LIBERTE EGALITE FRATERNITE REPUBLIQUE D'HAITI AU NOM ...

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25.12.2014 Views

activement participé aux preparatifs de l’attaque de Raboteau, ce qui les constitue en membres d’une association de malfaiteurs. Attendu ainsi qu'aux Gonaïves, le 21 avril 1994 dans la soirée veille du massacre de Raboteau, l'enquête a révélé que tous les attachés étaient consignés et ce sont eux qui suppléaient aux militaires lorsque survenait ce grave accident faisant des morts et des blessés, sur la Route Nationale # 1, vers 23 heures. Attendu que sur le site de Raboteau les 18 et 22 avril lors du "Massacre" les liens des militaires avec les attachés étaient ouverts. En tant qu'auxiliaires directs, ils étaient mobilisés et employés sur les lieux pour réprimer et surtout pour enterrer les cadavres. Attendu qu'au cours de l'enquête, Avrilus Jean a rapporté comment il a été laissé pour mort par un attaché bien connu sur la place du Bas-Raaboteau, le 23 avril 1994, tôt le matin. Il s'en allait avec sa femme acheter du sel lorsqu'ils ont surpris Jean Tatoune et un groupe de "Fraph"en train d'enterrer de cadavres. Furieux, Jean Tatoune l'a attaqué et a essayé de tirer pendant que d'autres battaient sa femme. Il a eu la vie sauve parce qu'il a fait le mort. Profitant du déplacement des agresseurs, sa femme et lui en ont profité pour s'enfuir. Attendu que plusieurs autres victimes ont dénoncé les actes de violence commis sur leurs personnes par les civils armés dits "attachés"ou "Fraph" agissant comme auxiliaires des militaires. Attendu qu'il importe d'étudier au regard des textes, à la lumière de la doctrine et les éléments de l'enquête le cas de chaque prévenu Attaché/Fraph impliqué dans le dossier: Sur l'implication des dirigeants du Fraph Attendu que les éléments recueillis au cours de l'instruction révèlent une nette collaboration entre le Fraph et l'armée tant au cours des opérations à Raboteau, surtout dans les cas d'extorsion et de torture où le "Fraph" en qualité d'auxiliaire est utilisé pour" les basses manoeuvres" Attendu que le Fraph, comme les attachés, les militaires ont librement extorqué, volé, tué, intimidé et persécuté les habitants de Raboteau lors des opérations des 18 et 22 avril. Ils participent tous du même acharnement à réduire la résistance de la population de ce quartier par la force des armes et la violence. Attendu que par une lettre en date du 1 er octobre 1993 les sieurs Emmanuel Constant Secrétaire et Louis Jodel Chamblain Coordonnateur général du Front pour l’Avancement et le Progrès Haïtien (Fraph) 118, Rue Pavée ont écrit au Ministre de l’Intérieur René Prosper pour solliciter la 138

législation du Fraph créé le 18 août 1993. Attendu que le 5 novembre 1993, le Ministre de l’Intérieur a fait une lettre responsive pour déclarer à Monsieur Chamblain que le « Fraph »a été reconnu et que cette association est inscrite au # DG :041 du registre tenu à cette fin au Ministère de l’Intérieur. Attendu que le Fraph émergeant sur le régime militaire de Cédras se caractérisait comme une organisation paramilitaire particulièrement violente. Attendu que le Fraph (Front révolutionnaire pour l'avancement et le progrès haïtiens devenu Front révolutionaire armé pour le progrès d'Haïti) se considère comme un parti politique avait son bureau aux Gonaïves fonctionnel au début de novembre 1993. Attendu que les membres du Fraph avaient tous reçu des cartes numérotées et signées par le Secrétaire général Constant. Attendu que plusieurs inculpés dans le dossier de Raboteau ont reconnu avoir leur carte "d'attaché" laquelle leur avait servi comme protection contre les nuisances politiques. Attendu que l'examen des témoignages et des documents disponibles dans le dossier montrent qu'il est clair à Raboteau, des soldats, des attachés, des membres du Fraph, ont opéré dans le cadre d'une structure et d'un plan ayant nécessité la participation d'officiers supérieurs de l'armée de la police et dirgeants du Fraph. Attendu que, dans ce cas, ces personnes portent une responsabilité criminelle individuelle au même titre que ceux qui ont effectivement perpétré ces actes, et leur conduite est susceptible de poursuites. Attendu que le même degré de responsabilité individuelle qui incombe aux officiers supérieurs de l'armée et de la police est aussi applicable aux dirigeants du groupe paramilitaire dénommé "Fraph"dont plusieurs membres ont été dénoncés comme auxiliaires de l'armée dans les actes d'exécutions, de violences, d'arrestations arbitraires, de destruction de biens… sur le site de Raboteau. Attendu que cernant la question des implications des officiers supérieurs des Forces Armées d'Haïti, il y a lieu de reconnaitre dans le dossier de Raboteau la responsabilité du Comité central du groupe paramilitaire dénomé "Fraph" particulièrement de son Secrétaire Exécutif Emmanuel Constant et son adjoint Louis Jodel Chamblain par rapport aux adhérents du parti identifiés lors des événements des 18 et 22 avril 1994. De là, disons contre les nommés Emmanuel Constant et Louis Jodel Chamblain respectivement Secrétaire général et Coordonnateur du "Fraph", il y des indices suffisants. Qu’il y a donc lieu de suivre contre eux. . 139

