRPS,<br />

experts <strong>et</strong> institutions impliquées dans les bourses d’étude, <strong>assistance</strong><br />

logistique, coordination de proj<strong>et</strong>) ont vu augmenter les lignes budgétaires à<br />

leur faveur, au détriment des frais à payer en Tunisie (formation «on the job»,<br />

démarrage d’antennes régionales, consommables <strong>et</strong> réactifs).<br />

En conclusion, l’efficience de ce proj<strong>et</strong> a été très limitée. Presque rien n’a été<br />

accompli comme initialement prévu <strong>et</strong> quand il y a eu des améliorations<br />

mesurables cela a été plutôt grâce aux partenaires tunisiens des services de<br />

santé publique (voir le dépistage à Menzel Bourguiba). D’importantes actions<br />

n’ont pas été finalisées (voire les équipements médicaux à la gastroentérologie<br />

d’H.T.). Des priorités ont été renversées (voire le GIS <strong>et</strong> la banque<br />

de tumeurs quand les recherches n’arrivaient pas à démarrer pour manque<br />

de réactifs). La mauvaise gestion <strong>et</strong> le manque d’une supervision réelle ont<br />

21


été la principale faiblesse. Enfin, les changements entre lignes budgétaires<br />

ont augmenté le déséquilibre initial.<br />

4.3. Efficacité<br />

Nous évaluons maintenant le rapport entre les résultats <strong>et</strong> l’atteinte de<br />

l’objectif général (renforcement du service d’endoscopie <strong>et</strong> du laboratoire<br />

d’immunologie d’H.T. <strong>et</strong> de l’ISA).<br />

Le manque d’indicateurs vérifiables affecte notre analyse. Cependant dans<br />

les entr<strong>et</strong>iens on a été mis au courant des attentes des bénéficiaires <strong>et</strong> on les<br />

a comparées avec les acquis.<br />

Le sentiment plus fréquent est la déception.<br />

Parfois c<strong>et</strong>te déception est marquée, parce que très peu de ce qu’on visait a<br />

été atteint, les équipements promis n’ont pas été reçus, les réactifs ont été<br />

délivrés tard <strong>et</strong> en mineure quantité que prévu, les résultats des recherches<br />

auraient pu être bien meilleurs (voire tous les deux services impliqués à H.T.).<br />

Parfois la déception est modérée, parce que quelques activités ont été<br />

menées à fin mais on aurait pu faire mieux, on a reçu des équipements qui<br />

sont appréciés mais qui n’améliorent pas tellement les performances (voire le<br />

mammographe) ou qui n’étaient pas une priorité (voire le GIS). Enfin les<br />

r<strong>et</strong>ombés ont été très faibles par rapport aux attentes.<br />

En ce qui concerne l’ISA il faut mentionner qu’il y a un manque de cohésion <strong>et</strong><br />

une divergence d’intentions au sein de l’institut depuis longtemps. L’objectif<br />

général se proposait de renforcer l’ISA mais dans le protocole le représentant<br />

de l’ISA n’était pas le directeur administratif ou le président du comité<br />

d’administration ou encore du comité médical, mais le chef du service de<br />

médecine carcinologique.<br />

Les responsables des organismes de direction de l’ISA n’ont jamais approuvé<br />

le proj<strong>et</strong>, se plaignent d’avoir été mis à l’écart, ne considèrent pas nécessaire<br />

la banque des tumeurs <strong>et</strong> estiment que le proj<strong>et</strong> visait le renforcement de<br />

quelques services seulement <strong>et</strong> pas de l’institut dans son ensemble.<br />

Par contre le chef du service de médecine carcinologique précise qu’il y a eu<br />

un boycottage de la part du comité médical, que le service de chirurgie ne<br />

collabore pas du tout avec la banque des tumeurs, que certains boursiers<br />

(notamment le technicien de pharmacologie, la responsable de la banque des<br />

tumeurs) ont du utiliser leur période de congé pour se rendre en Italie, qu’un<br />

des deux services d’anatomie pathologique de l’hôpital <strong>et</strong> le service de<br />

radiothérapie ont refusé toute implication, que la mise en place d’une unité<br />

centrale de préparation des médicaments de chimiothérapie suite aux<br />

bourses d’étude a été refusée par le comité médical, <strong>et</strong> donc les acquis de la<br />

formation en Italie n’ont pas été utilisés au mieux. Donc, faute de<br />

collaboration, il a été obligé à procéder tout seul <strong>et</strong> avec l’implication de ceux<br />

qui l’acceptaient.<br />

Quelques points positifs ont été remarqués, bien que parfois pas spécifiés<br />

dans la conception initiale :<br />

- Dans quelques cas les bourses en Italie on permis de démarrer<br />

des <strong>technique</strong>s nouvelles (voire anatomie pathologique de<br />

l’ISA).<br />

22


- Les bourses en Italie ont permis un échange d’expériences, une<br />

comparaison des respectifs systèmes organisationnels,<br />

d’identifier une alternative aux liaisons scientifiques presque<br />

uniquement avec des institutions médicales françaises ou<br />

francophones, <strong>et</strong> parfois d’aboutir à des études <strong>et</strong> des<br />

publications communes.<br />

- Les séminaires en Tunisie n’ont pas abouti à une réelle fonction<br />

de formation mais ils ont démarré des échanges <strong>et</strong> des<br />

possibles collaborations scientifiques communes.<br />

- L’expérience de Menzel Bourguiba prouve qu’on peut améliorer<br />

les performances du dépistage du cancer du col de l’utérus avec<br />

peu d’équipements supplémentaires <strong>et</strong> de formation (<strong>et</strong> on<br />

devrait ajouter avec l’embauche de techniciens cytologistes).<br />

- A part les considérations sur les priorités déjà faites,<br />

l’approvisionnement d’équipements <strong>et</strong> de consommables a<br />

amélioré quelques services (voire microscopes <strong>et</strong> colposcopes,<br />

le mammographe, congélateurs pour la banque des tumeurs).<br />

- Le démarrage de la banque des tumeurs a permis de renforcer<br />

les relations scientifiques nationales <strong>et</strong> internationales <strong>et</strong> de<br />

participer à plusieurs études multicentriques (à présent le<br />

service de médecine carcinologique est impliqué dans 8<br />

recherches).<br />

Malgré tout cela on ne peut pas affirmer que les acquis ont renforcé de façon<br />

significative ni l’ISA ni le service d’anatomie pathologique de Menzel<br />

Bourguiba. Les services impliqués à l’hôpital H.T. de leur coté ont reçu un<br />

bénéfice très limité, <strong>et</strong> minimal en ce qui concerne l’endoscopie digestive.<br />

On n’a pas atteint une «masse critique» de résultats qui requiert des mesures<br />

d’accompagnement de la part du Ministère de la Santé Publique. Par contre<br />

même au sein de l’ISA aucune mesure d’accompagnement n’a eu lieu.<br />

4.4 Coordination<br />

Comme on peut déduire de ce que nous avons exposé jusqu’à présent, il n’y<br />

a pas eu de coordination à tous les niveaux.<br />

Il n’y a pas eu de coordination avec les institutions en charge à niveau<br />

national du dépistage du cancer du col de l’utérus <strong>et</strong> du sein ou en charge de<br />

la coordination des registres des tumeurs <strong>et</strong> du plan national de lutte contre le<br />

cancer.<br />

Quand il y a eu des rapports de collaboration, cela a été décidé à niveau local<br />

