Le secteur bancaire suisse - Association suisse des banquiers
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La nouvelle ordonnance du Conseil fédéral sur les fonds propres ( OFR ) est entrée<br />
en vigueur début 2007, en même temps que plusieurs nouvelles circulaires de l’actuelle<br />
FINMA. La Suisse a repris, dans les délais prévus, les trois piliers prévus par<br />
Bâle II, à savoir les exigences minimales en matière de fonds propres ( pilier 1 ), de<br />
processus de surveillance prudentielle ( pilier 2, procédure de surveillance spécifique<br />
aux banques ), de transparence et de publication ( pilier 3 ).<br />
L’objectif de Bâle II est d’améliorer globalement la réglementation en matière de<br />
fonds propres, en particulier en augmentant ce qu’il est convenu d’appeler la « sensibilité<br />
aux risques », c’est-à-dire le rapport entre les risques ( de crédit, de marché<br />
et opérationnels ) et les fonds propres réglementaires. En prévoyant plusieurs<br />
mo<strong>des</strong> de calcul <strong>des</strong> fonds propres requis pour chaque type de risque concerné<br />
( menu approach ), Bâle II se distingue par les fines nuances qu’il instaure. Sa mise<br />
en œuvre en Suisse peut être qualifiée dans l’ensemble de stricte, mais nuancée et<br />
pragmatique, et elle continue de bénéficier du soutien du <strong>secteur</strong> <strong>bancaire</strong>.<br />
En décembre 2008, la CFB ( actuelle FINMA ) a informé sur le renforcement <strong>des</strong><br />
exigences en matière de fonds propres pour les deux gran<strong>des</strong> banques. D’une part,<br />
les exigences ont été sensiblement relevées dans le domaine <strong>des</strong> fonds propres<br />
pondérés <strong>des</strong> risques ( Bâle II ). <strong>Le</strong>s deux établissements <strong>bancaire</strong>s sont tenus de<br />
maintenir leurs fonds propres à un niveau supérieur de 50 à 100 % aux exigences<br />
minimales internationales, un niveau cible de 200 % étant visé en période de<br />
conjoncture favorable ( 100 % pilier 1, 100 % pilier 2 ). D’autre part, un ratio d’endettement<br />
( leverage ratio ) a été introduit pour les deux gran<strong>des</strong> banques. En<br />
conséquence, le rapport entre les fonds propres de base et le total du bilan doit être<br />
d’au moins 3 % ( niveau du groupe ) ou 4 % ( niveau de chaque établissement <strong>bancaire</strong><br />
). <strong>Le</strong>s mesures de renforcement de Bâle II tout comme les dispositions concernant<br />
le ratio d’endettement devront être remplies d’ici à 2013.<br />
Liquidités<br />
<strong>Le</strong>s banques opèrent notamment une transformation <strong>des</strong> échéances en octroyant<br />
<strong>des</strong> crédits à long terme avec <strong>des</strong> dépôts à court terme. <strong>Le</strong>s différences d’échéance<br />
entre les prêts et les engagements rendent les banques vulnérables face aux risques<br />
de fluctuation <strong>des</strong> taux. Mais il existe aussi un risque de liquidité pour la banque<br />
si un grand nombre de clients retirent en même temps et inopinément leurs dépôts,<br />
obligeant la banque à liquider une partie de ses actifs de manière anticipée, éventuellement<br />
à perte. La LB prescrit donc une corrélation appropriée entre les moyens<br />
disponibles et les actifs facilement réalisables d’une part et les engagements à<br />
court terme de la banque d’autre part.<br />
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<strong>Le</strong> <strong>secteur</strong> <strong>bancaire</strong> <strong>suisse</strong><br />
Dans le domaine <strong>des</strong> prescriptions en matière de liquidités, on a élaboré <strong>des</strong> propositions<br />
tant qualitatives ( gestion <strong>des</strong> risques ) que quantitatives ( liquidités minimales<br />
) en vue de renforcer les standards de liquidité. En décembre 2009, le Comité<br />
de Bâle a présenté un document de consultation contenant <strong>des</strong> propositions<br />
visant à renforcer la capacité de résistance du <strong>secteur</strong> <strong>bancaire</strong>. <strong>Le</strong> CBCB prévoit<br />
une mise en œuvre <strong>des</strong> prescriptions renforcées d’ici à fin 2012. Par ailleurs, les<br />
pays du G20 ont décidé en septembre 2009 que les instances internationales en<br />
matière d’établissement <strong>des</strong> bilans, comme par exemple l’International Accounting<br />
Standards Board ( IASB ), devront développer, d’ici à juin 2011, <strong>des</strong> standards<br />
internationaux d’établissement <strong>des</strong> comptes unifiés qui serviront de référence.