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Zoom sur les jeunes femmes rencontrées à Médecins du Monde
Cette dernière partie consacrée aux femmes vise à fournir un éclairage particulier aux jeunes femmes âgées de 18 à 24 ans,
classe d’âge comme nous l’avons vu qui est plus souvent représentée chez les femmes.
En 2005, 1 832 jeunes femmes se sont présentées dans les centres de Médecins du Monde, soit 8.4 % de l’ensemble des
patientes (vs 7.7 % des garçons du même âge).
Notons que 14 % de ces femmes sont françaises, en proportion deux fois plus importante que chez les femmes plus âgées
(6.2 %) mais voisine des garçons du même âge (19 %).
Les étrangères de 18-24 ans proviennent pour la majeure partie d’entre elles (42 %) d’un pays d’Europe (hors Union
Européenne) et en revanche assez peu du Maghreb (14.5 %).
Les trois quarts d’entre elles sont en situation administrative précaire, proportion très proche de celle relevée chez les
hommes de 18-24 ans.
Le tiers de ces jeunes femmes vit seul, 14 % avec un ou plusieurs enfants, les autres vivent en couple ou bien avec de la
famille ou des amis.
Près de 14 % en outre sont sans logement, ceci deux fois moins souvent que les garçons du même âge (26 %) mais plus
fréquemment en revanche que les femmes plus âgées (10 %).
Leur situation au regard de l’emploi est proche de celle des autres patients avec en particulier autant de personnes sans
travail (71 %) ou exerçant une activité non déclarée (22 %).
De la même façon que les autres consultants de Médecins du Monde, la quasi-totalité d’entre elles (95 %) ne dispose d’aucune
ressource.
Sur le plan de la couverture maladie, la moitié (51 %) relève du dispositif AME et 30 % environ de l’assurance maladie, alors
que 19 % n’ont aucun droit (proportion proche de celle des garçons du même âge (17 %) mais beaucoup plus faible que
chez les femmes plus âgées (26 %)).
Les jeunes femmes disposant de droits potentiels et ayant des droits à la couverture maladie effectivement ouverts sont
peu nombreuses, environ 14 % comme chez les autres patients.
Les obstacles à l’accès aux soins, outre l’absence de domiciliation qui concerne 81 % des jeunes femmes qui en ont besoin
(n=640), ne s’écartent pas de façon sensible de ceux cités par les autres consultants.
Concernant l’état de santé, les femmes de 18-24 ans consultent avant tout pour des motifs gynécologiques (plus de 41 %
des consultations contre environ 22 % pour les femmes plus âgées).
L’analyse réalisée auprès des centres ayant expérimenté la CISP en 2005 confirme ces données. Les motifs de consultations
et les diagnostics posés lors des consultations concernant des jeunes femmes de 18-24 ans sont dominés par les problèmes
liés à la grossesse et à l’accouchement.
Ont-elles accès au planning familial au centre de Protection Maternelle et Infantile de leur lieu de résidence ont-elles
accès à la contraception savent-elles tout simplement où aller
Les autres diagnostics posés lors des consultations les concernant sont beaucoup moins fréquents (ORL : 10.4 %, dermatologie
: 9.6 %).
La souffrance psychique enfin des patients, évoquée dans 24 % de l’ensemble des consultations, concerne un peu moins
souvent les jeunes consultantes (18.3 %) que les femmes plus âgées (22.2 %) ou les garçons du même âge (26.9 %).
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