(ONFP à Menzel Bourguiba <strong>et</strong> à cité Ettadhamen).<br />

Il n’y a pas eu de coordination avec des proj<strong>et</strong>s santé par d’autres bailleurs de<br />

fonds. Le séminaire sur les <strong>technique</strong>s d’endoscopie a été fait en même<br />

temps qu’une autre initiative avec d’autres acteurs, mais il s’agissait de<br />

relations scientifiques périodiques <strong>et</strong> indépendantes de tout proj<strong>et</strong> de<br />

développement.<br />

Le Ministère de la Santé Publique a été évidemment impliqué dans le proj<strong>et</strong> <strong>et</strong><br />

dans les comités de suivi, mais aucune mesure de supervision, coordination,<br />

intégration dans les activités menées au-delà des deux hôpitaux bénéficiaires<br />

n’a été prise.<br />

23


Le proj<strong>et</strong> a mené deux recherches sur l’HPV, une par composante, <strong>et</strong> les<br />

deux recherches n’ont pas développé des synergies ou d’autres relations<br />

réciproques.<br />

Enfin, comme on vient d’exposer, au sein même de l’ISA la coordination a été<br />

défaillante.<br />

4.4. Impact<br />

Comme déjà remarqué, dans la conception initiale du proj<strong>et</strong> il y avait des<br />

objectifs de santé publique (renforcement du dépistage du cancer du col,<br />

renforcement d’antennes régionales de lutte contre le cancer, institution des<br />

registres des tumeurs de population, <strong>et</strong>c.). La plupart de ces objectifs ont été<br />

abandonnés ou quantitativement réduits en cours de route, ou encore les<br />

lieux de mise en place ont été transférés. Un an <strong>et</strong> demi après sa fin, on ne<br />

constate pas d’amélioration des indicateurs relatifs aux domaines relevant de<br />

la santé publique grâce au proj<strong>et</strong>. Ce qui a amélioré (par exemple le<br />

dépistage à Menzel Bourguiba) dépend surtout des services de santé<br />

publique, qui ont embauché trois techniciens cytologistes <strong>et</strong> ont assuré la<br />

réalisation des frottis (ONFP <strong>et</strong> Santé de base) <strong>et</strong> la lecture des lames. Le<br />

recyclage des sages femmes a été fait par un gynécologue de l’hôpital<br />

régional <strong>et</strong> par les médecins du service d’anatomie pathologique, sans<br />

aucune contribution budgétaire de la part du proj<strong>et</strong>. Les trois bourses d’un<br />

mois en Italie, le microscope, le colposcope, les spécula <strong>et</strong> le peu de<br />

consommables fournis ont contribué, mais n’ont pas été déterminants. Après<br />

le proj<strong>et</strong>, le dépistage à Menzel Bourguiba a continué à progresser grâce au<br />

dévouement du seul personnel local.<br />

En ce qui concerne le renforcement des deux hôpitaux bénéficiaires :<br />

- Le service d’endoscopie digestive d’H.T. a reçu une p<strong>et</strong>ite<br />

contribution au niveau de matériel didactique <strong>et</strong> rien du tout au<br />

niveau médical. Les bourses <strong>et</strong> les séminaires ont été utiles en<br />

tant qu’échange culturel <strong>et</strong> professionnel, mais n’ont augmenté<br />

aucune maîtrise de façon significative. La qualité du service a<br />

continué à progresser grâce à ses efforts <strong>et</strong> à ses relations<br />

scientifiques internationales, acquises avant le proj<strong>et</strong>.<br />

- Le laboratoire d’immunologie a reçu l’automate pour le dosage<br />

des marqueurs immunologiques <strong>et</strong> quelques réactifs. Les<br />

recherches ont souffert du r<strong>et</strong>ard de démarrage (HPV, stabilité<br />

de l’ADN dans des cas de cancer du colon). Elles ont été<br />

interrompues avant d’aboutir à leur terme (béta-thalassémie) ou<br />

ont été menées principalement avec des fonds publics <strong>et</strong> de<br />

l’hôpital même (hépatites). Donc l’amélioration en termes<br />

d’équipements est modeste par rapport à la complexité d’un<br />

service pareil <strong>et</strong> les recherches à la fin du proj<strong>et</strong> étaient dans un<br />

stade encore initial pour aboutir aux résultats attendus. Pour les<br />

bourses en Italie on peut répéter les mêmes considérations que<br />

pour l’endoscopie. La qualité du service est bonne mais cela ne<br />

dépend pas du proj<strong>et</strong>.<br />

- L’Institut Salah Azaiez a reçu de plus (mammographe, GIS,<br />

équipements pour la banque des tumeurs, microscopes <strong>et</strong><br />

24


colposcopes) au bénéfice de plusieurs services (radiologie,<br />

épidémiologie, médecine carcinologique, anatomie<br />

pathologique). Un impact est donc perceptible.<br />

Malheureusement, c<strong>et</strong> impact est réduit dans certains cas à<br />

cause du faible niveau de priorité. Dans le cas du GIS du fait<br />

que la table traçante est en panne. Des améliorations des<br />

services suite aux bourses ont été signalées (anatomie<br />

pathologique, gestion de la banque tumeurs), mais dans ce cas<br />

l’impact est réduit par le manque de cohésion au sein de<br />

l’institut.<br />

Le vol<strong>et</strong> qui a augmenté de plus son importance en cours de route est<br />

l’échange professionnel <strong>et</strong> scientifique avec des institutions de pointe en<br />

Italie. Cela est bien apprécié du côté tunisien parce que traditionnellement c<strong>et</strong><br />

échange est presque uniquement adressé vers la France. Quelques<br />

recherches communes ont été menées <strong>et</strong> d’autres sont en cours. Il est<br />

important maintenant de poursuivre ces relations à travers les canaux interhospitaliers<br />

<strong>et</strong> inter-universitaires <strong>et</strong> le CIRPS même.<br />

4.5. Viabilité<br />

Pour les activités préexistantes <strong>et</strong> prises en charge par le ministère de la<br />

santé publique, les acquis du proj<strong>et</strong> ont continué à se produire <strong>et</strong> même à<br />

progresser (dépistage du cancer du col utérin, mammographies, service<br />

d’anatomie pathologique à l’ISA). Le proj<strong>et</strong> n’a contribué qu’à une<br />

augmentation, souvent réduite, du volume des prestations de soins qui ne<br />

nécessite pas plus de personnel <strong>et</strong> de fonds de gestion courante.<br />

Quand l’embauche de nouveau personnel était nécessaire (encore, les<br />

techniciens cytologistes à Menzel Bourguiba), cela a été assuré par le<br />

ministère de la santé publique.<br />

De même, un progrès des performances a été constaté dans certains<br />

services bien que les bénéfices à travers le proj<strong>et</strong> aient été négligeables<br />

(endoscopie d’H.T.).<br />

La panne de la table traçante du GIS dépend entre autres des difficultés de<br />

maintenance suite à l’achat de l’appareil en Italie. Il serait préférable<br />

d’impliquer dans les appels d’offre <strong>et</strong> dans les approvisionnements les<br />

fournisseurs locaux.<br />

Par contre, pour les études qui n’étaient pas bien prises en charge par les<br />

pouvoirs publics, elles ont souffert après la fin du proj<strong>et</strong> à cause d’un manque<br />

de fonds propres de recherche. Quelques unes ont été interrompues, d’autres<br />

ont continué à vitesse réduite <strong>et</strong> d’autres encore ont été prises en charge par<br />

l’hôpital.<br />

Il n’y avait pas parmi les objectifs la pérennisation des capacités de recherche<br />

des services concernés. La défaillance consiste dans le fait que les études<br />

auraient du démarrer tout au début pour être en mesure de fournir des<br />

résultats utilisables au cours de la durée du proj<strong>et</strong> (d’autant plus que la durée<br />

totale a été de 40 mois à la place des 24 initialement prévus).<br />

25


5. Conclusions<br />

Du fait que le proj<strong>et</strong> est arrivé à son terme il y a un an <strong>et</strong> demi, il n’est pas<br />

commode d’ém<strong>et</strong>tre des recommandations pour le proj<strong>et</strong> même, mais plutôt<br />

de formuler quelques recommandations en vue d’un éventuel nouveau proj<strong>et</strong><br />

santé, qui seront détaillées dans le prochain paragraphe.<br />

Il est indéniable que le proj<strong>et</strong> a eu des r<strong>et</strong>ombées positives, notamment au<br />

niveau de l’acquisition d’un mammographe pour l’hôpital Salah Azaiez, d’un<br />

certain nombre de colposcopes, de microscopes <strong>et</strong> de quelques autres<br />

équipements, ainsi qu’au niveau du financement des stages de formation de<br />

courte durée dans des services de pointe en Italie, particulièrement dans le<br />

domaine de la cytologie <strong>et</strong> de l’anatomopathologie.<br />

Le proj<strong>et</strong> a permis également le renforcement du dépistage du cancer du col<br />

à la cité Ettadhamen <strong>et</strong> à Menzel Bourguiba, sans oublier à ce suj<strong>et</strong> l’apport<br />

de taille des laboratoires d’anatomopathologie à l’Institut Salah Azaiez <strong>et</strong> à<br />

l’hôpital régional de Menzel Bourguiba, qui ont pris en charge la lecture des<br />

frottis de dépistage.<br />

En fait, les acquis les plus importants ont été enregistrés au niveau de<br />

l’établissement des relations <strong>et</strong> des contacts inter-hospitaliers, prom<strong>et</strong>tant la<br />

réalisation de recherches <strong>et</strong> qui méritent d’être poursuivies à travers des<br />

canaux de collaboration autres qu’un tel type de proj<strong>et</strong>.<br />

En dehors de ces quelques acquis, le proj<strong>et</strong> a souffert de plusieurs<br />

insuffisances :<br />

- Au niveau de la conception, il ne semble pas se dégager une bonne<br />

réflexion <strong>et</strong> analyse de la situation dans le but d’identifier les priorités<br />

réelles <strong>et</strong> les interventions appropriées pour pouvoir aboutir à des<br />

résultats concr<strong>et</strong>s <strong>et</strong> à un impact sur la santé des citoyens. Les<br />

objectifs n’étaient pas assez pertinents ; ils n’étaient pas bien formulés<br />

avec un amalgame entre objectifs généraux, objectifs spécifiques <strong>et</strong><br />

activités. Par ailleurs, les principaux organismes jouant un rôle dans la<br />

conception des programmes de santé (Direction des Soins de Santé<br />

de Base, Office National de la Famille <strong>et</strong> de la Population, Institut<br />

