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La Fondation Abbé Pierre estime à un peu plus de 3 millions le nombre de personnes non ou mal-logées en France 5 .
Tableau 9 : Personnes non ou très mal logées en France, selon le rapport national 2006 sur le mal-logement en France
de la fondation Abbé Pierre.
SANS-DOMICILE FIXE 86 500
PERSONNES PRIVÉES DE DOMICILE PERSONNEL 934 000
- dont résidence principale en chambre d’hôtel 50 000
- dont habitat de fortune : cabane, construction provisoire,… 41 000
- dont personnes hébergées chez des tiers faute d’autres solutions et qui vivent dans des conditions de
logement très difficiles
- dont personnes en structures d’hébergement et d’insertion, CHRS, Cada, CPH
(hors hébergement d’urgence)
150 000
60 000
PERSONNES VIVANT DANS DES CONDITIONS DE LOGEMENT TRÈS DIFFICILES 2 187 000
- dont personnes vivant dans des logements dépourvus de « confort de base »
(absence de salle d’eau, de WC, de système de chauffage)
1 150 000
- dont personnes vivant en situation de surpeuplement accentué 1 037 000
NOMBRE TOTAL DE PERSONNES CONNAISSANT UNE PROBLÉMATIQUE
FORTE DE MAL-LOGEMENT
3 207 500
Par ailleurs, la fondation Abbé Pierre estime à 5 670 000 le nombre de personnes en situation de réelle fragilité à court ou
moyen terme. Il s’agit des personnes vivant en logement nécessitant une intervention publique, les personnes en situation
de précarité pour impayés de loyer de plus de 2 mois, de personnes hébergées chez des tiers.
Il a été constaté que les accidents dus à des chauffages de fortune étaient au cours de ces dernières années en progression
significative : 2.5 % des accidents en 1994, 7 % en 1998, 11.5 % en 2001, 17 % en 2003, 15.5 % en 2004 6 .
Rappelons les victimes des incendies dans les logements insalubres, survenus à Paris au cours de l’été 2005. Médecins du
Monde avait alors adressé une lettre ouverte au ministre de l’Intérieur le 6 septembre 2005.
Extrait :
(…) A titre d’exemple, à la suite de la décision préfectorale de couper l’électricité mi-août rue de la Tombe Issoire, des
voisins nous ont demandé de venir examiner les enfants. Ceux ci étaient en bonne santé, et bien suivis. Cependant, nous
avons constaté l'état de détresse psychique des enfants vivant dans l’obscurité et l'impossibilité des mères de leur donner
des repas chauds. Enfin, ces familles s’étaient progressivement organisées : au lieu des plaques électriques, d’instables
réchauds à gaz, au lieu des lampes, des bougies… Dans ce cas, Monsieur le Ministre, le danger, c’est bien cette coupure
d’électricité qui l'a créé. (…)
5. L’état du mal logement en France, rapport annuel 2006, Fondation Abbé Pierre pour le logement des Défavorisés.
6. Delaunay C., Ayoubi M., Alary R. Intoxication oxycarbonée et habitat, Laboratoire central de la Préfecture de Paris. Actes du colloque Habitat insalubre et santé,
Institut Renaudot, mai 2005.
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