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LIBERTE EGALITE FRATERNITE REPUBLIQUE D'HAITI AU NOM ...

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7- Le Colonel Jean Robert Gabriel Secrétaire de l'État Major.<br />

Attendu que le général Henri-Max Mayard au cours de l'instruction est décédé.<br />

Attendu que le décès de l'accusé met fin à toute poursuite pénale.<br />

Par ces motifs, déclarons mettre fin à la poursuite pénale contre l'accusé défunt Henri Max<br />

Mayard et de ce fait annule le mandat d'arrêt décerné contre lui.<br />

Quant aux autres membres inculpés du Haut Commandement<br />

Attendu que les plaignants et témoins entendus ont, dans leurs déclaration d'abondance et leurs<br />

dépositions, rapportés que les militaires et civils armés avaient occupé non seulement la terre<br />

ferme du quatier de Raboteau, mais également la mer attenante à la dite localité sur des canots<br />

pour empêcher la fuite des riverains de la zone.<br />

Attendu que de cette double stratégie employée par les militaires, il ressort que les événements<br />

des 18 et 22 avril 1994 à Raboteau étaient préparés et planifiés à l'avance d'où prémédités.<br />

Attendu que le juge suppléant Jean-Baptiste Dorismond de la section nord des Gonaïves à<br />

l'époque, un témoin direct des événements, a rapporté qu'ayant eu à traverser la ville en<br />

compagnie de trois autres personnes, entre minuit et une heure du matin dans la nuit du 21 au 22<br />

avril 1994, il a pu voir Raboteau et ses résidents endormis comme tout le reste de la ville où tout<br />

était calme et silencieux. Les besoins de son travail l'ayant mis en situation de passer par la<br />

caserne des Gonaïves il affirme que:"Aucun militaire n'était disponible cette nuit-là pour les<br />

services à la population". D'où, un renforcement de l'idée de la planification et de préméditation.<br />

Attendu que dans leur version, des militaires dont le chef de file Castera Cénafils ont soutenu<br />

que leurs opérations des 18 et 22 avril 1994 à Raboteau, étaient commandés par la nécessité de<br />

contrecarrer l'action de certains individus armés qui se préparaient à saboter les institutions<br />

publiques et attaquer le quartier général du département militaire de l'Artibonite.<br />

Attendu que la même thèse a été reprise par le Haut-Commandement de l'armée. Dans son<br />

communiqué rendu public le mercredi 26 avril 1994 en relation avec le massacre de Raboteau et<br />

les événements du Borgne, le Haut-Commandement de l'armée met en cause "des individus<br />

armés qui se préparaient à saboter les institutions publiques et à attaquer le Quartier Général du<br />

Département militaire de l'Artibonite dans le cadre d'un plan conçu à Washington par les<br />

autorités constitutionnelles haïtiennes".<br />

Attendu que pour le Haut-Commandement l'incident des Gonaïves résulte d'un affrontement<br />

entre des individus de la zone et les forces de l'ordre toujours dans le cadre des étapes du plan<br />

conçu au cours d'une réunion tenue à Washington le 21 novembre 1993 à laquelle prirent part<br />

certains ministres du gouvernement démissionnaire.<br />

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