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LIBERTE EGALITE FRATERNITE REPUBLIQUE D'HAITI AU NOM ...

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Attendu que le Capitaine Castera reconnaît personnellement, il a fait l'inspection du bâtiment de<br />

l'Avant-Poste de Raboteau où les impacts des cartouches gisaient sur les murs.<br />

Attendu que le Capitaine Castera tout en niant au cours de l'instruction la présence des civils<br />

armés dans le groupe qui l'accompagnait a péremptoirement clamé son innocence en disant: "Si<br />

j'étais coupable, on m'aurait envoyé devant une Cour Martiale".<br />

Attendu qu'un procès verbal de constat a été dressé pour évaluer les dégats des événements du 22<br />

avril 1994 à Raboteau par le Juge de Paix de la section nord des Gonaïves, Jean Baptiste<br />

Dorismond, déférant à la réquisition du Commissaire du gouvernement près le Tribunal de<br />

Première Instance de ce ressort en conformité des articles 22, 39 et 41 du Code d'Instruction<br />

Criminelle à partir du 23 avril 1994, procès-verbal dans lequel il a été dûment constaté que plus<br />

d'une cinquantaine de maisons ont été endommagées à Raboteau et plus d'une centaine de gens<br />

se disent victimes des tortures corporelles des militaires et des civils armés.<br />

Attendu que dans leurs déclarations au Juge de Paix et devant le Cabinet d'Instruction presque<br />

toutes les victimes ont déclaré que les opérations du 22 avril 1994 à Raboteau étaient dirigées par<br />

le capitaine Castera Cénafils et faisaient suite à une première attaque déclenchée le 18 avril 1994.<br />

Attendu que la dame Marie Rousette Nicolas actuelle Maire principale des Gonaïves en qualité<br />

de témoin oculaire a déclaré avoir bien vu le Capitaine Castera Cénafils dirigeant<br />

personnellement les opérations du 18 avril 1994 à Raboteau.<br />

Attendu que les quatre plaignants arrêtés et attachés par les militaires au matin du 22 avril 1994 à<br />

Raboteau en l'occurrence: Désir Fritz, Blaise Vaillant, Paul Emile Amisial, Jolis Auguste, ont<br />

tous déclaré que Castera était à la rue du Quai dirigeant les opérations au moment de leur<br />

arrestation.<br />

Attendu que le plaignant Joseph Horel de son côté au moment où les militaires l'ont forcé à<br />

démolir la maison de Ramong Jean-Louis en compagnie de Philogène Gédéon a déclaré qu'il a<br />

pu identifié seulement Castera Cénafils le Capitaine parce que ce dernier avait une touffe de<br />

cheveux blancs devant la tête.<br />

Attendu que plus directe encore, la victime Rosiane Profil touchée par plusieurs balles à la jambe<br />

gauche pendant qu'elle s'enfuyait à bord d'un canot en compagnie de Henri-Claude Élismé, St-<br />

Louis Abdel, Ofrance Chéry, Déborah Charles également grièvement blessé par balle à la jambe<br />

a péremptoirement déclaré qu'au moment où la transportait sur une brouette à l'hôpital, elle a vu<br />

le Juge Dorismond Jean-Baptiste à l'angle d'une rue à Raboteau en train de discuter avec les<br />

Capitaines Castera et Timo. Elle a appelé le Juge Dorismond à son secours.<br />

Attendu que cette déclaration a été confirmée par le Juge Dorismond Jean-Baptiste. Le Juge a<br />

déclaré effectivement, il conversait avec Castera et Timo car les mililtaires avaient attaqué la<br />

maison de l'un de ses proches quand Rosiane blessée passait sur une brouette. Le Capitaine<br />

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