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Dans 8 % des premières consultations, un recours tardif aux soins a été constaté. Dans 6 % des consultations,
des soins urgents se sont imposés.
Comme chaque année, l’analyse globale descriptive des patients reçus dans les centres d’accueil, de
soins et d’orientation se double de focus populationnels, afin d’en repérer les spécificités. Il s’agit des femmes,
des mineurs, des français, des demandeurs d’asile, des personnes en situation administrative précaire, des
jeunes de 16 à 24 ans, des sans domicile et des personnes âgées de plus de 60 ans. Les points essentiels sont
repris au début de chaque chapitre.
Une analyse par centre nous permet d’observer la diversité des populations reçues dans les différents
Caso. C’est ainsi que nous observons qu’à Aix en Provence et Valenciennes, nous rencontrons plus d’hommes,
jeunes, sans domicile et français.A Lyon, Angers et Nantes, nous voyons beaucoup de femmes. C’est à Saint-Denis,
Cayenne et Paris que nous voyons la plus forte proportion d’étrangers. Si d’une manière globale, les pays les plus
représentés sont l’Algérie, la Roumanie et la France, on observe des différences importantes selon les centres.
Ainsi, le centre de Marseille reçoit en grande majorité une population originaire d’Algérie (39.7 %), tandis que
Saint Denis reçoit une population originaire de Roumanie dans 41.2 % des cas et Nice voit 9.5 % de tchétchènes.
Quant à Aix, Pau et Valenciennes, ces centres reçoivent plus de 50 % de français. Les centres de Rouen, Angers,
Pau et Strasbourg rencontrent une proportion importante de demandeurs d’asile parmi les étrangers. C’est à
Montpellier, Aix, Pau et Valenciennes que nous voyons le plus de jeunes de 16 à 24 ans. Les mineurs se trouvent
plus souvent à Angers, Cayenne, et Lyon. Les centres d’Ajaccio, Besançon, Nantes et Nancy voient une part importante
de personnes âgées de plus de 60 ans.
Un chapitre est consacré aux principales évolutions depuis 2000 des patients reçus dans les Caso.
Nous notons une proportion grandissante de femmes parmi les patients, une nette diminution des patients français,
une augmentation des roumains, une augmentation des personnes en situation administrative précaire (qui
suit la dégradation des taux d’accord aux demandes d’asile), une augmentation continue du blocage administratif
que représente l’obligation de domiciliation, une détérioration du droit à une couverture maladie, une
augmentation des diagnostics psychiatriques.
Nous présentons les missions mobiles de proximité, qui représentent 99 des 120 missions, et faisons un
focus sur certaines d’entre elles grâce aux recueils de données et témoignages recueillis sur le terrain.
La mission auprès de personnes sans domicile à Nice décrit les 800 personnes rencontrées au cours des trois
sorties de rue hebdomadaires. Plus de 1 500 consultations médicales ont été effectuées au sein de l’ambulance.
La mission Cafda auprès des familles demandeuses d’asile a pour objectif d’informer les familles sur le dispositif
de soins en France et de les accompagner au travers d’entretiens médicaux vers des dépistages ciblés.
L’équipe a rencontré 464 familles (54 % des familles primo-arrivantes à la Cafda), ce qui représente 1 307 personnes,
de 51 nationalités différentes. Les dépistages réalisés ont révélé une prévalence du VIH,VHB et VHC 7 à
8 fois supérieure à la population générale.
Entre 2003 et 2005, la mission saturnisme de la mission banlieue en Ile de France a repéré 346 immeubles en
mauvais état, insalubres et pour certains en péril. Ils présentent un risque important d’intoxication des enfants
par le plomb. Pendant cette période, la mission a suivi 162 familles dont 330 enfants. Sur les 64 % qui ont effectué
le dépistage, 19 % sont imprégnés ou intoxiqués à cause d’une absorption digestive de poussière de plomb.
Nous présentons par ailleurs une synthèse de l’étude – action Santé – Migrants menée à Lyon en 2004-2005.
Les Rroms, toujours victimes de discriminations, vivent dans des conditions indignes (ni eau, ni électricité). Ils
sont constamment expulsés des abris qu’ils trouvent, leurs rares biens sont détruits dont leurs médicaments. Ces
faits sont étayés par le Collectif National Droits de l’Homme Romeurope. La mission squats de Lyon se rend sur
leurs lieux de vie, terrains, bidonvilles ou maisons squattées : 350 personnes différentes ont été rencontrées sur
16 sites différents.
La mission Lotus Bus, programme de promotion de la santé auprès des personnes chinoises se prostituant à
Paris, a établi 5 251 contacts de prévention au cours de 185 permanences, avec 350 personnes.
Le programme de proximité de réduction des risques en milieu urbain de Paris a mis en place une action de
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