National de la Santé Publique) n’ont pas réellement pris part à ce<br />

proj<strong>et</strong>. La conception donne l’impression de la concrétisation de<br />

souhaits de certains partenaires pour mener certaines activités. La<br />

rigueur <strong>et</strong> le professionnalisme ne semblent pas se dégager, comme<br />

l’atteste le changement d’objectifs en cours de route.<br />

- La gestion est aussi un point faible très important. L’absence d’objectifs<br />

quantifiés <strong>et</strong> d’un cahier de charge clair précisant qui fait quoi, quand,<br />

avec quels moyens, avec quelle qualité, avec quels résultats attendus,<br />

a rendu encore plus difficile c<strong>et</strong>te gestion. Les évaluations en cours du<br />

proj<strong>et</strong> se sont converties en des réunions de routine sans qu’il y ait une<br />

analyse des insuffisances <strong>et</strong> une réflexion sur les actions de<br />

corrections éventuelles. Il n’y a pas eu de véritable monitoring.<br />

- Le service de gastroentérologie <strong>et</strong> le laboratoire d’immunologie de<br />

l’hôpital Habib Thameur n’ont pas eu l’appui nécessaire de la part du<br />

proj<strong>et</strong> pour perm<strong>et</strong>tre un réel renforcement, car ils ont déjà acquis<br />

indépendamment du proj<strong>et</strong> un niveau de performance satisfaisant. De<br />

26


plus, ces deux services n’ont pas quand même arrivé à atteindre les<br />

objectifs fixés au départ, bien que modestes.<br />

- Les résultats au niveau de la composante « cancérologie » à l’Institut<br />

Salah Azaiez ont souffert de l’absence de consensus au sein de c<strong>et</strong><br />

institut. Cela n’a pas permis d’utiliser à bon escient les quelques<br />

acquis, bien que n<strong>et</strong>tement inférieurs à ce qui avait été formulé au<br />

départ.<br />

Les résultats enregistrés sont dans l’ensemble en dessous des aspirations.<br />

Ceci est la conséquence logique de la mauvaise conception <strong>et</strong> des<br />

insuffisances au niveau du déroulement.<br />

6. Recommandations pour un éventuel nouveau proj<strong>et</strong><br />

La leçon à tirer est d’éviter dans le futur les multiples erreurs commises dans<br />

ce proj<strong>et</strong>. En eff<strong>et</strong>, l’analyse de la demande par le ministère tunisien des<br />

affaires étrangères d’un nouveau proj<strong>et</strong> mentionne un document élaboré par<br />

le CIRPS d’un montant d’environ un million d’euros pour une deuxième phase<br />

de consolidation intitulée « Assistance <strong>technique</strong> à l’hôpital Habib Thameur ».<br />

De l’ébauche du document, il semble que la conception reprend les mêmes<br />

objectifs <strong>et</strong> activités <strong>et</strong> répète les mêmes erreurs.<br />

Pour un éventuel nouveau proj<strong>et</strong> de coopération, il serait judicieux au<br />

contraire:<br />

- D’impliquer davantage les organismes du ministère chargés de la<br />

conception <strong>et</strong> de la mise en œuvre des programmes de santé, en<br />

évitant de focaliser le proj<strong>et</strong> au renforcement d’une seule institution<br />

quelle que soit son importance dans le système.<br />

- De concevoir des proj<strong>et</strong>s détaillés <strong>et</strong> rédigés d’une manière rigoureuse,<br />

précisant notamment l’analyse de la situation se basant sur des<br />

données chiffrées, la justification du proj<strong>et</strong>, les objectifs clairement<br />

formulés <strong>et</strong> les bénéfices attendus.<br />

- De formaliser tous ces aspects dans un cadre logique à utiliser<br />

comme outil de travail, <strong>et</strong> qui doit spécifier entre autres les<br />

conditionnalités, les risques <strong>et</strong> les imprévus majeurs, ainsi que les<br />

engagements des différents acteurs.<br />

- De préparer un plan d’action détaillé avec un cahier de charge pour la<br />

réalisation des activités.<br />

- De dresser une répartition budgétaire détaillée <strong>et</strong> bien étudiée,<br />

perm<strong>et</strong>tant l’atteinte des objectifs fixés. Tout changement au niveau<br />

des lignes budgétaires au-delà d’une limite fixée à l’avance doit être<br />

bien détaillé <strong>et</strong> approuvé par les bailleurs de fonds.<br />

- Les changements d’objectifs devraient être clairement justifiés, tout en<br />

gardant le cadre initial, <strong>et</strong> bien formalisés. Ces changements devraient<br />

en plus avoir l’approbation des bailleurs de fonds <strong>et</strong> des partenaires<br />

institutionnels.<br />

Le domaine de la lutte contre le cancer, particulièrement les cancers du<br />

sein <strong>et</strong> du col utérin, constitue quand même un axe prioritaire ; toutefois,<br />

les actions à engager devraient avoir une certaine cohérence avec le plan<br />

cancer tunisien, géré par la Direction Générale de la Santé. Dans ce<br />

27


domaine du cancer, d’autres axes prioritaires se dégagent, notamment au<br />

niveau :<br />

- D’une meilleure organisation des soins des malades cancéreux. En<br />

eff<strong>et</strong>, les soins ne sont pas encore uniformisés <strong>et</strong> par conséquent la<br />

qualité des soins est très variable d’une région à une autre, <strong>et</strong> même<br />

d’un service à un autre.<br />

- Du renforcement des soins de radiothérapie, dont les délais des<br />

rendez vous dépassent souvent les 6 mois.<br />

- Du renforcement des capacités de lecture des frottis de dépistage.<br />

- Du renforcement des capacités diagnostiques (acquisition de matériel<br />

<strong>et</strong> <strong>assistance</strong> <strong>technique</strong>) des centres de Sousse <strong>et</strong> de Sfax, notamment<br />

en ce qui concerne le diagnostic du cancer du sein.<br />

- De l’élaboration de protocoles thérapeutiques consensuels, ainsi qu’au<br />

niveau de l’évaluation de la qualité des soins.<br />

- De la recherche psychosociale dans le domaine du cancer.<br />

Le domaine des maladies infectieuses est aussi prioritaire, notamment les<br />

hépatites C, les infections à VIH <strong>et</strong> les infections à HPV. Cependant, il serait<br />

utile de coordonner les activités de recherche en cours dans ces domaines,<br />

en particulier avec l’Institut Pasteur de Tunis, la faculté de Médecine de<br />

Monastir, où il y a un laboratoire de référence en génétique, <strong>et</strong> l’ONFP.<br />

Donc, tout proj<strong>et</strong> abordant le domaine du cancer ou des maladies infectieuses<br />

devrait prendre en compte les axes prioritaires mentionnés ci-dessus.<br />

Les proj<strong>et</strong>s à connotation recherche scientifique devraient plutôt être financés<br />

à travers d’autres canaux tels que la collaboration inter universitaire, les<br />

appels d’offre pour des recherches multicentriques. En eff<strong>et</strong>, l’intégration de<br />

ces recherches dans un proj<strong>et</strong> de coopération internationale les exposerait à<br />

des lourdeurs administratives <strong>et</strong> gestionnaires, avec les risques engendrés<br />

pour la bonne marche de ces études.<br />

28


Annexe 1<br />

COOPERATION ITALO-TUNISIENNE<br />

Proj<strong>et</strong> « Assistance <strong>technique</strong> à l’Hôpital Habib Thameur <strong>et</strong> à l’Institut de<br />

