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LIBERTE EGALITE FRATERNITE REPUBLIQUE D'HAITI AU NOM ...

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concorde également avec les dépositions des témoins d'après lesquelles, en ce qui concerne les<br />

événements sur lesquels on enquêtait, dans plusieurs cas on avait tiré sur les gens dans le dos<br />

pendant qu'ils couraient vers la mer".<br />

Attendu qu'au cours du 23 février au 3 mars 1997, les deux experts internationales, Mmes<br />

Mercédès Doretti et Karen Burns co-auteurs du document d'anthropologie légale inclus dans le<br />

rapport de la Commission Nationale de Vérité et de Justice ont à nouveau séjourné en Haïti.<br />

Attendu qu'au cours des activités réalisées dans le cadre de la mission en 1997, des informations<br />

ante-mortem ou pre-mortem obtenues, les deux experts à partir de l'analyse de preuves<br />

matérielles trouvées sur les restes du squelette des trois individus déterrés: leurs effets<br />

personnels, y compris les vêtements et les bijoux qu'ils portaient, ainsi que le contenu de leurs<br />

poches, et les morceaux de corde, tous recueillis au cours des exhumations légistes effectuées en<br />

1995, ont pu identifier le reste de "Raboteau-II-3" comme celui de Claude Jean. En effet, une clé<br />

retrouvée dans la poche de "Raboteau-II-3" fut essayée et elle ouvrit la serrure de la maison de<br />

Ramong Jean-Louis, une maison qu'il avait prêté à Claude Jean quelques jours avant qu'il ait été<br />

tué.<br />

Attendu que deux analyses réalisées par deux des laboratoires génétiques les plus avancé dans le<br />

monde: le laboratoire du Dr. Marcia Eisemberg en Caroline du Nord, Etat-Unis d'Amérique et le<br />

laboratoire du Dr Mary Claire King de l'Université de Seattle à Washington comparant le<br />

matériel génétique (acide déxoxyribonucléique-AND) des membres de la famille de Claude Jean<br />

à savoir Mme Alltagrâce Jean et M. Franceli Jean, respectivement soeur et frère de la victime,<br />

avec le matériel génétique extrait de Raboteau-II-3 ont nettement confirmé les liens de parenté de<br />

la dame Altagrâce Jean et de M. Franceli Jean avec le reste de Raboteau-II-3. Ce qui veut<br />

renforcer la preuve que le reste de Raboteau-II-3 est bien celui de Claude Jean.<br />

Attendu qu’un autre cadavre a été identifié celui du nommé Frédérick Lexéus. Que cete<br />

identification a été effectuée par ces mêmes experts qui avaient procédé à l’identification des<br />

restes de Claude Jean, identification effectuée selon le même protocole scientifique, à savoir par<br />

comparaison d’ADN extrait des restes humains classifiés Raboteau II-2 avec les prélèvements<br />

d’ADN effectués sur Chrismène Frédérick, soeur de Frédérick Lexéus.<br />

Attendu que, par rapport daté du 7 septembre 1998, l’expert rapporteur, Madame Michele<br />

Harvey a conclu à l’identité à 99,93à entre les prélèvements ADN effectués sur Raboteau II-2 et<br />

ceux effectués sur Chrismène Frédérick.<br />

Attendu qu'il ressort de tout ce qui précède qu'il y a eu bien plusieurs morts par balles à Raboteau<br />

et également des exactions de l'armée sur la population civile de ce quartier. Et d'après les<br />

éléments de l'enquête, contrairement aux dires des militaires, les membres des forces armées<br />

d'Haïti ont provoqué les événements. Jamais il n'y a eu d'attaque de la caserne des Gonaïves<br />

comme prétend l'armée. Déclarons que la version des faits donnée par le Haut Commandement<br />

des Forces Armées d'Haïti est fantaisiste et dénuée de tout fondement.<br />

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