25.12.2014 Views

LIBERTE EGALITE FRATERNITE REPUBLIQUE D'HAITI AU NOM ...

LIBERTE EGALITE FRATERNITE REPUBLIQUE D'HAITI AU NOM ...

LIBERTE EGALITE FRATERNITE REPUBLIQUE D'HAITI AU NOM ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Attendu qu'il est de notoriété que la population de Raboteau a toujours été depuis de longue date<br />

la cible des militaires cantonnés aux casernes Toussaint Louverture des Gonaïves tant que ceux à<br />

l'Avant-Poste de Raboteau pour leur conviction politique liée dans la bataille contre le coup<br />

d'état militaire du 30 septembre 1991 et le retour du Président Jean Bertrand Aristide au pouvoir.<br />

En effet depuis 1991, lorsque le coup d'état militaire a forcé le président Aristide à laisser le pays<br />

la population de Bas-Raboteau a été harcelée par l'armée et par les membres du Fraph (Front<br />

pour l'Avancement et le Progrès d'Haïti) et par les"attachés". Les individus impliqués dans des<br />

activités favorables au président Aristide et à son retour, représentaient les cibles privilégiées de<br />

ces persécutions.<br />

Attendu que "comme principe général de droit et de la coutume militaire, un militaire supérieur<br />

qui exerce le Commandement est responsable et il est obligé en tant que commandant de<br />

s'assurer de la conduite correcte de ses subordonnés. Dans le même ordre d'idée, après avoir<br />

réalisé une action et émis un ordre, un commandant doit rester vigilant et faire des ajustements<br />

nécessaires et requis par la situation changeante. En outre, un commandant est responsable s'il<br />

sait que les troupes ou les personnes sous ses ordres ont commis ou sont en train de commettre<br />

un crime et il s'abstient de faire ce qui est nécessaire et raisonnable pour que le droit soit<br />

respecté".<br />

Attendu que les opérations à Raboteau se sont déroulées en deux phases: une première phase<br />

concerne les actions du 18 avril 1994 commises sur le site de Raboteau et une deuxième phase<br />

dite "Phase finale" opérée dans le matin du vendredi 22 avril 1994.<br />

Attendu que le Haut État-Major après les faits du 18 avril 1994 ayant occasionné des morts et<br />

des blessés, n'a pas pris les dispositions pour empêcher ceux du 22. De là, disons qu'il y a des<br />

indices graves sur la culpabilité des membres du Haut Etat-Major des Forces Armées d'Haïti<br />

dans les événements survenus les 18 et 22 avril 1994 à Raboteau en violation des articles (2-3, 2-<br />

4, chapitre I);<br />

(5-1,5-5, chapitre V) des réglements généraux des Forces Armées d'Haïti.<br />

L'obligation de prendre des mesures pour empêcher ou réprimer l'infraction<br />

Attendu que suite aux événements et sur la demande de l'ambassade américaine, une<br />

Commission d'enquête de cinq membres a été dépêchée à Raboteau par le Haut-Commandement<br />

pour enquêter sur les faits.<br />

Attendu qu'ayant connaissance que des violations sont commises, les membres du Haut<br />

Commandement se sont abstenus de prendre les mesures appropriées et qui sont en leur pouvoir<br />

pour les prévenir à l'avenir.<br />

Attendu que le fait que les infractions commises sur la population de Raboteau sont de notoriété<br />

publique, nombreuses, étalées dans le temps et dans l'espace, doit présumer que les personnes<br />

responsables ne pouvaient pas les ignorer.<br />

95

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!