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LIBERTE EGALITE FRATERNITE REPUBLIQUE D'HAITI AU NOM ...

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- Il faut cependant ajouter une quatrième condition. Il doit y avoir un rapport spécial, une<br />

responsabilité particulièrement entre la personne que s'abstient d'agir et la situation de<br />

danger. Cette situation a été baptisée par la doctrine comme "la position de garant".<br />

- Par exemple, l'armée qui a pour obligation dans sa fonction policière de garantir l'ordre et la<br />

sécurité des vies et des biens est en position de garant vis-à-vis de la population civile de<br />

Raboteau.<br />

- D'abord la situation de danger. Le fait qu'une armée puisse agir dans le domaine de la<br />

sécurité intérieure de l'Etat génère une situation de danger: c'est une armée qui agit, avec sa<br />

grande puissance de feu, au sein de la population civile. Tous les règlements des armées<br />

établissent le devoir du supérieur de contrôler ses troupes. Dans le cas de Raboteau, il y a eu<br />

non seulement un danger potentiel. Des faits notoires se sont également produits, attentats<br />

contre les personnes et les biens qui étaient publiquement connus.<br />

Le deuxième aspect c'est l'abstention d'agir. L'action exigée par le droit aurait consisté à<br />

contrôler les troupes pour les empêcher de commettre les forfaits auxquels elles se livraient. Des<br />

faits criminels successifs se sont produits particulièrement ceux du 18 avril 1994 et le Haut<br />

Commandement n'a pris aucune disposition pour empêcher le massacre du 22 avril à Raboteau.<br />

La troisième condition consiste dans la possibilité d'agir ce qui est évident dans le cas d'espèce,<br />

puisque les membres du Haut-Commandement des FAD'H contrôlaient entièrement l'appareil de<br />

sécurité de l'Etat et il n'y avait pas des unités rebelles.<br />

La quatrième condition, la position de garants des commandants, est aussi évidente.<br />

S'il y a un rôle où quelqu'un est en position de garant par rapport à ses subordonnées c'est bien<br />

celui d'un Commandant à l'intérieur d'une armée. Il suffit de consulter les réglements mililtaires<br />

dans le manuel des FADH pour le constater.<br />

Mais il y a encore une cinquième considération. Les membres du Haut Commandement étaient<br />

de plus en position de garant pour avoir créer un "front de danger". Après avoair déclenché le<br />

fonctionnement de l'appareil répressif de l'Etat par le "Coup d'Etat", "Coup de force"disent-ils,<br />

les commandants militaires se devaient de surveiller, au moins, celui-ci pour qu'il ne dépasse pas<br />

les limites "légales".<br />

En conclusion, si les membres du Haut Commandement des FADH inculpés dans le dossier<br />

avaient été étrangers au montage de l'entreprise criminelle consacrée à la torture, aux pillages et<br />

aux destructions, aux meurtres et aux assassinats, lors des événements sanglants des 18 et 22<br />

avril, ils auraient dû au moins l'arrêter, une fois que les crimes devinrent évidents. Leurs ordres<br />

auraient suffi pour que cessent les exactions. D'ou, une fois encore la preuve de leur<br />

responsabilité.<br />

Violation des Règles<br />

Attendu que dans son interrogatoire par-devant le cabinet d'instruction, le prévenu Wilson<br />

Casséus Lieutenant dans les rangs des Forces Armées d'Haïti, même quand il se défend de sa non<br />

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