activement participé aux preparatifs de l’attaque de Raboteau, ce qui les constitue en membres<br />

d’une association de malfaiteurs.<br />

Attendu ainsi qu'aux Gonaïves, le 21 avril 1994 dans la soirée veille du massacre de Raboteau,<br />

l'enquête a révélé que tous les attachés étaient consignés et ce sont eux qui suppléaient aux<br />

militaires lorsque survenait ce grave accident faisant des morts et des blessés, sur la Route<br />

Nationale # 1, vers 23 heures.<br />

Attendu que sur le site de Raboteau les 18 et 22 avril lors du "Massacre" les liens des militaires<br />

avec les attachés étaient ouverts. En tant qu'auxiliaires directs, ils étaient mobilisés et employés<br />

sur les lieux pour réprimer et surtout pour enterrer les cadavres.<br />

Attendu qu'au cours de l'enquête, Avrilus Jean a rapporté comment il a été laissé pour mort par<br />

un attaché bien connu sur la place du Bas-Raaboteau, le 23 avril 1994, tôt le matin. Il s'en allait<br />

avec sa femme acheter du sel lorsqu'ils ont surpris Jean Tatoune et un groupe de "Fraph"en train<br />

d'enterrer de cadavres. Furieux, Jean Tatoune l'a attaqué et a essayé de tirer pendant que d'autres<br />

battaient sa femme. Il a eu la vie sauve parce qu'il a fait le mort. Profitant du déplacement des<br />

agresseurs, sa femme et lui en ont profité pour s'enfuir.<br />

Attendu que plusieurs autres victimes ont dénoncé les actes de violence commis sur leurs<br />

personnes par les civils armés dits "attachés"ou "Fraph" agissant comme auxiliaires des<br />

militaires.<br />

Attendu qu'il importe d'étudier au regard des textes, à la lumière de la doctrine et les éléments de<br />

l'enquête le cas de chaque prévenu Attaché/Fraph impliqué dans le dossier:<br />

Sur l'implication des dirigeants du Fraph<br />

Attendu que les éléments recueillis au cours de l'instruction révèlent une nette collaboration entre<br />

le Fraph et l'armée tant au cours des opérations à Raboteau, surtout dans les cas d'extorsion et de<br />

torture où le "Fraph" en qualité d'auxiliaire est utilisé pour" les basses manoeuvres"<br />

Attendu que le Fraph, comme les attachés, les militaires ont librement extorqué, volé, tué,<br />

intimidé et persécuté les habitants de Raboteau lors des opérations des 18 et 22 avril. Ils<br />

participent tous du même acharnement à réduire la résistance de la population de ce quartier par<br />

la force des armes et la violence.<br />

Attendu que par une lettre en date du 1 er octobre 1993 les sieurs Emmanuel Constant Secrétaire<br />

et Louis Jodel Chamblain Coordonnateur général du Front pour l’Avancement et le Progrès<br />

Haïtien (Fraph) 118, Rue Pavée ont écrit au Ministre de l’Intérieur René Prosper pour solliciter la<br />

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