Le secteur bancaire suisse - Association suisse des banquiers
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Systèmes de rémunération<br />
En octobre 2009, la FINMA a publié une circulaire visant à lier les systèmes de<br />
rémunération <strong>des</strong> plus grands établissements du <strong>secteur</strong> financier au succès à long<br />
terme ( cf. circulaire « Normes minimales <strong>des</strong> systèmes de rémunération dans les<br />
établissements financiers » ). Une partie de la circulaire est entrée en vigueur le<br />
1 er janvier 2010, les autres dispositions devant suivre d’ici le 1 er janvier 2011.<br />
Dans le contexte de la crise financière qui a éclaté en 2007, les pays étrangers<br />
songent aussi de plus en plus à réglementer les rémunérations dans les établissements<br />
<strong>bancaire</strong>s. Différentes propositions de réglementation <strong>des</strong> systèmes de rémunération<br />
dans le <strong>secteur</strong> financier ont été présentées, la préoccupation principale<br />
portant sur une rémunération qui soit fonction du succès à long terme de la<br />
banque. Cela doit permettre d’éviter qu’une orientation sur le court terme n’entraîne<br />
<strong>des</strong> risques trop élevés. Par ailleurs, il est prévu de recourir, à côté <strong>des</strong> bonus,<br />
également à <strong>des</strong> malus.<br />
Suivant le souhait <strong>des</strong> pays du G20, le CSF a publié <strong>des</strong> directives concrètes relatives<br />
à ces efforts de réglementation ( « Principles for Sound Compensation Practices<br />
– Implementation Standards » ). Celles-ci prévoient notamment de créer une<br />
autorité <strong>des</strong> rémunérations qui surveille le système de rémunération ( axé sur le<br />
risque ) ; par ailleurs, les autorités de surveillance nationales devraient pouvoir<br />
réduire les rémunérations variables d’établissements d’importance systémique<br />
si ces derniers disposent d’une base de capital trop faible. En outre, en cas de<br />
mauvais résultats, il serait possible de recourir à <strong>des</strong> malus ou à une obligation<br />
de restitution ( règles de clawback ).<br />
Autres initiatives de réglementation<br />
Dans le cadre de la crise financière, <strong>des</strong> établissements financiers ont dû être soutenus<br />
ou sauvés par les Etats un peu partout dans le monde. Ce qui a contribué à<br />
populariser les notions de too big to fail et de too interconnected to fail. On en -<br />
tend par là <strong>des</strong> entreprises dont la faillite aurait <strong>des</strong> répercussions massives sur<br />
d’autres <strong>secteur</strong>s de l’économie ( réactions en chaîne provoquées par l’interruption<br />
du trafic <strong>des</strong> paiements p. ex. ), essentiellement en raison de leur interconnexion.<br />
Une garantie d’Etat implicite pour ces établissements d’importance systémique<br />
peut entraîner <strong>des</strong> incitations biaisées ainsi que <strong>des</strong> effets indésirables. Afin de<br />
réduire cet effet de moral hazard, il est par exemple exigé que la liquidation <strong>des</strong><br />
banques puisse se faire de manière ordonnée en cas d’insolvabilité. A cet effet, les<br />
banques devraient rédiger <strong>des</strong> « testaments » ( living wills ). Elles développeraient<br />
ainsi <strong>des</strong> stratégies sur la manière de procéder en cas de faillite et sur l’éventuelle<br />
vente de certaines unités d’affaires. Sachant que la plupart <strong>des</strong> banques d’importance<br />
systémique susceptibles d’être touchées par cette réglementation sont actives<br />
au plan international, une réglementation internationale s’avérerait nécessaire.<br />
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<strong>Le</strong> <strong>secteur</strong> <strong>bancaire</strong> <strong>suisse</strong><br />
Aux Etats-Unis, le Président Obama a fait la proposition en janvier 2010 de séparer<br />
plus nettement l’Investment Banking <strong>des</strong> autres activités <strong>bancaire</strong>s ( dépôts de<br />
la clientèle ). Ce plan comporte en outre une limitation de la taille <strong>des</strong> banques<br />
et <strong>des</strong> restrictions en matière de négoce pour compte propre. La proposition du<br />
Président Obama fait référence au Glass-Steagall-Act <strong>des</strong> années 30, qui a mené à<br />
une séparation <strong>des</strong> banques de dépôt et <strong>des</strong> banques d’investissement aux Etats-<br />
Unis et qui a été aboli en 1999.