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Certains groupes continentaux sont plus représentés parmi les patients sans domicile.<br />

Il s’agit comme nous l’avons vu des français mais aussi des personnes originaires de l’Union Européenne (8 % parmi les sans<br />

domicile vs 2 % parmi les autres patients) ou d’un pays européen hors Union Européenne (29.2 % vs 24.5 %).<br />

On compte en revanche parmi les sans domicile moins de patients originaires <strong>du</strong> Maghreb (17.0 % vs 28.6 %) ou d’Afrique<br />

subsaharienne (17.5 % vs 29.0 %). Ce qui s’explique probablement par de plus fortes solidarités familiales.<br />

Quatre nationalités regroupent 65 % des patients vivant à la rue (figure 30). Il s’agit de la France (36.7 % des sans domicile),<br />

de la Roumanie (11.7 %) de l’Algérie (11.4 %) et des pays de l’ex-Yougoslavie (5.1 %).<br />

Figure 30 : Principales nationalités représentées parmi les patients sans logement<br />

Logement et lien social<br />

Absence de logement et solitude vont de pair : 70 % des personnes à la rue vivent seules, soit deux fois plus souvent que<br />

les autres patients (34 %).<br />

Notons également que 10 % des sans domicile (357 personnes) vivent à la rue avec un ou plusieurs enfants ; il s’agit pour<br />

la plupart d’étrangers présents depuis peu sur le sol français (moins de 6 mois pour 80 % d’entre eux).<br />

Emploi et ressources<br />

La majeure partie des patients de Médecins <strong>du</strong> <strong>Monde</strong> en âge de travailler est privée d’emploi ; cela est encore plus vrai pour<br />

les patients dépourvus de logement dont plus de 86 % sont sans emploi (vs 70 % des autres patients).<br />

C’est parmi les patients sans domicile de nationalité française que l’on trouve le plus de personnes sans emploi (94 %), alors<br />

que les étrangers sans logement ont eux plus souvent recours au travail non déclaré (12.3 %).<br />

Si comme nous l’avons vu, le recours à une activité non déclarée concerne beaucoup plus fréquemment les étrangers (qui<br />

sont le plus souvent dans l’impossibilité de travailler de façon légale) que les français, la fréquence <strong>du</strong> travail non déclaré<br />

est étroitement corrélée à la situation <strong>du</strong> logement : 26 % des étrangers disposant d’un logement fixe ou précaire ont une<br />

activité non déclarée, proportion deux fois plus élevée que les étrangers sans logement (12.3 %).Vivre à la rue, on peut le<br />

concevoir, n’est pas compatible avec l’exercice d’une quelconque activité quand l’urgence quotidienne est de trouver un<br />

endroit où dormir.<br />

L’incertitude pour ces personnes est en effet permanente. Outre trouver un lieu pour la nuit, il s’agit également de se tenir<br />

au chaud <strong>du</strong>rant la journée, se nourrir et se laver, se protéger contre les agressions…<br />

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