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LIBERTE EGALITE FRATERNITE REPUBLIQUE D'HAITI AU NOM ...

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Les règlements des Forces Armées contiennent aussi des articles qui protègent les Droits<br />

Humains :<br />

- Le chapitre 1.1 établit que ses Membres sont obligés de respecter la Constitution et les lois de<br />

la République.<br />

- Le chapitre 4.4 détermine qu’avant d’entrer en fonction les officiers doivent jurer, entre<br />

autres, le respect de la Constitution et au drapeau. Cette exigence est répétée au chapitre 4.38.<br />

- Le chapitre 4.19 en précisant en son alinéa a) comment on procède à l’exécution des<br />

instructions détermine les ordres incompatibles reçus d’un supérieur qui ne fasse pas partie<br />

de<br />

- la même chaîne hiérarchique.<br />

- Le chapitre 4.76, en déterminant les missions des agents de la police rurale, fixe à l’alinéa<br />

1) l’obligation qui leur est assignée de protéger les familles et les propriétés rurales.<br />

2- Le chapitre 4.83, toujours en rapport avec les policiers ruraux, fixe au point 7 l’interdiction<br />

de maltraiter les civils.<br />

Sur le non-respect du principe de "Commandement"<br />

Attendu que s'agissant d'actes arbitraires commis à l'occasion d'opérations militaires, il y a donc<br />

lieu de cerner la question des implications.<br />

Attendu que l'armée en tant qu'institution organisée obéissait à des principes dont l'un des plus<br />

rigoureux est la question de "Commandement" ou de "Hiérarchie".<br />

Attendu que conformément à cette notion de "Commandement" ou de "Hiérarchie" en matière de<br />

décisions importantes un Commandant de District ne peut et ne doit rien faire sans l'ordre ou<br />

l'approbation de son Commandant de Département, et que ce dernier, lui non plus, ne peut et ne<br />

doit rien faire sans les recommandations de son Haut État-Major.<br />

Attendu que dans ces conditions les opérations militaires conduites contre la population de<br />

Raboteau à la date du 18 et du 22 avril 1994 devront selon les principes obtenir l'approbation du<br />

Haut État Major en la circonstance.<br />

Attendu que même si les membres du Haut-Commandement de l'Armée d'Haïti avaient été<br />

étrangers au montage de l'entreprise criminelle consacrée à la torture, au meurtre, vol, destruction<br />

de biens... sur la population de Raboteau, ils auraient dû au moins l'arrêter, une fois que les<br />

premiers faits furent dénoncés. Leurs ordres auraient suffi pour que cessent les événements.<br />

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