Télécharger - Médecins du Monde
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A la question relative au « menu type » d’une soirée en teknival, « sur une fête comme aujourd’hui, qu’as-tu l’habitude de consommer<br />
», ils sont 64 % à citer l’alcool, 56 % l’ecstasy, 47 % le cannabis, 45 % les amphétamines.Viennent ensuite la cocaïne<br />
(33 %) et le LSD (24 %). L’héroïne est citée par 12 personnes rencontrées.<br />
QUELLE CONNAISSANCES ONT-ILS DES RISQUES <br />
Deux personnes sur dix se sentent plutôt mal ou très mal informées sur les pro<strong>du</strong>its.<br />
Le niveau d’information de la population rencontrée s’est notamment mesuré avec un quizz de 9 questions sur l’ecstasy,<br />
l’alcool, la dépendance au cannabis, les dépendances et overdoses possibles avec l’héroïne, la kétamine et la cocaïne.<br />
La moyenne obtenue au questionnaire est de 6.4 bonnes réponses (sur 9).<br />
Ceci dit, près de la moitié des personnes interrogées pense que l’alcool réchauffe. Près d’un tiers pense que l’ecstasy stimule<br />
les capacités sexuelles.<br />
Si le risque d’overdose en sniffant de la cocaïne est bien identifié, il reste 9 % de personnes qui pensent qu’on ne peut pas<br />
faire d’OD avec la cocaïne, 12 % avec l’héroïne et 29 % avec la kétamine.<br />
C’est à l’occasion <strong>du</strong> testing que l’on avait le temps d’expliquer les risques par type de pro<strong>du</strong>it et modes de consommation.<br />
Parmi les usagers de drogues tous modes de consommation confon<strong>du</strong>s, 40 % partagent leur matériel de consommation<br />
(seringues, pailles,…). Près de 60 % n’ont pas fait de test de dépistage de l’hépatite C. L’une des priorités <strong>du</strong> ministère de<br />
la santé est la lutte contre la propagation de l’hépatite C. Ce résultat nous incite à consacrer encore plus de temps au travail<br />
de prévention et d’information.<br />
Les trois quarts des personnes interrogées con<strong>du</strong>isent après avoir consommé des pro<strong>du</strong>its ou se laissent con<strong>du</strong>ire par des<br />
personnes ayant consommé des pro<strong>du</strong>its, dont l’alcool.<br />
52 % des gens n’utilisent pas systématiquement de préservatifs alors même qu’ils ont des partenaires différents. Malgré<br />
cela, ils sont 55,4 % à ne pas avoir fait de tests de dépistages VIH.<br />
Parmi les 63 % de personnes piercées ou tatouées, les trois quarts sont allés exclusivement dans une boutique spécialisée<br />
(et donc présumée sûre).<br />
Près de 40 % des personnes rencontrées viennent pour la première fois sur le stand de Médecins <strong>du</strong> <strong>Monde</strong>. 100 % des gens<br />
considèrent que l’information répond bien ou très bien à leurs questions et que la matériel distribué correspond à leur<br />
besoins.<br />
Interrogés sur la perception de leur santé, 88,4 % se déclarent en bonne ou très bonne santé. Comme d’habitude<br />
dans ce genre d’enquête auprès des jeunes, les filles se déclarent deux fois plus souvent en mauvaise santé que les garçons.<br />
QUE PENSENT LES PERSONNES RENCONTRÉES DU TESTING ET DE SON INTERDICTION <br />
Le testing est interdit par décret depuis le 14 avril 2005.<br />
Extrait <strong>du</strong> décret n° 347 <strong>du</strong> 14 avril 2005 105 :<br />
L’analyse des pro<strong>du</strong>its sur site, permettant uniquement de prédire si la substance recherchée est présente ou non, sans permettre<br />
une identification des substances entrant dans la composition des comprimés (notamment la réaction colorimétrique<br />
de type marquis), n’est plus autorisé.<br />
105. Décret n° 2005-347 <strong>du</strong> 14 avril 2005 approuvant le référentiel national des actions de ré<strong>du</strong>ction des risques en direction des usagers de drogue et complétant<br />
le code de la santé publique - NOR : SANP0521129D.<br />
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