Cancérologie Salah Azaiez »<br />

MISSION D’EVALUATION FINALE<br />

TERMES DE REFERENCE<br />

1. INTRODUCTION:<br />

Le proj<strong>et</strong> « Assistance <strong>technique</strong> à l’Hôpital Habib Thameur <strong>et</strong> à l’Institut<br />

de Cancérologie Salah Azaiez » a été approuvé le 30.07.98 par le Comité<br />

Directeur de la Direction Générale pour la Coopération au Développement du<br />

Ministère italien des Affaires Etrangères avec un financement du<br />

Gouvernement italien d’un montant de 2,3 milliards de Lires (1.18 millions<br />

d’Euros ). La partie tunisienne a contribué à la réalisation du proj<strong>et</strong> m<strong>et</strong>tant à<br />

disposition le personnel du Service de Gastroentérologie <strong>et</strong> du Laboratoire<br />

d’Immunologie de l’Hôpital Habib Thameur <strong>et</strong> de l’Institut de Cancérologie<br />

Salah Azaiez <strong>et</strong> les locaux d’un bureau auprès de l’Hôpital Habib Thameur. Le<br />

proj<strong>et</strong> a effectivement démarré en octobre 2000 par la prise en fonction du<br />

consultant italien qui devait assurer la coordination du programme.<br />

L’organisme exécuteur du proj<strong>et</strong>, est le Ministère de la Santé Publique par le<br />

biais des deux Hôpitaux concernés. L’organisme réalisateur du proj<strong>et</strong> est le<br />

CIRPS qui a assuré la coordination des activités sur place <strong>et</strong> en Italie.<br />

Les objectifs prévus par le proj<strong>et</strong> sont :<br />

Pour l’Hôpital Habib Thameur:<br />

Soutien au Service de Gastroentérologie en tant que Centre de<br />

référence pour l’enseignement universitaire <strong>et</strong> post-universitaire <strong>et</strong><br />

comme établissement de référence pour d’autres hôpitaux ;<br />

Renforcement du Laboratoire d’Immunologie en tant que centre de<br />

référence pour les structures décentralisées aussi bien que centre<br />

d’études <strong>et</strong> recherches dans le domaine des carences immunologiques,<br />

génétiques <strong>et</strong> pathologies connexes ;<br />

Formation de médecins <strong>et</strong> techniciens tunisiens dans le domaine de la<br />

gastroentérologie, de l’immunologie <strong>et</strong> de la biologie moléculaire ;<br />

Formation “on the job” de personnel tunisien ;<br />

29


Renforcement du système de surveillance épidémiologique <strong>et</strong> de<br />

prévention des tumeurs du colon rectum.<br />

Pour l’Institut de cancérologie Salah Azaiez:<br />

Soutien à une campagne de dépistage du cancer du col de l’utérus dans<br />

trois régions du Pays ;<br />

Institution d’un Registre des tumeurs pour les susmentionnées trois<br />

Régions de la Tunisie ;<br />

Renforcement du diagnostic pour le dépistage du cancer du sein ;<br />

Formation <strong>et</strong> spécialisation du personnel de santé tunisien ;<br />

Soutien à une étude sur la tipisation <strong>et</strong> la prévalence d’infections<br />

gynécologiques, en particulier pour le papilloma virus (HPV) ;<br />

Education sanitaire pour le personnel de santé <strong>et</strong> pour la population en<br />

général;<br />

Réalisation d’une base de données qui comprenne le développement<br />

d’un système d’informatisation territoriale (SIG).<br />

L’initiative de coopération est divisée en cinq composantes :<br />

• Fourniture d’équipements, constitués d’appareillages <strong>et</strong> de matériel de<br />

laboratoire ;<br />

• Fourniture <strong>et</strong> production de matériel didactique pour les activités<br />

d’éducation <strong>et</strong> d’information ;<br />

• Formation de personnel de santé en Tunisie <strong>et</strong> en Italie ;<br />

• Fourniture de deux véhicules pour les activités de supervision, enquêtes<br />

épidémiologiques <strong>et</strong> éducation sanitaire ;<br />

• Assistance <strong>technique</strong> au Service de Gastroentérologie <strong>et</strong> du Laboratoire<br />

d’Immunologie de l’Hôpital Habib Thameur <strong>et</strong> de l’Institut de<br />

Cancérologie Salah Azaiez.<br />

2. MANDAT DE LA MISSION D’EVALUATION<br />

La mission d’évaluation, réalisée en conclusion des activités, devra faire un<br />

bilan sur la conception du proj<strong>et</strong>, sur son efficacité, ainsi que sur la capacité de<br />

l’initiative d’être réalisée comme elle a été conçue à l’origine, <strong>et</strong> enfin, sur les<br />

raisons pour lesquelles le proj<strong>et</strong> n’a pas été conclu comme prévu.<br />

La mission devra vérifier le degré de réalisation des principales composantes<br />

de l’initiative, en s’arrêtant en particulier sur les problématiques suivantes :<br />

Conformité des équipements (matériel de laboratoire, didactique <strong>et</strong><br />

d’éducation sanitaire) aux besoins réels des bénéficiaires.<br />

Détermination correcte des critères de sélection des bénéficiaires des<br />

enquêtes épidémiologiques concernées par l’initiative.<br />

Efficacité <strong>et</strong> conformité de l’<strong>assistance</strong> <strong>technique</strong> au Service de<br />

Gastroentérologie <strong>et</strong> du Laboratoire d’Immunologie de l’Hôpital Habib<br />

Thameur <strong>et</strong> de l’Institut de Cancérologie Salah Azaiez.<br />

30


Efficacité <strong>et</strong> conformité des activités de formation, par rapport aux objectifs<br />

indiqués dans le proj<strong>et</strong>.<br />

3. BUT DE L’EVALUATION<br />

La mission d’évaluation devra analyser chacun des composantes <strong>et</strong> souscomposantes<br />

du proj<strong>et</strong>, selon les critères indiqués par l’OCSE/DAC <strong>et</strong> adoptés<br />

par la Coopération italienne :<br />

• La Pertinence du proj<strong>et</strong> qui comprend une analyse des capacités de<br />

l’initiative de s’adapter au contexte général, spécifique <strong>et</strong> institutionnel.<br />

L’évaluation portera, en particulier, sur la clarté avec laquelle ont été<br />

identifiés, dans le proj<strong>et</strong>, les objectifs, la stratégie de l’intervention, les<br />

composantes <strong>et</strong> sous-composantes, <strong>et</strong> enfin, les activités.<br />

Celle-ci devra se concentrer sur i) l’identification correcte de tous les<br />

stakeholders <strong>et</strong> surtout des bénéficiaires <strong>et</strong> ii) sur la conformité de<br />

l’encadrement institutionnel du proj<strong>et</strong>.<br />

L’évaluation devra en outre s’exprimer sur la relation entre les problèmes<br />

existants dans le pays sur la thématique <strong>et</strong> les objectifs identifiés, en<br />

encadrant une telle thématique dans le contexte du secteur.<br />

La mission d’évaluation devra tenir compte pour finir i) du contexte<br />

général (les caractéristiques structurelles <strong>et</strong> dynamiques du secteur, le lien<br />

existant avec d’autres secteurs, la politique sectorielle du Gouvernement en<br />

rapport avec ce qui a été réalisé dans la lutte contre les tumeurs); ii) le<br />

contexte spécifique à travers une recherche sur des actions parallèles faites<br />

par le Gouvernement tunisien dans les secteurs de la cancérologie <strong>et</strong> de la<br />

gastroentérologie.<br />

• L’Efficience qui évalue :<br />

le rapport entre les activités <strong>et</strong> les objectifs, examinant l’utilisation<br />

appropriée des ressources prévues pour atteindre les objectifs attendus ;<br />

l’analyse de la durée du proj<strong>et</strong> par rapport à ce qui est prévu par le<br />

chronogramme des activités ;<br />

l’organisation, la gestion <strong>et</strong> le monitorage des activités effectuées par la<br />

structure d’organisation <strong>et</strong> par les différents acteurs concernés dans les<br />

différents stades de l’exécution du proj<strong>et</strong> en rapport avec les activités <strong>et</strong> les<br />

résultats prévus ;<br />

l’analyse des activités en rapport avec la gestion financière <strong>et</strong><br />

l’<strong>assistance</strong> <strong>technique</strong>, en tenant compte des problématiques rencontrées<br />

durant son exécution.<br />

• L’Efficacité qui évalue :<br />

le rapport entre les objectifs spécifiques <strong>et</strong> l’objectif général du proj<strong>et</strong> pour<br />

déterminer dans quelle mesure les résultats du programme ont contribués à<br />

31


l’atteinte de l’objectif général, en se référant à des indicateurs déjà établis, ou<br />

