Le secteur bancaire suisse - Association suisse des banquiers
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7 4 Opérations fiduciaires<br />
<strong>Le</strong>s opérations fiduciaires regroupent les placements, les crédits et les participations<br />
que les banques opèrent ou octroient en leur nom propre, mais pour le<br />
compte et au risque du client, sur la base d’un contrat écrit. <strong>Le</strong> donneur d’ordre<br />
assume les risques de change, de transfert, de cours et de recouvrement et perçoit<br />
en contrepartie la totalité <strong>des</strong> recettes. De son côté, la banque touche une commission<br />
pour ses services.<br />
Fin 2008, le volume <strong>des</strong> placements fiduciaires a atteint CHF 383 milliards. Plus<br />
de 80 % de ceux-ci provenaient de l’étranger, les banques en réinvestissant la<br />
quasi-totalité à l’étranger. Près de la moitié étaient investis en dollars américains<br />
et un tiers en euros. Ne représentant qu’une quote-part de 7 %, le franc <strong>suisse</strong> n’y<br />
jouait qu’un rôle de second plan.<br />
54<br />
<strong>Le</strong> <strong>secteur</strong> <strong>bancaire</strong> <strong>suisse</strong><br />
7 5 Investment Banking<br />
<strong>Le</strong>s activités d’Investment Banking comprennent notamment les opérations d’émission<br />
ainsi que les fusions et acquisitions ( mergers and acquisitions, M&A ). Font<br />
entre autres partie <strong>des</strong> opérations d’émission, les émissions initiales d’actions ( introductions<br />
en Bourse ou Initial Public Offering, IPO ), les augmentations du<br />
capital-actions et les émissions d’emprunt. <strong>Le</strong>s banques d’investissement jouent<br />
souvent un rôle important dans les fusions et acquisitions. Elles sont par exemple<br />
chargées de procéder à l’évaluation <strong>des</strong> entreprises ou de fournir le savoir-faire<br />
nécessaire en accompagnant ce genre de processus.<br />
Parallèlement aux deux activités susmentionnées, les banques d’investissement<br />
s’occupent aussi de tâches telles que le négoce de titres et de devises ainsi que les<br />
opérations sur le marché monétaire et de gestion de trésorerie. De plus, l’ingénierie<br />
financière ( fi nancial engineering ) – un département faisant partie <strong>des</strong> services<br />
de banque d’investissement – a souvent pour mission de coupler <strong>des</strong> produits<br />
financiers pour en faire <strong>des</strong> produits novateurs répondant aux besoins <strong>des</strong> investisseurs.<br />
Toutes ces fonctions exigent un savoir-faire spécialisé et dégagent en contrepartie<br />
une valeur ajoutée considérable. En Suisse, l’Investment Banking a contribué à<br />
hauteur de quelque CHF 3,6 milliards à la création de valeur durant l’année 2008<br />
et occupé près de 10 000 personnes. Dans d’autres pays ou sur d’autres places<br />
financières telles que Londres ou New York, la contribution de ces activités à la<br />
création de valeur ajoutée est encore nettement plus importante.<br />
En Europe, Londres est à l’heure actuelle le centre incontesté de l’Investment Banking,<br />
New York constituant un autre centre d’importance. <strong>Le</strong> marché domestique<br />
<strong>suisse</strong> est limité car ces opérations sont basées sur les économies d’échelle, c’est-àdire<br />
<strong>des</strong> volumes élevés. Suite aux turbulences enregistrées sur les marchés<br />
financiers, les revenus provenant de ce type d’activités se sont repliés, ce qui a tout<br />
particulièrement affecté les pays anglo-saxons. Aux Etats-Unis, les banques d’investissement<br />
ont ainsi été obligées de solliciter une aide étatique forçant certaines<br />
d’entre elles à renoncer au statut de banques d’investissement pures. Celles-ci<br />
étaient en effet soumises à une surveillance minime et se refinançaient habituellement<br />
à court terme au moyen de fonds de tiers. Ce refinancement s’est révélé<br />
problématique durant la crise financière, car il était quasiment impossible d’emprunter<br />
<strong>des</strong> capitaux sur le marché inter<strong>bancaire</strong> en raison du manque de confiance.