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LIBERTE EGALITE FRATERNITE REPUBLIQUE D'HAITI AU NOM ...

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Attendu que confirmant la même version des faits, le porte-parole du Département d'État<br />

Christine Shelly a déclaré que l'Ambassade Américaine en Haïti n'a trouvé aucune évidence qu'il<br />

y ait eu attaque par de civils contre le cantonnement militaire dans cette ville, prétexte avancé par<br />

l'armée pour justifier le massacre perpétré au bidonville de Raboteau. Les enquêtes ont plutôt<br />

révélé l'assassinat d'au moins d'une dizaine de personnes à Raboteau, des actes de tortures et de<br />

destruction de biens par les militaires.<br />

Attendu que par contre l'armée a toujours rejeté les faits d'accusation de plusieurs blessés par<br />

balles commis sur le site de Raboteau de même que les actes de tortures, de violence, de vols, de<br />

destruction de biens sur la population civile de ce quartier.<br />

Attendu que les preuves archéologiques cadrent avec les témoignages. Selon les témoins, les<br />

soldats et leurs aides de camp avaient utilisé des cordes pour retirer des corps flottant auprès des<br />

côtes à Bas-Carénage suite aux événements survenus le 22 avril 1994. Ils les ont enterrés près de<br />

la mer, creusant des tombes très peu profondes. Les découvertes de l'enquête d'anthropologie<br />

médico-légale concordent avec les témoignages car deux des cadavres portant, des cordes autour<br />

du cou (Raboteau II-2 et Raboteau-II-3) ont été retrouvés au bord de la mer à une légère<br />

profondeur.<br />

Attendu que le juge de paix de la section nord des Gonaïves, M. Dorismond, a mené une enquête<br />

indépendante entre le 23 et 28 avril 1994 à la requête du Commissaire du Gouvernement près le<br />

Tribunal Civil des Gonaïves M. Roland Paphius dans son enquête sur les événements du 22 avril<br />

1994, le juge de paix Dorismond a vérifié qu'au moins 50 maisons avaient été endommagées et<br />

laissées un désordre et que beaucoup d'entre elles ont été abandonnées par leurs occupants.<br />

Plusieurs victimes ont affirmé que les soldats ont emporté de leurs maisons, de l'argent et des<br />

biens tels que télévisions et radios.<br />

Attendu que l'armée a avancé la thèse de l'attaque armée d'un groupe de terroristes sur l'Avant-<br />

Poste de Raboteau pour justifier l'opération.<br />

Attendu qu'aucun membre de personnel de l'armée, aucun attaché, aucun membre du Fraph n'a<br />

été tué ou blessé.<br />

Attendu que la Micivih a mené une première enquête les 27 et 28 avril 1994; une seconde l'a<br />

été les 24 et 25 mai 1994 au cours de laquelle plusieurs témoins oculaires ont été interrogés.<br />

"La Micivih a été incapable de découvrir un témoignage ou une preuve concordante avec la<br />

version des faits fournie par l'armée d'Haïti. D'après plusieurs sources d'informations<br />

concordantes, il paraît que, contrairement aux dires des militaires, les membres des forces armées<br />

d'Haïti ont provoqué l'incident. Le 18 avril 1994, des membres du personnel militaire,<br />

accompagnés d'un leader local du Fraph (Front pour l'Avancement et le Progrès d'Haïti) ont tiré<br />

sur la maison de Métayer et l'ont ensuite pillée. Dans l'après-midi du même jour, ils ont<br />

également capturé son père, M. Ludovic Métayer (65ans) conduit à la caserne Toussaint<br />

Louverture avec l'une de ses filles Mme Alourdes Métayer. Tôt dans la matinée du 22 avril, un<br />

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