Le secteur bancaire suisse - Association suisse des banquiers
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8 3 Exigences en matière d’activité et projets<br />
de réglementation actuels<br />
Pour pouvoir exercer son activité, chaque banque et chaque négociant en valeurs<br />
mobilières a besoin d’une autorisation de la FINMA. L’octroi de cette dernière<br />
dépend du respect <strong>des</strong> prescriptions légales. La première condition importante est<br />
la garantie d’une activité irréprochable. En particulier, les personnes chargées de<br />
la direction d’une banque, ainsi que celles qui y détiennent une participation qualifiée,<br />
doivent présenter toutes les garanties d’une activité irréprochable. D’autres<br />
conditions concernent notamment le capital minimal et l’organisation interne de<br />
la banque, la répartition <strong>des</strong> risques, les liquidités et l’établissement <strong>des</strong> comptes.<br />
Ces conditions doivent toutes être remplies constamment. Dans le cas contraire,<br />
la FINMA peut retirer son autorisation à une banque, ce qui a pour conséquence<br />
sa liquidation.<br />
Est considérée comme banque au sens strict une entreprise qui accepte, de manière<br />
professionnelle, <strong>des</strong> dépôts du public ou fait de la publicité à cet effet, en vue de<br />
financer, pour son propre compte, de quelque manière que ce soit, un certain<br />
nombre de personnes ou d’entreprises avec lesquelles elle ne forme pas d’entité<br />
économique. Sont aussi considérés comme tels les intermédiaires financiers d’une<br />
certaine importance qui se refinancent en bonne partie auprès de plusieurs banques<br />
qui ne détiennent pas une participation déterminante dans lesdits intermédiaires<br />
et qui exercent, dans un sens strict, la même activité que les banques.<br />
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<strong>Le</strong> <strong>secteur</strong> <strong>bancaire</strong> <strong>suisse</strong><br />
Dans le contexte de la crise financière, différents aspects de la réglementation ont<br />
suscité <strong>des</strong> critiques. Tant au plan international qu’au plan national, on discute <strong>des</strong><br />
possibilités et <strong>des</strong> limites d’un renforcement <strong>des</strong> exigences réglementaires. L’intérêt<br />
se porte notamment sur la réglementation <strong>des</strong> fonds propres ( Bâle II ) et celle<br />
<strong>des</strong> liquidités, la protection <strong>des</strong> déposants, les standards en matière de présentation<br />
<strong>des</strong> comptes ainsi que les systèmes de rémunération. <strong>Le</strong>s chapitres suivants<br />
aborderont brièvement les modifications envisagées.<br />
Fonds propres<br />
Par rapport à une entreprise industrielle, le bilan d’une banque comporte <strong>des</strong> différences<br />
de taille : les actifs d’une banque se composent principalement d’actifs<br />
financiers alors que les passifs sont essentiellement constitués par les fonds étrangers<br />
( dont la plus grande partie à court terme ).<br />
La LB prescrit aux banques d’avoir suffisamment de fonds propres pour pouvoir<br />
couvrir d’éventuelles pertes et ne pas devoir recourir à <strong>des</strong> créanciers. <strong>Le</strong>s fonds<br />
propres servent ainsi de « tampon » en cas de pertes. Sont à couvrir avec 8 % de<br />
fonds propres les actifs à risque pondérés – au moyen de taux plus ou moins élevés<br />
– du bilan, certaines opérations hors bilan ainsi que <strong>des</strong> positions ouvertes sur<br />
titres, devises et dérivés. La hauteur <strong>des</strong> taux est inversement proportionnelle à la<br />
sécurité <strong>des</strong> positions à garantir. <strong>Le</strong>s prescriptions en matière de fonds propres<br />
doivent être satisfaites sur une base individuelle aussi bien que consolidée. <strong>Le</strong>s<br />
fonds propres réglementaires servent à amortir <strong>des</strong> pertes résultant de risques de<br />
marché et de crédit et <strong>des</strong> risques opérationnels <strong>des</strong> banques ( interruptions de<br />
l’exploitation p. ex. ).