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LIBERTE EGALITE FRATERNITE REPUBLIQUE D'HAITI AU NOM ...

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Le 22 avril aux environs de trois heures du matin, les soldats sont arrivés chez moi. Ils m'ont<br />

roué de coups de bâton et ils ont brisé tous mes effets. Parmi les agresseurs je puis reconnaître<br />

Walmy mais ce dernier ne m'a pas frappé. Il y avait également des membres du FRAPH parmi<br />

eux Oléus, Léxima. Je peux reconnaître Walmy parce qu'il est très populaire dans la zone et il a<br />

été le chef de fil dans une bande de Rara du nom de "La Fleur".<br />

MICHEL MORENCY: 69 ans, rue Paul Prompt # 22, usurier, catholique.<br />

Le 22 avril 1994, vers les six heures du matin, des militaires armés ont forcé la porte de ma<br />

maison et ont tout brisé. Ils m'ont volé trente sept mille dollars en monnaie haïtienne. J'aimerais<br />

trouver mon argent et tout ce que j'ai perdu avec dommages et intérêts.<br />

GEORGES ALFRED: 33 ans, ruelle Camayolle, mécanicien, catholique.<br />

Le 18 avril 94 je me tenais dans un carrefour. J'allais rencontrer une marchande de pistache<br />

quand j'ai vu arriver un véhicule de militaires. Ils ont fixé leurs armes à ma direction et je me<br />

courais vers la mer. Le 22 avril, j'ai appris par ma mère que les militaires ont démoli ma maison<br />

et ils ont mis le feu dans mon matelas. Alors je me suis sauvé dans un petit canot vers<br />

Bombardopolis. Le 6 octobre 1994 après mon retour j'ai pu constaté les dégats dans ma maison.<br />

PIERRE ANTOINE LIGONDÉ: 43 ans, angle rue Paul Prompt et Egalité, tailleur, catholique.<br />

Magistrat, j'ai été victime depuis le 18 avril lorsque Manzoune accompagné d'un groupe de<br />

gendarmes a fait irruption dans ma demeure à la recherche de Fito. Ils ont fouillé la maison et<br />

ont emporté plus de $ 3000 US. Le 22 avril, de très tôt je suis parti pour aller arroser mon jardin.<br />

Il était 4 heures du matin quand j'entendis des balles. J'ai rebroussé chemin. Arrivé chez moi à 8<br />

heures du matin, j'ai constaté que les militaires après avoir pénétré dans la maison ont tout<br />

saccagé. Une boîte de bijoux a été égarée. Je réclame $ 50.000 comme dédommagement.<br />

CL<strong>AU</strong>DINE JEANTY: 40 ans, rue Paul Prompt # 21, commerçante, catholique.<br />

Le 22 avril 1994 les militaires ont pénétré de force chez moi et m'ont battue au ventre avec le<br />

poteau d'une barrière et écrasèrent les objets de ma maison. Il y avait parmi eux Armand Sajous<br />

alias Ti Aman, il m'a tordu le bras à le casser. Ils se sont rendus chez le père de Amyo Métayer<br />

(Cubain). Il y avait également des membres du FRAPH, Amazan, et aussi Ménard Michel-Ange<br />

que j'ai reconnu parce que mon frère a l'habitude de lui parler. Je demande justice et un<br />

dédomagement de $100.000.<br />

MARIE ROUSSETTE NICOLAS: 49 ans, rue Paul Prompt # 24, Esthéticienne, catholique<br />

Ce 22 avril de très tôt la zone de Raboteau était encerclé par les militaires. Des coups de feu<br />

faisaient rage du côté de la mer. En me déplaçant de la rue Egalité, j'ai aperçu le lieutenant<br />

Michel-Ange Ménard en position de tirs. Les autres militaires et civils étaient éparpillés dans la<br />

zone. J'ai vu les attachés détruits tous les effets dans la maison de Gladys située au coin de la rue<br />

Camayol. J'étais vite repéré par Ménard qui a vidé son arme en ma direction. J'ai eu la vie sauve<br />

de justesse. Parmi les témoins des actes de violence sur ma personne, je cite Mme Glaudine<br />

Jeanty, Lifaite et Caridad.<br />

NERVILLE JEAN-BAPTISTE: 37 ans, rue du Quai, pêcheur, catholique<br />

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