éventuellement à établir.<br />

En particulier la mission, en se référant à tous les indicateurs vérifiables, devra<br />

concentrer ses évaluations sur :<br />

i) quels sont les résultats de l’intervention <strong>et</strong> ceux qui en ont bénéficié (en<br />

indiquant les facteurs positifs <strong>et</strong> négatifs) ;<br />

ii) dans quelles mesures tels résultats ont contribué à l’atteinte de l’objectif<br />

spécifique de l’initiative ;<br />

iii) si des résultats ou des bénéficiaires qui n’étaient pas prévus à l’origine<br />

iv)<br />

du proj<strong>et</strong> ont été atteints ;<br />

quelles mesures le MSP devra adopter pour améliorer dans les jours a<br />

venir l’efficacité d’un éventuel programme avec des caractéristiques<br />

similaires ;<br />

v) quelles mesures d’accompagnement, enfin, devraient être adoptées par<br />

le Gouvernement pour consolider les résultats atteints.<br />

• La coordination qui analyse les relations existantes au niveau stratégique <strong>et</strong><br />

opérationnel entre le proj<strong>et</strong> financé par la Coopération italienne <strong>et</strong> les<br />

principaux programmes financés par les bailleurs de fonds <strong>et</strong>/ou par les<br />

agences multilatérales dans le même secteur d’intervention.<br />

• L’impact qui évalue sur le plan quantitatif <strong>et</strong> qualitatif les eff<strong>et</strong>s globaux du<br />

proj<strong>et</strong>. Il est évident qu’une telle analyse, pour qu’elle puisse donner des<br />

résultats crédibles, devrait être effectuée quelques années après la fin des<br />

activités. Cependant, il est possible à travers des entr<strong>et</strong>iens <strong>et</strong> analyses<br />

adressées aux différents acteurs concernés de lire au moins les eff<strong>et</strong>s<br />

négatifs <strong>et</strong>/ou positifs que l’initiative a réussi à produire dans une période<br />

limitée.<br />

• La viabilité qui analyse dans quelle mesure les bénéfices produits par<br />

l’initiative continuent même après que l’aide du bailleur de fonds a cessé <strong>et</strong><br />

quels sont les facteurs principaux qui ont influencé l’atteinte ou pas de la<br />

viabilité du proj<strong>et</strong>, tels que les mesures d’accompagnement de l’initiative,<br />

l’intégration socioculturelle, les capacités des institutions préposées à ce<br />

secteur dans la gestion <strong>et</strong> l’acquisition des ressources humaines <strong>et</strong><br />

financières.<br />

4. MODALITE’ D’EXECUTION :<br />

La mission d’évaluation sera composée de deux experts dont un qui est nommé<br />

par la partie italienne <strong>et</strong> un désigné par la partie tunisienne. Ces deux<br />

institutions se chargeront mutuellement du financement de la mission qui<br />

durera 4 semaines d’après le schéma ci-joint :<br />

Phases d’évaluation – n° de semaines 1ère 2ème 3ème 4 ème<br />

32


Tunis - prise de contact avec les autorités tunisiennes<br />

<strong>et</strong> la coopération italienne pour la collecte des<br />

données disponibles.<br />

Inspection des lieux dans les cinq Gouvernorats, aux<br />

Directions Régionales du MASS <strong>et</strong> aux Associations<br />

en faveur des handicapés.<br />

Rédaction du rapport provisoire <strong>et</strong> exécution d’un<br />

séminaire de « debriefing »<br />

Rédaction du rapport final<br />

X<br />

X<br />

X<br />

X<br />

X<br />

5. RAPPORTS :<br />

La langue qui sera utilisée pour la rédaction des rapports est la langue<br />

française.<br />

Le rapport provisoire sera réalisé en dix exemplaires qui seront distribués aux<br />

services compétents du MSP <strong>et</strong> de la Coopération italienne à Tunis pour<br />

pouvoir discuter le contenu avec les autorités tunisiennes <strong>et</strong> les experts de la<br />

coopération italienne au cours du « debriefing » durant lequel les experts vont<br />

exposer les résultats des analyses effectuées.<br />

Le rapport final sera rédigé dans sa version définitive en tenant compte des<br />

observations ressorties durant le debriefing <strong>et</strong> sera transmis en dix exemplaires<br />

à la DGCS/Unité d’Evaluation <strong>et</strong> via e-mail au bureau de la Coopération<br />

italienne à Tunis <strong>et</strong> au MSP.<br />

Le rapport sera composé i) d’une synthèse, ii) du texte principal avec la<br />

description du proj<strong>et</strong>, des objectifs de l’évaluation <strong>et</strong> les critères qui ont été<br />

adoptés (la pertinence, l’efficience, l’efficacité, la viabilité, l’impact <strong>et</strong> la<br />

coordination) des iii) conclusions <strong>et</strong> recommandations <strong>et</strong> des iv) conclusions<br />

acquises suite à l’évaluation pour qu’elles puissent donner des éléments pour la<br />

rédaction <strong>et</strong> la réalisation d’éventuels nouveaux proj<strong>et</strong>s soit pour une deuxième<br />

phase de l’initiative aussi bien que pour des proj<strong>et</strong>s qui interviennent dans des<br />

autres régions.<br />

Le rapport devra inclure enfin, a) les termes de référence de la mission, b) les<br />

noms des deux experts chargés de l’évaluation avec les relatifs CV, c) la<br />

méthodologie appliquée durant l’évaluation, d) la carte géographique de la<br />

zone de référence de l’initiative, e) la liste des personnes <strong>et</strong> des organismes<br />

consultés, f) les annexes <strong>technique</strong>s, les données statistiques, graphiques, <strong>et</strong>c…<br />

6. LES EXPERTS CHARGES DE LA MISSION<br />

Les experts chargés d’effectuer la mission d’évaluation devraient posséder les<br />

conditions requises suivantes :<br />

33


• Diplômes : maîtrise en médecine.<br />

• Langue : parfaite connaissance de la langue française.<br />

• Expérience de travail : une excellente connaissance de la méthodologie de<br />

suivi <strong>et</strong> évaluation des programmes <strong>et</strong> des proj<strong>et</strong>s.<br />

• Expériences professionnelles :<br />

• Au moins 5 ans dans le secteur de la formulation, suivi, gestion <strong>et</strong><br />

évaluation de proj<strong>et</strong>s ;<br />

• Expérience dans l’éducation sanitaire <strong>et</strong>/ou lutte aux tumeurs<br />

• Expérience en formation de personnel sanitaire<br />

• Dans le renforcement d’institutions publiques dans l’activité de la<br />

recherche en cancérologie<br />

Les deux experts pourront avoir un profil complémentaire à fin de compléter au<br />

sein de l’équipe les qualifications <strong>et</strong> l’expérience requises.<br />

34


Annexe 2<br />

CURRICULUM VITAE<br />

1. Surname : Macor<br />

2. Name : Giorgio<br />

3. Date of birth : 1-4-1948<br />

4. Nationality : Italian<br />

5. Civil status : Married<br />

6. Address: Turin (Italy), Via Po 28, 10123<br />

ph: 00390118124138 / 00393331703373<br />

email: giomaco@tin.it / giomaco@hotmail.com<br />

7. Education :<br />

Institutions :<br />

Torino University<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Oct / 1974<br />

Jun / 1977<br />

Degree(s) or diploma(s) : Specialisation in Clinical Oncology<br />

Institutions :<br />

Torino University<br />

Date: from(months/year) Oct / 1967<br />

to (months/year) Jun / 1973<br />

Degree(s) or diploma(s) : Degree in Medicine and Surgery<br />

7. Language skill: (Mark 1 to 5 for comp<strong>et</strong>ence, where 5 is the highest)<br />

Language Passive Spoken Written<br />

Italian 5 5 5<br />

English 4 4 4<br />

French 4 4 4<br />

Spanish 2 1 1<br />

8. Membership of professional bodies:<br />

The Medical Council, Torino Province<br />

9. Other skills (e.g. computer literacy, <strong>et</strong>c.): Knowledge of word, excel and other<br />

writing/figures programs.<br />

10. Present position:<br />

Consultant<br />

11. Key qualifications:<br />

State board examination for Consultant (1981, successful, 100/100) and for Director<br />

(1988, successful, 85/100) of Internal Medicine Hospital Department in Italy. 29 years<br />

35


of experience in Internal Medicine, 24 years of experience in management and<br />

monitoring of Heath Co-operation Programmes in developing countries.<br />

Institutions :<br />

State Board Examination, Rome<br />

Date: from(months/year) 1988<br />

Degree(s) or diploma(s) : Director in Internal Medicine Hospital Department<br />

Institutions :<br />

State Board Examination , Rome<br />

Date: from(months/year) 1981<br />

Degree(s) or diploma(s) : Consultant in Internal Medicine Hospital Department<br />

