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LIBERTE EGALITE FRATERNITE REPUBLIQUE D'HAITI AU NOM ...

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4- La participation de civils à l'opération, et notamment de personnes connues comme étant des<br />

membres du Fraph, peut confirmer l'existemce d'une alliance active entre l'Armée et les<br />

groupes paramilitaires.<br />

5- Aucun élément de preuve n'est venu accréditer la version des militaires selon laquelle le<br />

poste militaire aurait été attaqué. En outre, l'étendue des dégats causés à la propriété des<br />

victimes et l'absence de blessures chez les militaires enlève toute crédibilité à cette thèse. La<br />

version des militaires apparaît comme une tentative pour faire dévier l'enquête et pour cacher<br />

les faits réels dont le haut commandement des FAD'H serait responsable.<br />

6- Le bilan exact du nombre de victimes et de décès n'a pas encore été établi.<br />

7- Etant donné les circonstances de l'affaire, une expertise médico-légale, parmi d'autres<br />

moyens de preuve, devrait apporter des éléments utiles pour l'éclaircissement des graves<br />

violations des droits de l'homme qui ont eu lieu à Raboteau en avril 1994 .<br />

8- Attendu qu'également au lendemain des faits à Raboteau, de nombreuses personnalités furent<br />

dépêchées sur les lieux pour enquête et il y a lieu de souligner:<br />

a) La démarche de l'Ambassadeur des Etats-Unis qui s'est rendu aux Gonaïves le 7 mai 1994.<br />

Dès son arrivée, l'Ambassadeur a procédé à l'inspection de la banlieue de Raboteau, quartier<br />

très pauvre situé sur le bord de mer et qui fut la scène du massacre du 22 avril. Il put<br />

examiner le poste de police où, selon les dires, les incidents s'étaient produits, ainsi que les<br />

maisons voisines. Il ne put constater aucune trace de coups de feu, telle que des orifices<br />

laissés par les projectiles. Puis il s'est rendu sur la plage toute proche où les soldats avaient<br />

ouvert le feu et abattu plusieurs personnes désarmées.<br />

A la suite de cette inspection, il a rencontré le Lieutenant-Colonel Bellony Groshomme,<br />

Commandant du Département Militaire de l' Artibonite qui inclue Gonaïves. Interrogé sur le<br />

déroulement des événements, le Lieutenant-Colonel a donné une version absurde des faits.<br />

L'Ambassadeur a exprimé son incrédulité et indiqué que l'explication donnée de l'attaque<br />

militaire armée contre bon nombre de personnes innocentes de la zone n' était pas satisfaisante.<br />

M. Groshomme a indiqué que l'armée avait agi ainsi pour se défendre contre l'attaque d'un<br />

groupe terroriste qui depuis plusieurs mois tentait d'intimider les habitants et les soldats de<br />

Raboteau. Entraînés par un homme dénommé Métayer, alias "le Cubain", ils auraient attaqué le<br />

poste militaire avec des armes à feu, ce dernier n'aurait fait que riposter.<br />

L'Ambassadeur a rétorqué au Commandant qu'il n'y avait aucun indice manifeste de cette attaque<br />

contre le poste militaire, confondant ainsi M. Groshomme qui finit par déclarer qu'il se bornait à<br />

rapporter une information émanant de ses subordonnées. Lorque l'Ambassadeur l'a interrogé sur<br />

l'objectif que pourrait avoir l'attaque terroriste présumée, le Colonel n'a pu donner que des<br />

réponses vagues. A l'en croire, l'objectif du groupe était de se faire passer pour victime de<br />

persécutions politiques, afin d'obtenir le statut de réfugié et la paix ne reviendrait aux Gonaïves<br />

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