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Diagnostics médicaux et comportements de santé
Vaccinations et statuts sérologiques
La couverture vaccinale des patients de Médecins du Monde, comme nous l’avons vu au début de ce travail, est globalement
très faible mais cependant meilleure chez les plus jeunes d’entre eux. Cela se vérifie en particulier chez les jeunes de
16-24 qui sont 24 à 29 % à être à jour des principales vaccinations contre 10 à 20 % des patients plus âgés.
L’analyse de l’état des vaccinations selon la nationalité indique en outre que cette meilleure couverture vaccinale des jeunes
par rapport aux plus âgés s’observe de la même façon chez les français et chez les étrangers.
Enfin, la nationalité, plus encore que l’âge, est étroitement liée à la couverture vaccinale.
Ainsi, si la moitié des jeunes français de 16-24 ans vus à Médecins du Monde a ses vaccinations à jour, ce n’est le cas que de
13 à 20 % des patients étrangers du même âge.
Peu de patients, nous l’avons vu, connaissent leur statut sérologique pour le VIH et les hépatites B et C. Les jeunes patients
sur ce plan là sont encore plus mal informés puisque seuls 14 % connaissent leur situation vis-à-vis des hépatites et 16 %
pour le VIH (vs respectivement 17 % et 21 % chez les patients plus âgés).
Dépendances aux substances psychoactives
L’usage abusif et la dépendance aux substances psychoactives, déjà largement abordés, ne seront que brièvement évoqués.
La comparaison des jeunes patients et des patients plus âgés sur ce plan là indique chez les premiers des niveaux de dépendance
tabagique et d’usage abusif de médicaments sensiblement identiques. La fréquence de la dépendance à l’alcool en revanche
est significativement plus faible chez les 16-24 ans (9.3 % vs 11.8 %), l’usage abusif de cannabis au contraire est trois fois plus
fréquent (10.0 % vs 3.7 %), tout particulièrement chez les jeunes français (35.6 % vs 16.6 % des français plus âgés).
L’usage abusif d’autres substances illicites enfin est également plus fréquent chez les 16-24 ans (3.0 % vs 2.0 %).
L’analyse limitée aux jeunes indique en outre, comme nous l’avons observé chez l’ensemble des patients, une surconsommation
systématique des jeunes patients français par rapport aux étrangers du même âge (la fréquence de l’usage abusif
est multipliée par 3 à 15 selon les substances).
Diagnostics médicaux
Les jeunes de 16-24 ans consultent avant tout pour des motifs gynécologiques (tableau 99). Plus de 40 % des consultations
délivrées à des jeunes filles concernaient la gynécologie (vs 23 % chez les femmes plus âgées).
Même en prenant en compte l’ensemble des jeunes (hommes et femmes), les problèmes gynécologiques restent le diagnostic
le plus souvent posé lors des consultations concernant des 16-24 ans (21.4 % des diagnostics).
Les autres pathologies les plus fréquentes dans cette population relèvent de la dermatologie, de l’ORL, de la gastro-entérologie.
Tableau 99 : Principales pathologies diagnostiquées au cours des consultations concernant des jeunes de 16-24 ans
% n
Gynécologie (ensemble des jeunes) 21.4 1 079
Gynécologie (chez les femmes) 40.4 1 079
Dermatologie 12.7 643
ORL 12.6 637
Gastro-entérologie 10.4 529
Ostéoarticulaire 9.7 493
La comparaison des diagnostics chez les jeunes patients et les patients plus âgés ne présente que peu d’intérêt compte tenu
des variations dues à l’âge.
Le tableau 100 détaille en revanche les principaux diagnostics évoqués chez les jeunes selon la nationalité.
On observe ainsi que les jeunes français sont plus souvent concernés par les troubles ORL et surtout psychiatriques.
Les jeunes étrangers en revanche, comme nous l’avions observé parmi l’ensemble des patients, consultent plus fréquemment
pour des pathologies ostéoarticulaires.
Notons également le poids très important des consultations pour motifs gynécologiques, tout particulièrement chez les
jeunes patientes étrangères.
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