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Les patients en situation administrative précaire séjournent en France depuis plus longtemps en moyenne que les autres
patients de nationalité étrangère (2.5 ans vs 2.2 ans).
Plus de la moitié d’entre eux est arrivée depuis au moins un an, le quart depuis plus de trois ans (figure 25).
On relève enfin que parmi les patients en situation administrative précaire, ce sont les étrangers originaires d’un pays européen
(hors Union Européenne) qui se trouvent en France le plus récemment (1.3 ans contre 2.5 à 3.5 ans).
Figure 25 : Durée de résidence en France des patients étrangers selon leur situation au regard du séjour
Logement et lien social
Un peu plus du tiers seulement (36.8 %) des étrangers en situation administrative précaire habite dans un logement fixe,
la majorité (52.1 %) vit dans un logement précaire, les autres (11.0 %) vivent à la rue.
La part des patients strictement sans logement est significativement plus faible dans ce groupe de patients que parmi les
autres étrangers où près de 21 % vivent à la rue, retenons cependant que les deux tiers des étrangers en situation administrative
précaire connaissent des difficultés très importantes vis-à-vis du logement, difficultés qui persistent avec le temps
(figure 26).
En effet, si la part des patients sans domicile diminue au fur et à mesure que le séjour en France se prolonge, le cumul du
nombre de personnes vivant dans un logement précaire et de personnes sans logement reste toujours à un niveau très
élevé même après 3 ans ou 10 ans passés en France : ces personnes sont installées durablement dans la précarité.
On observe enfin que les étrangers en situation administrative précaire (lorsqu’ils ne sont pas à la rue), considèrent plus
fréquemment que leur logement est insalubre (16 % vs 12 % des autres patients étrangers) et surpeuplé (20 % vs 16 %) et
ceci d’autant plus que le logement est précaire.
L’environnement social de ces personnes ne varie pas très sensiblement par rapport aux autres patients étrangers : 4 sur
10 environ (41.2 %) vivent seules, parfois avec un ou plusieurs enfants (3.1 %), 2 sur 10 (19.4 %) vivent en couple, 36 % environ
avec de la famille ou des amis.
Notons cependant que près de 12 % des étrangers en situation administrative précaire vivant à la rue (soit 133 personnes)
ont un ou plusieurs enfants.
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