12. Professional experience:<br />

Date: from(months/year) February 2004 - September 2004<br />

to (months/year) March 2005 – June 2005<br />

Location<br />

Egypt, Italy, France, Turkey, Morocco, Algeria, Tunisia,<br />

Jordan, Lebanon, Syria<br />

Company<br />

Abaton – Danish Management<br />

Financing Agency EC<br />

Position<br />

Consultant<br />

Description<br />

Monitoring mission of UE funded projects within the health<br />

sector of the EUMEDIS programme<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Financing Agency<br />

Position<br />

Description<br />

October 2003<br />

June 2005<br />

Vi<strong>et</strong>nam, India, East Timor<br />

Sogreah<br />

EC<br />

Consultant (External monitoring of EU projects)<br />

Monitoring missions of UE funded projects<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Financing Agency<br />

Position<br />

Description<br />

January 2005<br />

February 2005<br />

Sri Lanka<br />

CISP - Italian NGO<br />

CISP<br />

Consultant<br />

Feasibility mission for health/rehabilitation projects in favour<br />

of Tsunami affected people in the South-West coast.<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Financing Agency<br />

January 2003<br />

November 2004<br />

Various locations<br />

Abaton – Danish Management<br />

EC<br />

36


Position<br />

Description<br />

Consultant (External monitoring of EU projects)<br />

Monitoring missions of UE funded projects, respectively to:<br />

Senegal (January)<br />

Central African Republic (February)<br />

Cameroun (June)<br />

Gabon (July)<br />

Uganda (September)<br />

Zimbabwe (November)<br />

Congo Brazzaville (January 2004)<br />

Central African Republic (July 2004)<br />

Democratic Republic of Congo (November 2004)<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Financing Agency<br />

Position<br />

Description<br />

November 2002<br />

December 2002<br />

Lebanon (Beirut) and Syria (Damascus, Homs, Tartus)<br />

CISP - Italian NGO<br />

CISP<br />

Consultant<br />

Feasibility mission for health projects.<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Financing Agency<br />

Position<br />

Description<br />

July 2002<br />

August 2002<br />

Tunisia<br />

Italian Co-operation, Ministry of Foreign Affairs<br />

Italian Co-operation, Ministry of Foreign Affairs<br />

Consultant<br />

Feasibility study and drawing up of a project on increasing<br />

the job opportunities of handicapped people.<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Financing Agency<br />

Position<br />

Description<br />

March 2002<br />

September 2002<br />

Various locations<br />

Abaton – Danish Management<br />

EC<br />

Consultant (External monitoring of EU projects)<br />

Monitoring missions of UE funded projects, respectively to:<br />

Guinea (March-April)<br />

Uganda (April – May)<br />

Benin (June-July)<br />

Niger (September)<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Financing Agency<br />

February 2002<br />

March 2002<br />

Peshawar (Pakistan) and Kabul (Afghanistan)<br />

CISP - Italian NGO<br />

CISP<br />

37


Position<br />

Description<br />

Consultant<br />

Feasibility mission for health projects in partnership with<br />

Pakistani and Afghan NGOs, respectively on TB control<br />

program and on a rural health service by mobile clinics.<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Financing Agency<br />

Position<br />

Description<br />

June 2001<br />

December 2001<br />

Beirut, Lebanon<br />

CISP - Italian NGO<br />

EC ECHO, Italian Ministry of Foreign Affairs<br />

Project Manager and Medical Co-ordinator<br />

Upgrading and equipping of the emergency services of<br />

Balsam hospital, Tyre area, South Lebanon, run by the<br />

Palestinian Red Crescent Soci<strong>et</strong>y – Lebanon branch.<br />

Implementation of an emergency medicine system in Akkar,<br />

North Lebanon, in partnership with the Lebanese Red Cross.<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Financing Agency<br />

Position<br />

Description<br />

March 2001<br />

October 2001<br />

Various locations<br />

Abaton – Danish Management<br />

EC<br />

Consultant (External monitoring of EU projects)<br />

Monitoring missions of UE funded projects, respectively to:<br />

Thailand, Cambodia, Laos (March - April)<br />

Uganda (April – May)<br />

Vi<strong>et</strong>nam (September)<br />

Lebanon (October)<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Financing Agency<br />

Position<br />

Description<br />

July 2000<br />

March 2001<br />

Beirut, Lebanon<br />

CISP - Italian NGO<br />

EC ECHO<br />

Project Manager and Medical Co-ordinator<br />

Implementation of a new ambulance station in Masghara,<br />

South West Bekaa valley<br />

Responsible of the relations with the Ministry of Health of<br />

Syria for identifying health projects in the field of emergency<br />

medicine and of Primary Health Care among the Bedouins in<br />

Eastern Syria.<br />

Responsible of the analysis of the health structures, both<br />

governmental and private, in the previously occupied area in<br />

South Lebanon, with special attention paid to the emergency<br />

services. As a result of the study a program was prepared on<br />

the emergency medicine, forwarded to the Italian Cooperation<br />

and eventually funded.<br />

38


Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Financing Agency<br />

Position<br />

Description<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Financing Agency<br />

Position<br />

Description<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Financing Agency<br />

Position<br />

Description<br />

Apr 2000<br />

Jul 2000<br />

Tib<strong>et</strong>, China<br />

CISP (Italian NGO)<br />

Italian Cooperation, Ministry of Foreign Affairs<br />

Project Manager and Medical Co-ordinator<br />

“ Development of Emergency Medicine in Tib<strong>et</strong>, China”<br />

Jun 1999<br />

Feb 2000<br />

Lebanon<br />

CISP (Italian NGO)<br />

EC ECHO<br />

Project Manager and Medical Co-ordinator<br />

Various projects with the Palestinian Red Crescent Soci<strong>et</strong>y<br />

and National and Local Authorities as local counterparts<br />

- Restoring the Gyn. ward and the delivery room of the Al<br />

Hamshary hospital in Saida.<br />

- Implementation of a Respiratory Phisiopathology Unit in<br />

Chekka, North Lebanon.<br />

- Implementation of an Intensive Care Unit and restoring<br />

the O.T, in Haifa hospital, Beirut;<br />

- Responsible for the drawing of an emergency system with<br />

ambulance transports in Akkar (North Lebanon), with the<br />

Lebanese Red Cross and the Ministry of Health as local<br />

partners. A co-financed project was forwarded to the<br />

Italian Co-operation, and eventually funded.<br />

Jan 1998<br />

Jan 1999<br />

Tib<strong>et</strong>, China<br />

CISP (Italian NGO)<br />

Italian Cooperation, Ministry of Foreign Affairs<br />

Project Manager and Medical Co-ordinator<br />

“Development of Emergency Medicine in Tib<strong>et</strong>, China”<br />

- Providing medical equipment and training to the Lhasa<br />

regional referral hospital and to 4 district hospitals, for the<br />

Emergency department.<br />

- Providing medical equipment and training for an Intensive<br />

Care Unit in Lhasa regional referral hospital.<br />

- Equipping and organising an Ambulance system, involving<br />

the Lhasa district and four out of six districts of Tib<strong>et</strong><br />

Autonomous Region.<br />

- Training in Emergency Medicine to medical doctors,<br />

nurses, village doctors and maintenance technicians.<br />

- Production and translation, in both Chinese and Tib<strong>et</strong>an<br />

languages, of the teaching material for all the abovementioned<br />

training courses and of the self-evaluation scheme.<br />

39


- Responsible of the regular monitoring and supervision of<br />

the emergency services of the Lhasa district and of four out<br />

of six districts of Tib<strong>et</strong> Autonomous Region.<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Position<br />

