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L’héroïne (ou rabla) reste consommée par 40.2 % des enquêtés. Le tiers en a consommé seul dans un contexte non festif.<br />

Il s’agissait d’une expérimentation pour 44 % d’entre eux.<br />

Un consommateur sur cinq a commencé avant l’âge de 18 ans. L’âge moyen de début de consommation est 19,5 ans.<br />

Onze personnes interrogées déclarent en consommer occasionnellement, 8 personnes disent consommer de l’héroïne de<br />

manière régulière, 6 personnes ont arrêté leur consommation qu’elles jugeaient régulière, deux d’entre elles l’injectaient.<br />

Parmi les 19 consommateurs occasionnels ou réguliers enquêtés, cinq déclarent en avoir consommé entre trois et neuf fois<br />

dans les 30 derniers jours, et huit personnes en ont consommé plus de 10 fois.<br />

L’âge moyen des consommateurs actuels, qu’ils soient consommateurs occasionnels ou réguliers, est 25.6 ans (vs 23.2 pour<br />

l’ensemble des personnes interrogées).<br />

Le mode de consommation principal reste le sniff pour 84 % des consommateurs, 27 % l’ont fumée et 20 % injectée (11 %<br />

en 2004), soit 9 personnes, qui ont entre 20 et 44 ans.<br />

Nous tenons à signaler les noms « commerciaux » utilisés auprès de ce public pour leur vendre à leur insu de l’opium sous<br />

le nom de rachacha et de l’héroïne sous le nom de rabla.<br />

La kétamine a déjà été consommée par près de 36 % des personnes rencontrées (22 % en 2003), lors d’une fête pour<br />

les trois quarts d’entre elles.<br />

Près de la moitié d’entre elles déclare en consommer de manière occasionnelle ou régulière.<br />

Le quart des consommateurs avait moins de 18 ans lors de la première consommation.<br />

Le mode de consommation principal reste le sniff pour 90 % des consommateurs, 2 personnes déclarent l’avaler.<br />

Les métamphétamines, quant à elles, ont déjà été consommées par 36 % des enquêtés, lors d’une fête le plus souvent<br />

(68 %). Il s’agissait d’une expérimentation pour près de la moitié d’entre eux (48,8 %). Ils étaient 28 % d’expérimentateurs<br />

en 2004.<br />

Les deux tiers des consommateurs la sniffent (58 % en 2004), 41 % l’avalent.<br />

Les rapporteurs <strong>du</strong> dispositif Trend ne constatent pas, quant à eux, une apparition des métamphétamines. Le rapport signale que<br />

« les informations relatives à ces substances sont en effet quasi inexistantes ou ne dépassent pas le stade de la rumeur » 103 .<br />

De notre expérience, les métamphétamines (ou ice) sont rares. La plupart des usagers croit en avoir consommé alors qu’il<br />

s’agit le plus souvent d’amphétamines, ven<strong>du</strong>es pour des métamphétamines.<br />

Nous avions observé en 2004 une augmentation de la consommation de crack – free base : 10 % en 1998, 17 % en 2003,<br />

près de 28 % en 2004. Ils sont près de 26 % cette année à déclarer en consommer (contre 6.1 % dans le rapport Trend cité<br />

ci-dessus).<br />

L’âge moyen <strong>du</strong> début de consommation de crack est de 20 ans. Dans ce groupe de 29 personnes, près de la moitié est<br />

expérimentateur (44.8 %).<br />

Deux personnes déclarent en avoir consommé plus de 10 fois lors des 30 derniers jours.<br />

A noter cette année encore, que 100 % des consommateurs de crack sont consommateurs de cocaïne.<br />

Le rapport Trend signale que certains observateurs de l’espace festif et <strong>du</strong> milieu des free parties rapportent une augmentation<br />

des pratiques de consommation de crack. « Ce dernier circule sous l’appellation « free-base », laquelle est moins stigmatisée<br />

dans ce milieu que le crack, alors qu’il s’agit strictement <strong>du</strong> même pro<strong>du</strong>it, ce que la plupart des usagers ignore 104 ». Les consommateurs<br />

de crack/free base ainsi interrogés semblent être sous-estimés.<br />

Près d’un quart des personnes interrogées a consommé de la colle ou des solvants, presque tous avant 18 ans, 73 %<br />

avant 16 ans. Ils l’ont consommé majoritairement en groupe (71,4 %).<br />

Les polyconsommations<br />

Les personnes interrogées sont consommatrices d’un grand nombre de pro<strong>du</strong>its. En effet, seules huit personnes rencontrées<br />

n’ont pas consommé d’autres pro<strong>du</strong>its que de l’alcool ou <strong>du</strong> cannabis. En excluant le tabac, l’alcool et le cannabis, on<br />

note que 42 % des personnes rencontrées ont déjà expérimenté plus de 3 pro<strong>du</strong>its et que 40 % déclarent consommer<br />

actuellement plus de 3 pro<strong>du</strong>its.<br />

103.Tendances récentes et nouvelles drogues en France. OFDT, Tendances n°45, décembre 2005.<br />

104. Idem<br />

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