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Près d’un tiers des femmes interrogées est en France depuis moins d’un an, la moitié entre 1 et 3 ans.
Si la totalité des personnes rencontrées pouvait justifier de leur identité, aucune d’entre elles n’était munie d’une carte de
séjour valable un an ou d’une carte de résident de 10 ans. Celles qui étaient, au moment de la rencontre, en situation régulière
ne possédaient qu’un titre de séjour provisoire (valable de 1 à 3 mois). Il s’agit, pour la plupart, de personnes avec une
demande d’asile en cours.
Le nombre des déboutées de l’asile coïncide quasiment au nombre des personnes sans titre de séjour. La quasi-totalité des
femmes que nous rencontrons dépose une demande d’asile, qui est assez rapidement rejetée. Mises à part quelques rares
exceptions de femmes qui parviennent à être régularisées sur la base d’autres raisons, la majorité d’entre elles reste en
France sans papiers.
Plus de la moitié des consultations effectuées au Caso concerne la gynécologie, les orientations du Caso vers des structures
extérieures sont également principalement d’ordre gynécologique. Pour un quart des patientes, des signes évocateurs
de souffrance psychique ont été repérés par les médecins.
Les raisons les plus évoquées de difficultés d’accès aux soins sont la barrière linguistique (71 %), la méconnaissance des
structures et des droits (36 %). Si nous constatons que le message sur la possibilité d’obtenir une couverture maladie est
passé, le frein, représenté par la barrière linguistique, continue de constituer un obstacle majeur. Les traductions téléphoniques
ne sont pas forcément adaptées pour des entretiens médicaux et restent chères. Il faut organiser les rendez-vous
avec le peu de traducteurs qui travaillent dans les hôpitaux. Le système sanitaire français est par ailleurs très différent du
système chinois, ce qui ne facilite pas le travail d’orientation et d’accompagnement réalisé par l’équipe.
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