Description<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Position<br />

Description<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Feb 1991<br />

Jun 1994<br />

Pakistan<br />

Italian Cooperation for Development, Ministry of Foreign<br />

Affairs<br />

Project Manager, Medical Co-ordinator, Epidemiologist, TB<br />

expert.<br />

TB control program among Afghan Refugees in NWFP<br />

- Consultant with all health facilities involved in TB cases<br />

diagnosis and treatment, the duty included monitoring and<br />

evaluation of laboratory and health local services.<br />

- Supervision and responsibility of laboratory activities,<br />

including training and cultures and sensitivity tests to TB<br />

drugs.<br />

- X-rays reading.<br />

- To assess the epidemiological trends among both the<br />

Afghan Refugees and the Pakistani population, with<br />

particular attention paid to the infectious cases. A<br />

tuberculin survey was held in NWFP.<br />

- To prepare statistics and to evaluate the success rate by<br />

district and by agency, yearly, and to organize a data<br />

collection system.<br />

- To manage a 56 people staff (including medical doctors,<br />

microbiologists, lab technicians, administration, store and<br />

workshop).<br />

- Consultancy with the NWFP Health Ministry on TB<br />

Control Program implementation, training, data collection<br />

and planning, according to WHO recommendations.<br />

Oct 1988<br />

Dec 1988<br />

Malaysia<br />

Ifagraria Spa<br />

Health Adviser<br />

“Pahang Barat Master Plan Project” with the duty of<br />

monitoring and analysing the health facilities of seven out of<br />

ten districts of the Pahang State, the service improvement and<br />

the relative costs. Such evaluation was then included in a<br />

multidisciplinary Master Plan of the area.<br />

Nov 1982<br />

Dec 1985<br />

Ethiopia<br />

Italian Cooperation for Development, Ministry of Foreign<br />

Affairs<br />

40


Position<br />

Description<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Position<br />

Description<br />

Deputy Medical Co-ordinator, Physician<br />

Asella (Arssi) Hospital<br />

- Head of General Medicine Ward and OPD;<br />

- Head of TB Ward and OPD;<br />

- Responsible of the regular monitoring and of the training on<br />

General Medicine of the paramedical staff of the hospital<br />

and of the Regional Rural Health Centres.<br />

- Responsible of the regular monitoring and of the training on<br />

infectious diseases for the staff of the Rural Health Centres.<br />

Jan 1982<br />

Jul 1982<br />

Thailand<br />

Italian Cooperation for Development, Ministry of Foreign<br />

Affairs<br />

Programme Manager, Physician<br />

Ta Pra Ya Hospital for the Cambodian refugees and for the<br />

local population<br />

- Responsible of the co-ordination with all other NGOs and<br />

UN bodies operating with the refugees along the Cambodian<br />

border.<br />

- Responsible of the General Medicine Ward and OPD.<br />

- Responsible of the Paediatrics Ward and OPD.<br />

- Responsible of the TB Ward and OPD.<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Position<br />

Description<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Position<br />

Description<br />

Date: from(months/year)<br />

to (months/year)<br />

Location<br />

Company<br />

Position<br />

Oct 1980<br />

Nov 1980<br />

Thailand<br />

Caritas International<br />

General Practitioner<br />

Programme assisting rural area population along Cambodian<br />

border<br />

June 1987<br />

June 1999<br />

Italy<br />

Pinerolo Hospital (Torino)<br />

Consultant<br />

General Medicine Department. The duties included the<br />

medical ward, the emergency services and the casualties, the<br />

TB and pneumology, the general medicine and the<br />

endocrinology out patients departments.<br />

Mar 1974<br />

Jun 1987<br />

Italy<br />

Pinerolo Hospital (Torino)<br />

Physician<br />

41


Description<br />

General Medicine Department<br />

24/06/2005<br />

Giorgio Macor<br />

CURRICULUM VITAE<br />

NOM : HSAIRI<br />

PRENOM : Mohamed<br />

NÉ LE : 21 Décembre 1957 à Sfax<br />

NATIONALITÉ : Tunisienne<br />

ETAT CIVIL : Marié, père de deux enfants.<br />

ADRESSE :<br />

Institut National de la Santé Publique,<br />

5-7, Rue Karthoum, Bloc IV. Le Diplômat - 1002 Le Belvédére – Tunis.<br />

Tél : (00) (216) (1) 787-414/800-506 - Fax : (00) 216) (1) 795-889.<br />

Email : mohamed.hsairi@rns.tn><br />

ADRESSE PERSONNELLE : 1, Rue El Jahedh , le Bardo 2000- Tunis<br />

Professeur en Médecine Préventive <strong>et</strong> Sociale – Faculté de<br />

Médecine de Tunis – Institut National de Santé Publique.<br />

Spécialiste en Médecine Préventive : 1987<br />

Maîtrise en Statistique, Informatique <strong>et</strong> Epidémiologie – Paris Sud –1990<br />

Directeur du Département d’Economie <strong>et</strong> de Planification Sanitaire à<br />

l’Institut National de la Santé Publique<br />

Ancien membre du conseil d'administration de l'Association des<br />

Epidémiologistes de Langue Française.<br />

Responsable du certificat d'études complémentaires (C.E.C) de<br />

Méthodologie Statistique <strong>et</strong> Epidémiologique 1990-2000.<br />

Responsable d’une unité de recherche : Epidémiologie des cancers en<br />

Tunisie.<br />

Stages de perfectionnement en épidémiologie :<br />

42


• Octobre 1986 - Octobre 1987 : - Unité INSERM<br />

88 - Paris<br />

(Directeur Pr. Marcel Goldberg)<br />

• Octobre 1989 - Octobre 1990 : - Unité INSERM<br />

167<br />

(Directeur:Professeur:Joseph<br />

LELLOUCH)<br />

LANGUES ETRANGERES MAITRISEES :<br />

Français<br />

Anglais<br />

LOGICIELS MAITRISES :<br />

-MS Office (Excel, Word, Access, Power Point)<br />

- SAS, SPSS, STATA, Epi info, Epi MAp<br />

EXPERTISE :<br />

• Evaluation du fonctionnement des centres de santé de<br />

base offrant des prestations périnatales – (Evaluation à l'échelle<br />

nationale) – 1991 – DSSB/UNICEF.<br />

• Recruté en tant que consultant (OMS) pour initier une<br />

étude sur l’évaluation de la charge de morbidité à Bahrain.( Novembre<br />

2002)<br />

• Recruté en tant que consultant (OMS) pour<br />

l’évaluation post- introduction du vaccin contre l’hépatite B au<br />

Pakistan ( Mai 2003)<br />

• Incidence <strong>et</strong> coût de l'hydatidose chirurgicale en<br />

Tunisie (enquête nationale 1995 – DSSB/OMS<br />

• Enquête MICS 2 sur la santé <strong>et</strong> le bien être de la mère<br />

<strong>et</strong> de l'enfant (enquête nationale auprès de 30.000 ménages) – 2000,<br />

DSSB/UNICEF.<br />

43


• Recruté en tant que consultant (ONUSIDA) pour<br />

l’élaboration d’un rapport sur le diagnostic de la situation en matière<br />

d’infection à VIH/SIDA en Tunisie (2004).<br />

RESPONSABLE DE PROJETS D'ENVERGURE NATIONALE :<br />

• Evaluation de la charge de morbidité en Tunisie :<br />

Proj<strong>et</strong> mené par l'Institut National de la Santé Publique, en<br />

collaboration avec la Banque Mondiale – 1995 -1996.<br />

• Elaboration de la stratégie de lutte contre le cancer.<br />

• Etude de la situation épidémiologique des cancers en<br />

Tunisie : Proj<strong>et</strong> INSP – Ministère de la Recherche scientifique <strong>et</strong> de la<br />

technologie<br />

• Evaluation par les usagers <strong>et</strong> les prestataires de la<br />

qualité des soins dans les hôpitaux régionaux : INSP/DEP – Financé<br />

par le proj<strong>et</strong> sectoriel santé.<br />

PRINCIPALES PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES :<br />

HSAIRI M, MAALEJ M, ACHOUR N. BACCAR MA, BEN ROMDHANE H,<br />

BOUACHA H, NACEF T. Eff<strong>et</strong>s respiratoires de la pollution atmosphérique<br />

dans deux quartiers populaires du Grand Tunis. Enquête en milieu scolaire.<br />

Tunisie Médicale,1996,47;119-124.<br />

HSAIRI M. LUCE D, FOINT D, RODRIGUEZ J, BRUGERE J, LECLERE A.<br />

Risk factors for simultaneous carcinoma of the head and neck. Head and<br />

Neck,1989, N°11, 420-430.<br />

HSAIRI M. KAUFFMAN F, CHAVANCE M, BROCHARD P. Personal factors<br />

related to the perception of occupational exposure: An application of Job<br />

Exposure Matrix. International Journal of Epidemiology, 1992, 21: 972-979.<br />

HSAIRI M, ZOUARI B. Niveaux <strong>et</strong> causes de mortalité dans la ville de<br />

Sousse. Tendances de 1961-1983. Revue Idées, Supplément N°6,1986: 5-<br />

6.<br />

44


ACHOUR N, HSAIRI M. Le tabagisme. Tunisie Médicale, 1991, N°69.<br />

Rapport XXème Congrès Médical Maghrébin 1991.<br />

HSAIRI M. Les cancers. Tunisie Médicale, 1991, N°69. Rapport XXème<br />

Congrès Médical Maghrébin 1991.<br />

HSAIRI M. Les maladies respiratoires. Tunisie Médicale, Rapport XXème<br />

Congrès Médical Maghrébin 1991.<br />

ZBIBA M, HSAIRI M. Les accidents. Tunisie Médicale, 1991, N°69-Rapport<br />

XXème Congrès Médical Maghrébin, 1991.<br />

HSAIRI M. CHAHED MK, BCHIR A, DAMMAK J, KILANI T, KEBIR A,<br />

KAMEL N, DZIRI CH, SIDHOM M. Incidence chirurgicale de l'hydatidose en<br />

Tunisie (1988-1992). Tunisie chirurgicale, 1996, 1:20-26.<br />

FAKHFAKH R, HSAIRI M, BEN ROMDHANE H, ACHOUR N, BEN<br />

AMMAR R, ZOUARI B, NACEF T. Le tabagisme des étudiants en médecine<br />

en Tunisie: tendance des comportements <strong>et</strong> attitudes. Cahiers Santé,<br />

