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Conclusion
Nos lecteurs assidus auront noté le volume en constante
augmentation de ce rapport de l’Observatoire : il ne s’agit pas de
complaisance mais tout simplement du reflet de l’amélioration et de
l’extension du recueil de données dans nos programmes.
L’analyse globale descriptive des patients reçus dans les centres d’accueil, de soins et d’orientation se double de focus populationnels.
Les actions mobiles de médecine de proximité qui représentent plus de 80 % de l’activité de Médecins du Monde en France
gagnent de la place dans ce rapport.
Nous devons encore améliorer l’analyse des disparités régionales et leur description qui sont fermement attendues par les
acteurs locaux.
L’autre amélioration notoire attendue concerne la description de l’état de santé des personnes que nous rencontrons. Cela
passe par l’utilisation d’un nouvel outil de recueil des symptômes et plaintes exprimées par les patients ainsi que par la classification
des diagnostics posés. Médecins du Monde a choisi la CISP (classification internationale des soins de santé primaire)
à cet effet. Le test réalisé en 2005 et l’engagement des précurseurs qui ont testé cet outil ont permis de lancer le nouveau
dossier médical dans les 21 centres d'accueil, de soins et d'orientation en 2006. Un groupe de travail se réunit depuis quelques
mois afin d’établir les regroupements nécessaires pour faciliter la lecture des résultats qui seront disponibles dans le
rapport 2006.
Ce rapport 2005 de l’Observatoire de l’accès aux soins dans les quelques 120 programmes de promotion de la santé de
la Mission France de Médecins du Monde n’apporte que peu de bonnes nouvelles au niveau des améliorations législatives,
parfois de forts reculs heureusement partiellement contrebalancés par les initiatives des associations.
Où sont les pouvoirs publics
Nous comptons bien interpeller lors des prochaines campagnes présidentielles et législatives les candidats qui vont probablement
nous apporter leur lot de mains sur le cœur, de promesses de prise en considération des plus pauvres, de la
nécessité impérieuse de leur donner mieux qu’une tente, par exemple un droit opposable au logement, de promesses d’améliorer
leur accès aux soins pour revenir au plus vite dessus et rendre le droit inaccessible comme pour l’AME…
Qui en dehors des associations se bat pour le respect du droit d’asile qui ose affirmer l’apport inestimable des sans papiers
à notre société, dans nos écoles qui réclame des foyers pour SDF et des Cada dans son quartier
Combien sommes-nous pour préserver dans notre système de soins la valeur incontournable de la solidarité
Combien sommes-nous à nous battre pour une couverture maladie véritablement universelle en France comme en Europe
Ces années d’observation en France se doublent désormais d’enquêtes en Europe toujours auprès des exclus de la prévention
et des soins. Nous pourrons établir des comparaisons, donner de subtils pourcentages mais rien ne doit nous laisser
oublier qu’il s’agit très prosaïquement de personnes, enfants, femmes et hommes qui souffrent et ne trouvent pas de soulagement
à leurs maux.
Conclusion
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