25.12.2014 Views

Le secteur bancaire suisse - Association suisse des banquiers

Le secteur bancaire suisse - Association suisse des banquiers

Le secteur bancaire suisse - Association suisse des banquiers

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Depuis 1990 déjà, quiconque commet un acte propre à entraver l’identification de<br />

l’origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il savait<br />

ou devait présumer qu’elles provenaient d’un crime est puni conformément au CP<br />

( art. 305bis, blanchiment d’argent ). Conformément au principe du know your<br />

customer, les intermédiaires financiers sont en outre tenus de connaître leurs<br />

clients. Celui qui omet de vérifier l’identité du cocontractant ou d’identifier l’ayant<br />

droit économique est punissable ( art. 305ter, al. 1 CP ). Lors de constatations<br />

pouvant laisser croire que <strong>des</strong> valeurs patrimoniales proviennent d’un crime, les<br />

établissements financiers sont en droit d’informer les autorités sans pour autant<br />

violer le secret professionnel du banquier ( art. 305ter al. 2 CP ).<br />

Il convient par ailleurs de citer les dispositions pénales en matière de corruption<br />

( art. 322ter–322octies CP ). La corruption active et passive d’agents publics<br />

<strong>suisse</strong>s, l’octroi d’avantages indus, l’acceptation d’avantages indus et la corruption<br />

active d’agents publics étrangers sont notamment punis.<br />

Règles de comportement en matière de lutte contre<br />

le blanchiment d’argent<br />

Dans la lutte contre le blanchiment d’argent, l’autoréglementation <strong>des</strong> banques<br />

notamment joue un rôle fondamental. La CDB a ainsi été appliquée bien avant que<br />

la LBA n’entre en vigueur et que les dispositions y afférentes ne soient ancrées dans<br />

le droit pénal.<br />

76<br />

<strong>Le</strong> <strong>secteur</strong> <strong>bancaire</strong> <strong>suisse</strong><br />

La CDB est révisée tous les cinq ans, la dernière révision remontant à avril 2008.<br />

Elle prévoit principalement l’obligation de vérifier l’identité du cocontractant et<br />

d’identifier l’ayant droit économique. La CDB indique de manière détaillée quelles<br />

procédures doivent être suivies pour l’identification et quels documents doivent<br />

être contrôlés. La CDB contient également <strong>des</strong> dispositions concernant la documentation.<br />

Elle impose par ailleurs aux banques une double interdiction : celle de<br />

prêter un concours actif à la fuite <strong>des</strong> capitaux hors de pays dont la législation<br />

restreint les possibilités de placement de fonds à l’étranger, et celle de fournir<br />

une assistance active à la soustraction fiscale et à <strong>des</strong> actes analogues par le biais<br />

d’attestations incomplètes.<br />

<strong>Le</strong> respect de la CDB est contrôlé par <strong>des</strong> sociétés d’audit ( organes de révision<br />

instaurés par la LB ) mandatées par les banques et la FINMA. Des chargés d’enquête<br />

spéciaux et une Commission de surveillance indépendante ont pour mission<br />

d’examiner et de sanctionner les infractions. Des peines conventionnelles pouvant<br />

atteindre CHF 10 millions peuvent être prononcées. <strong>Le</strong>s amen<strong>des</strong> décidées par la<br />

Commission de surveillance suite à <strong>des</strong> violations de la CDB sont ensuite versées<br />

au Comité international de la Croix-Rouge après couverture <strong>des</strong> frais.<br />

Groupe d’action financière ou GAFI ( Financial Action Task Force, FATF )<br />

<strong>Le</strong> GAFI a été instauré en 1989 à l’occasion du sommet du G7 à Paris avec pour<br />

mission de donner un aperçu <strong>des</strong> formes de coopération internationale existant à<br />

l’époque en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et d’élaborer un document<br />

sur les mesures à prendre. Depuis lors, le GAFI compte 35 Etats membres,<br />

dont la Suisse depuis sa création.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!