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Tableau 27 : Principaux obstacles à l’accès et la continuité des soins rencontrés par les patients de Médecins du Monde
(deux réponses possibles)
% n
Difficultés financières (avance de frais, complémentaire trop chère…) 34.7 7 679
Méconnaissance des droits 19.9 4 396
Difficultés administratives (manque pièces demandées, complexité des démarches…) 13.3 2 950
Barrière linguistique 11.5 2 547
Aucun droit possible (en France depuis moins de trois mois, touriste sans l’intention de
résider en France)
9.3 2 066
Méconnaissance des structures 5.3 1 166
Pas de preuve de présence en France depuis trois mois 4.6 1 024
Autre raison exprimée 4.5 986
Absence de carte vitale 2.7 587
Pas de renouvellement des droits 1.8 400
Peur de la dénonciation 0.9 189
Transfert de dossier (d’un département à l’autre) ou droits ouverts dans un autre
département
0.6 136
Mauvaise expérience dans le système d’accès aux droits 0.6 125
Mauvaise expérience dans le système de soins 0.4 85
N’a pas trouvé de médecin traitant ou ne connaissait pas le dispositif 0.3 58
CMU refusée par les professionnels 0.2 38
AME refusée par les professionnels 0.2 37
Pas d’obstacle 9.7 2 154
La fréquence est calculée sur le nombre de patients.
Le tableau 28 synthétise l’ensemble des obstacles et difficultés cités par les patients selon leur nationalité. Certaines difficultés
du même ordre ont été regroupées pour plus de lisibilité.
L’obstacle financier reste le premier frein à l’accès aux soins pour 4 personnes sur 10, ceci plus fréquemment chez les français
que chez les étrangers.
Cela ne signifie pas que les étrangers bénéficient de plus d’aisance financière, mais ces derniers se trouvent probablement
d’emblée plus en difficulté face à la complexité de notre organisation sanitaire et sociale et des démarches à accomplir pour
l’accès aux droits.
L’un des obstacles principaux cité par près de 2 patients sur 10 et en particulier les français est du registre administratif.
L’absence de droits ouverts concerne beaucoup plus massivement les personnes étrangères.
La barrière linguistique est un problème pour près de 15 % des patients étrangers (près de 35 % d’entre eux ont besoin
d’un traducteur lorsqu’ils se présentent à Médecins du Monde).
On relève enfin, même si le phénomène n’est pas cité fréquemment, que les patients français rapportent deux fois plus fréquemment
que les étrangers une mauvaise expérience dans le système de soins ou d’accès aux droits. Cela peut provenir
du fait que les étrangers, soit en raison de leur arrivée récente en France, soit en raison de leur absence de droits ouverts,
ont été moins souvent confrontés au système de droit commun et donc moins exposés à de telles expériences.
On observe qu’environ 11 % des patients déclarent n’avoir rencontré aucun obstacle, malgré le fait que les trois quarts
d’entre eux ne disposent d’aucune couverture maladie.
Il peut s’agir pour une partie d’entre eux de personnes qui n’ont pas été malades auparavant et qui n’ont donc pas eu à
entreprendre des démarches en vue de l’ouverture de droits. Il peut s’agir également de personnes dont les droits sont
épuisés à une couverture maladie et qui reviennent pour la faire renouveler.
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