Télécharger - Médecins du Monde

Tableau 14 : Montant des ressources déclarables des patients de Médecins du Monde* (% en ligne)
* à l’exclusion des enfants de moins de 16 ans
AUCUNE RESSOURCE
RESSOURCES INFÉRIEURES
AU SEUIL DE PAUVRETÉ
RESSOURCES SUPÉRIEURES
AU SEUIL DE PAUVRETÉ
% n % n % n
Ensemble des patients 92.1 14 402 6.8 1 056 1.1 179
Français 58.5 842 35.4 510 6.1 87
Etrangers 95.5 13 504 3.8 542 0.6 90
Les personnes disposant néanmoins de ressources déclarables perçoivent soit des minima sociaux, soit un salaire ou des
allocations d’insertions, de chômage ou autres … (tableau 15).
On observe enfin que le tiers des patients de Médecins du Monde perçoit des revenus non déclarables provenant de petits
boulots ou de la solidarité (famille, associations, mendicité).
Ces revenus de subsistance concernent trois fois plus souvent les étrangers que les français (36 % vs 13 %). Par ailleurs, 86
mineurs ont dit disposer de revenus non déclarables. La moitié de ces mineurs a moins de 16 ans, le quart moins de 10 ans.
La quasi-totalité (94 %) d’entre eux est d’origine étrangère, pour l’essentiel de Roumanie, du Maroc ou du Mali.
Tableau 15 : Situation des patients de Médecins du Monde au regard des ressources
% n
AUCUNE RESSOURCE* 92.1 14 402
DISPOSENT DE REVENUS DÉCLARABLES* 7.9 1 235
Dont…
Salaire/ indem.jour/alloc. insertion/Assedic/retraite… 42.8 595
RMI 27.9 388
AAH 12.5 173
Minimum vieillesse 2.7 38
Autre revenu ou allocation 18.4 256
REVENUS NON DÉCLARABLES
(petits boulots, famille, mendicité, associations…)
34.0 6 168
* analyse limitée aux patients de 16 ans et plus
8 - Situation administrative
1/ Situation au regard du séjour au jour de la consultation
Les trois quarts des adultes qui se sont adressés à Médecins du Monde sont originaires d’un pays qui se situe en dehors de
l’Union Européenne et doivent donc, pour résider en France, être titulaires d’un titre de séjour.
Or en 2005, 71 % des étrangers devant justifier d’un titre de séjour n’en ont pas et sont donc en situation administrative
précaire (tableau 16).
Enfin, les personnes bénéficiant de la libre circulation dans l’espace Schengen, sans besoin de visa, pour une durée limitée à
3 mois représentent 2.8 % des étrangers. Ils sont soumis pour rester en situation régulière sur le territoire à faire des aller
retours tous les 3 mois ce qui leur interdit de fait l’accès à une couverture maladie : seule la dernière date d’entrée en
France est retenue. Un roumain ou un bulgare vivant depuis 10 ans en France est ainsi considéré comme un « touriste »
contraint à d’incessants allers-retours.
028