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LIBERTE EGALITE FRATERNITE REPUBLIQUE D'HAITI AU NOM ...

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Attendu que de son côté le plaignant Ofrance Chéry arrêté au même moment que François Sanon<br />

a repris les mêmes déclarations compromettantes à l'endroit du Capitaine Castera:"Arrêté, j'ai<br />

reçu 25 coups de bâton. Avec les autres, j'ai été conduit aux casernes dans une jeep pilotée par<br />

Wilbert Morisseau. Interrogé sévèrement par le Capitaine Castera, j'ai passé huit jours dans la<br />

prison des Gonaïves sans être déféré devant un juge".<br />

Attendu que le plaignant Olgate Valcin a dénoncé la responsabilité du Capitaine Castera dans<br />

l'assassinat de son père Valcius Valcin vieillard aveugle depuis 27 ans sévèrement bastonné le 18<br />

avril et décédé au matin du 19. Le plaignant a déclaré au moment des faits, le Capitaine Castera<br />

se cantonnait à la rue du Quai et a donné des ordres au chef du commando le sergent Luckner.<br />

Attendu que le plaignant Ramong Jean-Louis au cours de l'instruction a déclaré:"Les militaires<br />

Castera Cénafils et consorts ont donné l'ordre pour détruire ma maison".<br />

Attendu qu'un procès verbal de constat a bien attesté la destruction de cette dite maison.<br />

Attendu que la victime Déborah Charles touchée de trois projectiles au niveau de la jambe<br />

gauche soignée par les docteur Pierre Louis à l'hôpital La Providence des Gonaïves et Auguste<br />

Sajous à Port-au-Prince a accusé les militaires commandés par le Capitaine Castera comme<br />

auteurs de son infirmité permanente.<br />

Attendu qu'interrogé par Me. Fulgens Barthelemy juge d'instruction du Cap-Haïtien le jeudi 29<br />

avril 1999 suite à la commission rogatoire donnée par notre cabinet d'instruction à ce dit<br />

Magistrat en date 9 avril 1999, le docteur Pierre Louis Hubert Michel, médecin orthopédiste,<br />

militaire, a reconnu avoir rencontré les deux victimes à l'hôpital la Providence des Gonaïves. La<br />

dame Déborah Charles avait une plaie à l'un des membres inférieurs. Pour Rosiane, son cas était<br />

plus grave. Elle avait une large plaie à la face postérieure et externe de la jambe gauche à l'union<br />

du tiers (1/3 moyen et du tiers 1/3 inférieur. Une deuxième plaie à la face interne supérieure de<br />

la cuisse au voisinage du pli de laine. C'était un petit orifice qui correspond à la porte d'entrée<br />

d'un projectile. Elle avait une troisième plaie, très petite, à l face interne de la cheville droite qui<br />

correspond à la porte d'entrée d'un projectile. La radiographie de la jambe gauche avait montré<br />

une fracture du péroné. Je l'ai opéré le même jour que je l'ai rencontrée c'est-à-dire le samedi 23<br />

avril 1994".<br />

Attendu que le docteur Pierre-Louis Hubert Michel lieutenant dans l'année et médecin<br />

orthopédiste de profession, a clairement reconnu que les deux filles avaient bien reçu des<br />

blessures cassées par balles. Il était bien au courant des faits car présent aux Gonaïves ce 22<br />

quoique n'ayant pas été un témoin occulaire à Raboteau.<br />

Attendu que plusieurs plaintes ont été enrregistrées contre le Capitaine Castera Cénafils devant la<br />

Commission Nationale de Vérité et de Justice pour les actes de violences sur la population de<br />

Raboteau les 18 et 22 avril 1994.<br />

Attendu que contre le Capitaine Castera Cénafils il y a des indices clairs et suffisants et de plus le<br />

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