1996,6: 37-42<br />

BEN SLAMA F, HSAIRI M, ACHOUR N, ACHOUR A, NACEF T. Les<br />

dépenses <strong>et</strong> la consommation alimentaire chez les sportifs lycéens pendant<br />

<strong>et</strong> en dehors du mois de Ramadhan. Eff<strong>et</strong>s du jeun sur la performance.<br />

Tunisie Médicale, 1993, 71, 85-89.<br />

HSAIRI M. BEN SLAMA F, BEN RAYANA C, FAKHFAKH R, BEN<br />

ROMDHANE H, VESTER A, KALLEL Z, ACHOUR N. Prévalence du goître<br />

endémique dans une région du Nord-Ouest de la Tunisie - 1993. Tunisie<br />

Médicale, 1994,72,663-670.<br />

HSAIRI M, BOUACHA H, LOUZIR B. Protocole <strong>et</strong> réalisation d'une enquête<br />

étiologique. Tunisie Médicale, 1988, N° 66, 87-920.<br />

HSAIRI M, BEN HAMIDA A, BOUACHA H. Protocole d'une enquête<br />

étiologique: Analyse des données. Tunisie Médicale, 1988, N° 66, 747-750.<br />

HSAIRI M, NACEF T, BEN SLAMA F, ACHOUR A, ACHOUR N. Les biais<br />

dans les enquêtes étiologiques. Comment les identifier <strong>et</strong> les éviter Revue<br />

Idées, 1992, N° 34, 23-25.<br />

45


BEN HAMIDA A, MRAD S, BEN HAMIDA L, HSAIRI M. ZOUARI B, NACEF<br />

T. La valeur diagnostique des examens médicaux <strong>et</strong> leur utilisation : validité<br />

externe. Tunisie Médicale, 1992,70, 321-324.<br />

HSAIRI M, BEN HAMIDA A, DAMAK J, BEN ROMDHANE H, ACHOUR A,<br />

ACHOUR N. Protocole d'échantillonnage d'une enquête épidémiologique<br />

de population. Tunisie Médicale,1994,72,1,29-32.<br />

HSAIRI M, BEN ABDALLAH M, BEN HAMIDA A, FAKHFAKH R, BEN<br />

SALAH A, ENNIGROU S, ACHOUR N, GACHEM A. Actes du séminaire<br />

d'initiation au logiciel - EPI-INFO. Tunisie Médicale, 1996,74:367-372.<br />

HSAIRI M, M.K. CHAHED, A. BCHIR, ACHOUR N. Epidémiologie de<br />

l'echinococcose en Tunisie. Tunis. Chir. Spécial 18è Congrés de chirurgical<br />

1997.<br />

HSAIRI M, M.K. CHAHED, M. KILANI, A. BCHIR, ACHOUR N. Prévention<br />

de l'échinococcose. Tunis. Chir. Spécial 18è Congrés de chirurgie 1997.<br />

M.K. CHAHED, HSAIRI M, M. SOLTANI, A. BCHIR, J. DAMMAK, Ch.<br />

DZIRI, M. SIDHOM. Distribution géographique du risque de contamination<br />

par l'hydatidose en Tunisie <strong>et</strong> estimation du coût chirurgical. Tunis. Chir.<br />

1998:n°3:124-133;<br />

R. FAKHFAKH, HSAIRI M, H. BEN ROMDHANE, N. ACHOUR. Mortalité<br />

attribuable au tabac en Tunisie 1997. La Tunisie Médicale – Vol.79 –<br />

n°08/09/2001:408-412.<br />

R. FAKHFAKH, H. BEN ROMDHANE, HSAIRI M, N. ACHOUR, T. NACEF.<br />

Tendances de la consommation tabagique en Tunisie. Eastern<br />

Mediterranean Health Journal, Vol.6,N°4,2000.<br />

HSAIRI M, R. FAKHFAKH, M. GHYOULA, M. BEN ABDALLAH, N.<br />

ACHOUR. Coût efficacité des stratégies de dépistage du cancer du col<br />

utérin en Tunisie. La Tunisie Médicale – Vol. 78,n°10 2000:557-561.<br />

HSAIRI M, FAKHFAKH R, CHAHED M K, ZHENI S, SELLAMI A, JLIDI R,<br />

ACHOUR N.<br />

Place du dépistage de masse du cancer du sein par la mammographie en<br />

Tunisie.<br />

Journal d’Economie Médicale 2002, 20.<br />

FAKHFAKH R, AOUINA H, GHARBI L,HSAIRI M, ACHOUR N, LAGRUE<br />

BOUACHA H,<br />

Dépendance tabagique <strong>et</strong> troubles anxio-dépressifs chez le fumeur tunisien:<br />

46


Rev Mal resp 2003 ;20 :850-7<br />

HSAIRI M, FAKHFAKH R, BELLAAJ R, ACHOUR N,<br />

Connaissances, attitudes <strong>et</strong> comportements des femmes vis-à-vis du dépistage du cancer<br />

du sein<br />

Eastern Health Journal,2003,9 :87-98<br />

HSAIRI M, FAKHFAKH R, BELLAAJ R, ACHOUR N,<br />

Connaissances <strong>et</strong> participation des médecins <strong>et</strong> sages-femmes de première ligne vis-à-vis<br />

du dépistage du cancer du sein<br />

Eastern Mediterranean Health Journal,2003,9 :87-98<br />

47


Annexe 3<br />

22/07/05<br />

Réunion de démarrage de la mission au Ministère du Développement <strong>et</strong> de la<br />

Coopération Internationale, avec la participation de :<br />

- Pavone Lorenzo (Bureau Coopération de l’Ambassade d’Italie)<br />

- Farhat Ben Ayed (ISA)<br />

- Hichem Abdesselem (Unité Coopération Ministère de la Santé)<br />

- Amor Jilani (Min. Dév. Coop. Int.)<br />

- Salem Akraut ( « « « « )<br />

- Emna Aroar ( « « « « )<br />

23/07/05<br />

Entr<strong>et</strong>ien avec Khaled Ben Romdhane, chef du service d’histopathologie à<br />

l’Institut Salah Azeiez (ISA).<br />

Entr<strong>et</strong>ien avec Mansour Ben Abdallah, chef du service d’épidémiologie <strong>et</strong><br />

d’informatique médicale à l’ISA, <strong>et</strong> avec Zehani Seifallah (gestion du registre<br />

de cancers pour le Nord de la Tunisie).<br />

26/07/05<br />

Entr<strong>et</strong>ien avec Abdeljabbar Ghorbel, chef du service de gastro-entérologie <strong>et</strong><br />

endoscopie digestive à l’hôpital H.T. Visite du service d’endoscopie.<br />

Entr<strong>et</strong>ien avec Radhia Kastally, chef du laboratoire d’immunologie à l’hôpital<br />

H.T.<br />

27/7/05<br />

Entr<strong>et</strong>ien avec Abdelmajid Ben Hamida, directeur de la formation à l’ONFP<br />

(Office National de la Famille <strong>et</strong> de la Population).<br />

Entr<strong>et</strong>ien avec Amor Saadi, chef du service de radiologie à l’ISA.<br />

Entr<strong>et</strong>ien avec Khaled Rahal, chef de service de chirurgie <strong>et</strong> ancien président<br />

du comité médical de 1998 à 2004 (<strong>et</strong> donc pour la période du proj<strong>et</strong>) à l’ISA.<br />

28/7/05<br />

Visite à l’hôpital public régional (laboratoire de anatomie pathologique) de<br />

Menzel Bourguiba.<br />

Entr<strong>et</strong>ien avec Latifa El Ouertani, chef du service d’histopathologie, Fauzia<br />

Khliri, sage femme de supervision pour le dépistage du cancer du col de<br />

l’utérus, Chiheb Salhi, directeur de l’hôpital régional de Menzel Bourguiba.<br />

1/8/05<br />

Entr<strong>et</strong>ien avec Farhat Ben Ayed, chef de service de médecine carcinologique<br />

à l’ISA. Visite de la banque de tumeurs.<br />

48

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