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LIBERTE EGALITE FRATERNITE REPUBLIQUE D'HAITI AU NOM ...

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Attendu que de plus, les règlements relatifs à la discipline militaire, sanctionnés par l'arrêté<br />

présidentiel du 17 juin 1925 et publiés au Bulletin des Lois # 1 de la même année, font obligation<br />

à tous officiers et/ou soldats de se mettre en garde contre toutes pratiques déréglées, immorales et<br />

illégales, de combattre ces pratiques et de punir ceux qui s'en rendent coupables.<br />

Attendu qu'il est jurisprudentiellement admis que le "Commandement de l'Autorité Légitime ne<br />

fait pas pour autant disparaitre la responsabilité de l'Agent exécuteur".<br />

Attendu que avec les nouveaux développements du droit pénal, la théorie de l'obéissance passive<br />

invoquée souvent par des militaires pour se disculper, est contrebalancée par celle des<br />

"Baïonnettes Intelligentes", en vertu de laquelle l'agent exécuteur d'un ordre émané de son<br />

autorité de commandement, a le droit et même le devoir d'apprécier l'opportunité légale de cet<br />

ordre, avant d'y faire droit.<br />

Attendu que par ainsi, le militaire subalterne qui aveuglément et sans aucune analyse, choisit<br />

d'exécuter un ordre illégal de son chef hiérarchique, est pénalement tenu d'en assumer les<br />

conséquences; encore qu'il s'agisse d'un ordre manifestement illégal.<br />

Attendu que dans la pratique, c'est dans les résultats qu'on détermine les caractères des<br />

instructions passées; que pour le cas de Raboteau, ne serait-ce que pour ne pas répéter les<br />

incidents de Borgne, de Campérin et de Martissant (Carrefour) tels que signalés dans la note<br />

explicative du 26 avril 1994 du Haut Etat Major de l'Armée, il était question de terroriser au<br />

possible la population de la dite localité qui a toujours eu, on se le rappelle, un passé politique<br />

actif.<br />

Attendu donc qu'en agissant comme ils l'ont fait les 18 et 22 avril 1994 à Raboteau, des militaires<br />

de la caserne Toussaint Louverture des Gonaïves, depuis l'inculpé BELLONY<br />

GROSHOMMES jusqu'au dernier gradé en passant par les capitaines CÉNAFILS et TIMO<br />

avaient délibérément choisi de souscrire à des ordres qu'ils savaient pertinemment illégaux; qu'en<br />

conséquence, ils doivent répondre des conséquences néfastes de leurs actes attentatoires à la<br />

liberté individuelle.<br />

Attendu que les opérations militaires dont s'agit étant réussies, chacun des inculpés présents, par<br />

le fait même de sa participation à la réalisation de ce projet criminel s'est individuellement et<br />

solidairement rendu responsable.<br />

Attendu qu'en matière d'opérations militaires où il y a toujours pluralité de faits et/ou de scènes,<br />

le militaire qui agit principalement le fait avec le concours nécessaire et indiscutable des<br />

collègues de sa clique, d'où il résulte une participation collective et solidaire qui détermine la<br />

responsabilité de toute l'équipe.<br />

Attendu que dans ces conditions, tous les militaires ayant participé aux opérations, sont à titre<br />

individuel et/ou à titre collectif, pénalement responsable des méfaits.<br />

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