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Les usagers de drogues : les bus méthadone<br />

Le premier Bus Méthadone a été créé à Paris en 1997, un autre s’est créé à Marseille en 2000.<br />

Le traitement de substitution par la méthadone vise à limiter les risques liés aux injections de drogues en<br />

diminuant le phénomène de manque, ré<strong>du</strong>isant ainsi les dommages sociaux et psychologiques qui lui sont liés.<br />

Les programmes s’adressent à des usagers marginalisés qu’aucune autre structure n’intègre et offrent des services à seuil<br />

d’exigence adapté à la situation de l’usager. Une dose de méthadone est délivrée quotidiennement aux patients inclus.<br />

L’inclusion se fait le jour même à la demande <strong>du</strong> sujet, au lieu fixe après un entretien médical. Les programmes visent la<br />

prise en charge de la dépendance aux opiacés par l’initialisation et le suivi d’un traitement de substitution par la méthadone.<br />

L’objectif est d’orienter les patients vers d’autres structures : les bus agissent en tant que passerelle vers des structures<br />

plus pérennes de prise en charge. Ils stationnent à proximité des lieux de consommation et assurent un rôle d’accueil et<br />

d’orientation médico-psycho-social.<br />

Médecins <strong>du</strong> <strong>Monde</strong> intervient à Paris et à Marseille, au travers :<br />

- d’unités mobiles de soins assurant des permanences 7 jours sur 7, 365 jours par an ;<br />

- d’équipes mobiles de proximité ;<br />

- d’un accueil en lieu fixe.<br />

La file active des deux programmes s’élève en 2005 à 767 usagers sur les deux villes, avec en moyenne une centaine de passages<br />

par jour à Paris et une trentaine de passages par jour à Marseille.<br />

Extrait <strong>du</strong> rapport d’activité 2005 <strong>du</strong> Bus Méthadone de Paris<br />

La file active des patients venus au moins une fois au cours de l’année 2005 s’élève à 595 personnes différentes dont 266<br />

personnes inclues en 2005, 140 personnes inclues les années précédentes, 125 personnes réinclues tout au long de l’année<br />

2005, 24 personnes non inclues et 40 personnes dépannées.<br />

Ce qui représente, en terme d’actes :<br />

- 36 318 passages au total,<br />

dont 34 310 passages au bus (en moyenne 94 par jour)<br />

et 2 008 passages au lieu fixe<br />

- 4 994 actes médicaux<br />

- 37 910 actes infirmiers<br />

- 519 consultations sociales<br />

- 34 310 actes d’animation de prévention<br />

PROFIL DES PATIENTS ACCUEILLIS AU BUS MÉTHADONE DE PARIS 93<br />

Le public accueilli est majoritairement masculin (83 %), un peu plus de la moitié est de nationalité française (53 %). Près des<br />

deux tiers des patients ont moins de 40 ans (64 %). 43 % des personnes ont entre 30 et 39 ans. Si l’on considère le lieu de<br />

résidence des patients, nous constatons que 70 % vivent à Paris, 24 % en région parisienne, 6 % vivent hors région parisienne.<br />

Quant au type de logement, 39 % disposent d’un appartement, 16 % vivent à la rue, 14 % sont hébergés à l’hôtel,<br />

6 % vivent en squats, 3 % en foyers. Les autres sont hébergés par de la famille ou des tiers. Un quart est sans ressources.<br />

Plus <strong>du</strong> tiers des personnes rencontrées (34 %) n’a aucune couverture maladie le jour de l’inclusion dans le programme.<br />

Reprise <strong>du</strong> grand titre<br />

Les pro<strong>du</strong>its consommés motivant la démarche de soins pour les patients sont les opiacés dans 72 % des cas, la cocaïne,<br />

la méthadone et l’alcool dans 19 % des cas, les benzodiazépines dans 16 % des cas, le Subutex ® dans 14 % des cas, puis viennent<br />

les amphétamines ou l’ecstasy dans 4 % des cas.<br />

Près de la moitié des personnes utilise au moment de l’inclusion la voie intraveineuse en mode de consommation (48 %),<br />

37 % n’ont jamais injecté de pro<strong>du</strong>it, 15 % l’ont fait antérieurement.<br />

93. Les informations données correspondent à la situation des usagers au moment de l’inclusion ou de la réinclusion et en début d’année pour ceux déjà dans le<br />

programme. Nous ne comptons pas les 24 personnes non inclues (trop de non réponses).<br />

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