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Si l’on considère uniquement les usagers admis en 2005 (soit 266 personnes), près de 45 % d’entre eux déclarent<br />

n’avoir jamais eu de suivi pour leur toxicomanie par le passé. Ils étaient 41 % en 2004, 52 % en 2003 et 59 % en 2002.<br />

De même 55,6 % déclarent ne pas avoir été en contact avec un centre spécialisé de soins en toxicomanie. Quand les usagers<br />

signalent un suivi antérieur, c’est dans 36 % des cas un suivi par leur médecin généraliste. Ce pourcentage de suivi par<br />

le médecin de ville semble stable par rapport aux années précédentes. Le suivi est défini par au moins 3 mois de consultations<br />

régulières.<br />

Le non recours aux soins est particulièrement fréquent chez les patients étrangers (63 % vs 29 % chez les<br />

patients français). Ceci vient d’une part des peurs de ces usagers et de leurs réticences à se dévoiler comme usagers de<br />

drogues et d’autre part d’une réelle difficulté d’accès. Rares sont ceux qui connaissent la loi de 1970, l’anonymat et la gratuité<br />

des soins, ces usagers vont peu dans les structures classiques.<br />

CONCERNANT L’ÉTAT DE SANTÉ DES USAGERS À L’ADMISSION :<br />

A l’inclusion, 45 personnes soit 17 % de la cohorte ont déclaré n’avoir jamais fait de sérologie VIH par le passé. Notons que<br />

18 usagers déclarent être séropositifs au VIH soit 6,7 % des nouveaux patients. Ce chiffre est stable depuis quelques<br />

années puisqu’en 1999, 26 patients étaient séropositifs et en 2000, 33 patients. Cette diminution n’est pas forcément rassurante<br />

car nous observons toujours un pourcentage élevé d’usagers n’ayant jamais fait le test de dépistage (21 % en 2003,<br />

17 % en 2004, 17 % cette année). Parmi les 18 personnes séropositives, 9 déclarent prendre un traitement antirétroviral et<br />

12 être suivies régulièrement, 1 personne n’est pas suivie, 5 autres sont suivies irrégulièrement.<br />

Ce pourcentage de patients séropositifs est probablement sous-estimé compte tenu de l’absence de dépistage chez 45 personnes,<br />

de l’ancienneté <strong>du</strong> dernier test et de l’importance de la séroprévalence dans cette population.<br />

187 personnes, soit 71 %, déclarent avoir eu des relations sexuelles au cours des 6 mois précédant leur admission. 50 %<br />

déclarent ne jamais utiliser de préservatifs et 13 % les utilisent de façon aléatoire.<br />

Concernant les hépatites, 23 % des usagers méconnaissent leur statut sérologique vis à vis de l’hépatite B et 19 % vis à vis<br />

de l’hépatite C. On note une confusion concernant ces tests et un manque d’information sur les modalités de contamination<br />

mais il y a une amélioration notable par rapport aux années précédentes, l’information commence à être enten<strong>du</strong>e.<br />

55 % des usagers déclarent avoir une sérologie négative pour l’hépatite C. Comparé aux chiffres nationaux qui atteignent<br />

plus de 70 % de séropositifs au VHC parmi les usagers de drogues par voie intraveineuse 94 , la sous estimation est toujours<br />

évidente. Cette constatation reste identique aux années précédentes.<br />

Très peu d’usagers sont vaccinés contre l’hépatite B, seuls 31 % d’entre eux déclarent une vaccination à jour (25 % l’an<br />

passé).<br />

15 % des usagers déclarent avoir fait une ou plusieurs overdoses ayant nécessité un geste médical.<br />

Concernant l’état somatique des usagers, 34 % déclarent des antécédents médicaux, dont les plus fréquents sont : tuberculose,<br />

pathologies pulmonaires, épilepsie, endocardites, dermatoses (gale…), 38 % des abcès et traumatismes (plaies par<br />

arme blanche, accident de la voie publique, entorses, fractures, brûlures...)<br />

Deux usagers sur dix déclarent des antécédents psychiatriques à l’admission : dépression, bouffée délirante aiguë, psychose,<br />

tentative de suicide, dont au moins 50 % ont déjà été hospitalisés en service psychiatrique (4 en hospitalisation d’office, 6<br />

en hospitalisation à la demande d’un tiers, 14 pour tentative de suicide).<br />

94. Epidémiologie de l’hépatite C : Etat des lieux. InVS, BEH n° 16/17 <strong>du</strong> 22 avril 2003.<br />

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